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FORMATION DE PREPOSE AU TIR

ABATTAGE A L’EXPLOSIF ET
SECURITE DANS LES
CARRIERES
I - ABATTAGE A L’EXPLOSIF
I- ABATTAGE A L’EXPLOSIF
GENERALITES
Quels sont les facteurs entrant dans l’abattage:

- Granulométrie : dimension des fragments abattus

- Teneur du minerai : elle est primordiale : par exemple , un


minerai de fer à 50% coûte 4 fois plus qu’un minerai à 33% de
fer .Il faut éviter autant que possible le salissement du minerai
en cours d’abattage.

 - la dureté du minerai : il s’agit de la dureté pratique des


roches et non de sa dureté intrinsèque de l’échelle de
Mhos .La dureté pratique dépend surtout de la plus ou moins
grande cohésion de la roche qui s’oppose plus ou moins bien à
la fragmentation .
PRINCIPE DE L’ABATTAGE
• - Créer une coupure ou une saignée ;
• - Profiter des joints et cassures ;
• - Abattre le minerai de telle sorte que le
bloc détaché se dégage facilement du
massif en place ; pour ce faire, abattre le
parallélépipède dont les deux faces libres
font un angle obtus ;
• - Abattre le moins de stérile possible ;
• - Tenir compte de la granulométrie que
l’on veut obtenir.
TECHNIQUES D’ABATTAGE

 -abattage à outils individuels


 - abattage à l’explosif
 - abattage par lavage et explosifs
 - abattage mécanique
Nous ne considérons ici que l’abattage à
l’explosif.
I-1- LES EXPLOSIFS
I-1- LES EXPLOSIFS
 DEFINITION :
Un explosif est un corps ou un mélange de
corps susceptible de se décomposer
brutalement en libérant ,en quelque
millionièmes de seconde des gaz très chaud.
L’énergie de détonation peut varier de 2 à 6
mégajoules par kilo .Quand on tire dans un
espace confiné ,cette énergie est transférée
au massif par des ondes de choc et par la
détente des gaz
I-1- LES EXPLOSIFS
 MODE DE PROPAGATION :
• Les ondes de choc se déplacent dans
le massif à la vitesse du son
en ’’pochant’’ le trou et créant des
fissures ; elles se réfléchissent sur les
surfaces libres.
• Les gaz produits à haute pression
(1000 à 25.000mpa) se détendent dans
les fissures qu’ils agrandissent; ils
fracturent le massif en blocs qu’ils
projettent.
I-1- LES EXPLOSIFS
CARACTÉRISTIQUES DES EXPLOSIFS

 PUISSANCE

• Suivant qu’un explosif est plus ou moins brisant, le


choc produit est plus ou moins brutal et les
matériaux plus ou moins brisés. Difficile à chiffrer
elle dépend:
• - de la force de l’explosif (CUP)
• - de sa densité
• - de la vitesse de détonation laquelle est augmentée
par le bourrage
I-1- LES EXPLOSIFS
CARACTÉRISTIQUES DES EXPLOSIFS

 DENSITÉ
• La densité d’un explosif est le rapport de la
masse d’un volume donné de cet explosif à
celle du même volume d’eau.
• Les densités varient entre 0,8(nitrate fioul) à
1,5 pour les dynamites les plus denses.
• La densité influe beaucoup sur le
comportement explosif du produit (vitesse
de détonation, énergie volumique..)
• Elle entre dans le calcul des charges
I-1- LES EXPLOSIFS
CARACTÉRISTIQUES DES EXPLOSIFS

 VITESSE DE DÉTONATION
• La vitesse de détonation d’un explosif varie
avec l’âge et les diamètres des cartouches
et surtout avec la puissance d’amorçage.
Les dynamites ont deux régimes de
détonation:
• lent: entre 1500 à2000m/s
• rapide: entre 7000 à 8000 m/s
I-1- LES EXPLOSIFS
CARACTÉRISTIQUES DES EXPLOSIFS

 SENSIBILITÉS :
• Sensibilité à l’amorce
• Sensibilité à l’onde explosive
• Sensibilité au choc
• Sensibilité au feu
• Résistance à l’eau
I-1- LES EXPLOSIFS
CARACTÉRISTIQUES DES EXPLOSIFS
SENSIBILITÉS A L’AMORCE

• Tous les explosifs sont sensibles à 2g de


fulminate de mercure ou à un amorçage
équivalent .
• En général, en carrière les amorçages
sont effectués avec un détonateur de o,8g
de penthrite
• Plus l’explosif est sensible, plus le besoin
en énergie pour l’amorcer est faible
I-1- LES EXPLOSIFS
CARACTÉRISTIQUES DES EXPLOSIFS
SENSIBILITÉS A L’ONDE EXPLOSIVE

• Elle se traduit par le CSE (Coefficient de


Self - Excitation)
• Le CSE d’un explosif est la distance,
exprimée en centimètre, qui assure, avec
la probabilité1/2, la transmission de la
détonation entre deux cartouches de
30mm de diamètre. Le CSE est donné par
des cartouches de 50g ou de 100g
I-1- LES EXPLOSIFS
CARACTÉRISTIQUES DES EXPLOSIFS
SENSIBILITÉS AU CHOC

• Tout explosif peut détoner sous l’effet


d’un choc mécanique suffisant.
• On traduit cette sensibilité par la force
qui provoquerait l’explosion de
l’explosif avec une probabilité1/2.
• Ex:0,70 kg/m pour la dynamite
Gomme
• 30 kg/m pour l’explosif nitraté N.C
I-1- LES EXPLOSIFS
CARACTÉRISTIQUES DES EXPLOSIFS
SENSIBILITÉS AU FEU

Très variable d’un explosif à l’autre:

• - moindre pour les explosifs nitratés


• - très sensible pour les explosifs
chloratés
I-1- LES EXPLOSIFS
CARACTÉRISTIQUES DES EXPLOSIFS
RESISTANCE A L’EAU

• La résistance à l’eau dépend de


sa teneur en sels solubles. Plus la
composante en contient beaucoup
elle est moins résistante.
I- 1-4 LES DIFFERENTS TYPES ET PRINCIPAUX
EXPLOSIFS INDUSTRIELS

