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UNIVERSITE CADI AYYAD

FACULTE DES SCIENCES SEMLALIA


DEPARTEMENT DE GEOLOGIE
MARRAKECH

Licence fondamentale
Sciences de la Terre et de l'Univers (STU)
Semestre S6

PROJET TUTORE 1

Estimation des émissions de CO2 à Marrakech et ces régions

Préparé par :
AROUCH Mohamed et HAFIDI Sihame
Encadré par :
Pr. NOCAIRI Mohamed et Pr. EL GOUMI Saïd

Soutenu publiquement le 00 mai 2020, devant le jury composé de :


Pr.
Pr.
Pr.

Année universitaire : 2019-2020

1
Remerciement

Nous ne trouvons pas les mots pour exprimer notre gratitude envers Pr. EL GOUMI
Saïd et Pr. NOCAIRI Mohamed notre encadrant de projet fin étude. Leurs conseils et leurs
encouragements ont permis à ce travail d’aboutir. Leurs capacités scientifiques et leurs
compétences étaient mon grand support. Faire mon projet sous leur direction était pour moi
un grand honneur et un immense bonheur. La liberté qu’ils m’a accordée et les
responsabilités qu’ils m’a confiées ont beaucoup contribué à la formation de ma personnalité
et à mon autonomie de travail.
Enfin nous ne peux pas oublier les gens de la faculté des sciences semlalia où était le
début de mon chemin scientifique. Nous les remercions sincèrement pour nous avoir donné
ce niveau, ce niveau qui a constitué notre véritable appui et notre support durant ce travail
et il le fera le long du notre chemin professionnel…

2
Résumé
La théorie des réchauffements climatiques est confirmée, la raison principale est les émissions
des gaz à effets de serre, parmi ces gaz important le gaz carbonique ou le dioxyde de carbone.

L’objectif de ce travail est d’étudie et estimé les émissions de CO2 à Marrakech et ses régions,
d’après ces études on constate que des émissions considérables atteindre 98448,25 TeCO2/jour
c’est-à-dire plus de 3 Million TeCO2 des émissions chaque année, ce qui rend la région de part et
d’autre, parmi les régions contribue à la pollution.

Cette recherche présente une tentative d’estimé les émissions de CO2 dans des différents secteurs
pour identifier les secteurs responsables en abondance de ces émissions, dans notre cas le secteur
de l’agriculture responsable seule sur 4480 TeCO2/jours suivie par le secteur de l’énergie puis le
secteur de l’alimentation… De ce fait une sensibilisation aux problèmes liés aux émissions du gaz
carbonique doit être mise en évidence afin de contribuer à minimiser les dégâts surtout
climatiques de ce phénomène global.

La forte croissance de ces émissions dernièrement, est inquiétante par conséquent une
augmentation progressive de la température a été enregistré en plus de la rareté des
précipitations ce qui nous met face à un véritable phénomène, qu'il faut bouger pour diminuer
ces effets et affronter ses dangers.

De manière générale la région de Marrakech est très active pour la lutte contre les
réchauffements climatique, notamment l’organisation de COP22 au 2016, l’engagement vers les
énergies renouvelables, la tendance vers les bus électriques et d’autre… mais l’effort doit être
redoublé.

3
Abstract

The theory of global warming is confirmed, and the main reason is the emissions of greenhouse
gases, among which carbon dioxide or carbon dioxide is important.

The objective of this work is to study and estimate the CO2 emissions in Marrakech and its
regions. According to these studies, we find that considerable emissions reach 98448.25
TeCO2/day; that is to say, more than 3 Million TeCO2 of emissions each year, which makes the
region on both sides, among the regions contributes to pollution.

This research presents an attempt to estimate the CO2 emissions in different sectors to identify
the sectors responsible in abundance for these emissions, in our case the agriculture sector alone
is responsible for 4480 TeCO2/day followed by the energy sector and then the food sector ...
Thus, an awareness of the problems related to carbon dioxide emissions must be highlighted in
order to help minimize the damage especially climatic damage of this global phenomenon.

The strong growth of these emissions lately is worrying; therefore, a progressive increase in
temperature has been recorded in addition to the scarcity of rainfall, which puts us in front of a
real phenomenon, which we must move to reduce its effects and face its dangers.

Generally speaking, the Marrakech region is very active in the fight against global warming,
especially the organisation of COP22 in 2016, the commitment towards renewable energies, the
trend towards electric buses and others... but efforts must be increased

4
SOMMAIRE

Introduction générale : .............................................................. 9


1. Cadre de l’étude : ........................................................................... 9
2. Système climatique : ...................................................................... 9
3. Cycle de carbone :..........................................................................10
4. Problématique scientifique : ..........................................................11
5. Objectif du projet : ........................................................................12
Chapitre I : le dioxyde de carbone, et son aspect scientifique. .......13
Introduction : ..................................................................................... 13
Evolution de CO2 au cours des temps géologique : ................................. 13
1. La période connue la plus froide : ........................................................................ 14
2. La période connue la plus chaude : ...................................................................... 14

La variation des émissions de CO2 dans la terre : ................................... 15


La relation de causalité entre les réchauffements climatique et les
émissions de CO2 :............................................................................... 18
Variabilité climatique et changement climatique :................................. 19
Vulnérabilité du Maroc face au changement climatique : ....................... 20
1. Ressources en eau : ................................................................................................. 20
2. Agriculture : ............................................................................................................ 20
3. Santé : .................................................................................................................... 20

Chapitre II : contexte de la zone d’étude .....................................21


Contexte géographique et contexte géologique : .................................... 21
1. Contexte géographique : ......................................................................................... 21
2. Contexte geologique : ............................................................................................. 23
3. Cadre climatique : ................................................................................................... 24

Caractéristiques sociaux économiques et industriels :............................ 26


1. Caractéristiques sociales : ....................................................................................... 26
2. Caractéristiques économiques et industriels : .......................................................... 26

5
a. Le tourisme : ........................................................................................................................ 27
b. L’industrie : .......................................................................................................................... 27

Méthodologie de recherche : ............................................................... 28


Chapitre III : Présentation et analyse des données.......................29
I. Estimation des émissions de CO2 au Maroc : ................................. 29
II. Estimation des émissions de CO2 à Marrakech et ces régions :........ 30
1. Secteur industriel : .................................................................................................. 31
2. Secteur d’Energie : .................................................................................................. 31
3. Secteur Transport :.................................................................................................. 31
4. Alimentation : ......................................................................................................... 32
5. Agriculture.............................................................................................................. 32

III. Comparaison entre les émissions de Marrakech et Tanger :............ 33


IV. Comparaison entre les émissions du Maroc et les autres pays
développés : ................................................................................ 34
V. L’engagement du Maroc pour lutte contre les changements
climatiques : ............................................................................... 35
Conclusion & recommandations : ..............................................36

