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Déversement des poutres fléchies

non maintenues latéralement

1
Fil conducteur

Stabilité d’un élément dans son ensemble


(flambement d’une colonne, déversement
d’une poutre)

Nous entamons notre dernier chapitre, portant sur la stabilité des éléments fléchis.
On va donc étudier une poutre dans son ensemble, tandis que dans le chapitre
précédent, on se concentrait , je le rappelle, sur la résistance d’une section droite
soumise à différents efforts internes.

2
INTRODUCTION:
QU’EST-CE QUE LE DÉVERSEMENT?

3
Déversement - introduction
Encastrement
parfait

Position de départ

Poutre “déversée”

Charge verticale
appliquée

Qu’est-ce que le déversement? Le déversement est un phénomène d’instabilité qui


concerne les éléments qui sont fléchis et qui, à un moment donné, « partent de
côté », deviennent instable.

4
Déversement - introduction

Dévers ement
= phénomène d’i nstabilité
= fl a mbement de l a s emelle
compri mée de l a poutre

En très simplifié, on peut assimiler le déversement au « flambement de la semelle


comprimée ». En effet, quand on fléchi une poutre, il y a une semelle tendue et une
semelle comprimée. Et qui dit compression, dit instabilité (flambement)! La semelle
comprimée va vouloir flamber/partir de côté, mais elle ne peut pas le faire aussi
simplement, puisque la semelle comprimée fait partie d’une section droite, dont la
moitié est tendue → la semelle qui veut partir de coté va entrainer le reste de la
section droite, de sorte que toute la section va « partir de côté ».

5
Déversement - introduction
Encastrement
parfait

Position de départ

Poutre “déversée”

Charge verticale
appliquée

Quand je dis que la section droite « part de côté », c’est en fait un mouvement…
- De flexion d’axe faible (en rouge, déplacement latéral)
- Mais aussi, de torsion! (en vert, rotation de la section droite)

6
Déversement - introduction
• Poutres ayant déversé…

On voit ici que des poutres surchargées ont déversé, et se sont « couchées »,
complètement tordues et mises à plat.

7
POUTRES MAINTENUES
LATERALEMENT

8
Poutres maintenues latéralement
Les poutres empêchées de se déplacer
latéralement sont dites « maintenues
latéralement »

Ces poutres ne sont pas affectées par le


phénomène de déversement = flambement
hors du plan de leur semelle comprimée

Nous allons dans un premier temps parler des éléments fléchis maintenus
latéralement, c-à-d des éléments qui ne peuvent pas partir de côté et donc, qui ne
peuvent pas déverser. Nous faisons ici ce point pour ensuite revenir à l’étude plus
approfondie du déversement.

9
Poutres maintenues latéralement
• Blocages continus…
– bl oca ge latéral total de la s emelle comprimée pa r exemple par un plancher en
béton ou des tôles nervurées ;
NB: un bl ocage latéral de l a semelle tendue est pratiquement inutile !
– un bl ocage continu contre la torsion de l a s ection est réalisé, théoriquement à
n’i mporte quel niveau (quand même mieux a u niveau de la s emelle
compri mée!);
pa r exemple, par des tôles nervurées fixées efficacement, même à l a
s emelle tendue, de profilés de hauteur  200 mm ;

10
/!\ suffisamment de fixations entre la tôle et la poutre!

Quand est-ce qu’une poutre ne peut pas partir de côté/déverser? Quand elle est
tenue latéralement (flexion d’axe faible empêchée) et/ou empêchée de se tordre
(rotation de torsion empêchée).
Il existe deux types de blocages: les blocages continus, sur toute la longueur de la
poutre, et les blocages ponctuels, « suffisamment rapprochés ».
Commençons par les blocages continus. L’exemple typique, c’est une poutre sur
laquelle est coulée une dalle béton. Attention, c’est bien la semelle qui est
comprimée qu’il faut stabiliser, puisque c’est elle qui veut s’en aller! La dalle béton
empêche la semelle comprimée de partir de côté. Tenir la semelle tendue n’a que peu
d’effet sur la tendance au déversement.
Idem si on considère une connexion avec une tôle nervurée, qui restreint fortement la
rotation de torsion d’une poutre (à condition évidemment qu’il y ait bien une
connexion efficace entre la tôle et la poutre).

10
Poutres maintenues latéralement
• Blocages ponctuels…suffisamment rapprochés!
di s positifs de s upport latéraux de l a membrure comprimée ou des deux membrures ou
de l a s ection (pannes, poutres tra nsversales, bracons, pouvant être considérés comme
poi nts fixes)
?? Point fixe??

Ces l i ens rouges


s ymbolisent les pannes
Pa nnes = bl ocage tra nsversal de toi ture, qui relient
(s ol licite l a panne en effort a xial) l es poutres entre elles

11

Considérons maintenant des blocages ponctuels. Nous allons ici aborder la notion de
longueur de déversement. Si cette longueur de déversement est suffisamment faible,
si les points fixes sont suffisamment rapprochés, alors on dira que la poutre ne peut
pas déverser entre 2 points fixes (cette notion de « suffisamment rapprochés » sera
abordée plus loin, slides 102-103 mais non vus en détail).
De nouveau, qu’est-ce qu’on peut considérer comme points fixes/blocages? Par
exemple, lorsque la poutre est connectée à des pannes, qui lui sont perpendiculaires,
et que ces pannes empêchent le déplacement transversal de la poutre ( c-à-d dans le
sens des flèches en orange sur le schéma de gauche). De nouveau, c’est toujours bien
la semelle comprimée qu’il faut bloquer transversalement!
Mais attention, il faut évidemment que le déplacement en orange soit effectivement
bloqué! Si le déplacement des pannes suivant leur longueur n’est pas efficacement
bloqué, alors on ne peut pas dire que la connexion avec les pannes assure un point
fixe → voir slide suivant

11
Poutres maintenues latéralement

E
E
A E
Direction y E
A
A B E
C D
A
A B

12

Considérons cette charpente métallique.


En bleu, la poutre de portique qui est à stabiliser vis-à-vis du déversement. En rouge,
les pannes qui vont assurer un vrai maintien vis-à-vis du déversement de cette poutre
bleue. En effet, en rouge, ce sont les pannes qui sont reliées à un système de
contreventement efficace, constitué de la poutre au vent (contreventements en vert
dans le plan de la toiture) et des palées de stabilité (contreventements verticaux, en
vert).
La longueur sur laquelle la poutre va effectivement pouvoir déverser, c’est bien L,
l’entredistance entre ces pannes rouges. Le reste des pannes, représentées en noir, ne
sont pas efficaces réellement contre le déversement: puisqu’elles ne sont pas reliées
à un système de contreventement, quand la poutre va vouloir déversement, ces
pannes noires vont simplement suivre le mouvement. La longueur sur laquelle peut
déversement la poutre est L et pas L/3, et pas non plus 4*L (= la longueur totale de la
poutre de portique) !
Pourquoi? A cause du système de contreventement en vert, supposé efficace: grâce
aux palées de stabilité (contreventement vertical vert), le déplacement dans la
direction y des points A et E est bloqué. Ensuite, grâce au contreventement en toiture
(poutre au vent), le déplacement dans la direction y des points B est bloqué, et ainsi
de suite pour les points C et D.

