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1
Fil conducteur
Nous entamons notre dernier chapitre, portant sur la stabilité des éléments fléchis.
On va donc étudier une poutre dans son ensemble, tandis que dans le chapitre
précédent, on se concentrait , je le rappelle, sur la résistance d’une section droite
soumise à différents efforts internes.
2
INTRODUCTION:
QU’EST-CE QUE LE DÉVERSEMENT?
3
Déversement - introduction
Encastrement
parfait
Position de départ
Poutre “déversée”
Charge verticale
appliquée
4
Déversement - introduction
Dévers ement
= phénomène d’i nstabilité
= fl a mbement de l a s emelle
compri mée de l a poutre
5
Déversement - introduction
Encastrement
parfait
Position de départ
Poutre “déversée”
Charge verticale
appliquée
Quand je dis que la section droite « part de côté », c’est en fait un mouvement…
- De flexion d’axe faible (en rouge, déplacement latéral)
- Mais aussi, de torsion! (en vert, rotation de la section droite)
6
Déversement - introduction
• Poutres ayant déversé…
On voit ici que des poutres surchargées ont déversé, et se sont « couchées »,
complètement tordues et mises à plat.
7
POUTRES MAINTENUES
LATERALEMENT
8
Poutres maintenues latéralement
Les poutres empêchées de se déplacer
latéralement sont dites « maintenues
latéralement »
Nous allons dans un premier temps parler des éléments fléchis maintenus
latéralement, c-à-d des éléments qui ne peuvent pas partir de côté et donc, qui ne
peuvent pas déverser. Nous faisons ici ce point pour ensuite revenir à l’étude plus
approfondie du déversement.
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Poutres maintenues latéralement
• Blocages continus…
– bl oca ge latéral total de la s emelle comprimée pa r exemple par un plancher en
béton ou des tôles nervurées ;
NB: un bl ocage latéral de l a semelle tendue est pratiquement inutile !
– un bl ocage continu contre la torsion de l a s ection est réalisé, théoriquement à
n’i mporte quel niveau (quand même mieux a u niveau de la s emelle
compri mée!);
pa r exemple, par des tôles nervurées fixées efficacement, même à l a
s emelle tendue, de profilés de hauteur 200 mm ;
10
/!\ suffisamment de fixations entre la tôle et la poutre!
Quand est-ce qu’une poutre ne peut pas partir de côté/déverser? Quand elle est
tenue latéralement (flexion d’axe faible empêchée) et/ou empêchée de se tordre
(rotation de torsion empêchée).
Il existe deux types de blocages: les blocages continus, sur toute la longueur de la
poutre, et les blocages ponctuels, « suffisamment rapprochés ».
Commençons par les blocages continus. L’exemple typique, c’est une poutre sur
laquelle est coulée une dalle béton. Attention, c’est bien la semelle qui est
comprimée qu’il faut stabiliser, puisque c’est elle qui veut s’en aller! La dalle béton
empêche la semelle comprimée de partir de côté. Tenir la semelle tendue n’a que peu
d’effet sur la tendance au déversement.
Idem si on considère une connexion avec une tôle nervurée, qui restreint fortement la
rotation de torsion d’une poutre (à condition évidemment qu’il y ait bien une
connexion efficace entre la tôle et la poutre).
10
Poutres maintenues latéralement
• Blocages ponctuels…suffisamment rapprochés!
di s positifs de s upport latéraux de l a membrure comprimée ou des deux membrures ou
de l a s ection (pannes, poutres tra nsversales, bracons, pouvant être considérés comme
poi nts fixes)
?? Point fixe??
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Considérons maintenant des blocages ponctuels. Nous allons ici aborder la notion de
longueur de déversement. Si cette longueur de déversement est suffisamment faible,
si les points fixes sont suffisamment rapprochés, alors on dira que la poutre ne peut
pas déverser entre 2 points fixes (cette notion de « suffisamment rapprochés » sera
abordée plus loin, slides 102-103 mais non vus en détail).
De nouveau, qu’est-ce qu’on peut considérer comme points fixes/blocages? Par
exemple, lorsque la poutre est connectée à des pannes, qui lui sont perpendiculaires,
et que ces pannes empêchent le déplacement transversal de la poutre ( c-à-d dans le
sens des flèches en orange sur le schéma de gauche). De nouveau, c’est toujours bien
la semelle comprimée qu’il faut bloquer transversalement!
Mais attention, il faut évidemment que le déplacement en orange soit effectivement
bloqué! Si le déplacement des pannes suivant leur longueur n’est pas efficacement
bloqué, alors on ne peut pas dire que la connexion avec les pannes assure un point
fixe → voir slide suivant
11
Poutres maintenues latéralement
E
E
A E
Direction y E
A
A B E
C D
A
A B
12
12
Poutres maintenues latéralement
• Blocages ponctuels…suffisamment rapprochés!
di s positifs de s upport latéraux de l a membrure comprimée ou des deux membrures ou
de l a s ection (pannes, poutres tra nsversales, bracons, pouvant être considérés comme
poi nts fixes)
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On peut aussi stabiliser toute la section droite, en l’empêchant d’avoir une rotation de
torsion, en mettant ce qu’on appelle des « bracons antidéversement » (en rouge sur
schéma de droite) (ce sont simplement des petites barres, supposées bi -articulées,
qui vont s’activer quand la poutre va avoir envie de se tordre quand elle va avoir envie
de déverser). Lorsque la poutre va vouloir se tordre (avoir une rotation de torsion), les
bracons vont l’en empêcher, en mettant la panne en flexion (voir schéma de défo de
la panne, à gauche) (il faut donc que la panne ait une raideur en flexion non
négligeable pour que ce système soit efficace!)