6
Liste des figures

Figure 1 : présentation schématique de différent composant du système climatique


mondiale. ............................................................................................ 10
Figure 2 : Cycle globale du carbone et principaux échange entre les principaux
compartiments du système terrestre (repris d’après Bourque P.A ; 1997-2001 ;
Berner et Berner ; 1996 et Kump et al . ; 1999) ............................................. 11

Figure 3 : Évolution de taux de CO2 dans la terre depuis 600Ma. ...................... 13

Figure 4 : Evolution de la température dans la terre depuis 600Ma ................... 13


Figure 5 : diagramme montre l’évolution de taux CO2 dans l’atmosphère avant et
après l’aire industrielle. .......................................................................... 15

Figure 6 : Carte des émissions de CO2 ........................................................ 16

Tableau 1 : classement des 10 pays émettant le plus de CO2 dans le monde. ......... 17

Figure 8 : schéma représentatif du changement climatique. ............................. 18

Figure 9 : Provinces et Préfecture de la région Marrakech-Safi ........................ 21

Figure 10 : Couvert forestier de la région .................................................... 22

Figure 11 : carte géologique de la région de Marrakech .................................. 23


Figure 12 : Répartition temporelle des précipitations et indice pluviométrique
standardisé .......................................................................................... 24
Figure 13 : Carte des précipitations observées et projetées à l’horizon 2050, RCP 8.5
......................................................................................................... 25
Figure 14 : Variation des températures annuelles de la région de Marrakech ....... 25

Figure 15 : Espaces d'Accueil Industriels .................................................... 28


Figure 16 : Évolution des émissions de CO2 par source - inventaires 2010, 2012, 2014
et 2016 ................................................................................................ 30

Figure 17 : Répartition des émissions de CO2 induites par le transport. .............. 31

Figure 18 : Répartition des émissions de CO2 du secteur de l'alimentation .......... 32

Figure 19 : Répartition des émissions CO2 dans le secteur agriculture ................ 32

Figure 20 : Répartition des émissions CO2 par secteur.................................... 33

Figure 21 : Répartition des émissions CO2 par secteur.................................... 34


7
Liste des tableaux

Tableau 1 : classement des 10 pays émettant le plus de CO2 dans le monde. ...........17
Tableau 2 : Superficies reboisées 2011-20123 (en hectares) ..............................22

Tableau 3 : Répartition de la population de la Préfecture de Marrakech en 2014 .....26


Tableau 4 : Évolution des émissions de CO2 par source entre 2010 et 2016.............30

Tableau 5 : Répartition des émissions CO2 par secteur ..................................33

Tableau 6 : évolution des émissions de quelque pays émetteurs de CO2 en kt ..........35

Tableau 7 : investissement du Maroc pour lutte contre les changements climatiques ..36

Acronymes

CCNUCC Convention Cadre des Nations Unis sur les Changements Climatiques
CO Dioxyde de carbone
COP Conférence des Parties
GES Gaz à Effet de Serre
GIEC Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat
PUIP Procédés Industriels et Utilisation des Produits
UTCAF Utilisation des Terres, Changement d’Affectation des Terres et Foresterie

8
Introduction générale :

1. Cadre de l’étude :
Le dioxyde de carbone ou le gaz carbonique, découvert la première fois en 1750 par le physicien
Joseph Black , est un composé inorganique sans couleur ni odeur sous les condition de
température et pression normale , employé sous la formule moléculaire ayant une structure
linière O=C=O , Il appartient au cycle du carbone sur la planète et s’avère à cet égard un
élément crucial de ce cycle , et participe activement à la respiration des êtres vivants et la
photosynthèse des plantes , les êtres vivants transforment l’oxygène en CO2 tandis que les
plantes transforment le CO2 en oxygène. Ce qui établit un équilibre du notre écosystème.

Le gaz carbonique est l’un de plusieurs formes de carbone, il est le quatorzième élément
constitutif de notre planète en termes d’abondance. Le carbone est omniprésent dans notre
environnement : dans les tissus des végétaux, dans toutes les eaux douces ou moins à l’état
dissous, dans le gaz carbonique de l’aire que nous respirons, dans les carbonates des roches ou
dans les combustibles fossiles qui sont le charbon, le pétrole et le gaz naturel.

Le carbone est l’élément le plus critique attaché au recyclage permanent indispensable au maintien
de la vie sur la terre, qui correspond à ce que l’on appelle le cycle biogéochimique. Le recyclage du
carbone influence tout particulièrement la productivité biologique et le climat. Ce dernier est le
résultat de multiple processus interactifs qui régissent le système extrêmes complexe qui constitue
la terre.

2. Système climatique :
Le système climatique est l’ensemble terre-atmosphère il évolue au cours du temps sous l’effet de
processus internes et de contraintes externes, d’origine naturelle ou humaine. Ce système est un
ensemble complexe constitué des grands compartiments qui sont l’atmosphère, l’hydrosphère (la
cryosphère incluse), la biosphère et la lithosphère sont en quelque sorte, les organes vitaux de ce
système.

9
Figure 1 : présentation schématique de différent composant du système climatique mondiale.
Source : canada.ca science des changements climatiques.

Au sein de différent compartiment, le carbone se présente, de point de vue chimique sous des
formes varies, chacune de ces formes constitue un réservoir. L’atmosphère par exemple constitué le
carbone sous forme de CO2 atmosphérique qui est une réserve très importante de carbone, leurs
contenus est d’environ 770 GTC.

3. Cycle de carbone :
Les atomes de carbone demeurent plus au moins dans le réservoir c’est-à-dire on parle de temps de
résidence, le temps de résidence de carbone sous forme de CO2 dans l’atmosphère est de 100ans
environ. C’est d’ailleurs un des éléments qui rendent critique les émissions de dioxyde de carbone
dans le contrôle de l’effet de serre. Une réaction chimique ou biochimique se produit en suite et
l’atome de carbone change de réservoir. C’est par ce mécanisme qui implique de très nombreuses
réactions que s’établissent les flux de carbone entre les réservoirs donnant naissance au cycle
globale du carbone.

10
Figure 2 : Cycle globale du carbone et principaux échange entre les principaux compartiments du système terrestre
(repris d’après Bourque P.A ; 1997-2001 ; Berner et Berner ; 1996 et Kump et al . ; 1999)

Le dioxyde de carbone également produit par la combustion des énergies fossiles telles que le
charbon, le gaz naturel et le pétrole, ainsi que par celle de toutes les matières organiques en
général, comme il est aussi provoqué par la plupart des productions pétrochimiques,
industrielles, aussi bien que les émissions automobiles. Des quantités significatives de CO2 sont
par ailleurs rejetées par les volcans et des autres phénomènes géothermiques depuis des millions
d’année.

