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EPC MAROC

UTILISATION DES EXPLOSIFS


INDUSTRIELS DANS LES CARRIERES
vendredi 18 décembre 2020

UNE ÉNERGIE CONCENTRÉE


PRESENTATION DE LA SOCIETE

Le groupe Explosifs & Produits Chimiques (EPC Groupe) est Fondé


en 1893 par Eugène-Jean BARBIER, le groupe compte plus d’une
quarantaine de filiale partout dans le monde.
PRESENTATION DE LA SOCIETE

La politique du développement, menée dès sa création, permet au


Groupe de proposer les produits comme les techniques les plus
avancés répondant aux évolutions des marchés.
Au Maroc: Dates clés
 1952: Implantation au Maroc
 1961: Introduction du nitrate fuel (AMMONIX D7)
 1979: Gels explosifs (SIGMA GELS)
 1984: Cordeaux détonants (SCAMCORD)
 1985: Détonateurs électriques (SCAMDET)
 1993: Mise en place d’un service technique autonome
 2019: Détonateur NONEL (ROCNEL)
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Qu’est ce qu'un EXPLOSIFS?

Corps qui se décompose en un temps très bref et libère son énergie


instantanément pour donner naissance à 2 actions différentes et
complémentaires :

Une onde de choc.

Un dégagement d’un grand volume de gaz à très haute température


et très haute pression.
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

ONDE DE CHOC

EXPLOSIF DECOMPOSITION

GAZ A HAUTE PRESSION


ET HAUTE TEMPERATURE
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Selon leur sensibilité à l’amorçage, on


distingue 2 types d’explosif :

Les explosifs primaires

Les explosifs secondaires


GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

EXPLOSIFS PRIMAIRES:

Ils prennent spontanément le régime de détonation par


simple échauffement, ou sollicitation mécanique de faible
énergie : choc, friction, claquage diélectrique (étincelle,
électricité statique)…

Ex : Fulminate de mercure, Azoture de Plomb, le styphnate, le tétrazène ...


GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

EXPLOSIFS SECONDAIRES:

Ils détonent à plus haute énergie sous l'effet d'une onde de choc.
C'est le cas des explosifs civils usuels : dynamites, gels, nitrate-fuel,
émulsions.

Ils ont besoin d’un amorçage beaucoup plus puissant.

Leur détonation ne peut être amorcée facilement que par la


détonation d’un autre explosif.
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Composition d’un explosif:

Comburant Combustible
(Oxydant) (Réducteur)

Apport Consommateur
d’Oxygène d’Oxygène

Décomposition selon trois modes


GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Selon leur vitesse de réaction, on distingue


trois modes de décomposition:

La combustion.

La déflagration.

La détonation.
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Combustion simple :
réaction se propageant par conductivité thermique.
Vitesse de décomposition modérée, de quelques mm à quelques mètres par
seconde.
L’explosif brûle.
Ex : poudres pour armes de tous calibres, missiles, lanceurs spatiaux, propulseurs
de roquettes.

Déflagration:
C’est une combustion accélérée par accroissement de la pression et de la
température.
La vitesse de décomposition est inférieure à 2000 m/s.
Il y’a un effet de poussée progressive.
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Détonation:

C’est une réaction exothermique qui se propage dans


l’explosif couplée à une onde de choc.

L’explosif détone: il y’a effet de brisance, avec poussée


brutale, choc.

Vd = 2000 à 7000 m/s Vgaz = 1000 l/kg

T = 1000 à 4000 °C E = 2 à 5 Mj/kg

P = 10 à 25 Gpa (10 à 250 kbar)


GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Vitesse de réaction / décomposition

0 m/s 2000 m/s

(m/s)

Combustion Déflagration Détonation


Utilisé pour la Poudre noire Tous les explosifs
destruction des civils usuels
produits
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Les différents types d’explosifs:

100 m/s 2000 m/s

400 3500 5000 6500 7000 8000

(m/s)
Cordeau Pentrite
Poudre noire Nitrate fuel Gel (SIGMA) Dynamite (PETN)
détonant
(AMMONIX)

Explosifs Explosifs détonants


déflagrants
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Principe de fabrication des explosifs:


Oxydant ou comburant Réducteur ou combustible
(producteur d’O2) (Consommateur d’O2)
NO3NH4 Fuel, Aluminium (poudre), Coton
(en grain, en poudre, en azotique, Huiles diverses, Farine de bois
solution aqueuse)

Voie CHIMIQUE Voie PHYSIQUE

Avec TNT Avec Nitroglycérine % liquide % liquide liquide avec


<% solide >% solide liquide

NITRATES DYNAMITES NITRATE FUEL GEL EMULSIONS

Mélange

Nitrate fuel lourd (Heavy Anfo)


GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

ANFO: NITRATE FIOUL (AMMONIX):


GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Les Nitrates-Fiouls (ANFO) : (1956-1960)


94% de nitrate d’ammonium à une densité de 0.7 et à 6% de fuel
domestique.

Qualité du nitrate utilisé : La Porosité, pouvoir à absorber le fioul.

Nitrate fuel aluminisé (poudre d’Al) = Plus puissant

C’est l’explosif le moins cher mais insensibilisé au contact d’eau.


GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS
Les nitrates-Fiouls (ANFO) :
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Les explosifs bouillies : (1970)


Mélange de combustible (aluminium, huiles minérales) et de
comburant (Nitrates organiques, nitrates d ’ammonium) contenant
au mois 5% d’eau :

Gels : a consistance pâteuse et généralement encartouchés

Bouillies pompables : Leur consistance liquide permet le


chargement en vrac par pompage. (Opération non autorisée au
Maroc)
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Gels Sigma:
GENERALITES SUR LES EXPLOSIFS

Il existe trois types de SIGMA GEL:


Sigma 5 de couleur blanche sans poudre d’aluminium.

Sigma 505 de couleur grise avec 5% de poudre d’aluminium.

Sigma 512 de couleur grise plus foncé avec 9% de poudre d’aluminium.

Quelques caractéristiques techniques mesurées:

SIGMA 5 SIGMA 505 SIGMA 512


Vitesse de détonation (m/s) 5500 5500 5500
Energie totale (MJ/kg) 3,5 4,1 4,7
Pression de détonation GPa 13 13 14
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES EXPLOSIFS

Densité

Pression statique limite

Diamètre critique de détonation

Sensibilité à l’eau
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES EXPLOSIFS

Densité :
Grande influence sur le comportement explosif : notamment sur Vd et sur l’énergie
dégagée par la réaction.
Un explosif de densité trop faible ou trop forte aura tendance à déflagrer voir ne pas
réagir du tout.
En pratique, lors du chargement d'une mine profonde, la densité des cartouches
placées au fond augmentera de 5 à 10 % en fonction du poids de la colonne d'explosif
située au-dessus.

Pression statique limite :


C’est la pression à partir de laquelle l’explosif ne détone plus. Lorsque une pression
est appliquée sur un explosif, sa densité augmente jusqu'à une valeur maximale au delà
de laquelle l’explosif ne peut plus réagir. Les explosifs encartouchés : dynamites, gels ou
émulsions, ont, sauf fabrication particulière, une pression statique limite de 3 bars.
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES EXPLOSIFS

Diamètre critique :
Pour obtenir un fonctionnement correct de l’explosif, il existe un diamètre
minimal de foration, il est déterminé par :

Le tir d’une charge conique amorcée par le bout de plus fort diamètre.

Le tir d’éprouvettes étagées.


CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES EXPLOSIFS

Sensibilité à l’eau :
Le nitrate-fioul (et ses dérivés aluminisés) est très sensible à l'eau
et se détériore rapidement en présence d'humidité par dissolution
du nitrate d'ammonium.

Les autres produits sont peu sensibles à l'eau.

Cependant, l'emploi de cartouches dans des mines profondes


contenant de l'eau est assez délicat. Les cartouches peuvent avoir
du mal à descendre jusqu'au fond des trous et la continuité de la
colonne d'explosif peut ne pas être assurée.
CARACTERISTIQUES LIEES A LA SECURITE

Fumées de tir.

Vieillissement.

Résistance aux conditions climatiques.

Sensibilité à l’amorçage.

Sensibilité aux chocs.

Sensibilité à la friction.

Coefficient de self excitation.