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Poutres maintenues latéralement
• Blocages ponctuels…suffisamment rapprochés!
di s positifs de s upport latéraux de l a membrure comprimée ou des deux membrures ou
de l a s ection (pannes, poutres tra nsversales, bracons, pouvant être considérés comme
poi nts fixes)
14
14
Poutres maintenues latéralement
« Dans bon nombre de cas, les conditions de maintiens latéraux le long des
poutres fléchies sont difficiles à interpréter et il est malaisé pour le concepteur
d’évaluer leur réelle efficacité. Par exemple, lorsque :
• une traverse à mi-longueur de plusieurs poutres fléchies parallèles n’est pas,
elle-même, reliée à un contreventement qui assure son propre blocage ;
• une couverture en tôles n’est pas fixée suffisamment fermement aux poutres
• les pièces d’entretoisement sont fixées sur, ou à proximité, de la semelle
tendue ;
• des pièces de bois posent sur la poutre sans liaison ferme, …etc.
Par sécurité, toutes ces situations seront considérées comme des cas de poutres
non maintenues latéralement
Une attention toute particulière sera également accordée aux différentes phases
de construction des ouvrages, phases durant lesquelles, tous les supports ne
sont pas nécessairement en place ! »
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Dans ce slide, on insiste sur le fait que ce n’est pas toujours simple de dire si tel ou tel
dispositif assure réellement un vrai maintien vis-à-vis du déversement…
Reprenons point par point…
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Poutres maintenues latéralement
« Dans bon nombre de cas, les conditions de maintiens latéraux le long des
poutres fléchies sont difficiles à interpréter et il est malaisé pour le concepteur
d’évaluer leur réelle efficacité. Par exemple, lorsque :
• une traverse à mi-longueur de plusieurs poutres fléchies parallèles n’est pas,
elle-même, reliée à un contreventement qui assure son propre blocage ;
Vue en plan d’une toiture:
Ici, il s’agit en gros du cas discuté au slide 12: les pannes qui ne sont pas reliées à un
système de contreventement efficace ne servent pas de maintiens latéraux, elles
« suivent » le déplacement de la poutre quand elle va déverser.
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Poutres maintenues latéralement
« Dans bon nombre de cas, les conditions de maintiens latéraux le long des
poutres fléchies sont difficiles à interpréter et il est malaisé pour le concepteur
d’évaluer leur réelle efficacité. Par exemple, lorsque :
• une couverture en tôles n’est pas fixée suffisamment fermement aux poutres
• des pièces de bois posent sur la poutre sans liaison ferme, …etc.
Si les pannes ne sont pas liaisonnées correctement à la poutre, alors elles ne servent
à rien! La poutre va « glisser » au niveau de la panne, et la panne n’assure pas de
maintien latéral.
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Poutres maintenues latéralement
« Dans bon nombre de cas, les conditions de maintiens latéraux le long des
poutres fléchies sont difficiles à interpréter et il est malaisé pour le concepteur
d’évaluer leur réelle efficacité. Par exemple, lorsque :
• les pièces d’entretoisement sont fixées sur, ou à proximité, de la semelle
tendue ;
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Si les pannes sont fixées proches de la semelle inférieure de la poutre, et que l’on est
en flexion positive (compression au dessus, traction en dessous), la semelle
comprimée n’est pas tenue! → elle va pouvoir partir de côté!
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Poutres maintenues latéralement
• Les poutres peuvent être considérées comme non sujettes au
déversement si :
elles sont fléchies selon l’axe faible de leur section;
PAS DE DEVERSEMENT!
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IL faut aussi bien ancré le fait qu’une poutre qui est fléchie selon son axe faible ne
déversera pas! En effet, quand une poutre déverse quand elle est fléchie suivant sont
axe fort, elle « choisit la solution de facilité » en partant en flexion d’axe faible. Ici, si
on fléchit la poutre suivant son axe faible, la solution de facilité n’est absolument de
partir en flexion d’axe fort, de côté! → le déversement ne se produit pas si on fléchit
la poutre suivant son axe faible.
19
Poutres maintenues latéralement
• Les poutres peuvent être considérées comme non sujettes au
déversement si :
elles sont constituées de profils offrant des rigidités
latérales et de torsion élevées (caissons, sections
rectangulaires creuses).
𝐼𝑡 ≥ 𝐼𝑦
20
Vous pouvez aussi retenir que si le profilé possède une inertie de torsion It supérieure
ou égale à son inertie de flexion d’axe fort Iy, alors il n’y aura pas de déversement
20
Poutres maintenues latéralement
• Si on arrive à la conclusion que la poutre peut effectivement
être considérée comme « maintenue latéralement », la
vérification de la poutre se résume à une vérification de
résistance en section droite! Cette section de poutre la plus
sollicitée est soumise à M (+V éventuellement)
– Si section de classe 3 → vérification élastique: la contrainte équivalente
de Von Mises doit rester inférieure à 𝑓𝑦 en tout point de la section
droite: σ𝑉𝑀 = 𝜎 2 + 3𝜏² ≤ 𝑓𝑦
– Si section de classe 1 ou 2 → vérification plastique
𝑉𝑝𝑙
• Si 𝑉𝐸𝑑 < → 𝑀𝑉𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙𝑦 ≥ 𝑀𝑦𝐸𝑑
2
𝑉𝑝𝑙
• Si 𝑉𝐸𝑑 > → interaction MV à prendre en compte (calcul d’un 𝑓𝑦 ,𝑟𝑒𝑑 etc…)
2
21
Voici en bref le rappel d’une vérification en section pour une section droite soumise à
M+V → je vous renvoie vers le chapitre précédent pour de plus amples détails.
21
DÉVERSEMENT – DÉFINITION DE MCR
CAS DE BASE
22
22
Poutres non maintenues latéralement
Encastrement
parfait
Position de départ
Poutre “déversée”
Charge verticale
appliquée
23
23
Cas de base
• Soit une poutre en I symétrique, sur 2 appuis « à
fourches », et soumise à flexion pure
Elevation M M
L
Plan
Appuis « à fourches »?
- Les 3 déplacements sont bloqués
- Rotation d’AF (autour de y) permise
- Rotation d’af (autour de z) permise
- Rotation de torsion (autour de x, axe de la poutre) bloquée
- Gauchissement permis 24
Comme pour le flambement, nous allons commencer ici par étudier un cas de base,
hypothétique, puis nous allons enrichir ce cas de base pour nous rapprocher de la
réalité.
Quel est notre cas de base de déversement ici?
Tout d’abord, d’un point de vue des appuis, il s’agit d’appuis dits « à
fourches »…Définissons l’axe x qui est l’axe de la poutre, y, l’axe fort, et z l’axe faible
de la poutre.