4. Problématique scientifique :
Le CO2 est un élément essentiel pour le cycle du carbone et joue un rôle primordial dans les
procédés vitaux des êtres vivants et de plante, mais les émissions de CO2 générées par les
activités humaines perturbent de façon grave et durable le cycle de carbone. De ce côté la région
de Marrakech est parmi les régions qui contribuera la pollution au Maroc, et qui dit pollution
dit augmentation des émissions de CO2, a couse de ces activités industrielles, la forte activité de
transport routier et d’autre couse. Les conséquences c’est celles qu’ont connue. La modification
atmosphérique induit un déséquilibre thermique et par la suite climatique, un réchauffement

11
climatique, un affaiblissement considérable de la couche d’ozone, et des impacts nocifs et
catastrophiques sur l’environnement tel que la sécheresse, l’inondation, la diminution des
niveaux des barrages, l’épidémie et d’autre bouleversement sur notre écosystème. La région de
Marrakech est parmi les régions qu’ont senti ces conséquences depuis les années soixante.

5. Objectif du projet :
Les objectifs de ce travail sont :

 1-L’étude de quelques notions sur le dioxyde de carbone et son évolution au cours des
temps géologiques, la variation de ces émissions dans la terre et la relation de causalité
entre le réchauffement climatique et les émissions de CO2.
 2-Etudier le contexte géographique, le contexte géologique et le cadre climatique, les
caractéristiques économiques, sociales et industrielles de Marrakech et ses régions pour
pouvoir bien estimer les émissions de CO2 dans zone d’étude.
 3-La présentation et l’analyse des données des émissions de CO2 premièrement au Maroc
et dans un deuxième temps à Marrakech et ses régions.

12
Chapitre I : le dioxyde de carbone, et son aspect
scientifique.
I. Introduction :
Le dioxyde de carbone et un gaz naturel qui se trouve dans l’atmosphère pendant l’archéen, est
sa variation n’était jamais constant. Donc quel est la relation de sa variation avec le climat ?

II. Evolution de CO2 au cours des temps géologique :


On se basant sur les deux diagrammes au-dessous on peut distinguer deux périodes importantes
dans l’histoire de climat terrestre :

Figure 3 : Évolution de taux de CO2 dans la terre depuis 600Ma.


Source : Sciences de la Vie et de la Terre - Points de vue et Ouvertures.

Figure 4 : Evolution de la température dans la terre depuis 600Ma


Source : in Nathan, p 130

13
1. La période connue la plus froide :

Du milieu du Carbonifère jusqu'au milieu du Permien, à la fin du Paléozoïque (entre -320 et -


270 Ma) ; plus froide encore que la période glaciaire actuelle.

L’étude des paléosols montre que c’est à cette période que le CO2 atm. A été le plus faible dans
l’histoire de la terre ce qui diminue l’effet de serre et la mise en place d’une calotte glaciaire qui
augment l albédo et donc la diminution de la température. On peut expliquer la diminution de
CO2 dans l’atmosphère par l’altération des minéraux dans les roches les chaine des montagne
(l'orogenèse hercynienne) sous l’effet de l’eau.

Par exemple l’altération de feldspath calcique

CaAl2Si2O8+3H2O+2CO22H2O+Ca2+ +Al2Si2O3

Les cours d’eau emporte les ions vers l’océan est ce précipité se forme de calcaire.

2. La période connue la plus chaude :


De la fin du Jurassique (vers -150 Ma) jusqu'à un peu plus du milieu du Crétacé (-80 Ma).

Les causes probables de l’augmentation de CO2 peuvent être associées pour formuler un
scénario de l’augmentation de température au Crétacé.

 Tout débute par une augmentation de l’activité volcanique au niveau des dorsales, et
points chauds produisant les provinces volcaniques géantes. Cette activité interne accroît
la quantité de CO2 atmosphérique.
 La sédimentation carbonatée augmente aussi le taux de CO2.
 L’augmentation du taux de CO2 engendre une augmentation de température par effet de
serre. Celle-ci conduit à la fonte des glaces, ce qui diminue l’albédo, d’où une
augmentation de la température.
 L’augmentation de la température entraîne une diminution de la solubilité du CO2.

Au cours de ces deux périodes se forme les importants Energies fossile que l’humanité
exploite actuellement le charbon au carbonifère et le pétrole au crétacé, avec cette Energie
l’homme à commencer dans l’ère industrielle il a constitué des villes et des usines. Mais la
surexploitation de ces Energie a grimpé le taux de CO2 de 290 ppm.

14
Figure 5 : diagramme montre l’évolution de taux CO2 dans l’atmosphère avant et après l’aire industrielle.
Source : Fondation Nicolas Hulo.

 En 1958 on est à 317 ppm. En 2000, aux lendemains du sommet de Kyoto (1997), on
atteint 380ppm avec ça on a dépassé le niveau de sécurité qui est 350 ppm.
 400ppm est le niveau de dioxyde de carbone atteint le 7 mai 2013 dans la station
d’observation de Mauna Loa à Hawaï. Certaine station en Arctique dépasse les 400 ppm
depuis plus d’un an déjà (le CO2 grimpe plus vite dans les pôles qu’a l’équateur). Et tout
ça provoque le réchauffement climatique.

III. La variation des émissions de CO2 dans la terre :


La différence entre les enregistrements de CO2 dans le Nord et dans le Sud révèle que la
concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère reste en moyenne plus élevée dans
l’hémisphère nord que dans l’hémisphère Sud. Ceci s’explique par les émissions de CO2 issues
des combustibles fossiles qui sont principalement localisées dans les régions industrialisées du
Nord.

15
Figure 6 : Carte des émissions de CO2
Source : Actualitix Blog de l’atlas statistique

Carte du monde présentant les émissions de CO2 par pays sur une seule et même carte. Les
données ont été recueillies sur l’année 2008 par l’Agence Internationale de l’Energie. Celles-ci
présentent ces données de la manière suivante :
Les émissions de dioxyde de carbone sont celles qui émanent lors de la combustion de
combustibles fossiles et de la fabrication de ciment. Elles comprennent les émissions de dioxyde
de carbone produites lors de la consommation de combustibles solides, liquides et gazeux et de
torchage. Le chiffre est exprimé en kilotonne (soit 1000 fois une tonne)
Comme l’infographie ci-dessus le présente, l’ensemble des données récoltées par l’Agence
Internationale de l’Energie indique que 29 778 136 Kilotonnes de CO2 sont émises avec une
moyenne de 155 569 Kilotonnes par pays. Bien évidemment, les différences entre les pays
(population, niveau de développement…) expliquent les grandes disparités qui existent entre
ceux-ci. Les experts prévoient une augmentation de près de 130 % d’ici à 2050. On remarque
sur la carte que l’Afrique est le continent émettant le moins de CO2.

