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3.1.1.5. COMPREHENSION DE L’ENVIRONNEMENT DU CONTROLE INTERNE.............................18
3.1.1.5.1 Objectif.................................................................................................................................................18
3.1.1.5.2 Composantes de l’environnement du contrôle interne...................................................................18
3.1.1.5.3 Compréhension des Caractéristiques de la Direction, de sa Philosophie, de son style de
Gestion et de son Engagement à Fournir des Informations Financières Exactes........................18
3.1.1.5.4 Compréhension de l’Environnement et de la Culture du Secteur d’Activité.................................19
3.1.1.5.5 Compréhension de l’Engagement des Dirigeants en Matières de Conception et de Maintien de
Systèmes Comptables Fiables............................................................................................................19
3.1.1.5.6 Compréhension de la Capacité des Dirigeants à Contrôler l’Activité de l’Entreprise...................19
3.1.1.5.7 Prise en compte des activités du Conseil d’Administration.............................................................20
3.1.1.6. ÉVALUATION DES RISQUES LIES AUX COMPTES ET AUX ERREURS POTENTIELLES...20
3.1.1.6.1 Principes...............................................................................................................................................20
3.1.1.6.2. Objectif.................................................................................................................................................21
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4.4.1.4. LES RÉVISEURS ASSISTANTS.................................................................................................37
ANNEXES
Schéma de la méthodologie
Exemple de flow-cart de procédure
Exemple de feuille des points de contrôle
Exemple de papier de travail standard
Feuille de constatation d’audit
Exemple de programme de travail
Exemple de chronogramme
Exemple de cadre d’organisation d’un dossier d’audit
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CHAPITRE I - GÉNÉRALITÉS SUR L’AUDIT
Il est de bon aloi de penser que personne n’aime se voir contrôler par un tiers, car ceci peut
indiquer un manque de confiance dans l’honnêteté ou la compétence de l’individu. De ce fait,
l’auditeur actuel tente de rassurer ses interlocuteurs en spécifiant qu’il n’a aucun a priori qui
lui permette d’étudier avec un œil soupçonneux leur travail. Qu’il le fasse d’un œil critique est
tout à fait légitime, car selon un dicton notoire prononcé par un juge en 1895 « l’auditeur est
un chien de garde, il n’est pas un chien de police ». Pourtant lors de ses débuts lointains, et
pendant longtemps, l’audit effectuait un rôle important pour déjouer les fraudes, démasquer
les fraudeurs, repérer les vols des clercs et du clergé et mettre à jour les libertins des
conseillers des rois.
Dès le 13ème siècle, l’Europe a commencé à se faire auditer :
en Italie, l’auditeur d’une municipalité reçoit une prime proportionnelle à chaque faute
qu’il découvre ;
en France la Cour des Comptes commence à examiner le bien-fondé des dépenses
publiques
en Angleterre, le parlement refuse de voter le budget du roi tant que le compte rendu
précédent n’a pas été audité.
La période du 15ème au 18ème siècle, décrit par F. Braudel comme celle de la naissance du
capitalisme, a vu aussi naître un nouveau genre de problème contre lequel devait lutter le
législateur en s’appuyant en partie sur l’auditeur : la fraude financière. Ainsi, lors de la vague
des grands scandales au début du 18ème siècle, on employa des auditeurs pour faire des
investigations approfondies afin de démêler les nœuds financiers, dans le but de découvrir
les auteurs des faillites frauduleuses.
Personne ne voulant voir son capital nouvellement investi dans une entreprise disparaître
sans trace, il y avait peu de gens pour contester l’imposition de la peine capitale aux
coupables. Dès lors, l’auditeur accepte avec calme que son travail puisse avoir des
conséquences graves pour les dirigeants indélicats. L’affaire notoire de la South Sea de la
Compagnie britannique des Mers du Sud ayant exposé la faiblesse des contrôles purement
juridiques, a entraîné la création de la profession d’Expert Comptable pour l’Audit Financier.
Dans cette période de préhistoire, l’Audit des entreprises ne se faisait qu’à la demande des
pouvoirs publics.
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Cependant, lorsque l’auditeur avait la possibilité de s’attarder sur un examen des comptes, il
entreprenait un FULL AUDIT. Par ce procédé, toutes les écritures dans les livres de comptes
étaient comparées avec les documents de source. Ainsi, entre autres, l’auditeur-type vérifiait
toutes les écritures du journal d’achat avec les factures, puis s’assurait que les inscriptions
dans les comptes de tiers étaient le juste reflet de ces enregistrements. L’auditeur effectuait
un « pointage » des écritures en y ajoutant des sigles (une croix par exemple) devant
chaque chiffre pour indiquer qu’il l’avait contrôlé.
Le pointage détaillé avait comme objet de vérifier « l’exactitude » des comptes. Cette notion
que les comptes sociaux d’une entreprise puissent être « exacts » a persisté jusqu’aux
débats entourant la loi sur les sociétés commerciales du 24 juillet 1966 (loi française), quand
ont été adoptés les principes de « sincérité et régularité »
Il faut noter que la technique de pointage détaillé ne prouvait que le bon équilibre algébrique
d’une comptabilité en partie double. L’auditeur qui s’en servait n’était que rarement enclin à
s’assurer du bien–fondé des écritures (par exemple, qu’une facture pour l’achat de
marchandises avait été précédée par une livraison effective des biens concernés). Au
Sénégal, le développement de l’audit s’est fait sous l’égide de la Banque Mondiale dans le
cadre du premier projet d’assistance technique du secteur parapublique vers l’année 1970.
Le Contrôle de Gestion et l’Audit sont deux métiers proches par leurs finalités et leurs
domaines d’intervention et qui doivent s’appuyer l’un sur l’autre. L’intérêt d’un Contrôle de
Gestion bien en place est de servir de pilote à l’audit (identification des zones à risques ou à
performances insuffisantes) puis d’utiliser les recommandations de l’Audit comme levier :
prise en compte dans le budget et suivi des performances des potentiels identifiés par
l’Audit. Mais les deux fonctions diffèrent :
le CONTRÔLE DE GESTION raisonne sur les résultats, l’audit sur les processus. Le Contrôle
de Gestion utilise les informations produites par les opérationnels, l’Audit va à la
recherche des faits et informe. Partant des faits et des pièces, l’approche Audit est
détaillée et analytique alors que le Contrôle de Gestion va du global vers le plus fin en se
limitant aux principaux points. Dans un rapport d’Audit, le diagnostic des faiblesses et
précis et détaillé ;
l’activité du contrôle de gestion est d’une part rythmée par le reporting mensuel et son
analyse, et bousculée par les priorités de la Direction Générale ; celle-ci compte sur lui
pour repérer l’important et réagir en temps réel. Pour la plupart de ses missions,
l’approche de l’audit est systématique, structurée et progressive, ses investigations font
l’objet d’un programme de travail, ses travaux sont documentés, régulièrement
supervisés et validés avec les audités.
1.2.2. L’INSPECTION
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1.2.3. LA CONSULTATION
Les consultants sont appelés pour leur connaissance spécialisée des solutions au problème
déjà bien identifié : l’auditeur interne est un généraliste formé à l’investigation : son rôle
premier est de mettre en évidence les problèmes (dysfonctionnements et risques) et de les
étayer à partir des faits, puis ensuite de leur trouver une solution. Le consultant travaille pour
son commanditaire qui reste propriétaire du rapport produit ; l’Audit Interne privilégie l’intérêt
du groupe et exige que les problèmes démontrés soient résolus.
Les articles 694, 695 et suivants de AUO sur les sociétés commerciales, précisent que les
sociétés anonymes doivent avoir un ou plusieurs commissaires aux comptes.
