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Décembre 2020
RAPPORT D’AUDIT JURIDIQUE ET D’ANALYSE DU CONTENTIEUX DE LA CAPEF
RESUME
L’analyse juridique de la CAPEF révèle à la fois des vides normatifs et des défaillances
légistiques qui concernent, aussi bien les organes de gestion que les structures opérationnelles.
L’exégèse du droit est la méthode retenue pour analyser les principaux textes juridiques de la
CAPEF à travers d’une part, les défaillances dans l’élaboration et l’utilisation des textes et,
d’autre part, l’analyse du portefeuille du contentieux.
INTRODUCTION
Contexte
Le contexte de la CAPEF est marqué par cinq (05) caractéristiques spécifiques qui interpellent
la qualité du cadre juridique (TDR de l’audit, P.1) :
Méthodologie
La méthodologie retenue se décline ainsi qu’il suit :
exploitation des textes (lois, décrets, arrêtés, décisions, statuts) en lien avec le
fonctionnement de la CAPEF ;
benchmark des législations de pays ayant un modèle de promotion agro – pastoral
se rapprochant de celui de la CAPEF ;
conduite des entrevues avec le personnel et diverses personnalités ressources ;
analyse quantitative et qualitative des données collectées.
Cette méthodologie a permis de faire une analyse critique des textes juridiques qui
encadrent les activités de la CAPEF et une analyse du contentieux. Les résultats sont présentés
dans les développements ci-après.
I. RESULTATS
Les résultats concernent les deux dimensions retenues dans cette mission : la revue
juridique et l’analyse du contentieux.
fonctionnement interne, l’évaluation des textes utilisés pour la coordination des services
administratifs centraux, l’évaluation des textes relatifs à la gestion des unités opérationnelles.
➢ Sa nature hybride
La CAPEF est un établissement public à caractère spécifique doté de la
personnalité juridique et de l’autonomie financière. Elle assure les missions
d’intérêt professionnel et de service public.
La CAPEF est une chambre consulaire placée sous la tutelle technique du MINADER et
sous la tutelle financière du MINFI.
Article 1er : (1) Les Chambres consulaires sont une catégorie spécifique d’établissements
publics, dotés de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, chargés de représenter
et de défendre les intérêts de leurs ressortissants auprès des pouvoirs publics.
(2) Les Chambres consulaires assument des missions d’intérêt professionnel et des missions de
service public.
Article 2 : Outre la mission générale prévue à l’article 1er ci-dessus, les Chambres consulaires
peuvent exercer des missions de consultation ainsi que toutes autres missions prévues dans
leurs statuts particuliers, sous réserve du respect de la législation et de la réglementation en
vigueur.
Article 5 : En raison des missions de service public qu’elles assument, les Chambres
consulaires bénéficient d’une subvention inscrite chaque année au budget de l’Etat dans les
termes prévus par la Loi de Finances.
Les missions de consultation : elle émet des avis sur les politiques publiques
intervenant dans son domaine d’activité, ainsi que sur la reconnaissance d’utilité
publique d’association intervenant dans sa sphère de compétence.
Les missions de promotion économique: elle organise des campagnes
promotionnelles, foires, expositions et autres en liaison avec les administrations
concernées, elle collecte les données, établit des statistiques et les adresse, en tant
que de besoin, aux administrations concernées à charge d’affiner leur stratégie
sectorielle.
Les missions de formation professionnelle : elle assure la montée en compétences
diverses de ses ressortissants à travers des formations spécialisées en lien avec les
besoins observés.
Les missions d’investissement : la Chambre peut accomplir des missions
spécifiques notamment la gestion des établissements, l’accompagnement au
fonctionnement de certains services ainsi que la prise de participations dans les
entreprises de capitaux relevant du secteur de la production rurale.
Les interférences s’observent au niveau sectoriel, avec l’agence de promotion des PME
et les collectivités territoriales décentralisées.
➢ Au niveau sectoriel
Le Décret 2011/408 du 9 décembre 2011 portant organisation du Gouvernement, tel que
modifié, attribue à divers départements ministériels, des compétences rentrant pleinement dans
le champ de compétences de la CAPEF :
Le MIND
Le ministère des forêts et de la faune (MINFOF) est chargé de la gestion et de la
protection des forêts du domaine national
MINFOF
Ainsi qu’on peut le voir, il apparaît que l’action publique en matière de promotion de
l’initiative privée dans le secteur rural est diffuse.
