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POUSSIÈRES ET GAZ

Poussières
• Poussières toute particule solide en
suspension dans l'air
– Dimensions : de 1 à 100 μm
– particules > 10 μm se déposent avec le temps (sauf
dans un courant d'air)
– particules < 10 μm se déposent très lentement
– Risques pour la santé ou d’explosion : < 10 μm
– poussière respirable : particules < 5 μm (très
difficile à filtrer)
• Les poussières minières correspondent à un
diamètre moyen entre 1 à 20 μm
Fumées ou vapeurs
• Fumée ou vapeur toute particule solide en
suspension dans l'air < 1μm
– Résultat d’une combustion (ex. moteur diesel)
– Mieux connues: MPD (matière particulaire diesel)
– Fumée: n’est pas le résultat d’une condensation
Poussières minières
Respirables

Type de poussières Dimensions (μm)


inférieur supérieur
Bruine 100 400
Brume 50 100
Pollen (allergies) 18 60
Poussière respirable - 7
Charbon et roche 0,1 100
Poussière atmosphérique 0,001 20
Fumées diesel 0,05 1
Virus 0,003 0,005
Bactéries 0,15 30
Fumée de tabac 0,01 1
Poussières
• Les particules grossières, de diamètre > 10 μm
n’arrivent pas jusqu'aux poumons, mais sont arrêtées
soit par les poils du nez, soit par les cils vibratiles;
• Les particules fines, de diamètre < 10 μm, se
rendent jusqu'aux poumons (au niveau alvéolaire),
une partie de celles-ci s'y déposant, l'autre partie
étant exhalée lors de la vidange des poumons
– Les particules inférieures à 0.1 μm ont ne se déposent
jamais car elles se déplacent comme des molécules de gaz,
obéissant au mouvement brownien
– La rétention maximale des poussières par les alvéoles
concerne principalement les particules de diamètre < 5μm.
Ces particules peuvent aussi constituer un risque explosif.
Système respiratoire humaine
Classification des Poussières
• Il existe cinq catégories de poussières, en ce
qui concerne leurs effets néfastes sur l'homme:
– respirables,
– toxiques,
– radioactives,
– explosives et
– inertes.
Les poussières respirables
• Les poussières respirables (celles qui se rendent
aux poumons), avec un diamètre inférieur à 5 μm.
• Elles sont dommageables aux poumons :
– silice (quartz, chert)
– silicates (amiante, talc, mica, sillimanite)
– fumées métalliques (Zn, Cu, Pb, Hg...)
– minerais de béryllium, d'étain, de fer...
– charbons (bitumineux, anthracite)
– carborundum, etc.
Les poussières toxiques
• Les poussières toxiques (poisons pour
certains organes du corps).
– Processus : Elles entrent dans les poumons ou
l'estomac puis passent dans le sang; elles ne sont
pas toujours filtrées par le foie.
– Minerais de béryllium, arsenic, plomb, uranium,
thorium, radium, chrome, vanadium, mercure,
cadmium, antimoine, sélénium, manganèse,
tungstène, nickel, argent (principalement les oxydes
et carbonates).
Les poussières radioactives

• Les poussières radioactives (dommageables


à cause des radiations α, β et surtout γ).
– Minerais d'uranium, thorium, radium.
– Minerai de fluorine à Terre-Neuve.
– Minerai de niobium (Niobec)
Les poussières explosives
• À cause de leur finesse et de leur concentration ↔ un accroissement rapide de température
dû à une oxydation quasi spontanée. L'ignition est causée soit par sautage, soit par arcs
électriques, soit par coup de grisou (combustion du méthane). Il en existe deux types
principaux : les matières organiques et les poussières métalliques ou de sulfures.