• Composé de plus de 10% de Nitroglycérine . Ils sont


toujours encartouchés
• Les dynamites sont généralement conditionnés sous
forme de cartouches cylindriques enveloppés de papier
fort ,ou de gaine plastique rigide de diamètre comprise
entre 25 à 100mm et leur poids varie entre 30g à 5 Kg .
• Les dynamites sont particulièrement sensibles aux
chocs, aux frottements, à la chaleur ou au froid et au
vieillissement.
• Ce sont des produits contenant au moins 10% d’eau
sans nitroglycérine mais fabriqués avec du mélange de
sels comburants (Nitrates organiques ou
d’ammonium)comme les Nitrates minéraux dissous
dans de l’eau et de combustible soluble dans l’eau
(sucre-glycol-aluminium).Ils sont appelés gels quand on
les utilise en cartouche et bouillies quand ils sont en vrac
• Les gels ont une faible vitesse de détonation : 3000m/s
• Comme exemple nous citons le Powergel E900
• Les gels sont insensibles à l’eau et très peu
sensibles aux chocs. Un amorçage adapté est par
conséquent préconisé (il est conseillé de se référer à
la fiche technique du produit).
Powergel E900
LES EMULSIONS
• Ce sont des explosifs contenant des émulsifiants
sous une matrice d’huile minérale conditionnés
en cartouches ou livrés en vrac sur site.
• Les émulsions sont des solutions aqueuses de
nitrate d’ammonium (de calcium ou de sodium)
et d’huile minérale émulsifiée.
• Exemples :
• Les Emulstar 5000 , 8000 de Nobel
• Les Iremite 1000, 2500, 4000 de SNPE- Nobel
• Les NITRAM 9, 5 et Explus de Nitro-Bickford
• Les émulsions sont insensibles à l’eau et peu
sensibles aux chocs.
EMULSTAR DE NOBEL
AVANTAGES DES ÉMULSIONS :

 Absence de Nitroglycérine(NGL) d'où absence de maux


de tête lors de la manipulation et le stockage en dépôt.
 Meilleure conservation et sécurité accrue : pas de risque
d'exsudation de NGL comme avec les dynamites, donc
pas d'instabilité du produit.
 La dégradation dans le temps d'une émulsion la rend
inerte mais contrairement aux dynamites sans risque
d'instabilité pour l'utilisateur et sa manipulation n'entraîne
pas de maux de tête.
 Les fabricants d’explosifs ont actuellement tendance à
ne plus fabriquer de la dynamite pour les raisons citée
précédemment
LES EXPLOSIFS NITRATES
• Fulminate de mercure : c’est un sel d’acide fulminique
formant des sels détonant
• Les nitrates fiouls : mélanges binaires de nitrate
d’ammonium (94%) et de fioul (6%)
• Ex : D7 fuel de Nitro-Bicford ou l’Anfotite1 de SNPE-
Nobel; parfois ils sont dopés à la poudre d’aluminium
comme le Nitral de Nitro-Bicford (photo ci contre)ou la
N135 de Nobel
• Les nitrates fiouls ont une tenue à l'eau nulle. Le
nitrate est très soluble dans l’eau. Leur utilisation
dans un milieu humide nécessite l’emploi de gaine
plastique souple ou semi-rigide antistatique.
• Les nitrates fiouls alourdis où les granulés de nitrate
fiouls sont enrobés dans du matrice de bouillie ou
d’émulsion comme la Gemulsite 25 et 50 de SN /Nobel ou
l’Anfogel de Nitro Bickford
EXEMPLE DE NITRATE FUEL

NITRAL DE
NITROBICKFORD
LES INFORMATIONS FIGURANT SUR
L’EMBALLAGE DES EXPLOSIFS
• La désignation du produit et ses caractéristiques
(diamètre, poids longueur des cartouches).
• La quantité de produits (nombre de cartouches, poids
net et brut d’explosif)
• L’identité du fabricant et éventuellement du
revendeur.
• La date de fabrication et éventuellement la date de
péremption du produit.
• Le numéro d’agrément technique du produit ou
éventuellement son agrément CE de type.
• Le numéro d’appartenance à un lot ou une caisse.
• L’appartenance à une classe de risque pour le
stockage.
• Des informations relatives au transport international
(n° ONU, type d’explosifs).
LES INFORMATIONS FIGURANT SUR L’EMBALLAGE OU
ETIQUETAGE DES EXPLOSIFS
Tableau 1- CARACTERISTIQUE DE QUELQUES

TYPES D’EXPLOSIFS
PRODUITS Densité CSE(cm) VOD(m/s) Energie Résistance à la Observation
mesurée compression
(Mj/kg)

Les dynamites ONU 0081 – 1.1D

Dynaroc 6 14 12 6300 4,15 Bonne en Très bonne


général résistance
Dynaroc 8 14 6 6700 4,37 à l’eau

Eurodyn 2000 14 11 6100 4,01

F16 13 8 5600 3,97

F19 15 10 5800 4,15

Goma 2 EC 14 4 6100
Tableau 1- CARACTERISTIQUE DE
QUELQUES TYPES D’EXPLOSIFS
PRODUITS Densité CSE(cm) VOD(m/s) Energie Résistance à la Observation
mesurée compression
(Mj/kg)
Les émulsions ONU 0241 – 1.1D

Iremite 1000 1,2 >5 5000 3,4 2,5 Très bonne


résistance à
Iremite 2500 1,2 >5 5000 3,55 2,5 l’eau

Emulstar 1,28 >5 5000 5,02 2,5


8000
Emulstar 1,28 >5 5200 4,93 150
8000S
Nitram TX5 1,2 4 5500 3,36 2,5

Nitram TX9 1,2 4 5500 3,78 2,5

Explus 1,3 5,5 5300 4,8 4,8

Powergel 1,2 NC 5200 NC NC


E700
Titamax 5000 1,2 NC 4750 3,9 NC
Tableau 1- CARACTERISTIQUE DE
QUELQUES TYPES D’EXPLOSIFS

PRODUITS Densité CSE(cm) VOD(m/s) Energie Résistance à Observation


mesurée la
(Mj/kg) compression

Les Nitratés ONU 0082 – 1.1D

Sécurex 80 1,1 2 4800 3,51 Mauvaise Résistance


<2 à l’eau
Sécurex 90 1,1 3 4700 4,26 nulle
I -2- LES ACCESSOIRES DE TIR
I -2- LES ACCESSOIRES DE TIR
• Les artifices de tir (ou artifice de mise à feu)
sont les moyens pour faire exploser les
explosifs Ces artifices sont :
 la mèche lente
 les détonateurs ordinaires
 les détonateurs électriques
 les détonateurs non électriques ou
nonel
 les détonateurs électroniques
 les cordeaux détonants
LA MECHE LENTE
Constitution
• La mèche lente ou mèche de sûreté comprend essentiellement
un cordon central de poudre, contenu dans une gaine
constituée de plusieurs couches de textile imperméabilisé.
Certaines variétés comportent également un revêtement
extérieur en chlorure de vinyle.
• En général la combustion de la mèche lente se fait à une
vitesse de 1 mètre en 90 secondes.
• Si V inférieure à 82sec/m ou V supérieure à 90sec/m la mèche
standard ne doit pas être utilisée.
Rôle
• Elle est destinée à transmettre la flamme qui fera détoner soit
l’explosif déflagrant (poudre noire) avec lequel elle est
directement en contact, soit le détonateur sur lequel elle est
sertie.
• Vérifier toujours la vitesse de combustion prélevée sur chaque
rouleau afin de détecter une anomalie éventuelle (mauvaise
fabrication, conservation défectueuse …)
COUPE D’UNE MECHE LENTE
LES DETONATEURS
Il existe quatre types de
détonateurs :