L’AUDIT CONTRACTUEL : Toute autre mission d’audit entre un professionnel et son client
autre que le Commissariat et l’Expertise Judiciaire, autrement dit tout contrat d’audit,
conclu de gré à gré, débouche sur une mission dite d’audit contractuel.
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CHAPITRE II - L’AUDIT FINANCIER : DEFINITION ET NORMES
L’Audit Financier est un examen conduit par un professionnel en vue d’émettre une opinion
motivée sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle d’une société. Généralement, la
requête d’audit émane des actionnaires, des banquiers, des organismes financiers
internationaux et du comité d’entreprise dans certains pays.
L’Audit a vu le jour en Angleterre, ensuite aux Etats Unis, puis s’est propagé dans le monde
avec le phénomène de l’internationalisation des affaires.
La Commission des Communautés Européennes élabore des directives qui doivent faire
l’objet de lois nationales afin que leurs dispositions soient applicables en droit français. En ce
qui concerne les autres normes internationales émanant surtout de l’international Federation
of Accounts (IFAC) et de l’International Accounting Standard Bord (IASB), elles ne sont pas
applicables directement en tant que telles dans les différents pays membres de ces
organisations. Les organismes professionnels nationaux sont chargés de leur application.
L’acte Uniforme de l’OHADA (920 articles) et le Règlement relatif au Droit Comptable (113
articles) constituent depuis le 01 janvier 1998 les sources de normalisation en vigueur dans
les Etats membres de l’UEMOA. Les différentes sources de normalisation au niveau
international convergent généralement sur les points suivants :
NORMES GÉNÉRALES
La compétence (art.695 OHADA)
La conscience (art.717 OHADA)
L’indépendance (art.697, 698, 699 et 700 OHADA)
NORMES DE TRAVAIL
Planification de la mission
L’étude et l’évaluation du contrôle interne
La collecte d’éléments probants :
Inventaire
Confirmation des tiers (art.720 A.U. OHADA)
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2.2.2. RECOMMANDATIONS ET NORMES NATIONALES
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CHAPITRE III – MÉTHODOLOGIE GÉNÉRALE DE L’AUDIT
FINANCIER
La révision comptable consiste à exprimer une opinion sur les comptes. Le professionnel,
dans le cadre d’une mission légale ou contractuelle, a une obligation de moyens : il doit
réaliser son contrôle suivant les diligences recommandées par la profession et en respectant
les normes comptables. Afin d’atteindre son objectif, le réviseur devra :
suivre les différentes phases de révision afin de respecter une méthode rigoureuse lui
permettant de réaliser sa mission avec efficacité ;
organiser les dossiers de révision ;
rédiger les rapports.
La première phase d’élaboration de notre approche d’audit a pour but de recenser les
principales zones de risque sur la base :
d’une analyse préliminaire de l’environnement économique et financier propre au client
comprenant notamment l’appréciation de la qualité des moyens dont s’est dotée la
direction pour contrôler le bon fonctionnement des systèmes comptables et des principes
comptables retenus ;
d’une revue des informations comptables et financières fournies par le client recouvrant
en particulier :
l’examen des chiffres et des fluctuations pour tous les postes des états financiers ;
la revue des indicateurs de performance et de leur évolution.
d’une documentation et d’une évaluation préliminaire des procédures et systèmes
d’information en vigueur au sein du service client.
Cette phase permettra de mettre en lumière les différents facteurs pouvant avoir une
incidence sur les comptes du client et susceptibles d’influer, à ce titre, nos travaux de
contrôle.
3.1.1.1.1 Objectifs
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3.1.1.1.2 Collecter des informations
Les efforts que nous déployons pour comprendre l’activité de l’entreprise doivent s’orienter
vers la réalisation des objectifs. Lorsque nous avons collecté suffisamment d’information à
cette fin, nous pouvons considérer que les travaux de collectes sont achevés.
Dans le cadre de missions récurrentes, nous avons généralement rassemblé la majeure
partie des informations nécessaires au cours des années précédentes, et nos travaux se
limitent à une mise à jour de notre compréhension de l’activité et à l’identification des
facteurs nouveaux susceptibles d’affecter notre stratégie d’audit.
Les travaux que nous effectuons habituellement pour acquérir une compréhension de
l’activité de l’entreprise sont les suivants :
entretiens avec la direction et certains autres membres du personnel ;
visite des principaux établissements ;
revus des rapports internes et externes et autres publications appropriées.
3.1.1.1.3 Compréhension des facteurs internes qui ont une incidence sur l’entreprise
Nous devons identifier les principaux facteurs internes qui ont une incidence sur l’activité de
l’entreprise et les états financiers. L’environnement interne d’une entreprise sera fonction de
sa taille, de son secteur d’activité, de sa complexité, de la dispersion et de la localisation
géographique de ses unités d’exploitation, de sa structure de direction et de ses stratégies
commerciales. Habituellement, nous nous intéressons aux éléments suivants :
structure de l’actionnariat et de la direction ;
objectifs de l’entreprise ;
exploitation ;
financement ;
personnel ;
principes et méthodes comptables ;
considérations d’ordre général.
3.1.1.1.4 Compréhension des facteurs externes qui ont une incidence sur l’entreprise
Nous devons comprendre les principaux facteurs qui ont une incidence sur l’activité client et
sur les états financiers. Pour ce faire, la méthode usuelle consiste à collecter des
informations sur le secteur d’activité concerné, et sur les divers éléments qui influent sur
l’environnement général de l’entreprise.
3.1.1.2.1 Objectifs
Le point de départ de notre compréhension des procédures comptables est le grand livre. Si
nous sommes en mesure d’identifier les principales chaînes comptables (informatisées et
manuelles) qui alimentent et qui ont un impact significatif sur le grand livre, alors nous
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aurons une compréhension synthétique des procédures comptables. Nous recensons donc
les principales sources des données qui alimentent le grand livre. Parmi ces chaînes
comptables, on trouve également :
commande, réception et gestion des achats ;
gestion des comptes fournisseurs et des règlements ;
gestion des commandes des clients, des livraisons et de la facturation ;
gestion des comptes clients et des encaissements ;
comptabilisation des charges ;
comptabilisation des stocks et comptabilité analytique ;
comptabilisation des immobilisations corporelles et des amortissements ;
paie et gestion du personnel ;
Outre les chaînes comptables informatisées, nous identifions les systèmes manuels qui
alimentent le grand livre ou en proviennent. Il peut s’agir du traitement des opérations
diverses ou de la production d’états financiers à partir du grand livre.
Pour comprendre l’impact des procédures de contrôle sur les comptes, nous déterminons les
relations entre les comptes et les systèmes (exemple : les ventes et les comptes clients sont
relatifs au système facturation). La relation comptes - systèmes nous permet d’élaborer une
stratégie d’audit efficace ; elle est également importante lorsque nous définissons un plan de
rotation pour vérifier la fiabilité des systèmes.
Nous identifions ainsi les chaînes comptables ayant un impact significatif sur les procédures
comptables et sur la production des états financiers. Par ailleurs, il peut être nécessaire
d’appréhender les systèmes non financiers de l’entreprise dans la mesure où cela peut nous
permettre de comprendre comment la direction contrôle l’activité. Par exemple, nous
pouvons chercher à comprendre le système de contrôle de production, qui peut être
fondamental pour la gestion d’une entreprise et interférer à plusieurs niveaux avec les
chaînes comptables. Les informations à obtenir pour chacune des chaînes comptables sont
généralement les suivantes :
l’objectif des systèmes,
l’origine du système (achat d’un progiciel ou développement interne) et la date des
dernières modifications significatives,
les fonctionnalités principales du système et la fréquence de leur utilisation (quotidienne,
hebdomadaire, mensuelle). Par exemple, les fonctionnalités importantes d’un système de
facturation pourraient être de :
préparer chaque jour des factures à partir des informations sur les quantités et les
prix, contenues dans les fichiers maîtres ;
mettre à jour les comptes clients et produire des rapports hebdomadaires destinés à
la direction ;
mettre à jour quotidiennement le fichier maître des clients.
les principaux flux de transactions à travers le système :
nature et origine des principales saisies ;
principales sorties à l’écran, sous forme de fichier ou sur support papier, ainsi que
leurs utilisations (si nous envisageons le recours à des techniques d’audit assistées
par ordinateur, nous chercherons peut être à connaître également la durée de
rétention des informations sur supports magnétiques) ;
principaux fichiers maîtres et tables et leurs modalités de mise à jour.
