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UNIVERSITE CADI AYYAD

FACULTE DES SCIENCES SEMLALIA MARRAKECH

Département de Chimie
Filière SMC - Semestre S5

Travaux Pratiques du module


‘’Cinétique Chimique et Catalyse’’

Année universitaire 2021 - 2022


Travaux pratiques de Cinétique Chimique (SMC, S5)

SOMMAIRE

Avant propos

Recommandations 1

Conseils pour la rédaction des comptes rendus 2

TP1 : Cinétique d’une réaction suivie par spectrophotométrie - Catalyse


homogène. 3

TP 2 : Etude isotherme d’une adsorption. 9


Travaux pratiques de Cinétique Chimique (SMC, S5)

Avant Propos

La chimie est essentiellement une science expérimentale. La connaissance


des lois qui la régissent doit s’accompagner de celle des techniques qui ont permis
de les établir. Mais, la technique n’est pas une fin en soi, elle est un moyen de
parvenir à un résultat déterminé.

Les travaux pratiques ont pour but de développer chez l’étudiant, à côté des
qualités d’expérimentateur, la faculté d’interprétation qui permet de faire le lien
entre la mesure et le phénomène physique.
Travaux pratiques de Cinétique Chimique (SMC, S5)

Recommandations importantes

Pour votre sécurité et celle des autres et pour la bonne marche des travaux
pratiques, observez les consignes données à cet objet :

Avant d’entrer dans la salle de TP


- Il est indispensable de bien préparer la manipulation avant de venir à la salle
de TP.
- L’étudiant est sensé avoir assimilé les parties théoriques et pratiques déjà
vues dans les modules S1, S2, S3 et S4. En particulier les lois de dilution, le
choix des indicateurs colorés,les types de dosages, l’utilisation des différents
matériels déjà utilisés, …etc.

Pendant la séance de travaux pratiques :


- Bien réfléchir avant d’agir.
- Il est interdit de fumer ou de manger dans une salle de TP.
- Un silence relatif est exigé.
- Manipulez avec délicatesse en respectant les consignes relatives à chaque
manipulation.
- Ne manipulez pas de produits inflammables à proximité d’une flamme ou
d’un solide incandescent.
- Ne jetez pas les produits insolubles ou organiques dans les éviers.Des flacons
de récupération de produits chimiques sont mis à votre disposition.
- Toute casse ou défectuosité du matériel doit être signalée.
- Il est interdit de déplacer le matériel et les flacons de produits chimiques
d’une paillasse à l’autre.

Avant de quitter la salle de TP


- Laisser la paillasse ainsi que la verrerie en parfait état de propreté.
- Ranger le matériel après utilisation.

Important :
- Le port de la blouse est obligatoire. Toute absence non justifiée sera
sanctionnée.
- La façon de travailler est très importante et une note sera attribuée à chaque
étudiant.
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Travaux pratiques de Cinétique Chimique (SMC, S5)

Conseils pour la rédaction des comptes rendus

Une très grande importance est attachée au compte rendu et à sa présentation.


Sans qu’il soit une copie du polycopié, le compte rendu doit être aussi clair que
possible et comprendre les rubriques suivantes :

But de la manipulation

Exposé de la théorie

- Il s’agit d’exposer à la fois la théorie nécessaire à la compréhension du


principe de la mesure et celle nécessaire à l’interprétation des résultats
obtenus.
- Résumé du mode opératoire : Il faut donner brièvement les indications qui
décrivent la méthode utilisée (parfois un schéma clair vaut mieux qu’un long
discours).

Résultats des mesures

- Il est préférable que les résultats soient donnés sous forme de tableaux et de
courbes. Les différentes colonnes des tableaux doivent porter les indications
adéquates pour que la signification des nombres soit claire.
- Les graphiques servent à mettre en évidence les relations qui existent entre
les variables.
- Les points expérimentaux doivent être mis en évidence sur le graphique
(entourés d’un cercle ou représentés par une croix).
- Les calculs doivent être exposés clairement et les résultats demandés mis en
évidence.
- Quand c’est possible, l’erreur estimée sur les résultats devra être donnée.
- N’oublier pas d’interpréter les résultats expérimentaux et d’en tirer les
remarques et les conclusions en discutant la précision des mesures, des
résultats, des causes d’erreurs de manipulation et des difficultés rencontrées.