Les appuis à fourche permettent
- La rotation autour de y (en orange, poutre vue en élévation)
- La rotation autour de z (en vert, poutre vue en plan)
La rotation de torsion (autour de x) est bloquée, ainsi que les 3 déplacements.
On précise que le gauchissement de la poutre est permis par ces appuis à
fourche…Nous rappellerons plus loin ce qu’est le gauchissement d’une section droite.
24
Cas de base
• Soit une poutre en I symétrique, sur 2 appuis « à
fourches », et soumise à flexion pure
Elevation M M
L
M
Di a gramme de moment constant
(My, fl exi on d’axe fort de l a poutre)
Plan
25
La poutre est ici soumise à flexion pure, c-à-d à un moment de flexion seul, uniforme,
sans effort tranchant (M=constante donc V = 0 puisque V = dM/dx).
Attention, je profite de l’occasion pour préciser que la défo en orange tracée sur ce
slide est bien due à l’application d’une sollicitation de flexion autour de l’axe fort de la
poutre.
La déformée que j’ai tracée en vert (sur la vue en plan de la poutre) est une déformée
de déversement! Elle ne se produit que lorsque la poutre a tendance à déverser!
Cette défo verte n’est pas due à l’application de moment autour de l’axe faible de la
poutre!
25
Cas de base
• Soit une poutre en I symétrique, sur 2 appuis « à
fourches », et soumise à flexion pure
Elevation M M
L
Plan
26
Cas de base
• Le déversement se produira soudainement sous la
valeur du moment critique élastique
z
x
u
2EIz EI w L2GI t
M cr = + 2
L2 EI z EIz
f
27
27
Cas de base
2EIz EI w L2GI t
M cr = + 2
L2 EIz EIz
28
Quand nous avons vu la torsion en bloc2 en RDM, nous avons dit que les sections
circulaires (pleines ou creuses) soumises à torsion restaient planes: les sections
tournaient rigidement les unes sur les autres, comme des disques parfaitement
rigides. Toutes les autres sections (rectangulaires, fermées à parois minces non
circulaires, ouvertes à parois minces) gauchissaient, c-à-d n’étaient plus planes après
déformation. L’exemple typique est l’exemple du tube, fendu, soumis à torsion (si
vous vous souvenez bien, je vous avais amené des petits tubes en mousse fendu, et
on avait observé un glissement le long de la fente → la section droite n’était plus
plane après déformation).
Ce phénomène de gauchissement, c’est ce qu’on appelle la torsion non uniforme.
28
Cas de base
2EIz EI w L2GI t
M cr = + 2
L2 EIz EIz
ga uchissement
29
Voici une autre illustration: pour une section circulaire, les sections tournent
rigidement les unes sur les autres, comme des disques parfaitement rigides, les
sections droites ne sortent pas de leur plan après application d’un moment de
torsion.
Par contre, si on applique un moment de torsion sur une section rectangulaire, on
voit bien que la section droite « sort de son plan » après application du Mt. C’est le
gauchissement.
29
Cas de base
2EIz EI w L2GI t
M cr = + 2
L2 EIz EIz
30
Quand on soumet une poutre à torsion, une partie est reprise en torsion uniforme et
une autre partie est reprise par de la torsion non uniforme.
Tout ce que nous avons vu en bloc 2 concernait la torsion uniforme (→ It), et nous
n’avons fait que citer la torsion non uniforme (=gauchissement) ( → Iw).
Pour les profilés ouverts à parois minces (typiquement les sections en double té de la
construction métallique qui nous intéressent ici), c’est un phénomène non
négligeable, d’où le fait que Iw apparaisse ici. Ce Iw est donné dans les catalogues de
poutres au même titre que Iy, Iz, It, etc…
30
Cas de base
2EIz EI w L2GI t
M cr = + 2
L2 EIz EIz
Pour rappel, It, l’inertie de torsion (uniforme) que nous avons vue en bloc2 est très
faible pour les sections ouvertes à parois minces et beaucoup plus importante pour
les sections fermées à parois minces!
31
Cas de base
32
On étudie ici 4 sections droites différentes, mais qui possèdent toute la même valeur
de Mpl. Sur l’axe vertical, le ratio Mcr/Mpl et sur l’axe horizontal, la longueur L de
déversement.
Notons tout d’abord que, pour les 4 courbes, on a Mcr qui tend vers 0 si L tend vers
l’infini et Mcr qui tend vers l’infini si L tend vers 0 (logique…).
Ensuite, pour une longueur L donnée, on voit que la section 300/300/12 est meilleure
(Mcr plus grand) que la section 200/400/10, qui est elle-même meilleure que la
HEB280, qui est meilleure que l’IPEO400.
Comment pouvons-nous comprendre cela?
32
Cas de base
𝑧 𝑧
𝐼𝑡 ≫
𝐼𝑧 ≫ 𝐼𝑧
𝑧
𝑧
𝐼𝑡 ≪
𝐼𝑧 ≫ 𝐼𝑧
33
Tout d’abord, voyons l’effet de l’inertie en torsion It. Je vous ai rappelé que l’inertie en
torsion des section FERMEES a parois minces était beaucoup plus importante que
celle des sections OUVERTES à parois minces. Il est donc normal que le Mcr des
sections bleue et orange > au Mcr des section verte et rose.
Ensuite, en comparant les sections bleue et orange, on se rend compte que l’inertie
d’axe faible de la section bleue est meilleure que celle de l’orange, car la bleue est
plus large que l’orange! Raisonnement similaire pour comparer la verte et la rose.
On a donc finalement assez logiquement que Mcr bleue > Mcr orange > Mcr verte >
Mcr rose.
→ plus une section droite aura une forme « élancée » (c’est-à-dire une hauteur
importante par rapport à sa base »), plus elle sera à risque de déverser!
33
Cas de base
2EIz EI w L2GI t
M cr = + 2
L2 EIz EIz
L L
34
Je rappelle que le L qui est donné ici dans la formule, c’est la longueur sur laquelle la
poutre peut déverser → voir à ce sujet les longues discussion des slides 11 à 18.