12
Poutres maintenues latéralement
• Blocages ponctuels…suffisamment rapprochés!
di s positifs de s upport latéraux de l a membrure comprimée ou des deux membrures ou
de l a s ection (pannes, poutres tra nsversales, bracons, pouvant être considérés comme
poi nts fixes)

Echa nti gnoles = bl ocage en rotation


de l a poutre (sollicite la panne en
fl exi on)

13

On peut aussi stabiliser toute la section droite, en l’empêchant d’avoir une rotation de
torsion, en mettant ce qu’on appelle des « bracons antidéversement » (en rouge sur
schéma de droite) (ce sont simplement des petites barres, supposées bi -articulées,
qui vont s’activer quand la poutre va avoir envie de se tordre quand elle va avoir envie
de déverser). Lorsque la poutre va vouloir se tordre (avoir une rotation de torsion), les
bracons vont l’en empêcher, en mettant la panne en flexion (voir schéma de défo de
la panne, à gauche) (il faut donc que la panne ait une raideur en flexion non
négligeable pour que ce système soit efficace!)

13
Poutres maintenues latéralement
• Blocages ponctuels…suffisamment rapprochés!
di s positifs de s upport latéraux de l a membrure comprimée ou des deux membrures ou
de l a s ection (pannes, poutres tra nsversales, bracons, pouvant être considérés comme
poi nts fixes)

14

Voici entourés en rouge des bracons antidéversement.

14
Poutres maintenues latéralement
« Dans bon nombre de cas, les conditions de maintiens latéraux le long des
poutres fléchies sont difficiles à interpréter et il est malaisé pour le concepteur
d’évaluer leur réelle efficacité. Par exemple, lorsque :
• une traverse à mi-longueur de plusieurs poutres fléchies parallèles n’est pas,
elle-même, reliée à un contreventement qui assure son propre blocage ;
• une couverture en tôles n’est pas fixée suffisamment fermement aux poutres
• les pièces d’entretoisement sont fixées sur, ou à proximité, de la semelle
tendue ;
• des pièces de bois posent sur la poutre sans liaison ferme, …etc.
Par sécurité, toutes ces situations seront considérées comme des cas de poutres
non maintenues latéralement

Une attention toute particulière sera également accordée aux différentes phases
de construction des ouvrages, phases durant lesquelles, tous les supports ne
sont pas nécessairement en place ! »

15

Dans ce slide, on insiste sur le fait que ce n’est pas toujours simple de dire si tel ou tel
dispositif assure réellement un vrai maintien vis-à-vis du déversement…
Reprenons point par point…

15
Poutres maintenues latéralement
« Dans bon nombre de cas, les conditions de maintiens latéraux le long des
poutres fléchies sont difficiles à interpréter et il est malaisé pour le concepteur
d’évaluer leur réelle efficacité. Par exemple, lorsque :
• une traverse à mi-longueur de plusieurs poutres fléchies parallèles n’est pas,
elle-même, reliée à un contreventement qui assure son propre blocage ;
Vue en plan d’une toiture:

Mise en place d’un


Traverses (pannes) qui contreventement
relient plusieurs poutres (rouge) (+palées de
fléchies (traits en gras), stabilité verticales)
traverses qui ne sont → réduction de la
pas reliées à un système longueur sur laquelle
de contreventements peut déverser la
efficace poutre
=déformée de déversement des poutres 16

Ici, il s’agit en gros du cas discuté au slide 12: les pannes qui ne sont pas reliées à un
système de contreventement efficace ne servent pas de maintiens latéraux, elles
« suivent » le déplacement de la poutre quand elle va déverser.

16
Poutres maintenues latéralement
« Dans bon nombre de cas, les conditions de maintiens latéraux le long des
poutres fléchies sont difficiles à interpréter et il est malaisé pour le concepteur
d’évaluer leur réelle efficacité. Par exemple, lorsque :
• une couverture en tôles n’est pas fixée suffisamment fermement aux poutres
• des pièces de bois posent sur la poutre sans liaison ferme, …etc.

Il fa ut que l a liaison entre l es Direction y


poutres et l es pannes soit réelle!
Si non le déplacement suivant y des
poi nts en bleu s era permis! Les
pa nnes n’assurent plus l eur rôle de
ma i ntien l atéral.
17

Si les pannes ne sont pas liaisonnées correctement à la poutre, alors elles ne servent
à rien! La poutre va « glisser » au niveau de la panne, et la panne n’assure pas de
maintien latéral.

17
Poutres maintenues latéralement
« Dans bon nombre de cas, les conditions de maintiens latéraux le long des
poutres fléchies sont difficiles à interpréter et il est malaisé pour le concepteur
d’évaluer leur réelle efficacité. Par exemple, lorsque :
• les pièces d’entretoisement sont fixées sur, ou à proximité, de la semelle
tendue ;

18

Si les pannes sont fixées proches de la semelle inférieure de la poutre, et que l’on est
en flexion positive (compression au dessus, traction en dessous), la semelle
comprimée n’est pas tenue! → elle va pouvoir partir de côté!

18
Poutres maintenues latéralement
• Les poutres peuvent être considérées comme non sujettes au
déversement si :
elles sont fléchies selon l’axe faible de leur section;

PAS DE DEVERSEMENT!

19

IL faut aussi bien ancré le fait qu’une poutre qui est fléchie selon son axe faible ne
déversera pas! En effet, quand une poutre déverse quand elle est fléchie suivant sont
axe fort, elle « choisit la solution de facilité » en partant en flexion d’axe faible. Ici, si
on fléchit la poutre suivant son axe faible, la solution de facilité n’est absolument de
partir en flexion d’axe fort, de côté! → le déversement ne se produit pas si on fléchit
la poutre suivant son axe faible.

19
Poutres maintenues latéralement
• Les poutres peuvent être considérées comme non sujettes au
déversement si :
elles sont constituées de profils offrant des rigidités
latérales et de torsion élevées (caissons, sections
rectangulaires creuses).

𝐼𝑡 ≥ 𝐼𝑦

20

Vous pouvez aussi retenir que si le profilé possède une inertie de torsion It supérieure
ou égale à son inertie de flexion d’axe fort Iy, alors il n’y aura pas de déversement

20
Poutres maintenues latéralement
• Si on arrive à la conclusion que la poutre peut effectivement
être considérée comme « maintenue latéralement », la
vérification de la poutre se résume à une vérification de
résistance en section droite! Cette section de poutre la plus
sollicitée est soumise à M (+V éventuellement)
– Si section de classe 3 → vérification élastique: la contrainte équivalente
de Von Mises doit rester inférieure à 𝑓𝑦 en tout point de la section
droite: σ𝑉𝑀 = 𝜎 2 + 3𝜏² ≤ 𝑓𝑦
– Si section de classe 1 ou 2 → vérification plastique
𝑉𝑝𝑙
• Si 𝑉𝐸𝑑 < → 𝑀𝑉𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙𝑦 ≥ 𝑀𝑦𝐸𝑑
2
𝑉𝑝𝑙
• Si 𝑉𝐸𝑑 > → interaction MV à prendre en compte (calcul d’un 𝑓𝑦 ,𝑟𝑒𝑑 etc…)
2

21

Voici en bref le rappel d’une vérification en section pour une section droite soumise à
M+V → je vous renvoie vers le chapitre précédent pour de plus amples détails.

21
DÉVERSEMENT – DÉFINITION DE MCR
CAS DE BASE

22

22
Poutres non maintenues latéralement
Encastrement
parfait

Position de départ

Poutre “déversée”

Charge verticale
appliquée

23

Reprenons donc notre exposé sur les poutres qui déversent.


