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DEPARTEMENT DE CHIMIE

LICENCE SCIENCES DE LA MATIERE – CHIMIE

OPTION : CHIMIE DES MATERIAUX

PROJET DE FIN D’ETUDE

Titre : ETUDE DESCRIPTIVE DE LA QUALITE DE L’AIR :

CAS DE LA CONURBATION DE MARRAKECH

Préparé par :

AIT HFID ABDELAALI

SADIK HASNA

Encadré par : Pr. ENNACIRI SIDI ABDEARZAK

Soutenu le : 21/05/2022

Devant le jury d’examen

Pr.

Pr.

Année universitaire : 2021/2022


REMERCIMENT

Avant d’entamer ce rapport, nous souhaitons remercier chaleureusement Mr : ENNACIRI SIDI


ABDEARZAK enseignant à la Faculté des Sciences SEMLALIA, département de chimie, pour ses
Conseils pertinents, ses corrections et ses efforts pour réaliser ce travail.
Enfin, nous tenons à remercier, tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à la
réalisation de ce projet de fin d’études. Il nous est également agréable de remercier tous les
membres de jury qui ont accepté de juger ce travail, qu’ils trouvent ici l’expression de toute notre
gratitude. Nous tenons à remercier aussi toute l’équipe pédagogique de la Faculté de Science
Semlalia pour leurs efforts et leur bon encadrement.
TABLE DES MATIERES
Introduction .............................................................................................................................. 1

Chapitre 1 : Généralité ............................................................................................................. 2

I Structure de l’atmosphère .............................................................................................. 2

I.1 Troposphère ............................................................................................................ 2

I.2 Stratosphère ............................................................................................................ 3

I.3 Mésosphère ............................................................................................................. 3

I.4 Thermosphère ......................................................................................................... 3

II Pollution atmosphérique ............................................................................................. 3

III Définition de l’air ....................................................................................................... 3

III.1 Mouvements de l’air .............................................................................................. 4

III.2 Constitution chimique de l’air ............................................................................... 4

Chapitre 2 : Polluants de l’air ................................................................................................... 5

I Pollution de l’air............................................................................................................. 5

II Principaux polluants ................................................................................................... 5

III Effet des polluants ...................................................................................................... 7

III.1 Pluies acides .......................................................................................................... 7

III.2 Ozone(O3) .............................................................................................................. 8

III.3 Oxydes d’azote (NOx) ........................................................................................... 8

III.4 Monoxyde de carbone (CO) .................................................................................. 8

III.5 Composés organiques volatils (COV) ................................................................... 8

IV Traitement de l’air : .................................................................................................... 8

IV.1 Fonctionnement/exploitation de ces techniques .................................................... 9

CHAPITRE 3 : Etude descriptive de la qualité de l’air dans la ville Marrakech ................... 12

I Zone d’Etude ................................................................................................................ 12


II Principale cause de la pollution ................................................................................ 12

III Analyse des données sur les polluants ..................................................................... 12

III.1 Oxyde d’azote (NOx) .......................................................................................... 13

III.2 Dioxyde de soufre (SO2) ..................................................................................... 14

III.3 Ozone O3 ............................................................................................................. 14

III.4 Matière particulaire PM10 .................................................................................... 15

IV Indice Atmo-Maroc .................................................................................................. 15

V Comparaison de la qualité de l’air avant et après covid-19 ..................................... 17

Conclusion.............................................................................................................................. 19

REFERENCE BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................... 20


Table d’illustration :

Liste des figures :

Figure 1: Schéma représentant la structure de l’atmosphère terrestre divisée en couches. ..... 2

Figure 2: Schéma Montrant La Voie Des Pluies Acides avec les réaction chimiques............. 7

Figure 3: Appareil de photo oxydation .................................................................................... 9

Figure 4 : NO2 - Évolution annuelle des moyennes horaires ................................................ 13

Figure 5 : SO2 - Tendances annuelles des moyennes horaires ............................................... 14

Figure 6 : Tendances annuelles de l’ozone O3 (2009-2012) .................................................. 14

Figure 7: PM10 - Tendances annuelles de la moyenne horaire ............................................... 15

Figure 8 : Indices de la qualité de l’air en 2012 (a) jamae lafnae ; (b)Mhamid et (c) Daoudiat
[13] ..................................................................................................................................................... 16