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Travaux pratiques de Cinétique Chimique (SMC, S5)

TP1 : CINETIQUE D’UNE REACTION


SUIVIE PAR SPECTROPHOTOMETRIE
CATALYSE HOMOGENE

I- Introduction

Les ions iodure (I-) réagissent avec les ions persulfate (S2O82-) et donnent le
diiode(I2). En présence d’ions iodure, le diiode se transforme en ions triiodure (I3-) de
couleur brune, d’où la possibilité d’étudier sa cinétique par spectrophotométrie dans le
visible.

II- Généralités sur la spectroscopie

II–1- Rappels

La spectroscopie étudie les transitions énergétiques d’un atome ou d’une molécule


sous l’effet d’un rayonnement électromagnétique. Etant donné que l’énergie est
quantifiée, ces transitions ne seraient possibles que si la fréquence du rayonnement
absorbé vérifie la relation :
h = E j − Ei (1)

h est la constante de Planck, Ei et Ej représentent les énergies de l’atome ou de la


molécule respectivement à l’état initial et à l’état final de la transition.
Chaque lumière monochromatique est caractérisée par sa longueur d’onde mais
cette grandeur n’est pas suffisante pour définir totalement un faisceau
monochromatique, il faut introduire une nouvelle grandeur, l’intensité lumineuse. La
spectrophotométrie étudie les caractéristiques (longueur d’onde et intensité lumineuse)
de la lumière émise par un corps ou transmise par un corps éclairé. Cette étude se fait à
l’aide d’un spectrophotomètre.

II-2- Lois de la spectroscopie d’absorption

La manière dont l’absorption varie avec la longueur d’onde fournit un spectre


d’absorption. Si un faisceau monochromatique d’intensité I traverse une faible épaisseur
dl d’une substance homogène, l’intensité du faisceau sera en général diminuée par un
phénomène d’absorption mais la longueur d’onde ne sera pas modifiée.
L’expérience a montré que la diminution dI de l’intensité lumineuse est
proportionnelle à l’intensité du faisceau incident I, à la concentration de la solution C et
à l’épaisseur traversée par le faisceau dL. La variation de l’intensité lumineuse s’écrit :

− dI = kICdL (2)

(le signe – signifie que la variation d’intensité est une diminution de l’intensité).

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dL

I0 I It

0 L

Par intégration, on établit :

I 
ln t  = −kC L (3)
 I0 
It est l’intensité qui sort d’un échantillon d’épaisseur L lorsque l’intensité incidente est
I0 .

L’intensité du rayon lumineux décroît exponentiellement avec l’épaisseur et elle


dépend à la fois de la concentration des espèces absorbantes et de leur faculté à absorber
la lumière à une longueur d’onde donnée. Par commodité d’emploi, on utilise le
logarithme décimal :

I 
log 0  =  C L = A (4)
 It 

C’est la loi de Beer-Lambert où A est la densité optique ou l’absorbance.


est le coefficient d’extinction moléculaire. Il dépend de la nature de la substance, de la
longueur d’onde et de la température.

II-3- Limites d’application

- Il convient de noter que ces lois nesont valables que dans le domaine de faibles
concentrations où chaque molécule peut être considérée indépendante des autres
(pas d’interactions intermoléculaires).

- Le solvant ne doit pas absorber dans la zone des longueurs d’onde étudiées.

- Le rayonnement ne doit pas provoquer de modification du milieu (pas d’effet


photochimique).

- Les intensités de coloration doivent demeurer faibles pour que le détecteur puisse
apprécier leurs variations. Il faut donc opérer avec de faibles concentrations et de
faibles épaisseurs de liquide.