Je rappelle que le déversement, c’est le flambement de la semelle comprimée, qui
entraine toute la section droite de la poutre, en flexion d’axe faible (en rouge) +
torsion (en vert)

23
Cas de base
• Soit une poutre en I symétrique, sur 2 appuis « à
fourches », et soumise à flexion pure

Elevation M M
L

Plan

Appuis « à fourches »?
- Les 3 déplacements sont bloqués
- Rotation d’AF (autour de y) permise
- Rotation d’af (autour de z) permise
- Rotation de torsion (autour de x, axe de la poutre) bloquée
- Gauchissement permis 24

Comme pour le flambement, nous allons commencer ici par étudier un cas de base,
hypothétique, puis nous allons enrichir ce cas de base pour nous rapprocher de la
réalité.
Quel est notre cas de base de déversement ici?
Tout d’abord, d’un point de vue des appuis, il s’agit d’appuis dits « à
fourches »…Définissons l’axe x qui est l’axe de la poutre, y, l’axe fort, et z l’axe faible
de la poutre.
Les appuis à fourche permettent
- La rotation autour de y (en orange, poutre vue en élévation)
- La rotation autour de z (en vert, poutre vue en plan)
La rotation de torsion (autour de x) est bloquée, ainsi que les 3 déplacements.
On précise que le gauchissement de la poutre est permis par ces appuis à
fourche…Nous rappellerons plus loin ce qu’est le gauchissement d’une section droite.

24
Cas de base
• Soit une poutre en I symétrique, sur 2 appuis « à
fourches », et soumise à flexion pure

Elevation M M
L

M
Di a gramme de moment constant
(My, fl exi on d’axe fort de l a poutre)

Plan

25

La poutre est ici soumise à flexion pure, c-à-d à un moment de flexion seul, uniforme,
sans effort tranchant (M=constante donc V = 0 puisque V = dM/dx).

Attention, je profite de l’occasion pour préciser que la défo en orange tracée sur ce
slide est bien due à l’application d’une sollicitation de flexion autour de l’axe fort de la
poutre.
La déformée que j’ai tracée en vert (sur la vue en plan de la poutre) est une déformée
de déversement! Elle ne se produit que lorsque la poutre a tendance à déverser!
Cette défo verte n’est pas due à l’application de moment autour de l’axe faible de la
poutre!

25
Cas de base
• Soit une poutre en I symétrique, sur 2 appuis « à
fourches », et soumise à flexion pure

Elevation M M
L

Plan

– Matériau parfaitement élastique


– Poutre parfaitement rectiligne
– Section n’a aucun défaut géométrique ni structural (pas de
contraintes résiduelles)
26

Ensuite, pour notre cas de base, nous supposerons un matériau indéfiniment


élastique, une poutre parfaitement droite et aucune contrainte résiduelle. C’est bien
ce que nous avions aussi défini comme cas de base pour le flambement, lorsque nous
avions étudié la charge critique de flambement Ncr! → hé bien, ce cas de base en
flexion va nous donner Mcr! CE N’EST PAS LE MOMENT réel de déversement! Tout
comme le Ncr n’était pas la vraie charge de flambement d’une colonne!
Nous verrons par la suite comment calculer le vrai moment de déversement, d’une
vraie poutre (avec imperfections: défaut de rectitude et contraintes résiduelles), faite
d’un matériau réel pouvant plastifier.

26
Cas de base
• Le déversement se produira soudainement sous la
valeur du moment critique élastique

z
x
u

2EIz  EI w L2GI t 
M cr =  + 2 
L2  EI z  EIz 
f

27

Voici, donné sans démonstration, l’expression du moment critique de déversement.


C’est donc pour cette valeur de M que l’on observera le déversement de la poutre, en
respectant toutes les hypothèses faites jusqu’ici (appuis à fourche, matériau
indéfiniment élastique, poutre parfaitement droite, sans contraintes résiduelles etc…)
Que pouvons-nous dire là-dessus?
• Ce Mcr ne dépend évidemment pas de fy, la résistance de l’acier, puisqu’on le
suppose ici indéfiniment élastique, et donc, la loi σ – ε de l’acier n’est définie que
par le module de Young E (il n’y a pas de plateau plastique). E n’est pas un
paramètre de résistance de l’acier, mais bien un paramètre de raideur!
• De même, G est une caractéristique de l’acier, c’est le module de cisaillement 𝐺 =
𝐸
2(1+ν)
• On voit ici apparaitre les paramètres E*Iz et G*It (E*Iz est la raideur flexionnelle
d’axe faible et G*It est la raideur torsionnelle). En effet, le déversement, c’est de la
flexion d’axe faible (déplacement u) et de la torsion (rotation phi) → il est normal
de voir apparaitre l’inertie d’axe faible Iz ainsi que l’inertie en torsion It dans la
formule. Mcr est d’autant plus grand que Iz sera grand, idem pour It
• Nous voyons aussi apparaitre un paramètre Iw: c’est l’inertie de gauchissement
(gauchissement = « wrapping » en anglais, d’où le « w »).
Il est maintenant temps de se rappeler ce qu’est le gauchissement des sections
droites…

27
Cas de base
2EIz  EI w L2GI t 
M cr =  + 2 
L2  EIz  EIz 

• EIz: rigidité flexionnelle d’axe faible


• GIt: rigidité torsionnelle (torsion uniforme)
• EIw: rigidité torsionnelle (torsion non uniforme)
(w = « wrapping » = gauchissement)

28

Quand nous avons vu la torsion en bloc2 en RDM, nous avons dit que les sections
circulaires (pleines ou creuses) soumises à torsion restaient planes: les sections
tournaient rigidement les unes sur les autres, comme des disques parfaitement
rigides. Toutes les autres sections (rectangulaires, fermées à parois minces non
circulaires, ouvertes à parois minces) gauchissaient, c-à-d n’étaient plus planes après
déformation. L’exemple typique est l’exemple du tube, fendu, soumis à torsion (si
vous vous souvenez bien, je vous avais amené des petits tubes en mousse fendu, et
on avait observé un glissement le long de la fente → la section droite n’était plus
plane après déformation).
Ce phénomène de gauchissement, c’est ce qu’on appelle la torsion non uniforme.

28
Cas de base
2EIz  EI w L2GI t 
M cr =  + 2 
L2  EIz  EIz 

Ava nt déformation Après déformation

ga uchissement

29

Voici une autre illustration: pour une section circulaire, les sections tournent
rigidement les unes sur les autres, comme des disques parfaitement rigides, les
sections droites ne sortent pas de leur plan après application d’un moment de
torsion.
Par contre, si on applique un moment de torsion sur une section rectangulaire, on
voit bien que la section droite « sort de son plan » après application du Mt. C’est le
gauchissement.

29
Cas de base
2EIz  EI w L2GI t 
M cr =  + 2 
L2  EIz  EIz 

• EIz: rigidité flexionnelle d’axe faible


• GIt: rigidité torsionnelle (torsion uniforme)
• EIw: rigidité torsionnelle (torsion non uniforme)
(w = « wrapping » = gauchissement)

30

Quand on soumet une poutre à torsion, une partie est reprise en torsion uniforme et
une autre partie est reprise par de la torsion non uniforme.
Tout ce que nous avons vu en bloc 2 concernait la torsion uniforme (→ It), et nous
n’avons fait que citer la torsion non uniforme (=gauchissement) ( → Iw).
Pour les profilés ouverts à parois minces (typiquement les sections en double té de la
construction métallique qui nous intéressent ici), c’est un phénomène non
négligeable, d’où le fait que Iw apparaisse ici. Ce Iw est donné dans les catalogues de
poutres au même titre que Iy, Iz, It, etc…

30
Cas de base
2EIz  EI w L2GI t 
M cr =  + 2 
L2  EIz  EIz 

• EIz: rigidité flexionnelle d’axe faible


• GIt: rigidité torsionnelle (torsion uniforme)
• EIw: rigidité torsionnelle (torsion non uniforme)
(w = « wrapping » = gauchissement)

Mcr faible → Mcr élevé →


sensible au déversement peu sensible au déversement
31

Pour rappel, It, l’inertie de torsion (uniforme) que nous avons vue en bloc2 est très
faible pour les sections ouvertes à parois minces et beaucoup plus importante pour
les sections fermées à parois minces!

