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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88823532:160.176.61.203:15874
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Chez le même éditeur
É. Degobert et J. Le Ray, Maîtrise des risques professionnels – Mettre en
œuvre une démarche d’amélioration continue, AFNOR, 2004.
S. Curaba, Y. Jarlaud et S. Curaba, Évaluation des risques – Comment élaborer
son document unique ?, AFNOR, 2005.
S. Gaultier-Gaillard, M. Persin, B. Vraie, Gestion de crise – Les exercices de
simulation : de l’apprentissage à l’alerte, AFNOR, 2012.
J. P. Louisot, Gestion des risques, collection « 100 questions pour comprendre
et agir », AFNOR, 2005.
B. Bichon, Réussir la prévention des risques dans les PME, AFNOR, 2005.
A. Charles et F. Baddache, Prévenir les risques – Agir en organisation
responsable, AFNOR, 2006.
J. Le Ray, Gérer les risques – Pourquoi ? Comment ?, AFNOR, 2006.
Y. Métayer et L. Hirsch, Premiers pas dans le management des risques,
AFNOR, 2007.
© AFNOR 2014
Couverture : création AFNOR Éditions – Crédit photo © 2014 Fotolia
ISBN 978-2-12-465445-1
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Sommaire
VI
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Les auteurs
La gestion des risques moderne est née dans les années 1960 aux
États-Unis, de la dérive des coûts d’assurance, plus particulièrement
de l’assurance accidents du travail. Cette naissance dans la mouvance de
la trésorerie explique pourquoi, aujourd’hui encore, la fonction
de la plupart des risk-managers reste très liée à la mise en place de
couvertures d’assurance, et que le positionnement hiérarchique est plutôt
celui d’un assistant trésorier.
Cette première gestion des risques s’appuie lourdement sur les techniques
statistiques, calculs de probabilité et analyse de tendance, c’est-à-dire
le domaine de l’actuariat. Ces risques ont une caractéristique commune
essentielle : ils sont probabilisables. Ils vont donc se prêter à une analyse
du passé pour établir des prévisions pour l’avenir, l’espérance mathématique
de perte ayant un sens économique et permettant de servir de base à
une réflexion stratégique.
Aujourd’hui, la vraie question est celle des risques dont la survenance est très
improbable, parfois jugée impossible, et qui malgré tout se produisent. On est
bien confronté à un aléa, mais dont la réalisation entraîne une catastrophe.
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Diagnostic des risques
1 Robert B., Nouvelles pratiques en management des crises, Argillos, 2002 et La gestion de crise
en agroalimentaire – Anticipation et pilotage, AFNOR, 2002.
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Avant-propos
XI
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La représentation
et la perception des risques
chez le décideur
Désormais, l’évaluation du risque est passée d’une évaluation reposant
uniquement sur des modèles statistiques, voire économétriques, à une prise
en considération de concepts relevant de la psychologie. Le poids du subjectif,
la contribution des jugements d’individus face à des situations potentiellement
risquées, les valeurs culturelles, ou encore l’influence de la hiérarchie et
du pouvoir ne peuvent plus être écartés des études de risques. Tout au long
de ce chapitre, nous chercherons à convaincre le lecteur que le comportement
d’un décideur face à un risque est d’abord conditionné par l’ensemble des
représentations, puis par l’ensemble des perceptions qu’il a de ce risque.
L’objet de ce chapitre sera donc de décrire les principaux déterminants des
perceptions et représentations d’un décideur afin de mieux comprendre
le mécanisme inhérent au processus de décision qui va dicter son
comportement face à des choix risqués.
1.1 La représentation
L’incertitude et le manque d’informations ou, au contraire, l’afflux massif
d’informations (inhérent à la rapidité de la transmission et à la facilité de
la diffusion de l’information suite aux progrès technologiques tel Internet)
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Diagnostic des risques
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La représentation et la perception des risques chez le décideur
G. Bachelard (1937) résume bien ce concept : « Rien n’est donné, tout est
construit ». La représentation des objets ou des situations est donc différente
entre chaque individu. La représentation de la connaissance est un exercice
raisonné de modélisation, reposant sur une axiomatique issue de la logique.
Chaque individu se forge une représentation de la réalité à partir de schémas
mentaux et se construit une grille de lecture qui caractérise son appartenance
à un groupe.
Les approches d’ordre sociologique, ou des tentatives de compréhension
du cheminement de l’information
L’approche paradigmatique, développée par T. S. Kuhn, est une manière
sociologique d’expliquer la production du savoir. La représentation correspond
à un procédé de création d’images mentales, issu d’une phase d’assimilation
et d’adaptation. Le second courant de pensée correspond à l’approche
psychosociale. La représentation sociale représente un objet et un sujet dont
les spécificités réciproques exerceront un certain nombre d’incidences sur
ce qu’elle sera, et dont la nature de l’objet et du sujet contraint son contenu.
Elle entretient avec l’objet un rapport de symbolisation et d’interprétation en
lui conférant des significations. Elle permet de diffuser et d’assimiler des
connaissances. Elle propose de mettre en valeur la dimension sociale de
la représentation afin d’établir un lien entre individuel et collectif, et ainsi de
produire une sorte de grille de lecture du monde, commune à un groupe social.
Ces approches justifient le fait qu’il paraît souhaitable de chercher à
comprendre le cheminement de l’information entre le moment où nous la
percevons (théorie du signal) et l’instant où nous la traitons (psychologie
cognitive). Mieux comprendre comment un individu stocke ses connaissances
en mémoire, sous forme de représentations, permettrait de mieux appréhender
comment il accomplit des tâches spécifiques. Ce questionnement fait l’objet
de la section suivante.
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Diagnostic des risques
Depuis les années 1990, de nouveaux travaux sur la conscience ont été
développés, et ont contribué à partir des années 2000, à développer
un domaine de recherches émergent, les neurosciences, fondées sur
des techniques d’imageries cérébrales. Il s’agit de localiser les zones
cérébrales plus réceptives à certains stimuli et à déterminer leur degré de
spécialisation. De nombreuses applications ont ainsi vu le jour, par exemple
la perception visuelle en marketing. Cette technologie a également permis
de confirmer que les trois principaux centres du cerveau sont les suivants :
la perception (thalamus), l’action (corps striés) et l’expression des besoins
(hypothalamus). Ces centres sont composés de millions de neurones dont
l’assemblage correspond à notre programme de fonctionnement. Même si
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Diagnostic des risques
La phase de détection
L’organisation des neurones entre eux permet le traitement de l’information.
La théorie de la détection du signal, développée à partir de la loi de Fechner,
stipule que seuls les signaux supérieurs à une certaine intensité, autrement
dit à un certain seuil, sont perçus. Cette loi montre que ce seuil dépend
essentiellement de la stimulation physique et de la qualité des récepteurs
sensoriels. Par conséquent, nous pouvons transposer cette loi dans le domaine
de la perception des risques, et supposer qu’il faut étudier la stimulation
physique, autrement dit déterminer les signaux les plus pertinents (et non
les infraliminaires) qui ont déclenché la prise de conscience chez l’individu.
La phase d’identification
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Diagnostic des risques
La phase de décision
La phase de décision dépend essentiellement des processus utilisés :
►► Les processus descendants, qui découlent d’une hypothèse : ils recherchent
et privilégient certaines informations. L’exemple typique en est le signal :
guidée par les connaissances du sujet, l’information extérieure réalise les
attentes de ce dernier.
►► Les processus ascendants, qui correspondent à l’information extérieure :
cette information est identifiée par comparaison à celles en mémoire
chez le sujet. L’inconvénient est que les connaissances d’un adulte sont
très vastes et leur traitement nécessite un minimum d’organisation et
un dénominateur commun. Ce dénominateur, en gestion des risques, peut
correspondre aux jugements de typicalité que nous verrons par la suite.
1.1.2 Classifications
Selon le raisonnement adopté, le comportement de l’individu sera totalement
différent dans une situation à risques potentiels. Il est courant d’effectuer
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Schémas et prototypes
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Diagnostic des risques
1.2 La perception
Malgré des changements, liés aux progrès technologiques, dans la perception
et la compréhension du risque par un individu, peu de progrès ont été détectés
dans sa capacité à raisonner calmement et de manière constructive dans
des situations à risques potentiels. En effet l’individu ne semble pas avoir de
6 La notion de typicalité repose sur trois types de résultats : (1) les jugements de typicalité :
les objets d’une même classe sont plus ou moins représentatifs ; (2) la fréquence des items
donnés comme exemple d’une catégorie ; (3) le temps de jugement d’appartenance à une
catégorie est corrélé avec la typicalité d’un item : plus il est typique, plus il est cité comme
exemple de la catégorie et plus le temps de jugement est faible.
7 Cette dernière est constituée par : (1) une hiérarchie de représentation ou de type
d’environnement dont les propriétés à chaque niveau restent à préciser ; (2) un niveau
de base ajusté à des classes de réponses et de comportements de conduite, repérés
comme pertinents dans l’analyse de la conduite ; (3) des représentations typiques qui
correspondent aux types d’environnements, les plus élaborés en mémoire permanente,
auxquelles sont associés des comportements ajustés ; (4) des principes organisateurs
structurant les catégories cognitives des espaces considérés.
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La représentation et la perception des risques chez le décideur
8 En 1990, sur environ 525 000 morts par an en France, le nombre de décès imputables aux
cancers est d’environ 25 % (soit 140 000 décès), et ceux relatifs aux accidents de la route
d’environ 2 % (10 000 décès).
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Diagnostic des risques
L’effet du stress
Le problème du stress, rencontré dans de nombreux cas, est difficilement
contrôlable mais peut entraîner des complications dans certaines situations
à risques. En général, nous pouvons distinguer deux sources d’intérêt et de
conflit. Tout d’abord, l’individu s’inquiète souvent d’un problème mineur et
pense qu’il risque de dégénérer ; d’autre part, l’individu rend la technologie
responsable. Le premier type d’attitude, d’après B. Fischhoff (en 1995), est
aujourd’hui le plus répandu. Par conséquent, il semble impératif d’essayer
d’éduquer les intuitions et de fournir un critère explicite pour guider et évaluer
les actions entreprises. Il convient en outre, dans une première étape, de
définir le risque avant de spécifier les conséquences associées, afin de tenir
compte des valeurs sociales impliquées.
D. Kahneman et A. Tversky, afin de mieux comprendre les dépendances
des jugements humains, ont élaboré en 1982 des techniques d’analyse
d’interactions entre individus. Ils ont pu ainsi mettre en évidence une série
de biais ou d’effets de contexte. R. Hogarth avait établi deux ans auparavant
27 sources de biais dans le processus de prise de décision. En 1986,
D. von Winterfeldt et W. Edwards affinent davantage cette notion d’effets de
contexte chez les individus, d’ordre perceptuel, en les qualifiant d’« illusions
cognitives », établissant ainsi le lien entre jugement et perception.