• Les matières organiques (lignite, bitume) :


– calcul du risque : % volatile / (% volatiles + % carbone fixe); explosif si >12%
• pour l'anthracite : 10%/(10% + 80%) = 11%  pas dangereux.
autres facteurs :
– la grosseur des particules (peu risqué si > 850 μm)
– la concentration (peu de risque si moins de 35 g/m3)
– la présence de gaz (risque augmente si CH4 présent)
– l'humidité (des variations peuvent échauffer la roche)
– les poussières inertes (peu de risque si 65% pds du mélange)

• Les poussières métalliques risque d'explosion si la concentration dépasse :


Mg, Al, Zn, Fe, Ti
20 25 480 250 45 g/m3
Prévention des explosions de poussières :
• Utilisation de matières inertes (pas bon pour les sulfures).
• Poussière fine (< 74 μm), 65-80% poids (< 5% SiO2) calcaire, gypse, schistes, produit
hydrofuge.
• Utiliser de l'eau sous forme de brume (2 - 2.5 fois plus efficace que les poussières inertes).
Les poussières inertes

• Les poussières inertes.


• Sont considérées comme telles, les poussières
de calcaire, marbre, calcium, ciment, graphite.
• En réalité, elles causent des maladies bénignes
aux poumons aux concentrations normales,
mais leurs effets sont temporaires et le retrait
de l'exposition permet de guérir complètement
les poumons atteints.
Concentrations représentatives des
poussières dans une mine métallifère
Opération mpppc mg/m3
Entrée d'air 0.5 0.08
Forage dans une monterie 10.0 1.66
Forage dans une galerie 3.6 0.60
Forage dans un chantier 3.0 0.50
Forage aux diamants 2.5 0.41
Après sautage 62.8 10.46
Écaillage 5.6 0.93
Boisage 2.9 0.48
Chargement manuel 4.8 0.80
Chargement mécanique 3.6 0.60
Remblayage hydraulique 4.7 0.78
Soutirage 8.9 1.48
Transport (wagons, navettes) 3.9 0.65
Déchargement de wagons 5.8 0.96
Aucune activité 2.8 0.46

mg/m3 = 6 mpppc
Gaz de sautage
ANFO
Gaz de sautage
Contrôle des concentrations des
gaz sous terre
• Prévention :
– bonne procédure lors des sautages; entretien adéquat des moteurs à
combustion interne; éviter les feux, sinon les isoler et les éteindre.
• Élimination :
– dans le charbon : drainage en avant des chantiers soit par des trous de
forage, soit par des galeries; ventilation auxiliaire (pour suppléer
localement au système principal - vu plus loin).
• Absorption :
– conditionner les gaz d'échappement des moteurs à combustion interne :
– dilution des gaz toxiques solubles dans l'eau;
– diminution de la température d'échappement;
– conditionnement chimique à l'aide de silencieux catalytiques;
– arrosage lors des sautages : dilution des gaz toxiques solubles dans l'eau
à l'aide de gicleurs spéciaux produisant de très fines gouttelettes;
– diminution de la température des gaz; aide également au contrôle des
poussières.
Contrôle des concentrations des
gaz sous terre
• Isolation :
– fermeture hermétique des vieux chantiers et des endroits d'incendies :
impossible en pratique, car il existe toujours des fuites; peut être
dangereux pour la santé et il faut donc prévoir un système de drainage
aux barricades;
– quand la température augmente, il se produit une combustion lente des
matières organiques qui dégage des gaz mortels (CO);
– dangereux dans les mines d'uranium à cause de l'accumulation de
radiations dangereuses;
– sautages secondaires limités si possible pendant les postes de travail :-;
• Dilution :
– la méthode la plus employée : pas toujours la meilleure parce qu'elle
entraîne une contamination générale et une exposition de tous les
travailleurs;
– applicable à toute concentration des gaz par un apport suffisant d'air
frais qui permet de respecter les normes législatives
Gaz asphyxiants
• Exposition aux gaz : ils entrent par inhalation :
• dans les poumons, ils entrent en contact avec le réseau sanguin
• leur absorption ou non dépend de leurs propriétés physiques ou chimiques
• Conséquences :
– Effets intenses : courte exposition à de fortes concentrations
– Effets chroniques : nombreuses expositions à de faibles concentrations
– Effets secondaires : empire un état pulmonaire déjà déficient
• Types de gaz : - N'avertissent pas de leur présence
– pas de couleur
– pas de goût
– pas d'odeur
• Asphyxiants simples :- enlève l'oxygène des poumons
• - ne sont pas absorbés par le système sanguin
• Asphyxiants chimiques :- action spécifique sur le sang ou les tissus après
leur absorption dans le corps, de petites quantités sont très dangereuses
Gaz asphyxiants
Gaz Conc. VECD Effets Sources
normale
O2 21.6% 19.5% min. essentiel à la vie sur air de l'atmosphère
terre
N2 79.0% 80% max. réduit O2 atmosphère, minerai stratifié
CO traces 35 ppm; 200 - 300 fois plus explosifs, diesel, feux, charbon
(0.0035%) d'affinité pour le toute combustion incomplète
VEMP 200ppm sang que O2
CO2 0.03% 5000 ppm; (0.5%) réduit O2 respiration, moteur à combustion
interne, toute oxydation complète