34
DÉVERSEMENT – DÉFINITION DE MCR
GENERALISATION
35
35
Cas de base
• Différences de la réalité par rapport au cas de
base:
– (1) Diagramme de moment
– (2) Point d’application de la charge
– (3) Conditions d’appuis (restreintes aux extrémités)
36
La réalité est assez éloignée de notre cas de base (attention, nous restons toujours ici
dans la définition d’un moment critique, mais que nous allons généraliser → le vrai
moment de déversement viendra plus tard! Nous sommes toujours dans les
hypothèses d’un matériau indéfiniment élastique, et d’une poutre parfaite,
parfaitement droite et sans contraintes résiduelles)
Nous allons prendre plusieurs paramètres en compte pour généraliser notre cas de
base:
- Tout d’abord, le diagramme de moment dans une poutre qui déverse n’est pas
toujours constant comme nous l’avons imposé dans notre cas de base. Quel est
l’effet sur la tendance au déversement si on a un diagramme pas constant dans la
poutre?
- Dans le cas de base, on appliquait des moments aux extrémités de la poutre. Or,
dans la réalité, on peut appliquer des charges, réparties ou concentrées sur la
poutre, entre les 2 appuis. Le fait d’appliquer des charges sur la semelles
supérieure ou inférieure peut avoir un effet sur la tendance au déversement!
- Dans le cas de base, les appuis sont des appuis à fourches, qui permettent la
rotation d’axe faible. Or, ces appuis n’existent pas vraiment dans la réalité!
Comment est influencée la tendance au déversement si on a plutôt des
encastrements d’axe faible?
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(1) Effet de la forme du diagramme de M
37
37
(1) Effet de la forme du diagramme de M
1 2 3
𝑀𝑐𝑟1 𝑀𝑐𝑟2
𝑀𝑐𝑟3
38
(1) Effet de la forme du diagramme de M
• Via coefficient C1:
2 EI z EI w L2GI t
M cr = C1 + 2
L2 EI z EI z
1,77 1,47
2,6
39
Cet effet de la forme du diagramme des moments sur la valeur du moment critique
est pris en compte via le coefficient C1, qui multiplie l’expression de départ de Mcr.
Ce coefficient est toujours supérieur ou égal à 1! Puisque le cas le plus défavorable,
c’est le cas de base, le cas d’un diagramme de moment constant, où la compression
dans la semelle comprimée est uniforme et à son maximum sur toute la longueur de
la poutre!
39
(1) Effet de la forme du diagramme de M
• Via coefficient C1:
2 EI z EI w L2GI t
M M M cr = + 2
L2 EI z EI z
𝐶1 = 1
2 EI z EI w L2GI t
M cr = 1,36 + 2
M
𝐶1 = 1,36 L2 EI z EI z
M1 M2
C1 = 1,77 − 1,04 + 0,27 ² 2,6
M2
= (| M 1 | | M 2 |) 40
M1
40
2,6
41
Voici sur les 2 slides qui viennent des tableaux qui vous donnent les valeurs du
coefficient C1 pour différentes formes du diagramme des moment d’axe fort dans une
poutre.
Notez que les coefficients C2 et kz seront vus dans la suite du cours
41
C1 = 1,77 − 1,04 + 0,27 ² 2,6
C1 a ugmente car
l e di agramme
de moment
devi ent de
moi ns en moins
probl ématique!
De pl us en plus
fa vora ble!
42
Dans ce tableau, on retrouve simplement les valeurs de C1 qui sont données par
l’expression que nous avons vue précédemment, fonction du rapport des moments
d’extrémités 𝛹
𝐶1 = 1,77 − 1,04 ∗ 𝛹 + 0,27 ∗ 𝛹 2 ≤ 2,6
Cette expression donne le coefficient C1 qui correspond au kz = 1, c’est celui là que
vous devez considérer dans la suite de ce cours (nous verrons en détail ce que c’est
que ce kz par la suite).
42
Exercice/Exemple
1
2
L/4
3
L/4
5 43
En guise d’exercices/conclusion sur ce facteur C1, nous allons comparer les valeurs des
moments critiques des 5 cas que voici.
Comparons tout d’abord 1 – 3 – 4. Dans cet ordre, le moment maximum se décale vers
l’appui de gauche. Et avoir le moment maximum sur appuis est moins problématique que
d’avoir le moment maximum en travée. En effet, sur appuis, la poutre est plus tenue qu’en
plein milieu de la travée!
On aura donc Mcr4 > Mcr3 > Mcr1
Au final:
Mcr4 > Mcr3 > Mcr1> Mcr5 > Mcr2
Vérifions en allant rechercher dans les tableaux précédents les différentes valeurs de C1
1,77 > 1,47 > 1,36 > 1,13 > 1,05
43
(1) Effet de la forme du diagramme de M
= +
44
On pourrait très bien se trouver face à une forme de diagramme qui ne se trouve pas
dans les tableaux des slides 41 et 42 → dans ce cas, on peut, quand cela est possible,
le décomposer en 2 effets: d’une part le diagramme du aux moments d’extrémité M1
et M2, et d’autre part, l’effet de la charge répartie entre les 2 extrémités.
On va définir deux paramètres, 𝛹 et 𝜇, et sur base de ces 2 paramètres, des abaques
nous donnerons le coefficient C1 qui convient.
44
(1) Effet de la forme du diagramme de M
= +
𝑀2
𝛹=
𝑀1
(toujours compris entre -1 et 1)
(i ci 𝛹 est positif ca r l es 2 moments
45
M1 et M2 s ont de même signe)
45
(1) Effet de la forme du diagramme de M
= +
𝑞𝐿2
𝜇= 8
𝑀1
(𝜇 peut être positif ou négatif!