échanges des données et autres relations entre systèmes (utilisation par exemple
d’informations relatives aux achats par le système règlements).
l’approche générale au contrôle du système (utilisation et étendue de procédures de
contrôles programmés ou dépendance sur les contrôles utilisateurs) ;
la fiabilité apparente des systèmes. Nous examinerons :
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la qualité apparente des traitements, y compris l’histoire de la survenance
d’inexactitudes ;
si le système est nouveau ou s’il a subi des modifications importantes ;
les types de transactions traitées par le système (simples ou complexes) ;
la constitution du système au contrôle du mouvement des actifs (paiements
électroniques et expéditions automatiques).
Des descriptions détaillées de la circulation des documents et des traitements des
transactions ne sont pas nécessaires pour acquérir une compréhension synthétique. Dans le
cas d’une chaîne comptable très importante et complexe, il peut être opportun de la diviser
en sous-systèmes, en fonction des principales fonctionnalités, et d’examiner chaque sous-
système individuellement. Certaines entreprises peuvent disposer d’un grand nombre de
systèmes pour le traitement des types de transactions significatifs. Il n’est pratiquement pas
possible de décrire l’ensemble de ces systèmes. Par conséquent, en face d’un grand
nombre de systèmes, nous identifions généralement ceux qui sont susceptibles de nous
intéresser le plus, pour ensuite en acquérir une compréhension synthétique.
Pour évaluer l’importance relative de chaque système pour nos travaux, nous tenons
compte, en principe, des points tels que :
le caractère significatif des transactions traitées et des comptes correspondants ;
la probabilité d’un risque accru d’inexactitudes. Par exemple, nous pouvons examiner :
si le système traite des transactions complexes ou contribue au contrôle des
mouvements d’actifs,
si les changements significatifs sont intervenus en ce qui concerne le système ou le
personnel qui l’exploite,
l’histoire des erreurs de traitement liées aux systèmes et particulièrement celles ayant
générées des inexactitudes monétaires.
si le système initialise et réalise lui-même des transactions (par exemple, la préparation
de chèques ou de virements automatiques à partir d’un rapprochement automatique des
commandes, des réceptions et des factures fournisseurs) ou si sa fonction est réduite à
de simples calculs de cumuls ou sommations ;
3.1.1.3.1 Objectifs
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3.1.1.3.2 Identifications des soldes de comptes ou des corrélations inhabituelles ou imprévues
Pour réaliser notre examen analytique préliminaire, nous faisons communiquer l’information
financière intérimaire la plus récente. Il est généralement possible d’entreprendre cet
examen analytique préliminaire à partir des seules informations contenues dans les états
financiers. Dans le cadre d’entreprises plus complexes (par exemple des entreprises
possédant des filiales importantes ou plusieurs établissements), nous déciderons peut être
de collecter des informations financières relatives à chaque unité d’exploitation significative.
Dans certains cas, il peut s’avérer utile d’obtenir des informations trimestrielles, voir
mensuelles.
Lorsque les entreprises n’établissent pas des états financiers intérimaires, nous sommes
quelque fois amenés à consulter des informations financières intérimaires portant sur des
comptes spécifiques (par exemple au niveau du grand livre. Même si de telles informations
financières sont limitées, c’est-à-dire si elles portent uniquement sur des transactions qui
subissent un traitement répétitif (telles que les ventes ou les charges d’exploitation), nous
pouvons malgré tout effectuer cet examen analytique préliminaire, sachant que les
conclusions en seront tout aussi limitées.
A moins qu’il ne s’agisse pour l’entreprise de sa première année d’exploitation, nous
disposons en général des informations. Elles nous permettent simplement de prendre
connaissance des types de soldes et de transactions qui apparaissent dans les états
financiers des exercices précédents et / ou dans les budgets de l’exercice en cours, ainsi
que les corrélations et tendances y afférentes. Nous devons en tenir compte à la lumière de
notre compréhension de l’activité lorsque nous livrons à l’analyse financière pour l’exercice
en cours.
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Les situations suivantes constituent des exemples de corrélation entre les donnés
financières et non financières qu’il peut nous arriver d’identifier sur la base des informations
non financières collectées au cours de la phase de compréhension de l’activité :
capacité réelle de production par rapport aux ventes et aux changements survenus dans
les stocks ;
limitation matérielle de la capacité de stockage par rapport aux soldes des comptes de
stocks.
Si nous identifions des soldes et des corrélations inhabituels ou imprévus que nous ne
pouvons justifier, nous considérons, en règle générale, qu’ils indiquent des risques accrus
d’inexactitude.
Nous devons identifier les comptes et les erreurs potentielles éventuellement concernés.
Lorsque nous effectuons l’examen analytique préliminaire, nous devons être attentifs à toute
indication portant à croire que l’entreprise a adopté ou devrait adopter de nouveaux principes
comptables. De tels changements ont généralement été identifiés lors de la phase de
compréhension de l’activité du client. Lorsque nous procédons à l’analyse des informations
financières intérimaires, nous devons vérifier que le mode d’établissement de ces
informations est conforme à nos attentes.
L’information financière que nous utilisons pour réaliser notre examen analytique préliminaire
peut également s’avérer utile pour déterminer le seuil de signification préalable. En effet,
pour se faire, nous tenons compte de certains critères quantitatifs. Nous pouvons souvent
extrapoler les informations financières intérimaires, afin de déterminer le montant annuel de
la base que nous utiliserons pour appliquer les critères quantitatifs.
Lorsque nous planifions l’audit, nous devons peut être nous interroger sur la capacité du
client à poursuivre son exploitation sur une période à venir suffisamment longue. Les
informations financières intérimaires que nous utilisons pour réaliser notre examen
analytique préliminaire indiquent parfois que certaines tendances à l’exploitation ou à la
situation financière sont en régression, et /ou le client ne peut honorer certaines dettes
venant à échéance. Si nous détectons ce type de tendances, dans une mesure suffisante
pour mettre sérieusement en doute la continuité de l’exploitation, nous serons peut-être
amenés à obtenir des informations complémentaires qui infirmeront ou confirmeront nos
doutes.
Le seuil de signification se définit par rapport à la nature d’une exactitude figurant dans
l’information financière (y compris une omission) ou ajoutée à d’autres, et compte tenu des
circonstances de l’espèce, elle aurait probablement comme conséquence d’influencer le
jugement ou la décision d’une personne raisonnable s’appuyant sur cette information.
3.1.1.4.2 Objectif
Pour les besoins de l’audit, la détermination du seuil de signification a une double finalité :
évaluation du montant d’inexactitudes que nous considérons comme acceptable dans les
états financiers ;
aide à la détermination de l’étendue de l’audit.
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L’étendue de nos procédures d’audit doit être suffisante pour nous permettre d’acquérir un
degré de certitude raisonnable où nous découvrirons, le cas échéant, les inexactitudes
significatives contenues dans les états financiers. Le client ne rectifie pas les inexactitudes
que nous avons détectées pendant nos travaux, nous nous référons au seuil de signification
préalable pour évaluer l’impact de ces inexactitudes sur notre rapport d’audit.