31
Cas de base

32

On étudie ici 4 sections droites différentes, mais qui possèdent toute la même valeur
de Mpl. Sur l’axe vertical, le ratio Mcr/Mpl et sur l’axe horizontal, la longueur L de
déversement.
Notons tout d’abord que, pour les 4 courbes, on a Mcr qui tend vers 0 si L tend vers
l’infini et Mcr qui tend vers l’infini si L tend vers 0 (logique…).
Ensuite, pour une longueur L donnée, on voit que la section 300/300/12 est meilleure
(Mcr plus grand) que la section 200/400/10, qui est elle-même meilleure que la
HEB280, qui est meilleure que l’IPEO400.
Comment pouvons-nous comprendre cela?

32
Cas de base

𝑧 𝑧

𝐼𝑡 ≫

𝐼𝑧 ≫ 𝐼𝑧

𝑧
𝑧

𝐼𝑡 ≪

𝐼𝑧 ≫ 𝐼𝑧

33

Tout d’abord, voyons l’effet de l’inertie en torsion It. Je vous ai rappelé que l’inertie en
torsion des section FERMEES a parois minces était beaucoup plus importante que
celle des sections OUVERTES à parois minces. Il est donc normal que le Mcr des
sections bleue et orange > au Mcr des section verte et rose.
Ensuite, en comparant les sections bleue et orange, on se rend compte que l’inertie
d’axe faible de la section bleue est meilleure que celle de l’orange, car la bleue est
plus large que l’orange! Raisonnement similaire pour comparer la verte et la rose.
On a donc finalement assez logiquement que Mcr bleue > Mcr orange > Mcr verte >
Mcr rose.
→ plus une section droite aura une forme « élancée » (c’est-à-dire une hauteur
importante par rapport à sa base »), plus elle sera à risque de déverser!

33
Cas de base
2EIz  EI w L2GI t 
M cr =  + 2 
L2  EIz  EIz 

• L = longueur de déversement = distance entre sections droites


entretoisées contre une rotation ou un déplacement latéral
de la semelle comprimée

L L

34

Je rappelle que le L qui est donné ici dans la formule, c’est la longueur sur laquelle la
poutre peut déverser → voir à ce sujet les longues discussion des slides 11 à 18.

34
DÉVERSEMENT – DÉFINITION DE MCR
GENERALISATION

35

35
Cas de base
• Différences de la réalité par rapport au cas de
base:
– (1) Diagramme de moment
– (2) Point d’application de la charge
– (3) Conditions d’appuis (restreintes aux extrémités)

36

La réalité est assez éloignée de notre cas de base (attention, nous restons toujours ici
dans la définition d’un moment critique, mais que nous allons généraliser → le vrai
moment de déversement viendra plus tard! Nous sommes toujours dans les
hypothèses d’un matériau indéfiniment élastique, et d’une poutre parfaite,
parfaitement droite et sans contraintes résiduelles)

Nous allons prendre plusieurs paramètres en compte pour généraliser notre cas de
base:
- Tout d’abord, le diagramme de moment dans une poutre qui déverse n’est pas
toujours constant comme nous l’avons imposé dans notre cas de base. Quel est
l’effet sur la tendance au déversement si on a un diagramme pas constant dans la
poutre?
- Dans le cas de base, on appliquait des moments aux extrémités de la poutre. Or,
dans la réalité, on peut appliquer des charges, réparties ou concentrées sur la
poutre, entre les 2 appuis. Le fait d’appliquer des charges sur la semelles
supérieure ou inférieure peut avoir un effet sur la tendance au déversement!
- Dans le cas de base, les appuis sont des appuis à fourches, qui permettent la
rotation d’axe faible. Or, ces appuis n’existent pas vraiment dans la réalité!
Comment est influencée la tendance au déversement si on a plutôt des
encastrements d’axe faible?

36
(1) Effet de la forme du diagramme de M

37

Nous commençons par l’influence du diagramme de moment.


Nous allons étudier 3 poutres, qui possèdent les mêmes conditions d’appuis, et qui
sont toutes les 3 fléchies autour de leur axe fort. Elles subissent 3 diagrammes de
moment d’axe fort différents.
Le diagramme triangulaire de la poutre sur 2 appuis avec une charge concentrée est
moins problématique que le diagramme du cas de base, orange, qui est constant. On
aura donc un moment critique plus important dans le cas vert que dans le cas orange.
En effet, dans le cas vert, le moment maximum ne se produit que dans une seule
section droite, alors que dans le cas de base orange, le diagramme de M étant
constant, la compression dans la semelle comprimée est à son maximum sur toute la
longueur de la poutre! C’est le cas « le pire »!
Dans le cas bleu, on a un diagramme de moment qui s’inverse sur la longueur de la
poutre, ce qui veut dire que la semelle comprimée n’est même pas comprimée sur
toute la longueur de la poutre, il y a une partie tendue! Cela a tendance à encore plus
stabiliser la poutre vis-à-vis du déversement.

37
(1) Effet de la forme du diagramme de M
1 2 3

𝑀𝑐𝑟1 𝑀𝑐𝑟2
𝑀𝑐𝑟3

Voilà donc les 3 diagrammes de moments quand on atteint le déversement critique


pour les 3 cas discutés sur le slide précédent.
𝑀𝑐𝑟1 < 𝑀𝑐𝑟2 < 𝑀𝑐𝑟3

38
(1) Effet de la forme du diagramme de M
• Via coefficient C1:
 2 EI z  EI w L2GI t 
M cr = C1  + 2 
L2  EI z  EI z 

1,77 1,47

2,6

39

Cet effet de la forme du diagramme des moments sur la valeur du moment critique
est pris en compte via le coefficient C1, qui multiplie l’expression de départ de Mcr.
Ce coefficient est toujours supérieur ou égal à 1! Puisque le cas le plus défavorable,
c’est le cas de base, le cas d’un diagramme de moment constant, où la compression
dans la semelle comprimée est uniforme et à son maximum sur toute la longueur de
la poutre!

39
(1) Effet de la forme du diagramme de M
• Via coefficient C1:
 2 EI z  EI w L2GI t 
M M M cr =  + 2 
L2  EI z  EI z 
𝐶1 = 1

 2 EI z  EI w L2GI t 
M cr = 1,36  + 2 
M
𝐶1 = 1,36 L2  EI z  EI z 

M1 M2
C1 = 1,77 − 1,04 + 0,27  ²  2,6
M2
= (| M 1 |  | M 2 |) 40
M1

Pour le cas d’un chargement par moments d’extrémité (chargement du bas), le


coefficient C1 s’obtient par l’expression entourée en rouge, fonction d’un coefficient
𝛹. Ce coefficient est le ratio des moments d’extrémités. Attention, 𝛹est toujours
compris entre -1 et 1!

40
2,6

41

Voici sur les 2 slides qui viennent des tableaux qui vous donnent les valeurs du
coefficient C1 pour différentes formes du diagramme des moment d’axe fort dans une
poutre.
Notez que les coefficients C2 et kz seront vus dans la suite du cours

41
C1 = 1,77 − 1,04 + 0,27  ²  2,6

C1 a ugmente car
l e di agramme
de moment
devi ent de
moi ns en moins
probl ématique!
De pl us en plus
fa vora ble!

42

Dans ce tableau, on retrouve simplement les valeurs de C1 qui sont données par
l’expression que nous avons vue précédemment, fonction du rapport des moments
d’extrémités 𝛹
𝐶1 = 1,77 − 1,04 ∗ 𝛹 + 0,27 ∗ 𝛹 2 ≤ 2,6
Cette expression donne le coefficient C1 qui correspond au kz = 1, c’est celui là que
vous devez considérer dans la suite de ce cours (nous verrons en détail ce que c’est
que ce kz par la suite).