« Les compétences suivantes sont transférées aux régions : la promotion des PME ;
l’organisation des foires et salons ; la promotion de l’artisanat ; la promotion des activités
agricoles, pastorales et piscicoles ; l’encouragement à la création de regroupements régionaux
pour les opérateurs économiques ; l’appui aux micro-projets générateurs de revenus et
d’emplois ; la promotion du tourisme »
Le site du MINADER pour ne prendre que ce ministère, révèle qu’il compte à lui seul 51
projets et programmes1. Le lien référencé identifie l’ensemble de ces programmes et projets
intervenant uniquement dans le champ de l’agriculture. Ce qui donne une idée de l’ampleur de
la diffusion, si ces données venaient à être rapportées dans les domaines de l’élevage, des
pêches, et de la forêt.
Ce programme est principalement financé par la banque mondiale, le C2D, l’AFD et l’Etat du
Cameroun. Il est rendu à sa troisième phase et bénéficie d’une enveloppe de 77 milliards de
francs CFA à laquelle il faut ajouter la somme de 18,3 milliards de Francs CFA objet de la
subvention de l’Union européenne via l’AFD, signée en juin 2017.
1
http://www.minader.cm/index.php/nos-institutions/projets-et-programmes/
2
https://www.afd.fr/fr/ressources/evaluation-du-programme-national-de-developpement-
participatif-pndp-c2d-cameroun
Elle défend les intérêts des producteurs agro – sylvo – pastoraux et les représente lorsque le
besoin se fait ressentir.
Elle regroupe plus 10.000 organisations de producteurs rassemblés autour des GIC de base,
coopératives etc.
RECOMMANDATION 1
Clarifier le cadre de collaboration avec les différents ministères intervenant dans les
domaines de compétence de la CAPEF
(Conventions d’objectifs et de financement)
Définir le cadre de collaboration avec les CTD en allant au-delà de la simple convention
avec les Communes et villes unies du Cameroun, mais en insérant ce cadre partenarial au
niveau du MINDDEVEL
I.1.2 Analyse du cadre juridique des structures des niveaux central et régional
L’Assemblée Plénière fixe les orientations générales des activités de la Chambre, adopte
son budget, élit les membres du bureau exécutif et adopte le règlement intérieur. Elle se tient
deux fois par an en session ordinaire.
RECOMMANDATION 2
Modifier le Décret de 2016 pour clarifier les compétences de l’Assemblée Générale
Les membres de l’Assemblée plénière sont élus pour un mandat de 5 ans renouvelable.
Les modalités d’élection des membres sont prévues par décret du Premier Ministre selon
l’article 18 du décret sus visé. Cette disposition pose un problème juridique, au regard du
décret n°2009/250 du 06 août 2009 fixant les conditions d’élection des membres de la CAPEF.
Ce dernier décret est signé du Chef de l’Etat, alors même que le décret de 2016, signé par le
Chef de l’Etat, attribue cette compétence au Premier Ministre. En vertu de la maxime lex
posterior priorit derogat (la loi postérieure déroge à la loi antérieure), il semble que la loi de
2009, ait perdu toute son applicabilité.
RECOMMANDATION 3
Préparer un projet d’Arrêté à l’attention du Premier ministre sur les conditions d’élection
des membres de la CAPEF
« Le Bureau Exécutif dispose des pouvoirs les plus étendus relativement à la gestion
administrative et financière de la Chambre ».
Cette formulation donne l’impression d’une gestion collégiale de la Chambre. Il n’en est
point le cas, au regard de l’énumération des attributions faites par cette disposition et pis, à la
lecture de l’article 32 du même texte qui dispose que « le Bureau Exécutif se réunit une fois
par trimestre et, en tant que de besoin, sur convocation de son Président ou à la demande des
2/3 de ses membres ». C’est dire en réalité que le Bureau exécutif fonctionne comme un Conseil
d’administration. A titre de comparaison, les attributions du Bureau Exécutif, sont quasi
identiques à celles prévues à l’article 24 de loi n°2017/010 du 12 juillet 2017 sur les
Etablissements publics.