CARACTERISTIQUES LIEES A LA SECURITE

FUMEES DE TIR
La décomposition des explosifs (C, H2, O2, N) entraîne la
production de quantités importantes de gaz :

1 kg d'explosif produit jusqu’à 1000 litres de gaz.

Les principaux gaz considérés comme toxiques sont:

Monoxyde de carbone (CO) : 2 à 15%

Oxydes d'azote (NOx) : (0.01 à 5%)


CARACTERISTIQUES LIEES A LA SECURITE

VIEILLISSEMENT
Les explosifs civils sont des produits à durée de vie limitée par rapport
aux explosifs militaires.
En général, les produits doivent être utilisés au maximum 1 AN après
leur production.

Résistance aux conditions climatiques :


Température accélère le vieillissement.

Humidité réduit pour certains explosifs la sensibilité à l'amorçage et la


transmission de la détonation.
CARACTERISTIQUES LIEES A LA SECURITE

Sensibilité à l'amorçage :
C’est la quantité minimale d’énergie à fournir à l’explosif en un temps donné
pour déclencher le processus d’explosion.
CARACTERISTIQUES LIEES A LA SECURITE

Sensibilité aux chocs:


Les explosifs sont sensibles aux chocs et notamment les dynamites.
Lors du chargement en chute libre, le poids des cartouches est limité:
• A 5 kg pour les dynamites.
• A 10 kg pour les gels et émulsions.

Coefficient de self excitation:


C'est la capacité qu'a une cartouche à amorcer sa voisine.
Elle est donnée par la distance entre deux cartouches identiques à partir de
laquelle la détonation d'une cartouche a 50 % de chance de faire détoner la
cartouche suivante.
Le CSE est exprimé en cm. Les mesures se font à l'air libre.
Il est important pour déterminer les règles de sécurité concernant le stockage.
CARACTERISTIQUES LIEES A LA PERFORMANCE

Vitesse de détonation.

Pression de détonation.

Energie totale, énergie de choc.

Volume de gaz dégagé.


CARACTERISTIQUES LIEES A LA PERFORMANCE

Vitesse de détonation:
Détermine le pouvoir brisant de l’explosif, elle dépend de:
Densité de l'explosif.
Diamètre de la charge.
Confinement.
Qualité d'amorçage.

Pression de détonation:
Elle dépend de:

nature de l'explosif.

vitesse de détonation.
CARACTERISTIQUES LIEES A LA PERFORMANCE

Mesures énergétiques:
L’explosif libère une énergie totale composé de l’énergie de choc
et de l’énergie de gaz.
Cette énergie est disponible pour produire des effets mécaniques
(briser ou projeter des matériaux).
Pour le nitrate fuel (Ammonix), l’énergie de gaz est supérieur à
l’énergie de choc.
Pour le gel (sigma), l’énergie de gaz est inférieur à l’énergie de choc.
CARACTERISTIQUES LIEES A LA PERFORMANCE

Le choix d’explosifs dépend de:


Humidité des trous.

Toxicité des gaz d’explosion.

Nature de l’atmosphère.

Diamètre et profondeur des trous.

Nature de la roche.

Fragmentation désirée.

Charge de fond et charge de colonne.


LES SYSTEMES D’AMORCAGE
LES SYSTEMES D’AMORCAGE

Définitions:
Amorcer une charge c’est :
• Créer une onde de choc initiale, puis
• Transférer cette onde dans une charge explosive.
L’amorçage a deux fonctions essentielles :
• la mise en détonation correcte des charges ;
• la séparation des détonations des charges dans le temps.
LES SYSTEMES D’AMORCAGE

Sont utilisés:
Les détonateurs pyrotechniques.
Les détonateurs électrique moyenne intensité.
Les détonateurs nonel.
Les détonateurs électroniques.
Le cordeau détonant.
Ceux-ci est du à la présence de champs vagabonds électriques,
machines électriques, courants de fuite.
Le détonateur électrique basse intensité était utilisé dans les mines
de charbon à cause du grisou.
SYSTEME PYROTECHNIQUE

Coupe d’une Mèche


Coupe d’un détonateur
SYSTÈME PAR CORDEAU DÉTONANT

Le cordeau détonant est un transmetteur d’onde de choc.