 le détonateur ordinaire,
 le détonateur électrique,
 le détonateur non électrique
 et le détonateur électronique
LE DETONATEUR ORDINAIRE
Constitution
• C’est un tube en aluminium ouvert à l’une de ses extrémités, destinée
à recevoir la mèche. Ce tube est séparé en deux parties par un petit
opercule percé au centre d’un trou destiné à laisser le passage pour la
flamme provenant de la mèche.
• La partie fermée contient la charge d’explosif : lorsque la mèche est
allumée à son extrémité libre, la flamme se propage, et traverse
l’opercule pour allumer la poudre d’allumage qui fait exploser l’explosif
d’amorçage, qui provoque à son tour la mise à feu de’ l’explosif.
Rôle
• Le détonateur ordinaire crée au moment de son explosion une onde
de choc, entraînant la mise à feu de l’explosif avec lequel il est en
contact

• Les détonateurs ordinaire ne sont pas étanches et sont très sensibles


à l’humidité. Ils doivent être transportés au chantier dans des boîtes
spéciales. Les détonateurs pyrotechniques ne sont pas autorisés dans
les trous de mine.
LES DETONATEURS
ELECTRIQUES
Composition et rôle
• La structure est aussi sensiblement la même qu’un détonateur ordinaire
sauf que la poudre d’allumage est allumée par un filament électrique au lieu
d’une mèche lente.
• LE DÉTONATEUR ÉLECTRIQUE EST UN DÉTONATEUR ORDINAIRE
AUQUEL ON A AJOUTÉ UNE TÊTE D’ALLUMAGE ÉLECTRIQUE ET UN
INFLAMMATEUR CONTENANT UN FILAMENT MÉTALLIQUE TRÈS FIN
SOUDÉ AUX DEUX EXTRÉMITÉS DES CONDUCTEURS DU
DÉTONATEUR.
• Chaque détonateur électrique a sa propre résistance qu’il faut tenir compte
lors de la mise en œuvre de l’explosion
• une tête d’allumage reliée aux tiges constituée par une résistance enrobée
dans une perle d’allumage
• une poudre retardatrice (pour les détonateurs à retard)
• une charge détonante pareille à celle des détonateurs ordinaire à mèche,
comprenant une charge d’amorçage et o,6g de penthrite
• Il effectue le même rôle qu’un détonateur ordinaire
COUPE D’UN DETONATEUR
ELECTRIQUE
DIFFERENTS TYPES DE
DETONATEURS ELECTRIQUES
• Selon l’intensité du courant qui les traverse les détonateurs
électriques sont classés en basse, moyenne ou haute intensité
et peuvent être soit instantané ou à retard.
• Le détonateur électrique Basse Intensité (B.I) explosent par le
traversé d’un courant d’intensité faible de l’ordre 0,35 Ampères
• Le détonateur électrique Moyenne Intensité (M.I) explosent par
le traversé d’un courant d’intensité moyenne de l’ordre de 1
Ampères.
• Les détonateurs électriques Haute Intensité (H. I) n’explosent
qu’au moment où l’intensité de courant qui les traverse
atteigne un minimum de 7 Ampères, c’est à dire environ 20
fois plus grande que pour les B.I)
• Pour raison de sécurité, surtout dans les milieux où le risque
de courant vagabond est à craindre, l’utilisation des
détonateurs haute et moyenne intensité sont préconisés.
DIFFERENTS TYPES DE
DETONATEURS ELECTRIQUES
• Les détonateurs électriques peuvent être soient
instantanée ou à retard :
• Les détonateurs instantanés explosent
immédiatement des qu’ils sont parcourus
par le courant
• les détonateurs à retard :
il y a un décalage entre le moment où ils sont parcourus
par le courant et le moment où ils explosent.
Le numéro de retard est signalé sur
une petite plaquette de plastique
fixée sur les tiges du détonateur
DETONATEURS A RETARD ORDINAIRE

• . Les détonateurs à retard ordinaire :


décalage de 500ms
LES DÉTONATEURS MICRO-RETARD

• Analogues aux détonateurs à retard


ordinaire, mais le décalage entre deux
numéros voisins n’est plus d’une demi-
seconde mais de 25 ou 50 millièmes de
seconde.
EXEMPLES DE GAMMES DE RETARD

• INSTANTANE
 N° 0
 Délais 0 (s)

• COURTS RETARDS (DECR)

 N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
 Délais (ms) 25 50 75 100 125 150 175 200 225 250 275 300

 N° 13 14 15 16 17 18 19 20
 Délais (ms) 325 350 375 400 425 450 475 500

• RETARDS (DER)
 N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
 Délais (sec) 0,5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6
EXEMPLES DE RESISTANCES DE
DETONATEURS ELECTRIQUES
Diamètre Tige courte 0,51 mm Tige longue 0,70 mm
des fils

Résistance fil double Tige courte (MI<8m) : Tige longue (HI ou MI>8m) :

0,17/m 0,095 /m

Résistance tête MI : HI :
d’amorce
0,45  0,05 
LE DETONATEUR NON ELECTRIQUE OU NONEL

• Le détonateur non électrique (Nonel) est conçu pou être


utilisé sans faire appel au courant électrique.
• Il est pareil à un détonateur à retard électrique ,
seulement la tête allumeuse et les fils électriques sont
remplacés par un tube en plastique de diamètre 2mm
dont la paroi interne est recouverte d’une substance
pyrotechnique (charge de 20mg /m).
• La vitesse de détonation est de l’ordre de 2.000m/s. La
série de retard peut aller jusqu’à 30 numéros espacés
les uns de 25 ms, d’autres de 100 ou 150 ms .
• Plusieurs longueurs sont commercialisés entre 7 et
40m.Des tubes de même nature sans détonateurs, des
blocs de raccordements et des relais de détonation
accompagnent les détonateurs Nonel pour la mise en
œuvre des tirs.
DETONATEUR NON ELECTRIQUE OU NONEL
LE DETONATEUR ELECTRONIQUE