Notez que le coefficient C1 augmente quand 𝛹 diminue!

42
Exercice/Exemple
1

2
L/4

3
L/4

5 43

En guise d’exercices/conclusion sur ce facteur C1, nous allons comparer les valeurs des
moments critiques des 5 cas que voici.

Comparons tout d’abord 1 – 3 – 4. Dans cet ordre, le moment maximum se décale vers
l’appui de gauche. Et avoir le moment maximum sur appuis est moins problématique que
d’avoir le moment maximum en travée. En effet, sur appuis, la poutre est plus tenue qu’en
plein milieu de la travée!
On aura donc Mcr4 > Mcr3 > Mcr1

Comparons 1 et 2: 2 sera plus problématique par la compression maximum s’applique sur


une plus grande longueur de poutre (en 2, on a le moment maximum sur une certaine
longueur tandis qu’en 1, on a le moment max dans une seule section droite). Autrement dit,
le diagramme de moment de 2 est plus proche du diagramme de M constant du bas de base
(le C1 du cas 2 sera plus proche de 1 que le C1 du 1) →
Mcr1> Mcr2

Il nous reste le cas 5:


5 est moins pire que 2 mais pire que 1. En effet, si on compare les formes parabolique,
triangulaire et trapézoïdale de ces 3 diagrammes de moment (voir superposition dans le coin
en haut à droite du slide), on voit que globalement, pour un même moment appliqué, on
aura plus de sections avec une semelle fortement comprimée pour le trapèze que pour la
parabole, que pour le triangle! 2 pire que 5 pire que 1! →
Mcr1 > Mcr5 > Mcr2

Au final:
Mcr4 > Mcr3 > Mcr1> Mcr5 > Mcr2

Vérifions en allant rechercher dans les tableaux précédents les différentes valeurs de C1
1,77 > 1,47 > 1,36 > 1,13 > 1,05

43
(1) Effet de la forme du diagramme de M

• Quid si diagramme pas dans les abaques


précédemment présentés?

= +

44

On pourrait très bien se trouver face à une forme de diagramme qui ne se trouve pas
dans les tableaux des slides 41 et 42 → dans ce cas, on peut, quand cela est possible,
le décomposer en 2 effets: d’une part le diagramme du aux moments d’extrémité M1
et M2, et d’autre part, l’effet de la charge répartie entre les 2 extrémités.
On va définir deux paramètres, 𝛹 et 𝜇, et sur base de ces 2 paramètres, des abaques
nous donnerons le coefficient C1 qui convient.

44
(1) Effet de la forme du diagramme de M

• Quid si diagramme pas dans les abaques


précédemment présentés?

= +

𝑀2
𝛹=
𝑀1
(toujours compris entre -1 et 1)
(i ci 𝛹 est positif ca r l es 2 moments
45
M1 et M2 s ont de même signe)

𝛹 est le ratio des moments d’extrémités M2/M1

45
(1) Effet de la forme du diagramme de M

• Quid si diagramme pas dans les abaques


précédemment présentés?

= +

𝑞𝐿2
𝜇= 8
𝑀1
(𝜇 peut être positif ou négatif!
Da ns cet exemple, il est négatif)
46

𝜇 est le ratio entre le moment du a à la charge répartie (qL²/8) et le moment


d’extrémité maximum en VA (ici M1). Dans notre exemple, 𝜇 est négatif car qL²/8 fait
« sourire » la poutre (moment positif) tandis que M1 est un moment négatif (« ne fait
pas sourire » la poutre)

46
(1) Effet de la forme du diagramme de M

• Quid si diagramme pas dans les abaques


précédemment présentés?

= +
𝑀2
𝛹=
𝑀1

𝑃𝐿
𝜇= 4
𝑀1 47

On a le même type de réflexion si on a une charge concentrée à mi portée, on défini


toujours ces deux paramètres 𝛹 et 𝜇. Attention simplement au fait que l’expression
de 𝜇 est légèrement différente, puisque le moment à mi-travée d’une poutre sur 2
appuis avec une charge concentrée s’exprime par 𝑃𝐿/4.

47
(1) Effet de la forme du diagramme de M

• Abaques pour les cas généraux:


– Moments d’extrémités + charge répartie
– Moments d’extrémités + charge ponctuelle

Ψ = ra pport des moments


d’extrémi tés, compris entre -1 et 1

μ peut être > ou < 0 48

En résumé…

48
(1) Effet de la forme du diagramme de M
Cha rge répartie

49

Il y a un total de 4 abaques qui donnent le coefficient C1:


2 pour le cas d’une charge répartie (l’un où 𝜇 est positif, l’autre où 𝜇 est négatif)

49
(1) Effet de la forme du diagramme de M
Cha rge concentrée

50

Et 2 pour le cas d’une charge concentrée à mi travée (et de nouveau, un des abaques
pour 𝜇 positif, l’autre pour 𝜇 négatif)

50
(2) Effet du niveau d’application des charges

• Rappel du chargement du cas de base


M M
L

• Si on applique une charge sur la poutre…


Défa vorable! Fa vora ble!

accentue le neutre réduit le


51
déversement déversement

Nous passons au deuxième paramètre de généralisation de la formule du Mcr.


Je rappelle que dans le cas de base, on n’appliquait en réalité aucune charge sur la
poutre, entre les 2 points d’appuis, on n’appliquait que deux moments aux extrémités
de la poutre, au niveau des appuis donc.
Or, le fait d’appliquer une charge (concentrée ou répartie) sur la poutre, peut avoir un
effet (dé)stabilisant, en fonction d’où elle est appliquée!
Quand on applique la charge sur le dessus de la poutre, la charge va avoir tendance à
accentuer le déversement: une fois que la poutre aura tendance à se tordre, la force
va avoir un bras de levier qui va créer un moment de torsion supplémentaire qui va
avoir tendance à « faire se coucher » encore plus la poutre, tandis que si la charge est
appliquée à la semelle inférieure, cette charge à tendance à « redresser » la poutre et
donc à stabiliser la poutre.

51
(2) Effet du niveau d’application des charges
 2 EI z  I w 
+ (C2 z g ) − (C2 z g )
L2GI t
M cr = C1 +
2

L2  Iz  EI z
2 
 

• Le niveau d’application des charges a une influence sur le déversement


• z g = distance du point d’application de la charge au centre de torsion ( + si
la charge agit vers le centre de torsion = effet néfaste)

z g = + h/2 zg = 0 z g = - h/2

Défa vorable! Fa vora ble!

accentue le neutre réduit le 52


déversement déversement

Pour tenir compte de cet effet (dé)stabilisant, on va ajouter un coefficient C2*zg dans
la formule du Mcr (terme entouré en rouge)

Regardons tout d’abord le terme zg:


zg est la distance entre le point d’application de la charge et le centre de torsion
(notons que dans le cadre de ce cours, nous ne considérerons que des sections
doublement symétriques dans lesquelles le centre de torsion = le centre de gravité)

52
(2) Effet du niveau d’application des charges
 2 EI z  I w 
+ (C2 z g ) − (C2 z g )
L2GI t
M cr = C1 +
2

L2  Iz  EI z
2 
 

C2 ∗zg > 0 C2∗zg < 0


→ 𝑀𝑐𝑟 a tendance à diminuer → 𝑀𝑐𝑟 a tendance à augmenter

z g = + h/2 zg = 0 z g = - h/2

Défa vorable! Fa vora ble!

accentue le neutre réduit le 53


déversement déversement

53
(2) Effet du niveau d’application des charges

z g = + h/2 zg = 0 z g = - h/2

Défa vorable! Fa vora ble!

accentue le neutre réduit le 54


déversement déversement

Quand est-ce qu’on a en pratique des charges plutôt appliquées sur le dessus ou le
dessous de la section droite? L’exemple le plus « simple et bête », ce sont les hourdis
que l’on vient soit poser sur le dessus de la poutre ( zg = +h/2) ou sur la semelle
inférieure de la poutre (zg = -h/2).