Il affecte de façon pratiquement instantanée la totalité de
la charge. (Vd= 7000 m/s)
Le cordeau détonant est vendu par bobine entière dont la
longueur dépond du grammage de pentrite par mètre.
SYSTÈME PAR CORDEAU DÉTONANT
SYSTEME NONEL
SYSTEME NONEL
Le système non électrique se compose d’un initiateur, d’un tube
conducteur d’onde de choc(TCOC) de raccord de surface et de
détonateur fond de trou.
Lors du fonctionnement du TCOC, l’onde de choc reste strictement
confinée à l’intérieur du tube, sans aucune manifestation extérieure
autre qu'un flash de lumière.
Les raccords de surface sont séparés(ROCNEL) ou intégré au
détonateur fond de trou(ROCNEL DUO).
Les retards de surface sont des: 17, 25, 42, 65 ou 100 ms.
Il existe aussi un raccord de surface instantané.
SYSTÈME ELECTRONIQUE
SYSTÈME ELECTRIQUE

Le système électrique se compose d’un exploseur, de ligne de tir et


de détonateurs électriques pour le tir, et d’un Ohmmètre pour le
contrôle.
Il existe trois types de détonateurs électriques: basse intensité (BI),
moyenne intensité (MI) et haute intensité (HI).
INTENSITÉ DES DIFFÉRENTS TYPES DE DÉTONATEURS.

BI MI HI
Basse Moyenne Haute
Intensité Intensité Intensité
(Pour une raison de (Surtout utilisé en (Le champ
sécurité : N’est plus carrières, en électromagnétique
utilisé suite à souterrain, en des lignes haute
l’excitation par des travaux tension, des moteurs
faibles courants) publiques) électriques, des
ondes émises par les
portables, courants
vagabonds par les
fuites électriques
dans le sol)
INTENSITÉ NÉCESSAIRE POUR L'AMORÇAGE DES DÉTONATEURS.

Type de Pour le fonctionnement Pour le fonctionnement


détonateurs d’un détonateur de plusieurs détonateurs

BI 0.35 Ampère 0.65 Ampère

MI 1 Ampère 1.7 Ampère

HI 7 Ampère 13 Ampère
DETONATEUR ELECTRIQUE

Conducteurs
électriques
séparé
Sertissage 4 gorges

Bouchon
d’étanchéité
antistatique
P.T.A

Soudure

3 TYPES Composition
d’inflammateurs retardatrice
BI. MI. HI.

Corps du relais 25
Azoture de plomb ou 500 ms
200 mg

PENTRITE 800 mg
Etui en
aluminium
TEMPS DES MICRO-RETARDS ET DES RETARDS

Détonateurs ou Amorces Micro-retard: 25ms

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

25 50 75 100 125 150 175 200 225 250 275 300 325 350 375 400 425 450 475 500

Détonateurs ou Amorces Retard: 500ms

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000 5500 6000

Détonateurs ou Amorces Instantané: 1 à 3ms.


RISQUES LIÉES A LA MANIPULATION DES EXPLOSIFS

Par ces propriétés, l’explosif présente des dangers importants:


Au contact d’une petite source de chaleur ou électrique, l’explosif peut se
déclencher.
Par sa force de détonation qu’il produit, l’explosif détruit tout ce qu’il y’a à
proximité.
Au moment de l’explosion, un bruit extrêmement violent est produit; ce bruit
est un risque majeur pour l’audition de personnes se trouvant à proximité et
sans protection.
L’explosif dégage une importante quantité de gaz nocifs.
Présence d’un volume de gaz d’environ entre 750 et 1000 l/kg d’explosifs.
RISQUES LIÉES A LA MANIPULATION DES EXPLOSIFS

Toute personne détenant, manipulant des explosifs, assurant le


convoyage, escortant le transport ou assurant le gardiennage doit
posséder une carte de contrôle d’explosifs. (Dahir du 30 Janvier
1954: article 2)
Risque à proximité d’une ligne H.T.
 Induction magnétique sur une bande dangereuse.

 Fuite de courant et pylône métallique.

Risque par rapport à un champ électromagnétique H.F.

Risque par rapport à un champ magnétique et électrique 50 Hz.

Risque par rapport à une Foudre: 6000 à 8000 A pour un éclair.