Figure 9 : Modifications de la pollution de l'air en raison de la quarantaine à Marrakech en


utilisant TS. [17] ................................................................................................................................ 18

Liste des tableaux


Tableau 1: Échelle des sous-indices pour Atmo-Maroc [13] ........................................................ 16

Liste des abréviations


CFC : Chlorofluorocarbure

HCFC : les hydro chlorofluorocarbures

COV : composés organiques volatils

NOx : les oxydes d'azote

UV : Ultraviolet

O3 : Ozone

PM : matiére particulaire

RCS : Réduction Catalytique Sélective


INTRODUCTION

INTRODUCTION
La dégradation de la qualité de l'air et son impact sur la santé des populations sont considérés
comme des problèmes majeurs de l'environnement, en milieu urbain. La pollution de l'air est une
question sensible car elle affecte la santé, l'environnement et les intérêts économiques. Les villes
marocaines qui connaissent un trafic routier, de plus en plus intense, un vieillissement accentué du
parc automobile caractérisé par un manque d'entretien et une industrialisation accélérée,
n'échappent pas à ces problèmes. La ville de Marrakech n'est pas une ville à caractère industriel
marqué ; par contre elle subit fortement les effets des polluants issus des véhicules automobiles. Les
principales sources de pollution atmosphérique sont donc les sources anthropiques et tout
particulièrement les véhicules à moteur. Cette situation a de graves répercussions sur la qualité de
l'air. La pollution de l'air est un problème complexe. Premièrement, divers polluants proviennent de
sources différentes, ont des impacts différents et nécessitent des solutions différentes ;
deuxièmement, leurs sources et leurs emplacements sont intrinsèquement variables. Notre étude a
pour objectif de présenter une recherche bibliographique sur l'état de la qualité de l'air à Marrakech.
On mettra en évidence les principales sources de pollution atmosphérique. Ceci va nous permettre
de conclure sur la qualité globale de l'air à Marrakech.

1
CHAPITRE 1 : GENERALITE

CHAPITRE 1 : GENERALITE
I STRUCTURE DE L’ATMOSPHERE

L'atmosphère terrestre est formée d’une série de couches. En se déplaçant vers le haut à
partir du niveau du sol, ces couches sont appelées la troposphère, la stratosphère, la mésosphère, la
thermosphère et l’exosphère (figure 1) [1].

Figure 1: Schéma représentant la structure de l’atmosphère terrestre divisée en


couches.

I.1 TROPOSPHERE

La troposphère est la couche la plus basse de notre atmosphère. Elle commence au niveau du
sol et s'étend jusqu'à environ 10 km au-dessus du niveau de la mer. La plupart des nuages
apparaissent dans cette couche. La pression atmosphérique et la température diminue au fur et à
mesure qu’on s'élève dans la troposphère [1].

2
CHAPITRE 1 : GENERALITE

I.2 STRATOSPHERE

La couche suivante est la stratosphère. Elle s'étend sur environ 50 km. La fameuse couche
d'ozone se trouve dans la stratosphère. Les molécules d'ozone de cette couche absorbent la lumière
ultraviolette (UV) convertissant ainsi l'énergie UV en chaleur [1].

I.3 MESOSPHERE

Au-dessus de la stratosphère se trouve la mésosphère, qui s'étend sur environ 85 km. La


température la plus froide de l'atmosphère terrestre est d'environ -90°C, elle est enregistrée au
sommet de cette couche. La densité de l'air dans cette couche est très faible ce qui rend la
respiration difficile [1].

I.4 THERMOSPHERE

La couche au-dessus de la mésosphère s'appelle la thermosphère. Les rayons X et les rayons


ultraviolets du soleil sont absorbés par la thermosphère, élevant sa température à des centaines voire
des milliers de degrés. Cependant, l'air de cette couche est si ténu qu'il nous semble 1 gel [1].

II POLLUTION ATMOSPHERIQUE

Les polluants atmosphériques sont très nombreux car ils englobent la quasi-totalité des
molécules synthétiques produites par les activités humaines, dans leurs états d'origine, transformées
ou brûlés sous forme de gaz ou de particules de matière.

Malheureusement, l'air n'est plus pur, Il contient un mélange très complexe de tous ces
polluants, dont les concentrations dépendent de l’emplacement, de la saison et de la proximité des
activités industrielles [2].