Ci-dessous vous trouverez le classement des 10 pays émettant le plus de CO2 dans le monde, la
France ne fait pas partie de ce classement, elle se trouve en 18ème position en émettant 376 985
kilotonnes de CO2 :

16
Classement Pays Emissions de CO2 en kilotonnes
1 Chine 7 031 916
2 Etats-Unis 5 461 014
3 Inde 1 742 698
4 Russie 1 708 653
5 Japon 1 208 163
6 Allemagne 786 660
7 Canada 544 091
8 Iran 538 404
9 Royaume-Uni 522 856
10 Corée du Sud 509 170

Tableau 1 : classement des 10 pays émettant le plus de CO2 dans le monde.


Source : Actualitix blog L’atlas statistique.

 Les émissions de CO2 pendant le COVID 19


Du 1er janvier au 30 avril, selon les estimations de cette étude, 1048 millions de tonnes de CO2
n'ont pas été émises par rapport à la même période en 2019, soit une baisse de 8,6%. La Chine (-
242 MtCO2), les Etats-Unis (-207 MtCO2) et l'Europe (-123 MtCO2) ont été les principaux
responsables de ce recul historique.
La plus forte baisse journalière d'émissions de CO2 a été constatée le 7 avril (-17%) selon les
chercheurs. Les émissions liées au transport aérien (-60% au moment du pic du 7 avril) et aux
transports «de surface » (-36%) sont celles qui ont le plus reculé. Les émissions résidentielles, en
revanche, affichent une légère augmentation (+2,8% le 7 avril), ce qui reflète les effets du
confinement
Figure 7 : suivant présente l’évolution de CO2 globale.

17
IV. La relation de causalité entre les réchauffements climatique
et les émissions de CO2 :

Figure 8 : schéma représentatif du changement climatique.


Source image : digital playbacpresse.

Un tiers des rayons du soleil que reçoit la terre est renvoyé par elle dans l’atmosphère sous forme
de rayonnement infrarouge ; les deux tiers restants étant absorbés par les océans et les sols. Des
gaz naturellement présents dans l’atmosphère, comme l’ozone (O3), la vapeur d’eau (H20), le
protoxyde d’azote (NO2), le méthane (CH4) ou le dioxyde de carbone (CO2), empêchent une partie
de ce rayonnement de s’échapper dans l’espace et le renvoient vers la terre, ce qui la réchauffe.
C’est l’effet de serre. Ce phénomène naturel nécessaire joue un rôle de régulateur du climat et
permet à la terre d’avoir une température moyenne habitable (15°C au lieu de -18°C).
Mais l’homme a modifié cet équilibre en envoyant de grandes quantités de gaz à effet de serre dans
l’atmosphère depuis les premières révolutions industrielles jusqu’à nos jours (effet de serre
additionnel). Principalement du CO2 (77% des émissions) avec l’utilisation massive des énergies
fossiles (pétrole, charbon, gaz) mais aussi du méthane avec l’agriculture intensive et les décharges.
En cause également la déforestation, les forêts ayant un rôle de captage du CO2 (puits de carbone).
L’augmentation du dioxyde de carbone (ou gaz carbonique) dans l’atmosphère est la principale
cause du réchauffement climatique.
Le réchauffement climatique est le constat d’une augmentation de la température terrestre
moyenne sur de longues périodes. On parle aussi de changement climatique ou de dérèglements
climatiques car on note des changements importants dans les phénomènes climatiques : plus de
canicules, ou inversement plus de précipitations, fréquence des tempêtes ou des ouragans plus
élevés, etc.

18
V. Variabilité climatique et changement climatique :

Selon le GIEC la variabilité climatique désigne les variations de l’état moyen et autres statistique
(tels que les ectypes, et les statistiques des extrêmes, etc.) du climat a tous l échelles temporelles
et spatiales au-delà des événements météorologiques particuliers. La variabilité peut être due à
des processus comme :

 L’obliquité, la précession des équinoxes font varier la quantité d’Energie solaire reçus
par la terre modifier légèrement le climat.
 Solubilité du CO2 dans les océans
 Les variations de l’englacement aux pole.
 L’éruption volcanique.

Selon le GIEC, le changement climatique s entend d’une variation de l’état du climat que l’on
peut déceler par des modifications de la variabilité de ses propriétés et qui persiste pendant une
longue période, généralement pendant des décennies ou plus, il se rapporte à tout changement
du climat dans le temps, qu’il soit du a la variabilité naturelle ou à l’activité humaine.

19
VI. Vulnérabilité du Maroc face au changement climatique :
1. Ressources en eau :
Rareté et irrégularité spatiale et temporelle :

 Grande disparité régionale des précipitations Induisant une grande variabilité spatiale
des Écoulements d’eau de surface.
 Le suivi de l’évolution des niveaux d’eau des nappes montre une baisse continue
atteignant des valeurs alarmantes, dépassant parfois 2 mètres par an.
 La disponibilité des eaux d’irrigation dans les barrages est largement affectée par les
hauteurs de pluies reçues et l’enneigement.
 La moyenne de remplissage des barrages dépasse rarement les 70%, et restes-en dessous
de ce taux 7 années sur 9.

2. Agriculture :
Réchauffement préoccupant pour l’agriculture :
 Rareté de l’eau.
 Incidences du réchauffement sur le cycle de développement des plantes (pommiers,
palmiers dattiers,).
 Prolifération des ravageurs

3. Santé :
Risque de réactivation de foyers de maladies :
 Présence des foyers endémiques des maladies susceptibles d’être aggravées par les
Changement climatique : paludisme, Bilharziose, typhoïde et choléra

20
Chapitre II : contexte de la zone d’étude
I. Contexte géographique et contexte géologique :
1. Contexte géographique :
La région de Marrakech-Safi s’étend sur une superficie de 39167 km2 limité au Nord par la
région Casablanca-Settat, à l’Est par la région de Beni Mellal-Khenifra, au Sud par la région de
Souss-Massa et à l’ouest par l’océan atlantique. Et compte huit provinces et une préfecture :
Chichaoua, AL Haouz, El Kalaa des Sraghna, Essaouira, Rehamna, Safi, Youssoufia, et la
préfecture de Marrakech.

Figure 9 : Provinces et Préfecture de la région Marrakech-Safi


Source : Monographie général de la région Marrakech Safi 2015

La préfecture de Marrakech situé au pied des montagnes de Haut Atlas, plutôt au centre du
pays. Sa position fait de Marrakech un carrefour entre le Sud et le Nord du Maroc.
La région caractérisée par un cadre geographique très variée composé essentiellemt de 4 zones:
 La zone des plateaux : comprond les plateaux, présentent une topographie de basse
altitude
 La zones des plaines : représenté par les plaines de Haouz .
 La zone des montagne : englobe la chaine des jbilet caractérise par une altitude modérée
tres limiter , et une bonne partie des montagne de haut atlass qui caractérise

21
contrairement au jbilet par des altitude forte et moyenne avec la présence du point
culminant Jbel Toubkal dont l4altitude attaint 4165m.