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Travaux pratiques de Cinétique Chimique (SMC, S5)

- D’autres limites sont aussi dues à la qualité de l’appareillage : par exemple,


largeur de la bande passante, fluctuations des courants de mesure, non
reproductibilité du mouvement du réseau optique, etc.

III- Etude cinétique

La réaction étudiée se fait en deux étapes :

2 I-(aq) + S2O82-(aq) I2(aq) + 2 SO42-(aq)( réaction lente)

I2 (aq) + I- (aq) I3-(aq) (équilibre rapide)

Seule la première étape est déterminante, donc la manipulation est réduiteà étudier la
cinétique de cette réaction.

A température constante, la vitesse expérimentale de la réaction étudiée dépend


des concentrations des ions iodure I- et des ions persulfate S2O82-. Elle s’écrit donc :

v=−
  = − d S O  = k I  S O
1 d I− 2 8
2−
− p 2−

q
(5)
2 dt dt  2 8


- p et q désignent les ordres partiels par rapport à I- et S2O82-,


- (p + q) est l’ordre global de la réaction,
- k est la constante de vitesse dépendant uniquement de la température.

Si a et b sont respectivement les concentrations initiales des ions I - et S2O82- et x la


concentration du diiode formé à l’instant t, la relation (5) devient :

= k (a − 2x ) (b − x )
d (b - x)
v=−
p q
(6)
dt

Approximation

La concentration instantanée des ions iodure peut être considérée comme


constante dans la mesure où ils ont été mis initialement en excès par rapport aux ions
peroxosulfate l’équation devient alors :

d (b - x)
v=− = k ' (b − x )q (7)
dt

avec k’ = k(a – 2x)p≈ k a. D’après la littérature, la valeur de p est égale à un.


La linéarisation de cette équation, nous donne :

ln v = ln k '+q ln(b − x ) (8)

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En traçant la droite affine ln v en fonction de ln (b – x), la pente n’est autre que l’ordre
q de la réaction par rapport aux ions persulfate et l’ordonnée à l’origine nous permet de
déduire la constante de la vitesse k’.

IV- Manipulation

IV-1- But de la manipulation

La manipulation consiste à suivre l’évolution de la cinétique de la réaction


d’oxydation des ions iodure par les ions persulfate par spectrophotométrie.

IV-2- Matériel

- Spectrophotomètre
- Fioles
- Béchers
- Pipettes
- Solution aqueuse de diiode
- Solution aqueuse de persulfate de potassium
- Solution d’iodure de potassium

IV-3- Corrélation concentration - absorbance

La concentration peut être suivie par mesure de l’absorbance de la solution. Ceci


nécessite dans un premier temps d’établir une corrélation entre la concentration et
l’absorbance.
La longueur d’onde correspondant au maximum d’absorption dans le cas de
l’iode est de 350 nm. Cependant, il faut choisir une radiation qui ne soit pas très
énergétique afin d’éviter des réactions photochimiques qui peuvent être nuisibles à
l’étude cinétique. Le choix est porté sur la longueur d’onde de
470 nm.

 A partir d’une solution de diiode (S1) de concentration 10-3mol.L-1, préparer


par dilution une série de solutions de diiode S2, S3, S4 et S5 de concentrations
respectives 2.10-4, 4.10-4, 6.10-4 et 8.10-4 mol.L-1.

 Placer le filtre d’onde à 470 nm.

 Réglage du zéro : placer de l’eau distillée dans une cuve que l’on met dans le
spectrophotomètre. Noter l’absorbance de l’eau.

Dresser le tableau de valeurs et tracer le graphe A = f([I2]). Conclure.

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IV-4- Suivi de la réaction chimique par spectrophotométrie

IV-4-1- Suivi sans catalyseur

 Prélever à l’aide d’une pipette un volume V = 1,5 mL de la solution d’iodure


de potassium de concentration molaire C1 = 5.10-1mol.L-1. Placer ce volume dans
une cuve.