Risque par rapport à une eau chargée conductrice.


STOCKAGE ET TRANSPORT DES EXPLOSIFS

L’explosif et les détonateurs sont stockés en surface dans


des dépôts ou locaux.
Les dépôts ou locaux sont gardés par des gardiens
possédants des cartes de contrôle d’explosif.
Le stockage des explosifs et détonateurs est sous la
responsabilité d’un magasinier qui gère de manière claire et
précise toute entrée et sortie.
Toute manipulation d’explosifs et détonateurs doit être
enregistrée sur le registre des mouvements.
STOCKAGE ET TRANSPORT DES EXPLOSIFS

Les explosifs et les détonateurs doivent être transportés


séparément.
Il est strictement interdit de transporter du personnel, du
matériel, du carburant ou autre dans un véhicule transportant des
explosifs ou des accessoires de tir.
Le transport d’explosifs doit être identifié par des panneaux
explosifs à l’arrière et sur les faces latéraux du véhicule et doit
avoir deux extincteurs à poudre de 9 kg et 6 kg.
Pour l’opération de consommation sur site (CIS), les explosifs
sont stockés dans le véhicule de transport jusqu’à leur utilisation.
RAPPEL !!!

Le minage souterrain se différencie du minage à ciel ouverte par


les aspects suivants:

Une seule surface de dégagement: le front d’attaque ou front de


taille, qui est perpendiculaire au plan des charges.

Des moyens de forage en parties différents,

Un rythme de travail souvent plus cyclique: les postes de production


se font le plus souvent en 3 postes de 8 heures.

Des conditions d’exécution souvent plus pénibles: l’obscurité, le


bruit, l’atmosphère confinée, l’humidité …

Un danger permanent au dessus de la tête, des risques de gaz


naturel,

Un langage spécifique.
FONCTION ET TACHES DU BOUTEFEU

Le boutefeu exerce son activité dans les mines et carrières sur


certains chantiers de travaux publics et pour certains travaux
spécifiques faisant appel à l’utilisation de substances explosives.
Sa compétence globale doit lui permettre d’être capable de mettre
en œuvre des substances explosives en respectant les règles de
sécurité.
Lire et interpréter les plans de tir.
Evaluer la tenue des terrains.
Assurer l'approvisionnement du chantier et l'entreposage des
explosifs.
Mettre en œuvre les consignes de sécurité précédant la mise à feu.

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MISE EN ŒUVRE DES PRODUITS EXPLOSIFS.

Préparation du chargement:
Eviter l'accès de la zone de chargement à toute personne
étrangère aux opérations de minages.

Les matériels non indispensables au chargement doivent être


évacués.

Si un engin est utilisé pour la mise en place des explosifs, sa


masse métallique doit être mise efficacement à la terre.
PRÉCAUTIONS AVANT LE TIR.

L'accès au front de taille dont le chargement est terminé est interdit


à toute personne autre que le boutefeu, ses aides et le personnel de
surveillance.
Le boutefeu doit:
S'assurer qu'aucun produit explosif n'est resté sur le chantier.

Faire évacuer le chantier et la zone dangereuse environnant définie


sur le cahier des prescriptions.

Annoncer le tir par un signal spécifique perceptible et connu du


personnel, employés et entreprises sous-traitantes.
CONSIGNE DE SÉCURITÉ VIS-À-VIS D'UN TIR DE MINE.

Délais d'attente après le tir:


Le délai d'attente est de 3 minutes pour les carrières à ciel ouvert.

Il est de 5 minutes pour les chantiers de travaux publics.

En souterrain ce délai d'attente est souvent insuffisant, il faut


permettre l'évacuations des gaz résultant du tir.

En général, le délai observé en souterrain est égal au temps de


changement du poste (1h30min).
CONSIGNE DE SÉCURITÉ VIS-À-VIS D'UN TIR DE MINE.

Intervention après le tir:


La reconnaissance du chantier.
Déceler les risques qui peuvent subsister, présence d’explosifs,
présence de blocs, tenue du terrain … .
Il faut s'assurer également que le front est sain, un sondage et
des purges pourront s'avérer si nécessaires.
Si aucun risque n'est identifié, la fin de la reconnaissance peut
être annoncée par un signal identifié.
CONSIGNE DE SÉCURITÉ VIS-À-VIS D'UN TIR DE MINE.

