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ROYAUME DU MAROC
2021
SOMMAIRE
RESUME
I. PRESENTATION GENERALE
2. Situation du projet
a. Etablissements classés
b. Permis de construire
c. Réglementations en vigueur
3. Directives internationales
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1. Données démographiques
c. Déchets admissibles
e. Pont bascule
l. Biogaz
V. MOTIVATION DU PROJET
1. Effets Socio-économiques
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2. Création d'emplois
1. Planning du projet
2. Périmètre d’étude
a. Géomorphologie
b. Contexte climatique
c. Cadre géologique
d. Contexte hydrologique
e. Contexte hydrogéologique
Impacts positifs
Impacts négatifs
a. Phase travaux
b. Phase d’exploitation
p. 4
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e. Bilan environnemental
RÉFÉRENCES
Acronymes
Ha Hectare
Km Kilomètre
M Mètre
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RESUME
Le site du centre préfectoral d’élimination et de valorisation des déchets de M’Diq-Fnideq est
situé sur le même site abritant la décharge actuelle de la commune de Fnideq. Il se trouve à 3 Km au
nord-ouest de la ville de Fnideq, sur la route de Tanger dans la commune Taghramt. Il est accessible à
partir de Fnideq par la nationale N16. La superficie est de 21,3 ha, il a été dimensionné pour contenir
les déchets ménagers et assimilés produits par la préfecture de M’Diq-Fnideq. Elle disposera des
équipements requis pour la protection de l’environnement constitués notamment par :
Des casiers ;
Système de rétention des lixiviats ;
Un pont bascule ;
Une clôture du site pour contrôler les accès ;
Le matériel roulant pour la mise en décharge.
Par la réalisation de cette étude, le Département de l’Environnement s’est fixé comme but
d’adopter l’approche ci-après :
Séparer les rejets huileux de ceux non huileux lors de la phase de construction et
d’exploitation du site de la décharge ;
Collecter, trier et mettre en décharge contrôlée ou publique les déchets solides
générés durant toutes les phases du projet ;
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Etanchéifier les bassins de lixiviats et les casiers par la compaction de l’argile du site
ou de la géo membrane si le taux d’imperméabilité n’est pas atteint ;
Mettre en décharge contrôlée les déchets ménagers et assimilés de la préfecture de
M’Diq-Fnideq en respectant le cadre législatif et règlementaire en vigueur.
Les impacts positifs liés à la mise en œuvre du projet sont nombreux, mais les plus importants
sont ceux permettant de :
Les actions programmées dans le cadre du projet nécessitent des travaux d'excavation, de
terrassement, de pose de conduites (alimentation eau potable, assainissement), d'installation de
branchements, la manipulation des déchets et matières déposées, la circulation des engins et des
matériaux. Les impacts qui peuvent découler de ces phases de travaux et d’exploitation sont entre
autres :
Une gêne pour la population liée à la mise en place des chantiers et à la circulation des
matériaux (poussières, bruits, etc.) ;
Pour ces impacts, il a été proposé des mesures qui s’imposent pour les réduire au maximum
ou même les éliminer. S’agissant des impacts négatifs qui peuvent découler des différentes
phases du projet on note :
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I. PRESENTATION GENERALE
2. Situation du projet
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3. Cadre juridique et institutionnel
a. Etablissements classés
b. Permis de construire
Le maître d’ouvrage doit déposer une demande auprès de la commune de fnideq dans là en
vue d’obtenir un permis de construire en bonne et due forme.
c. Réglementations en vigueur
Le projet a l’obligation de se conformer aux textes de loi ou projet de loi résumés ci-après.
d. Législation environnementale en vigueur
i. Loi 10-95 sur l’eau datée du 16 Août 1995 et ses textes d’application
La loi sur l’eau a été promulguée le 16 Août 1995. Son objectif est la mise en place d’une
politique nationale de l’eau basée sur une vision prospective et qui tient compte d ‘une part de
l’évolution des ressources, et d’autre part des besoins nationaux en eau. Elle prévoit des dispositions
légales visant à la rationalisation de l’utilisation de l’eau, la généralisation de l’accès à l’eau, la
solidarité interrégionale, la réduction des disparités entre les villes et les campagnes en vue d’assurer
la sécurité hydraulique de l’ensemble du territoire du Royaume.
Un des volets novateurs de la loi est la gestion des ressources en eau dans le cadre d’une unité
géographique, le bassin hydraulique, qui constitue une innovation importante permettant de
concevoir et de mettre en œuvre une gestion décentralisée de l’eau.
La loi 10-95 a renforcé le cadre institutionnel existant en matière de gestion de l'eau par la
création des agences de bassins, établissements publics dotés de la personnalité morale et de
l'autonomie financière. Ces agences ont pour mission d'évaluer, de planifier et de gérer les
ressources en eau au niveau des bassins hydrauliques. Elles peuvent accorder des prêts, aides et
subventions à toute personne engageant des investissements d'aménagement ou de préservation
des ressources en eau. Leurs ressources sont constituées des redevances recouvrées auprès des
usagers et utilisateurs de l'eau, des emprunts, des subventions, des dons, etc.
Parmi les apports de cette loi, figure également la contribution à l'amélioration de la situation
environnementale des ressources en eau, dans la mesure où elle instaure des périmètres de
sauvegarde et d'interdiction et elle assujettit les déversements des rejets à des déclarations, des
autorisations préalables et des redevances. Cependant, la réalisation de cet objectif est
tributaire de l'adoption de normes fixant les limites de pollution des rejets liquides.
Depuis la publication de la loi sur l'eau en septembre 1995, treize décrets d'application ont été
publiés. Ils portent sur la création des agences de bassin, la composition et le fonctionnement du
Conseil Supérieur de l'Eau et du Climat, les plans directeurs d'aménagement intégrés des ressources
en eau, le plan national de l'eau, les redevances pour utilisation de l'eau, l'octroi des autorisations,
les délimitations du domaine public hydraulique et des zones d'interdiction et de protection, les
normes de qualité des eaux, l'inventaire du degré de pollution des eaux et l'utilisation des eaux
usées.
Cette loi consacre un certain nombre de principes dont :
C’est dans le cadre de cette loi que les projets de normes suivants ont été élaborés par le
Comité des Normes et Standards :
Cette loi cadre pose, d’une manière générale, les principes de base, les mesures à prendre et
les instruments de gestion à mettre en place pour la protection et la mise en valeur des différents
milieux naturels. Notamment, les problèmes engendrés par les déchets sont abordés dans le chapitre
IV relatifs aux pollutions et nuisances.
Article 1
La présente loi a pour objet d’édicter les règles de base et les principes généraux de la
politique nationale dans le domaine de la protection et de la mise en valeur de l’environnement. Ces
règles et principes visent à :
Article 2
L’application des dispositions de la présente loi se base sur les principes généraux suivants :
iii. Loi 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement (EIE) datée du 12 mai
2003 et ses décrets d’application
L’EIE est l’étude préalable permettant d’évaluer les effets directs ou indirects pouvant
atteindre l’environnement à court, moyen et long terme suite à la réalisation de projets économiques
et de développement et à la mise en place des infrastructures de base et de déterminer des mesures
pour supprimer, atténuer ou compenser les impacts négatifs et d’améliorer les effets positifs sur
l’environnement.
L’étude d’impact sur l’environnement (EIE) permet de faciliter l’application des mesures
préventives visant la protection de l’environnement et l’intégration des préoccupations
environnementales dans les processus de développement économique et social.
Cette loi fixe les objectifs et le contenu des études d’impact, les moyens de suivi et de contrôle
de ses études et précise la liste des projets soumis aux études d’impact dont le CEV objet de la
présente étude fait partie en tant qu’installation de stockage ou d’élimination de déchets.
Il définit également les critères de distinction entre les études d’impact devant être
examinées par le comité national et celles relevant des comités régionaux.
vi. Loi 13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air datée du 12 mai 2003
La loi prévoit également les moyens de lutte et de contrôle qui seront fixés par décrets. Ces
derniers préciseront les cas et les conditions dans lesquels seront imposées les valeurs limites
d’émissions, les institutions chargées de la lutte contre la pollution de l’atmosphère et les conditions
d’octroi et de suivi d’autorisation ou de déclaration pour les installations.
vii. Décret n°2-09-286 du 20 hija 1430 (8 décembre 2009) fixant les normes de qualité
de l’air et les modalités de surveillance de l’air
Tout en appliquant les articles 4 et 24 de la loi n°13-03 relative à la lutte contre la pollution de
l’air, ce décret a pour but de fixer par voie réglementaire les normes de qualité de l’air, les taux de
concentration des substances polluantes dans l’air susceptibles de porter atteinte à la santé de
l’homme et à l’environnement de façon générale, ainsi que les modalités de surveillance continue de
la qualité de l’air.
viii. Loi n°28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination datée du 22
novembre 2006 et son décret d’application
Cette loi a pour objet de prévenir et de protéger la santé de l’homme, la faune, la flore, les
eaux, l’air, le sol, les écosystèmes, les sites et paysages et l’environnement en général contre les
effets nocifs des déchets. A cet effet, elle vise :
Cette loi s’applique aux déchets ménagers ou assimilés, déchets industriels, déchets médicaux
et pharmaceutiques, déchets dangereux, déchets inertes, déchets agricoles et déchets ultimes.
Depuis 2006, année d’adoption de la loi sur la gestion des déchets, un ensemble de décrets
d’application ont été adoptés et d’autres sont en projet.
Décrets adoptés :
Décrets en projets :
ix. Législation relative aux Parcs nationaux et Projet de loi sur les Aires Protégées
Bien que la Loi sur la protection et la mise en valeur de l’environnement prévoie des aires
spécialement protégées, une loi spécifique aux aires protégées se justifie amplement. Le projet
élaboré en ce sens par le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la
Désertification propose cinq statuts de conservation (parc national, parc naturel, réserve naturelle,
réserve biologique, site naturel) ayant tous des équivalents dans la classification de l’UICN ; il
présente :
x. Législation forestière
Cette législation concerne la gestion du couvert végétal naturel et des reboisements ; laquelle
gestion est attribuée au Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la
Désertification, ainsi qu'aux communes. Son efficacité dans le cadre de ce projet réside dans l'intérêt
qu'elle donne à la lutte contre l'érosion, à la défense et à la restauration des sols (y compris par
certaines pratiques culturales), à la fixation du couvert végétal.