dégagement instantané (rare);


CH4 traces - réduit O2, explosif dégagement continu : charbon en
place ou abattu; fissuration des
faces
Cyanuration d’or :
HCN aucune Plafond 10 ppm; empêche les tissus NaCN + H+ _ Na + HCN (gaz)
d'absorber O2
VEMP : Valeur d’exposition moyenne pondérée
VECD : Valeur d’exposition de courte durée
OXYGÈNE PRÉSENT EFFETS
Respiration
21%
17%
Respiration facile
Respiration plus rapide et plus
humaine
difficile
15% Etourdissements, bourdonnements
dans les oreilles, pouls rapide, maux
de tête, vision troublée
9% Peut s'évanouir ou devenir
inconscient
6% Convulsions, respiration arrêtée,
coeur arrête de battre

Oxygène CO2 produit


Respirations Volume d’air par Air inspiré consommé
Activité m3/min O2 consommé
par minute respiration m3/min

Au repos 15 0.0005 m3 0.0081 0.0017 0.75

Modérée 30 0.0017 m3 0.051 0.0107 0.90

Vigoureuse 40 0.0025 m3 0.100 0.021 1.0


CO

CONCENTRATION DU CO DANS L'AIR TEMPS D'EXPOSITION PERMIS

0.0035% (35 ppm) VEMP

0.04 à 0.05% (500 ppm) 1 heure sans effet nocif


Effets nocifs à peine perceptibles
0.06 à0.07% (700 ppm)
après 1 heure d'exposition
Effets nocifs plus dangereux après
0.10 à0.12% (1200 ppm) :
1 heure d'exposition
Dangereux si exposé pendant 1
0.15 à0.20% (2000 ppm)
heure
0.4% et plus (4000 ppm et. +) Mort en moins d'une heure
CO2

CO2 DANS L'AIR ACCROISSEMENT DE LA


RESPIRATION
0.5% (5000 ppm) VEMP

3% (30000 ppm) VECD

0.05% (500 ppm) Léger

2% (20000 ppm) 50
3% (30000 ppm) 100
5% (50000 ppm) 300 et très difficile

Ne peut être toléré plus de quelques


10% (100000 ppm)
minutes
Gaz irritants
• Vaste groupe aux propriétés variées :
– produisent tous une inflammation des tissus avec lesquels ils entrent
en contact;
– ne sont pas absorbés par l'organisme.
– Elles peuvent être divisées en 3 groupes :

• ceux qui agissent sur la partie supérieure du système respiratoire :


• ammoniaque
• acide hydrochlorique
• acide sulfurique
• acide hydrofluorique
• formaldéhyde

• ceux qui agissent sur les parties supérieures et profondes du système respiratoire :
• anhydride sulfureux
• chlore (chlorine)
• bromine
• acroléine (acrolein)

• ceux qui agissent principalement sur les poumons :


• oxydes d'azote
• phosgène
CONCENTRATION
EFFETS
DANS L'AIR AMBIANT
3 ppm NO2
25 ppm NO VEMP
50 ppm N2O

Minimum pour causer une irritation des NOx


60 ppm
voies respiratoires

100 ppm Toux sévère


Dangereux, même pour une courte
100 à 150 ppm
période de temps
Fatal, même pour une courte période de
200 à 700 ppm
temps