Nous ne nous attachons pas seulement aux inexactitudes individuellement significatives,
nous nous intéressons également au total des inexactitudes et aux montants qui, cumulées,
ont un impact significatif sur les états financiers. Le concept de seuil de signification
s’applique tant aux inexactitudes monétaires qu’aux obligations d’information dans l’annexe
et de conformité aux principes comptables et disposition en vigueur.
Le concept de seuil de signification apparaît à de nombreux endroits dans les normes INTOSAI et
IFAC, cependant on note que ce concept n’a pas été clairement défini ni analysé. Nous citerons ci-
après les définitions de ces normes ainsi que quelques autres.
1 Définition de l’INTOSAI
Par ailleurs, cette définition parle de l’importance des informations probantes sur la décision de
l’Auditeur : « Les informations probantes constituent un élément important de la décision de l’Auditeur
lorsqu’il choisit les secteurs et les points à contrôler ainsi que la nature, le calendrier et l’étendue des
tests et des procédures de contrôle ».
Notons qu’il est entendu par informations probantes des preuves c’est-à-dire des « informations sur
lesquelles se fondent les opinions, les conclusions ou les rapports de l’auditeur ou de l’ISC ».
2 Définition de l’IFAC
A côté de la définition des normes de l’INTOSAI, on note celle de l’IFAC. Toutefois, les normes ISA de
l’IFAC on définit le concept de Seuil de Signification par rapport à ce qu’elles entendaient par l’objectif
significatif : « On considère que des informations sont significatives pour l’image fidèle si leur omission
ou leur inexactitude est susceptible d’influencer les décisions économiques prises par les utilisateurs
des états financiers ». Dès lors le caractère significatif dépendra :
Parlant de seuil de signification on note plusieurs allusions toutefois le concept n’a pas été clairement
défini et analysé par les normes de l’IFAC.
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3 Autres définitions
Hormis les définitions données par les normes d’INTOSAI et les normes ISA d’IFAC, on définit le seuil
de signification par rapport à la nature de l’inexactitude figurant dans l’information financière et ou
ajoutée à d’autres.
Plusieurs définitions du seuil de signification ont été émises toutefois on note que malgré l’aspect plus
clair des définitions et analyses données plusieurs points de similitude :
le seuil de signification est exprimé en terme de valeur c’est-à-dire d’un montant maximum
d’où le terme de seuil,
il représente une valeur au delà duquel le risque ou les informations seraient significatifs.
Il est important pour bien faire le travail qui précède, de comprendre l’environnement du
contrôle interne, et les risques liés aux comptes et aux erreurs potentielles.
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3.1.1.5. COMPREHENSION DE L’ENVIRONNEMENT DU CONTROLE INTERNE
3.1.1.5.1 Objectif
Les caractéristiques personnelles des individus qui composent la Direction d’une entreprise,
leur philosophie et leur style de gestion, exercent une influence significative sur
l’environnement du contrôle interne, particulièrement si la direction se trouve sous la houlette
d’un ou d’un petit nombre d’individus.
Le ton donné au sommet est la condition préalable à l’exactitude et à l’exhaustivité de
l’information financière. L’approche de la direction en matière de prise et de contrôle de
risques ainsi que son engagement à fournir une information financière exacte est un bon
indicateur du ton donné au sommet.
L’engagement de la direction à fournir une information financière exacte peut influencer les
activités des employés au sein de toute l’organisation. Si la direction générale cherche à
altérer les résultats réels dans les états financiers (par exemple en gonflant ou en faisant
apparaître une croissance des bénéfices en l’absence d’une croissance effective), les
subordonnées seront plus susceptibles de fournir des états financiers inexacts afin
d’atteindre de tels objectifs.
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3.1.1.5.4 Compréhension de l’Environnement et de la Culture du Secteur d’Activité
Pour comprendre la capacité des dirigeants à contrôler l’activité de l’entreprise, nous tenons
compte des points suivants :
STRUCTURE ORGANISATIONNELLE : c’est la structure d’ensemble mise en place par la
direction générale et qui doit constituer un cadre effectif favorable à la planification, à
l’orientation et au contrôle de l’activité et des systèmes d’information de l’entreprise, y
compris les systèmes comptables.
MODALITÉS DE DÉLÉGATION DE L’AUTORITÉ ET DES RESPONSABILITÉS : les modalités de
délégation de l’autorité et des responsabilités adoptées par la direction affectent la
compréhension des obligations de rendre compte des responsabilités définies au sein de
l’entreprise. Des règles d’autorité et de responsabilité mal définies réduisent la
responsabilisation et peuvent conduire à des failles dans le système de contrôle.
SUPERVISION ET SUIVI : la capacité des dirigeants à superviser et faire un suivi de l’activité
d’une manière efficace à exercer un contrôle sur l’autorité déléguée à d’autres revêt une
importance particulière en ce qui concerne le traitement des données et les fonctions
comptables. Des faiblesses observées dans la supervision exercées par les dirigeants
accroissent le risque d’inexactitudes dans les états financiers. Ce phénomène est
particulièrement vrai pour les entreprises importantes ou complexes que pour celles
subissant des changements significatifs.
CONTRÔLES PROPRES À LA DIRECTION GÉNÉRALE : Les contrôles propres à la Direction
Générale constituent, avec la supervision, les moyens dont disposent les dirigeants pour
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faire un suivi de l’efficacité des systèmes comptables et des contrôles. Les contrôles
effectifs propres à la Direction Générale comprennent les éléments suivants :
service d’audit interne comportant un personnel qualifié doté d’une autorité adéquate
et soumis à une obligation de rendre compte clairement défini ;
systèmes de planification et des reporting pouvant inclure la planification stratégique,
le budget, la prévision, la planification des bénéfices et la comptabilité par centre de
responsabilité ;
comparaison entre les résultats réels et les prévisions à des niveaux appropriés de
responsabilité, avec analyse des écarts et actions correctives en temps voulu ;
politiques et mesures envisagées pour le développement et la modification du
contrôle interne et des systèmes comptables, y compris les systèmes informatiques.
3.1.1.6. ÉVALUATION DES RISQUES LIES AUX COMPTES ET AUX ERREURS POTENTIELLES
3.1.1.6.1 Principes
Lorsque nous élaborons notre stratégie d’audit, nous devons identifier les comptes qui
comportent des risques accrus et requièrent de ce fait une attention particulière. A cette fin,
nous tenons compte des points suivants :
Les risques identifiés lors des précédents travaux chez le client.
L’impact sur certains comptes du risque professionnel.
Les risques résultant du manque de fiabilité éventuel des procédures comptables.
Les risques identifiés dans le cadre des travaux de planification préliminaire.
Les risques liés à des opérations très particulières (celles qui par exemple ont nécessité
de la part des dirigeants une implication plus forte que de coutume où se sont traduites
pour eux par un avantage exceptionnel. C’est aussi le cas des transactions dont le
caractère licite paraît discutable, ou encore de certaines opérations avec les parties liées,
qui sont inhabituelles de part leur nature ou leur ampleur).
Pour identifier les risques accrus, nous devons nous interroger sur la manière dont les
inexactitudes pourraient se produire. Il existe six (6) différents types d’inexactitudes que nous
désignons par le terme d’erreurs potentielles. Quatre (6) d’entre elles peuvent se produire
pendant le traitement et l’enregistrement des transactions qui constituent un solde de
compte, les deux autres peuvent se produire lors de la préparation des états financiers. Ces
erreurs potentielles sont les suivantes :
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Ces erreurs risquent de générer des soldes de comptes incomplets (certains éléments de
l’actif ou du passif n’ont pas été enregistrés), invalides (comptabilisation d’actifs qui
n’existent pas ou n’appartiennent pas à la société ; enregistrement de certains passifs
inexistants) ou inexacts (les montants comptabilisés pour certains actifs ou passifs sont
erronés).