• Nécessitant une mise en œuvre spécifiques d’amorçage par dispositifs


électroniques nous donnons quelques informations à titre indicatif.
• Les détonateurs électroniques différents essentiellement des détonateurs
pyrotechniques par le retard qui est généré et contrôlé par un circuit
électronique.
• Ils contiennent à la fois un exploseur élémentaire matérialisé par un
condensateur et un détonateur électrique instantané classique.
• Les circuits électroniques permettant le fonctionnement du tir est piloté par une
console centrale qui permet de charger les condensateurs, de déterminer le
retard et de déclencher la procédure de tir. La mise à feu se fait à l’aide d’un
exploseur séquentiel qui se comporte comme un groupement d’exploseurs
ordinaires, reliés entre eux par des déclencheurs programmables
• Il est employé comme relais entre le détonateur et l’explosif, en transmettant
l’onde de choc exactement comme la mèche lente transmet la flamme. Il n’est
donc utilisé qu’avec des explosifs détonants. La vitesse de détonation est très
grande (7000 m /s). Il se présente sous la forme d’un cordon de 5 à 6 mm de
diamètre chargé avec une âme d’explosifs dosée à 5, 6, 10, 15, 20, 40, 70, et
100g de pentrite par mètre, enrobée d’une enveloppe textile et d’une
enveloppe de chlorure de vinyle selon le fabricant.
Détonateur électronique Daveytronic
CONSOLE ELECTRONIQUE
LE CORDEAU DETONANT
• Le cordeau détonant est constitué par un mince filet
d’explosif détonant : la pentrite (âme) placée à
l’intérieur d’une gaine en jute ou en carton
imperméabilisé de la matière plastique.
• Il est employé comme relais entre le détonateur et
l’explosif, en transmettant l’onde de choc exactement
comme la mèche lente transmet la flamme. Il n’est
donc utilisé qu’avec des explosifs détonants.
• La vitesse de détonation est très grande (7.000 à
8.000m /s ). Il se présente sous la forme d’un cordon de
5 à 6 mm de diamètre chargé avec une âme d’explosifs
dosée à 5,6,10,15,20,40,70,et 100g de pentrite par
mètre, enrobée d’une enveloppe textile et d’une
enveloppe de chlorure de vinyle selon le fabricant.
• On distingue facilement le cordeau détonant de
certaines variétés de mèches lentes recouvertes
également de chlorure de vinyle par la couleur de la
pentrite blanche alors que la poudre de la mèche lente
est gris foncé.
COUPE DE CORDEAU DETONANT
CORDEAU NITROBICKFORD
I - 3 MISE EN ŒUVRE DU TIR
I-3-1 LE MECANISME DE L’EXPLOSION

• Le mécanisme de l’explosion doit comprendre


une chaîne pyrotechnique qui est l’assemblage
des éléments nécessaires à l’explosion. Elle
comprend élémentairement :
 La charge d’explosif
 Le dispositif d’amorçage qui crée l’onde de
choc initiale qui fera exploser la charge
 Le dispositif de mise à feu qui permet de
déclencher l’explosion en toute sécurité à
l’abri des projections
CHAÎNE PYROTECHNIQUE
EXEMPLES DE TYPES DE CHAÎNE
PYROTECHNIQUE
Utilisation de la mèche lente et de
détonateur ordinaire :
 Mèche lente + détonateur ordinaire +
explosif
 Mèche lente + détonateur ordinaire +
cordeau détonant + explosif
 Mèche lente + détonateur ordinaire +
explosif
Mèche lente + détonateur ordinaire
+ cordeau + explosif
Tir avec détonateurs électriques
et /ou nonel
Voici quelques types de chaîne pyrotechnique
avec différentes combinaisons
 - exploseur + détonateurs électriques +
cordeau détonant + explosif
 - exploseur + détonateurs électriques +
détonateur nonel + explosif
 - pistolet starter + tube nonel de transmission +
boitier raccord + détonateur nonel + explosif
 - exploseur + détonateurs électriques + explosif
 - pistolet starter + tube nonel de transmission +
détonateur nonel + cordeau détonant + explosif
Exploseur + détonateurs électriques + explosif
Exploseur + détonateurs électriques +
détonateur nonel + explosif
I-3-2 CALCUL DES CHARGES
• Il n’y a pas de formule passe-partout pour calculer la quantité
d’explosifs nécessaires pour abattre une masse de roche. Mais on
peut, à titre d’exemple, appliquer la formule générale très
approximative suivante pour le calcul des charges:
• C = R3 .d.b
• C : charge en kilogrammes
• R : Rayon d’ébranlement en mètres qui doit se confondre avec la
distance de la charge à la face libre de la roche ( banquette ou
longueur de la ligne de moindre résistance )
• b : Indice de bourrage : il peut être choisi égal à 1 pour les bourrage
parfaitement exécutés ;
• d : est le paramètre de chargement, variable avec la dureté de la
roche, avec la puissance de l’explosif utilisé et avec la fragmentation
que l’ on veut obtenir, et surtout avec le dégagement du front
d’attaque .
• Pour l’abattage normal, fragmentation moyenne et bon dégagement
dans les travaux à découvert, on prendra 0,2≤ d <1,5
• Pour l’avancement au rocher en souterrain, 1,5  d < 2
• Si le but cherché est la destruction totale (réduction de la roche en
poussière) , dans des conditions de dégagement mauvaises , d = 3
I-3-- 3 CHOIX DES EXPLOSIFS

Critéres de choix Dynamite/Emulsion Nitraté Nitrate fuel

Puissance, brisance Très favorable Favorable Sans inconvénient

Présence d’eau Favorable Favorable A exclure

Prix d’achat Sans inconvénient Favorable Très favorable

Terrain fracturé Favorable Favorable A exclure


I- 3- 4 SCHEMA DE TIR
I- 3- 4 SCHEMA DE TIR
• Les trous de mines dans lesquels on veut
charger les explosifs ne sont pas creusés au
hasard . Leur emplacement est déterminé à
l’avance en tenant compte des différents
facteurs d’abattage à l’explosif, soient:
• - les facteurs d’abattage en général
• - les caractéristiques des explosifs
• - et les facteurs entrant dans le calcul des
charges
• L’ensemble des trous de mine qu’on charge et
tire à la fois constitue un schéma de tir
DONNEES PRATIQUES D’ELABORATION
D’UN PLAN DE TIR
• Le plan de tir doit comprendre les étapes
suivantes :

 - l’élaboration d’un Plan de foration


 - l’élaboration d’un Plan de chargement
 - et l’élaboration d’un Plan d’amorçage
PLAN DE FORATION
Pour le plan de foration il faut définir les données
suivantes :