La pollution atmosphérique est l'altération de la composition de l'air par des polluants nocifs
pour la santé et l'environnement. Ces polluants peuvent être gazeux, particulaires et éventuellement
liquides [3].

III DEFINITION DE L’AIR

L'air est le mélange invisible de gaz qui entourent la Terre. L'air contient des substances
importantes, comme l'oxygène et l'azote, dont la plupart des espèces ont besoin pour survivre. Parfois,
le mot "atmosphère" est utilisé à la place du mot "air".

3
CHAPITRE 1 : GENERALITE

L'air sec standard est la composition de gaz qui constituent l'air au niveau de la mer. Il s'agit
d'une unité de mesure scientifique standard. L'air sec standard est composé d'azote, d'oxygène, d'argon,
de dioxyde de carbone, de néon, d'hélium, de krypton, d'hydrogène et de xénon. Il ne comprend pas la
vapeur d'eau car la quantité de vapeur varie en fonction de l'humidité et de la température [4].

III.1 MOUVEMENTS DE L’AIR

L'air est animé de mouvements incessants provoqués par des différences de température et
de pression. En effet, par exemple, la température de l'air dans la troposphère diminue d'environ
6°C pour chaque kilomètre, assez pour générer un mouvement convectif rapide [5].

III.2 CONSTITUTION CHIMIQUE DE L’AIR

L’air est un mélange gazeux constitué essentiellement par les mélanges des gaz suivants :

 78 % de diazote (NO2)
 21 % de dioxygène (O2)
 1 % d'argon (Ar)
 0 ,033% de dioxyde de carbone (CO2)
 des traces de néon(Ne) , de krypton(Kr), de xénon(Xe) et d'hélium(He).

Ces proportions, même si la concentration de l'air diminue avec l'altitude, sont identiques quel que
soit le lieu et jusqu'à une altitude de 100 km. Au-delà, il n'y a quasiment plus d'air. L'air contient
également de la vapeur d’eau à des pourcentages qui peuvent beaucoup varier, aussi bien dans le
temps que dans l'espace. Ainsi, le volume de vapeur d'eau dans l'air ne dépasse pas les 0,6 % dans
un air froid. En revanche, il peut monter jusqu'à plus de 4 % dans un air chaud [5].

4
CHAPITRE 2 : POLLUANTS DE L’AIR

CHAPITRE 2 : POLLUANTS DE L’AIR


I POLLUTION DE L’AIR

On appelle pollution de l’air toute modification de la composition de l’atmosphère ayant un


caractère gênant ou nuisible pour la santé humaine, pour l’environnement ou pour le patrimoine.

Les émissions dans l’air proviennent essentiellement des secteurs d’activité suivants :

 Le secteur des transports et plus particulièrement l’automobile,


 Les secteurs résidentiel et tertiaire, les secteurs industriel et énergétique, y compris le
traitement des déchets (appelé par la suite (« secteur industriel »),
 Le secteur agricole [6].

II PRINCIPAUX POLLUANTS

 Dioxyde de soufre (SO2)

Le dioxyde de soufre (SO2) a pour origine principale la combustion des énergies fossiles
(fioul, charbon) qui libèrent du soufre. Les principales sources de SO2 sont donc les installations de
chauffage industrielles, tertiaires et résidentielles, les raffineries de pétrole, les moteurs diesels,
ainsi que certains procédés de fabrication.

Le SO2 est un gaz irritant pour l’appareil respiratoire. Sous l’action du rayonnement solaire,
il peut s’oxyder puis, en présence d’eau, se transformer en acide sulfurique (phénomène des pluies
acides) [7].

 Oxydes d’azote (NOx)

Les émissions d’oxydes d’azote (NOx) résultent essentiellement de la combinaison à haute


température de l’oxygène de l’air et de l’azote. Ils sont émis par les moteurs des véhicules, par les
installations de combustion et par certains procédés de fabrication. Les effets des différents oxydes
d’azote sont différents : le dioxyde d’azote (NO2) est un gaz irritant pour les bronches et est classé
gaz à effet de serre. Les oxydes d’azote constituent en outre l’un des principaux précurseurs de la
pollution photochimique et contribuent au phénomène des pluies acides [7].