Cet arrêté vise, dans son article premier, les termes de référence de l’étude relative aux
"répercussions de l’aménagement des lacs, étangs ou marais, l’accumulation artificielle d’eau ou
l’établissement d’une usine hydroélectrique sur le domaine public hydraulique et ses usagers,
ainsi que sur l’hygiène et la salubrité publique". L’article 5 souligne que l’étude doit décrire l’état des
composantes des milieux naturels et humains susceptibles d’être affectés par le projet durant et
après sa réalisation. En outre, un plan d’action doit être établi sur la base de l’analyse des
répercussions concernant principalement les mesures de suppression, d’atténuation et de
compensation des incidences négatives du projet et, à l’inverse, valoriser les incidences positives
(Article 7). Enfin, la durée de réalisation de l’étude doit être fixée par l’Agence du bassin hydraulique
concerné (Article 10).
Fondé sur le Décret du 4/02/1998 relatif aux normes de qualité des eaux et à l’inventaire du
degré de pollution des eaux, cet arrêté charge les Agences de bassins versants de son application. La
grille de qualité des eaux de surface distingue cinq classes de qualité en précisant le nombre minimal
d’échantillons sur la base duquel la qualité de l’eau est appréciée (Article 4). Les paramètres
indicateurs de la qualité de l’eau de surface sont mesurés selon des méthodes normalisées (Article
7).
Cette loi précise que le Schéma Directeur d’Aménagement Urbain qui prévoit notamment : «
les endroits devant servir de dépôt aux ordures ménagères » doit, préalablement à son approbation,
être soumis aux conseils communaux concernés. Quant au Plan d’Aménagement prévu par la même
loi, il doit définir des servitudes à établir dans l’intérêt de l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité
publique.
Dahir du 25 juillet 1969 sur la défense et la restauration des sols Le dahir comporte 19 articles qui
sont ventilés en 4 titres se consacrant respectivement aux conventions pour l'exécution de travaux
hors des périmètres de défense et de restauration
Des sols d'intérêts national (titre 1), à la question de la défense et de restauration des sols
d'intérêt national (titre 2), au contrôle de l'administration et au sanctions (titre 3) ; et enfin à
certaines dispositions diverses (titre 4). L'article 1 instaure le principe de concours que l'Etat peut
donner dans le cadre de convention en exécutant des travaux et en octroyant des subventions aux
propriétaires, collectivités et aux groupements qui s'engagent à exécuter les mesures
administratives visant à protéger et à restaurer les sols. Cette aide est totalement attachée aux
immeubles (art 5).
La création s'impose à tous les propriétaires qui doivent également y participer (art 8),
l'infrastructure de lutte étant à la charge totale de l'Etat.
Les travaux achevés restent sous contrôle de l'administration pendant une durée de 30 ans
(art 14), qui peut aviser les intéressés dans le cas d'un manque d'entretien (art 15). L'article 16
définit les peines encourues alors que le 19ème article désigne le ministre de l'agriculture, de
l'intérieur et des finances pour exécuter le dahir.
La présente législation du travail se caractérise par sa conformité avec les principes de bases
fixés par la Constitution et avec les normes internationales telles que prévues dans les conventions
des Nations unies et de ses organisations spécialisées en relation avec le domaine du travail.
Le travail est l'un des moyens essentiels pour le développement du pays, la préservation de la
dignité de l'homme et l'amélioration de son niveau de vie ainsi que pour la réalisation des conditions
appropriées pour sa stabilité familiale et son développement social.
Le travail ne constitue pas une marchandise et le travailleur n'est pas un outil de production.
Il n'est donc permis, en aucun cas, d'exercer le travail dans des conditions portant atteinte à la
dignité du travailleur.
La négociation collective est l'un des droits essentiels du travail. Son exercice ne fait pas
obstacle à l'Etat de jouer son rôle de protection et d'amélioration des conditions du travail et de
préservation des droits du travailleur par l'intermédiaire de textes législatifs et réglementaires. La
négociation se déroule d'une manière régulière et obligatoire à tous les niveaux et dans tous les
secteurs et entreprises soumis à la présente loi.
La liberté syndicale est l'un des droits principaux du travail. Son exercice entre dans le cadre
des moyens reconnus aux travailleurs et aux employeurs pour défendre leurs droits matériels et
moraux ainsi que leurs intérêts économiques, sociaux et professionnels.
Mise à part les textes juridiques cités ci-dessus, le projet doit se conformer aux législations
ci-après :
Le décret n°2-05-1326 du 29 Joumada III 1427 (25Juillet 2006) relatif aux eaux à
usage alimentaire ;
Le décret n°2-05-1533 du 14 moharrem 1427 (13 février 2006) relatif à
l’assainissement autonome ;
Le Dahir du 17 octobre 1917 et les textes d'application relatifs à la conservation
et l'exploitation des forêts ;
La norme marocaine n°03-07-00 1 fixant les valeurs limites de la qualité des
eaux d’alimentation humaine.
Pour faire face aux différents dangers qui menacent l’environnement en général et la
biodiversité en particulier, la communauté internationale s'est vite mobilisée pour assurer leur
préservation.
La norme marocaine n° 03.7.001 relative à la qualité des eaux d’alimentation humaine est
présentée aux tableaux ci-après.
La qualité des eaux de baignade est appréciée par la norme nationale NM 03.7.200 relatives à
la surveillance de la qualité des eaux de baignade (B.O. N° 4592 du 4 juin 1998. Arrêté
d’Homologation N°1140-98 du 13 mai 1998). Les eaux de baignades sont classées en quatre
catégories selon les critères suivants :
-Au moins 80% des résultats en E. Coli ou en coliformes fécaux sont inférieurs ou égaux aux
nombres guides (100/100ml)
-Au moins 95% des résultats en E. Coli ou en coliformes fécaux sont inférieurs ou égaux aux
nombres guides (2000/100ml)
-Au moins 90% des résultats en streptocoques fécaux sont inférieurs ou égaux aux nombres
guides (100/100ml).
Cette pollution peut faire l’objet de mesures immédiates ou à moyen termes permettant
d’améliorer définitivement la qualité de l’eau.
Il est important de noter que si moins de 20 prélèvements sont effectués pendant toute la
saison sur un point, un seul dépassement de nombre impératif en E. Coli ou coliformes fécaux suffit
pour entraîner le classement de la plage en catégorie C.
Lorsque pour le paramètre E. Coli ou coliformes fécaux, les conditions relatives au nombre
impératif sont dépassées au moins une fois sur trois, l’eau correspondante est considérée comme de
mauvaise qualité.
Toutes les zones classées en catégorie D durant deux années de suite doivent être interdites à
la baignade, sauf si des améliorations significatives apparaissent.
e. Emissions atmosphériques
Le tableau ci-après présente les normes de qualité de l’air selon le décret n°2-09-286 du 20 hija
1430 (8 décembre 2009) fixant les normes de qualité de l’air et les modalités de surveillance de l’air.
Ozone (O3) µg/m3 Valeur limite pour la protection de 65 moyenne journalière ne devant pas
la végétation être dépassée plus de 3 jours
consécutifs
f. Rejets liquides
Le Comité des Normes et Standards a adopté le 26 Novembre 2001 une nouvelle grille de
limites de rejets liquides direct et indirect présenté aux tableaux ci-après et qui fait l’objet d’un
projet d’Arrêté.
Température en °C 35 Thermométrique
PH 6,5-8,51 Electrométrique
Sulfures libres (S2-) mg/l *Potentiométrique par électrode sélective des ions sulfures
1 *Méthode I odométrique
*Méthode colorimétrique au bleu de méthylène
Des valeurs plus permissives peuvent être tolérées en commun accord avec le gestionnaire de la station
d’épuration communale
VALEURS LIMITES DE REJETS INDIRECTS
mg/l
PH 6,5-8,52 Electrométrique
Salmonelles/ 5000 ml Absence Concentration par filtration sur membrane. Incubation sur
milieu type. Enrichissement, repiquage sur gélose d'isolement,
identification
Cyanures libres (CN) mg/l 0,1 Colorimétrique (complexassions à l'acide barbiturique pyridine
après distillation
Sulfures libres (S2-) mg/l 1 « Potentiométrique par électrode sélective des ions sulfures » ; «
Méthode Iodomètrique » ; « Méthode colorimétrique au bleu de
méthylène »
Pour la qualité de l’air ambiant, les limites définies par l’OMS sont reportées au tableau ci-
après :
NO2 - 200 - 40
L’abattement du bruit doit respecter les niveaux reportés au tableau ci-après pour les
récepteurs situés à l’extérieur des limites de propriété du projet ou conduire à un accroissement
maximal de 3 décibels mesurés à l’échelle A (dB(A)) par rapport au niveau de référence.
Industriel et commercial 70 70
Les concentrations limites des émissions retenues pour le projet dans les conditions de marche
normale proviennent d’abord des grilles proposées dans les textes ou projets de textes législatifs
marocains, décret d’application et projets d’arrêté pour les seuils de rejets. Le site étant isolé de tout
réseau d’assainissement, la grille de limites des rejets liquides qui devrait être retenue pour le projet
est celle de rejets directs dans le milieu récepteur, mais le promoteur se conformera au décret n°2-
05-1533 du 14 moharrem 1427 (13 février 2006) relatif à l’assainissement autonome. Il mettra en
place une fosse septique et une tranchée filtrante dans les règles de l’art. Pour l’indicateur (bruit)
non couvert par la réglementation marocaine, le complément est fourni par les directives de la
Banque Mondiale. S’agissant de la qualité de l’air ambiant, les limites recommandées par l’OMS ont
été adoptées.
Rejets liquides
Le projet se conformera à la conception d’une fosse septique et d’une tranchée filtrante. Les
lixiviats seront traités dans les règles de l’art pour respecter les normes de rejets en milieu naturel.
Air ambiant
Le projet se conformera aux limites de l’OMS pour la qualité de l’air ambiant (voir paragraphe
2.1.15.1)
Bruit
Les structures institutionnelles concernées par la gestion des déchets se retrouvent aussi bien
dans l’administration publique qu’au niveau d’organismes spécialisés à caractère semi-public ou
privé. Le développement d’organisations non gouvernementales s’intéressant au domaine témoigne
d’une prise de conscience importante aux niveaux national et local.
Bien qu’ils constituent le fer de lance de la gestion des déchets et des décharges, les
Ministères de l’Intérieur et de l’Environnement, sont secondés, à des niveaux différents par d’autres
départements ministériels qui agissent en matière de sensibilisation et de recherche ou d’occupation
de domaines ayant un lien direct avec le milieu naturel. Il s’agit en l’occurrence, des Ministères de
l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie, de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique, de la Santé, du Tourisme ou des Transports.