ERREURS POTENTIELLES RELATIVES AUX ÉTATS FINANCIERS
5. Evaluation : certains éléments de l’actif correctement évalués
6. Présentation : les soldes de comptes peuvent induire en erreur, ou encore une
présentation fidèle, conforme aux normes professionnelles.
3.1.1.6.2. Objectif
Le processus d’évaluation des risques est essentiel dans la mission d’audit. Ce processus
est basé sur les travaux préalables à l’acceptation de la planification préliminaire pour
identifier les risques accrus particuliers. Nous élaborons ensuite une stratégie d’audit.
Les études menées relatives à l’incidence des inexactitudes pour reconnaître les facteurs qui
augmentent le risque d’inexactitude de ces facteurs pour effectuer une recherche structurée
de ces études ont par exemple, révélé les points suivants :
les inexactitudes antérieures ont une forte incidence sur les états financiers ; on trouve
cette continuité dans l’inexactitude des transactions chez de nombreux clients ;
l’incidence des inexactitudes est plus importante si le contrôle comptable n’est pas fiable
ou lorsque l’environnement interne est d’efficient.
les grandes lignes des programmes de travail pour chaque cycle d’exploitation étudié,
après avoir décrit pour chacun d’entre eux les risques potentiels ou les risques inhérents
à l’activité ;
le seuil de signification retenu qui présente la limite à partir de laquelle les erreurs
commises sont de nature à mettre en cause la régularité et la sincérité des états
financiers ;
les travaux demandés aux auditeurs spécialisés, en audit informatique, audit fiscal, etc. ;
la planification des travaux effectués avec la participation des auditeurs internes ;
la planification des membres de l’équipe et l’établissement du budget : temps et coût.
L’audit financier doit être, conformément aux normes d’audit généralement admises et aux
normes d’audit dans le secteur public, publié par le Contrôleur Général des Etats Unis, et, en
conséquence autant de tests des documents comptables que la situation l’exige.
Les objectifs spécifiques sont :
d’exprimer une opinion qui consiste à dire si l’état de trésorerie des projets et
programmes financés par AID présente de manière sincère et régulière, compte tenu de
toute matérialité, les fonds perçus par le projet et les dépenses engagées pour l’exercice
clos, conformément aux principes comptables généralement admis ou à un autre
système comptable adéquat, y compris la comptabilité de décaissement et toute
modification de ce système ;
d’évaluer et obtenir un niveau de compréhension suffisant du système de contrôle interne
de l’organisation, évaluer les risques liés au contrôle interne et identifier les faits à
signaler, notamment les faiblesses matérielles du système de contrôle interne ;
d’effectuer des tests pour déterminer si l’organisation s’est conformée, compte tenu de
toute matérialité, aux dispositions des accords ainsi qu’aux lois et règlements, et
21
exprimer une opinion négative sur les éléments non testés. Tous les cas importants de
non-conformité et tous les cas ou indices de l’existence d’actes illégaux doivent être
identifiés ;
d’effectuer un audit du ou des taux de calcul des coûts indirects à l’AID en utilisant des
taux provisoires, du fait que l’AID n’avait pas encore négocié les taux définitifs avec
l’organisation.
Le système de contrôle interne est né du besoin des dirigeants de protéger leur patrimoine et
leurs ressources. L’étude du contrôle interne constitue le premier travail sur les systèmes
comptables. Elle établit des bases indispensables au bon fonctionnement et cet examen
périodique est devenu un élément essentiel du comptable ou du commissaire aux comptes.
Rappels
Tradewaye commission/Usa
Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par la direction
générale, la hiérarchie, le personnel d’une entreprise, et destiné à fournir
une assurance raisonnable quant à la réalisation d’objectifs entrant dans
les catégories suivantes :
22
troisième se rapporte à la conformité aux lois et aux règlements auxquels
l’entreprise est soumise. Ces trois catégories d’objectifs sont distinctes
mais elles se regroupent ; elles répondent à des besoins différents et
permettent la mise en place de contrôles répondant à chacun des ces
besoins.
3.2.2. ÉVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE
C'est la phase capitale de l'analyse des procédures. Nous utilisons La méthode des "points
de contrôle" pour la réaliser
Elle consiste à :
- recenser les objectifs prioritaires du contrôle interne relatifs à la procédure étudiée ;
- décrire les différents moyens dont dispose l'entreprise pour atteindre ces objectifs ;
- apprécier la manière dont les objectifs sont atteints.
Cette méthode utilise la notion de "point de contrôle" appelé également "point clé" ; il s'agit
de véritables verrous du système aptes à donner ou non une garantie concernant un aspect
du contrôle interne. L'analyse de chaque point de contrôle se trouve à la base de l'opinion
portée par l'auditeur sur les procédures.
23
Les objectifs et les moyens correspondants étant maintenant déterminés, cette évaluation
peut se réaliser. L'appréciation de l'auditeur porte sur chaque objectif et elle est fonction de
la qualité des moyens que l'entreprise met en œuvre pour atteindre chacun d'eux. Les points
de contrôle peuvent être classés en quatre catégories.
Les points "Très Forts" : ils se rencontrent dans les cas où l'entreprise possède plusieurs
moyens pour atteindre les objectifs fixés.
Les "Point Forts" : dans ces situations, l'entreprise ne possède qu'un seul moyen pour
parvenir aux objectifs retenus.
Les points "Faibles" : ils correspondent en réalité à un objectif non atteint mais dont
l'obtention demeure néanmoins possible.
Les points "Très Faibles" : ils concernent des défaillances importantes des procédures en
vigueur. Les contrôles s'avèrent notamment impossibles à réaliser lorsque les documents
n'existent pas ou sont systématiquement détruits.
Ceux-ci consistent :
Caractéristiques
24
o le suivi des temps ;
o la référence aux papiers de travail.
Commentaires
Les deux notions d'objectifs et de moyens sont complémentaires et doivent toujours être
présentes à l'esprit de l'auditeur qui établit le programme de révision.
Chacune d'entre elles confère au programme par " points de contrôle" des avantages
particuliers :
le fait de se référer aux objectifs prioritaires évite à l'auditeur d'accomplir certains travaux
sans grande utilité et facilite ultérieurement sa conclusion ;
le fait établi en fonction des moyens propres à l'entreprise considérée permet des
vérifications adaptées à celle-ci.
PRINCIPAUX PROBLÈMES COMPTABLES IDENTIFIÉS : Ces problèmes ont été identifiés lors de la
revue préliminaire ; ils sont susceptibles d’avoir un impact sur les travaux et sur notre
approche de l’audit financier. Ce sont essentiellement l’organisation et le système
comptable, l’application des normes comptables et la maîtrise des comptes de la
comptabilité.
Cette évaluation définitive du contrôle interne, s’appui beaucoup sur l’évaluation définitive
des procédures et l’analyse des éventuelles faiblesses qui peuvent en découler.
La feuille des "points de contrôle" est alors complétée. Pour chaque objectif, l'auditeur
mentionne :
les contrôles du fonctionnement (contrôles de permanence et contrôle révélateurs) ;
l'évaluation définitive.
Ces anomalies peuvent engendrer des erreurs qu'il convient d'analyser en profondeur en
fonction :
25
de leur forme (erreur arithmétique, d'imputation, de transcription, par omission, résultant
d'opérations fictives ou d'un double enregistrement) ;
de leur conséquence (erreur sans conséquence monétaire, de présentation de comptes,
pouvant altérer les états financiers, pouvant provoquer une perte de substance).
L'analyse de ces erreurs, qui sont du domaine statistique, permet à l'auditeur de faire une
appréciation "qualitative" des risques et de suggérer des actions correctives.
Elle ne permet pas de conclure sur leur incidence monétaire. Cependant l'auditeur doit en
tenir compte pour l'établissement de son programme de contrôle des comptes.
26
Trésorerie,
Immobilisations,
Paie, personnel,
etc.