54
(2) Effet du niveau d’application des charges

z g = + h/2 zg = 0 z g = - h/2

accentue le neutre réduit le 55


déversement déversement

Un exemple où les charges arrivent au niveau du centre de gravité peut se trouver


quand on vient connecter des poutres à mi-hauteur de la poutre.

55
2,6

56

Regardons ensuite le coefficient C2. Il dépend du chargement de la poutre. Cela


semble assez évident: l’effet déstabilisant d’une charge appliquée sur le dessus de la
poutre (donc pour une même valeur de zg = +h/2) ne sera pas le même s’il y a une, 2
ou 3 charges ponctuelles sur la poutre! Ou s’il s’agit d’une charge répartie! D’où le fait
que C2 dépendent du chargement!

56
Pas de charge
(répartie ou
concentrée) entre
2 points fixes!
→ pas de C2, pas
de sens, puisque
pas d’effet
(dé)stabilisant!

57

Ici, dans ce tableau, vous voyez qu’aucun coefficient C2 n’est donné, et c’est tout à fait
normal. En effet, ce tableau concerne des chargements aux extrémités par des
moments d’extrémités. Il n’y a aucune charge entre les appuis. OR ce sont bien ces
charges (ponctuelles ou réparties) entre les appuis qui ont un effet (dé)stabilisant,
donc quand on n’a que des moments d’extrémités, on n’a aucun effet (dé)stabilisant
du à l’application de charges entre les points fixes!

57
(2) Effet du niveau d’application des charges
Cha rge répartie

58

De nouveau, pour déterminer ce coefficient C2 quand on est face à un diagramme de


moment qui ne se trouve pas dans les tableaux précédemment présentés, on doit de
nouveau passer par les coefficient 𝛹 et 𝜇 définis aux slides 44 à 48 et on a de
nouveau 4 abaques

58
(2) Effet du niveau d’application des charges
Cha rge concentrée

59

59
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
• Les expressions théoriques du Mcr supposent des
appuis à fourche aux extrémités

Elevation M M
L

Plan

60

Le dernier point que nous devons aborder dans notre généralisation de la formule de
Mcr, ce sont les conditions d’appuis de la poutre.
Dans le cas de base, on a des appuis à fourches, qui, je le rappelle, permettent les
rotations suivant l’axe faible (z) (défo en vert) et suivant l’axe fort (y) (défo en orange).

60
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
• Quid si encastrements suivant z?

Elevation M M
L

Plan

Ldev = 0,5 L

Des encastrements d’extrémité empêchant une rotation de flexion l atérale (a f)


et des dispositifs a nti-gauchissement des s ections d’extrémité a ugmentent la
rés istance a u déversement
61

Si l’on suppose maintenant que l’on restreint UNIQUEMENT la rotation d’axe faible
(rotation autour de z)…

Attention, on ne modifie absolument pas les conditions d’appuis pour la flexion d’axe
fort de la poutre, la rotation autour de l’axe y est toujours bien permise et on a
toujours une poutre sur 2 appuis simples dans la vue en élévation. Le changement
d’appui ne concerne que la flexion d’axe faible, donc la défo de flexion en vert, visible
dans la vue en plan de la poutre (vue du dessus).
Notez de nouveau, et c’est très important, que cette défo verte ne se produira que le
jour où la poutre aura tendance à déverser → je n’applique aucun moment Mz sur ma
poutre, je ne lui applique qu’un diagramme de moment My suivant l’axe fort, et en
vert, cela ne représente que la déformée de déversement.

On comprend bien que le fait de restreindre la poutre suivant l’axe z va améliorer la


résistance au déversement et va donc augmenter la valeur du moment critique. Cela
va se faire en réduisant fictivement la longueur sur laquelle peut déverser la poutre
(le diagramme de moment suivant l’axe fort de la poutre est identique au cas de base,
ce n’est donc pas le coefficient C1 qui intervient ici!!).

Quand on regarde la déformée en vert, on peut voir ré-apparaitre le facteur 0,5 que
nous avons déjà utilisé pour la longueur de flambement d’une poutre biencastrée!

61
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
• Quid si encastrements suivant z?

Elevation M M
L

Plan

Ldev = 0,7 L

62

Et si je n’ai une restreinte en flexion d’axe faible que d’un seul côté? → on retrouve
notre facteur 0,7!

Vous avez je suppose compris où je veux en venir…

62
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
Utilisation de « facteurs réducteurs de la longueur de
déversement »:
kz (empêchement de rotation latérale)
kw (empêchement de gauchissement)

 
 I w (k z L )2 GI t
2
 kz
M cr = C1
2 EI z 
   + ( 2
) ( 
+ C2z g − C2z g  )
(k z L)2   kw  Iz 2 EI z 
 

63

On va introduire un coefficient kz dans la formule du moment critique qui va


multiplier la longueur de déversement L, comme nous l’avons déjà fait pour le
flambement, c’est le même principe. On a donc un facteur « kz*L », que j’ai entouré
en vert.

Attention, vous voyez aussi dans la formule un autre coefficient kw, entouré en bleu.
Je rappelle que le coefficient kz concerne des restreintes en rotation suivant l’axe
faible de la poutre, comme nous l’avons montré dans les slides précédents.
Le coefficient kw concerne lui des restreintes de gauchissement (w = wrapping =
gauchissement) de la section droite de la poutre.
Je rappelle que dans les appuis à fourche, la section droite de la poutre était libre de
gauchir, elle pouvait sortir de son plein, l’appui à fourche n’empêchait pas cette
déformation. Il peut exister des appuis qui empêchent cette déformation, et cela sera
pris en compte par ce coefficient kw.

Nous ne considérerons que 3 valeurs possibles pour kz et kw: 1 ou 0,7 ou 0,5.

63
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
CAS 1 Rotation d’AF et d’af permises sur les 2
appuis (appuis à fourches)

En orange:
déformée de la poutre vue en élévation
(=vue « de face »)
(déformée due aux sollicitations
appliquées, poutre fléchie suivant son
axe fort)

En vert:
déformée de la poutre vue en plan
(=vue « d’en haut »)
(déformée que prendra la poutre quand
kz = 1 elle voudra déverser)

64

Nous allons ici considérer les 4 possibilités d’un point de vue des restraintes, d’axe
fort et d’axe faible! Cele me semble utile de passer à travers pour que vous
compreniez/visualisiez bien les déformées de la poutre dans les différents plans.
Aussi, pour que vous vous familiarisiez avec la représentation (à droite) (le code
couleur est toujours le même: en orange, la défo d’AF et en vert, la défo d’af).

64
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
CAS 1 Rotation d’AF et d’af permises sur les 2
appuis (appuis à fourches)

Ces diagrammes de moment


sont des moments appliqués
suivant l’axe fort de la poutre,
la poutre est uniquement
fléchie selon son axe fort!
(My≠0)

Ces déformées en vert représentent


les déformées que va prendre la
poutre quand elle va vouloir déverser.
kz = 1 Il n’y a aucun moment d’axe faible
appliqué à la poutre! Mz=0
65

En vert, c’est la déformée de déversement, en analogie avec les déformées de


flambement que nous tracions pour les colonnes (on dessinait la colonne « fléchie »,
alors qu’il n’y avait pas de moment appliqué dessus: c’est la même chose ici: on trace
une déformée de flexion d’af alors qu’il n’y a aucun moment appliqué suivant l’axe
faible, ce n’est qu’une déformée de déversment, cette défo ne se produit que le jour
où on a effectivement tendance à voir apparaitre le déversement)

65
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
CAS 2 Rotation d’AF permise,
rotation d’af bloquée

kz = 0,5
66

66
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
CAS 3
Rotation d’AF bloquée,
rotation d’af permise

kz = 1
67

SI l’on considère désormais que la rotation d’AF est empêchée, vous voyez qu’il y a
désormais une modification dans le diagramme de moment! On n’a plus simplement
une poutre sur 2 appuis simples (rotation d’AF était permise sur les 2 slides
précédents), ici, on a le diagramme de moment d’une poutre bi -encastrée! → il
faudra en fait prendre cela en compte via le coefficient C1. Mais ce n’est pas ça que
nous observons pour le moment, ce sont les restreintes d’axe faible.