Les diverses compétences de ces autorités administratives couvrent les principales missions
suivantes : coordination, gestion, sensibilisation, suivi, contrôle, consultation, information et
formation.
Il est important de préciser enfin que le Maroc s'est engagé dans un processus progressif de
décentralisation et dans la recherche d’une politique de concertation avec les partenaires
économiques et sociaux ; il essaye ainsi de donner un nouvel élan à son développement et de
corriger les inégalités sociales. Dans ce cadre, la régionalisation, adoptée en 1997 au niveau
constitutionnel, confère une crédibilité aux pouvoirs locaux et aménage un cadre de développement
adapté aux spécificités des régions, à la nature de leurs ressources, aux contraintes de leurs
populations, etc.
Par ailleurs, la régionalisation laisse espérer une meilleure promotion de la participation des
corps élus et une meilleure relance des processus de concertation et de coordination des actions, à
travers l'élaboration de plans régionaux répondant aux attentes des populations et favorisant les
conditions de solidarité intercommunales ou interprovinciales.
III. DESCRIPTION DU PROJET ET DE SON SITE D’IMPLANTATION
Dans le cadre de la politique adopté par le Royaume, le site de l’ancienne décharge a été choisi
comme site d’implantation d’un centre d’élimination et de valorisation (CEV) des déchets. Ce projet «
comporte la conception, la réalisation, l’exploitation et le Financement du Centre d’Enfouissement et
Valorisation (CEV) des déchets ménagers et assimilés. », il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre
du plan directeur provincial de gestion des déchets ménagers et assimilés et qui fait partie intégrante
du Programme National des Déchets Ménagers et assimilés (PNDM), il vise notamment à :
Cette décharge est destinée à recevoir les déchets ménagers et assimilés du Périmètre délimité
par le découpage administratif des communes constituent le Groupement des Communes Plage
Bleue. Le périmètre de service est constitué de :
Tableau 7 : communes
M’diq 56.227
Fnideq 77.436
Alliyenne 6.583
Belyounech 5.296
Total 145.542
La responsabilité de l’exploitant est engagée dès lors que les déchets franchissement la
barrière d’entrée du site de la décharge et que ceux-ci sont acceptés. En outre et afin de bien
pronostiquer les quantités de déchets qui seront produites par cette population durant la période du
projet, une analyse approfondie des ratios et des quantités réelles produites collectées a été établie.
La simulation réalisée a donné une population totale de 164 880hab en 2016 qui évoluera pour
atteindre 238 440hab à l’horizon du projet (2033). Concernant la production des déchets elle sera
comme cité au tableau suivant : Le tonnage annuel est estimé à 45 959 Tonnes en 2016 soit une
moyenne journalière de 125,91tonnes. Ces quantités évolueront pour atteindre 70 696 tonnes à
l’horizon du projet (2033) soit une moyenne journalière de 183,34 tonnes.
2. Principes de fonctionnement des installations et ouvrages du projet
Le circuit d’exploitation débutera par l’accueil et le contrôle des déchets arrivant à la décharge.
Elle recevra :
- La totalité des ordures ménagères collectées dans les villes de M’Diqe Fnideq, voire
potentiellement et après concertation avec le groupement les déchets issus d’autres communes ;
Dans le but d’une meilleure gestion du CEV et afin d’épargner toute source d’impact
probables, directs ou indirects, sur l’environnement, l’exploitant sous le contrôle du groupement
procédera au contrôle des déchets à l’entrée de la décharge. Seuls les déchets ménagers et assimilés,
les déchets inertes et les déchets non dangereux seront admis en décharge. Tout déchet ne figurant
pas dans la liste ci-dessous ne sera pas admis et le Groupement peut exiger de l'utilisateur toute une
série de tests de lixiviation ou autre pour démontrer que ces déchets sont assimilables aux déchets
ménagers et assimilés et qu'ils ne posent aucun risque de sécurité ou de risque vis-à-vis de
l'environnement. Dans ce sens, il sera procédé à une inspection des véhicules délivrant des déchets
pour vérifier que ceux-ci sont acceptables. Deux méthodes de vérification seront utilisées :
- Une vérification sur place des chargements douteux, ces chargements seront conduits par le
personnel de la salle de pesage vers une zone spéciale pour inspection visuelle. Après cette
inspection, le Responsable du CEV peut décider d'accepter ou de refuser le chargement. S'il y a refus,
un procès-verbal justificatif doit être adressé au Groupement séance tenante.
c. Déchets admissibles
-les déchets ordinaires provenant de la préparation des aliments et du nettoiement normal des
habitations et bureaux, débris de verre ou de vaisselle, cendres, feuilles, chiffons, balayures et
résidus divers ;
-Les déchets provenant des établissements artisanaux et commerciaux, déposés dans des
récipients dans les mêmes conditions que les déchets des habitations et bureaux ;
-Les produits du nettoiement des voies publiques, squares, parcs, cimetières et de leurs
dépendances, rassemblés en vue de leur évacuation ;
- Les produits du nettoiement et détritus des halles, foires, marchés, lieux de fêtes publiques,
rassemblés en vue de leur évacuation ;
- Les déchets provenant des écoles, casernes, hôpitaux (non contaminés), hospices, prisons et
de tous bâtiments publics, déposés dans des récipients dans les mêmes conditions que les déchets
des habitations et bureaux ;
- Les déchets ménagers encombrants, sous réserve qu’ils puissent être réduits par
écrasement ;
- Les déchets de chantier sous réserve qu’ils ne contiennent pas de produits dangereux ;
- Les déchets industriels et commerciaux solides banals non dangereux (bois, papier, carton,
plastiques, caoutchouc, textiles, verre, fibre de verre, produits composites stabilisés, ferraille,
déchets organiques, résidus de production, produits périmés, produits agro-alimentaires…) ;
- Les résidus non dangereux de déchets pharmaceutiques et hospitaliers ayant subis une
incinération et les déchets pharmaceutiques et hospitaliers banalisés à la suite d’un traitement par
autoclave ;
- Les pneumatiques seront acceptés sous réserve qu’ils soient conditionnés sous une forme
permettant d’éviter les vides ;
- Les déchets de jardin seront acceptés sous réserve que leur mise en œuvre n’entraîne pas de
sujétion technique particulière durant l’exploitation du CEV ;
- Les remblais, déblais, terres, gravats et autres déchets inertes (bétons, briques, tuiles,
céramiques, carrelages, mâchefers et cendres stabilisés, etc.…) peuvent être acceptés sous réserve
qu’ils ne contiennent pas de produits dangereux et qu’ils répondent à un besoin pour l’exploitation
et l’aménagement du site. Ils pourront par exemple servir pour la couverture des dépôts de déchets
ou être utilisés comme matériau tout venant pour la constitution des voies de circulation nécessaire
à l’exploitation.
Sont interdits sur le site du CEV, à titre indicatif et non limitatif, tous les déchets non autorisés
par le groupement (toute modification visant à autoriser l'entrée de tels déchets doit faire l'objet
d'une procédure nouvelle auprès du Groupement). Les déchets figurant ci-dessous sont interdits sur
la décharge :
- Les déchets dont les eaux de lessivage présentent un haut degré de toxicité ou de nocivité :
Tous les déchets dont la manipulation ou la réactivité vis-à-vis des déchets courants entraîne
des dangers immédiats ou différés dans le temps :
Les explosifs ;
Les liquides inflammables ;
Les substances radioactives ;
Les acides et les bases ;
Les déchets susceptibles de charger les lixiviats avec des éléments polluants non
biodégradables :
Sels solubles toxiques ou non toxiques ;
Bains usés et boues pompables provenant des teintureries, tanneries, papeteries ;
Toutes les substances affectées d’un symbole de danger, synonyme par exempl de
toxique, nocif, corrosif ;
Les liquides et les boues pompables industriels ;
Les déchets chimiques de laboratoires pharmaceutiques ou de droguerie ;
Les boues de peintures et de fosses de décantation industrielles ;
Les cadavres d’animaux ;
Tous les déchets dangereux ;
Tous les déchets liquides sans exception.
e. Pont bascule
A l’entrée du CEV, il sera procédé à la pesée des déchets sur le pont bascule. La nature,
l'origine et les quantités reçues doivent être consignées au journal de marche dans les formes
définies ci-après :
Nom du transporteur ;
Reconnaissance du véhicule (type et numéro) ;
Nature et provenance du produit ;
Poids du produit.
Les résultats de ces pesées font l'objet des relevés trimestriels à mettre à la disposition du
Groupement. Les agents accrédités par le Groupement peuvent à tout moment avoir accès au pont
bascule et aux différents registres.
i. Potentiel du gisement
Les matières recherchées et triées par les récupérateurs sont bien évidement celles
demandées par le secteur du recyclage et qui représentent le rapport « revenu/ temps de tri » le plus
rentable. Un récupérateur récupère en moyenne 112 Kg/jour.
La matière qui occupe la première place dans le tonnage récupéré (29%) est le PET avec 32,67
kg/récupérateur/ jour, soit un total de 980 kg/j environ. Les matières triées sont récapitulées dans le
graphe et le tableau suivants :
Les récupérateurs expliquent que le volume initial de matières récupérées était plus élevé,
mais que depuis l’adoption du tri sélectif en ville par les récupérateurs ambulants d’une part et les
boueurs des camions d’autre part, le gisement de la matière arrivant à la décharge a relativement
baissé et a eu un impact sur leurs revenus et que certains trieurs ont abandonné l’activité du tri sur la
décharge. L’évolution de la quantité de déchets valorisables hors matière organique est présentée
dans le tableau suivant :
Année Quantité Taux de valorisation Quantité de
entrante (%) déchets à
T/an enfouir (T/an)
2017 49 757 0%
2018 50 180 2% 49 176,40
2019 50 603 3% 49 084,91
2020 51 026 5% 48 474,70
2021 51 449 5% 48 876,55
2022 51 872 5% 49 278,40
2023 53 895 5% 51 200,25
2024 55 918 5% 53 122,10
2025 57 941 5% 55 043,95
2026 59 964 5% 56 965,80
2027 61 987 5% 58 887,65
2028 63 208 5% 60 047,79
2029 64 429 5% 61 207,93
2030 65 651 5% 62 368,07
Dans le but d’avoir un bon rendement économique et une meilleure efficacité technique à
travers un bon usage par les trieurs dès la première année de mise en œuvre du centre de
tri/valorisation, le centre de tri et valorisation soit construit sous forme d’une plateforme en béton
couverte par une charpente métallique avec une rampe pour faciliter l’accès aux véhicules de
collecte des déchets. Cette plateforme en béton jouera le rôle à la fois du déversoir de déchets et
plateforme de tri des déchets. Ceci veut dire qu’après déversement des déchets par les véhicules de
collecte, les trieurs se mettront à trier les déchets déversés, ainsi chaque déchet trié est stocké dans
le caisson métallique dédié suivant sa nature et son type. Une fois la manœuvre de tri est achevée, le
refus est déversé dans un caisson destiné à cette tâche pour l’acheminer finalement vers la zone
d’enfouissement. Il est prévu des filets autour du centre de tri/valorisation pour l’interception des
envols et un réseau d’évacuation du lixiviat à la surface de la plateforme de déversement/tri, à
connecter directement avec le réseau de drainage de lixiviat des casiers. Le schéma suivant
représente la conception type proposée pour le centre de tri/valorisation :
g. Casiers d’enfouissement des déchets
Le premier casier sera exploité dans les règles de l’art en respectant les procédures suivantes.