 - la banquette (B)
 - l’espacement(E)
 - la hauteur du front(H)
 - la profondeur du trou (P)
 - la surprofondeur (s)
 - l’inclinaison du forage par rapport à la
verticale ()
Plan de foration
Plan de foration

Calcul des éléments

• Hauteur du gradin (H) : H = 150 X D


• (D = diamètre du trou)

• Banquette (B) B = 40 x D
• Espacement (E) E= (1 à 1,5)x B
• Surforation (s) s = (0,15 à 0,3 )x B
Plan de Foration
Calcul simple de la banquette :

• Banquette = 40 * Diamètre de Foration

Diamètre 56 76 89 102 127 165


mm mm mm mm mm mm

Banquette 2,0 3,0 3,6 4 5 6,6


Plan de Foration

Calcul simple de l ’espacement


• 1 * Banquette < Espacement < 1,3 * Banquette
Diamètre 56 76 89 102 127 165
mm mm mm mm mm mm

Espacement 2,0 3,0 3,6 4 5 6,6


à à à à à à
2,6 3,9 4,6 5,2 6,5 8

Maille = Banquette * Espacement


Plan de foration
Calcul des éléments
 Inclinaison de forage :
• Elle est Fonction de la hauteur du front et des
conditions de stabilité de la roche
• Si hauteur faible : inférieure à 10 m : inclinaison
entre 0 et 5 degré
• Si hauteur élevée : de 10 m à 35 m : inclinaison
entre 5 à 30 degrés
 Profondeur de forage
= Hauteur du front / cos(Inclinaison) +
Surprofondeur
Plan de Foration

Profondeur de Forage :

= Hauteur du front / cos(Inclinaison)


+ Surprofondeur

Surpronfondeur :
= (0,15 * Banquette à 0,3 )* Banquette
PLAN DE CHARGEMENT
• Il y a deux zones de chargement dans le
forage

• Charge de colonne et la charge de pied


• Charge de pied = Surprofondeur +
Banquette
Plan de Chargement

Deux zones dans le forage

Charge de colonne

Charge de pied
= Surprofondeur +
Banquette
Plan de Chargement
Deux zones dans le forage

Charge de colonne
Consommation d ’explosif
150 à 500 g/m3

Charge de pied
Consommation d ’explosif
400 à 1000 g/m3
Plan de Chargement

Consommation d’explosifs
La consommation varie en fonction du résultat attendu pour le tir

Tir d ’abattage en carrière 1 rangée : 200 à 500 g/m3


2 rangées : 300 à 500 g/m3

Tir de casting : 700 à 1000 g/m3

Tir en tranchée (tir bloqué) : 800 à 1500 g/m3


Plan de Chargement
Choix des explosifs
Explosifs utilisés

Charge de colonne
Explosif avec une énergie
moyenne ou faible
Emulsion si eau, Nitrate fuel si
trou sec

Charge de pied
Explosif avec une forte énergie :
dynamite ou émulsion forte
puissance
Plan de Chargement
Utilisation des énergies

 L ’énergie utilisée varie en fonction du


résultat souhaité :
- augmentation de l ’énergie de pied : meilleure
sortie du pied , carreau plus plat.
- augmentation de l ’énergie de colonne : baisse
de la granulométrie et augmentation du
déplacement du tas ; meilleur foisonnement
• Exemples :
• Energie en pied : 3 MJ/m3
• Energie en colonne : 1,5 MJ/m3
Plan de chargement
Utilisation des énergies
Produit  76 mm  89 mm  102 mm

Kg MJ Variation Kg MJ Variation Kg MJ Variation


/ml /ml /ml /ml /ml /ml
Nitrate fuel 3.6 12 0 5 16.5 0 6.5 21.6 0

Emulsion 9 3.4 13.6 +13 % 4.6 18.4 + 11 % 6 24 + 11 %


% alu
Emulsion 5.4 16.7 + 39 % 7.5 23.2 + 40 % 9.8 30.4 + 41 %
composite
70 %
Dynamite 4 19.2 + 60 % 5.4 26 + 57 % 7 33.6 + 55 %

Energie en pied : 3 MJ/m3


Energie en colonne : 1,5 MJ/m3
Plan de chargement

Précaution
 Risques lors d ’un tir :
• projection : détecter les zones de
faibles épaisseurs :
- épaisseur inférieure à 0,5 *Banquette
- ou épaisseur inférieure à 20 * diamètre de trou
• tir debout : contrôler les épaisseurs
en pied et la surprofondeur
PLAN D ’AMORÇAGE

Définition de l ’emplacement de la séquence de tir :

- définition de l ’emplacement des détonateurs

- définition du trou d ’ouverture

- définition de l ’emplacement des lignes ou


des raccords
Plan d ’amorçage
Règles de travail :

Temps entre trous d ’une même rangée :

3 * Espacement < Temps en ms < 10 * Espacement

Temps entre rangées :

10 * Banquette < Temps en ms < 30 * Banquette


Plan d ’amorçage
Application :
Banquette = 3,5 m Espacement = 4 m

Tir à deux rangées

Temps entre trous d ’une même rangée


3 * 4 = 12 ms < Temps < 10 * 4 = 40 ms

Temps entre rangées :

10 * 3,5 = 35 ms < Temps en ms < 30 * 3,5 = 105 ms


Plan d ’amorçage
Application
Banquette = 3,5 m Espacement = 4 m
Tir à deux rangées
Temps entre trous d ’une même rangée
3 * 4 = 12 ms < Temps < 10 * 4 = 40 ms
Détonateur électrique = 1 numéro d ’écart = 25 ms
Nonel = raccord 17 ou 25 ms

Temps entre rangées :


10 * 3,5 = 35 ms < Temps en ms < 30 * 3,5 = 105 ms
Détonateur électrique = 2, 3 ou 4 numéro d ’écart = 50, 75 ou
100ms
Nonel = raccord 42, 42+17, 42+25 ...
Electrique :
Plan d ’amorçage Exemples
Plan d ’amorçage
Non électrique :
Plan d ’amorçage

Trou d ’ouverture :

En général :
- Choix du trou présentant la moindre épaisseur à abattre
- Trou sur une extrémité ou au centre

Problème de vibrations :
Réalisation d ’une séquence avec un écart de temps entre
deux détonations au moins égal à 8 ms
I-3- 5 FORATION DES TROUS
LES ENGINS DE FORATION
• Le type de foration de plus employé
actuellement est la foration
rotopercutante.
• Quatre parties essentielles
constituent l’ensemble de foration
rotopercutante : le taillant , la tige ou
train de tige, le marteau perforateur et
le véhicule auxiliaire
Le taillant
• le taillant qui est en contact direct avec la roche
voisine pour la détruire. Il agit par percussions
successives ; c’est une pièce qui s’use très vite et
il faut vérifier périodiquement son état à l’aide
d’un gabarit et qu’il faut réaffûter s’il y a trop
d’usure.
• Il existe de nombreux types de taillants que l’on
choisira selon la variété des terrains traversés :
- les taillants monoblocs ; (Fig1)
- les taillants en croix ;(Fig2)
- les taillants à bouton de carbure de

tungstène , les plus utilisés.(Fig 3)