 Acide chlorhydrique (HCl)

L’acide chlorhydrique (HCl) est produit essentiellement lors de l’incinération de déchets


ménagers ou industriels ainsi que lors de la combustion de certains charbons. Des intoxications

5
CHAPITRE 2 : POLLUANTS DE L’AIR

Chroniques par les composés chlorés peuvent engendrer des troubles respiratoires, oculaires ou
digestifs, ainsi que des réactions cutanées. Il contribue également à l’acidité de l’air [7].

 Composés organiques volatils (COV)

Le terme générique de composés organiques volatils (COV) regroupe des milliers de


composés aux caractéristiques très diverses (hydrocarbures, solvants…). La part des COV d’origine
naturelle (essentiellement le méthane) n’est pas à négliger. Les COV non méthaniques (ou
COVNM) proviennent notamment des transports (vapeurs d’hydrocarbures) et de procédés
industriels (peinture, dégraissage de métaux, imprimerie…). Les COV peuvent avoir une action
irritante et être à l’origine de troubles neuro-digestifs. Ils interviennent également dans le
phénomène de pollution photochimique en réagissant avec les oxydes d’azote [7].

 Poussières

Outre les poussières d’origine naturelle, l’air contient des particules très fines qui sont
émises par certains procédés industriels, les installations de combustion, les carrières, ainsi que les
véhicules. Les poussières les plus fines peuvent provoquer des difficultés respiratoires [7].

 Monoxyde de carbone (CO)

Le monoxyde de carbone (CO) est formé par la combustion incomplète (gaz, charbon, bois
…) et provient essentiellement des moteurs des véhicules et des installations de combustion mal
réglées [7].

 Ozone (O3)

L’ozone (O3) n’est pratiquement pas rejeté directement dans l’air, car c’est un polluant
secondaire, résultant de transformations chimiques complexes entre d’autres gaz (NOx, COV), sous
l’effet de l’ensoleillement (pollution photochimique). L’ozone est particulièrement irritant pour le
système respiratoire et les muqueuses oculaires [7].

 Métaux lourds

Les métaux lourds (plomb, cadmium, mercure…) sont émis lors de la combustion du
charbon ou de l’incinération des déchets, et par certains processus industriels (sidérurgie,
cristallerie…). Plusieurs de ces métaux peuvent s’avérer très toxiques. L’automobile reste la
principale source de plomb, malgré l’amélioration des carburants [7].

6
CHAPITRE 2 : POLLUANTS DE L’AIR

 Gaz à effet de serre

Les principaux gaz à effet de serre sont d’origine anthropique. Ce sont notamment le
dioxyde de carbone (CO2), le protoxyde d’azote (N2O), l’ozone troposphérique, les CFC et HCFC
et le méthane (CH4). Ils ont une influence sur le climat de notre planète. La concentration croissante
de ces gaz a entraîné un accroissement des températures moyennes globales de 0,3 à 0,6 degré
Celsius au cours du siècle dernier. Ce phénomène pourrait s’accentuer au cours des 100 prochaines
années [7].

III EFFET DES POLLUANTS

La pollution de l'air est une modification de la qualité de l'air qui peut être caractérisée par la
mesure de polluants chimiques, biologiques ou physiques. Elle peut avoir des conséquences
néfastes sur la santé humaine.

III.1 PLUIES ACIDES

Le dioxyde de soufre se transforme en acide sulfurique au contact de l’humidité de l’air et


participe au phénomène des pluies acides (figure 2). Il contribue également à la dégradation de la
pierre et des matériaux de nombreux monuments [8].

Figure 2: Schéma Montrant La Voie Des Pluies Acides avec les réaction chimiques

7
CHAPITRE 2 : POLLUANTS DE L’AIR

III.2 OZONE(O 3 )

L’ozone n'est pas directement émis dans l'atmosphère mais se forme par réaction chimique à
partir d'autres polluants, en particulier les oxydes d'azote et les composés organiques volatils, sous
l'action des rayons UV du soleil [9].

NOx + COV = O3

III.3 OXYDES D’AZOTE (NO X )

Les NOx participent aux phénomènes des pluies acides, à la formation de l’ozone
troposphérique, dont ils sont l’un des précurseurs et à l’atteinte de la couche d’ozone
stratosphérique comme à l’effet de serre [10].