Elle est adaptée et il faut la déterminer, au regard de chacun des objectifs d’audit,
sachant que notre méthodologie en dénombre 7 :
Intégralité,
Exactitude,
Existence,
Séparation des exercices,
Valorisation (évaluation),
Droits et obligations,
Présentation et information.
Il faut le faire en optant pour l’un des deux chemins de révision possibles :
1. se reposer sur les procédures de contrôle interne jugées satisfaisantes après avoir
testé leur fonctionnement effectif et réduire l’étendue des travaux de contrôle des
comptes ;
2. ne pas se fier au contrôle interne et réviser de façon approfondie les états financiers.
L’information utilisée comprend par exemple les données précédentes, les budgets et les
prévisions, les rapports existants, les rubriques des états financiers, les éléments
disponibles sur les relations existant entre les différentes rubriques, les éléments
disponibles sur le secteur d’activité et les relations entre les informations financières et
non financières. Il peut s’avérer des ratios et des moyennes à partir des montants
contenus dans les documents, comparer à ceux des exercices précédents ainsi qu’aux
ratios d’activité. En règle générale, nous pouvons utiliser les informations au cours de la
mission d’audit. Néanmoins, dans certains cas, nous pouvons être amenés à collecter
27
des éléments supplémentaires à notre rapport. Cela peut être le cas, par exemple,
lorsque les variations ne sont pas cohérentes avec les données reçues.
Nous pouvons ensuite envisager dans quelle mesure les informations de l’examen
analytique des états financiers peuvent nous servir de conseils pertinents, spécialement
pour les sociétés de petite taille qui ne font pas d’analyses financières sophistiquées, par
exemple, le fait de ne pas avoir noté des changements révélateurs des ratios de liquidité,
la rotation clients ou stocks. Nous pouvons valoriser de façon à contrôler leur activité.
PRINCIPES ET MÉTHODES COMPTABLES ET INFORMATION EN ANNEXE : Nous devons nous
assurer que la présentation des états financiers est conforme aux normes
professionnelles, ainsi qu’à la législation et les lois en vigueur. Nous devons
généralement porter notre attention sur :
les transactions ou éléments significatifs nécessitant une révision ;
le bien-fondé des principes et méthodes comptables relevant des états financiers et
la permanence des méthodes ;
le respect des principes comptables applicables au contenu de l’annexe.
AUTRES INFORMATIONS FIGURANT DANS UN DOCUMENT CONTENANT DES ÉTATS FINANCIERS
AUDITÉS : Très souvent, les états financiers audités sont intégrés dans le document fourni
à l’organisme de contrôle ou diffusé dans le public (plaquette annuelle). Lorsque c’est le
cas, nous devons prendre en compte d’autres informations qui figurent dans le
document. S’il y a une relation significative entre les états financiers et les autres
informations, il faudra déterminer dans quelle mesure il est nécessaire de corriger soit les
états financiers soit les autres informations. Il conviendra de se référer aux règlements
locaux en la matière.
ETATS FINANCIERS DÉPOSÉS DANS D’AUTRES PAYS : Lorsque le client à l’intention d’inclure
ses états financiers et notre rapport dans un document déposé auprès d’un registre
public dans un autre pays, ou souhaite utiliser un tel document pour émettre des valeurs
mobilières dans un autre pays, nous devons consulter le cabinet membre dans le pays
concerné afin de déterminer si un membre de ce bureau doit préalablement revoir ce
document et s’assurer qu’il est conforme à la législation et aux normes professionnelles
locales.
28
de vérifier les erreurs potentielles relatives à l’exhaustivité, à la sous comptabilisation et à
la coupure (cutt-off) prématurée. Si nous devions acquérir le même niveau de confiance
pour chacune de ces erreurs potentielles, il serait possible de toutes les traiter en une
seule et unique application.
NIVEAU DE DÉCOMPOSITION : La taille du montant à vérifier peut, entre autres, représenter
un obstacle à l’acquisition d’un niveau de confiance approprié par l’examen analytique de
validation. En règle générale, plus le montant à vérifier est élevé, plus il est difficile de
faire une extrapolation suffisamment précise qui nous indiquera, avec un niveau de
confiance suffisant, que ce montant ne renferme pas d’inexactitudes significatives. Par
exemple, pour la majorité des entreprises, le solde des produits annuels est considérable
par rapport au seuil de signification préalable et il ne sera peut être pas possible d’en
effectuer une extrapolation suffisamment précise. Par conséquent, nous décomposons
habituellement les montants annuels en montants plus petits, pour lesquels nous
pouvons effectuer des extrapolations plus précises.
Il existe plusieurs méthodes de décomposition des montants annuels. Nous pouvons, par
exemple, les rapporter à une base trimestrielle, mensuelle, voire hebdomadaire. Nous
pouvons également les fractionner.
29
nous prenons en compte pour établir nos propres extrapolations, suivant les modalités
décrites aux paragraphes ci-dessous.
30
L’un des principes sous-jacents à l’examen analytique est qu’en l’absence de
changement connu, il est raisonnable de supposer que les liens dynamiques entre les
données vont persister dans l’avenir.
Le premier critère permettant de décider s’il existe un lien plausible entre les données
consiste à déterminer si un ensemble de données constitue une base pour établir des
prévisions relatives aux autres données. Plus les facteurs qu’il nous faut prendre en
considération sont nombreux et complexes, plus il devient difficile de prévoir ces charges
avec une précision raisonnable et la collecte des informations perd en efficacité. Parmi
les différentes sources d’information pour l’établissement des prévisions, ainsi qu’une
illustration de chacune d’elles, on trouve :
l’information externe à l’entreprise. Nous pouvons établir une extrapolation des
ventes de matières premières à partir des cours en vigueur et des informations
relatives aux quantités vendues ;
les données non financières disponibles au sein de l’entreprise. Nous pouvons établir
une extrapolation des revenus pour chaque type de chambre d’hôpital à partir des
statistiques relatives à l’occupation et des taux de facturation approuvés ;
les données financières des exercices antérieurs et de l’exercice en cours. Nous
pouvons établir une extrapolation des coûts variables de distribution à partir du
montant des ventes pour l’exercice en cours, en tenant compte des corrélations
historiques entre ces montants et changement connus.
31
IDENTIFICATION DES ÉCARTS À ANALYSER : Nous devons comparer nos extrapolations avec
les montants à vérifier. Si les écarts entre ces extrapolations et les montants
comptabilisés sont relativement faibles, nous pouvons raisonnablement conclure que ces
montants ne contiennent pas d’inexactitudes. Si ces écarts sont relativement importants,
nous devons obtenir des explications et les corroborer.
On désigne par le terme de «seuil prédéterminant» le montant maximal de l’écart entre
notre extrapolation et le montant enregistré, jugé acceptable sans nécessité d’explication
supplémentaire. Le seuil prédéterminé est un montant suffisamment important pour nous
permettre d’identifier les inexactitudes qui pourraient s’avérer significatives, séparément
ou cumulées avec les inexactitudes contenues dans d’autres comptes. Le seuil
prédéterminé n’est pas la mesure d’une inexactitude réelle dans un compte, mais plutôt
le degré d’incertitudes éventuelles et par conséquent nécessitent des investigations
supplémentaires.
Le seuil prédéterminé ne peut être calculé statistiquement à moins de recourir à des
techniques très sophistiquées telles que STAR (Statistical Technics for Analytical
Review : Techniques Statistique d’Examen Analytique). STAR est un programme micro-
informatique mis au point par la firme qui intègre un modèle de régression linéaire doté
d’une interface d’Audit et permettant d’établir des extrapolations et d’identifier les écarts
significatifs nécessitant des investigations supplémentaires. Si nous n’utilisons pas de
techniques statistiques, nous ferons appel à notre jugement professionnel pour fixer le
seuil prédéterminé, en tenant compte simultanément de tous les facteurs suivants :
La précision monétaire,
L’ampleur du montant à vérifier,
La précision de l’extrapolation.