Da ns cet exemple, il est négatif)
46
46
(1) Effet de la forme du diagramme de M
= +
𝑀2
𝛹=
𝑀1
𝑃𝐿
𝜇= 4
𝑀1 47
47
(1) Effet de la forme du diagramme de M
En résumé…
48
(1) Effet de la forme du diagramme de M
Cha rge répartie
49
49
(1) Effet de la forme du diagramme de M
Cha rge concentrée
50
Et 2 pour le cas d’une charge concentrée à mi travée (et de nouveau, un des abaques
pour 𝜇 positif, l’autre pour 𝜇 négatif)
50
(2) Effet du niveau d’application des charges
51
(2) Effet du niveau d’application des charges
2 EI z I w
+ (C2 z g ) − (C2 z g )
L2GI t
M cr = C1 +
2
L2 Iz EI z
2
z g = + h/2 zg = 0 z g = - h/2
Pour tenir compte de cet effet (dé)stabilisant, on va ajouter un coefficient C2*zg dans
la formule du Mcr (terme entouré en rouge)
52
(2) Effet du niveau d’application des charges
2 EI z I w
+ (C2 z g ) − (C2 z g )
L2GI t
M cr = C1 +
2
L2 Iz EI z
2
z g = + h/2 zg = 0 z g = - h/2
53
(2) Effet du niveau d’application des charges
z g = + h/2 zg = 0 z g = - h/2
Quand est-ce qu’on a en pratique des charges plutôt appliquées sur le dessus ou le
dessous de la section droite? L’exemple le plus « simple et bête », ce sont les hourdis
que l’on vient soit poser sur le dessus de la poutre ( zg = +h/2) ou sur la semelle
inférieure de la poutre (zg = -h/2).
54
(2) Effet du niveau d’application des charges
z g = + h/2 zg = 0 z g = - h/2
55
2,6
56
56
Pas de charge
(répartie ou
concentrée) entre
2 points fixes!
→ pas de C2, pas
de sens, puisque
pas d’effet
(dé)stabilisant!
57
Ici, dans ce tableau, vous voyez qu’aucun coefficient C2 n’est donné, et c’est tout à fait
normal. En effet, ce tableau concerne des chargements aux extrémités par des
moments d’extrémités. Il n’y a aucune charge entre les appuis. OR ce sont bien ces
charges (ponctuelles ou réparties) entre les appuis qui ont un effet (dé)stabilisant,
donc quand on n’a que des moments d’extrémités, on n’a aucun effet (dé)stabilisant
du à l’application de charges entre les points fixes!
57
(2) Effet du niveau d’application des charges
Cha rge répartie
58
58
(2) Effet du niveau d’application des charges
Cha rge concentrée
59
59
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
• Les expressions théoriques du Mcr supposent des
appuis à fourche aux extrémités
Elevation M M
L
Plan
60
Le dernier point que nous devons aborder dans notre généralisation de la formule de
Mcr, ce sont les conditions d’appuis de la poutre.
Dans le cas de base, on a des appuis à fourches, qui, je le rappelle, permettent les
rotations suivant l’axe faible (z) (défo en vert) et suivant l’axe fort (y) (défo en orange).
60
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
• Quid si encastrements suivant z?
Elevation M M
L
Plan
Ldev = 0,5 L
Si l’on suppose maintenant que l’on restreint UNIQUEMENT la rotation d’axe faible
(rotation autour de z)…
Attention, on ne modifie absolument pas les conditions d’appuis pour la flexion d’axe
fort de la poutre, la rotation autour de l’axe y est toujours bien permise et on a
toujours une poutre sur 2 appuis simples dans la vue en élévation. Le changement
d’appui ne concerne que la flexion d’axe faible, donc la défo de flexion en vert, visible
dans la vue en plan de la poutre (vue du dessus).
Notez de nouveau, et c’est très important, que cette défo verte ne se produira que le
jour où la poutre aura tendance à déverser → je n’applique aucun moment Mz sur ma
poutre, je ne lui applique qu’un diagramme de moment My suivant l’axe fort, et en
vert, cela ne représente que la déformée de déversement.
Quand on regarde la déformée en vert, on peut voir ré-apparaitre le facteur 0,5 que
nous avons déjà utilisé pour la longueur de flambement d’une poutre biencastrée!
61
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
• Quid si encastrements suivant z?
Elevation M M
L
Plan
Ldev = 0,7 L
62
Et si je n’ai une restreinte en flexion d’axe faible que d’un seul côté? → on retrouve
notre facteur 0,7!
62
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
Utilisation de « facteurs réducteurs de la longueur de
déversement »:
kz (empêchement de rotation latérale)
kw (empêchement de gauchissement)
I w (k z L )2 GI t
2
kz
M cr = C1
2 EI z
+ ( 2
) (
+ C2z g − C2z g )
(k z L)2 kw Iz 2 EI z
63
Attention, vous voyez aussi dans la formule un autre coefficient kw, entouré en bleu.
Je rappelle que le coefficient kz concerne des restreintes en rotation suivant l’axe
faible de la poutre, comme nous l’avons montré dans les slides précédents.
Le coefficient kw concerne lui des restreintes de gauchissement (w = wrapping =
gauchissement) de la section droite de la poutre.
Je rappelle que dans les appuis à fourche, la section droite de la poutre était libre de
gauchir, elle pouvait sortir de son plein, l’appui à fourche n’empêchait pas cette
déformation. Il peut exister des appuis qui empêchent cette déformation, et cela sera
pris en compte par ce coefficient kw.
63
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
CAS 1 Rotation d’AF et d’af permises sur les 2
appuis (appuis à fourches)
En orange:
déformée de la poutre vue en élévation
(=vue « de face »)
(déformée due aux sollicitations
appliquées, poutre fléchie suivant son
axe fort)
En vert:
déformée de la poutre vue en plan
(=vue « d’en haut »)
(déformée que prendra la poutre quand
kz = 1 elle voudra déverser)
64
Nous allons ici considérer les 4 possibilités d’un point de vue des restraintes, d’axe
fort et d’axe faible! Cele me semble utile de passer à travers pour que vous
compreniez/visualisiez bien les déformées de la poutre dans les différents plans.
Aussi, pour que vous vous familiarisiez avec la représentation (à droite) (le code
couleur est toujours le même: en orange, la défo d’AF et en vert, la défo d’af).