III.4 MONOXYDE DE CARBONE (CO)

Le monoxyde de carbone participe aux mécanismes de formation de l’ozone troposphérique.


Dans l’atmosphère, il se transforme en dioxyde de carbone CO2 [11].

III.5 COMPOSES ORGANIQUES VOLATILS (COV)

Les COV jouent un rôle majeur dans les mécanismes complexes de formation de l’ozone en
basse atmosphère (troposphère), participent à l’effet de serre et au processus de formation du trou
d’ozone dans la haute atmosphère (stratosphère) [10].

IV TRAITEMENT DE L’AIR :

La pollution atmosphérique constitue une grave menace pour la santé des êtres humains et
pour la préservation de la planète. Parmi les émissions les plus nuisibles, on trouve les oxydes
d’azote, les composés organiques volatils, les composés inorganiques, les aérosols et les odeurs,
entre autres. Les oxydes d’azote ne sont pas les uniques responsables de la pollution atmosphérique,
mais ils font partie des polluants les plus importants. Toutes ces émissions peuvent être traitées
correctement à travers un ensemble de techniques efficaces et compétitives. Parmi ces techniques,
on en trouve:

 L’adsorption sur charbon actif.


 La photo-oxydation.
 L’oxydation thermique récupérative.

8
CHAPITRE 2 : POLLUANTS DE L’AIR

 L’oxydation catalytique.
 Récupération de NOx.
 La réduction catalytique sélective (RCS) [12].

IV.1 FONCTIONNEMENT/EXPLOITATION DE CES TECHNIQUES

 Adsorption sur charbon actif

Le traitement par filtration au charbon actif est basé sur la capacité d'adsorption du charbon
actif pour éliminer les faibles concentrations de divers composés polluants.

Lors de la filtration sur charbon actif conventionnel, l'adsorption se produit dans le sens dans
lequel les molécules polluantes adhèrent aux particules de charbon. Lorsque le filtre est saturé, il
doit être remplacé ou régénéré (incinération ou régénération thermique) [12].

 Photo-oxydation

L'oxydation thermique régénérative détruit les COV en les convertissant en CO2 et H2O. Le
processus se déroule dans une tour remplie de matériau céramique, (figure 3) où l'oxydation des
contaminants se produit à 750 C [12].

Figure 3: Appareil de photo oxydation

 Oxydation thermique récupérative

L'oxydation thermique récupérative est une technologie de traitement des COV qui nécessite
des coûts d'investissement inférieurs à la régénération, mais qui a des coûts d'exploitation plus
élevés en raison d'une plus grande consommation de carburant. Les températures de travail peuvent
monter jusqu'à 1450 °C. Etant donné que les gaz de procédé doivent être portés à une température
aussi élevée, les unités d'oxydation entraînent une consommation de carburant supplémentaire [12].

9
CHAPITRE 2 : POLLUANTS DE L’AIR

 Oxydation catalytique

L'oxydation catalytique fonctionne de la même manière que d'autres technologies


thermiques pour ajuster les émissions de composés organiques volatils. L'oxydation catalytique
détruit les COV en les convertissant en CO2 et H2O. L'oxydation catalytique a un rendement
thermique supérieur à 98% et ne consomme pas de gaz lorsqu'elle atteint le point auto-
thermique. Les catalyseurs à base de platine sont actifs dans l'oxydation des COV soufrés, mais sont
rapidement désactivés en présence de chlore [12].

 Réduction catalytique sélective (RCS)


Le procédé de réduction catalytique sélective (RCS) vise à réduire les NOx avec du NH3 en
présence d'un excès d'O2 et d'un catalyseur approprié, en les convertissant en substances
inoffensives telles que l'eau et l'azote. L'ammoniac sous forme d'hydroxyde d'ammonium liquide est
vaporisé, dilué avec de l'air et injecté directement dans le flux gazeux à traiter par l'intermédiaire
d'un distributeur. Pour les carburants à forte teneur en soufre, leur combustion produit également du
SO2 qui peut être oxydé en SO3 [12].

 Récupération de NOx

Le procédé de NOx émule les mécanismes naturels d’autoépuration de l’atmosphère elle-même, à


travers une combinaison contrôlée des émissions de NOx avec de la vapeur d’eau, de l’ozone et des
rayons ultraviolets.