Explosif retrouvé dans les déblais ou le marinage:


Les explosifs retrouvés doivent être considérés comme suspects.
Une charge retrouvée avec son détonateur doit être
immédiatement désamorcée.
Les explosifs sont placés dans un emballage identifié.
Le tout sera détruit selon une procédure déterminée.
APPAREILS UTILISÉS POUR LE TIR

Choisir l’Exploseur :

R du circuit

Type de détonateur à initier

Tension de décharge entre 400 et 3500 V

nulle après 10 ms

Énergie utile délivrée pendant les 3 premières ms


APPAREILS UTILISÉS POUR LE TIR

Ils se composent de :
Générateur (magnéto) à courant alternatif actionné à la main

Condensateur chargé par la magnéto à l’aide d’un montage


électronique redresseur

Thyristor

Boîtier étanche robuste

Axe de commande et bornes de raccordement de la ligne

Dispositif de sécurité :
• mise à feu si la charge du C complète
• Résistance absorbante incorporée à grand pouvoir ohmique
CARACTÉRISTIQUES DE CERTAINS TYPES D’EXPLOSEURS SCHAFFLER

Type
861 815 818 840
Tension allumage (Volt)
1420 450 1000 1400
Capacité condensateur(F)
100 16 10 10
Résistance maxi MI ()
580 55 195 370
Nombre de coups MI 527 20 100 200

* Pour amorces en série avec tiges en cuivre de 3m de longueur


APPAREILS UTILISÉS POUR LE TIR

E = C.U²/2 ; C capacité en F, U tension en V

Courbe de décharge d’un exploseur Schaffler 818

kV

2 ms/Div
VÉRIFICATION DE LA MISE DE FEU ÉLECTRIQUE

Le fonctionnement d’un dispositif de mise à feu


électrique peut présenter les défauts suivants :
Rupture du circuit en un point quelconque

Court-circuit

Mise à terre
Il importe donc de s’assurer de la continuité et de la
bonne isolation du circuit constitué.
APPAREIL DE CONTRÔLE DE CIRCUIT ÉLECTRIQUE
APPAREIL DE CONTRÔLE DE CIRCUIT ÉLECTRIQUE

A l’aide d’un Ohmmètre on peut contrôler


le circuit de tir.(Résistance de détonateurs
+ résistance de la ligne de tir).

La résistance par mètre linéaire du fil du


détonateur 5/10 est de 0,086 Ω.

La résistance du pont M.I. est de 0,45 Ω.

La résistance d’un détonateur=


(2xLongueur du fil x 0,086 + 0,45).

Exemple détonateurs MI – 15m:


2x15mx0,086 + 0,45= 3,03 Ω.
CONCEPTION DES PLANS DE TIR
CONCEPTION DES PLANS DE TIR A CIEL OUVERT
CONCEPTION DES PLANS DE TIR A CIEL OUVERT
Inches 1 1/2 1 3/4 2 2 1/2 3 3 1/2 4 4 1/2 5 5 3/4 6 6 1/2

Millimètres 38 45 51 64 76 89 102 115 127 146 152 165

Diamètre de foration: Dépend des possibilités de la machine, les tailles varient entre
38 mm et 254 mm.

Le Bourrage: Pour limiter les projections verticales au moment du tir, il est


indispensable de réserver la partie supérieur du trou à une certaine longueur sans
explosifs.

En amorçage latéral: Br = 40 x Ø de trou

En amorçage fond de trou: Br = 20 x Ø de trou

Le choix des cartouches d’explosifs: Le choix des cartouches d’explosifs chargées en


chute libre fixe la règle suivante:

¾ Ø trou < Ø Cartouche < Ø trou – 10 mm


CONCEPTION DES PLANS DE TIR A CIEL OUVERT

La longueur de la surforation: Elle permet de s’assurer que les charges seront bien
situées en dessous du niveau du carreau et permettront un cisaillement correct au
pied du front

En amorçage latéral: S = 12 x Ø de trou

En amorçage fond de trou: S = 6 x Ø de trou

La Banquette: (B) C’est la distance qui sépare le trou de mine du front:

30 x Ø de trou < B < 40 x Ø de trou

L’Espacement: (E) C’est la distance entre deux trous de mine voisin:

B < E < 1,3 B


La Maille: (M) C’est la surface représentant le produit de la banquette et de l’espacement.