CONCENTRATION DANS
EFFETS
L'AIR AMBIANT
2 ppm VEMP
5 ppm VECD
Toux, irritation des yeux, du
20 ppm
nez et de la gorge
SO2
Peut être toléré pour quelques
150 ppm
minutes seulement
400 ppm Impossibilité de respirer
RÉGLEMENTATION
Annexe I
Règlement sur la santé et la sécurité du travail
Substance VEMP VECD
ppm mg/m3 ppm mg/m3
Ammoniac 25 17 35 24
NO2 3 5,6
NO 25 31
N2O 50 90
CO2 5000 9000 30000 54000
CO 35 40 200 230
H2S 10 14 15 21
SO2 2 5,2 5 13
SiO2 (quartz) 0,1
VEMP : Valeur d’exposition moyenne pondérée
VECD : Valeur d’exposition de courte durée
Qualité du milieu de travail

• Article 85
– Vérification de la qualité de l'air
• Annexe I du Règlement sur la santé et la sécurité
du travail
VEMP : Valeur d'exposition
moyenne pondérée
• La concentration moyenne, pondérée pour une
période de 8 heures par jour, en fonction d'une
semaine de 40 heures, d'une substance
chimique (sous forme de gaz, poussière,fumée,
vapeur ou brouillard) présente dans l'air au
niveau de la zone respiratoire du travailleur
VEMP (suite)
• Pour toute période de travail d'une durée égale ou
supérieure à 4 heures mais inférieure à 8 heures ou
d'une durée supérieure à 8 heures mais inférieure ou
égale à 16 heures, une valeur d'exposition moyenne
ajustée (VEMA) doit être établie suivant le guide
d’ajustement des valeurs d'exposition admissibles pour
les horaires de travail non conventionnels, publié par
l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en
sécurité du travail, tel qu'il se lit au moment où il
s'applique.
• En aucun cas, la VEMA ne peut être supérieure à la
VEMP
VECD : Valeur d'exposition de
courte durée
• La concentration moyenne, pondérée sur 15
minutes, pour une exposition à une
substance chimique (sous forme de gaz,
poussière, fumée, vapeur ou brouillard)
présente dans l'air au niveau de la zone
respiratoire du travailleur, qui ne doit pas
être dépassée durant la journée de travail,
même si la valeur d'exposition moyenne
pondérée est respectée
VECD (suite)

• L'exposition moyenne au cours d'une


période de 15 minutes consécutives peut
être comprise entre la VEMP et la VECD,
en autant que de telles expositions ne se
reproduisent pas plus de 4 fois par jour et
qu'elles soient entrecoupées l'une de
l'autre par des périodes d'au moins 60
minutes
P : Plafond

• La notation « P » dans la colonne VECD/Plafond


indique une valeur qui ne doit jamais être
dépassée pour quelque durée que ce soit
Limites d'excursion
• Les limites d'excursion s'appliquent pour les
substances n'ayant pas de valeur d'exposition de
courte durée. À condition que la valeur
d'exposition moyenne pondérée soit respectée,
des excursions peuvent excéder 3 fois cette valeur
pour une période cumulée ne dépassant pas 30
minutes par jour
• Toutefois, aucune de ces excursions ne peut
dépasser 5 fois la valeur d'exposition moyenne
pondérée pour quelque durée que ce soit
Dilution des poussières
• Problèmes d'équilibre
• Calculer le courant d'air frais nécessaire pour garder la concentration des
poussières à un niveau constant (ex. à la concentration maximale admissible : VECD).
On utilise la formule suivante :

Accumulation de poussière en temps t (Kg) Kg


= VECD
Volume dair circulant en temps t (m 3) m3
• Ex. Dans un chantier d'abattage, les opérations de forage et chargement dégagent
0,02 g/min de poussière de silice. Le courant de l'air frais contient déjà 0,00001 g/m3
de silice. La VEMPsilice = 0,1 mg/m3. Calculer le débit d’air frais nécessaire.
• Soit Q le débit (m3/min) requis. Dans une période de 1 min :