Les procès – verbaux des délibérations du Bureau Exécutif, sont adressés aux ministères
de tutelle et aux ministères concernés par les secteurs d’intervention de la Chambre. Cette
solution ne va pas sans conséquence en ce qu’elle ne permet pas d’identifier de façon précise,
l’interlocuteur de la Chambre auprès des sectoriels concernés. Or, ainsi que le démontre la
pratique des organisations, les facilités de subvention passent par la présence d’un sectoriel
auprès des instances de gestion avec voix délibérative. Il conviendrait simplement d’augmenter
le nombre de ressortissants de la Chambre au sein de cet organe, afin qu’ils soient plus
représentatifs que les sectoriels désignés.
RECOMMANDATION 4
Modifier le Décret de 2016 pour insérer au sein du Bureau exécutif, les représentants des
ministères de tutelle ainsi que ceux des administrations concernées
Cette solution est dangereuse parce qu’à terme, faute d’encadrement, la section glissera
de son rôle d’aide à la prise de décision pour se transformer en un service administratif au sein
de la chambre. Il y a lieu de mieux encadrer les attributions des sections en évitant qu’elles ne
deviennent des centres de traitement des préoccupations déjà prises en compte par les services
administratifs.
A titre illustratif, alors que le Décret de 2016 prévoit que les membres de la Chambre
sont au nombre de 100, le Règlement intérieur lui a maintenu le nombre de membres à 200. Le
Décret de 2016, n’ayant pas abrogé le Règlement intérieur, il convient de procéder à sa
révision, pour l’arrimer au nouveau texte.
RECOMMANDATION 5
Réviser le Règlement intérieur pour l’arrimer au Décret de 2016
Veiller à mieux y encadrer l’activité des sections et l’articulation du binôme agent/élu
Le Président de la Chambre
Le Président de la Chambre est nommé par Décret du Chef de l’Etat. La durée de son
mandat n’est pas précisée (article 17 alinéa 2 Décret de 2016). Cette disposition pose un
problème en ce qu’il est convenu dans les règles du Management public, d’assortir le mandat
d’un responsable d’un délai permettant d’évaluer son action. Le Décret de 2016 étant
dérogatoire à la loi de 2017 sus évoquée, il convient de modifier ce texte, pour l’assortir d’un
délai, aligné sur le mandat des membres de l’Assemblée Plénière.
RECOMMANDATION 6
Modifier le Décret de 2016 pour arrimer la durée du mandat du Président à celui des
membres de l’Assemblée plénière
Le Président administre la Chambre dans tous les actes de la vie civile et en justice, il
garantit l’exécution des décisions prises par l’Assemblée Plénière et assure la gestion
administrative et financière de la Chambre dans le cadre des pouvoirs qui lui sont dévolus par
l’Assemblée Plénière et le Bureau Exécutif (article 18 alinéa 2 Décret de 2016).
RECOMMANDATION 7
Modifier le Décret de 2016 pour améliorer la présentation des attributions du Président
de la Chambre
L’article 39 du Règlement intérieur dispose que les délégués régionaux, sont élus par
les membres de leur Région. Cette disposition présente une défaillance légistique en ce qu’elle
ne précise pas l’origine du Délégué élu. Est-il choisi parmi les membres élus de la Chambre
dans Région, ou alors peut être élu tout citoyen exerçant dans les secteurs concernés par la
Chambre ? Cela mérite une clarification dans le cadre de la révision du règlement intérieur dont
la modification devrait être envisagée.
RECOMMANDATION 8
Préciser dans le Règlement intérieur modifié, l’origine du Délégué Régional élu
régis par des textes particuliers ». Plus loin, l’article 27 de la même Décision dispose que les
Responsables des UO spécialisées, ont rang de Directeur.
Ces deux dispositions démontrent que bien que les Responsables des UO, constituent
un échelon de Direction à part entière, au sein de la Chambre.
RECOMMANDATION 9
Prendre une décision fixant le fonctionnement des UO
L’article 40 du Décret de 2016 dispose que les services administratifs sont coordonnés
par un Secrétariat Général nommé par Décret du Président de la République. L’alinéa 6 de ce
Décret dispose que l’organisation des services administratifs est fixée par le Bureau exécutif.