L. D. Phillips, W. L. Hayes et W. Edwards, en 1966, ont effectué la première
étude à ce sujet. Lors d’une tâche complexe, choisie par les auteurs qui
croyaient à tort qu’une tâche simple ne mènerait pas aux mêmes réponses,
ils ont montré que les sujets interrogés ne révisaient pas leurs opinions.
Plusieurs explications ont été apportées, notamment que ce phénomène était
observé suite à des biais de réponses (les individus n’aiment pas utiliser des
nombres trop grands) ou encore que les individus percevaient correctement
l’impact d’une seule donnée mais échouaient quand il fallait évaluer l’impact
de données agrégées.
Le pouvoir
Une analyse du risque devrait ainsi spécifier les conséquences potentiellement
engendrées, telles que la mort ou des possibilités d’intoxication. Toutefois,
en raison de pressions ou de limites du cadre juridique, la spécification de
l’ensemble des conséquences potentielles n’est pas toujours envisageable.
Elle peut déranger ou affoler, à tort ou à raison, les individus. Le sentiment
populaire veut, cependant, que dès qu’une personne est détentrice d’une
parcelle de pouvoir, elle soit rendue systématiquement responsable en cas
de litiges, qu’il s’agisse de simples conflits ou de crises.
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9 Airaudi S., « La Logique du pouvoir dans les organisations », in Revue française de gestion,
n° 111, pp.39-43, 1996.
10 Lagadec P., « Faire face aux risques technologiques », in La Recherche, vol. 10,
n° 105,1979.
11 Le Saux A., « L’Opération Isère, département pilote », in La Recherche, supplément au
n° 212, 1989.
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Diagnostic des risques
La confiance et la communication
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13 « Nous ne percevons pas les risques, nous percevons différents aspects des
problèmes de décision et ceci conduit à un sentiment de risque. Par conséquent
cela a peu, voire aucun sens, de demander à quelqu’un si le risque est correctement
perçu. » : Bremher B., « The Psychology of Risk », Chap. 2, in Risk and Decisions, Ed.
W. T. Singleton and J. Hovden,1987.
14 Granger M., Hennion M., Uncertainty : A Guide to Dealing with Uncertainty in Quantitative
Risk and Policy Analysis, Cambridge University Press, 1993.
15 Douglas M., Wildawsky A., Risk and Culture, University of California Press, Berkeley, 1982.
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19 Douglas M., Wildawsky A., Risk and Culture, University of California Press, Berkeley,1982.
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La représentation et la perception des risques chez le décideur
20 SRK Model, Rasmussen, 1975. Ce modèle distingue quatre types de situation : la situation
familière qui requiert une prise de décision (knowledge level), la situation reconnue en termes
d’objectif (knowledge level), la situation familière reconnue en termes d’actions (rules level) et
la situation familière reconnue en termes de réflexe (skill level) appelés routines.
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nature du problème
crédibilité/croyance
contexte social :
culture perception
- influence du groupe
influence du pouvoir :
- politique
- hiérarchique
facteurs organisationnels :
- information
- communication
complexité du système
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Diagnostic des risques
La carte cognitive (voir figure 1.1) comporte des flèches qui devraient être
accompagnées d’un signe positif ou négatif selon l’influence de chacun
des critères. Cette carte ne possède aucun signe car une étude individuelle
devrait être réalisée auprès de chaque individu afin de déterminer la nature
de chacune de ces influences. Elle est très générale mais elle a le mérite
de regrouper l’ensemble des déterminants envisageables. Évidemment,
il n’est pas possible de tout prendre en compte dans une étude expérimentale,
et une sélection s’impose selon les cas étudiés. Toutefois, au niveau de
l’interprétation finale des cas, rien n’exclut l’entière prise en compte de ce
schéma. Il faut ainsi tenir compte de la rationalité23 qui permet notamment
de contrôler le risque et l’incertitude, et de les réduire à des « niveaux
acceptables » et gérables dans des situations données, avant de pouvoir en
induire un comportement de l’individu face à un risque donné.
1.3 Conclusion
Nous avons montré que chaque décideur se forgeait une représentation qui lui
était propre, mais que la détermination des invariants structuraux qu’il avait en
mémoire permettait de mieux comprendre la décision adoptée. Effectivement,
suivant qu’il raisonne par prototypes ou par schémas, par exemple, la décision
adoptée sera différente. De plus, il est intéressant de constater que le
raisonnement par analogie est une logique prédominante chez les décideurs.
Ils cherchent le plus souvent à se rapporter à des situations analogues.
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La représentation et la perception des risques chez le décideur
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L’analyse des risques
dans le processus
de gestion des risques
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
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Diagnostic des risques
dans toute entreprise ou collectivité une fonction « gestion des risques » pour
animer et faciliter cette dernière dans tous les processus de gestion.
La gestion « analytique » des risques est définie à partir d’une matrice pour
rappeler les deux axes d’intervention de la fonction :
D’une part, un axe de gestion : comme tout responsable, le risk-manager doit
gérer son service en respectant les quatre phases, planification, organisation,
animation et contrôle.
D’autre part, un axe de décision : le risk-manager met en œuvre une démarche
séquentielle en trois étapes : diagnostic, traitement et audit. Ce sont les trois
étapes du processus de gestion des risques qui seront étudiées dans ce
paragraphe.
Bien que non spécifique au risk-management, l’axe « gestion » est repris ici
pour souligner que le gestionnaire des risques doit être un cadre supérieur.
À ce titre, il est responsable d’un budget et d’une équipe. Il doit rendre compte
de l’efficacité de cette dernière et la justifier comme tout autre responsable
de l’entreprise. Toutefois, le rôle principal du risk-manager est également de
générer une culture du risque. Il se doit la transmettre, de manière à ce que
tous les responsables deviennent des acteurs de leurs risques.
Cet ouvrage est consacré à la première étape (le diagnostic des vulnérabilités)
qui fait l’objet des chapitres qui suivent. Toutefois, pour bien comprendre
la portée de cette première étape, il faut la positionner dans la logique de
l’ensemble du processus. Voici donc un bref résumé des deux autres étapes
(le traitement des vulnérabilités et l’audit).
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
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Diagnostic des risques
méthode des centres de risques souligne le lien entre le choix des instruments
de traitement des risques et le respect des objectifs de l’organisme.
Les objectifs stratégiques de l’organisme, et les sous-objectifs qu’ils
impliquent au niveau de chaque département, doivent être pris en compte
pour l’élaboration du programme de gestion des risques. Ce programme
représente le volet « risques » de la stratégie de l’entreprise. Le programme
optimal de traitement des risques doit prende en compte l’appétit de risques
défini par les dirigeants.
C’est cette notion de « sécurité des objectifs » qui conduit certains à utiliser
dans ce contexte le terme de « schéma directeur de la sécurité » (débordant
alors le cadre du concept étroit de « sécurité des hommes »).
Le cercle de la gestion des risques doit être lu comme une table d’orientation
pour le gestionnaire des risques. C’est la clé pour comprendre le fonctionnement
de la gestion des risques dans un organisme.
En effet, une des contraintes rencontrées par les gestionnaires des risques
est la suivante : s’ils conçoivent le programme de gestion des risques, leur
implication directe dans la mise en œuvre se limite parfois à la mise en
place des financements exceptionnels. En clair, la fonction opérationnelle du
risk-manager est souvent limitée à la gestion des contrats d’assurance.
Pour autant, dans le cadre d’un programme d’ERM, ils ont un rôle essentiel de
facilitateur. Ils veillent à ce que les responsables opérationnels effectuent une
démarche de gestion des risques selon les règles en place dans l’organisme.
Ces mêmes responsables consolident les résultats pour donner l’assurance
raisonnable aux dirigeants que l’ensemble des risques sont gérés.
De plus, le budget assurance peut atteindre des montants considérables dans
les grands groupes. La responsabilité de la gestion de captives24 renforce
encore la visibilité du risk-manager auprès des dirigeants de l’entreprise.
Dans le même contexte, pour les autres éléments du programme qui touchent
à l’organisation, à l’outil de production, aux produits et à leur distribution,
aux contrats avec les fournisseurs, les sous-traitants et avec les clients, le
risk-manager est un coordinateur, un facilitateur, un coach. Il agit donc comme
un consultant interne et doit convaincre.
24 La captive est une société d’assurance ou de réassurance, filiale d’un groupe industriel ou
commercial, dont elle assure les risques.
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
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Diagnostic des risques
Les référentiels d’activité : ce sont ceux qui visent à apprécier le travail réalisé,
les efforts déployés par le département, sans prendre en compte leur impact.
Toutefois, il faut garder à l’esprit que cette mesure s’applique bien aux risques
de fréquence, domaine où l’on peut mesurer, année après année, les résultats
des efforts fournis en termes de « coût du risque ». En revanche, il n’en va
pas de même pour les risques de gravité dont l’efficacité n’est pas toujours
démontrable, alors que les coûts sont clairement traçables et chiffrables.
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
Ressources humaines
Il s’agit de l’ensemble des compétences des individus et des équipes liées
à l’organisation par un contrat de travail ou un mandat (pour les dirigeants).
Leur recensement se retrouve dans l’approche connue sous le nom de
knowledge management.
Ressources techniques
Il s’agit de l’ensemble des moyens de production, bâtiments, équipements et
stocks dans le périmètre de contrôle d’une organisation. Il faut être vigilant
dans le recensement, car certains de ces biens peuvent ne pas apparaître sur
les documents comptables.
Il s’agit de biens en location, en leasing et surtout en dépôt (par exemple, des
moules de clients pour une fonderie, des biens en cours de construction pour
un prestataire de service).
Ressources informationnelles
Le rapprochement traditionnel avec la direction informatique peut être limitatif
car il s’agit là de l’ensemble des ressources liées directement à la possession,
au traitement et à la transmission d’informations. Certes, un grand nombre
d’entre elles est aujourd’hui sur support informatique, mais elles incluent aussi
l’image et la réputation qui ne sont contenues sur aucun support.
Dans ce cadre, une attention doit être particulière à la réputation, ce bien
intangible qui peut représenter l’essentiel des actifs réels de l’organisation, et
dont la comptabilité ne rend pas compte (elle peut apparaître dans certains
cas spécifiques sous la forme de « valeur de fonds de commerce » en cas
de rachat).
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Diagnostic des risques
Ressources financières
Il faut prendre en compte l’ensemble des flux financiers qui traversent
l’organisation tant à court terme qu’à moyen et long termes.
Ressources gratuites
Elles sont détaillées ci-après.
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
L’environnement physique
L’air
La qualité de l’air est une donnée que l’organisation peut ne pas prendre
en compte. Pour illustrer l’importance de la qualité de l’air on peut prendre
quelques exemples. Dans un atelier, l’air doit permettre la vie humaine ;
que se passe-t-il si un poste voisin dégage un nuage de gaz toxique, si un
chauffage dégage de l’oxyde de carbone ?
Pour certaines productions, il faut un air sans poussière, c’est le cas pour
les lentilles oculaires, dont la production est en général assurée dans une
atmosphère contrôlée où l’air est filtré à l’entrée ; que se passe-t-il si des
particules très fines sont relâchées dans l’atmosphère et passent le filtre ?