64
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
CAS 1 Rotation d’AF et d’af permises sur les 2
appuis (appuis à fourches)
65
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
CAS 2 Rotation d’AF permise,
rotation d’af bloquée
kz = 0,5
66
66
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
CAS 3
Rotation d’AF bloquée,
rotation d’af permise
kz = 1
67
SI l’on considère désormais que la rotation d’AF est empêchée, vous voyez qu’il y a
désormais une modification dans le diagramme de moment! On n’a plus simplement
une poutre sur 2 appuis simples (rotation d’AF était permise sur les 2 slides
précédents), ici, on a le diagramme de moment d’une poutre bi -encastrée! → il
faudra en fait prendre cela en compte via le coefficient C1. Mais ce n’est pas ça que
nous observons pour le moment, ce sont les restreintes d’axe faible.
67
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
CAS 4
Toutes les rotations sont
empêchées, d’Af et d’af
kz = 0,5 68
68
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
≡
Col onne entrainée en TORSION 69
69
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
Notons que si on regarde les conditions d’axe fort, on peut aussi assimiler ces
assemblages à des rotules suivant l’axe fort (très petit bras de levier entre les boulons
→ assemblage quasiment parfaitement rotulé suivant l’axe fort)
70
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
Vue en élévation
(« de face ») ≡
kz = kw = 1
Vue en plan (si condition d’appui similaire
du côté droit de la poutre)
(« d’en haut »)
≡
Poutre s upport entrainée
71
en FLEXION D’AXE FAIBLE
De même, nous sommes ici en train d’étudier les conditions d’appuis de la poutre en
rouge, suivant son axe faible. Cette poutre rouge est appuyée sur une autre poutre,
en bleu.
Lorsque la poutre en rouge va vouloir tourner autour de son axe faible ( c-à-d quand
elle va vouloir déverser), elle va entrainer la poutre en bleu, et la soumettre à un
moment suivant son axe faible aussi. Or, vu la faible raideur des profilés en double-té
autour de leur axe faible, on pourra considérer que la restreinte suivant l’axe faible de
la poutre rouge est très faible
Concernant le kw, il est évident que la section d’extrémité de la poutre rouge n’est
absolument pas restreinte vis-à-vis du gauchissement, la section droite (rouge en gras
sur dessin du haut) peut gauchir (sortir de son plan) tout à fait librement.
Et donc, si on a les mêmes conditions d’appuis du côté droit de la poutre rouge, on
pourra dire que kz = kw = 1.
Si l’on s’intéresse de nouveau aux conditions d’appuis suivant l’axe fort, on peut
assimiler cet assemblage à une rotule aussi.
71
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
Vue en élévation
(« de face »)
≡
kz = kw = 0,5
(si condition d’appui
Vue en plan similaire du côté droit de
(« d’en haut ») la poutre)
≡
72
Dans le cas d’une poutre totalement encastrée dans un voile béton par exemple, on
considèrera que toutes les rotations sont bloquées, tant suivant l’axe fort que suivant
l’axe faible!
De même, noyer la poutre dans du béton aura pour effet de bloquer aussi le
gauchissement de sorte que kw est aussi inférieur à 1 dans ce cas de figure.
72
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
kz = kw = 0,7
≡ 73
Attention attention: je m’en vais traiter une poutre (en rouge), noyée du côté gauche
dans un voile béton et connectée à une colonne du côté droit.
Il faut ici faire attention qu’on aura kz = kw = 0,7 ici puisqu’on a une restreinte d’axe
faible uniquement du côté gauche.
73
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
Vue en élévation
(« de face »)
kz = 1
(si condition d’appui similaire
Vue en plan du côté droit de la poutre)
(« d’en haut »)
≡
Col onne entrainée en TORSION
74
74
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
As s emblage ri gide
Vue en élévation
(« de face »)
≡
≠
Vue en plan
(« d’en haut »)
≡
75
75
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
kz = 2
76
Attardons nous un peu sur ce tableau, où nous voyons apparaitre des coefficients kz
égaux à 2, pour le cas des poutres encastrées libres. En effet, si on considère une
« vraie poutre encastrée libre », la longueur de déversement devient égale à 2L, par
analogie avec les longueurs de flambement de nouveau
76
A
A
y
B
B
A
B
kz = 0,7 A B
77
Quid si on a pas vraiment une encastrée libre…Etudions une poutre encastrée libre,
MAIS qui possède quand même un appui à l’extrémité libre, mais un appui « partiel »,
c-à-d uniquement dans une seule direction.
En A: on a un encastrement total (dans un voile béton par exemple), toutes les
rotations sont bloquées, tandis qu’en B, le déplacement suivant l’axe z est permis,
tandis qu’une barre empêche le déplacement du point B suivant l’axe y! On ne peut
pas alors prendre kz = 2, mais kz = 0,7!
77
EN RESUME…
• RESUME: pour des sections bi-symétriques
I w (k z L )2 GI t
2
kz
M cr = C1
2 EI z
+ ( ) (2
)
+ C2zg − C2zg
(k z L )2 kw Iz
2
EI z
78
78
EN RESUME…
• RESUME: pour des sections bi-symétriques
I w (k z L )2 GI t
2
kz
M cr = C1
2 EI z
+ ( ) (
2
)
+ C2z g − C2z g
(k z L)2 kw Iz 2 EI z
79
EN RESUME…
• RESUME: pour des sections bi-symétriques
I w (k z L )2 GI t
2
kz
M cr = C1
2 EI z
+ ( ) (
2
)
+ C2z g − C2z g
(k z L)2 kw Iz 2 EI z
80
80
Effets des maintiens latéraux
intermédiaires
• Si les poutres possèdent des supports latéraux
intermédiaires, cela diminue la longueur de
déversement L!
• Les tronçons de poutres compris entre ces supports
peuvent être traités comme isolés → pour chacun:
calcul de Mcr sur la longueur entre maintiens
• Dans la situation déformée, le segment adjacent
déversera en correspondance, de sorte que l’on
prendra kz = 1
81
81
Effets des maintiens latéraux
intermédiaires
L
E
E
A E
Direction y E
A
A B E
C D
A
A B
82
82
Effets des maintiens latéraux
intermédiaires
z y
83
83
Effets des maintiens latéraux
z intermédiaires
x
Ces a ppuis
représ entent
y L=5m L L L l es pannes!