M=BxE

Charge de pied: C’est la quantité nécessaire pour cisailler la roche:

Cp = 0,6 x B
EXEMPLE PLAN DE TTIR
• Nous voulons réaliser un tir en même temps sur trois gradins d’une carrière :
• Le premier gradin (A) contient 10 trous de 5 m sur deux rangées ;
• Le deuxième gradin (B) contient 12 trous de 10 m sur trois rangées ;
• Le troisième gradin (C) contient 15 trous de 20 m sur deux rangées.

m
20
C

10 m
B

5m
A
Nous utilisons des détonateurs moyens intensité (MI) dont la résistance par détonateurs bifilaires est comme suit :

Longueur de fil du détonateur en (m) 2,5 5 10 15 20 25


Résistance du détonateur en (Ω) 0,9 1,3 2,2 3 3,9 4,7

• La résistance de la ligne de tir est de 6 Ω par 100 m.


• La liaison entre le gradin A et B se fait avec 20 m de ligne de tir.
• La liaison entre le gradin B et C se fait avec 50 m de ligne de tir.
• Calculer la résistance du circuit des détonateurs du gradin A.
• Calculer la résistance du circuit des détonateurs du gradin B.
• Calculer la résistance du circuit des détonateurs du gradin C.
• Calculer la résistance du circuit des détonateurs des gradins A, B et C.
• Le mineur doit exécuter son tir du poste de tir en toute sécurité situé à 300 m, quelle est la résistance totale du circuit de tir.
• Avec quel gradin doit-on commencer l’initiation du tir ? Justifier votre réponse.
EXEMPLE PLAN DE TIR

Carreau de tir

Front de tir
EXEMPLE PLAN DE TIR

Dans une carrière à ciel ouvert nous avons une machine de foration qui peut nous faire des trous de
diamètre 64 mm et une hauteur de front de 12 m.
Sur le carreau de tir nous voulons réaliser 32 trous sur quatre rangées.
Le chargement des trous se fait avec un amorçage fond de trou.
a. Calculer la maille maximum en m2 que nous devons pratiquer.
b. Calculer la surforation que nous devons pratiquer.
c. Calculer la hauteur du bourrage.
d. Calculer la charge du pied avec majoration. Quel calibre de sigma nous allons utiliser (les
cartouches de sigma mesurent 50 cm de longueur).
e. Quelle est la quantité d’ammonix et la quantité de sigma que l’on doit mettre dans un trou.
f. Quelle est la quantité totale d’explosifs (Ammonix et Sigma) pour le tir ?
g. Calculer le volume abattu.
h. Calculer la charge instantanée.
i. Calculer la consommation spécifique.
EXEMPLE DE RAPPORT DE TIR
RAPPORT PREVISIONNEL DE TIR
DATE:
TIR Abattage Abattage PLAN D'AMORCAGE
CARRIERE Long fil 15 m 10 m 15 m 10 m
N°0
DIAMETRE DE FORATION(mm)

PROFONDEUR DES TROUS(m) N°1

NOMBRE DE TROUS N°2

NOMBRE DE RANGEES N°3

MAILLE(m2) N°4
N°5
SIGMAGEL(kg/trou)

N°6
AMMONIX(kg/trou)

BOURRAGE TERMINAL(m) N°7


AMORCE
TYPE D’AMORÇAGE N°8
ELECTRIQU
Q.AMMONIX EN (kg) E A MICRO- N°9
RETARD 25
Q.SIGMAGEL EN (kg) N°10
ms
Q. d'explosifs / trou EN (kg) N°11