L’eau
L’eau est fréquemment un bien acheté, mais il existe des cas où l’eau de
refroidissement d’un processus est prélevée dans une rivière en amont
et remise en aval, sans aucun contact avec la production mais seulement
à une température plus élevée. En temps ordinaire, tout se passe sans
conséquences écologiques sérieuses car la température et le débit font que
le cours d’eau retrouve son équilibre en quelques dizaines de mètres. Que
se passe-t-il si le cours d’eau gèle en hiver, est pollué en amont avec des
produits susceptibles d’attaquer les canalisations ?
Bien entendu, à l’inverse, une période de canicule prolongée assortie
de sécheresse peut conduire à une situation où l’eau en amont est à une
température trop élevée pour permettre l’échange, le débit insuffisant ou
l’augmentation de température à la sortie telle que la vie de la flore et de la
faune soit remise en cause. La situation des centrales nucléaires EDF au
cours de l’été 2003 en est une illustration récente.
La terre
La question essentielle est celle de l’accès. Les routes doivent être libres,
disponibles, en bon état. Les ponts et tunnels doivent permettre le passage
des convois de la nature de ceux que nous utilisons (limite de poids, nature
des cargaisons, hauteur, horaire, etc.).
Qu’est-il arrivé aux entreprises dont l’alimentation dépendait du passage de
camions sous le tunnel du Mont-Blanc ou sous le tunnel sous la Manche
pendant leur remise en état ? Encore ne s’agit-il que d’exemples où il existait
des itinéraires alternatifs, même s’ils étaient plus longs et plus onéreux. Ce
n’est pas toujours le cas !
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Diagnostic des risques
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
La localisation de l’origine
Origine endogène
Le péril est généré par l’organisation elle-même ou à l’intérieur du périmètre
qu’elle contrôle (par exemple, un incendie prenant naissance dans les locaux
de l’entreprise).
Origine exogène
Le péril est généré à l’extérieur du périmètre de contrôle de l’entreprise (par
exemple, une grève avec occupation dans un établissement voisin et bloquant
l’accès de la zone industrielle où est installée l’entreprise).
La nature du phénomène
Nature économique
C’est-à-dire une variation brutale dans un paramètre économique touchant
l’environnement de l’organisation et provoquant une contrainte lourde
immédiate.
Nature humaine
C’est-à-dire dont le déclenchement est dû à l’action de l’homme (incendie
dans un entrepôt à la suite d’un travail avec point chaud, etc.). Et, pour les
périls humains, il convient de préciser s’ils sont :
►► Involontaires : c’est-à-dire résultant d’une erreur ou d’une négligence, que
ce soit au moment de l’événement lui-même (mégot non éteint près d’une
matière inflammable) ou au préalable (inondation pour défaut de cuvelage
dans un sous-sol de bâtiment construit en zone où le niveau d’eau peut
dépasser le niveau bas du sous-sol). Il est utile de noter que leur correction
relèvera donc de procédures de qualité qui seront regroupées dans la
notion maintenant familière de TQM (Total Quality Management).
►► Volontaires : c’est-à-dire résultant d’une action volontaire d’un homme ou
d’un groupe d’homme. Dans la plupart des cas, cette action s’accompagne
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Diagnostic des risques
Nature naturelle
C’est-à-dire résultant de l’action des forces de la nature (tempête, tremblement
de terre). Il est important de conserver à l’esprit que, contrairement à la
classification en usage couramment, il n’y a pas de « catastrophe naturelle »
mais des « événements naturels » dont l’amplitude est plus ou moins
prévisible. C’est l’action humaine plaçant des valeurs et des hommes sur leur
passage qui « fabrique » les catastrophes naturelles.
Il y a deux éléments à prendre en compte :
►► D’une part, nous n’avons pas toujours le recul suffisant pour estimer
l’ampleur potentielle d’un phénomène. C’est le cas des deux tempêtes
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
qui ont frappé la France métropolitaine fin décembre 1999, où les vents
ont atteint des vitesses non connues dans l’histoire de la météorologie
nationale (un peu plus de 100 ans).
►► D’autre part, les pressions sociales ou économiques peuvent conduire à
des décisions « dangereuses ». C’est le cas des constructions autorisées
par les maires en France depuis le transfert de compétences en 1983,
avec la multiplication de constructions dans des zones inondables. On ne
parlera pas ici des modifications des écoulements naturels, « bétonisation »
conduisant à des ruissellements catastrophiques comme c’est le cas dans
certaines zones du Sud-Est de la France.
Nature opérationnelle
C’est-à-dire ne résultant pas directement d’un acte humain mais des activités
productives développées par lui. Typiquement, on retrouve dans cette classe
l’essentiel des risques « accidentels ». Ils pourraient être classés dans les
périls humains, mais il est préférable de les différencier dans la mesure où
les mesures de réduction applicables seront d’une autre nature que celles
relevant du péril humain involontaire (erreurs ou omissions).
La classification peut se résumer dans la matrice qui suit, où l’axe vertical se
réfère au système, interne ou externe, et l’axe horizontal la nature du péril
(voir tableau 2.1).
Nature de péril
Volontaire Involontaire
Naturel
À but lucratif À but non
lucratif
Endogène
Origine
Exogène
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Diagnostic des risques
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
Au terme « entreprise », qui fait référence au cadre juridique d’une entité à but
lucratif, nous préférons le terme « organisation ». Dans ce contexte, il recouvre
les entreprises industrielles et commerciales, mais aussi les associations
(à but non lucratif) et les collectivités territoriales.
Il est impossible de recenser avec précision tous les objectifs que pourrait
s’assigner une organisation. En revanche, il est clair qu’ils seront toujours
classables autour des trois grands pôles suivants.
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Diagnostic des risques
On peut citer :
►► le mécénat artistique ;
►► les fondations à but humanitaire ;
►► les actions pour l’amélioration des conditions de vie.
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
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Diagnostic des risques
Il est clair que l’objectif central avant sinistre est d’ordre financier. Le
programme de gestion des risques doit « consommer » le moins de ressources
financières de l’organisation tout en permettant de respecter les objectifs
après événement.
Sans qu’il soit nécessaire de faire un long développement, il est clair que
les objectifs après événement sont de plus en plus exigeants et donc plus
en plus consommateurs de ressources quand on monte dans l’échelle de la
progression.
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
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Diagnostic des risques
Bien entendu, cette grille doit être traduite en événements précis spécifiques
à chaque industrie ou à chaque organisation, voire à chaque activité au sein
d’une organisation donnée. Toutefois, elle peut servir de référence pour
garantir de ne laisser aucune vulnérabilité essentielle en dehors du champ
d’étude. Elle doit garantir l’exhaustivité de l’analyse des risques.
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
Le risque bancaire
Les spécialistes des prêts bancaires utilisent le terme « risque bancaire »,
pour rendre compte de la qualité d’un portefeuille, avec une référence à la
possibilité qu’une partie des emprunteurs ne pourra pas faire face à leurs
échéances.
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Diagnostic des risques
Le risque de trésorerie
Le risque de change
Le risque projet
Le risque militaire
Les responsables des états-majors doivent veiller au secret de leurs décisions,
plans de batailles et autres. Ils doivent aussi prévoir des stratégies alternatives
pour mener à bien une éventuelle campagne.
Le risque d’investissement
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
Le risque climatique
Les météorologistes qui s’efforcent de donner des prévisions à moyen ou long
terme parlent de probabilité de survenance d’ouragans ou de cyclone, ou bien
d’un hiver rigoureux pour l’année à venir dans une région donnée.
Il semble évident que les exemples donnés sont des situations où il est légitime
de parler de gestion des risques. En effet, dans tous les cas cités, il s’agit de
trouver des moyens appropriés pour faire face à une situation d’incertitude et
aux conséquences induites par ces conditions adverses.
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Diagnostic des risques
Ainsi replacée, la gestion des risques apparaît à la fois comme une discipline
à part entière, et faisant partie d’un ensemble plus vaste. C’est ainsi qu’elle
est conçue et enseignée dans le cadre de la formation qualifiante d’Associé
en risk-management, seule filière de formation professionnelle proposée en
France.
Depuis deux ou trois ans, on assiste à une explosion de la fonction, qui
demande à chacun des gestionnaires des risques en poste et à tous ceux
qui aspirent à le devenir de se positionner sur un échiquier nouveau.
Les qualités et les compétences requises sont de plus en plus étendues.
Pour définir la tâche exaltante qui attend ceux qui s’aventureront dans cette
voie, Il est tentant de reprendre un vers de Stéphane Mallarmé. Dans son
poème intitulé Le Tombeau d’Edgar Poe, il décrit la mission du poète :
« donner un sens plus pur aux mots de la tribu ».
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L’analyse des risques dans le processus de gestion des risques
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3
Les outils d’identification
des risques
Dans le cas du secteur public, la loi organique relative aux lois de finances
(LOLF) du 1er août 2001, qui s’applique depuis 2006, impose une gestion
publique désormais orientée par une culture de résultats, et non plus de
moyens. Dans le secteur privé, la culture de résultats était déjà présente
auparavant. L’examen d’un bilan simplifié, du compte de résultat et du tableau
d’emplois et ressources des fonds (joint au rapport des commissaires aux
comptes quand il existe) doit permettre à un professionnel de la gestion
des risques de se faire au moins une opinion générale sur les principales
vulnérabilités de l’organisation qu’il étudie. Quelques rudiments comptables
et une solide connaissance du fonctionnement de l’entreprise doivent lui
permettre de poser les bonnes questions aux bons interlocuteurs pour suivre
l’évolution des vulnérabilités de l’entreprise. Toute l’étude et la logique qui s’y
attache reposent sur les principaux états comptables que nous allons passer
en revue.
3.1.1 Le bilan
Ce document résume tous les éléments de l’actif et du passif d’une entreprise.
Il permet de voir la valeur nette comptable de l’entreprise (l’excédent de
l’actif sur le passif). Traditionnellement, l’actif est inscrit à gauche, le passif
à droite. Les deux colonnes sont égales et le surplus de l’actif par rapport au
passif, inscrit en haut de la colonne passif, est la valeur comptable nette de
l’entreprise (capitaux propres + provisions), même dans le cas où cette valeur
nette comptable serait négative.
Mais le bilan est comme un instantané pris en fin d’exercice. Il faut donc
compléter les informations du bilan et les mettre à jour. Un des postes
d’intérêt pour le gestionnaire de risques, comme porteur de vulnérabilité,
est celui des actifs qui pourraient être endommagés. Mais le passif doit être
étudié également à la recherche de deux éléments : d’une part les postes
qui pourraient être accrus ou créés par la survenance d’un sinistre, d’autre
part, les postes (comme les hypothèques) qui se poursuivraient en dépit de
la survenance d’un sinistre. Un sinistre se reflète sur le bilan en réduisant la
valeur nette comptable de l’entreprise soit par diminution de l’actif, soit par
accroissement du passif.