84
Voici la vue en élévation du portique, ainsi que le diagramme des moments dans la
poutre étudiée. Il s’agit bien ici de moments qui fléchissent la poutre de portique par
rapport à son axe fort. En orange, la déformée du portique dans son plan. On voit
bien que le déplacement suivant z des points B, C D est libre (ils descendent)
En bas du slide, voici la vue en plan (donc, dans le plan xy, « vue d’en haut »). Puisque
le système de contreventement empêche le déplacement des points ABCDE dans la
direction y, on peut tracer en vert la déformée de déversement! → La poutre de
portique ne déversera que sur une longueur L de 5 m, et PAS sur toute la longueur 20
m! Les pannes en rouge sur le slide précédent ne restreignent pas la rotation, mais
uniquement le déplacement suivant y! Les pannes sont donc représentées comme
des appuis simples, et pas des encastrements!
84
Effets des maintiens latéraux
intermédiaires
85
Nous devrons donc étudier 4 tronçons de poutres, de longueur 5 m, qui sont chacun
soumis à un diagramme de moment différents → C1 et C2 seront différents sur
chacun des tronçons!
Pour chacun des tronçons par contre, on aura kz = kw = 1 puisque comme expliqué au
slide précédent, les pannes ne font qu’assurer un maintien latéral mais n’empêche
pas les rotations.
85
Effets des maintiens latéraux
intermédiaires
𝑘𝑧 = 𝑘𝑤 = 1
𝐿 =5𝑚
h
𝑧𝑔 = + si cha rge répartie a ppliquée sur l e dessus de l a semelle s upérieure
2
𝑀𝐴 𝑀𝐵 𝑀𝐷 𝑀𝐷
𝛹= <0 𝛹= >0 𝛹= >0 𝛹= <0
𝑀𝐵 𝑀𝐶 𝑀𝐶 𝑀𝐸
𝑝𝐿² 𝑝𝐿² 𝑝𝐿² 𝑝𝐿²
𝜇= >0 𝜇= >0 𝜇= >0 𝜇= <0
8𝑀𝐵 8𝑀𝐶 8𝑀𝐶 8𝑀𝐸
𝑀𝐴 𝑀𝐸
𝑀𝐵 𝑀𝐵 𝑀𝐷
𝑀𝐶 𝑀𝐷 |𝑀𝐸 > |𝑀𝐷
𝑀𝐶
86
|𝑀𝐵 > |𝑀𝐴 |𝑀𝐶 > |𝑀𝐵 |𝑀𝐶 > |𝑀𝐷
Voici, tronçon par tronçon, les différents paramètres à considérer pour calculer une
valeur de Mcr par tronçon.
𝐶1 et 𝐶2 sont donc bien différents d’un tronçon à l’autre car le diagramme de moment
est différent sur chaque tronçon! On doit passer par le calcul d’un coefficient 𝛹 et 𝜇
sur chacun des tronçons puis aller dans les abaques pour définir les coefficient C1 et
C2.
86
Exercice récapitulatif P = pL/2
87
Exercice issu du cours de Constructions Métalliques, JP Jaspart, ULg
Nous allons ici entamer un exercice récapitulatif, qui fait intervenir tout ce que nous
avons vu jusqu’ici, c-à-d tous les paramètres qui influencent la valeur du Mcr d’une
poutre.
Considérons les 6 poutres donnés ici. Pour chacune, on donne 3 dessins: le premier
est le dessin du chargement ‘axe fort de la poutre, aisni que des conditions d’appuis
suivant l’axe fort (= « vue en élévation », vue de face » de la poutre). Le dessin du
dessous représente les conditions d’appuis de la poutre ( = « vue en plan », vue du
dessus). Le dessin sur la droite, qui représente la section droite, on a localisé par une
petite croix rouge le point d’application des charges sur la poutres.
Il est demandé de comparer les valeurs de Mcr pour différentes poutres. Ce qu’il va
falloir faire, c’est comparer tous les paramètres que nous venons de voir:
- C1, sur base de la forme du diagramme des moments
- C2*zg, sur base du point d’application des charges
- kz, sur base des restreintes d’axe faible de la poutre
Donc, pour chacune de ces poutres, nous allons tracer le diagramme des moments et
la déformée de déversement!
87
Exercice récapitulatif P = pL/2
𝒛𝒈 = 𝟎 𝒛𝒈 = 𝟎
𝒌𝒛 = 𝟏 𝒌𝒛 = 𝟏
𝒛𝒈 < 𝟎 𝒛𝒈 = 𝟎
(fav.)
𝒌𝒛 = 𝟏
𝒌𝒛 = 𝟎, 𝟕
𝒛𝒈 > 𝟎 𝒛𝒈 = 𝟎
(défav.)
𝒌𝒛 = 𝟏 𝒌𝒛 = 𝟎, 𝟓
88
Exercice issu du cours de Constructions Métalliques, JP Jaspart, ULg
88
Exercice récapitulatif
zg et k z idem pour les 2 mais C1 favorable
M cr2 > M cr1 pour 2 car diagramme de moment
favorable pour 2 (𝐶1 2 > 𝐶1(1))
Il « suffit » alors de voir dans quel sens vont les 3 paramètres pour en déduire si l’un
des 2 Mcr est supérieur à l’autre! J’ai indiqué « ? » quand on ne pouvait pas conclure.
89
DÉVERSEMENT – DÉFINITION DE MBRD
= LE « VRAI » MOMENT RÉSISTANT AU DEVERSEMENT
90
90
Poutres réelles
• Jusqu’ici, Mcr = moment maximum que peut supporter
une poutre supposée parfaite (aucun défaut
géométrique ni matériel), et matériau infiniment
élastique
• En réalité…
– Matériau pas infiniment élastique
– Poutres avec défauts géométriques
– Sections avec contraintes résiduelles
– …
Nous avons passé beaucoup de temps jusqu’ici à définir une valeur du moment
critique d’une poutre fléchie. MAIS nous savons bien que cette valeur de Mcr n’est
PAS la valeur du moment maximum que l’on peut appliquer avant de voir apparaitre
le déversement dans une poutre réelle, avec imperfections, et faite d’un matériau qui
peut plastifier!