• Le Secrétariat Général
Le Chapitre II de cette décision consacrée aux attributions du Secrétariat Général
dispose que, le Secrétaire Général assure la coordination des services administratifs de la
Chambre. Or, les services administratifs de la Chambre au sens du Décret de 2016,
comprennent, les services administratifs centraux, les délégations régionales et les UO ainsi
que le rappelle l’article 2 (1) de décision de 2017 précitée.
Cette rédaction donne l’impression que seuls ces services sont placés sous l’autorité du
Secrétaire Général et crée donc une confusion tant en ce qui concerne le positionnement des
directions que le celui des UO. L’examen des dispositions encadrant les directions permet de
se faire une idée assez claire du quiproquo.
• Les Directions
Les attributions de ces directions sont envisagées comme des chapitres, au même titre
que les attributions du secrétariat Général, ce qui peut donner à croire que celles – ci sont
situées au même niveau que le Secrétariat Général. Or, il n’en est rien au regard de l’article 2
alinéa 1 rappelé plus haut.
La logique aurait commandé que les attributions de ces directions soient envisagées
comme des sections du chapitre 2 consacré aux attributions du Secrétariat Général, pour rester
conforme avec l’idée de coordination du Secrétariat Général de l’ensemble des services
administratifs, au sens de l’article 40 alinéa 4 du Décret de 2016.
Cette défaillance légistique devrait être gommée par la modification de cette décision.
RECOMMANDATION 10
Modifier la décision n°2017/0152/CAPEF/CAB/PDT du 16 octobre 2017 portant
organisation et fonctionnement des services administratifs de la CAPEF en vue d’asseoir
le principe de patron de l’administration dévolu au Secrétariat Général
• Le processus de création
L’article 40 alinéa 3 du Décret de 2016 dispose que la Chambre peut, en tant que de
besoin créer d’autres UO spécialisées. L’article 40 alinéa 2 du même texte ayant pris le soin de
rappeler que l’EPAB est une unité opérationnelle de formation rattachée à la Chambre.
L’article 26 de la Décision n°2017/0152 rappelle que les UO sont créées par décision
du Président après approbation du Bureau Exécutif. L’on peut donc conclure au regard de ces
dispositions qu’il n’existe pas d’encadrement spécifique dédié à la création des UO au sein de
la CAPEF. D’où la nécessité de mettre en place un cadre spécifique lié au fonctionnement de
ces organes. (Cf recommandation n°9).
• Le cadre de gestion
L’observation et les échanges eus avec certains responsables des UO laissent entrevoir
une structuration relativement autonome de ces organes qui, à côté de l’Unité de coordination,
disposent d’un Comité de pilotage présidé par le Président de la CAPEF.
Cette situation est d’autant plus inconfortable que la Chambre de commerce, pourtant
chambre consulaire au même titre que la CAPEF, organise elle-même ses élections.
De façon stratégique, et pour juguler les coûts d’organisation des élections, il y’aura
lieu de procéder à l’élection des 100 membres composant la Chambre à charge pour chaque
membre, de désigner au moment de son élection, un suppléant.
Le Code électoral envisagé devrait se prononcer sur le sort des situations transitoires en
fixant une date butoir pour la tenue des élections et des possibilités de prorogation à travers un
encadrement spécifique. A cet égard le Code électoral à l’échelle nationale pourrait servir de
base d’analyse pour la rédaction de ce document.
La situation que traverse actuellement la Chambre, comprenant des élus dont le mandat
est échu pourrait être contournée par la convocation d’une session extraordinaire à l’initiative
du Président, pour les besoins fonctionnels. Cette session extraordinaire aurait deux points à
l’ordre du jour, prorogation du mandat des membres de la Chambre pour une durée de 6 mois,
et adoption du budget.
Cela est parfaitement en phase avec les pouvoirs de l’Assemblée plénière dont l’article
19 alinéa 1 rappelle qu’elle est l’organe suprême de délibération de la Chambre.