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Les outils d’identification des risques
FIFO
Premier entré/premier sorti, est une méthode qui suppose que les produits
sont vendus dans l’ordre historique de leur production et/ou de leur achat.
Pour aider, on peut visualiser un oléoduc dans lequel les produits sont
introduits au fur et à mesure et prélevés à la sortie pour être vendus.
LIFO
Dernier entré/premier sorti, est une méthode qui suppose que les produits les
plus récemment fabriqués ou achetés sont vendus en priorité. Pour reprendre
une image, on mettrait tous les produits dans une grande cuve et on prendrait
toujours sur le dessus de la cuve.
Ni l’une ni l’autre de ces méthodes n’a pour objet de donner une valeur de
remplacement, c’est-à-dire le coût de reproduction pour le fabricant ou d’achat
pour le grossiste ou l’utilisateur. Or, dans la mesure où les organisations sont
conduites le plus souvent à reconstituer leurs stocks après un sinistre, la
valeur de remplacement mise à jour est la valorisation la plus pertinente pour
le gestionnaire de risques.
Le bilan permet seulement d’identifier les principaux éléments d’actifs de
l’entreprise et il ne fait qu’ouvrir la porte au travail du gestionnaire de risques.
Ensuite, le gestionnaire de risques doit faire sa propre évaluation des « objets
de risque » identifiés. Les sources sont multiples : les experts préalables
et les entrepreneurs qui peuvent évaluer les coûts de remplacement, les
comptables qui contribuent à l’estimation de projections, les opérationnels
à l’appréciation de l’ampleur des dégâts possibles.
Le volet passif du bilan reprend les dettes en cours, pas les dettes futures qui
pourraient résulter de l’engagement de responsabilités. Les principales dettes
sont les dettes fournisseurs, les remboursements d’emprunts, et l’ensemble
des dettes courantes résultant du fonctionnement normal de l’entreprise.
Bien entendu, y seront incluses également des provisions pour les dettes
résultant de l’engagement de responsabilités, c’est-à-dire la part des
dommages subis par des tiers du fait de l’organisation, qui restent à sa charge
et dont elle ne s’est pas encore acquittée (procès en cours, négociations
non terminées, versements non exigibles, etc.). Attention, les chiffres du
bilan reflètent le passé, ils ne prennent pas en compte le futur, donc les
conséquences des vulnérabilités ne peuvent pas être intégrées.
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Diagnostic des risques
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Les outils d’identification des risques
Les notes
Les notes qui accompagnent les résultats comptables sont autant de
clignotants, en particulier si elles sont rédigées par un audit externe.
Elles explicitent les chiffres des différents états comptables en précisant
comment ils ont été obtenus.
Elles résument la politique comptable de l’organisation, indiquent les modes
d’évaluation et d’amortissement des actifs, et expliquent les chiffres inhabituels
qui peuvent apparaître sur certains postes.
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Diagnostic des risques
Sans doute conviendrait-il que tout contrat d’achat, comme de vente, d’un
montant supérieur à un seuil déterminé soit systématiquement soumis au
gestionnaire de risques pour approbation. Le montant étant fonction de la
taille de l’entreprise, dans une fourchette de 5 000 à 50 000 euros, voire plus.
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Les outils d’identification des risques
Ainsi, le schéma des flux permet d’identifier les points vulnérables d’un site
ou d’un processus donné. La figure 3.1 décrit les flux dans une entreprise
viticole (ou une cave coopérative) ; elle permet de suivre le produit tout
au long de la chaîne dans plusieurs sites. Le pressoir est particulièrement
important : il fonctionne pour une période limitée, mais il est impératif qu’il
soit en état de fonctionner quand la récolte arrive. S’il s’arrête, tout s’arrête
et une récolte entière pourrait être perdue, à moins qu’une réparation rapide
soit possible ou qu’une unité de substitution soit disponible immédiatement.
L’unité d’embouteillage est également critique, dans la mesure où elle est
constituée d’équipements spécifiques difficiles à remplacer rapidement.
Toutefois, l’embouteillage étant rarement fait à la demande, il peut y avoir
un stock tampon, sauf pour le vin primeur où les dates à respecter sont
impératives. Le schéma donne une idée des dépendances sur le fabricant de
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Les outils d’identification des risques
circulation en isolant telle ou telle partie défaillante à quelque niveau que cela
soit (prise d’eau, usine de traitement, château d’eau, etc.).
Étant donné la priorité absolue pour une ville, comme pour le syndicat des
eaux, de poursuivre la distribution d’eau potable en toutes circonstances, il
est vital que le système prévoie des cheminements différents pour l’eau avec
isolation des circuits défectueux.
Il est clair qu’un schéma global sera souvent trop peu détaillé pour permettre une
analyse fine, dans ce cas on aura recours à des schémas de sous-ensembles :
par département, par activité, parfois même pour tel client ou tel fournisseur.
La figure 3.2 décrit une autre situation, dans laquelle il s’agit de préciser
les flux financiers qui circulent entre les acteurs ou bien sont stockés dans
tel ou tel endroit. C’est ainsi qu’elle fait ressortir les valeurs ajoutées aux
différents stades ; elle permet ainsi une identification plus fine et chiffrée des
interdépendances entre les différents sites ou ateliers.
Il y a aussi des limites aux conclusions que permet le schéma des flux. Il est
pertinent seulement dans les cas où l’on est confronté à des processus de
fabrication. Il ne permet pas d’analyser ce qui se passe à l’intérieur de chaque
étape et sa vulnérabilité propre. Même quand un goulot d’étranglement a été
identifié, s’il s’avère que la probabilité d’un incident à cet endroit est quasi
nulle, alors le risque est faible.
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Diagnostic des risques
3.4 Le questionnaire
Élaborer un questionnaire n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Nombreux
sont les concepteurs déçus par les résultats de leurs enquêtes, faute d’avoir
accordé suffisamment de temps à une réflexion préliminaire. Un questionnaire
doit être réalisé en 4 étapes : la conception, la construction, l’administration et
le traitement (voir figure 3.3). Les deux premières étapes doivent représenter
au moins les deux tiers du temps imparti. L’administration et le traitement
nécessitent surtout de la rigueur, mais se doivent d’être moins chronophages
(au maximum un tiers de la durée totale de l’étude).
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Les outils d’identification des risques
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Diagnostic des risques
Réflexion
Cette étape est essentielle à une bonne exploitation des résultats. Le ques-
tionnement doit se dérouler dans l’ordre suivant :
Objectif de l’enquête
L’objectif de l’enquête peut être de réaliser une étude exploratoire,
descriptive, explicative ou prédictive. L’étude exploratoire a pour finalité
de décrire un état des lieux ou une situation sans toutefois pouvoir valider les
résultats obtenus, faute de données suffisantes lors de l’enquête. Dans les
trois autres cas, il est possible d’affiner davantage les questions et les formats
de réponses afin d’obtenir un niveau de détails plus avancé.
Problématique du questionnaire
Pour rédiger une problématique, le plus simple est de commencer par rédiger
4 à 5 questions auxquelles le rédacteur souhaite répondre (en un maximum
de 5 lignes) au travers du questionnaire.
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Les outils d’identification des risques
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Diagnostic des risques
Pragmatisme
Type de traitement envisagé
Le type de traitement va définir le mode de conduite des entretiens et le format
des questions. Si l’interviewer possède peu de connaissances statistiques,
mieux vaut se limiter à des échelles en 2 ou 4 points nécessitant uniquement
un traitement de statistiques descriptives. Si ces connaissances sont plus
conséquentes, il peut envisager des échelles plus étendues.
Type de collecte envisagée
Il faut veiller à ce que les individus choisis pour la collecte (si elle s’effectue
par des entretiens) soient conscients de la mission qui leur incombe.
Ils doivent éviter de remplir eux-mêmes les questionnaires sur un coin de table
et laisser suffisamment de temps aux interviewés pour concevoir une réponse
construite. Un minimum de formation est à prévoir pour responsabiliser les
interviewers et s’assurer de la rigueur et de la qualité indispensables de cette
phase d’administration.
La phase de conception doit permettre à celui qui conduit le questionnaire de
s’assurer qu’il collectera bien toutes les données nécessaires à son étude et
qu’il sera en mesure de les traiter convenablement.
Rassurer l’individu
En début de questionnaire, il est impératif de préciser systématiquement que
seule l’opinion de l’individu interrogé compte, car ce dernier craint souvent
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Les outils d’identification des risques
d’être testé. Mieux vaut donc ajouter une phrase du type : « Ce questionnaire
ne comporte ni bonnes, ni mauvaises réponses. Seule votre opinion nous
intéresse ». Il est également conseillé de proposer (à l’oral ou à l’écrit et en
fonction du type de collecte choisie) de transmettre les principaux résultats
à l’interviewé. Ces deux mesures sont destinées à rassurer l’individu afin que
son introspection soit la plus sereine possible.
Le contexte
2 choix se présentent au rédacteur du questionnaire :
►► Spécifier le cadre de l’étude, ce qui peut générer un biais d’ancrage ou de
cadrage, biais qui va se matérialiser par une surestimation systématique
du risque testé.
►► Ne rien révéler, ce qui permet d’éliminer le biais précédemment évoqués
mais engendre une très forte volatilité des réponses. L’individu, ne
connaissant pas le risque étudié, peut imaginer n’importe quelle situation
très éloignée de celle à tester. Ceci implique, dans ce cas, de travailler en
variation relative par rapport à un indice initial. Cette option permet d’étudier
la variabilité et évite de trop grandes différences dans les réponses.
Si l’interviewer est un habitué de la construction des questionnaires et s’il est
certain qu’à travers le déroulement de ses questions il parviendra à orienter
les interviewés par la situation qu’il souhaite tester, alors il peut se permettre
de ne pas spécifier de cadre. Dans le cas contraire, par prudence, mieux vaut
le spécifier et s’attendre à une surestimation des résultats.
Les questions
Plusieurs points sont à retenir concernant la gestion des questions.
Penser, dans le cas de questions semi-fermées, à les coupler systémati-
quement avec une question ouverte du type : « autres » ou « préciser, svp »
ou encore « commentaires ». Ceci afin de pouvoir collecter toute information
stratégique qui échapperait au déroulement du questionnaire et permettre
à l’interviewé de s’exprimer le plus librement possible.
Prendre soin de conserver un juste équilibre entre le nombre de questions
et le nombre d’interviewés. Si le nombre de questions est trop important
par rapport aux individus testés, alors l’information collectée sera dispersée
entre les diverses réponses et les résultats de l’enquête seront appauvris.
Dans un souci de traitement statistique, il est conseillé d’interroger un nombre
d’individus au moins trois fois supérieur à celui des questions.
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Diagnostic des risques
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Les outils d’identification des risques
Focus group
Les entretiens de groupe doivent être animés par un pilote ayant participé
à l’élaboration du questionnaire. Il peut ainsi diriger les débats en fonction des
objectifs à atteindre et les recadrer le cas échéant. Ces entretiens sont le plus
souvent filmés et doivent compter au maximum une dizaine de personnes.