67
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
CAS 4
Toutes les rotations sont
empêchées, d’Af et d’af

kz = 0,5 68

68
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités

Vue en élévation (« de face »)

Vue en plan (« d’en haut »)


Col onne entrainée en TORSION 69

Etudions quelques cas « pratiques » de connections poutre-colonnes.


Je rappelle que nous sommes en train d’étudier les conditions d’appuis de la POUTRE
(en rouge) suivant son axe faible particulièrement.
Dans les 3 cas qui sont dessinés ici, la connections poutre -colonne ne restreint pas
(ou presque pas!) la rotation suivant l’axe faible de la poutre. En effet, considérons la
vue en plan de ces assemblages.
Lorsque la poutre va vouloir fléchir autour de son axe faible quand elle va déverser,
elle va avoir tendance à emporter la colonne (en bleu), en la soumettant à de la
torsion. OR, nous avons rappelé que la raideur en torsion des profilés ouverts à parois
minces était très faible! C’est pour cela que l’on peut considérer qu’il n’y a quasiment
aucune restreinte en flexion d’axe faible pour la poutre, parce que la colonne a une
très faible raideur en torsion.
Et de la même manière (sauf que je ne sais pas en faire un dessin précis ☺), on peut
considérer ces types d’assemblages n’empêchent pas le gauchissement de la section
de poutre au niveau de l’assemblage (la section droite de poutre peut se décoller
assez facilement de la colonne, et donc gauchir).

69
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités

Vue en élévation (« de face »)

Vue en plan (« d’en haut »)


kz = kw = 1

70

Si on considère qu’on a le même type d’appui a gauche et a droite de la poutre rouge,


on a donc kz = kw = 1.

Notons que si on regarde les conditions d’axe fort, on peut aussi assimiler ces
assemblages à des rotules suivant l’axe fort (très petit bras de levier entre les boulons
→ assemblage quasiment parfaitement rotulé suivant l’axe fort)

70
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités

Vue en élévation
(« de face ») ≡

kz = kw = 1
Vue en plan (si condition d’appui similaire
du côté droit de la poutre)
(« d’en haut »)

Poutre s upport entrainée
71
en FLEXION D’AXE FAIBLE

De même, nous sommes ici en train d’étudier les conditions d’appuis de la poutre en
rouge, suivant son axe faible. Cette poutre rouge est appuyée sur une autre poutre,
en bleu.
Lorsque la poutre en rouge va vouloir tourner autour de son axe faible ( c-à-d quand
elle va vouloir déverser), elle va entrainer la poutre en bleu, et la soumettre à un
moment suivant son axe faible aussi. Or, vu la faible raideur des profilés en double-té
autour de leur axe faible, on pourra considérer que la restreinte suivant l’axe faible de
la poutre rouge est très faible
Concernant le kw, il est évident que la section d’extrémité de la poutre rouge n’est
absolument pas restreinte vis-à-vis du gauchissement, la section droite (rouge en gras
sur dessin du haut) peut gauchir (sortir de son plan) tout à fait librement.
Et donc, si on a les mêmes conditions d’appuis du côté droit de la poutre rouge, on
pourra dire que kz = kw = 1.
Si l’on s’intéresse de nouveau aux conditions d’appuis suivant l’axe fort, on peut
assimiler cet assemblage à une rotule aussi.

71
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités

Vue en élévation
(« de face »)

kz = kw = 0,5
(si condition d’appui
Vue en plan similaire du côté droit de
(« d’en haut ») la poutre)


72

Dans le cas d’une poutre totalement encastrée dans un voile béton par exemple, on
considèrera que toutes les rotations sont bloquées, tant suivant l’axe fort que suivant
l’axe faible!
De même, noyer la poutre dans du béton aura pour effet de bloquer aussi le
gauchissement de sorte que kw est aussi inférieur à 1 dans ce cas de figure.

72
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités

kz = kw = 0,7
≡ 73

Attention attention: je m’en vais traiter une poutre (en rouge), noyée du côté gauche
dans un voile béton et connectée à une colonne du côté droit.
Il faut ici faire attention qu’on aura kz = kw = 0,7 ici puisqu’on a une restreinte d’axe
faible uniquement du côté gauche.

73
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités

Vue en élévation
(« de face »)

kz = 1
(si condition d’appui similaire
Vue en plan du côté droit de la poutre)
(« d’en haut »)

Col onne entrainée en TORSION
74

Comme dernier exemple, parlons de ce type d’assemblages. On voit ici qu’on a un


assemblage poutre-colonne beaucoup plus « costaud » que les assemblages vus au
slide 68 (plus de raidisseurs, avec une platine débordante, ...)
Notre réflexion quant à la restreinte suivant l’axe faible est toujours valable: la raideur
en torsion de la colonne étant très faible, on aura toujours kz = 1 (si appuis du côté
droit de la poutre identique) (car colonne entrainée en torsion et raideur en torsion
très faible donc aucune restreinte ou presque)

74
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités
As s emblage ri gide
Vue en élévation
(« de face »)


Vue en plan
(« d’en haut »)

75

Par contre, 2 points sont assez différents:


- d’une part, pour ce qui est de la restreinte suivant l’axe fort, ce type d’assemblage
se rapproche d’un assemblage RIGIDE (et non plus d’un assemblage rotulé comme
nous l’avons discuté au slide 69). Attention, j’ai bien dit assemblage rigide (rotation
RELATIVE nulle) et non encastrement (rotation totale nulle)! Je vous rappelle que
ce type d’assemblage entre une poutre et une colonne ne tend vers un
encastrement (rotation nulle) que si la rigidité flexionnelle d’axe fort de la colonne
tend vers l’infini (voir chapitre sur les modélisations des assemblages)
- D’autre part, pour ce qui est de la restreinte vis-à-vis du gauchissement, vu que
l’assemblage est plus costaud, on pourrait considérer kw = 0,5 ou 0,7 (en fonction
de l’appui du coté droit de la poutre), mais on préfère généralement considérer kw
= 1 pour ce type d’assemblage (sécuritaire) → En résumé, kw = 1 toujours SAUF
pour le cas d’un encastrement total dans un voile béton)

75
(3) Effets des conditions d’appuis aux extrémités

kz = 2
76

Attardons nous un peu sur ce tableau, où nous voyons apparaitre des coefficients kz
égaux à 2, pour le cas des poutres encastrées libres. En effet, si on considère une
« vraie poutre encastrée libre », la longueur de déversement devient égale à 2L, par
analogie avec les longueurs de flambement de nouveau

76
A
A

y
B
B

A
B

kz = 0,7 A B

77

Quid si on a pas vraiment une encastrée libre…Etudions une poutre encastrée libre,
MAIS qui possède quand même un appui à l’extrémité libre, mais un appui « partiel »,
c-à-d uniquement dans une seule direction.
En A: on a un encastrement total (dans un voile béton par exemple), toutes les
rotations sont bloquées, tandis qu’en B, le déplacement suivant l’axe z est permis,
tandis qu’une barre empêche le déplacement du point B suivant l’axe y! On ne peut
pas alors prendre kz = 2, mais kz = 0,7!