Généralement, plus la précision monétaire est faible, moins le seuil de rentabilité
prédéterminé est élevé. Nous ne pouvons pas accepter un écart important à la précision
monétaire sans mener des investigations supplémentaires.
Plus le montant comptabilisé est faible, plus nous abaissons le seuil prédéterminé afin
d’éviter, qu’une fois cumulées, les éventuelles petites inexactitudes existant dans
plusieurs domaines n’atteignent un montant significatif. Si, par exemple, un montant
annuel est décomposé en montants mensuels, nous diminuons généralement le seuil
prédéterminé, mais pas de façon pré-proportionnelle. Il n’est généralement pas
nécessaire d’abaisser le seuil prédéterminé en deçà de 10 à 20 % de la précision
monétaire, quelle que soit l’ampleur du montant à vérifier.
Le bon fonctionnement des forces de contrôle interne identifiées est vérifié au moyen de
tests appropriés et ces points forts conduisent pour leur part à réduire le niveau et l’étendue
des travaux de contrôle des comptes. L’étape du contrôle des comptes proprement dit
s’effectue au moyen de tests tels que :
la demande de confirmation auprès des tiers (clients, fournisseurs, avocats, banques,
registre des hypothèques) constituant une preuve à l’appui de l’existence d’un fait ou
d’un solde d’un compte ;
le dénombrement ou examen de « visu » d’éléments tels que les immobilisations ou les
stocks ; à ce titre des tests d’inventaires physiques seront effectués ;
la réexecution d’un calcul ou d’une succession de calculs avec, en parallèle, l’examen
des raisonnements à l’appui du jugement sur lequel ces calculs peuvent être fondés :
amortissement des immobilisations incorporelles et corporelles, évaluation des dépenses
32
restant à réaliser sur programme en cours, provisions pour créances douteuses et
d’autres provisions ;
l’examen des justificatifs à l’appui d’une opération ou d’un élément afin d’en déterminer la
validité ;
l’obtention et la vérification des analyses de compte résumant l’activité enregistrée au
cours de la période étudiée : mouvement enregistré sur les comptes d’immobilisations
corporelles ou incorporelles et de travaux en cours, analyse par ancienneté des comptes
clients, etc. ;
l’analyse des variations des comptes et des ratios financiers et du caractère raisonnable
des explications de tout changement inhabituel ou de l’absence d’un changement
attendu par rapport, par exemple, au budget ou au montant de l’exercice précédent.
Cette option conduit à adopter une approche de révision dit de « validation étendue » des
états financiers. Le contrôle des comptes s’effectue au moyen des tests décrits ci-dessus en
vérifiant une plus grande proportion des éléments constituants les comptes et en
approfondissant les vérifications par des tests complémentaires. Cette phase de contrôle
suppose, pour être menée à bien, que toutes les analyses de comptes nécessaires soient
mises à notre disposition par le client.
CONCLUSION DES TRAVAUX DE VALIDATION DES ÉTATS FINANCIERS : A l’issue de nos travaux de
révision des états financiers du client, nous incluons dans notre rapport :
Un compte rendu de contrôle des comptes présentant, pour chaque poste significatif des
états financiers, une analyse détaillée de son contenu et l’énoncé des principes
comptables appliqués ;
Une opinion sur la sincérité et la régularité des états financiers au 31 décembre (le bilan,
compte d’exploitation et compte de pertes et profits, toutes branches confondues) ;
des recommandations en matière de travaux éventuels d’apurement sur des comptes
spécifiques, d’attente ou de régularisation ;
les ajustements et redressements qui résultent des travaux de contrôle si nécessaire, ces
ajustements devraient nous permettre de présenter des états financiers proforma,
comme indiqué dans les termes de références. La possibilité de présenter des états
financiers proforma en cas de comptes non fiables est une étape fondamentale.
Elle se fait dans le cas de systèmes informatiques des contrôles effectifs sur la conception,
l’exploitation, la sécurité des programmes et des fichiers de données. Ces contrôles résultent
généralement d’une utilisation combinée de moyens logiciels et de procédures manuelles
mise en œuvre au sein de la Fonction Informatique.
33
CHAPITRE IV - OBLIGATION DE L’AUDITEUR
34
de la société ». L’image fidèle sert de référence lors de l’établissement des comptes
annuels.
Le plan comptable reprend ce principe en précisant que « à l’effet de présenter des états
reflétant une image fidèle de la situation et des opérations de l’entreprise, la comptabilité
doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de régularité et de
sincérité ».
Ainsi, dans le respect des règles comptables, cette image fidèle se matérialise par des
informations supplémentaires comprises dans l’annexe donnant aux différents
destinataires des comptes annuels des renseignements complémentaires au bilan et au
compte de résultat. L’image fidèle constitue la référence à retenir pour effectuer des
choix lorsque plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour établir les comptes annuels
ou en cas.
35
les postes du bilan et des autres documents comptables auxquels des modifications
leur paraissent devoir être apportées, en faisant toutes observations utiles sur les
méthodes d’évaluation utilisées pour l’établissement de ces documents ;
les irrégularités et les inexactitudes qu’ils auraient découvertes ;
les conclusions auxquelles conduisent les observations et rectifications ci-dessus sur
les résultats de l’exercice comparé à ceux du précédent exercice ». Bien que la loi ne
le spécifie pas, il est également d’usage de faire une place importante aux
recommandations sur le contrôle interne, après avoir précisé les faiblesses
constatées et les risques possibles.
LE RAPPORT DE RÉVISION : Dans le cadre de la mission contractuelle, le rapport de
révision constitue l’aboutissement de la mission du réviseur. Il rend compte de l’exécution
de ces travaux et émet son opinion sur les états financiers. Le contenu du rapport doit
être défini avant le début de la mission car le client peut demander certaines informations
supplémentaires. L’opinion du réviseur peut être :
une certification sans réserve : « le réviseur certifie la sincérité et la régularité des
états financiers » ;
une certification avec réserve(s) s’il existe par exemple un non-respect d’un principe
comptable dont l’incidence, bien que significative, soit insuffisante pour rejeter la
certification des comptes annuels ;
une impossibilité de certifier, si par exemple la société n’a pas pu fournir au réviseur
les pièces justificatives pour vérifier la valeur des stocks, ceux-ci étant significatifs
dans les états financiers.
LE RAPPORT GÉNÉRAL : Le commissaire aux comptes doit certifier que les comptes
annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations
de la société. Cette certification apparaît dans le rapport général. Comme pour le rapport
général, l’opinion formulée peut être une certification sans réserve(s), un refus ou une
impossibilité de certifier.
LA LETTRE D’ATTESTATION : L’objet de cette lettre, appelée encore lettre de présentation,
est de permettre au signataire du rapport général ou du rapport de révision de s’assurer
qu’il a obtenu des informations complètes lui ayant permis de porter un jugement fiable
sur les états financiers. La lettre facilite ainsi le partage des responsabilités, le client
s’étant engagé à remettre au réviseur l’ensemble des documents et des explications
nécessaires à la mission.
L'audit est de moins en moins l'affaire de professionnels isolés. Des cabinets de plus en plus
importants (en personnel) se constituent pour répondre aux besoins rencontrés par les
grandes entreprises et les professionnels individuels se regroupent en réseaux d'Experts et
de Conseils pour une mise en commun des ressources humaines et matérielles lors de la
conduite de mission d'Audit.
Il en résulte une hiérarchie souhaitée dans l'organisation et la conduite des travaux d'Audit.