Le procédé se base sur 2 étapes :

 Traitement du courant gazeux à travers un procédé de photo-oxydation où l’on obtient de


l’ozone (O3) et des radicaux hydroxyles (OH·)

O3 + H2O → 2OH· + O2

 Transformation des oxydes d’azote (NO et NO2) en acide nitrique (HNO3) à travers la haute
réactivité de l’ozone et des radicaux hydroxyles :

NO + O3 → NO2 + O2

NO2. + OH· → HNO3

10
CHAPITRE 2 : POLLUANTS DE L’AIR

L’acide nitrique est absorbé dans un procédé de lavage des gaz à travers un absorbeur-
neutraliseur (scrubber) et neutralisé dans une solution alcaline de NaOH ou KOH, conduisant au sel
correspondant (NaNO3 ou KNO3) [12].

11
CHAPITRA 3 : ETUDE DESCRIPTIVE DE LA QUALITE DE L’AIR DANS LA VILLE
MARRAKECH

CHAPITRE 3 : ETUDE DESCRIPTIVE DE LA


QUALITE DE L’AIR DANS LA VILLE
MARRAKECH
I ZONE D’ETUDE

La ville de Marrakech (31° 37' Nord ; 8° 02' Ouest) est la quatrième plus grande ville et
première destination touristique au Maroc. Elle est située dans la plaine centrale du Haouz délimitée
par les montagnes du Haut Atlas au sud, la Province de Safi au nord, Chichaoua et Safi à l'est et El
Kelaa de Sraghna à l'ouest. La zone présente une topographie uniforme d'altitude modérée. Les
seuls reliefs sont formés par les collines de Gueliz et Koudiat Al Abid. L'altitude moyenne est
d’environ 465 mètres. Le climat est semi-aride, annuellement la température moyenne est de 22°C
avec des plages de -7°C et 46,6°C observés sur plusieurs années. La hauteur des précipitations
annuelles est estimée à 240 mm avec une répartition inégale (liée aux reliefs). L’humidité est de
73% en janvier et 33% en juillet et peut s’annuler au cours de ce mois lorsque les vents secs
soufflent. La ville connaît une expansion industrielle rapide et une croissance démographique due à
l'exode rural. L'économie de la région repose principalement sur l’agriculture, l’élevage, le
tourisme, l’artisanat et l'industrie composée principalement d'agro-industries [13].

II PRINCIPALE CAUSE DE LA POLLUTION

Le tourisme joue un rôle principal dans la pollution d'air car lorsque les touristes arrivent à
Marrakech, le taux de travail des petits taxis et les véhicules en général augmente ce qui provoque à
la pollution d'air

le tourisme contribue pour 4 à 6 % des émissions de CO2 d’après une étude de l’ONU pour
l’étude poursuivie [14].

III ANALYSE DES DONNEES SUR LES POLLUANTS

La ville Marrakech est connue par son trafic intense du parc auto avec des impacts négatifs
sur la qualité de l’air, et par conséquent sur la santé des populations notamment les personnes
vulnérables. La circulation automobile contribue principalement aux émissions de monoxyde de

12
CHAPITRA 3 : ETUDE DESCRIPTIVE DE LA QUALITE DE L’AIR DANS LA VILLE
MARRAKECH

carbone (CO), d’oxyde d’azote (NOx), d’hydrocarbure (HC), de plomb (Pb) et de dioxyde de soufre
(SO2).

D’après la compagne de surveillance de la qualité de l’air effectuée dans la ville de


Marrakech, par le Laboratoire Mobile du Secrétariat d’Etat Chargé de l’Environnement concernant
les sites les plus touchés par la pollution de l’air, à savoir Place jamae lafnae, Mhamid et Daoudiate.
Les principaux résultats de cette compagne sont illustrés dans les graphes suivants [15].

III.1 OXYDE D’AZOTE (NOX)

Les NOx comprennent le dioxyde d’azote (NO2) et le monoxyde d’azote (NO); ces
précurseurs du smog1 photochimique proviennent principalement des processus de combustion
(industrie, transport, etc.); il est généralement admis que 70 à 75 % des émissions dans les zones
urbaines proviennent des véhicules. La figure (4) montre que la situation a évolué au cours de la
période d’étude 2009-2012. Dans les sites de Jamae lafnae directement touchés par les émissions
des véhicules et Mhamid touchés par le trafic de l’aéroport de Marrakech-Menara ; les niveaux
annuels ont augmenté depuis 2009 [13].