Les réponses d’un groupe sont parfois difficiles à analyser. En moyenne, elles
sont plus extrêmes que celles d’un individu. Elles sont soit plus optimistes,
soit plus pessimistes. Ceci est notamment dû à la présence potentielle d’un
leader. L’avantage est que l’on peut susciter les échanges et confronter
des points de vue forts différents. L’inconvénient est que les résultats sont
multiples et complexes et nécessitent d’être soigneusement analysés.
Envoi postal
Cette méthode est très utilisée dans les cas de suivi de panels sur plusieurs
mois. Elle est de moins en moins répandue pour tout autre type d’enquête
car elle est coûteuse (envoi postal et retour du questionnaire) et en général
son taux de réponse est faible. L’avantage est que l’individu dispose d’un
temps de réflexion aussi long qu’il le souhaite pour répondre aux questions.
L’inconvénient est qu’il ne respecte pas forcément l’ordre des questions et
peut être influencé dans ses réponses par les questions ultérieures. Il peut
aussi revenir sur ses réponses au cours du remplissage du questionnaire ou
le lendemain par exemple, si ce dernier n’est pas encore envoyé.
Mailing/Internet
Cette technique tend à se développer très rapidement car son coût est nul
à partir de l’instant où un fichier d’adresses a été constitué. L’avantage est la
collecte rapide et facilement exploitable des données et la possibilité de relance
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Diagnostic des risques
Enquête téléphonique
Statistiques descriptives
Quel que soit le niveau de détail souhaité dans l’analyse des résultats, cette
étape est indispensable à toute compréhension, puisqu’elle permet d’obtenir
une description des séries étudiées. Elle correspond à des résultats sous
forme de pourcentages. Elle est facilement représentable graphiquement,
le plus souvent sous forme d’histogrammes ou de diagrammes sectoriels
(camemberts).
Analyse de données
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Les outils d’identification des risques
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Diagnostic des risques
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Les outils d’identification des risques
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Diagnostic des risques
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Les outils d’identification des risques
Si l’on s’intéresse au risque d’un site donné d’être endommagé par la chute
d’une météorite, il s’agit d’inventorier les traces et cratères laissés par de tels
accidents sur la surface de la terre, nombre, emplacement, taille, etc.
En ce qui concerne les risques spéculatifs, les dirigeants trop sûrs d’être
à l’abri de telles mésaventures devraient consulter la liste des entreprises en
redressement judiciaire et voir combien certaines ont été des « chouchous »
de la bourse avant de sombrer.
Tout sinistre survenu dans le passé peut survenir à nouveau. On peut même
aller plus loin en laissant le temps, la négligence et un peu de malchance se
combiner. N’importe quel scénario fou imaginé par un gestionnaire des risques
averti est susceptible de se produire. Par exemple, une cuve de mazout
aérienne alimentant une ferme dont les terres jouxtent un aéroport régional
peut n’avoir jamais été touchée par un avion ratant son atterrissage parce que
les pistes utilisées sont orientées est-ouest et que la cuve est au nord. Un jour
un avion manquant de visibilité, ou parce qu’une piste est occupée, peut faire
un atterrissage en abordant l’aéroport par le nord et heurter le sommet de la
cuve du fait d’une fausse manœuvre. Les registres d’accidents de l’aéroport
ne contiennent aucun sinistre dû à un avion approchant par le nord, mais le
gestionnaire des risques devrait tout de même envisager cette hypothèse.
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Diagnostic des risques
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Les outils d’identification des risques
Parce que l’analyse de l’arbre des causes dépend autant de la logique que de
l’expérience, elle peut être utilisée pour analyser les vulnérabilités avant que
les sinistres ne surviennent. Cette analyse prospective nécessite d’identifier
toutes les conditions nécessaires et suffisantes à la survenance d’un
accident. Si, par exemple, l’arbre des causes de la figure 3.4 est exact, alors
les quatre événements des rectangles B à E sont suffisants pour provoquer
une blessure à la main : chaque fois que ces quatre événements auront lieu
ensemble, la main d’un opérateur sera blessée. Ces quatre événements sont
aussi suffisants pour une telle blessure : si l’un d’entre eux manque, il n’y aura
aucune blessure.
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Diagnostic des risques
Figure 3.4 Arbre des causes pour la blessure à la main d’un conducteur de presse
Pour s’assurer que l’arbre des causes est correctement construit (tous les
événements nécessaires et suffisants y sont inclus), les gestionnaires de
risques (ou les autres responsables de l’analyse) peuvent suivre les étapes
suivantes :
1. identifier la défaillance du système aussi précisément que possible, de
telle sorte que tous les événements contribuant à cette défaillance soient
complètement décrits ;
2. descendre l’arbre depuis la défaillance, et représenter les événements
qui sont des causes nécessaires et suffisantes aux événements qui les
suivent directement ;
3. déterminer si les événements conduisant à un autre dans l’arbre sont reliés
par des portes ET ou des portes OU (même si les arbres logiques peuvent
être construits avec des liens causals plus compliqués que les portes ET
et OU, ces deux liens de base suffisent à beaucoup d’applications).
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Les outils d’identification des risques
Parce que les arbres des causes identifient les événements menant à la
défaillance d’un système, ils suggèrent naturellement des mesures de
prévention. Les distinctions entre les portes ET et OU fournissent certains
guides dans le choix des alternatives de prévention des risques. Par exemple,
pour empêcher une panne du système d’embrayage (rectangle G), il faut
empêcher à la fois les trois conditions dans les rectangles N, O et P, parce
que la porte OU au-dessus d’eux indique que l’une de ces conditions est
suffisante pour causer une panne de l’embrayage. Par contre, il manquera
une sécurité à la presse (le rectangle « pas de sécurité » en bas à droite de
l’arbre des causes) uniquement si les conditions dans les deux rectangles V et
W existent. Par conséquent, en empêchant l’une de ces deux conditions (par
une supervision active ou une politique rigoureuse de sécurité), on empêche
l’absence de sécurité.
Pour permettre des décisions efficaces, un arbre des causes doit être
aussi complet et exact que possible. Un arbre des causes incomplet peut
entièrement omettre une chaîne d’événements qui rendraient inefficaces
les mesures de réduction appliquées à d’autres branches. Par exemple, si
une branche d’événements, menant directement à la défaillance du système
dans le rectangle A de la figure 3.4, était par mégarde oubliée de l’arbre
des causes, alors les mesures de réduction des risques pour empêcher les
événements B à E seraient insuffisantes pour empêcher la défaillance du
système représentée dans le rectangle A.
Un arbre des causes peut également être défectueux si une porte est
incorrecte. Si, par exemple, la porte reliant les rectangles V et W au rectangle
« pas de sécurité » devait être une porte OU plutôt qu’une porte ET, alors les
mesures de prévention dirigées soit vers V, soit vers W, n’empêcheraient pas
l’absence de sécurité.
Si des probabilités sont attachées aux extrémités d’un arbre des causes,
alors les probabilités des événements successivement plus hauts peuvent
être calculées. Pour une porte ET, il faut calculer la probabilité conjointe
que tous les événements immédiatement sous cette porte aient lieu. Si les
probabilités des événements dans les rectangles S, T et U de la figure 3.4
sont respectivement 0,15, 0,20 et 0,30, alors la probabilité liée à l’absence de
sécurité est :
0,15×0,20×0,30 = 0,009
Pour une porte OU, il faut calculer la probabilité de survenance de n’importe
quel événement directement sous la porte. Cette probabilité correspond aussi
à celle que la chaîne des événements passe par la porte au niveau supérieur,
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Diagnostic des risques
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Les outils d’identification des risques
1. Retirer l’extincteur de 1. La main gauche sur le bord 1. Vérifier la pression pour être
sa fixation murale. inférieur. La main droite sur bien sûr que l’extincteur est
la poignée. chargé. Se tenir proche de
l’extincteur pour le soulever.
Le tenir fermement. Retirer
doucement la main gauche
de dessous.
2. L’apporter à proximité 2. Le porter par la main droite en 2. L’extincteur doit être debout
du feu. position verticale. le long de la jambe (Il est
ainsi plus facile à porter et
des efforts sont évités).
5. Appliquer le jet d’eau 5. Diriger le jet vers la base 5. Travailler de large en large
sur le feu. du feu. et autour du feu Après avoir
éteint le feu, asperger
les surfaces incandescentes.
6. Retourner l’extincteur.
Faire un rapport.
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Diagnostic des risques
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Les outils d’identification des risques
L’accident avec le car scolaire a eu lieu parce que le camion et le car utilisaient
la même route. Une mesure de correction possible aurait été d’éviter que les
camions du fabricant n’empruntent les routes des cars scolaires, ou, si cela
n’est pas possible, de parcourir ces itinéraires à des moments où les cars
scolaires ne le font pas.
Les causes fondamentales de tous ces cas les plus catastrophiques peuvent
être identifiées comme des erreurs personnelles du conducteur ou des pannes
mécaniques du camion. L’analyse par scénarios devrait spécifier les façons
dont de telles pannes peuvent être empêchées.
En principe, tout ce qui peut être fait de petite taille peut être testé par
prototype. L’analyse par prototype est ainsi largement applicable. Néanmoins,
pour détecter des dangers potentiels et des défauts de fiabilité, le prototype
doit suivre les critères suivants :
►► être suffisamment réaliste (c’est-à-dire, être suffisamment proche de la
version finale à pleine échelle pour révéler tout défaut du procédé ou du
produit final) ;
►► être testé de façon réaliste dans un environnement représentatif,
comprenant une mise à l’épreuve de toutes les opérations que le produit
final devra réaliser (voire même être testé plus que la normale pour fournir
des marges de sécurité) ;
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Diagnostic des risques
►► être soumis à une analyse détaillée avant, pendant et après le test, de telle
sorte que la procédure de test fournisse toutes les informations valables
possibles.
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Les outils d’identification des risques
25 Bird F. E. Jr., Loftus R. G., Loss Control Management, International Loss Control Institute, 1976.
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Diagnostic des risques
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Les outils d’identification des risques
Les cinq dimensions qui précèdent peuvent être représentées selon cinq
axes ou espaces cindyniques. La conjonction de ces cinq axes est alors
représentée par le produit de ces cinq espaces et constitue « l’hyperespace
du danger ».
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Diagnostic des risques
C’est grâce à cette représentation que l’on peut comprendre les limites des
actions menées trop souvent. Pour être complète, une étude du danger,
le diagnostic des vulnérabilités, doit s’étendre à l’ensemble des acteurs ou
réseaux de la situation et analyser, pour chacun d’entre eux, l’état des lieux
des cinq dimensions précédentes.
Les dysfonctionnements
Dans le cadre d’un risque social, par exemple, certains acteurs peuvent
estimer que « ça va exploser ». C’est l’expression du potentiel cindynique.
Ce potentiel est une fonction croissante des dissonances existant entre les
différents réseaux sur les cinq dimensions.