Types de taillant

Fig 3 Taillants à plaquettes et


taillants monoblocs taillants en croix taillants à boutons
La tige ou train de tiges
• La tige ou train de tiges assure la liaison entre les
machines placées hors du trou et le taillant ( c’est à
dire entre le marteau perforateur hors du trou et le
taillant ou entre le moteur hydraulique de rotation et le
taillant si on a affaire à un marteau fond de trou ). Une
poussée est réalisée par alternance sur le taillant par le
marteau perforateur. Les fréquences de frappe ne
dépassent pas les 3000 coup/minutes.
• Les sections des tiges sont ronds ou hexagonales.
• Ajouter ou enlever une allonge exige du temps.
• Les constructeurs, pour pallier à cette perte de temps,
ont augmenté la longueur unitaire des allonges pour
réduire la fréquence de changement.
Le marteau perforateur
• Le marteau perforateur qui fournit l’énergie, sert à la destruction
de la roche.
• La transmission de l’énergie doit être faite sans perte excessive :
- soit directement (cas du marteau fond de trous)
- soit indirectement par l’intermédiaire de la tige ou du train
de tige dans le cas du marteau hors du trou. La source d’énergie
peut être de l’air comprimé ou un fluide hydraulique.
• *Les marteaux hydrauliques : nous ne considérons que les
marteaux hors du trou hydraulique car ils permettent d’atteindre des
vitesses de foration élevées avec des cadences de frappe
ajustables à la nature des terrains.
• La pompe hydraulique fournissant la puissance est activée soit par
un moteur diesel ou électrique. Il a des pressions hydrauliques
élevées (jusqu'à 300 bars)et plus basses (90 à 130 Bars).
• * Les marteaux à air comprimé sont le plus souvent utilisés car ils
sont techniquement plus pratiques (type CRAWLAIR ,
MONTABERT).Ils sont très utilisé en carrières à ciel ouvert.
Le véhicule auxiliaire

• Le véhicule auxiliaire pour supporter


l’ensemble des marteaux, des tiges et des
taillants qu’ on appelle :
- chariot de foration (dans le cas d’une foration à
ciel ouvert des carrières ou des T.P ) .
- Jumbo de foration dans les travaux
souterrains mais aussi actuellement très
utilisé en ciel ouvert pour leur praticité..
FORATION DE QUALITE

• La foration de qualité est celle qui est


conforme en tout points au plan de tir,
c’est à dire conforme en termes :
-d’implantations
-de géométrie propre du trou, soit : de
diamètre, de profondeur, de direction
d’inclinaison ,d’absence de déviation et
enfin de propreté
I--3-6
PREPARATION ET EXECUTION DES TIRS
CHARGEMENT DES TROUS DE MINE
CHARGEMENT DES TROUS DE MINE

• Le chargement d’un trou de mines doit être procédé


de la manière suivante :
 Nettoyage du trou de mine : le trou de mine foré doit
être nettoyé à l’aide de la curette (pour les trous
horizontaux) ou de l’air comprimé ;
 Introduction des cartouches d’explosifs : le trou
nettoyé, on introduit les cartouches d’explosifs une à
une au fond du trou de mine à l’aide d’un bourroir en
bois calibré ou constitué de matière certifiée. Il faut
s’assurer du bon contact entre les cartouches et que
pour les tirs avec cordeau détonant celui-ci est bien
appliqué contre la paroi du trou ;
CHARGEMENT DES TROUS DE MINE

 - Il est interdit d’introduire des cartouches


par force dans un trou de mine.
 - Il est interdit de retirer une cartouche
chargée dans un trou de mine.
 - Si une cartouche est coincée à l’intérieur
d’un trou il vaut mieux placer une autre
charge amorce supplémentaire sur la
cartouche coincée.
 Le diamètre des cartouches d’explosif à
charger dans le trou de mine doit être
inférieur d’au moins 1 cm du diamètre du
trou et supérieur à 75% du diamètre du
même trou.
Amorçage de l’explosif

• L’amorçage c’est la mise en place de la


charge amorce dans le trou de mine.
• Il y a deux types d’amorçage :

 - l’amorçage dit ponctuel qui utilise du


détonateur avec ou sans bousteur et
 - l’amorçage latéral avec du cordeau
détonant.
Amorçage ponctuel
Amorçage latéral remontant
Amorçage latéral descendant
Amorçage antérieur

• Lorsque la cartouche-amorce est introduite la


dernière dans le trou l’amorçage est dit
antérieur.
• Toutes les cartouches doivent être mises en
contact les unes des autres et le détonateur de
la cartouche-amorce doit être placé en haut de
la charge explosive, le sens de détonation
devant être dirigé de l’ouverture vers le fond du
trou.
Amorçage antérieur
Amorçage postérieur

• Lorsque la cartouche-amorce est


introduite la première dans le trou ,
l’amorçage est dit postérieur .
• Le détonateur de la cartouche amorce doit
être placé en bas de la charge
explosive ,le sens de détonation devant
être dirigé du fond du trou vers l’ouverture
du trou.
Amorçage postérieur
Amorçage intermédiaire
• Lorsque la cartouche amorce est introduite au
milieu de la charge d’explosifs c’est l’amorçage
intermédiaire
• Les amorçages intermédiaires sont interdits
pour la raison que le détonateur placé dans la
cartouche -amorce a un sens de détonation bien
défini.
• Si on le place au milieu de la charge, une partie
seulement de celle-ci risque d’être atteinte par
l’onde de détonation du détonateur et de ce fait,
seule cette partie explose donc il résulte un
culot ou un tir canon.
Amorçage intermédiaire
Bourrage

Après mise en place de la charge, on


procède au bourrage du trou de mine
chargé.
Le bourrage a pour but :
- d ’ obtenir une obturation du trou de mine ;
- d ’ augmenter les effets du tir ;
- d ’ éviter surtout l’échappement de la
flamme due à l’explosion de la charge .
Type de bourrage
• Comme bourrage nous utiliserons :