Q.CORDEAU DETONANT (m) N°12

Q.DETONATEURS (U) N°13

CHARGE INSTANTANEE(Kg) N°14


CON. SPES. N°15
D’EXPLOSIFS(g/m3)
HEURE DE DEPART DEPOT N°16

HEURE DE TIR N°17


N°18
N°19
N°20
TOTAL 0 0 0 0
DELIMITATION D’UN PERIMETRE DE SECURITE

Un périmètre de sécurité suffisant pour mettre à l’abri le personnel étranger


aux opérations de chargement des effets directs d’un départ intempestif doit
être délimité préalablement à tout travail.
La règle qui n’est pas une obligation au sens réglementaire du terme, est
alors d’interdire tout travail et toute présence au pied du front pendant les
opérations de chargement.
le balisage du périmètre de sécurité est réalisé par tout moyen adapté:
cônes, balises, rubans, panneaux, etc…
DELIMITATION D’UN PERIMETRE DE SECURITE
ACCIDENTS

Le non respect des consignes de sécurité peut


engendré des accidents graves:

Conséquences sur les personnes et les


infrastructures
ACCIDENTS
ACCIDENTS
ACCIDENTS
ACCIDENTS
ACCIDENTS
ACCIDENTS

Conséquences sur les infrastructures:


ACCIDENTS
Atelier d’encartouchage, de 10m sur 8m. Les murs sont en béton armé de
25cm d’épaisseur minimale.
Charge estimée à 500kg de dynamite, situation avant la détonation.
ACCIDENTS
Après la détonation ce qui reste de l’atelier
CONSÉQUENCES SUR LES PERSONNES

Sur le lieu de
l’explosion, il ne
subsiste que quelques
fragments humains:

Parties osseuses

Morceaux de peau

Chair calcinée.
CONSÉQUENCES SUR LES PERSONNES
ASPECT REGLEMENTAIRE DES EXPLOSIFS

Article 1: L’emploi des explosifs dans les carrières et chantiers, à


ciel ouvert ou souterrains est soumis aux dispositions de l’arrêté du
02 janvier 1932:

Article 2: Il n’est fait usage que d’explosifs, de détonateurs,


d’exploseurs et de bourroirs fournis par l’exploitant. Les bourroirs
doivent être exclusivement en bois.

Article 3: Les explosifs ne peuvent être employés qu’à l’état de


cartouches préparés à l’avance. Toutefois, pour les grosses mines, il
est permis de verser à nu dans les trous de mine.
ASPECT REGLEMENTAIRE DES EXPLOSIFS

Article 4: Les explosifs reçues par les opérateurs doivent être


placées par eux dans des boîtes munies de couvercles et fermant à
clef. Il est interdit de placer dans la même boite des explosifs de
natures différentes.

Article 5: Il est interdit de couper les cartouches et de les ouvrir pour


en retirer les explosifs ou le mettre à nu.

Il est interdit de fumer pendant le transport des explosifs quels qu’ils


soient ou pendant le chargement des coups de mine, et d’approcher
toute flamme à l’orifice d’un trou en chargement.
ASPECT REGLEMENTAIRE DES EXPLOSIFS

Article 6: Avant de charger un trou de mine, on doit le curer pour enlever


les débris de foration.
Le diamètre du trou doit être, dans toutes les sections, légèrement
supérieur au diamètre des cartouches utilisées.
On doit, avant le chargement, s’assurer, avec un bourroir calibré, que la
cartouche peut s’enfoncer librement et complétement. Les cartouches sont
poussées à l’aide du bourroir.

Article 7: Les cartouches ne doivent être amorcées qu’au moment de leur


emploi.

L’amorce doit être placée, soit à l’avant de la charge au contact du bourrage


(amorçage antérieur), soit à l’arrière de la charge au contact du trou
(amorçage postérieur).
ASPECT REGLEMENTAIRE DES EXPLOSIFS

Article 8: Les bourres doivent être faites en argile, ou mieux, de matières


pulvérulentes.

La hauteur du bourrage ne doit pas être inférieur à 20 cm sans toutefois


qu’il soit nécessaire de dépasser 50 cm.

Article 9: Il est interdit d’abandonner sans surveillance un coup de mine


chargé.

Article 14: Il est interdit d’approfondir les trous de mines ayant fait canon,
ainsi que les culots, ou fond de trous restés intacts après l’explosion

Article 17: Dans le cas du tir à l’électricité, l’appareil est à la disposition


exclusive du boute feu, qui peut seul le manœuvrer et ne doit le mettre en
place qu’au moment d’allumer les coups.
EPC MAROC

Merci
Questions / Réponses

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