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Les outils d’identification des risques
Les guérisons obtenues chez les patients désignés par le réseau « famille »
ont été obtenues grâce au travail sur les dissonances plutôt que par le travail
sur les patients désignés eux-mêmes.
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Diagnostic des risques
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Les outils d’identification des risques
Réseau I Famille
Dans le cas des vulnérabilités pesant sur une organisation, l’analyse des
réseaux d’acteurs dans les cinq dimensions permet aussi de repérer les
déficits propres à une situation. Par exemple, les écarts entre ce qui existe
et ce qui devrait être le produit d’une transformation de la situation par une
campagne de prévention. Ces déficits ont fait l’objet d’un repérage par analyse
systémique des situations de danger. Il peut s’agir :
Ces déficits sont très présents dans les rapports des commissions d’enquête
post-accidentelles ou post-catastrophiques. Il est frappant de voir ces rapports
converger sur cette liste courte de facteurs explicatifs.
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Comment évoluent ces situations ?
Les perspectives
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Diagnostic des risques
de réduction des vulnérabilités portant sur les causes profondes plutôt que,
comme c’est trop souvent le cas dans l’action quotidienne, sur les effets.
Depuis dix ans, cette approche a été appliquée avec succès aux dangers
techniques, aux périls naturels, mais également plus récemment aux dangers
psychologiques familiaux. Elle devrait pouvoir s’appliquer à d’autres situations,
et sans doute aux situations de violence, probablement au prix de quelques
adaptations ou précisions, en particulier dans les sept principes de portée
générale.
L’objectif est clair : il s’agit alors de détecter au plus tôt les situations
génératrices de violence, de les analyser, d’en diminuer la criticité, voire de
prévenir la violence.
Les cindyniques proposent donc une démarche scientifique pour savoir
comprendre, agir et améliorer. C’est ainsi qu’ils ouvrent des perspectives
nouvelles au praticien de la gestion des risques, en élargissant son périmètre
d’action et en rationalisant sa panoplie d’instruments.
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4
La méthode des centres
de risques
et le processus intégré
de cartographie
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La méthode des centres de risques et le processus intégré de cartographie
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Diagnostic des risques
Objectifs
Quelles sont les missions de votre « département », de votre « service », de
votre business unit, de votre « centre de profit », etc. ?
Ressources
Comment êtes-vous organisés :
►► En quoi consistent vos locaux, votre personnel, vos matériels et vos
équipements ?
►► D’où viennent vos produits, vos matières premières, vos informations ?
►► Où envoyez-vous vos produits, vos informations ?
►► Quels sont vos moyens de communication ?
Questions stratégiques
Supposons que vos locaux brûlent cette nuit avec tout leur contenu, sans faire
de victime parmi votre personnel.
►► Demain matin vos collaborateurs sont là, comment allez-vous vous
organiser ?
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La méthode des centres de risques et le processus intégré de cartographie
Bien entendu, l’incendie utilisé ici comme illustration est en général un péril
qui frappe, il est perçu comme grave et il est rare qu’un individu n’en ait pas
eu une expérience directe. Toutefois, dans le cas d’un élevage de truites par
exemple, l’hypothèse de la pollution de l’eau prélevée dans le cours d’eau
riverain aura sans doute un effet beaucoup plus significatif.
Pour le personnel où nombre de cadres sont certains d’être des « managers
compétents », l’impossibilité d’accès ou la grève chez les voisins peut se
révéler plus efficace que le phénomène interne.
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Diagnostic des risques
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La méthode des centres de risques et le processus intégré de cartographie
FRÉQUENCE × GRAVITÉ
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La méthode des centres de risques et le processus intégré de cartographie
Il ne s’agit pas à proprement parler d’un risque, mais plutôt d’un coût à
budgéter. Toutefois, il ne faut pas oublier :
►► que les efforts de prévention (réduction de la fréquence) ont un impact
immédiat sur le coût pour l’entreprise ;
►► que la gestion des sinistres doit être effectuée par l’entreprise ou par un
tiers rémunéré, si le recours à l’assureur est exclu ;
►► qu’une année exceptionnelle voyant en particulier une dérive de la
fréquence peut déboucher sur un coût exorbitant et déstabilisateur pour
l’entreprise.
Toutefois, pour une entreprise mondiale, les montants en jeu peuvent très
largement dépasser les plafonds de garantie que des assureurs solvables
pourraient offrir. En effet, le recours au marché de l’assurance n’est possible
que s’il offre des garanties sûres, à des coûts stables dans le temps, c’est-à-
dire, entre autres, que l’assureur soit effectivement solvable le jour du sinistre !
28 C’est ce rôle d’apport de capitaux en cas de sinistre qui a conduit certains auteurs à définir
l’assureur comme le « banquier de l’aléatoire ».
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La méthode des centres de risques et le processus intégré de cartographie
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Diagnostic des risques
produit qu’une fois par an, il peut être ignoré ; si la fréquence est une fois
par semaine, c’est une autre affaire. À l’inverse, la crue millénaire, même
dévastatrice, peut être ignorée selon les circonstances (voir figure 4.1) et la
frontière de tolérance au risque ou d’appétence pour le risque.
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La méthode des centres de risques et le processus intégré de cartographie
voire les numéros des composants « validés »). Donc le risque est « maîtrisé ».
Le même incident dû demain au décès du président ou à une grève prolongée
des chauffeurs de poids lourds avec barrage des routes ne devrait-il pas être
analysé ?
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Diagnostic des risques
Encore, cette liste ne reprend que les aspects français. Des évolutions
similaires, voire plus draconiennes, sont en cours en Grande-Bretagne
(rapport Turnbull), aux États-Unis (Loi Sarbanes Oxley, qui s’applique
à toutes les entreprises cotées dans les bourses des USA, quelle que soit leur
nationalité), rapport King 2 en Afrique du Sud et les législations en cours de
finalisation en Australie.
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La méthode des centres de risques et le processus intégré de cartographie
Lorsque l’on veut pousser à son terme l’analyse des vulnérabilités sur
l’ensemble des menaces qui pèsent sur ces paramètres, où s’entremêlent le
stratégique, l’opérationnel, le financier et l’accidentel, il est indispensable de
dépasser l’approche en silo par des experts de domaines disjoints qui a prévalu
jusqu’à récemment. En effet, elle ne permet pas d’avoir une vision globale des
interactions et des effets de « synergie », positive ou négative, résultant de la
combinaison de plusieurs facteurs.
On voit bien alors qu’une cartographie des vulnérabilités passera toujours
par la description des objectifs et/ou missions stratégiques de l’organisation.
Elle supposera en outre l’adhésion de tous les responsables. C’est pourquoi
la question qui hante les praticiens de tout niveau est celle du passage de la
définition à la pratique, en un mot, la mise en œuvre au sein d’une démarche
globale de cartographie des risques, avec l’appui de tous, en particulier au
sein d’une organisation complexe.
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Diagnostic des risques
La qualité de ces ateliers est cruciale pour le résultat final de l’exercice. Dans
la pratique, il faut que le groupe valide les principales vulnérabilités identifiées
dans la phase préalable, et que la hiérarchisation résulte d’un consensus
trouvé à l’aide de « machine à voter » pour éviter les pressions de pairs ou
de la direction qui invalideraient le processus. Pratiquement, pour chaque
vulnérabilité le coordinateur pose trois questions au groupe :
►► Premier vote : le risque se réalise, quel est l’impact global sur votre
activité ?
►► Deuxième vote : selon vous quelle est la vraisemblance que ce risque se
réalise dans le futur (l’année prochaine, trois ans, cinq ans, etc.) ?
►► Troisième vote : sur une échelle de 1 à 6 (par exemple) comment évaluez-
vous le niveau actuel de contrôle de ce risque ?
Ces votes doivent s’inscrire dans un cadre arrêté à l’avance pour ne pas
dériver sur un éparpillement ne permettant aucune conclusion. La carte de
synthèse proposée ici (voir figure 4.3) reprend un aspect fondamental, tant au
niveau de l’impact que de la vraisemblance : le nombre d’options proposées
est un nombre pair (en l’occurrence six, mais on pourrait avoir une limite
à quatre sur un ou les deux axes en fonction des besoins spécifiques de
l’entreprise). L’utilisation d’un nombre pair évite que les « électeurs » ne se
réfugient dans le vote blanc en trouvant tous les risques « moyens ».
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La méthode des centres de risques et le processus intégré de cartographie
Actions
Cause/ Date limite
Risque n° Description de réduction Objectifs Responsable Remarques
conséquences de réalisation
décidées
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Diagnostic des risques
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La méthode des centres de risques et le processus intégré de cartographie
la gestion des risques) et des moyens de retour d’expérience pour tous les
incidents ou quasi-incidents potentiellement significatifs.
Enfin, la rémunération des responsables comprend un volet variable significatif,
et les paramètres de calcul de ces primes reflètent les priorités des dirigeants.
La prise en compte de critères marquant la qualité de la gestion des risques
au niveau des entités opérationnelles est donc un élément essentiel de la
pérennité et de la qualité du processus de gestion des risques.
Par-delà les opérationnels, chaque fonction de l’organisation doit faire l’objet
d’un processus de gestion des risques, et c’est précisément ce qui fait l’objet
du chapitre suivant.
Pour aider le lecteur dans les premières mises en œuvre, ce chapitre est
complété par une annexe qui montre le travail d’un groupe d’étudiants sur un
cas après avoir suivi un cours d’environ 30 heures et en s’appuyant sur leurs
compétences personnelles.
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Application aux grandes
fonctions ou processus
dans l’entreprise
L’approche qui a été détaillée dans les chapitres précédents est en fait la
clé de la mise en place d’une véritable gestion des risques au sein d’une
organisation. Elle constitue les fondations de ce que les Américains appellent
ERM (pour Enterprise-wide risk management) et ce que les Britanniques
appellent plutôt « risk-management intégré » ou « holistique ». Il s’agit
bien de la prise en compte des éléments de l’avenir incertain, connus ou
inconnu, probabilisable ou non dans la définition et l’évolution d’une stratégie
d’entreprise, c’est pourquoi le terme risk-management stratégique est préféré.
Une des clés du succès est bien entendu que cette gestion soit assurée
à tous les niveaux et par tous les acteurs.
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
Dans ces conditions, les qualités et les compétences requises pour être un
risk-manager efficace doivent être de plus en plus étendues, sans oublier que
la communication et l’art de convaincre constituent les principaux atouts du
risk-manager pour atteindre cette efficacité.
Toutes les fonctions retenues ont par essence une vocation « universelle »
et se retrouvent en tant que ressources au niveau de tous les centres de
risques identifiés par ailleurs. Les risques liés au système d’information,
quoique généralement pris en compte, demeurent redoutables, en particulier
au niveau des PME/PMI qui n’ont pas toujours intégré le rôle vital qu’il joue
pour elles.
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
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Diagnostic des risques
Le sujet touche aussi aux « acquis sociaux » et peut être la source de conflits
du travail lourds, comme c’est le cas en France dès que ces aspects du
« Contrat social » sont remis sur l’établi.