20 + Q x (0.01)
VEMP  0,1mg / m 3 
Q
Donc Q = 222,2 m3/min ou 3,7 m3/s
Problèmes de transition
• Calculer le temps nécessaire pour atteindre une concentration donnée (si le
débit de l'air frais ne suffit pas pour garder l'équilibre).
Si V est le volume du chantier (ou de la galerie) en m3
Pg le taux de production de la poussière Kg/min au chantier
X la concentration de la poussière Kg/m3 dans le chantier
Qn le débit d'air frais (m3/min)
B la concentration de la poussière dans le courant d'air frais Kg/m3
On peut prouver que :
Pg + Qn B - Qn X t
ln = - Qn
Pg + Qn B - Qn Xo V
• Xo la concentration au moment 0
• X la concentration après temps t (min)
Problèmes de transition
Exemple
• Dans l'exemple 1, calculer le temps nécessaire pour atteindre une
concentration de silice de 0,1 mg/m3 (VEMP) si la concentration initiale est
de 0,01 mg/m3 si le courant d'air frais est de 100 m3/min le volume du
chantier est de 1000 m3
• Qn = 1000 m3/min B = 0,000001 Kg/m3=1mg/m3
• V = 1000 m3 Xo = 0,01 mg/m3
• Pg = 0,2 g/min X = 0,1 mg/m3 (VEMP)

200 + 100 x 1 - 100 x 0,1 t x 100


ln =-  t = 0,3min
200 + 100 x 1 - 100 x 0, 01 1000
Problèmes de vérification des
normes
• Vérifier si les normes gouvernementales (e.g. VECD) sont satisfaites une fois que
l'équilibre est établi.
• Étant donné qu'il y a plusieurs activités susceptibles de dégager des poussières
en même temps dans un chantier (e.g. forage, sautage secondaire, chargement,
manutention), il faut respecter la formule :

C1 C2 Cn
Rm = + + ... + 1
T1 T 2 Tn
• où Ci = concentration mesurée de substance i (mg/m 3)
• Ti = concentration permise de substance i (mg/m 3)
** Cette formule s'applique s'il est prouvé que ces substances ont des effets
similaires sur un organe du corps. Sinon, il faut que chaque terme C i/Ti soit
inférieur ou égal à 1
Problème de vérification des
normes pondérées
• Si les travailleurs sous terre sont exposés aux
concentrations différentes des poussières pendant
plusieurs opérations (e.g. forage, sautage secondaire,
chargement, transport), on prend la moyenne
pondérée comme suit :
• Opération 1: n1 minutes à la concentration x1 : n1.x1
• Opération 2: n2 minutes à la concentration x2 : n2.x2

• Opération m: nm minutes à la concentration xm: nm.xm


moyenne pondérée n Xi
i i
X=
n
i
i
Dilution des gaz problèmes d’équilibre
• Calculer le courant d'air frais nécessaire pour garder la
concentration des gaz toxiques à la limite (VEMP ou VECD). On
utilise la formule:
Qg (1 - VECD)
Qn =
VECD - B
• Qn : débit d'air frais nécessaire en m3/min
• Qg : débit de dégagement du gaz en m3/min au chantier
• VECD: valeur d'exposition de courte durée du gaz
• B: concentration du gaz dans l'air frais
• Exemple : L'équipement minier dans un chantier d'abattage
dégage 0,005 m3/min de CO et le courant d'air frais contient
déjà 0,01% de CO. Quel est le débit de l'air frais nécessaire
pour satisfaire VECDCO de 0,02%
Qg = 0,005 m3/min B = 0.01%
(1 - 0.0002)
VECD = 0,02% Q n = 0,005 x = 50 m 3 /min
0.0002 - 0.0001
Dilution des gaz
Problèmes de transition
• Calculer le temps nécessaire pour atteindre une concentration donnée (si le
débit d'air frais ne suffit pas pour garder l'équilibre).
• Si V est le volume du chantier en m3, Qg est le débit d'arrivée du gaz
(m3/min) dans le chantier, X est la concentration du gaz dans le chantier
(%), Qn est le débit d'air frais, B est la concentration du gaz dans le courant
d'air frais (%), on peut prouver que :
Qg + Q n B - (Q n + Qg ) X (Q n + Qg )
ln =-t
Qg + Q n B - (Q n + Qg ) X o V