De point de vue forestation , les forets de la région Marrakech-Safi représent 22.6% de


plantation artificielles forrestiere nationale , s’etendent sur une superficies de 721.876 hectares,
le taux de couverture se situedans les zones des montagne (Haut Atlas) autour de 43%

Région et province Provisoires existantes


Marrakech-safi 2653 58700
Chichaoua 550 9285
El Kelaa des Sraghna 250 3543
Marrakech 863 19134

Tableau 2 : Superficies reboisées 2011-20123 (en hectares)


Source : monographie générale de la région Marrakech Safi 2015

Figure 10 : Couvert forestier de la région


Source : monographie générale de la région Marrakech Safi 2015

22
2. Contexte geologique :
La géologie de la région de Marrakech est construite sur une large surface inclinée depuis les
pieds du Haut Atlas au Sud jusqu'à la vallée de l'oued Tensift : la plaine, ou plutôt le piedmont,
du Haouz. Au Nord s'étendent les collines des Jebilets que traverse la route de Casablanca.

La plaine du Haouz est constituée des produits de l'érosion des montagnes du Haut Atlas par les
torrents. Ces alluvions torrentielles sont constituées de cailloutis et de graviers et limons propices
en particulier aux cultures d'arbres fruitiers.

Les Jebilet sont constitués principalement de sédiments détritiques anciens déposés à l'ère
primaire, puis plissés et faillés et recristallisés, de couleur dominante grise à jaunâtre. Ils
représentent les restes très érodés d'une ancienne chaîne de montagne.

Le Haut Atlas de Marrakech est une chaîne de montagne jeune, contemporaine des Alpes en
Europe. Il est constitué de roches sédimentaires de couleur rougeâtre (grès, argiles gréseuses) ou
blanc-jaunâtre (calcaires) principalement déposées en milieu marin durant l'ère secondaire et
qui ont été plissées et fracturées pendant l'ère tertiaire. Ces roches reposent sur un ensemble
plus ancien de couleur plutôt grisâtre à jaunâtre, qui a été plissé et fracturé au cours de l'ère
primaire comme les Jebilet . Ce « socle hercynien » affleure au centre de la chaîne, comme au
Jebel Toubkal, il comprend des schistes grisâtres et en particulier des granites. (Piqué. A(1994)
Géologie du Maroc) (Géologie du Maroc-2006 (Alain Piqué ; Abderrahmane Soulaimani ; Edgard Taville ; Mustapha
Amrhar ; Mohamed Bouabdeli ; Christien Hoepffner ; Ahmed chelouan))

Figure 11 : carte géologique de la région de Marrakech


Source : Saadi M. carte structurale de Maroc. Ministère de l’énergie et des mines Rabat

23
3. Cadre climatique :
Le climat du région de Marrakech se destingue par une variabilité apparente, (température
estivale moyenne des maxima 37.7°C et des minima 4.9°C) . Avec un pluviométrie faible et
érrigulaire la pluie varie de 800mm en région de montagne à190mm dans le plaine , le caractére
aride et semi aride donc domaine dans toute la région , a part les hautes altitudes comprise entre
1500 et 200m du Haut Atlas qui sont caractérisé par un climat subhimide.

a. Les précipitations :
Les précipitations dans la région connaissent plusieurs changements entre 1974 et 2014 avec une
tendance globale à la baisse, cette période connue des années déficitaires exemple de (1982-1983)
qu’es enregistrent des précipitations de l’ordre de 100mm, et des années excédentaires (1995-
1996) qu’es enregistrent des précipitations atteignent 350mm.

Figure 12 : Répartition temporelle des précipitations et indice pluviométrique standardisé


Source : Rapport interne de la fondation de Mohamed VI pour la protection de l’environnement 2017

D’après le rapport interne de la Fondation Mohamed VI pour la protection de l’environnement

Le changement des précipitations en pourcentage à l’échelle de la préfecture de Marrakech

entre la Période observée (1996-2015) et celle projetée à l’horizon 2050, est illustré à travers la

figure ci-dessous (figure 13). Peut se rendre compte que les précipitations fléchiraient de

différents degrés d’une zone à l’autre, au niveau de la préfecture de Marrakech. Ladite

diminution peut atteindre 10% dans certaines zones.

24
Figure 13 : Carte des précipitations observées et projetées à l’horizon 2050, RCP 8.5
Source : rapport interne Fondation de Mohamed VI pour la protection de l’environnement 2017

b. La température :

Figure 14 : Variation des températures annuelles de la région de Marrakech


Source : rapport interne Fondation de Mohamed VI pour la protection de l’environnement 2017
L’évolution de température dans la région de Marrakech entre 1980 et 2016 marques une
tendance significative à la hausse de +0,8°CLa figure 4 montre que la variation de température
par période de 25an connaissait une augmentation de 6% sur 75ans. Par ailleurs à l’horizon
2050, d’après le rapport interne Fondation de Mohamed VI pour la protection de

25
l’environnement 2017, la température augmenterait davantage. Ainsi, dans certaines zones,
l’augmentation de température pourrait varier entre 15 et 20 %.

II. Caractéristiques sociaux économiques et industriels :


1. Caractéristiques sociales :
La population de la région Marrakech-Safi se chiffre à 4520569 habitants, Selon le dernier
recensement de la population de 2014, soit un taux d’accroissement annuel de 1.2%. La
préfecture de Marrakech compte 1 330 468 habitants répartis entre les communes urbaines et
rurales, tel que présenté par le tableau ci-dessous :

Communes Ménages Population Etrangers Marocains


Préfecture : Marrakech 302 137 1 330 468 6 764 1 323 704
Méchouar-Kasba (Mun.) 3 973 16 860 173 16 687
Annakhil (Arrond.) 14 466 64 590 559 64 031
Gueliz (Arrond.) 49 314 192 774 3 608 189 166
Marrakech-Médina (Arrond.) 28 549 120 643 383 120 260
Ménara (Arrond.) 94 686 411 094 1 317 409 777
Sidi Youssef Ben Ali (Arrond.) 26 257 122 889 52 122 837
Cercle : Alouidane 16 146 76 989 392 76 597
Alouidane 5 954 28 194 236 27 958
Ouahat Sidi Brahim 5 425 25 320 88 25 232
Oulad Hassoune 4 767 23 475 68 23 407
Cercle : Bour 16 385 79 490 33 79 457
Harbil 11 735 51 881 32 51 849
Dont Centre : Tamensourte 6 157 25 077 31 25 046
M'Nabha 2 301 12 893 1 12 892
Dont Centre : M'Nabha 286 1 169 1 1 168
Ouled Dlim 2 349 14 716 0 14 716
Cercle : Loudaya 15 679 78 717 43 78 674
Agafay 3 132 15 452 3 15 449
Ait Imour 2 767 14 544 3 14 541
Loudaya 6 615 33 767 27 33 740
Dont Centre : Loudaya 2 634 12 615 14 12 601
Sid Zouine 3 165 14 954 10 14 944
Dont Centre : Sid Zouine 2 741 12 837 10 12 827
Cercle : Saada 36 682 166 422 204 166 218
Saada 14 435 67 086 23 67 063
Souihla 5 552 28 164 8 28 156
Tassoultante 16 695 71 172 173 70 999