Elle commencera à la préparation du deuxième casier au fur et à mesure de manière à ne pas
interrompre l’enfouissement technique des déchets.
Tous les déchets seront délivrés dans les aires désignées par l'opérateur de la salle de pesage
et le personnel opératoire. Des panneaux signalant la direction des aires de travail seront implantés
et l’opérateur rappellera les consignes de sécurité. Les destinations spécifiques seront désignées
durant le pesage des véhicules.
Le CEV préfectoral de M’Diq-Fnideq sera exploité par étape dont chacune sera préparée à
l'avance de façon à garantir la continuité du stockage des déchets selon les principes de confinement
des déchets. La hauteur d'exploitation d'une étape n'excédera pas 2 m et sera recouverte à la fin par
une couche de couverture de 0,2m d’épaisseur. Les surfaces ainsi que les volumes des étapes et par
conséquent les durées d’exploitation, dépendent de la configuration des casiers. Le casier 1 existant
est déjà subdivisé en quatre alvéoles de superficie croissante de l’Ouest vers l’Est soit en termes
d’exploitation d’amont en aval du casier 1. De la même manière, le casier 2 est subdivisé en quatre
alvéoles de superficie croissante de l’amont à l’aval du casier.
Ces alvéoles, de superficie comprise entre 2500 m² et 6500 m², seront exploitées par sous alvéoles
de superficies moyennes comprises entre 2500 et 4500 m² afin de faciliter le déchargement et
optimiser le temps de compactage. Avant la fin de l’exploitation de l’alvéole 1, l’alvéole 2 sera
préparée afin d’assurer la continuité d’exploitation. Les déchets seront déposés et compactés,
pendant la phase de remplissage, sur la surface topographique préalablement réglée et étanchéifiée
et supportant la couche de drainage des lixiviats. Au fur et à mesure de l’exploitation, les déchets
seront compilés en « feuilles d’oignons » de manière à ne pas dépasser la surface du projet.
Lorsqu'une alvéole sera terminée au niveau final (hauteur 2m), elle sera recouverte de matériaux
inertes limitant l'infiltration des eaux, les envols et l'érosion. Lorsqu'une couche sera terminée et les
déchets recouverts de déblai d'excavation, elle sera complétée au-dessus par des déchets ménagers
de manière à monter en hauteur sous forme pyramidale tous en respectant les pentes sécuritaires
du tumulus. L’exploitation du CEV doit être réalisée de façon progressive en plusieurs phases
d’aménagement de la zone d’enfouissement proprement dite. Chaque phase d’aménagement est
déterminée par les deux dimensions ; spatial et temporelle. Le tableau ci-après montre le phasage de
remplissage des cellules.
j. Gestion des lixiviats
Les lixiviats ayant percolé en fond d’alvéole, s’écoulent gravitairement dans la couche de
drainage vers les fossés de drainages. Ces fossés sont formés par surcreusement du substratum en
place. Cette technique permet de garantir l’écoulement gravitaire par création de points bas. Les
lixiviats seront récupérés par un système de collecte et de drainage constitué de tuyaux perforés
HDPE vers le bassin de stockage pour être pompés vers la station de traitement.
Quatre tuyaux longeant les digues des alvéoles sont prévus au niveau de chaque casier et qui
déboucheront vers deux collecteurs principaux menant vers le bassin de stockage.
Ces quantités d’eau sont estimées en analysant les données de pluies et leur répartition dans
le temps tout en tenant compte d’autres facteurs météorologiques à savoir l’évapotranspiration dans
un cycle dépendant du contexte d’enfouissement des déchets. L’approche abordée dans le calcul du
bilan hydrique est celui de l’utilisation des formules empiriques de Thornthwaite et Serra qui utilisent
les données moyennes mensuelles disponibles dans le site du CEV. La répartition des valeurs
moyennes mensuelles de la pluie et de l’évapotranspiration montre :
- Une période allant de novembre à mars durant laquelle les précipitations dépassent les
valeurs de l’évapotranspiration potentielle induisant une possibilité d’excès ou d’écoulement d’eau
vers le système de captage de lixiviat ;
- Une période allant d’avril à octobre durant laquelle toutes les eaux de pluies voire même
celles constituant les réserves facilement utilisables dans les déchets sont évaporées ;
-un déficit hydrique peut être noté dans ce cas. Un calcul de l’évapotranspiration réelle par les
formules des mêmes auteurs, montre une répartition quasiment confondue entre ces valeurs et
celles de l’évapotranspiration potentielle ; ce qui laisse penser que toutes les quantités d’eau en
excès durant la période pluviale sont compensées par une évaporation des réserves facilement
utilisables dans les déchets pendant la période sèche. L’évolution des quantités de lixiviat produites
sur une période de 15 ans entre 2018 et 2033 apparaît sur le graphique ci-dessous ; soit un débit
fictif journalier allant de 26 m3/j en 2018 à près de43 m3/j en 2033.
L’analyse des termes du bilan hydrique montre effectivement un écoulement mensuel nul vers
le système de captage des lixiviats. A noter que cet écoulement nul est fictif puisqu’en période
pluviale, l’écoulement est positif matérialisé par un excédent pouvant atteindre 106 mm en janvier.
Dans le cas du CEV préfectoral de M’Diq-Fnideq, les quantités de lixiviats à prendre en
considération dans le dimensionnement de la station de traitement sont celles provenant des
déchets. Le taux d’humidité dans ces derniers se stabilise à environ 35% ; cela signifie que la pression
mécanique par les engins de compaction ainsi que la pression exercée par le poids des déchets sus-
jacents pressent l’eau contenue dans les déchets au fil du temps jusqu’à une constante d’humidité
d’environ 35 %. Ce taux d’humidité est atteint après une période d’environ 4 ans.
Les résultats du bilan hydrique prévisionnel soit un débit maximal de 45 m3/jour -chimiques du
lixiviat au Maroc ;
Le Lixiviat brut est pompé vers le réacteur primaire où il est mélangé avec le coagulant,
(abattement >95%)
La formation du biogaz est une conséquence de la digestion anaérobie des déchets, créés par
fermentation bactérienne des matières organiques en l'absence d'oxygène.
De manière simplifiée, le processus de fermentation des matières organiques se déroule en deux
phases distinctes :
La phase aérobie,
La phase anaérobie, comportant la fermentation acide, la méthanisation instable puis
stable.
Cette formation débutera de quelques semaines à une année après la mise en place des
déchets.
Les expériences actuelles sur la durée de production de biogaz ne permettent pas un recul
suffisant pour définir avec précision la durée totale de la production. Selon certaines études, elle
pourrait éventuellement dépasser 75 à 100 ans. La durée de production intense, mieux connue, se
situe toutefois entre 5 et 20 ans.
Vu que ce comportement par étape du gaz de décharge s’échelonne sur plusieurs décennies, il
est obligatoirement nécessaire de procéder à un dégazage actif du CEV et d’accompagner cette
mesure par un système d’observation et de contrôle. Ce dernier permet de documenter le bilan
gazeux du CEV et de déterminer les différentes phases à risques.
L'évaluation de l'évolution de la quantité de biogaz pouvant être produit par le CEV préfectoral
de M’Diq-Fnideq a été établie par modélisation qui prend en considération les quantités de déchets à
enfouir dans les casiers, leurs natures, leur taux de matière organique et la durée d’exploitation du
CEV.
Comme la formation de gaz de décharge s’étend sur une très longue période, la modélisation
prend en considération une durée de 47 ans ; durée au bout de laquelle les émissions de gaz sont
estimées négligeables.
La modélisation réalisée tenant compte de tous les facteurs régissant la formation du biogaz
ainsi que le degré de son captage laisse voir l’évolution du graphique de la figure suivante et
correspondant à une durée d’exploitation de 15 ans. La simulation a été faite pour les conditions
idéales de production de biogaz et pour des situations réalistes de capacité de captage à 50%.
La répartition de la production du biogaz sur une période de 47 ans montre une augmentation
durant les 15 premières années pour atteindre son maximum en 2033 avec 1 330 Nm3/h de gaz
produit dans les conditions idéales et 664Nm3/h dans les conditions de 50% de captage. La
production du biogaz diminuera après pour atteindre des valeurs négligeables qui tendent vers zéro
après 47 ans.
Le biogaz produit proviendra de plusieurs étapes de stockage des déchets dont la maturité est
échelonnée dans le temps. Pour éviter les risques d'explosion ou d'incendie issus de gaz captif sous
pression au sein de la masse des déchets, le biogaz sera capté au travers de réseaux de drainages
enfouis dans les déchets et reliés à une pompe de soutirage (dégazage actif). Le système de collecte
de gaz est basé sur un réseau de puits d’extraction verticaux, connectés séparément à la surface par
des tuyaux flexibles à une station centrale d’extraction (éventuellement mobile sur la décharge), qui
mène les gaz extraits vers l’installation de combustion.
Pendant la phase d’exploitation du CEV, les canaux d’extraction seront rallongés petit à petit
grâce à un puits à poulie.
Chaque canal d’extraction a un diamètre d’au moins 200 mm et un rayon d’extraction effectif
d’environ 30 m ;
Les différents canaux sont espacés à environ 60 m, ce qui donne un total de 2 puits. Les tuyaux
flexibles, connectant les puits à l’installation d’extraction, se trouvent à l’air libre à la surface du CEV
et doivent être protégés devant la circulation des machines sur la décharge.