Le sujet est bien trop vaste pour être traité ici mais le lecteur pourra utilement
se référer à l’ouvrage de Guy Bellocq, La Protection sociale dans l’entreprise,
Éditions l’Argus de l’Assurance, 2006.
Sur le premier domaine, il faut analyser les atteintes à ces droits que peut
justifier la relation de travail (efficacité, travail en groupe, sécurité individuelle
et collective). Les droits et libertés de la personne doivent être protégés sur
le plan des agissements privés, de la façon de se vêtir et de se comporter.
Attention aux lieux de rangements (armoires individuelles, vestiaires) et aux
toilettes. Le respect des correspondances a été récemment réaffirmé dans le
cas des courriers électroniques.
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
En clair, toute pratique discriminatoire est proscrite, qu’elle soit liée au sexe,
à l’origine ethnique ou culturelle, aux mœurs ou à la vie sentimentale ou
familiale, aux convictions religieuses, aux handicaps (hormis ceux rendant
la personne notoirement inapte à l’emploi ou l’emploi dangereux pour elle-
même ou pour les autres).
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Diagnostic des risques
5.5 La production
Le cœur de la méthode des centres de risques va s’attaquer aux risques
opérationnels et à la production.
La publicité mensongère est trop évidente, mais que dire des publicités
comparatives, des promesses non tenables, des guides d’utilisation mal
traduits et qui ne tiennent pas compte des aspects socioculturels locaux, etc.
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
5.8 Le juridique
Les idées exprimées ici reprennent les conférences données par Jacques
Lautour dans le cadre de la formation ARM.
Pourquoi consacrer un paragraphe spécifique à la gestion des risques
juridiques et aux moyens de les réduire ?
►► Parce que le « risque juridique » fait partie intégrante des risques à traiter :
▼▼ il engendre des coûts : procès longs donc coûteux en honoraires
d’experts, d’avocats, de conseils divers, et trésorerie utilisée pour
les couvrir sans compter la nécessité de « provisionner » dans les
comptes ;
▼▼ il doit absolument être pris en compte par le décideur, à défaut de
quoi pourraient résulter des conséquences financières lourdes pour
l’entreprise et le décideur, sans même imaginer en outre des mises
en cause de la responsabilité pénale ou civile de l’entreprise et du
décideur lui-même ;
▼▼ il commande un choix de structure managériale : externalisation ou
non de la fonction juridique au sein de l’entreprise.
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Diagnostic des risques
Cet adage est une valeur d’ordre, utile car sans lui ce serait
l’anarchie
On peut certes en souligner parfois les aspects désuets voire dépassés. Dès
qu’elle est en vigueur, la règle de droit s’applique et est pleinement opposable
aux citoyens (pour la loi : un jour franc après la publication au Journal officiel
de la République française).
Cet adage est donc radical et constitue malgré les critiques qui
peuvent lui être adressées une fiction utile
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33 Carbonnier J., Flexible droit : pour une sociologie du droit sans rigueur, LGDJ, 2001.
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Diagnostic des risques
Le constat
Toutes les composantes de la décision du décideur comportent nécessairement
un aspect juridique et sont susceptibles de créer des « risques juridiques »
34 Cf. l’article de Jacques Lautour publié dans la revue Face au risque, n° 351, 1999.
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
C’est ainsi qu’il doit être conscient qu’il n’aura pas le pouvoir de répudier le
régime juridique applicable à la structure sociétaire qu’il a choisie (société
anonyme, SARL, GIE, etc.), ni de prétendre échapper aux dispositions d’ordre
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Diagnostic des risques
Et pour mémoire, les peines infligées par les ordres professionnels : médecins,
avocats, avoués d’appel, huissiers de justice, notaires, etc.
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
Le juriste n’est pas là pour paralyser le décideur dans son action ou pour
mettre des bâtons dans les roues et compliquer tout problème ; il est là pour
conseiller efficacement et éclairer le décideur sur les conséquences juridiques
de sa décision, non pour l’empêcher de la prendre en connaissance des
risques encourus.
Il faut donc changer de regard sur la fonction juridique qui s’est beaucoup
transformée ces dernières années.
Avant le procès
Le juriste conseillera en matière :
►► de « transfert de risques », au niveau tant de la prérédaction du contrat
qu’à celui de la rédaction proprement dite (conditions générales de vente
ou d’achat, conditions générales applicables aux marchés de fournitures,
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
5.9 L’informatique
Sans même évoquer le cas du commerce électronique qui a lui tout seul
mériterait un ouvrage complet, dans toute organisation le système d’information
est devenu incontournable. La plupart d’entre elles ne sauraient même plus
revenir à un mode de fonctionnement manuel. Sans essayer de dresser un
catalogue exhaustif des risques informatiques pour lesquels il existe par
ailleurs de trop nombreux ouvrages pour les citer ici, il convient d’évoquer les
quatre principales vulnérabilités liées aux systèmes d’information :
►► la disparition d’un fournisseur clé ;
►► le changement volontaire de fournisseur ;
►► l’accès non autorisé aux données ;
►► les virus informatiques.
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Diagnostic des risques
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
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Diagnostic des risques
Pour les supports externes, comme pour les disques durs, les spécialistes de
ce risque pensent que la question n’est pas de savoir « si » le disque dur va
s’écraser mais « quand ». La solution des sauvegardes externes régulières
de tous les travaux effectués sur un micro peut se révéler trop lourde pour
certains, et le risque d’un manque de sauvegarde doit toujours faire l’objet
d’une analyse approfondie.
L’erreur de l’utilisateur
Les erreurs d’utilisateurs sont sans aucun doute l’une des causes les plus
fréquentes de pertes de données. Effacer un programme ou un fichier par
erreur, reformater un disque dur au lieu de la clef USB ou du disque dur
externe que l’on vient de connecter, etc. Le disque dur peut « coûter » un mois
de travail si on a omis de faire les sauvegardes régulières !
Là encore, pour évaluer le risque, il faut se poser quelques questions simples :
►► Tous les utilisateurs sont-ils correctement formés ?
►► Les utilisateurs font-ils effectivement les sauvegardes régulières ?
►► Les logiciels ont-ils des verrouillages pour éviter les erreurs ?
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
5.10 L’audit
Ainsi qu’il a été indiqué plus haut, les auditeurs sont des candidats à la reprise
de la fonction « gestion des risques » pour l’intégrer dans les processus
d’audit interne déjà en place. La phase « audit du programme de gestion
des risques », qui boucle le retour d’expérience de la mise en œuvre de
ce processus au sein d’une organisation indépendance qualité, s’insère
naturellement au sein des opérations d’audit interne. Toutefois, le rôle et les
missions de l’audit ne sont pas de conseiller et d’imaginer des solutions, mais
de constater et d’expliquer. Il y a donc un réel « risque » de réduction de la
vision stratégique risque si elle est confiée à ce service.
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Diagnostic des risques
La perte d’indépendance, réelle ou perçue par les parties prenantes, est donc
l’un des principaux risques liés à l’audit. Les missions de l’audit ne peuvent être
efficacement effectuées que si les auditeurs sont indépendants et peuvent
jouer un rôle effectif de censeur et de consultant. À cet égard, leur intégration
dans le cadre d’une grande direction « administrative et financière » dans la
plupart des organisations est une contradiction dans les missions.
Pour souligner l’ampleur des risques qui se profilent derrière ces problèmes, on
peut reprendre les recommandations édictées par la Fédération européenne
des comptables (FEE) dans un document d’orientation (Risk Management
and Internal Control in the EU – Discussion Paper) publié en 2005.
Elle souligne huit points de conformité pour les sociétés cotées en bourse, mais
dont devraient s’inspirer toutes les organisations, y compris les organisations
caritatives, ONG, hôpitaux, et même les collectivités territoriales :
►► Toutes les organisations devraient se doter d’un comité d’audit composé
d’administrateurs indépendants (non-membres de l’exécutif de la
société) ou de membres du conseil de surveillance, en veillant à ce que
la composition réunisse majoritairement de membres indépendants de
la direction. Pour les sociétés qui choisiraient de ne pas mettre en place
de comité d’audit, elles devraient exposer clairement la motivation de ces
choix dans leur politique de gouvernance et préciser comment la fonction
d’audit sera effectuée dans des conditions d’indépendance clairement
garanties.
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
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Diagnostic des risques
Pour analyser les vulnérabilités de la chaîne, il faut en définir les objectifs (voir
figure 5.7) :
►► parfaire la commande ; objectif scindé en sous-objectifs :
▼▼ respect des délais ;
▼▼ réalisation intégrale ;
▼▼ respect des éléments qualitatifs ;
▼▼ livraison intacte ;
►► réagir ; objectif scindé en sous-objectifs :
▼▼ intégrité ;
▼▼ rapidité.
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
Les indicateurs sont définis pour chaque objectif en regard de chacune des
phases. L’indice composite est le produit de tous ces indices individuels selon
les deux dimensions, phase et sous-objectifs, chacun ayant un poids identique :
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Application aux grandes fonctions ou processus dans l’entreprise
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Diagnostic des risques
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Diagnostic des risques
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Diagnostic des risques
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Tableau 5.11 Indice de performances « délais »
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Annexe A
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Annexe A
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Annexe A
Plasti-pneu
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Annexe A
TP Équip
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Diagnostic des risques
Cuisines et bains 72
La société n’a subi que des dommages mineurs du fait de la fumée dégagée
lors de l’incendie, en grande partie parce que le site est à l’abri des vents
dominants. Toutefois, le sinistre s’est produit pendant la première semaine
de la quinzaine commerciale organisée par la société pour fêter son premier
anniversaire. Elle avait engagé une importante campagne publicitaire pour en
assurer le succès. Du fait que le magasin d’Alain et Joseph Picard était situé
dans la zone interdite par la police, leurs clients ne purent pas s’y rendre.
En conséquence, ils subirent un certain nombre de préjudices.
►► Les clients traditionnels de la boutique ne purent venir faire leurs achats et
profiter des tarifs promotionnels. Ceci représente une perte sur le chiffre
d’affaires courant. Par ailleurs, il est difficile d’apprécier le nombre de
nouveaux clients qui auraient pu profiter de la promotion pour devenir des
clients réguliers du magasin. C’est une perte de CA potentiel.
►► Les jongleurs, clowns, et autres attractions engagées par Alain et Joseph
pour animer la boutique pendant les deux semaines de promotion n’ont
pas pu donner leurs représentations du fait du bouclage par la police.
Cependant, le contrat leur impose de leur verser les cachets prévus.
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Annexe A
La Clinique générale
Cette clinique privée est une société anonyme, à but lucratif. Elle est située
à environ 800 m de Plasti-pneu, dans la direction du vent dominant. Elle a
subi des préjudices importants pendant deux semaines environ, du 17 avril
au 1er mai, alors qu’elle essayait de poursuivre ses opérations tandis que la
fumée envahissait les locaux. Le nuage de fumée a provoqué les dommages
suivants :
►► La fumée a noirci les façades du bâtiment principal et s’est infiltrée à
l’intérieur de certains équipements sensibles. Les équipements, par
manque d’une réflexion suffisante, avaient été implantés dans un local
dont les fenêtres ouvrent sur le côté exposé aux vents dominants. Des
dossiers médicaux de patients qui étaient sortis pour mise à jour au
moment du sinistre ont également été endommagés par la fumée.