• où Xo : la concentration au moment 0
• X : la concentration après temps t (min)
• Exemple : Dans l'exemple précèdent, trouver le temps nécessaire pour
atteindre une concentration de 0,09% CO à partir de 0,05% CO, si le débit
de l'air frais est de 25 m3/min. Le volume du chantier est de 1000 m3.
• Qg =0,005 m3/min, X=0,09% CO, B=0.01%, Qn=25 m3/min, Xo=0,05% CO
0,005 + 25 x 0.0001 - (25 + 0,005) x 0.0009 t x (25 + 0,005)
ln =-  t = 43,9 min
0,005 + 25 x 0.0001 - (25 + 0,005) x 0.0005 1000
Dilution des gaz
Problèmes de vérification des normes

• Vérifier si les normes gouvernementales (e.g. VECD) sont satisfaites, une


fois que l'équilibre est établi. Comme pour les poussières, il faut que :
C1 C2 C
Rm = + + ... + n  1
T1 T 2 Tn

• où Ci : concentration mesurée du gaz i (%)


• Ti: concentration permise du gaz i (%)
• ** Cette formule s'applique s'il est prouvé que ces gaz toxiques ont des
effets similaires sur un organe du corps (e.g. CO et NO ou SO2 et NO2).
• Sinon, il faut que chaque terme Ci/Ti soit inférieur ou égal à 1.
Qualité du milieu de travail
(suite)
• Article 86
– Obligation de ventiler une mine avec un ventilateur
• Article 87
– Règles à respecter pour le chauffage de l'air
• Norme : Générateurs de ventilation tempérée à hauffage
direct (GA/CAN 1-3.7-1977)
• À la sortie des bruleurs:
– Acétaldehydes < 0,001% (10 ppm)
– CO2 < 0,250% (2500 ppm)
– CO < 0,001% (10 ppm)
– NO2 < 0,0001% (1 ppm)
Qualité du milieu de travail
(suite)
• Article 89
– Règles pour la recirculation et la reutilisation de l'air
– Un ventilateur principal ou un ventilateur secondaire ne doit
pas faire recirculer l'air pour ventiler un poste de travail
souterrain
– Cependant, la réutilisation de l'air dans un circuit principal
de ventilation ou un circuit secondaire est permise, si les
conditions suivantes sont respectées
• La concentration de monoxyde de carbone dans l'air ambiant doit être
mesurée à l'entrée de chaque circuit où il y a une réutilisation de l'air
• Ces mesures doivent être prises au moins une fois par semaine lors des
opérations de marinage effectuées au moyen d'un équipement diesel et à
chaque fois qu'il y a modification aux équipements de ventilation
• Lorsque la concentration de monoxyde de carbone excède 11,4 mg/ 3 (10
ppm) un plan d'intervention doit être mis en œuvre afin de réduire et
maintenir la concentration en-deçà de ce niveau
Qualité du milieu de travail
(suite)
• Article 90
– Positionnement des ventilateurs secondaires
• Article 91
– Recirculation de l'air par un ventilateur
• Article 93
– Renversement des ventilateurs
• Articles 94, 95 et 96
– Exigences relatives à la ventilation pour accéder à un lieu de
travail
• Articles 97 et 98
– Contrôle des poussières
• Article 99
– Plans et devis de ventilation
Qualité du milieu de travail (suite)