Pendant l’exploitation d’une zone donnée du CEV, le puits d’extraction dans cette
zone doit être déconnecté.
Le système choisi est le dégazage passif de la masse de déchets. Il sera procédé au captage du
biogaz à partir de la masse des déchets via des drains et sera acheminé vers une unité de combustion
de biogaz (Torchère), et c’est d’ailleurs le procédé d’élimination de biogaz le plus efficace et le moins
couteux au Maroc.
IV. PRINCIPES DES TRAVAUX D’EXTENSION DU CEV
Les terrassements en déblais seront exécutés jusqu'au niveau du fond de forme projeté,
conformément au coupes types et aux profils qui seront approuvés par le groupement. Les talus
seront exécutés suivant une pente régulière selon les plans d’exécution.
Préconisations d'exécution : Les déblais seront exécutés par des moyens laissés à l’initiative
du futur exploitant
Flancs de talus : Les flancs des talus de déblais sont réglés mécaniquement avec une peIle bras
télescopique à godet curage. La surface des talus est exempte de tout débris (pierres, arêtes
tranchantes, racines, débris végétaux...). La tolérance concernant les talus est :
Fond de forme : Le fond de forme sera nivelé suivant les pentes dans le sens longitudinal et
dans le sens transversal vers le point bas des ouvrages conformément aux données géométriques
reprises dans les profils en long et en travers
Destination des déblais : Les matériaux en provenance des déblais sont, suivant leur nature et
leur possibilité de réutilisation : Réutilisés pour la constitution de la digue périphérique, Evacués en
dépôt vers les zones de stockage du site. Eventuellement (en option) réutilisés, après traitement, en
étanchéité du fond et des flancs de l’ouvrage.
La terre végétale sera mise en dépôt dans l’enceinte du site. Les excédents du terrassement
seront triés par nature et granulométrie et mis en dépôt sur la zone appropriée désignée par le MO.
il sera régler, sur la zone de stockage, les matériaux pour éviter la formation d'ornières et aménagera
en permanence sur le merlon des pentes, dans le sens longitudinal et transversal de l'ordre de 2 %,
afin de favoriser le ruissellement des eaux pluviales
Purges du terrain en place : Les déblais des purges sont évacués dans la zone de stockage des
matériaux
Terrassement en déblais pour les tranchées nécessaire à la pose de canalisations : Les fouilles
pour ouvertures des tranchées sont exécutées en terrain de toute nature et à toute profondeur.
Lit de pose pour les canalisations : En terrain rocheux, le fond de la tranchée est drainé par un
lit de pose en gravettes de granulométrie 5/15, sur une épaisseur de 20 cm. En terrain normal, le
fond fouille recevez un lit de pose en sable de 15 cm d’épaisseur
Pose des collecteurs et drains PEHD : Les collecteurs et drains proposées sont PEHD lisse. Ils
sont posés selon les plans guides et plans d’exécution établis par le BET de et approuvés par le
groupement et suivant les prescriptions techniques du présent marché.
Mise en œuvre du matériau drainant : dans la même journée que la pose des drains, le
matériau drainant 7/14, et 40/80 sont mises en œuvre en fond et au niveau des tranchés de
drainage des lixiviats, biogaz.
Ouvrages en maçonnerie de gestion des lixiviats : Regards et chambre de visite en béton aux
extrémités des drains et collecteurs Il est prévu conformément aux plans du réseau de collecte
des lixiviats, l’installation de regards et ou chambres de visite en béton aux principales
extrémités des drains et collecteur de lixiviats.
Descentes aménagées des lixiviats : Pour d’une part permettre le prélèvement d’échantillon de
lixiviats et d’autre part éviter le ravinement du talus interne du bassin, un petit aménagement
en béton au droit de chaque exutoire des collecteurs de lixiviats. Pour éviter le ravinement et
la dégradation de l’étanchéité du talus interne, il est proposé la réalisation d’une chape de
béton projeté
3. Techniques d’assemblage, de recouvrements et d’ancrage de géo
synthétiques
Mise en œuvre des géotextiles : Lors du transport, il est interdit de faire rouler le géotextile
du sol. Les rouleaux seront emmenés vers le lieu de mise en place au moyen d'engins
appropriés en veillant à ne pas emporter (sur le géotextile ou sur les roues des engins) des
particules fines vers la zone en aménagement.
Mise en œuvre de la Géomembrane : Les feuilles PEHD sont posées dans le sens de la plus
grande pente. Les soudeurs travaillant sur les talus utilisant les équipements appropriés
pour éviter toute blessure de la membrane, la feuille étanche remontera suffisamment et le
raccord entre la feuille HDPE et les différents ouvrages sera de manière à garantir une
parfaite étanchéité
9. Clôture du CEV
Dans le but d’imperméabiliser le toit de la décharge pour protéger le massif des déchets contre
les infiltrations des eaux pluviales, la mise en place de la couverture semi-imperméable de drainage
s’avère primordiale. Cette couverture de réhabilitation est composée de :
Remblai de terre d’apport bien compacté à son optimum Proctor ;
Géo composite semi-imperméable de drainage ;
Remblai de terre d’apport bien compacté à son optimum Proctor.
Projet architectural : L’objectif ultime étant de rendre l’espace à la nature par reconstitution
d’un biotope compatible avec les biotopes naturels environnants.
Le site dans son territoire : A l’échelle du territoire, le site du CEV préfectoral de M’Diq-
Fnideq s’inscrit dans le Rif interne connu par ses hautes altitudes morcelées en dômes géo
morphologiquement irréguliers. Ce relief ondulé voire mamelon néoffre des vues lointaines
sur le territoire. La végétation est principalement constituée d’herbes et d’arbustes de
montagnes.
Principes d’aménagement paysager : L’objectif est de mettre en valeur le site du CEV
préfectoral de M’Diq-Fnideq comme un évènement dans le paysage, un évènement qui soit
en parfaite fusion avec l’environnement local.
Traitement des limites : La façade Nord-Est sera traitée en limite franche par la plantation de
haies hautes, d’arbres persistants (cyprès) qui serviront à la fois d’écran visuel et de rideau
brise-vent, contre les vents dominants d’Est et Sud-Est. Plantées sur les points les plus élevés
du terrain naturel, ces haies dessineront à terme, une ligne d’horizon qui sera parallèle à la
ligne de crête des remblais.
Mise en valeur de la zone des bassins et de la zone d’activités : Située sur la partie la plus
basse du site, en limite Est de l’exploitation, la zone des bassins (bassins tampons et bassins
de rétention) sera traitée comme une zone humide dans la logique du relief naturel.
Plantation des talus : L’ensemble des remblais (sommet et pentes) sera recouvert de plantes
herbacées (graminées). Les pentes seront fixées par une végétation couvre-sol, et plantées
d’arbustes de façon similaire aux zones avoisinantes afin de l’insérer le plus dans son
environnement paysager. Les pentes seront préalablement recouvertes de terre végétale et
éventuellement remodelées par des remblais de matériaux inertes pour adoucir les pentes.
Phasage des plantations : Les végétaux structurants (haies, mails, etc..) seront plantés dès la
première phase de l’exploitation. Les premiers végétaux plantés serviront ainsi à préparer
l’élévation du site et à masquer les premiers remblais. Dès les premiers travaux
d’aménagement, seront ainsi plantés, les haies hautes et basses autour du site ainsi que les
plantes herbacées et arbustives de la zone humide. Les talus seront ensuite plantés au fur et
à mesure de la réalisation des casiers.
V. MOTIVATION DU PROJET
La pollution sous toutes ses formes demeure un souci majeur de santé publique en milieu
urbain et périurbain, L’intérêt porté à ce domaine ne cesse d’augmenter ; en effet cela devient un
enjeu environnemental capital pour tous les projets de développement et notamment pour les
collectivités locales pour ce qui est des services de gestion de la propreté de la ville. Les problèmes
d'environnement sont nombreux et restent liés à plusieurs facteurs qui interpellent actuellement les
autorités de cette commune. La décharge sauvage constitue une source de nuisance pour les
habitants avec un impact sur les eaux souterraines, « contamination bactériologique et par les
métaux lourds », et sur l'air, « fumée, gaz toxiques, gaz à effet de serres ». Les analyses
bactériologiques réalisées sur ce site montrent clairement les risques de cette décharge, Ceci
constitue un véritable danger, vu que les déchets ne sont pas traités. D'où l'urgence d'une solution.
Dans un souci de gestion optimale des ressources et de minimisation des impacts environnementaux
Dans cette optique, le groupement de communes « Plage Bleue » compte mettre à sa disposition
l’expérience et le savoir-faire d’un gestionnaire privé en lui déléguant l’exploitation du premier
casier, la conception, la construction, le financement et l’exploitation des futurs casiers du centre
préfectoral de M’DiqFnideq d’élimination et de valorisation des déchets. Elle décrit l’organisation des
prestations des services de cette gestion déléguée à savoir l’exploitation du casier 1 déjà préparé et
l’aménagement et l’exploitation d’autres casiers ainsi que le réaménagement final du Centre. Les
données et le concept de gestion et d’exploitation sont développés pour une durée d’exploitation de
15 ans. Le futur exploitant doit s’engager sur une gestion intégrée en intégrant le recueil des
déchets ménagers et assimilés dans le CEV, le tri et valorisation des matières récupérables des
déchets et l’enfouissement technique des refus dans le casier 1 et les autres casiers à aménager. La
population des Communes relevant du Groupement est estimée à 164 880 habitants en 2016 selon
les simulations réalisées. Le tonnage annuel est estimé à 45 959 Tonnes en 2016 soit une moyenne
journalière de 125 tonnes. Plusieurs objectifs sont visés à travers le projet d’aménagement de la
nouvelle décharge contrôlée :
Eliminer ou minimiser l’altération des milieux récepteurs due aux lixiviats pour les
eaux souterraines ainsi que celles de surfaces et aux envols pour les terres
avoisinantes et les eaux de surfaces.
Eliminer les risques d'incendie dus au dégagement non contrôlé du méthane
et les mauvaises odeurs issues des gaz associés émis qui nuisent aux populations
riveraines.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES);
Disposer d’un site dont la durée de vie est d’au moins 15 ans
Cette décharge doit assurera un confinement optimal des déchets, y compris vis-à-vis du vent
et assurer une intégration paysagère du tumulus de déchets dans un relief légèrement vallonné et
être peu visible des zones avoisinantes.