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Diagnostic des risques
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Annexe A
Pour résumer, les principaux préjudices subis par la chambre sont les suivants :
►► La chambre de commerce a perdu des recettes à ses différents parkings
jusqu’au rétablissement de la circulation normale par les autorités.
►► L’utilisation d’un bâtiment secondaire de l’aéroport, pour faciliter l’accès
routier et la circulation, a obligé la Chambre à des travaux d’entretien
qu’elle n’avait pas programmés, avec pour conséquence un endettement
supplémentaire.
►► Les détournements de trafic peuvent avoir incité certains conducteurs
à préférer leur nouvel itinéraire. Les recettes de l’aire de repos gérée par
la Chambre peuvent donc être diminuées de façon permanente.
►► Une partie du trafic aérien de l’aéroport peut être définitivement perdue si
une partie des passagers et des transporteurs ont trouvé des itinéraires
de remplacement plus commodes via d’autres aéroports de la région.
L’aéroport d’Amyville, à cause de ces cinq semaines perturbées, a acquis
la réputation « d’être difficile d’accès ».
►► Les employés des commerces de l’aire de repos peuvent avoir été
intoxiqués par les fumées et la Sécurité sociale peut exercer un recours
si elle estime que la chambre n’a pas pris toutes les précautions pour
protéger ses salariés.
La municipalité d’Amyville
Il est évident que les services de la police municipale d’Amyville ainsi que
les pompiers savent traiter ce genre de situations. Le coût d’extinction de
l’incendie et du maintien de l’ordre au cours et dans l’immédiat après sinistre
n’est pas, pour la municipalité, un coût accidentel. Toutefois, la nature
catastrophique de l’incendie peut en faire une affaire hors norme, autrement
dit hors budget pour la ville.
►► En outre hypothèse, la ville subit tout de même des préjudices exceptionnels
engendrés par le sinistre. Les principaux peuvent être résumés ainsi :
►► Certains camions de pompiers et des véhicules de police ont subi des
dommages au cours de l’incendie (voir la Clinique générale).
►► Un certain nombre d’entreprises et d’habitants de la zone interdite se
sont retournés contre la commune pour entrave à la libre circulation.
Bien entendu, le tribunal administratif pourra estimer que la ville a
parfaitement géré la sécurité publique. Toutefois, elle va devoir assurer sa
défense, ce qui va entraîner des coûts.
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Diagnostic des risques
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Annexe A
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Annexe A
La solution retenue ici est celle développée par les trois étudiants suivants
qui doivent être remerciés pour la qualité de leur travail : Nicolas Faugeroux,
Gaëtan Halna du Fretay, Stéphane Marquetty. Une mention spéciale pour
Stéphane Marquetty qui a rédigé et mis en forme la version finale.
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Diagnostic des risques
Humaines
(attentions internes comme externes)
A Direction d’entreprise
A.1 Dirigeant (capacité de gestion de crise, état de santé)
A.2 Associés (capacité de gestion de crise, de support financier)
B Personnel
B.1 Continuité de production (état de santé, « confiance »)
Techniques
(celles qui appartiennent à l’organisation dont elle a la disposition – location, leasing – ou
celles de sa chaîne logistique – amont et aval)
A Unité de stockage
A.1 Stock de pneus
A.2 Aire de stockage
B Unité de production
B.1 Sites industriels
B.2 Équipements industriels du procédé de fabrication :
-- méthodes mécaniques
-- méthodes de broyage
-- méthodes chimiques
B.3 Stocks de matières premières (sacs plastiques contenant les catalyseurs)
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Diagnostic des risques
Informations
(ensemble des flux d’informations qui sont transformées ou stockées et qui circulent
dans l’organisation et quel qu’en soit le support, informatique ou non)
A Savoir-faire « procédé de fabrication »
A.1 Savoirs des ouvriers
A.2 Documents ou consignes de fabrication
B Réputation
B.1 « Confiance » des clients
B.2 « Confiance » des fournisseurs (de pneus)
B.3 « Confiance » des administrations
B.4 « Confiance » des assureurs
C Systèmes d’information
C.1 Comptable
C.2 Gestion logistique (Stocks, approvisionnement, etc.)
Financières
(ensemble des flux financiers qui traversent l’entreprise, également circuit inverse des
biens et services bien connu des modèles de micro-économie libérale
ainsi que les « accumulations » nécessaires pour alimenter la « pompe »)
A Compte de résultat
A.1 Trésorerie
A.2 Besoin en fonds de roulement
A.3 Provision pour dépréciation des stocks
A.4 Marge bénéficiaire
B Bilan
B.1 Charges pour couverture d’assurance
B.2 Provisions pour procédures
B.3 Charges de personnel
B.4 Chiffre d’affaires
176
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Annexe A
Partenaires
(ensemble des moyens de communication avec l’ensemble des partenaires : amonts, aval
et latéraux – administrations, associations de consommateurs, etc.)
A Assurance (couverture de risques)
A.1 Type « multi-risques industriels » couvrant les dommages directs aux biens d’exploitations
consécutives, recours des voisins et des tiers
A.2 Une police de responsabilité civile et par son intermédiaire un contrat ASSURPOL
B Administrations
B.1 Autorisation préfectorale d’exploitation industrielle
B.2 Normes environnementales (DREAL)
B.3 Gestion des circulations (DDT)
B.4 Suivi des activités industrielles régionales : chambre de commerce et d’industrie
C Relations de voisinage, associations de consommateurs
C.1 Relations avec TP Équip
C.2 Relations avec Cuisines et bains 72
C.3 Relations avec la Clinique générale
C.4 Relations avec le restaurant Romano sur le Mail
C.5 Relations avec Galettes de Tante Sophronie
C.6 Relations avec le père Victor Barbon
C.7 Relations avec la commune (commerçants, etc.)
Gratuites
(ensemble des ressources qui ne laissent pas de traces dans la comptabilité de
l’entreprise, l’environnement par exemple)
A Éléments d’environnement
A.2 Eau (utilisation pour processus de gestion des fluides de type hydrocarbure)
B Politique et social
177
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Diagnostic des risques
Les périls
Les périls : liste applicable au cas Plasti-pneu
Tableau A.7 Détérioration de ressources
5 Par mauvais entretien ou maintenance des installations techniques (tours d’évacuation des
fumées, filtres, etc.)
178
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Annexe A
VI Prise d’otage
1 Par terroristes
2 Par grévistes
179
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Diagnostic des risques
4 Présentéisme
1 Actions liées à l’environnement social (relations avec le voisinage, autres entreprises, etc.)
180
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Annexe A
181
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Diagnostic des risques
Types de périls
Identification Analyse
I II III IV V
Ressources techniques X X X X X
A Unité de stockage
A.1 Stock de pneus X X X X
A.2 Aire de stockage
B Unité de production X X X X X
B.1 Sites industriels u
Le procédé de
Procédés de fabrication fabrication entraîne
B.2 (méthodes mécaniques, des nuisances sonores, v w
broyage, opérations chimiques) olfactives et de
pollution des sols.
B.3 Stock de matières premières x
u L’organisation industrielle recourt à trois sites différents sans laisser apparaître de plan de continuité
de production sur ceux-ci en cas de type I.
v Possible dysfonctionnement des outils de production.
w Pollution régulière du site industriel et des environs.
x Les fuites d’hydrocarbures ont une fréquence régulière et doivent logiquement perturber la production.
Types de périls
Identification Analyse
I II III IV V
Informations
A Savoir-faire « procédé »
A.1 Savoirs des ouvriers X X X X
Documents, consignes
A.2
de fabrication
C Système d’information
C.1 Comptable
X X X X
Gestion logistique (stocks,
C.2
approvisionnements)
182
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Annexe A
Types de périls
Identification Analyse
I II III IV V IX
Partenaires X X X X X X
A Assurance Recours pour couverture
des conflits avec
A.1 « Multi-risques industriels »
les partenaires : effet
X
« domino » avec courtier
A.2 Police responsabilité civile suite à la multiplication
des sinistres
B Administrations publiques
Autorisation préfectorale
B.1 u v
d’exploitation industrielle
Respect des normes
B.2 X
environnementales (DREAL)
Autorisation de circulation
B.3 w
des poids lourds (DDT)
Types de périls
Identification Analyse
I II III IV V IX
Ressources techniques X X X X X
A Unité de stockage X X X X
B Unités de production X X X X X
B.1 Sites industriels
Procédés de fabrication Procédé polluant : pollution
(méthodes mécaniques, sonore, olfactive, des sols
B.2 u
broyage, opérations
chimiques)
Stock de matières
B.3 v
premières
183
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Diagnostic des risques
Types de périls
Identification Analyse
I II III IV V IX
Partenaires X X X X X X
Conflit suite à la
Relations de voisinage,
B pollution sonore, X X X X X
associations
olfactive, des sols
B.1 TP Équip X X
B.2 Cuisines et bains 72 X X
Père Victor Barbon Alerte de la presse
régionale suite aux
B.3 X
nuisances provoquées
par Plasti-Pneu
Types de périls
Identification Analyse
II III IV V IX
Ressources gratuites X X X X
A Éléments d’environnement Pollution des environs
Air (processus chimique
A.1 X X
de production)
Eau (utilisation pour processus
A.2 X X
de gestion des fluides)
Terre (utilisation dévoyée
A.3 X X
des sols par l’activité industrielle)
Confrontation culturelle
B Politique et social
et sociale
Société : différence de culture,
B.1 X X
église du renouveau anglican
Économique : « Site aimant »,
B.2 autres industries, entreprises X X
(facilité d’accès à la zone, etc.)
184
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Annexe A
Analyse
Les 9 familles de périls peuvent entraîner des atteintes aux personnes selon
Identification
les modalités d’application de la menace associée aux périls.
Atteintes aux personnes Pertes d’information Perte de revenu
Perte de mémoire
Atteintes aux dirigeants,
Humaines de l’entreprise, X
associés, salariés, etc.
de compétences, etc.
Pertes de qualité
Techniques X
d’organisation, etc.
Informations Atteintes à la réputation Perte de savoir-faire, etc. X
Atteintes aux réseaux
des acteurs :
-- communauté de vie
Partenaires -- forces de l’ordre Perte de savoir-faire, etc. X
-- ordre public
-- entreprises de
proximité
Atteintes Pertes d’autorisations
Gratuites à l’environnement administratives, couverture X
politique et social d’assurance, etc.
185
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Diagnostic des risques
Humaines DB ER AP PI PR
A Direction d’entreprise
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Annexe A
187
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Diagnostic des risques
Informations DB ER AP PI PR
C Système d’information
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Annexe A
189
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Diagnostic des risques
190
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Annexe A
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Annexe B
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Annexe B
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Diagnostic des risques
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Bibliographies
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