Tableau 3 : Répartition de la population de la Préfecture de Marrakech en 2014


Source : rapport interne Fondation de Mohamed VI pour la protection de l’environnement 2017

2. Caractéristiques économiques et industriels :


La région de Marrakech, connue pour être une région à vocation agricole et premier pôle
touristique de royaume, est une région dotée d’un potentielle économique aussi diversifié que
complémentaire qui la place en troisième position des régions créatrices de la richesse au niveau

26
national. Outre l’agriculture et le tourisme, des secteurs comme l’industrie, détiennent une
importance prépondérante dans l’économie de la région.
a. Le tourisme :
La région de Marrakech-Safi se caractérise par la richesse et la diversité de son patrimoine et
compte plusieurs sites culturels et monuments concentrés essentiellement dans les villes de
Marrakech et Essaouira :
- Des anciennes médinas millénaires entourées de longs remparts couronnés ;
- Des Medersas et Zaouias, des Saqquaya, des minarets et tambeaux ;
- Des sites archéologiques, dont aghmat célèbre pour son mausolée Al-Mutamid Ibn Abbad, l’île
de Mogador et la bourgade berbère de Tinmel ;
- Les arts populaires (Al-Aita, l’Andalousie, Al Malhoune, Aissaoua et Gnaoua, la fantasia etc….
Marrakech est la première destination touristique au Maroc. La ville dispose d’un potentiel
touristique très important et se caractérise par la diversité et la richesse de ses produits
touristiques : tourisme durable, tourisme vert, tourisme de montage, tourisme de santé, etc.
Le tourisme constitue le secteur principal contribuant à la promotion du développement
économique et social de Marrakech, et ce à travers les recettes, la création d’emploi, le
développement des infrastructures, les investissements, etc.
b. L’industrie :
L’industrie est un secteur important dans la région de Marrakech-Safi. Il concerne
essentiellement les industries de transformation, notamment les industries agro-alimentaires,
chimiques et paras chimiques et absorbe un effectif de 32 482 avec 46% dans le secteur de
l’agroalimentaire.
Cette région comprend 651 unités industrielles opérationnelles avec 38 % en industries
agroalimentaires, 37% en industries chimiques et para-chimiques, 15% en industries
mécaniques, métallurgiques et électriques et 9% en industries des textiles et du cuir.
En 2013, au niveau de cette région, les investissements ont atteint 3,36 Milliards de Dirhams en
2013, le chiffre d’affaires 23 Milliards de Dirhams et 11 milliards de Dirhams d’exportation.
La Préfecture de Marrakech occupe la deuxième position après la province de Safi en
représentant 22% de la production totale de la région de Marrakech-Safi.

27
Figure 15 : Espaces d'Accueil Industriels
Source : monographie générale de la région de Marrakech-Safi

III. Méthodologie de recherche :


Pour atteindre l’objectif de cette étude concernant l’estimation des émissions de CO2 à Marrakech
et ses régions), nous avons suivi une approche méthodologique basée sur les données des autres
rapports et documents prédéfinie les importants caractéristiques (caractéristiques économiques,
industriels et climatiques) de la région de Marrakech pour bien cadrée la zone d’étude en premier
temps, ainsi nous avons cherché des données des émissions de CO2 dans des autres rapports , les
rapports de 4C Maroc : Centre de Compétence Changement Climatique Maroc , le rapport interne
de Fondation Mohamed VI pour la protection de l’environnement , nous avons fait des recherches
sur les bases de données des articles dans le Web…
A couse de manque de données sur les émissions de CO2 à Marrakech et ses régions nous avons
utilisé une autre méthode basée sur la recherche des données sur l’énergie consommée dans les
secteurs les plus émetteurs de CO2 (le secteur de l’industrie, le transport routier.) et estimé ses
émissions de CO2. Nous avons employé aussi des cartes topographiques, des images satellitaires, des
logicielles (Global Mapper et MapInfo) pour bien présentent les données.

28
Chapitre III : Présentation et analyse des données

I. Estimation des émissions de CO2 au Maroc :


Le Maroc est un pays agricole, le secteur occupe une place centrale dans l’économie du Maroc
représentant plus de 14% de la valeur ajoutée nationale et plus de 39% d’emploi de la population
active. Le Maroc importe presque tous ses besoins en énergie, avec un taux de dépendance
énergétique très élevé (88,35% en 2015). Et ces émissions globales de CO2 sont passées de 73 855,7
Gg E.CO2 en 2010 à 86 123,7 GgE. CO2 en 2016 enregistrant ainsi un taux de croissance moyen
annuel de 2,6%.
Les facteurs d’émission sont répartis en trois grands niveaux d’émission :
 Les émissions directes (chauffage, processus de fabrication, etc.)
 Les émissions à énergie indirectes, liées à l’activité (transport divers, trajets domicile-
travail, approvisionnement en électricité...) ;
 Les émissions indirectement imputées à l’activité (utilisation des produits finis,
amortissements, fin de vie, etc.).
Le diagramme et le tableau suivants donnent les évolutions des émissions de CO2 par source
entre 2010 et 2016.