1. Effets Socio-économiques
Les habitants du bidonville voisin de la décharge actuelle dont la grande majorité y travaille
comme récupérateurs seront affectés par le projet.
Il est à noter que la population rurale locale sera prioritaire et intimement associée à la
réalisation du projet sur les terres de leur région. Cette mesure participera à diminuer le taux de
chômage, d’exode rural dans la région.
2. Création d'emplois
1. Planning du projet
L'aire d’étude, qui est la superficie dans lequel peut être envisagée les impacts potentiels de
futur Centre d'Enfouissement et de Valorisation des Déchets ménagers et assimilés de la Préfecture
de M’diq-Fnideq, a été choisie en fonction des données environnementales (habitats, paysage, …),
culturelles et socio-économiques recueillies et analyser. Ce choix est satisfaisant vis-à-vis des
préoccupations environnementales et réalistes sur les plans technique et économique et permet
d’analyser l’ensemble des impacts directs et indirects, permanents ou temporaires, de l'ouvrage sur
l’environnement.
CEV
a. Géomorphologie
L'importance de l'étude du climat est primordiale vue son influence directe ou indirecte sur le
cycle hydrologique, la disponibilité en eau de la région et les volumes des eaux des lixiviats du CEV. Il
est étudié à travers ses principales composantes telles que le taux de précipitations, les températures
et l'évaporation, enregistrées au niveau de la station de Fnideq pour une période d’observation de 30
ans.
Avec :
Q : Quotient d'Emberger
De point de vue géologique, le site du projet est situé dans le domaine rifain, plus
particulièrement le Rif interne. La structuration du Rif résulte de la superposition de plusieurs phases
tectoniques qui se sont succédées du Crétacé à l’actuel donnant des séries géologiques qui se sont
accumulées dans un sillon très complexe avant d’être plissées en nappe de charriage. Trois unités
morpho structurales se distinguent en allant du Nord vers le Sud : le domaine Interne, les nappes de
Flyschs et le domaine Externe. Ces unités morpho-structurales se présentent sous forme de bandes
longitudinales charriées les unes sur les autres sites au serrage néogène. Le domaine interne où se
trouve le site du CEV est essentiellement formé d’éléments dérivant de la désintégration de la plaque
d’Alboran à partir du Miocène inférieur. On y distingue trois grands ensembles structuraux :
Les Sebtides : Ces formations représentent le socle du domaine interne rifain ; elles
sont constituées de terrains métamorphiques d’origine mantellique et crustale. Elles
affleurent dans le Rif septentrional sous forme de fenêtres à superficies inégales et se
subdivisent en Sebti des inférieures et supérieures.
Les Ghomarides : Ces nappes forment structuralement les unités les plus hautes au Sud
de la ville de Tétouan mais affleurent aussi près du site du CEV. Elles sont constituées
d'un ensemble de nappes paléozoïques faiblement métamorphiques montrant des
structures pénétratives hercyniennes. Elles montrent également les résidus d’une
couverture secondaire et tertiaire.
La dorsale calcaire : Allongée sur 150 Km de Jbel Moussa à Jebha-Cherafate, la chaîne
calcaire occupe l’essentiel du Rif septentrional, elle disparaît sous la mer pour
réapparaître plus à l’Est et former les chaînons des Bokkoyas. Elle se présente sous
forme de petites nappes ou écailles superposées à vergence opposées : interne dans le
chaînon du Haouz entre Sebta et Tétouan et externe dans la dorsale calcaire au sens
strict, qui s’étend entre Tétouan et Jebha. L’armature de cette dorsale calcaire est
essentiellement constituée de carbonates de plateforme d’âge triasico-liasique suivie
d’une sédimentation terrigène carbonatée et silico-clastique allant jusqu’au Miocène
inférieur.
Figure 5 : Carte des unités morpho-structurales de domaine rifain (D’après Piqué et al.
2007)
d. Contexte hydrologique
A l‘échelle régionale, les eaux de surface constituent l’essentiel des ressources hydriques et ce,
en raison des précipitations abondantes et de la dominance de faciès argileux qui s’oppose aux
filtrations souterraines. Les principaux oueds sont Fnideq, Négro, Smir, Mellahet oued Azla.
L’Oued Fnideq qui est le plus proche du site du CEV, présente un bassin versant réduit (10Km²)
et un faible débit. L’affluent Kendissa est considéré comme un petit torrent saisonnier qui se situe
juste au Sud de la ville ancienne de Fnideq. Long de 10 Km, il prend naissance au massif En-Nchim et
jbelTarzif. A l’échelle locale, le modèle numérique du terrain réalisé montre trois ravins orientés Est-
Ouest avec le ravin septentrional présentant quatre ramifications dont deux E-W, une NNW-SSE et la
dernière NNE-SSW. Ces ravins présentent pour certains des atouts pour augmenter la durée de vie
du CEV mais pour d’autres des entraves pour certains aménagements. Toutefois, le futur exploitant
doit rester vigilante quant à l’emplacement des ouvrages vu l’activité tectonique que connaît la
région.
e. Contexte hydrogéologique
Les différentes aquifères dans la région de Tétouan se trouvent dans des terrains détritiques ;
elles représentent deux types de nappes phréatiques :
Celle d'un intérêt hydrogéologique limité : les nappes de Fnideq, Négro, Smir et Azla
;
Celle plus importante et facilement exploitable : c’est la nappe de Martil-Alila.
Les eaux souterraines jouent un rôle capital dans la régularisation et la sécurisation de
l’approvisionnement en eau, en particulier lors des périodes de faible hydraulicité. Dans la zone
d’étude, les principaux aquifères sont étroitement liés aux cours d’eau. Leur alimentation est régie
principalement par les précipitations et les infiltrations des eaux. L’aquifère Karstique de la dorsale
calcaire constitue le réservoir le plus important de la région de Tétouan. Les eaux souterraines de
Fnideq, du Négro et d’Azla sont de bonne qualité et aptes à tous les usages. Elles sont caractérisées
par de réserves totales et des pouvoirs de recharge naturelle limités ; leurs ressources mobilisables
restent par conséquent réduites. Quant aux eaux des nappes de Smir et de Martil, elles sont assez
dégradées ; elles présentent une salinité élevée due à l’intrusion saline et une contamination induite
par une infiltration des eaux usées, respectivement, de la ville M’diq et de l’oued Martil. A l’inverse
de ces nappes souterraines, il y en a d’autres qui ne permettent pas de mobiliser facilement de
nouvelles ressources en eau supplémentaires. Elles sont contenues dans les différentes unités
hydrogéologiques constituant la chaîne calcaire du Rif ; dans la région de Tétouan elles
correspondent au Haouz de Tétouan et à la dorsale calcaire. Ces ressources alimentent plusieurs
dizaines de sources plus ou moins importantes. Elles sont exploitées pour l’alimentation en eau
potable particulièrement les sources de Yarghist et Torreta. Tous ces systèmes hydrogéologiques se
trouvent en dehors du site du CEV. Ce dernier, bien qu’il se situe en amont de ces zones
hydrogéologiques, présente des formations lithologiques différentes de celles abritant les nappes
souterraines. Ceci isole toute communication potentielle et par conséquent un impact négatif direct
sur la qualité des eaux souterraines
5. Identification et évaluation des impacts prévisibles
Les impacts environnementaux du projet sont les changements (positifs ou négatifs) que les
différentes phases du projet pourront éventuellement avoir sur l’environnement.
Le milieu physique ;
Le milieu biologique ;
Le milieu humain, socio-économique et historique ;
Les impacts sur le milieu humain, socio-économique et historique sont les effets du projet sur
l’économie locale, les traditions, les modes de vie, les mouvements des personnes, Etc.
i. Approche méthodologique
L'approche adoptée par l’étude va examiner et mesurer l'ampleur, à la fois des effets positifs
et négatifs, en tenant compte des différentes étapes du projet de future décharge contrôlée
interprovinciale, et de proposer les mesures d'atténuation ou de compensation qui s'imposent.
L'identification des impacts s’appuie sur la méthode matricielle qui consiste à cataloguer
toutes les sources d’impacts potentiels rencontrés lors de l'implantation du projet.
Les sources d'impacts seront regroupées selon les différentes phases de réalisation et
soumises à une analyse descriptive permettant de mieux saisir les diverses implications sous-jacentes
à chacune d'elles.
L'importance relative d’un impact repose essentiellement sur des critères en relation avec la
sensibilité des milieux, l'envergure, la durée et l'étendue du projet exécuté.
Pour obtenir un indicateur global pour l'ensemble des impacts associés à la réalisation des
différentes composantes du projet et de découler sur un bilan environnemental global, un système
de scores sera associé aux qualificatifs de l'impact « majeur, moyen et faible » et ceci en relation
avec les interactions identifiées.
2 : Impact faible ;
5 : Impact moyen ;
10 : impact fort.
L'évaluation des impacts par la méthode descriptive sera opérée par groupe de
composantes constituant les principaux éléments touchés du milieu tels que l'eau, l'air, le Sol,
l'économie, l'hygiène, la santé, etc. Cette méthode, permet la quantification de l’ampleur des
impacts.
L'identification des impacts relatifs à la réalisation du projet est basée sur l'analyse des effets
négatifs ou positifs résultant des interactions entre le milieu appréhendé, les occupants et les
équipements à implanter.
Cette matrice fait ressortir les impacts qui ont été identifiés en se basant sur les connaissances
et les informations disponibles sur les éléments du projet et sur les composantes de
l'environnement.
Les impacts ont été appréhendés, en tenant compte des différentes phases du projet à
savoir :
Impacts positifs
Les impacts positifs liés à la mise en œuvre du projet sont nombreux, mais les plus importants
sont ceux permettant de :
Eliminer ou minimiser l’altération des milieux récepteurs par les lixiviats pour les eaux
souterraines ainsi que celles de surfaces et par les envols pour les terres avoisinantes
et les eaux de surfaces dues à la mise à niveau de la gestion des déchets solides
ménagers et assimilés dans la Préfecture de M’diq-Fnideq ;
Assurer un confinement optimal des déchets, y compris vis-à-vis du vent et assurer
une intégration paysagère du tumulus de déchets dans un relief légèrement vallonné
et être peu visible des zones avoisinantes ;
Favoriser la création d’emploi ;
Créer et dynamiser de petites et moyennes entreprises spécialisées dans le recyclage
et la valorisation des déchets.