Figure 4 : NO2 - Évolution annuelle des moyennes horaires

1
Mélange de fumée et de brouillard stagnant parfois au-dessus des concentrations urbaines
et industrielles.
13
CHAPITRA 3 : ETUDE DESCRIPTIVE DE LA QUALITE DE L’AIR DANS LA VILLE
MARRAKECH

III.2 DIOXYDE DE SOUFRE (SO2)

La figure (5) représente l’évolution annuelle du SO2 ; les niveaux ont tendance à augmenter à la
ville Marrakech depuis 2009 dans tous les sites de mesure, mais ils demeurent relativement faibles
par rapport aux seuils réglementaires [13].

Figure 5 : SO2 - Tendances annuelles des moyennes horaires

III.3 OZONE O 3

L'étude a été réalisée en utilisant deux variables : la concentration d'ozone et le


rayonnement solaire. La moyenne annuelle de l'ozone présentée dans la Figure 3 révèle que
les niveaux diminuent progressivement en 2010 et 2011 ; l'année 2012 a connu une
augmentation significative [13].

Figure 6 : Tendances annuelles de l’ozone O3 (2009-2012)

14
CHAPITRA 3 : ETUDE DESCRIPTIVE DE LA QUALITE DE L’AIR DANS LA VILLE
MARRAKECH

III.4 MATIERE PARTICULAIRE PM 10

Les PM10 proviennent principalement de la combustion. En milieu urbain, elles proviennent du


trafic (émissions ; usure des pneus...) et du chauffage domestique ; leurs niveaux sont également
liés à des mécanismes physiques comme la remise en suspension (fort vent) ou l'accumulation
pendant les périodes de temps stable.

En raison de leur petite taille, les particules fines sont capables de pénétrer profondément
dans les voies respiratoires et atteindre les poumons. De courtes expositions peuvent causer de la
toux, une irritation et une inflammation. La moyenne annuelle (figure 7) montre des valeurs très
élevées sur tous les sites. La valeur limite pour la protection de la santé (50µg/m3) est largement
dépassée. Cette augmentation est associée au trafic routier et aux conditions météorologiques qui
empêchent la dispersion des particules sur l'ensemble des sites de mesure. Le site de Daoudiat
enregistre les plus fortes concentrations en particules [13].

Figure 7: PM10 - Tendances annuelles de la moyenne horaire

IV INDICE ATMO-MAROC

L'Indice Atmo-Maroc est calculé à partir des concentrations de quatre polluants (NO2,
SO2, PS et O3) dans l'air ambiant mesurées en continu par des équipements automatisés :

 Dioxyde d'azote (NO2) principalement émis par le trafic automobile.


 Anhydride sulfureux (SO2), principalement émis par l'industrie.
 Les poussières (PS), d’origine industrielle, automobile, anthropique
 Ozone (O3) d’origine photochimique.

15
CHAPITRA 3 : ETUDE DESCRIPTIVE DE LA QUALITE DE L’AIR DANS LA VILLE
MARRAKECH

Une valeur comprise entre 1 et 10 (tableau 1) est associée à un qualificatif représentant


la qualité de l'air. Un indice de 1 correspond à une excellente qualité de l'air et un indice de 10
correspond à une très mauvaise qualité de l'air. L'indice est calculé quotidiennement [16].

Tableau 1: Échelle des sous-indices pour Atmo-Maroc [13]

Indice Qualité

1 Très] bien

2 Bon

3 Bon

4 Moyen

5 Moyen

6 Médiocre

7 Médiocre

8 Mauvais

9 Mauvais

10 Très mauvais

Figure 8 : Indices de la qualité de l’air en 2012 (a) jamae lafnae ; (b)Mhamid et (c) Daoudiat
[13]

16
CHAPITRA 3 : ETUDE DESCRIPTIVE DE LA QUALITE DE L’AIR DANS LA VILLE
MARRAKECH

La qualité de l’air à Jamae Lafnae est généralement bonne (plus de 60 %) ; à Mhamid,


l’indice reflète les observations faites sur les divers polluants (PM10 et NO2). L’année 2012 a
enregistré des concentrations de NO2 beaucoup plus élevées que la normale et a induit une
mauvaise qualité de l’air (37%). Sur le site de Daoudiat, la qualité est moyenne et médiocre en
raison des niveaux élevés de particules et de pollution photochimique (O3). La figure 8 représente
les tendances moyennes de l’indice de la qualité de l’air pour chaque site en 2012 [13].