Mais dans la durée, il urge de prévoir des dispositions spécifiques pour gérer les
situations transitoires au sein de la Chambre. (Cf recommandation n°3)
Cette lecture primaire ne cadre cependant pas avec l’article 8 de la Constitution qui
attribue au Président de la République un pouvoir réglementaire individuel. L’exercice de ce
pouvoir dans ce milieu ne peut se traduire que par la mission de service public dévolue à la
Chambre, laquelle bénéficie du reste des subventions étatiques. Il apparaitrait alors incongru
de confiner le choix du Président de la Chambre aux seuls professionnels du secteur, alors
même que seule l’administration, pour diverses raisons ressortissant du pouvoir
discrétionnaire, sait quel profil est requis pour conduire l’activité de la chambre au regard des
orientations sectorielles.
Il s’en induit que le Président de la Chambre, nommé dans ces conditions reste légitime
à condition néanmoins, de rester attentif aux avis exprimés par les professionnels des secteurs.
On le voit bien, ces attributions débordent largement du cadre d’un contrôle interne et
s’entremêlent tantôt aux compétences de la fonction administrative et financière et plus
généralement, à la fonction de coordination du Secrétariat général. Placé auprès du Président,
le contrôleur de gestion devrait rester une aide à la prise de décision qui ne prend pas de part
active dans le fonctionnement de la structure, mais qui s’assure de la conformité aux objectifs
de performance, des documents soumis à la sanction de celui – ci.
RECOMMANDATION 11
Modifier la décision n°2017/0152/CAPEF/CAB/PDT du 16 octobre 2017 portant
organisation et fonctionnement des services administratifs de la CAPEF pour une
meilleure définition des missions du contrôleur interne de gestion
On le voit bien, il s’agit d’un double emploi, ce d’autant plus que chacun de ces services
comprend quatre bureaux pour effectuer un travail qui peut aisément être fusionné.
RECOMMANDATION 12
Transformer le service juridique en Direction des affaires juridiques et du contentieux
Définir le profil cible des personnels de ladite Direction
L’observation des décisions portant création des UO permet de soutenir qu’il existe une
autonomie dangereuse des UO dont l’essor, plutôt que de favoriser le développement de la
Chambre risque d’aboutir à sa mort.
Cette indépendance est problématique car, ainsi qu’on peut le noter avec l’EPAB qui a
des poussées autonomistes, l’absence de cadre formel est dangereuse pour une coordination
aboutie de l’institution.
RECOMMANDATION 13
En marge de la décision sur le cadre général du fonctionnement des UO, établir des
conventions d’objectifs et de financement avec les UO, assorties d’indicateurs et
d’objectifs mesurables, pour assurer un suivi pertinent.
Sur ce cas, l’examen des visas de certaines décisions montrent clairement que le circuit
administratif formel est escamoté au profit d’un circuit informel sans doute empreint de
connivences individuelles.
Au-delà de l’incidence que de telles pratiques peuvent avoir sur la cohésion au sein de
l’institution, elles exposent les actes pris à des incongruités juridico – administratives qu’un
regard des techniciens dédiés aurait pu endiguer.
RECOMMANDATION 14
Systématiser l’utilisation du manuel des procédures
RECOMMANDATION 15
Prendre une décision portant organisation du dialogue social au sein de la Chambre
RECOMMANDATION 16
Rédiger les projets d’arrêtés créant les centres de médiation de la CAPEF ainsi que le
Règlement intérieur y applicable, à soumettre aux tutelles pour transmission dans les
Services du Premier Ministre.
La procédure décrite dans le Statut du personnel ne permet pas de se faire une idée
précise du processus de sanction disciplinaire des personnels de la Chambre.
La lecture du texte n’évoque que les motifs de sanction sans indiquer les étapes prévues
qui vont généralement de l’avertissement au licenciement. Bien plus, aucune mention n’est
faite sur l’existence ou non d’un Conseil de discipline au sein de la Chambre.
Cette situation donne toujours lieu à suspicion en cas de licenciement même légitime.
RECOMMANDATION 17
Normer le processus de sanction disciplinaire des agents à travers une modification du Statut
Prendre une décision instituant une Commission de discipline aux échelles nationale et régionale
Ils présentent respectivement les écarts au plan générationnel, dans la prise en compte
du genre, dans les ethnies représentatives et dans la représentativité aux fonctions
d’encadrement sur la base des diplômes obtenus.