• Article 100.1
– Quantité d'air requise pour l'utilisation d'un moteur
diesel sous terre
– Homologation des moteurs diesel
Homologation par CANMET
Homologation par MSHA (EU)
Annexe VII
Règlement sur la santé et la sécurité du travail dans les mines
Calculs du débit pour un chantier
Moteurs
• Homologués MSHA • Homologués CANMET
– Tous moteurs – Moteurs principaux
100%
75% 100%
50% exigences 100%
50% 100%
etc.
– Moteurs auxiliaires
jusqu’à 2,7 m3/min/KW
50%
(71 cfm/HP)
50%
etc
• Non homologués
– 5,5 m3/min/KW
(144,8 pi3/min/bhp)
Qualité du milieu de travail
(suite)
• Article 101
– Quantité totale d'air requise pour une mine
souterraine
• Mine non mécanisée
• Mine mécanisée
• Article 102
– Exigences relatives à l'utilisation d'un moteur diesel
sous terre
• Ventilation
• Poussières combustibles respirables
• Contenu en soufre du carburant
Exercise
• Dans un circuit de ventilation quelconque, on retrouve les
engins diesel suivants:
– 1 camion moteur Détroit Diesel
• 275 hp, modèle 6043 Gk32
– 1 camion moteur Deutz
• 132 bhp, modèle BF6L913
– 1 chargeuse-navette moteur Deutz
• 231 bhp, modèle F6L413FW
– 1 camion ciseau moteur Cummins
• modèle 4BTA 3.9C
– 2 tracteurs Kubota
• modèle V2203
– 1 tracteur John Deere
• modèle 4276
• Question :Déterminez la quantité d'air requise dans ce circuit
de ventilation ?
Qualité du milieu de travail
(suite)
• Article 104
– Débit d'air minimum à chaque poste de travail
• Articles 104.1 et 107
– Directives pour la ventilation des monteries
• Articles 105 et 106
– Directives pour certaines activités lorsqu'un
ventilateur n'est pas opérationnel
DES CONTRAINTES THERMIQUES
• L'indice de température au thermomètre à globe à boule humide (WBGT)
est calculé au moyen des équations suivantes :
• a) à l'extérieur, avec charge solaire :
WBGT = 0,7 WB + 0,2 GT + 0,1 DB
• b) à l'intérieur ou à l'extérieur, sans charge solaire :
WBGT = 0,7 WB + 0,3 GT
où :
• WB = température au thermomètre à boule humide naturelle
• DB = température au thermomètre à boule sèche
• GT = température au thermomètre à globe
• Pour établir la valeur de WBGT, on doit utiliser un thermomètre à globe noir,
un thermomètre à boule humide naturelle (statique) et un thermomètre à
boule sèche.
• L'exposition à des températures supérieures à celles du tableau est
admissible aux conditions suivantes : le travailleur doit faire l'objet d'une
surveillance médicale et il doit être établi que sa tolérance au travail à la
chaleur est supérieure à celle de la moyenne.
VALEURS LIMITES ADMISSIBLES D'EXPOSITION À LA CHALEUR EN °C (WBGT)

Régime d'alternance travail/repos Charge de travail


Travail léger Travail moyen Travail lourd
Travail continu 30 26,7 23
Travail 75%, repos 25% (toutes les heures) 30,6 28 25,9
Travail 50%, repos 50% (toutes les heures) 31,4 29,4 27,9
Travail 25%, repos 75% (toutes les heures) 32,2 31,1 30

Limites de WBGT sur 8 h en fonction


du travail (leger, modéré et fort)
Émissions des moteurs diesel
Impact de la mécanisation

• Durant les années 60 les unités diesel sous


terre petites : < 150 HP
• Aujourd’hui, unités de 12 yd3 avec 350 HP
• Jusqu’ à des unités de 650 HP
• Le no. des unités légères auxiliaires a
augmenté énormément : 50% de la puissance
totale sous terre
• rapport fuel/air
– si ce rapport est près du rapport stoechiométrique, les
teneurs en NOX et CO sont élevées
– si ce rapport est dépassé, il y a combustion incomplète et
du CO et NOX sont produits en abondance. Il peut même
y avoir production de suie (gaz noir)
– meilleur rapport à utiliser : 0.06 lb fuel/lb d'air
au point de vue mécanique, le rapport optimum est de
0.08 lb de fuel/lb d'air, ce qui entraîne une différence de
10% en performance, mais une augmentation de 35%
de la consommation.
Composition des émissions diesel
• Gaz
– Oxyde d'azote (NO) Substance Concentration
– Dioxyde d'azote (NO2) (ppm)
– Dioxyde de soufre (SO2) Oxides d’azote (NO) 700
– Monoxyde de carbone (CO)
SO2 200
• Vapeurs
– Hydrocarbures CO 1000
– Aldéhydes Hydrocarbures 300
– H.P.A. (Hydrocarbures
policycliques aromatiques) Aldéhydes 40
• Particules Particules diesel 120
– Carbone élémentaire réspirables
– Carbone organique Suie 150
– Sulfates
– Métaux et cendres
Risques à la santé

• Les émissions contiennent des centaines


de composés et de produits chimiques
différents
• La grande majorité des particules diesel
(90%) sont petites et du type respirable
• Les composés sous forme de vapeurs
organiques contiennent des irritants et des
produits chimiques toxiques
Risques à la santé (suite)