 Dans cette même cuve et à l’aide d’une deuxième pipette, verser, en


déclenchant le chronomètre, un volume V = 1,5 mL d’une solution de persulfate
de potassium K2S2O8 de concentration molaire C2 = 2,5.10-3mol.L-1. Le temps t
= 0 sera pris dès le début de l’addition.

 Placer rapidement la cuve dans le spectrophotomètre et prélever toutes les


trente secondes l’absorbance du mélange réactionnel.

IV-4-2- Suivi avec catalyseur

 Dans une cuve vide, mettez un petit grain de (Fe2SO4, 7H2O) puis procédez de
la même manière que précédemment.

V- Résultats

V-1- Suivi sans catalyseur

1) Ecrire les réactions d’oxydo-réduction mises en jeu.


2) Dresser un tableau donnant l’absorbance et la concentration x du diiodure
en fonction du temps.
3) Tracer la courbe x = f(t).
4) A partir de cette courbe, déterminer les vitesses instantanées pendant les
six premières minutes.
5) En précisant la méthode utilisée, décrire l’évolution de cette vitesse au
cours du temps. Justifier l’évolution de cette vitesse.
6) Donner les valeurs des concentrations initiales des réactifs dans le
mélange ( a et b)
7) Tracer la courbe ln (v) en fonction de ln (b – x). A partir de cette courbe
déterminer:
- l’ordre partiel q par rapport aux ions persulfate,
- la constante de vitesse apparente,
- la constante de vitesse de la réaction
8) Déterminer le temps de demi réaction à partir de la courbe x = f(t). En
déduire la constante de vitesse k. Conclure.

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Travaux pratiques de Cinétique Chimique (SMC, S5)

V-2- Suivi avec catalyseur

1) Dresser un tableau donnant l’absorbance et la concentration x du diiodure


en fonction du temps.
2) Tracer la courbe x = f(t).
3) Déterminer le temps de demi réaction à partir de la courbe x = f(t). En
déduire la constante de vitesse k.
4) Comparer les résultats obtenus sans et avec catalyseur et conclure.

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TP2 : ETUDE ISOTHERME D’UNE ADSORPTION

I- Rappels théoriques

Tous les solides, en contact avec un liquide ou un gaz, ont la possibilité de fixer
des molécules à leurs surfaces. L’adsorption est le processus par lequel ces molécules
sont attirées ou fixées à leurs surfaces. Le matériau adsorbé est appelé adsorbat et le
matériau sur lequel s’adsorbe l’adsorbat est appelé adsorbant.

Au cours d’une adsorption, la surface d’un solide peut être totalement couverte
d’une couche monomoléculaire de molécules adsorbées. Les forces responsables de
cette adsorption sont le résultat des interactions entre les molécules adsorbées et les sites
actifs de la surface du solide. Souvent, les forces d’attraction sont de nature physique,
mais dans certains cas, elles impliquent des interactions de même ordre de grandeur que
celles existant dans les liaisons chimiques.

La surface active d’un solide est d’autant plus grande que celui-ci est finement
divisé. Cependant, le solide peut présenter une grande surface même s’il n’est pas
finement divisé ; c’est le cas des solides poreux, tels que le charbon activé ou le silicagel,
du fait que la surface des cavités compte également. La surface réelle ou physique du
solide poreux est alors beaucoup plus grande que la surface apparente ou géométrique.
Les phénomènes d’adsorption sont d’intérêt pratique dans plusieurs utilisations et
sont tout à fait spécifiques : un soluté peut être adsorbé sélectivement à partir d’un
mélange.

D’une façon générale, on considère qu’un équilibre s’établit, à température, entre


les molécules d’adsorbat X en solution et les molécules adsorbées Xads sur les sites A
selon la réaction :

X + A Xads

Lorsque toute la surface active S de A est recouverte, on dit que l’adsorbant est
saturé. La quantité de soluté adsorbé par une quantité donnée d’adsorbant croît avec la
concentration de la solution. Dans certains cas, la couche de molécules adsorbées est
monomoléculaire et par la suite l’adsorption cesse quand la surface du solide est
complètement couverte. L’équilibre entre le soluté dissous et le matériau adsorbant
dépend aussi de la nature du solvant et de la température. La quantité adsorbée décroît
avec la température.