RECOMMANDATION 18
Elaborer au niveau de la DAF des mesures de compliance dont le suivi sera assuré par le
service des ressources humaines.
Caducité des textes : Conflits entre les textes notamment pour l’élection des
-
membres décret de 2016 et de 2009 ; Règlement intérieur date de 2011 et est
largement antérieur au Décret de 2016
- Absence d’encadrement juridique (pour la création des commissions au sein des
sections) ; la durée de son mandat n’est pas précisée (article 17 alinéa 2 Décret de
2016) ; absence d’une décision fixant le cadre le fonctionnement des unités et leur
rattachement à la Chambre
- Forte indépendance des organes des unités opérationnelles qui, à côté de l’Unité de
coordination, disposent d’un Comité de pilotage présidé par le Président de la
CAPEF (ils sont autonomes mais pas indépendants)
- Faible visibilité sur les procédures internes en matière administrative, RH et
financière.
- Existence d’un fonctionnement informel qui prend le pas sur l’organisation formelle
- Problème de traitement de dossier administratif
- Puissance du bic vert : « Dès que le bic vert est arrivé, il est difficile de dire non »
CONSEQUENCES REELLES OU POSSIBLES
- Contentieux administratif ;
- Contentieux financier ;
- Contentieux pénal.
- Faute de gestion / Détournement de deniers publics
EVALUATION DU RISQUE
- Niveau de gravité : élevé
- Probabilité d’occurrence : forte
ANNEXE 1 : GRAPHIQUES
Graphique 1 : Représentation des salariés
EXTREME
NORD OUEST
NORD
10% LITTORAL
NORD
EST
LITTORAL 28%
2% EXTREME
9
10 7 7
4 5 43 5 5 54
3
5 1 1 1100000000 2 110
000 0 0000 0 0 0
0
Cadres et cadres Cadres Agents de maitrise Agents
sup intermediares
Catégorie professionnelle
40 33
30
20
10
10 6
0
Intervalle d’années de naissance
15 1111 11
8 9
10 7
5
5 1 11 2 2
0
Catégorie 10, 11, Catégorie 9 Catégorie 7 et 8 Catégorie 1 à 6
12
Catégorie professionnelle
Décrets
➢ Décret n°2009/249 du 6 août 2009 portant changement de dénomination et réorganisation
de la Chambre d’Agriculture, de l’Elevage et des Forêts du Cameroun
➢ Décret n°2009/250 du 6 août 2009 fixant les conditions d’élection des membres de la
Chambre d’Agriculture, de l’Elevage et des Forêts du Cameroun
➢ Décret n°2011/408 du 9 décembre 2011 portant organisation du Gouvernement
➢ Décret n°2016/ 194 du 13 avril 2016 portant réorganisation de la Chambre d’Agriculture,
de l’Elevage et des Forêts du Cameroun
➢ Décret n°2018/190 du 2 mars 2018 modifiant et complétant certaines dispositions du Décret
n°2011/408 du 9 décembre 2011 portant organisation du Gouvernement
➢ Décret n°2018/629 du 25 octobre 2018 portant réorganisation de l’Agence des Petites et
Moyennes Entreprises
Arrêtés
➢ Arrêté n°002 / PM du 9 janvier 2004 portant organisation du cadre institutionnel
d’exécution du Programme National de Développement Participatif
Décisions
➢ Décision n°2008/188/CHAGRI/SG/DAAF/SAAC du 30 août 2008, portant réintégration
de Monsieur BISSENI Elie, Cadre économiste, à la Chambre d’Agriculture, de l’Elevage
et des Forêts du Cameroun
➢ Décision n°2011/0007/CAPEF/CAB/PDT du 10 mars 2011 portant Statut du Programme
PIONNIER
➢ Décision n°0020/CAPEF/PDT/CAB modifiant et complétant certaines dispositions de la
décision n°2014/0116/CAPEF/CAB du 23 juillet 2014, portant organisation et
fonctionnement du Programme d’Amélioration et de Développement des Activités
Halieutiques au Cameroun
Autres
➢ Statut du personnel de la Chambre d’Agriculture, de l’Elevage et des Forêts du Cameroun
➢ Règlement intérieur de la Chambre d’Agriculture, de l’Elevage et des Forêts du
Cameroun