MODULE 2010 2012 2014 2016


Énergie 47 726,2 53 549,2 54 926,9 56 720,6
Industries de l'énergie 17 980,8 20 779,9 21 952,8 21 982,6
Industrie manufacturière et de 7 277,8 8 429,8 7 305,9 6 761,1
construction
Transport 14 197,6 15 221,3 15 949,1 17 564,9
Autres secteurs 8 090,4 8 919,7 9 510,1 10 221,3
Emissions fugitives liées aux 179,6 198,6 209,0 190,7
combustibles
PIUP 5 989,2 6 492,0 5 849,7 5 912,8
Industrie Minérale 5 558,3 6 042,9 5 383,6 5 427,9
Industries Chimiques 0,0 0,0 0,0 0,0
Industrie des métaux ferreux et 206,1 239,8 239,8 206,1
non ferreux
Usages non énergétiques de 215,7 187,9 188,7 215,7
produits
Production et usages de gaz 9,1 21,4 37,6 63,1
fluorés
Autres industries 0,0 0,0 0,0 0,0
UTCATF -2 080,2 -1 566,8 -1 425,7 -1 334,8
Forêts -2 002,3 -1 564,9 -1 506,3 -1606,1

29
Parcours 196,0 210,8 161,2 141,0
Cultures annuelles pluviales 808,3 731,4 705,7 770,8
Cultures annuelles irriguées 4,5 21,3 51,6 14,7
Cultures permanentes -1 354,3 -1 252,4 -1 373,8 -1373,6
Zones humides -355,8 -392,2 -254,2 -222,4
Établissements 542,9 540,1 670,9 674,6
Autres 80,5 139,1 119,2 266,3
Agriculture 28,2 24,1 34,0 34,0
Totale 51663,4 58498,5 59384,9 61332,6
Tableau 4 : Évolution des émissions de CO2 par source entre 2010 et 2016
Source : Deuxième Rapport Biennal actualisé du Maroc dans le cadre de la CCNUCC

Emission sectorielles globales en Gg ECO2 (2010,2012,2014,2016)


70 000,00

60 000,00

50 000,00

40 000,00

30 000,00

20 000,00

10 000,00

0,00
2010 2012 2014 2016
-10 000,00

Energie PIUP Agriculture UTCATF

Figure 16 : Évolution des émissions de CO2 par source - inventaires 2010, 2012, 2014 et 2016
Source : Deuxième Rapport Biennal actualisé du Maroc dans le cadre de la CCNCC

II. Estimation des émissions de CO2 à Marrakech et ces


régions :
La dégradation de la qualité de l'air et son impact sur la santé des populations sont considérés
comme des problèmes majeurs de l'envi rondement, en milieu urbain. Les villes marocaines qui
connaissent un trafic routier intense, un vieillissement accentué Du parc automobile caractérisé
par un manque d'entretien et une industrialisation accélérée, n'échappent pas à ces problèmes.
La ville de Marrakech n'est pas une ville à caractère industriel marqué ; elle subit fortement les
effets des polluants issus des échappements des véhicules automobiles. Les principal les sources
de pollution atmosphérique sont donc les sources anthropiques et tout particulièrement les
véhicules et production d’Energie et les usines.

30
1. Secteur industriel :
Les émissions des procédés industriels correspondent à la comptabilisation des émissions de CO2
Engendrées par l’achat d’électricité, l’utilisation de combustibles fossiles et les émissions non
liées à l’utilisation de l’énergie comme la fabrication de produits minéraux (ciment, matériaux
déconstruction…).
Ce secteur émet 445 teCO2 par jour.

2. Secteur d’Energie :
Ce secteur comptabilise les émissions engendrées par l’utilisation des énergies dans les bâtiments
Tertiaires et les émissions non énergétiques de ces mêmes bâtiments essentiellement celles
provenant des fuites de circuits de climatisation et l’utilisation de l’énergie dans les bâtiments à
usage d’habitation.
Ce secteur génère environ 2077 teCO2 par jour.

3. Secteur Transport :
Le transport routier de personnes génère des émissions de 381,25 teCO2 par jour engendrées par
la consommation des carburants (essence, gazole) par les particuliers et le transport en commun
selon la répartition suivante :

Titre du graphique
160

140

120

100

80

60

40

20

0
Voiture Motocycle Taxi Autocar

Figure 17 : Répartition des émissions de CO2 induites par le transport.


Source : Plan Climat Territorial de la Préfecture de Marrakech

31
4. Alimentation :
Ce poste prend en compte les émissions engendrées par la production des aliments consommés
au niveau de la préfecture de Marrakech. Il génère au total 2564 teCO2 par jour répartis tel que
suit :
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Communes rurales Touristes Commune urbaine

Figure 18 : Répartition des émissions de CO2 du secteur de l'alimentation


Source : Plan Climat Territorial de la Préfecture de Marrakech

5. Agriculture

Ce secteur comptabilise les émissions de CO2 de sources énergétique et non énergétique liées aux
Activités agricoles de la préfecture de Marrakech, notamment celles associées à l’élevage du
bétail et à la culture des terres mois l quantité absorbe par les fortes 116 teCO2 par jour.
Ce poste émet au total 4180 teCO2 par jour répartis comme suit:

3000

2500

2000

1500

1000

500

0
Consommation Consommation Emissions liées à Emissions de N2O Emissions liées à laEmissions liées à la
d'électricité directe d'énergie l'élevage des liées à l'utilisation fanrication des fabrication des
animaux des engrais engrais engins agricoles

Figure 19 : Répartition des émissions CO2 dans le secteur agriculture


Source : Plan Climat Territorial de la Préfecture de Marrakech

32
Module Émission TeCO2 par jour Pourcentage %
L’industrie 345 3,5
L’Energie 2077 21,09
Transport 381,25 3,87
Alimentation 2564 26,03
Agriculture 4480 45,49
Totale 9848,25 100

Tableau 5 : Répartition des émissions CO2 par secteur


Source : Plan Climat Territorial de la Préfecture de Marrakech

4500

4000

3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

0
L’industrie L’Energie Transport Alimentation Agriculture

Figure 20 : Répartition des émissions CO2 par secteur


Source : Plan Climat Territorial de la Préfecture de Marrakech

III. Comparaison entre les émissions de Marrakech et Tanger :


La région de Tanger Tétouan situe à l’extrême de Nord-ouest de Maroc caractériser au
contraire de la région de Marrakech par un climat humide a subhumide, est la troisième région
économique du royaume l’économie de la région caractériser essentiellement sur l’industrie se

33
qui établir des émissions importants 12131,98 teCO2 par jour par apporte à Marrakech 9848,25
teCO2 par jour.

3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

0
Energie Industrie Agriculture Foresterie Déchets

Figure 21 : Répartition des émissions CO2 par secteur


Source : potentiel de réduction des émissions CO2 dans la région Tanger-Tétouan.

A partir des données disponibles nous pouvons conclure que les deux principes secteur émet plus
d’émission dans la région Tanger et le secteur énergie (presque le double de qui ce que produit
la région de Marrakech) par contre Marrakech on a le secteur Agriculture au sommet des
émission a la régions, suivi par le secteur industrie dans la région Tanger qui est presque nulle à
la région de Marrakech.

IV. Comparaison entre les émissions du Maroc et les autres pays


développés :
Le Maroc quant à lui se situe dans la fourchette moyenne basse avec 2,1 tonnes de CO2 par
habitant et par an liés aux énergie fossiles, soit moins que la moyenne mondiale, 4,9 tonnes, (voir
tableau ci-dessous) et même que ses voisins proches Algérie et Tunisie.