- soit de l’argile ;
- soit des sachets emplis de sables,
de minerais etc.......
- soit tout simplement du sable ;
- soit du gravillon 6/10è
- soit des bourres spéciales dites
« bourres à l’eau ».
Longueur du bourrage
• La longueur du bourrage doit être égale au 1/3 de la
longueur du trou de mine avec un minimum de
0,20m et sans obligation de dépasser 0,50m.
• On peut aussi prendre comme longueur de bourrage
égale à 1,5 fois l’épaisseur de la tranche à abattre
dans le cas d’amorçage postérieur (ou de l’épaisseur
de la banquette dans le cas d’amorçage antérieur).
• Il vaut mieux apporter un grand soin dans l’exécution
du bourrage que de l’allonger démesurément.
Un bourrage sera bien exécuté si :
 - on introduit sans chocs violents une première bourre
au contact de l’explosif ;
 - on introduit une après l’autre les diverses bourres
nécessaires après tassement .
I-3-6-2 EXECUTION DES TIRS
Tir à la méche lente
• Si l’on tire avec la mèche lente,
le type de détonateur utilisé est
le détonateur ordinaire.
Tir à la méche lente
Sertissage du détonateur sur la mèche
 couper l’extrémité de la mèche à l’aide d’un couteau ou une
coupe-mèche de la pince à sertir de façon à obtenir une
section normale ;
 s’assurer qu’il ne reste dans le détonateur aucun débris qui
empêcherait un parfait contact de la mèche et de l’opercule du
détonateur ;
 ne jamais introduire un objet métallique ou même une baguette
en bois ; cet objet pourrait, en touchant la matière fulminante
très sensible , en provoquer l’explosion ;
 ne pas souffler dans le détonateur pour nettoyer car la vapeur
d’eau ou d’haleine peut humidifier la matière fulminante et
entraîne un raté ;
 sertir le détonateur sur la mèche à l’aide d’une pince à sertir ;
 ne jamais solidariser détonateur et mèche lente avec les dents
ou avec un outil autre que la pince à sertir ;
Tir à la méche lente
Sertissage du détonateur sur la mèche
Tir à la méche lente
Préparation de la cartouche - amorce
• - ouvrir l’emballage de la cartouche à l’une de ses
extrémités ;
• - percer dans l’explosif l’emplacement du détonateur à
l’aide d’une broche en bois ou en laiton ou de l’une des
branches en bronze de la pince ;
• - ne jamais se servir d’une broche ou de tout autre objet
en acier qui pourrait provoquer l’explosion de la
cartouche ;
• - Introduire dans la cavité ainsi formée sans forcer et
sans la tourner le détonateur serti sur la mèche ;
• - Replier l’enveloppe de la cartouche sur la mèche et la
ligaturer solidement à celle-ci avec une ficelle. On peut
également fixer la mèche à la cartouche avec du
chatterton
TIR AU CORDEAU DETONANT
TIR AU CORDEAU DETONANT
• Le cordeau détonant obéit aux mêmes règles que les
explosifs encartouchés. Les raccords doivent être
correctement exécutés soit avec l’aide des tubes sertis
soit avec des nœuds.
• Les raccords entre cordeau maître et cordeau dérivé
seront faits avec le soin nécessaire (sens de propagation
de l’explosion)
• Dans le cas d’un amorçage au cordeau détonant, il n’y a
pas à proprement parler d’amorçage antérieur ou
postérieur .L’explosion de la charge est assurée par le
simple contact du cordeau que l’on peut considérer
comme un chapelet continu de détonateur.
• Il est donc recommandé que le cordeau soit en contact
sur toute la longueur de la charge.
TIR AU CORDEAU DETONANT
Amorçage du cordeau détonant
Amorçage avec un détonateur ordinaire

• A son extrémité hors du trou, le cordeau est amorcé au


moyen d’un détonateur ordinaire et une mèche lente .
• Le meilleur moyen de fixer le détonateur ordinaire au
cordeau détonant est de le ligaturer avec du chatterton.
• On peut aussi amorcer le cordeau détonant avec du
détonateur électrique. Chaque coup de mine doit être
amorcé avec un seul détonateur (Règle absolue).
• L’attelage du cordeau sur la cartouche amorce se fait
comme suit : l’extrémité du cordeau est solidement
attaché le long de la cartouche au moyen de chatterton
Amorçage avec un détonateur ordinaire
TIR AU CORDEAU DETONANT
Amorçage avec du détonateur électrique

Le détonateur électrique est fixé au cordeau


détonant par une ligature au chatterton.Les
conducteurs du détonateur sont ensuite reliés à
l’exploseur par l’intermédiaire de la ligne de tir.
TIR AU DETONATEUR ELECTRIQUE
• Les détonateurs électriques sont utilisés pour amorcer les
explosifs soit depuis l’extérieur du trou ou soit directement au
fond du trou en position postérieure.
• Dans cette dernière occurrence, les risques de couper les fils
conducteurs au cours du chargement de la mine sont
importants. Il est indispensable de contrôler en permanence la
continuité électrique du détonateur au moyen d’un ohmmètre
agréé pour la mesure à front des chantiers ("ohmmètre
digital").
• Cette mesure de contrôle permet en outre de connaître la
valeur de la résistance du détonateur,ce qui sera d’une grande
utilité par la suite.
• En effet la valeur total des résistances ne doit pas dépasser
celle admise par l’exploseur.
• La capacité d'un exploseur est exprimée par la valeur maximale
recommandée du circuit de tir qu'il est capable de mettre à feu
pour chaque sensibilité de détonateurs.
TIR AU DETONATEUR ELECTRIQUE

Le raccordement des circuits électriques sont toujours en série.