Toute mission d'audit suppose, l'existence de décisions difficiles à prendre, de choix
relativement complexes à faire mais aussi et surtout d'un nombre important de travaux de
complexité variable à mettre en œuvre. Une organisation hiérarchique adaptée est le
meilleur moyen d'éviter la surqualification, qui coûte cher, et la sous-qualification, qui nuit à la
qualité des travaux.
36
Comme l'on peut en douter, la hiérarchie existant dans les cabinets d'audit est variable
suivant leur taille, la nature de leur clientèle de référence et les objectifs que s'assigne la
direction du cabinet.
Mais d'une manière générale, il existe quatre échelons majeurs dans les cabinets d'Audit.
Il s'agit :
- du Directeur d'Audit,
- du chef de mission,
- des réviseurs principaux,
- des réviseurs assistants.
Il s'agit souvent d'un expert comptable, commissaire aux comptes, le plus souvent associé
au fondateur du Cabinet.
Responsable des travaux d'Audit effectués par ses collaborateurs dans les différentes
entreprises, il se trouve de fait, et simultanément à la tête de plusieurs missions.
Dans le cadre de chacune d'entre elles, son intervention revêt quatre aspects principaux :
Le Cabinet d'audit est représenté auprès de l'entreprise auditée par le signataire du dossier.
C'est la raison pour laquelle celui-ci vise personnellement tous les rapports et toute
correspondance échangée avec le client. Il est important que les relations entre le cabinet et
la direction de l'entreprise auditée s'établissent de prime abord au plus haut niveau car la
responsabilité de l'opinion à émettre sur les états financiers est celle du signataire.
La prise de décision
C'est au signataire du rapport qu'il incombe de prendre les décisions les plus importantes et
d'en assumer la responsabilité. Ainsi interviendra-il en particulier chaque fois que se
37
poseront des difficultés et problèmes d'interprétation relatifs à l'étendue d'un examen ou à
l'application des principes comptables généralement admis. Toutefois, on peut noter que
dans le cadre d'un cabinet, des échanges de vue ou des discussions avec des collègues
également signataires constituent une aide non négligeable dans la conduite des missions.
Le chef de mission se situe à une place charnière. Il constitue le lien entre les différents
niveaux de la hiérarchie.
L'une des tâches principales du chef de mission est l'élaboration des programmes
d'intervention détaillés à soumettre au Directeur de mission. Ce travail recouvre l'élaboration
du programme d'évaluation du contrôle interne et du programme de contrôle des comptes.
Le chef de mission doit résoudre lui-même certaines difficultés et sélectionner celles, plus
importantes, à l'attention du Directeur d'Audit.
Un autre élément essentiel du rôle du chef de mission est le suivi des assistants. Le chef de
mission supervise dans les moindres détails les papiers de travail afin de vérifier la qualité du
travail effectué, d'assurer la formation des réviseurs et d'intervenir suffisamment tôt pour
éviter les travaux inutiles.
Ils sont essentiellement chargés de mettre en œuvre les travaux d'audit. D'une manière
générale, ils interviennent exclusivement, au cours d'une même période, sur un seul dossier.
Le réviseur principal organise généralement le détail de ses travaux ; il examine les travaux
effectués par les réviseurs assistant, s'assure qu'ils sont conformes au programme
demandé, ordonne les difficultés rencontrées et les conclusions à émettre à l'attention du
chef de mission.
Ils interviennent sur la base d'instructions très détaillées établies par le chef de mission ou
par le réviseur principal. Ils sont exclusivement chargés de leur mise en œuvre.
38
mission, en référer au réviseur principal qui lui-même en réfère, si nécessaire, au chef de la
mission.
Dans un tel contexte, l'auditeur se doit d'adapter sa stratégie de révision afin de ne plus
auditer "around the computer" mais de pénétrer la globalité des composantes
organisationnelles de l'entreprise.
L'auditeur qui exprime son opinion se doit de respecter un certain nombre de "normes" afin
d'atteindre un niveau de qualité qui soit reconnu par les "hommes de l'art".
L'évaluation des contrôles et la vérification des transactions sont facilités par la disposition,
sur le site de l'outil informatique et de logiciels adéquats.
39
Par exemple :
les dotations aux amortissements peuvent être recalculées pour l'ensemble des
immobilisations à des fins de validation des soldes de fin d'exercice mais aussi de
contrôle de la logique des programmes ;
la sélection de transactions extraites d'un grand livre spécifique qui méritent une attention
particulière est systématisée (en spécifiant par exemple des critères : sélection de valeur
ou bornage de dates) ;
une balance âgée clients peut être reconstituée et faciliter l'évaluation des provisions
pour créances douteuses (la force probante est bien plus forte dans ce cas) ;
l'effet d'un changement de méthode d'évaluation peut être apprécié en simulant plusieurs
méthodes de dépréciation.
L'informatique permet aussi de rationaliser la quantité et la qualité des preuves sur lesquelles
l'auditeur fonde son jugement.
A titre d'exemple :
les tableurs sont largement utilisés lors des revus analytiques pour le recalcule des ratios
financiers et l'analyse comparative (dans le temps, entre divisions, etc.) ;
les traitements de textes, logiciels graphiques (Flow chart), les systèmes de gestion de
bases de données facilitent la documentation des travaux. Les papiers de travail sont
plus homogènes et lisibles.
Des bases de données reprenant les principes comptables et d'audit généralement admis
aux États-Unis (GAAP) sont déjà disponibles sur disques optiques (un disque stocke jusqu'à
200 pages imprimés).
40
physique de l'auditeur. Corrélativement, l'informatisation progressive des dossiers de travail
s'amplifiera.
Pour que la responsabilité civile de l’auditeur soit mise en cause, il faut que trois éléments
existent :
une faute ;
un préjudice ;
un lien de causalité suffisamment direct entre la faute et le préjudice.
La responsabilité pénale de l’auditeur est engagée s’il est l’auteur, co-auteur ou complice
d’une infraction.
L’auditeur est susceptible de faire l’objet d’une action disciplinaire en cas d’infraction aux
lois, règlements et règles professionnelles. Dans le cadre légal, le Commissaire aux
Comptes ne doit pas s’immiscer dans la gestion. Cependant son rôle ne se limite pas à
l’appréciation à posteriori des comptes annuels. Le caractère permanent de sa mission et les
contacts civils avec les dirigeants l’amènent à formuler des avis et des conseils. Ces derniers
présentent un caractère préventif qui doit contribuer à une meilleure qualité de l’information.
Dans un cadre contractuel, l’expert comptable peut intégrer à sa mission des aspects
complémentaires tels que des réorganisations comptables ou des études de gestion, mais il
dépasse alors la révision des documents financiers.
41
PLANIFICATION & CONDUITE D’UNE MISSION D’AUDIT FINANCIER
PREMIERE PHASE
1. TRAVAUX PRELIMINAIRE
PRISE DE CONNAISSANCE DE LA
DOCUMENTATION AVECL’ENTREPRISE
REGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
PRISE DE CONNAISSANCE DE LA
DOCUMENTATION
42
PLANIFICATION & CONDUITE D’UNE MISSION D’AUDIT FINANCIER
DEUXIEME PHASE
EVALUATION PRELIMINAIRE
2. EVALUATION Confrontation entre objectif et moyen pour chaque procédure,
PRELIMINAIRE DU étude de l’organisation fonctionnelle de l’entreprise
CONTROLE INTERNE
4. EVALUATION
EVALUATION
DEFINITIVE DU
CONTROLE
INTERNE
DOCUMENTS DE SYNTHESE
5. RAPPORT
D’INTERIM CONTRÔLE DES COMPTES
43
PLANIFICATION & CONDUITE D’UNE MISSION D’AUDIT FINANCIER
TROISIEME PHASE
L’EXAMEN DES COMPTES
1. FIXATION
STRATEGIE
DU CONTROLE ADAPTATION
DES COMPTES DU PROGRAMME
DE TRAVAIL
44