Emission 1990 2000 2005 2010 2012 2014 2015 2016


de CO2
en kt
Chine 2305424.70 3638654.00 6184507.50 8938638.00 9973353.00 10546277.00 10461742.00 10432751.35

États- 4955640.98 5810500.06 5827092.07 5460226.95 5106466.89 5258401.28 5114424.01 5011686.62


Unis

34
Eu 28 4336965.00 4055669.00 4180902.00 3846948.00 3655982.00 3391014.00 3426793.00 3433672.00

Arabie 167928.92 261055.37 306755.83 421456.86 453717.34 495084.70 512351.30 517079.41


saoudite
France 376699.66 393651.07 404745.31 377460.88 346465.11 320703.50 324691.46 331533.32

Algérie 66215.27 81326.82 95952.07 114809.61 129767.45 144537.06 155948.78 156220.56

Maroc 24604,27 35394.81 46212.67 51155.22 55569.91 57173.67 57385.48 57694.46

Tunisie 14645.83 21023.06 23221.50 25603.87 25430.78 27197.04 29158.11 29395.97

Tableau 6 : évolution des émissions de quelque pays émetteurs de CO2 en kt


Source : EDGARD 2017

L’émission de CO2 rapportées à la population, la situation est différente. En 2016 Des pays comme
l’Arabie saoudite et les Etats unis occupent la première place avec de respectivement de 19.44 et
16,5 t CO2/habitant, 7.54 t CO2 par habitant pour la chine, 4.5 pour la France et 3.74 2.6
respectivement pour l’Algérie et la Tunisie, tandis que le Maroc occuper les dernier places avec
1.7 T CO2/habitant.

V. L’engagement du Maroc pour lutte contre les changements


climatiques :
Faible émetteur de GES mais vulnérable aux effets du changement climatique, le Maroc a pris
très tôt ses responsabilités en dessinant progressivement les contours de sa propre vision, tout en
se conformant aux mesures entreprises au niveau global.
Le Maroc se propose d’organiser en 2016 la COP 22 de la CCNUCC. Une telle occasion
permettrait au pays de mettre en avant toutes les avancées entreprises dans le cadre d’une
économie verte sobre en carbone.
À l’échelle nationale, le Maroc a lancé plusieurs stratégies sectorielles volontariste d’envergure
intégrant la dimension environnementale, et notamment celle du changement climatique dans
des domaines clés de l’économie nationale (Énergie, transport, agriculture, tourisme, bâtiment,
pêche, eau, déchets, forêt, etc.). Cet engagement marque le début d’une mutation vers une
nouvelle politique climatique en cohérence avec l’évolution socio-économique du pays.
Suite à sa participation à la COP 19 de Varsovie ainsi qu’au Forum Mondiale Davos, où le
Maroc a présenté sa politique en matière de changement climatique, le Royaume répond
favorablement à l’appel de Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies en préparant son
plan d’investissement vert, pour le présenter au sommet climatique de septembre 2014 à New
York. Dans cette perspective, le Maroc a organisé une conférence nationale le lundi 9 juin 2014 à
Rabat, avec la participation du gouvernement et du secteur privé, ainsi que la société civile.
Cette conférence a eu pour objectif de faire adhérer toutes les parties prenantes à l’élaboration
de ce plan d’investissement vert et l’identification des obstacles auxquels le secteur privé fait

35
face actuellement afin de les surmonter et de mettre en place des Partenariats Public Privé
réussis.
Le tableau ci-après récapitule les principaux secteurs considérés dans ce cadre.

Tableau 7 : investissement du Maroc pour lutte contre les changements climatiques


Source : plan d’investissement Vert.

Conclusion & recommandations :


Les émissions annuelles totales de la région de Marrakech et 3,5 millions de tCO2eq par ans. Les
résultats obtenus ont permis d’hiérarchiser le poids de ces émissions en fonction des différentes
activités présente sur le territoire et d’identifier les secteurs les plus émetteurs, à savoir :
l’agriculture au sommet des émission suivi par le secteur Alimentaire et Energie.
Tous ces éléments impact sur le climat de région, la tendance de ce dernier constituer un élément
important sur le développement socio-économique de la région. Mais tous les indices convergent
vers l’augmentation de température au niveau du région, cette évolution et certainement
accompagné a des impacts négatifs sur les ressources naturelles de région (forets, ressource en
eau, sol, site d’intérêt biologique et écologique…) ainsi que sur ces activités socio-économique
(agriculture, tourisme…)
Dans le but de réduire les émissions des secteurs les plus émetteurs de CO2, il serait très utile :
 Utilisé les panneaux solaires pour pomper l’eau d’irrigation dans l’agriculture.
 Converge vers l’énergie renouvelable soit au niveau de l’industrie ou niveau l transporte.
 D’interdire la circulation dans certaines rues de la ville ancienne (la médina)
 Réaliser des projets de captage des eaux de pluie.
 Plantation d’arbre et expansion des fortes.

36
Bibliographie :

 Annuaire Statistique du Maroc 2016


 Agence Alsa Marrakech
 Banque mondiale 2014
 Cours de Meseta STU S5 FSSM
 Deuxième Rapport Biennal actualisé du Maroc dans le cadre de la
CCNUCC
 Document public de N. Audibert : limiter les émissions de CO2 pour lutter
contre le réchauffement climatique. Enjeux, prévention à la source et
séquestration (BRGM-52406-FR juin 2003)
 EDGARD 2017
 Géologie du Maroc (Alain Piqué ; Abderrahmane Soulaimani ; Edgard
Taville ; Mustapha Amrhar ; Mohamed Bouabdeli ; Christien
Hoepffner ; Ahmed chelouan)
 La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement
 MINISTÈRE DE L’ENERGIE, DES MINES ET L’ENVIRONNEMENT
o DÉPARTEMENT DE L’ENVIRONNEMENT : 2 Emme Rapport
Biennal
o Actualisé Dans le cadre de la convention cadre des Nations Unies
sur les changements climatiques décembre 2019
 Monographie générale de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima 2015
 Monographie de la région Marrakech Safi 2015
 Note sur les Changements Climatiques dans la Région de Marrakech
Tensift Al Haouz 2015
 Rapport : Chiffres clés du climat France, Europe et Monde 2019
Potentiel de réduction des émissions de GES dans la région de Tanger-
Tétouan mars 2012
 Plan d’investissement Vert.
 Quatrième Communication Nationale et Deuxième Rapport Biennal
Actualisé

 Site web:

 https://www.geo.fr/environnement/co2-quest-ce-que-le-dioxyde-de-carbone-
193560

37
 http://escaut.portailsvt.com/articles.php?lng=fr&pg=158&fbclid=IwAR3ddecsUcqvdjO7CR
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