V COMPARAISON DE LA QUALITE DE L’AIR AVANT ET APRES COVID-


19

En raison de la pandémie, toutes les activités évitables dans le pays ont été interdites depuis
que le royaume a annoncé le confinement général le 20 mars 2020. La plupart des transports étaient
interdits et presque toutes les activités humaines extérieures évitables ont cessé dans tout le pays.

Cette étude [17] vise à comparer l'état de la qualité de l'air, avant la pandémie et pendant le
confinement à Marrakech. L'objectif principal est de montrer si le confinement imposé par le
COVID-19 a sauvé des vies en limitant la pollution de l'air en plus de la prévention contre
l'infection. L’étude a été effectuée pendant la période du 16 février 2020 au 19 mars 2020 (avant
confinement) et la période du 20 mars 2020 au 20 avril 2020 (période de confinement), par
comparaison avec les résultats de même période des années 2016-2019. Les auteurs ont constaté
que le NO2, PM2,5 et CO ont chuté de respectivement − 7 μg/m3, − 14 μg/m3. Le CO a baissé de −
0,12 mg/m3 à Marrakech (Figure 9). Cette réduction de la pollution de l'air ne peut avoir que des
effets bénéfiques sur la santé humaine [17].

17
CHAPITRA 3 : ETUDE DESCRIPTIVE DE LA QUALITE DE L’AIR DANS LA VILLE
MARRAKECH

Figure 9 : Modifications de la pollution de l'air en raison de la quarantaine à


Marrakech en utilisant TS. [17]

18
COCLUSION

CONCLUSION
En conclusion, La qualité de l’air peut être décrite comme étant généralement bonne pour
certains indicateurs de pollution (NO2 et SO2), mais demeure préoccupante pour PM10 et O3.

Les mesures de confinement liées au COVID-19 ont entraîné une réduction des niveaux de
concentration des polluants liés au trafic (NO2, PM2,5 et CO) et par la suite l'amélioration de la
qualité de l'air dans la ville de Marrakech. Cette situation sans précédent, peut également être due à
la réduction de la pollution transfrontalière en raison des mesures de confinement dans les pays
limitrophes.

La pollution de l’air peut être réduite en prenant les mesures suivantes:

 L’application de la loi 12-03 et 13-03 relatives aux études d’impact sur et l’environnement
et la pollution atmosphérique et le décret du 28 janvier 1998 sur les gaz d’échappement des
véhicules.
 Elaboration des schémas de circulation dans la ville de Marrakech.
 Introduction des moyens de transport en commun plus propres (Tramway).
 Stations fixes pour le suivi et l’évaluation de la qualité de l’air.
 Aménagements d’espaces verts (absorption du CO2).
 Actions d’aménagement du territoire (délocalisation de la gare routière et du Marché du
Gros…)
 Installation des fours à gaz dans les unités de poterie de la ville [15].

19
REFERENCE BIBLIOGRAPHIE
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https://scied.ucar.edu/learning-zone/atmosphere/layers-earths-atmosphere (consulté le 9 mai
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[7] « pano_20072008_5_Air_cle0d523c.pdf ». Consulté le: 13 mai 2022. [En ligne]. Disponible
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soufre-SO2 (consulté le 13 mai 2022).
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[10] « Scal’Air - Polluants surveillés ». https://www.scalair.nc/l-air-en-
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et-effets (consulté le 13 mai 2022).
[12] « Technologies pour le traitement de l’air | Condorchem Envitech ».
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[13] M. Inchaouh1, M. Tahiri1 et B. E. J. R. Abboubi2, «STATE OF AMBIENT AIR QUALITY
IN MARRAKECH CITY (MOROCCO) OVER THE PERIOD 2009 – 2012,» International
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[16] « Direction Générale de la Météorologie | Ministère de l’Equipement et de l’Eau ».


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20
[17] H. A. Y. C. e. Z. s. K. Khomsi, «One Health,» COVID-19 national lockdown in morocco:
Impacts on air quality and, vol. 11, n° %1100200, pp. 2-7, 2020.

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