• La phase gazeuse contient les oxydes d'azote


et de soufre ainsi que le monoxyde de carbone
• On peut être exposé à ces substances aussi
bien au travail qu'à la maison, à l'intérieur qu'à
l'extérieur
Risques à la santé (suite)
• Particules diesel
– Contiennent des produits cancérigènes
– Formées de poussières respirables
– Pénètrent profondément au niveau du système
respiratoire
• Les ouvriers des mines souterraines sont
exposés à de niveaux de particules diesel 200
fois plus élevés que les gens habitant dans les
centres urbains pollués et 10 fois plus élevés
que les ouvriers les plus exposés dans les
autres industries
Exposition aux MPD
Niveaux d’exposition aux MPD
Metier Niveau d’exposition
(mg/m3)
Mines souterraines de charbon 0,9-2,1

Mines souterraines métalliques 0,3-1,6

Mines à ciel ouvert < 0,2

Opérateurs de ciseaux, port, chemin 0,02-0,10


de fer
Chauffeurs de camion 0,004-0,006
Risques à la santé (suite)
• Études médicales
– Études d'inhalation et d'imposition chronique
• Rats - tumeurs pulmonaires reliées à la dose
• Cause : dose massive ou caractéristique de la poussière
• En dépit d'efforts en ce sens, on ne peut extrapoler aux
humains les conclusions de ces études
• Études médicales EPA
– MPD constituent un risque pour les humains
Risques à la santé (suite)
• Autres impacts
– Aggravation des réactions allergiques
– Irritation de la muqueuse du nez, de la gorge et des
yeux
– Mauvaises odeurs et affecte la visibilité en milieu
minier
Échantillonnage des particules
diesel
• Se fait habituellement sur la totalité du
quart de travail (norme provinciale et/ou
directive d'un organisme reconnu)
• Principe de moyenne totale sur l'étendue
d'un quart de travail (pas d'historique en
fonction du temps)
Limites d'exposition et directives -
particules diesel
• Canada - 1,5 mg/m3 (PCR)
• Québec - 0,6 mg/m3 (PCR)
• Ontario - Mining Législative Review Committee se
penche sur cette question
• Saskatchewan - on propose une campagne de mesure
de l'exposition des travailleurs sans limite
légiférée(NIOSH 5040)
• EU - 0,160 mg/m3: nouvelle limite depuis mai 2006,
basé sur l'exposition au carbone élémentaire
seulement (NIOSH 5040)
• ACGIH – demande un directive de 0,02 mg/m3
carbone élémentaire retirée en 2003
Particules combustibles respirables (PCR)
Moyenne: 0, 142 m3/s per kW (220 cfm/hp)
MPD < 0,16 mg/m3
Moyens de contrôle des émissions
diesel
• Choix des moteurs diesel
– Homologation
– Combinaison véhicule-moteur
• Carburant diesel
– Contenu en soufre
– Biodiesel (recherche)
Moyens de contrôle des émissions
diesel (suite)
• Systèmes d'épuration de l'échappement
– Convertisseurs catalytiques
• Reduisent 95% CO, hydrocarbures, la fraction organique
(HPA) à 50%, NOx ne sont pas affectées
• Température
• Contenu en soufre du carburant (néfaste)
– Filtres céramiques
• Réduction des PCR
– Dilueurs de fumée (Fume diluter)
• Aucun traitement des contaminants
• Abaisse la température des gaz à la sortie
Moyens de contrôle des émissions
diesel (suite)
• Autres considérations
– Habitudes de travail des opérateurs
– Formation des opérateurs
• Protection respiratoire
– Masque à cartouches filtrantes
• Choix adéquat
• Formation et information du travailleur
– Masque à adduction d'air
M3 / S of AIR a s a Func t ion of Tonne s

1400
Ventilation – Benchmark
M3/ S Kidd
M howe s
1200 y =0.1154x
AMC
R 2 =0.4372
Line a r (M3/ S )

1000

800
Brunswick
Fraser
Laronde
600
Craig

Brunswick
400

200
Bell-Allard
TL TL

0
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000

To n n e s

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