Les paragraphes ci-après détaillent les principaux impacts positifs du projet.
Sur un plan général, le projet s’adresse à un secteur, qui il y a une dizaine d’année encore, ne
faisait pas partie des priorités des autorités locales. Mais depuis cinq ans, ce type de projet entre
dans la vision de développement intégré des collectivités locales. Il va permettre aux populations
bénéficiaires d’améliorer la qualité de leur cadre de vie et de s’impliquer d’avantage au programme
de développement durable dans leur localité.
Volume d’affaires relatif aux contrats des marchés relatifs au projet comprenant la
main- d’œuvre, les prestations et les fournitures de matériels lors de la préparation et
la construction du site ;
Volume d’affaires lors de l’exploitation, pour ventes des déchets recyclables et
valorisables, services, main d’œuvre et fournitures de matériels ;
Emplois permanents et temporaires créés
Le promoteur s’engage à moderniser l’activité de gestion des déchets solides et à respecter les
normes environnementales en vigueur.
Impacts négatifs
Les actions programmées dans le cadre du projet nécessitent des travaux d'excavation, de
terrassement, de pose de conduites (alimentation eau potable, assainissement, etc.), d'installation
de branchements, la manipulation des déchets et matières déposées, la circulation des engins et des
matériaux.
o La génération des eaux usées, des huiles usées et des déchets solides
o Une gêne pour la population liée à la mise en place des chantiers et à la circulation
des matériaux (poussières, bruits, etc.) ;
o Une pollution atmosphérique inhérente au transport, utilisation des matériaux et
circulation des engins ;
o Une gêne de la circulation et des piétons ;
Pour ces impacts, il est nécessaire de mettre en place les mesures qui s’imposent pour les
réduire au maximum.
Les impacts qui peuvent découler de la phase exploitation de la décharge contrôlée sont :
Un risque d’explosion ou d’incendie dû à la production de méthane par les casiers. Là aussi des
mesures appropriées seront mises en place pour limiter ces impacts.
Eaux et déchets
Les eaux usées, les huiles usées et les déchets solides générés, s’ils ne sont pas traités ou
gérés efficacement, constituent un impact négatif du projet.
Cela va occasionner un encombrement de la route provinciale et une gêne pour les usagers de
cette voie de circulation.
Biodiversité
Il n’y aura pas d’impact négatif sur la biodiversité car les habitats des faunes et flore
aquatiques seront mieux protégés. La pollution hydrique sera maîtrisée par la collecte et le
traitement des déchets.
Risque d’incendie
La production de méthane par une décharge est une réalité impliquant des risques d’incendie.
Toutefois le réseau de collecte de méthane et son torchage ou sa valorisation ainsi que la couverture
de terre végétale de la décharge va permettre de minimiser ce risque.
La préparation du site va consister à exécuter les travaux décrits dans le tableau ci-dessous.
Tableau 8 : Répartition partiale des travaux et des déchets générés
Phase de pré construction (notamment du casier 2 et Terre, Gravats de béton et bitumes Ferraille
centre de tri) et Chutes de câbles, déchets ménagers et
assimilais
Phase de construction (notamment du casier 2 et centre
de tri)
Qualité de l’air
Compte tenu des solutions techniques préventives et curatives prévues dans le projet et
exposées dans les mesures d’atténuations, les impacts négatifs potentiels des travaux de préparation
du site concernent principalement les risques d’exposition du personnel aux poussières. Toutefois les
dispositions de précaution (masque de protection) prévues limiteront considérablement ces risques.
Bien que leur importance soit moindre, les émissions qui proviennent des gaz d’échappement
des engins de chantier constituent également une source de nuisance.
Eaux de surface
Les eaux de surface susceptibles de subir des impacts négatifs sont celles d’oueds sont Fnideq,
Négro, Smir, Mellahet oued Azla. L’installation du chantier de construction (baraquements pour
ouvriers, bureaux, engins et équipements,) risque d’augmenter les charges de pollution en MES,
huiles, graisses et hydrocarbures pour les eaux de ruissellement drainant la zone d’implantation.
L’impact est cependant négligeable dans la mesure où un système de collecte des déchets
solides et huiles usées à valoriser sera prévu. D’autre part, les quantités en jeu sont relativement
faibles. Concernant les rejets liquides générés (eaux usées domestiques, ou de nettoyage de certains
équipements), elles seront systématiquement collectées et refoulées vers le réseau d’assainissement
autonome qui sera mise sur place sur le site.
Eaux souterraines
Tous ces systèmes hydrogéologiques se trouvent en dehors du site du CEV. Ce dernier, bien
qu’il se situe en amont de ces zones hydrogéologiques, présente des différentes de celles abritant les
nappes souterraines. Ceci isole toute communication potentielle et par conséquent un impact négatif
direct sur la qualité des eaux souterraines. De ce fait, il n’y a pas de risque de contamination des eaux
souterraines par infiltration des graisses et hydrocarbures provenant essentiellement des engins de
chantier surtout lors des travaux d’excavation. Formations lithologiques.
Bruit
Les niveaux caractéristiques du bruit à 15 mètres des équipements sur le chantier lors de cette
phase sont :
Sachant que l’engin le plus bruyant émet 90 dB, on peut estimer le niveau de pression
acoustique induit par l’emploi simultané de deux ou trois machines à 90 dB. Par suite, on retiendra à
titre conservatif un niveau sonore maximal égal à 100 dB. Le bruit de la zone de travail doit être
conforme à cette limite de préservation de l’audition. Par conséquent, le niveau de pression
acoustique ne doit pas dépasser 100 dB au cours de toute la phase de construction du projet.
Par contre, aux limites de propriété, ce niveau ne doit pas dépasser 70 dB selon les Normes
Françaises et 55 dB selon les recommandations de la Banque Mondiale. Ne disposant pas des
mesures du niveau acoustique chez les riverains, le calcul de la propagation des intensités sonores
aux limites de propriété n’a pas été réalisé. Toutefois, les riverains situés à plus de 1,5 km du site
sont protégés par la vallée et l’éloignement qui limite par conséquent l’intensité sonore propagée.
Aspect socio-économique
Qualité de l’air
Pendant la construction, des engins de chantier vont circuler laissant échapper des émissions
de SOx, NOx, MPS, CO et CO2.
Ces émissions sont générées au niveau du sol à la hauteur des voies respiratoires du personnel
pour lequel elles peuvent constituer un risque sanitaire potentiel.
Il est à souligner toutefois que l’aire concernée par les travaux est grande et relativement
ouverte, favorisant ainsi la dispersion des polluants. Depuis 2009, l’Etat marocain a généralisé
l’utilisation de gasoil 50 ppm dans toutes les stations-service.
L’analyse des impacts est similaire à celle effectuée pour la phase de préparation du site.
Bruit
L’analyse des impacts est similaire à celle effectuée pour la phase de préparation du site.
Aspect socio-économique
La construction est réalisée par des entreprises de travaux publics, des entreprises de
transport qui vont acheminer les matériaux et accessoires de construction.
Les impacts directs du projet durant cette phase de construction se présentent d’abord comme
des commandes passées par le maître d’œuvre à différentes entreprises et se traduisent pour elles
par des entrées financières, un usage de leur outil de production ainsi qu’une mise à contribution
de leur main d’œuvre et enfin, de commande qu’elles-mêmes vont passer à leurs fournisseurs en
matières premières, produits finis et semi-finis afin de réaliser les commandes qui leur ont été faites.
Mise à part ce volet, il faut noter le nombre d’emploi ou de journées de travail mis en œuvre
durant cette phase de construction qui constitue un des principaux impacts socio- économiques du
projet.
i. Qualité de l’air
Les émissions gazeuses (SO2, NOx, MPS, CH4, CO2, H2S) qui seront générées lors de
l’exploitation proviendront des gaz d’échappement des moteurs du site et de la décharge elle-même.
Les quantités émises seront intermittentes et peu significatives. S’agissant de la décharge, la
minimisation de la génération d’odeur proviendrait de la maîtrise de l’exploitation de la décharge et
en principe l’émanation d’odeurs sera maîtrisée car la décharge sera exploitée par des professionnels
du métier.
Eaux de surface
Les eaux des oueds de Fnideq, Négro, Smir, Mellahet oued Azla ne seront pas affectées par
l’exploitation de la décharge. En effet, les employés de la décharge seront formés à la maintenance,
à l’étanchéité de leur moteur et aux normes environnementales afin de minimiser les risques pertes
d’hydrocarbures et de fuites de lixiviats ou des eaux usées. Par ailleurs, les rejets huileux seront
confinés dans une citerne pour être valorisés en four de poteries ou autres et les rejets des eaux
usées et lixiviats seront évacués vers le réseau d’assainissement qui leur est dédié tout en respectant
les normes en vigueur.
iii. Bruit
S’agissant du bruit, il n’y aura pas de nuisances sonores, mis à part les bruits des moteurs.
L’exploitant mettra à la disposition des employés des casques.
C’est durant la phase d’exploitation du projet que les principaux impacts socio-économiques se
feront le plus sentir. Certes les impacts directs sont l’un des objectifs mêmes pour lesquels le projet a
été réalisé en termes de développement de la main d’œuvre qualifiée et de la formalisation des
métiers du secteur dont ceux des récupérateurs recycleurs.