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Equation de Langmuir

L’équation d’adsorption de Langmuir est d’utilité pratique dans l’explication de


plusieurs cas pratiques. Le modèle de Langmuir repose sur les hypothèses suivantes :
- les molécules de X se fixent sur A pour donner une couche monomoléculaire
homogène,

- tous les sites sont équivalents et chaque site adsorbe une molécule de X,

- la chaleur d’adsorption est la même pour tous les sites et ne dépend pas de la
fraction ϴ de surface recouverte.

Dans cette théorie, on considère que la vitesse d’adsorption est proportionnelle à


la fraction de surface libre de l’adsorbat (1- ϴ).S et à la concentration C de X à
l’équilibre. La vitesse d’adsorption s’écrit :

Vads = k ads (1 − )S C

θ : taux de recouvrement de la surface (% de la surface recouverte),


S : surface totale de l’adsorbant,
C : concentration de l’adsorbat à l’équilibre.

On considère de même que la vitesse de désorption est proportionnelle à la fraction de


surface recouverte :

Vdes = k des S

A l’équilibre,
Vads = Vdes
ce qui conduit à la relation :
bC
= (1)
(1 + bC)

k
en posant b = ads
k des

C’est l’équation de l’isotherme de Langmuir et b s’appelle coefficient d’adsorption de


Langmuir. Il dépend de la nature de l’adsorbat, de la surface adsorbante et de la
température.

Si (x/m) représente le nombre de moles adsorbées à la surface par gramme


d’adsorbant en présence d’une solution d’adsorbat X de concentration C et si N

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représente le nombre de moles Xads nécessaire pour saturer un gramme d’adsorbant, on


a:

( x / m)
=
N

Dans ce cas, l’équation de l’isotherme de Langmuir (1) peut se linéariser selon la forme
:

1 1 1 1
= + (2)
( x / m) Nb C N

1 1
La représentation graphique de en fonction de est une droite de pente
( x / m) C
(1/Nb) et d’ordonnée à l’origine (1/N).
La surface spécifique de l’adsorbat, exprimée en (m2.g-1), pourrait être déterminée si la
surface couverte par une molécule adsorbée est connue.

Equation de Freundlich (Relation empirique)

- Pour des valeurs faibles de la concentration (zone 1, bC<< 1), la relation (1)
devient :
 = bC1

et le nombre de moles adsorbées à la surface par gramme d’adsorbant s’exprime en


fonction de la concentration par :
x
= NbC1
m

- Pour des valeurs importantes de la concentration (zone 2), θ =1 et le rapport


précédent devient :
x
= NC0 = N
m

Pour des valeurs intermédiaires de la concentration, Freundlich a proposé une relation


entre la quantité adsorbée et la concentration qui s’écrit :

x
= kC1 / n
m

Dans laquelle :
- x est le nombre de moles du matériau adsorbé,

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Travaux pratiques de Cinétique Chimique (SMC, S5)

- m est la masse m (en g) de matériau adsorbant,


- C est la concentration de la solution (en mol.L-1),
- k est une constante liée à l’affinité entre adsorbant et adsorbat.
- n est un entier naturel. 1/n est lié au mécanisme d’adsorption,à plusieurs significations
selon sa valeur :
. si 1/n = 1 :on dit que l’acide est dissout dans le solide
. si 1 1/n  10 :on dit que l’acide est adsorbé de manière physique et
chimique sur le solide
. si 1/n> 15:l’adsorption chimique de l’acide par le solide est
prépondérante

x/m

Zone 1 Zone 3 Zone 2

C
x x x
= NbC1 = kC1 / n = NC0
m m m

Bien que la constante k varie considérablement avec la température et la nature de


l’adsorbant, le rapport des valeurs de k pour deux différents adsorbants est constant pour
différentes solutions.