En effet, cette valeur de Mcr a été établie sous l’hypothèse d’une poutre parfaitement
droite, sans défaut, et constituée d’un matériau supposée infiniment élastique…
Nous allons maintenant passer à la dernière phase, qui va être la phase de calcul du
VRAI moment de déversement MbRd, pour une « vraie » poutre. Vous allez voir que
cette dernière phase n’est certainement pas la plus compliquée et que le plus dur est
derrière nous (ouf…)
Donc, tout comme pour le flambement, le plus dur est d’obtenir la valeur critique de
l’effort (Ncr pour le flambement, Mcr pour le déversement)!! Ensuite, ce n’est plus
qu’une histoire de courbes et de formules (tout en sachant d’où viennent ces courbes
et ces formules évidemment…)
91
Poutres réelles
• Définition d’un élancement réduit 𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
92
𝑀𝑐,𝑅𝑑
Comme pour le flambement, nous allons définir un élancement réduit തλ𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
Ce 𝑀𝑐,𝑅𝑑 est le moment maximum que peut supporter la poutre en l’absence
de tout phénomène d’instabilité, c-à-d que𝑀𝑐,𝑅𝑑 est le moment résistant
d’une section! Et là intervient la classe de la section droite pour définir ce
𝑀𝑐𝑅𝑑 !
92
Poutres réelles
Pour une poutre idéale, dont le
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 = 𝑀𝑐𝑟 ma téri au est indéfiniment
él astique, on peut tra cer cette
courbe 𝑀𝑐𝑟 − λത𝐿𝑇
1
𝑀𝑐𝑟 = 𝑀𝑐,𝑅𝑑.
ത
λ2𝐿𝑇
𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
93
93
Poutres réelles
En cons i dérant cette fois une poutre i déale toujours
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 = 𝑀𝑐𝑟 (pa rfa itement droite, sans contraintes résiduelles) mais
dont l e matériau peut plastifier, on doit dorénavant
l i miter l e moment ultime au moment de résistance en
s ection (de nouveau, a ttention 𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙 𝑜𝑢 𝑀𝑒𝑙 en
foncti on de la cl asse de l a section droite)
1
𝑀𝑐𝑟 = 𝑀𝑐,𝑅𝑑.
ത
λ2𝐿𝑇
𝑀𝑐,𝑅𝑑
1 𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
94
94
Poutres réelles
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 On a di mensionnalise l ’axe vertical en di visant par 𝑀𝑐𝑅𝑑
𝜒𝐿𝑇 =
𝑀𝑐,𝑅𝑑 L’a xe verti ca l devient notre facteur de réduction 𝜒𝐿𝑇
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 1
𝜒𝐿𝑇 = = 2
𝑀𝑐,𝑅𝑑 ത
λ𝐿𝑇
1
1 𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
95
95
Poutres réelles
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 La courbe verte donne donc l e
𝜒𝐿𝑇 =
𝑀𝑐,𝑅𝑑 moment ul time de flexion pour une
poutre i déale (parfaitement droite,
s a ns contrainte résiduelle) et faite d’un
ma téri au réel pouvant plastifier
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 1
𝜒𝐿𝑇 = = 2
𝑀𝑐,𝑅𝑑 ത
λ𝐿𝑇
1
1 𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
96
96
Poutres réelles
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 De nouveau, comme dans l e chapitre sur l e flambement, si
𝜒𝐿𝑇 =
𝑀𝑐,𝑅𝑑 on ti ent compte des diverses i mperfections de l a poutre
(défa ut de rectitude, contraintes résiduelles), on obtient
des moments ultimes qui sont i nférieurs a u Mcr et a u Mc,Rd!
→ l a courbe rouge est une courbe européenne de
dévers ement
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 1
𝜒𝐿𝑇 = = 2
𝑀𝑐,𝑅𝑑 ത
λ𝐿𝑇
1
0,2 1 𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
97
97
Formules EC3
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 = 𝑀𝑏𝑅𝑑 = 𝜒𝐿𝑇 ∗ 𝑀𝑐,𝑅𝑑
Pour rappel:
𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙 pour une section de classe 1 ou 2
𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑒𝑙 pour une section de classe 3
𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑒𝑓𝑓 pour une section de classe 4
98
98
Formules EC3
• Courbes de déversement = courbes de flambement
99
99
Formules EC3
• Calcul de χLT
1
LT = 1
fLT + fLT ² − LT ²
fLT =
1
2
( ( )
1 + LT LT − 0,2 + LT ² )
M c , Rk Wy f y
LT = =
M cr M cr
100
100
Formules EC3
/!\ CHOIX DE LA COURBE
par rapport au flambement!
101
Le tableau qui permet de choisir sur quelle courbe on est diffère de si on vérifie du
flambement ou du déversement (et cela semble logique: les défauts des poutres
n’influencent pas de la même manière un élément comprimé qui flambe qu’un
élément fléchit qui déverse…)
101
Formules EC3
• Modification du facteur χLT
LT
LT ,mod =
f
( )
f = 1 − 0,5(1 − kc ) 1 + 2 LT − 0,8 ² 1
102
102
Poutres avec restreintes discrètes
• Pas de déversement si
𝑘 𝐿 𝑀
λഥ𝑓 = 𝑐 𝑐 ≤ λ𝑐0. 𝑐𝑅𝑑
𝑖𝑓𝑧 λ1 𝑀𝑦𝐸𝑑
103
103
Poutres avec restreintes discrètes
• Pas de déversement si
𝑘 𝐿 𝑀
λഥ𝑓 = 𝑐 𝑐 ≤ λ𝑐0. 𝑐𝑅𝑑
𝑖𝑓𝑧 λ1 𝑀𝑦𝐸𝑑
z
• 𝑖𝑓𝑧 = ra yon de gi ration, par ra pport à l’axe faible de l a section droite, d’un élément
compri mé composé de: l a semelle comprimée + 1/3 de l a partie comprimée de
l ’â me
104
104
Sources/références
• http://fgg-web.fgg.uni-
lj.si/~/pmoze/ESDEP/master/toc.htm
• Cours de Constructions Métalliques, Pr. J.-P.
Jaspart, ULiège
• Hautes Etudes d’Ingénieur Lille, cours RDM
105
105