Trafic routier
Le trafic des camions (bennes tasseuses, multi bennes et autres véhicules) lié actuellement à la
collecte et à l’élimination informelle des déchets de la Préfecture de M’diq-Fnideq sera entièrement
dévié en direction de la commune de Fnideq Les nuisances générées sur le domaine public peuvent
être déclinées suivant plusieurs paramètres :
Les impacts identifiés relatifs au projet sont nombreux. Cependant, ils ne sont pas tous
significatifs. Pour leur évaluation, seuls les impacts les plus pertinents sur le milieu environnemental
sont retenus :
Tableau 10 : Matrice d’impact
Fermeture de la décharge et
réhabilitation du site
Préparation du site et travaux Exploitation de la décharge contrôlée
en
et
Réception des
usées
/
/
Transport et la
des ouvrages
Remise en état
Aménagement
Aménagement
de la décharge
domestiques
Valorisation
Intégration
Intégration
Défrichage
circulation
circulation
paysagère
paysagère
Recyclage
Transport
des accès
controlée
décharge
Lixiviats
Lixiviats
déchets
MATRICE D'IDENTIFICATION DES IMPACTS
Biogaz
Biogaz
Mise
Eaux
Ressources en eau +++ +++ --- --- +++ ---
EAUX
Qualité eaux superficielles --- +++ +++ --- --- +++ ---
Déchets & lixiviats --- --- --- +++ +++ --- --- ---
SOL Qualité du sol --- --- --- +++ --- +++ +++ +++ ---
Zone inondables
MILIEU PHYSIQUE
Qualité de l'air --- --- --- --- --- +++ --- --- --- +++ ---
AIR et BRUIT
Poussières & Emissions gazeuses --- --- --- --- --- +++ --- --- --- +++ ---
FAUNE
Faune terrestre --- --- --- --- --- --- --- +++ ---
UTILISATION DU
Rural +++
SOL
Service +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++
Infrastructure. Assainissement +++ --- +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++
Population urbaine
SOCIAL
Coutumes
Marché de l'emploi +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++
ECONOMIE
Développement agricole +++
CULTUREL
Patrimoine culturel
Tourisme --- +++
L’évaluation des impacts est basée sur un jugement objectivement personnifié qui tient
compte de l’effet cumulatif d’un ou de plusieurs impacts, de l’intensité et portée de l’impact et de la
réversibilité et résidu de l’impact. Par ailleurs, dès que l’impact se fait sentir au niveau d’un élément
cible potentiel, trois niveaux sont à considérer :
2 : impact faible ;
5 : impact moyen ;
Nous procéderons, comme précisé ci-dessus par élaboration d’une matrice dite matrice
d’évaluation des impacts. Cette matrice est présentée ci-dessous :
PHASE : Exploitation de Centre PHASE : Fermeture Centre
PHASE : Préparation du site
d'Enfouissement et de Valorisation d'Enfouissement et de Valorisation des BILAN DES IMPACTS
et travaux
des Déchets ménagers et assimilés Déchets ménagers et assimilés
MATRICE D'IDENTIFICATION DES IMPACTS
- + - + - + - +
Ressources en eau 0 0 4 10 2 2 6 12
EAUX
Qualité eaux superficielles 2 0 4 10 2 2 8 12
DECHETS Odeur 0 0 9 10 5 0 14 10
Zone inondables 0 0 0 0 0 0 0 0
Bruit 8 0 4 2 2 0 14 2
Plante aquatique 2 0 0 0 2 0 4 0
Faune aquatique 0 0 2 0 0 0 2 0
FAUNE
Faune terrestre 8 0 4 0 2 2 14 2
Espèces avienne 4 0 0 0 0 5 4 5
Urbain 0 0 0 0 0 0 0 0
UTILISATION DU
Rural 0 0 0 0 0 5 0 5
SOL Service 0 20 0 20 0 10 0 50
Infrastructure. Assainissement 2 4 0 10 0 4 2 18
Circulation automobile 5 10 10 0 0 0 15 10
Piéton 2 0 0 0 2 0 4 0
Population urbaine 0 0 0 0 0 0 0 0
SOCIAL
Population rurale 0 6 0 4 0 4 0 14
Coutumes 0 0 0 0 0 0 0 0
Sécurité / Incendie 2 0 2 0 2 2 6 2
Qualité de vie 0 2 0 6 0 6 0 14
Marché de l'emploi 0 4 0 10 0 4 0 18
ECONOMIE
Développement agricole 0 0 0 0 0 2 0 2
Maladies, parasitaires 0 0 15 0 5 0 20 0
MILIEU HUMAIN
CULTUREL
Patrimoine culturel 0 0 0 0 0 0 0 0
Tourisme 2 0 0 0 0 2 2 2
BILAN DES IMPACTS -77 +54 -94 +123 -37 +78 -208 +255
Les résultats obtenus montrent que le bilan des impacts est positif, malgré la positivité de résultat il faut prendre les mesures adéquates pour compenser les impacts positifs et atténuer et/ou supprimer ceux négatifs
6. Mesures d’atténuation et de compensation
Ce paragraphe décrit les mesures qui seront prises pour supprimer, réduire ou compenser tout
impact environnemental du projet jugé sévère ou critique lors de l’évaluation précédente. Les
mesures de réduction qui seront proposées dans ce cadre sont basées sur l’état de connaissance et
d’avancement des technologies disponibles dans le domaine de protection de l’environnement. Les
mesures préconisées sont basées d’une part, sur l’analyse de l’état actuel de l’environnement naturel
du site et de ses éléments vulnérables et d’autre part, sur l’analyse des impacts prévisibles des
différentes composantes du projet sur ces éléments.
L’environnement du site a été caractérisé et les éléments sensibles qui risquent d’être affectés
par le projet ont été mis en évidence. De même, une matrice de caractérisation des impacts a été
élaborée suivant les activités sources des nuisances et les milieux récepteurs affectés.
L’évaluation a été faite selon des indicateurs de caractérisation qualitative portant sur
l’intensité de l’impact. Les mesures d’atténuation préconisées permettront d’éliminer ou de
minimiser ou encore de constituer des solutions de compensation des impacts négatifs. Pour ces
différents cas, des dispositions sont à prendre pendant la phase des travaux et d'autres sont à
considérer lors de la phase d'exploitation et de fermeture de la décharge, Les mesures d’atténuation
préconisées permettront d’éliminer ou de minimiser ou encore de constituer des solutions de
compensation des impacts négatifs.
Pour ces différents cas, des dispositions sont à prendre pendant la phase des travaux et
d'autres sont à considérer lors de la phase d'exploitation et de fermeture de la décharge.
a. Phase travaux
Au moment des travaux d'aménagement du site lors des phases de préparation du site les
mesures à prendre sont :
i. Protection de l’air :
Arroser les pistes et les aires de travail pour atténuer les dégagements de poussières ;
Couvrir de bâche les camions transportant des matériaux inertes ;
Utiliser des équipements en bon état pour limiter la production de gaz à effet de serre dans
l’atmosphère ;
ii. Protection des ressources en eau
Mettre en place des cabines chimiques et une fosse septique et une tranchée filtrante pour la
gestion des eaux vannes générées ;
Confiner les huiles usées générées lors des travaux et les valorisées en filiale récupérateurs
spécialisés ;
Entretenir les engins hors du site ou dans un endroit approprié, sur une surface bétonnée afin
d’éviter tout risque de contamination du sol et des eaux ;
Veiller à l’imperméabilité du casier et du bassin de lixiviats selon les indications de l’ingénierie
de base ;
Prévoir des panneaux de signalisation des travaux et la clôture des chantiers pour éviter les
risques d’accident de circulation ;
Prévoir un accès contrôlé au chantier ;
Doter les ouvriers de moyens de protection (casques, gants, bottes ou chaussures de sécurité,
lunettes, et autres) contre les risques liés aux travaux de terrassement, et à l’aménagement en
général ;
Prévoir la réfection du chantier après la fin des travaux ;
iv. Bruits
b. Phase d’exploitation
i. Protection de l’air
Afin d’éviter tout risques de pollutions de l’air et d’émanation d’odeurs, le biogaz produit au
niveau de la décharge sera collecté puis brulé au niveau des torchères installées de part et d’autre du
casier. De plus les déchets stockés seront recouverts quotidiennement de couches intermédiaires
(terres ou déchets inertes). Cette mesure permettra de limiter la production d’odeurs au niveau de la
décharge.
• Mise en place d’un système de collecte et traitement des lixiviats par coagulation. L’eau
traitée pourra servir pour l’irrigation des terrains agricoles situés à proximité ;
• Canalisation de ces sources par l’installation de drains pour les récupérer et les détourner.
Il est opportun :
• D'assurer un contrôle et un suivi régulier de la quantité déchargée sur le site à travers les
ponts bascules ;
• De mettre en place un système de collecte du biogaz produit afin d’éliminer les risques
d’incendies répondant aux normes de sécurité en vigueur ;
Le plan de surveillance sera maintenu pour la période post-fermeture en conformité avec les
exigences juridiques. Au cours de cette période, et tel que mentionné précédemment la surveillance
environnementale comprendra notamment :
e. Bilan environnemental
A la lumière des principaux impacts positifs et négatifs exposés ci-dessus, on peut conclure, au
terme de cette étude, que le bilan environnemental du projet est globalement positif.
i. Suivi environnemental
Afin de bien suivre l’évolution des tassements des déchets, il est prévu de procéder à un relevé
des niveaux des repères de tassement à tous les quatre mois pour les trois années suivant leur
installation initiale. Par la suite, la fréquence des relevés de nivellement pourra être réduite selon les
observations mais ne devra pas être inférieure à une fois par an. À noter que les tassements qui
seront observés correspondent en réalité aux tassements des matières résiduelles combinés aux
tassements des sols de fondation de la cellule d’enfouissement. Les valeurs de tassements observées
pourront avantageusement être utilisées pour la planification des niveaux à atteindre pour la mise en
place du recouvrement final des cellules subséquentes.
Le plan de suivi environnemental des émissions de biogaz a été défini en fonction des
caractéristiques propres du site. Le plan proposé comprend les activités suivantes :
L’étanchéité des conduites du système de captage des lixiviats situées à l’extérieur des zones
de dépôt des déchets sera vérifiée régulièrement. Elles devront être soumises annuellement à un
essai d’étanchéité conforme à leurs conditions de conception entre un regard à la sortie de la zone
d’enfouissement et le bassin d’accumulation.
Plusieurs mesures supplémentaires pourront être mises en place afin d’améliorer d’avantage
la qualité de vie du milieu de travail, dont notamment
Ce programme sera réalisé de façon continue tout au long de la durée de vie de la décharge.
Il comporte un programme de suivi global des odeurs par un comité de suivi, qui permettra
l’identification des différentes sources d’émissions d’odeurs du site. Ce programme servira à suivre
l’efficacité du système de traitement de lixiviats, l’adéquation de la fréquence de recouvrement
journalier des déchets ainsi que les émissions d’odeurs à leurs déchargements.
Références
[1] Dahir portant réglementation des établissements insalubres, incommodes ou dangereux.
[3] Loi 11-03 relative à la protection et la mise en valeur de l’environnement datée du 12 mai
2003 ;
[4] Loi 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement datée du 12 mai 2003 ;
[5] Loi 13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air datée du 12 mai 2003 ;
[6] Loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination datée du 22 novembre
2006 ;
[7] Apport de la géomatique appliquée à l’environnement dans la sélection d’un site provincial
convenable pour une décharge contrôlée. Cas de la province de KHENIFRA datée mois juillet
2016 ;
2018