Par linéarisation, l’équation précédente peut se mettre sous la forme :

x 1
ln   = ln( k ) + ln(C ) (3)
m n

En accord avec cette équation les constantes k et 1/n peuvent être évaluées à partir de la
pente et l’ordonnée à l’origine de la droite donnée par la relation (3).

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Travaux pratiques de Cinétique Chimique (SMC, S5)

Remarque :
L’équation de Freundlich est un cas limite de la théorie de Langmuir qui est plus
générale.

II- But de la manipulation

On se propose d’étudier l’adsorption de l’acide acétique en solution sur le charbon


actif et de traiter les résultats dans le cadre des relations de Langmuir et Freundlich.

III- Matériel et Produits

- Bain thermostaté(ou agitateur va et vient)


- Thermomètre
- Pinces
- Agitateur magnétique
- Erlenmeyers de 100 cc avec bouchons
- Burette
- Fioles de 100 cc, 50 cc
- Pipettes de 5 cc, 10 cc, 20 cc 25 cc et 50 cc
- Béchers de 100 cc
- Entonnoir avec support
- Charbon actif
- Solution d’acide acétique (0,5 N)
- Solution d’hydroxyde de sodium (0,2 N)
- Papier filtre
- Solution d’indicateur coloré

IV- Mode Opératoire

IV-1-. Préparation des solutions

A partir de la solutiond’acide acétique (2N), préparer par dilution une série de


cinq autres solutions de concentrations 0,5N, 0,4 N, 0,3 N, 0,2 N, 0,1 N et
0,05 N.

IV-2-. Etude de l’adsorption

 Préparer six erlenmeyers secs préalablement séchés dans l’étuve.


Dans chacun des six erlenmeyers, peser exactement et directement une quantité
de charbon actif de 1 gramme. S’assurer que l’échantillon est au fond de
l’erlenmeyer.

 Aussitôt après la pesée, introduire respectivement dans chaque erlenmeyer,


50mL d’une des solutions déjà préparées.

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Travaux pratiques de Cinétique Chimique (SMC, S5)

 Boucher bien les erlenmeyers et positionner les dans un bain thermostaté en


prenant le soin de les agiter fréquemment pendant 30 minutes (ou agitateur va
et vient) à température ambiante.

 Au bout d’une heure, filtrer les solutions et doser 10 mL du filtrat contenant


l’acide acétique restant au moyen d’une solution d’hydroxyde de sodium (0,2N)
en présence d’un indicateur coloré approprié. Justifier le choix de l’indicateur
coloré utilisé.

V- Résultats

1) Le temps de contact entre l’acide acétique et le charbon est de 30 minutes.


Justifier ce choix.
2) Montrer que :
x
m
(mol.g −1 ) = (C 0 − C ) Solution
V
m( g )
( L)

3) Pour chaque solution, calculer la concentration C d’acide acétique en


solution à l’équilibre.

4) Calculer pour chaque échantillon, le nombre de moles d’acide acétique


adsorbées sur un gramme de charbon et dresser le tableau des résultats.

Co (M) S1 S2 S3 S4 S5 S6

Vb(ml)

C(M)

x/m
1 / (x/m)

Ln x/m

5) A partir de l’équation de Langmuir :


- Représenter graphiquement 1/(x/m) en fonction de 1/C.
- En déduire le nombre N de moles d’acide acétique nécessaire pour
saturer un gramme de charbon actif suivant la théorie de langmuir.
- Calculer la surface spécifique du charbon actif, sachant que pour
l’acide acétique, la surface occupée par une molécule à saturation est
σm = 121 Å2.
- Quel est l’intérêt pratique de connaître la surface spécifique ?

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6) A partir de l’équation de Freundlich :


x
- Représenter ln  = f (ln C )
m
- Déterminer les constantes k et 1/n
7) Que peut-on conclure sur le mécanisme d’adsorption de l’acide acétique
sur le charbon.

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