TIR AU DETONATEUR ELECTRIQUE
Calcul des résistance d’un circuit en série
• Pour un circuit série:
• La résistance ohmique d’un circuit en série est égale à la somme
des résistances de chacun des éléments qui le composent
• Pour n éléments :
• R = R1 + R2 + R3 + ............+ Rn
RTotale = Somme des R
si : R1 = R2 = R3 = .………….... Rn = r
• Rc = n . r donc : Rc = n.rd + rl
avec
- Rc = résistance du circuit série (Ohm)
- n = nombre de détonateurs (Ohm)
- rd = résistance d’un détonateur(Ohm)
- rl = résistance de la ligne de tir(Ohm)
MESURES DE PREVENTION
PARTICULIERES AU TIR ELECTRIQUE
Pendant le tir
• Pendant la période qui précède le tir
( chargement ,essais de lignes de tir et le
tir proprement dit), il est évident que nous
prenions les mesures de précaution :
 évacuation des matériels
 garde des issues
 signaux de mise à l’abri du personnel
etc.... ont été prises ..
Pour le tir électrique nous
retiendrons en plus que :
• 1°) La ligne de tir ne doit emprunter en aucun cas les mêmes tubes
ou câbles que les conducteurs électriques destinés à d’autres
usages. Elle ne doit pas pouvoir venir accidentellement en contact
avec des conducteurs.
• 2°) La ligne de tir ne doit être raccordée aux fils des détonateurs
qu’après la mise à l’abri du
• personnel qui n’est pas indispensable à l’opération de tir et après que
la garde des accès du périmètre dangereux ait été assurée comme
pour tout autre méthode de tir.
• 3°) la ligne de tir côté exploseur sera maintenue en court-circuit ( par
torsade des deux fils) jusqu’au moment de la vérification du circuit de
tir à l ’ Ohmètre.
• 4°) Quel que soit le type de détonateur électrique utilisé, il faut se
méfier des sources de courants accidentels ,lignes aériennes
souterraines ,rails ainsi que ondes émises par les postes émetteurs
de radio télévision etc ..... qui peuvent occasionner une explosion
intempestive des mines en cours de chargement .Il faut se méfier
aussi des phénomènes atmosphériques( orage, par exemple) et des
courants de retour.
Pour le tir électrique nous
retiendrons en plus que :
• 5°)Pour le tir à l’exploseur, la vérification du circuit de tir à l’aide de
l’Ohmètre spécial (courant max 20mA) doit être effectuée par le boute-
feu, mais seulement après que tout le personnel aura été évacué du
périmètre dangereux. Cette vérification ne doit se faire qu’à partir du
poste de tir.
• 6°)La ligne de tir est d’abord branchée sur l’une des bornes de
l’exploseur.Elle ne serra amorcée sur la deuxième borne qu’au moment
de la mise à feu de la volée. Il faudra veiller à ce que le fil libre de la ligne
de tir ne soit pas en contact avec le sol
• ou avec la masse métallique .Ces précautions s’expliquent par les
risques dus aux courants électriques vagabonds circulants dans le
massif pouvant provenir notamment des fuites des matériels ou
installations électriques. Il faut toujours faire une mise à la masse(terre)
correcte de toutes les machines ou installations électriques.
• 7°) La ligne de tir ne doit pas être raccordé aux mines en cas d’orage
déclaré ou menaçant, ceci en raison de risques de décharges
électriques pouvant faire exploser les charges en place dans les trous
de mine ;
Pour le tir électrique nous
retiendrons en plus que:
• 8°)Chaque fois que l’on craindra la
possibilité des courants vagabonds ou des
décharges atmosphériques il faudra
toujours abandonner le tir électrique et
utiliser le tir au cordeau détonant ou le tir à
la mèche lente ;
• 9°)Le retour au chantier ne doit se faire avec
le tir électrique que 5 minutes au moins
• après l’explosion pour les raisons que nous
avons vues précédemment .
I - 3-7 - INCIDENTS DE TIR
I - 3-7 - INCIDENTS DE TIR
Le RATÉ
•Quand après allumage d’un tir à la mèche, d’un tir électrique
ou d’un tir au cordeau détonant et au-delà du délai d’attente
réglementaire de 5mn pour le tir électrique et de 30 mn pour
la mèche lente, le coup de mine n’explose pas, on dit qu’il
s’est produit d’un raté.

Il faut envisager 2 cas :


si le tir a été effectué à la mèche, personne ne peut
retourner sur le chantier pendant les 30 mn qui s’écoulent
après le dernier coup de mine.
si le tir a été effectué à l’électricité, le responsable du
chantier, après avoir débranché l’exploseur court-circuité à
l’extrémité de la ligne de tir (côté exploseur) ,enlevé la
poignée de celui-ci ,éloigné de la ligne de tir de toute source
de courant et après s’être assuré que personne ne peut y
toucher, attend les 5mn réglementaires puis se rend au front
de taille pour déterminer les causes du raté.
I - 3-7 - INCIDENTS DE TIR

Le RATÉ
 De telles interruptions du cordon de poudre
peuvent provenir soit :
- par tractions exagérées sur la mèche au
moment du bourrage
- par des coudes trop brusque de celle-ci.
 Il se peut que, par suite d’une interruption
accidentelle du cordon de poudre de la mèche,
le guipage de celui-ci brûle lentement. Au
moment où la combustion de cette partie rejoint
la partie intacte, la combustion de la mèche
répand à la vitesse normale et il se produit alors
une explosion retardée.
I - 3-7 - INCIDENTS DE TIR

Traitement des ratés


• Lorsque le débourrage d’un raté est permis, le problème
est résolu.
• Quand le débourrage est interdit, le raté est traité par
une mine de remplacement.
• Les mines de remplacement doivent être exécutées sur
les instructions du chef de chantier.
• On effectuera le forage de façon qu’il y ait toujours 40
cm d’intervalle au moins entre chacun des points du
nouveau et de l’ancien trou.
• Au cours du forage du trou de remplacement, on veillera
à bien respecter le parallélisme des deux trous de
façon à éviter de forer dans la charge du raté du culot
ou du coup ayant fait canon.
I - 3-7 - INCIDENTS DE TIR
Les CULOTS
 On donne le nom de culot au fond de trou de mine,
un trou subsistant après l’explosion et pouvant
contenir des explosifs ou des traces d’explosifs
imbrûlés.
• Un culot peut être provoqué par l’une des causes ci-
après :
- le détonateur que l’on a utilisé est très faible
pour l’explosif ;
- les gaz de l’explosion se sont échappés en
partie par une fissure que l’on a détectée au moment du
forage et la charge était insuffisante pour la masse à
abattre.
• Le traitement du culot se fait comme celui du raté : il est
traité par une mine de remplacement.
• Les mines de remplacement doivent être exécutées sur
les instructions du chef de chantier.
• On effectuera le forage de façon qu’il y ait toujours 40 cm
d’intervalle au moins entre chacun des points du
nouveau et de l’ancien trou.
I - 3-7 - INCIDENTS DE TIR

COUP AYANT FAIT CANON


• On appelle coup ayant fait canon une mine dont les gaz
ont refoulé le bourrage hors du trou de mine comme un
canon chasse l’obus.
• Ceci peut être provoqué, soit par un bourrage mal
exécuté ou insuffisant, soit par un coup de mine mal
orienté. Dans ce cas, la résistance du massif étant
excessive, l’explosion qui recherche le point de moindre
résistance chasse le bourrage hors du trou de mine.
• Il est interdit d’approfondir un trou de mine ayant fait
canon ou un culot. En effet, il peut exister sur les parois
ou au fond de ces trous des traces d’explosifs qui, au
contact du fleuret peuvent faire explosion. Pour le
même motif, il est interdit de les curer.
• De même que précédemment le traitement du culot se
fait comme celui du culot : il est traité par une mine de
remplacement.
M E R C I
DE
V O T R E
A T T E N T I O N

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