77
EN RESUME…
• RESUME: pour des sections bi-symétriques
 
 I w (k z L )2 GI t
2
 kz
M cr = C1
 2 EI z 
   + ( ) (2
)
+ C2zg − C2zg 
(k z L )2   kw  Iz
2
 EI z 
 

– C1 et C2 → tableaux EC3 (calcul d’un 𝛹 et 𝜇


éventuellement)

78

78
EN RESUME…
• RESUME: pour des sections bi-symétriques
 
 I w (k z L )2 GI t
2
 kz
M cr = C1
2 EI z 
   + ( ) (
2
)
+ C2z g − C2z g 
(k z L)2   kw  Iz 2 EI z 
 

– kz 0,5 pour encastrement latéral aux 2 extrémités


0,7 pour encastrement latéral à 1 extrémité
1 pour absence d’encastrement latéral;
– kw 0,5 pour gauchissement empêché aux 2 extrémités
0,7 pour gauchissement empêché à 1 extrémité
1 pour absence de mesures anti-gauchissement;
79

79
EN RESUME…
• RESUME: pour des sections bi-symétriques
 
 I w (k z L )2 GI t
2
 kz
M cr = C1
2 EI z 
   + ( ) (
2
)
+ C2z g − C2z g 
(k z L)2   kw  Iz 2 EI z 
 

– zg: distance du point d’application de la charge au


centre de torsion (+ si la charge agit vers le centre
de torsion, effet déstabilisant);

80

80
Effets des maintiens latéraux
intermédiaires
• Si les poutres possèdent des supports latéraux
intermédiaires, cela diminue la longueur de
déversement L!
• Les tronçons de poutres compris entre ces supports
peuvent être traités comme isolés → pour chacun:
calcul de Mcr sur la longueur entre maintiens
• Dans la situation déformée, le segment adjacent
déversera en correspondance, de sorte que l’on
prendra kz = 1

81

81
Effets des maintiens latéraux
intermédiaires
L

E
E
A E
Direction y E
A
A B E
C D
A
A B

82

Nous allons nous re-pencher sur la vérification au déversement d’une poutre de


portique de ce hall métallique (poutre bleue)

82
Effets des maintiens latéraux
intermédiaires
z y

83

Grâce au système de contreventement, comme précédemment expliqué (slide 12) les


déplacements des points A B C D et E sont bloqués dans la direction y. Attention, les
déplacements des points B C D dans la direction z sont eux toujours bien libres!

83
Effets des maintiens latéraux
z intermédiaires
x

Ces a ppuis
représ entent
y L=5m L L L l es pannes!

84

Voici la vue en élévation du portique, ainsi que le diagramme des moments dans la
poutre étudiée. Il s’agit bien ici de moments qui fléchissent la poutre de portique par
rapport à son axe fort. En orange, la déformée du portique dans son plan. On voit
bien que le déplacement suivant z des points B, C D est libre (ils descendent)

En bas du slide, voici la vue en plan (donc, dans le plan xy, « vue d’en haut »). Puisque
le système de contreventement empêche le déplacement des points ABCDE dans la
direction y, on peut tracer en vert la déformée de déversement! → La poutre de
portique ne déversera que sur une longueur L de 5 m, et PAS sur toute la longueur 20
m! Les pannes en rouge sur le slide précédent ne restreignent pas la rotation, mais
uniquement le déplacement suivant y! Les pannes sont donc représentées comme
des appuis simples, et pas des encastrements!

84
Effets des maintiens latéraux
intermédiaires

85

Nous devrons donc étudier 4 tronçons de poutres, de longueur 5 m, qui sont chacun
soumis à un diagramme de moment différents → C1 et C2 seront différents sur
chacun des tronçons!
Pour chacun des tronçons par contre, on aura kz = kw = 1 puisque comme expliqué au
slide précédent, les pannes ne font qu’assurer un maintien latéral mais n’empêche
pas les rotations.

85
Effets des maintiens latéraux
intermédiaires
𝑘𝑧 = 𝑘𝑤 = 1

𝐿 =5𝑚
h
𝑧𝑔 = + si cha rge répartie a ppliquée sur l e dessus de l a semelle s upérieure
2

𝑀𝐴 𝑀𝐵 𝑀𝐷 𝑀𝐷
𝛹= <0 𝛹= >0 𝛹= >0 𝛹= <0
𝑀𝐵 𝑀𝐶 𝑀𝐶 𝑀𝐸
𝑝𝐿² 𝑝𝐿² 𝑝𝐿² 𝑝𝐿²
𝜇= >0 𝜇= >0 𝜇= >0 𝜇= <0
8𝑀𝐵 8𝑀𝐶 8𝑀𝐶 8𝑀𝐸

abaques 𝐶1, 𝐶2 abaques 𝐶1, 𝐶2 abaques 𝐶1, 𝐶2 abaques 𝐶1, 𝐶2

𝑀𝐴 𝑀𝐸

𝑀𝐵 𝑀𝐵 𝑀𝐷
𝑀𝐶 𝑀𝐷 |𝑀𝐸 > |𝑀𝐷
𝑀𝐶
86
|𝑀𝐵 > |𝑀𝐴 |𝑀𝐶 > |𝑀𝐵 |𝑀𝐶 > |𝑀𝐷

Voici, tronçon par tronçon, les différents paramètres à considérer pour calculer une
valeur de Mcr par tronçon.

𝐶1 et 𝐶2 sont donc bien différents d’un tronçon à l’autre car le diagramme de moment
est différent sur chaque tronçon! On doit passer par le calcul d’un coefficient 𝛹 et 𝜇
sur chacun des tronçons puis aller dans les abaques pour définir les coefficient C1 et
C2.

86
Exercice récapitulatif P = pL/2

87
Exercice issu du cours de Constructions Métalliques, JP Jaspart, ULg

Nous allons ici entamer un exercice récapitulatif, qui fait intervenir tout ce que nous
avons vu jusqu’ici, c-à-d tous les paramètres qui influencent la valeur du Mcr d’une
poutre.
Considérons les 6 poutres donnés ici. Pour chacune, on donne 3 dessins: le premier
est le dessin du chargement ‘axe fort de la poutre, aisni que des conditions d’appuis
suivant l’axe fort (= « vue en élévation », vue de face » de la poutre). Le dessin du
dessous représente les conditions d’appuis de la poutre ( = « vue en plan », vue du
dessus). Le dessin sur la droite, qui représente la section droite, on a localisé par une
petite croix rouge le point d’application des charges sur la poutres.

Il est demandé de comparer les valeurs de Mcr pour différentes poutres. Ce qu’il va
falloir faire, c’est comparer tous les paramètres que nous venons de voir:
- C1, sur base de la forme du diagramme des moments
- C2*zg, sur base du point d’application des charges
- kz, sur base des restreintes d’axe faible de la poutre

Donc, pour chacune de ces poutres, nous allons tracer le diagramme des moments et
la déformée de déversement!

87
Exercice récapitulatif P = pL/2

𝒛𝒈 = 𝟎 𝒛𝒈 = 𝟎

𝒌𝒛 = 𝟏 𝒌𝒛 = 𝟏

𝒛𝒈 < 𝟎 𝒛𝒈 = 𝟎
(fav.)
𝒌𝒛 = 𝟏
𝒌𝒛 = 𝟎, 𝟕

𝒛𝒈 > 𝟎 𝒛𝒈 = 𝟎
(défav.)

𝒌𝒛 = 𝟏 𝒌𝒛 = 𝟎, 𝟓
88
Exercice issu du cours de Constructions Métalliques, JP Jaspart, ULg

Pour chacune des poutres, nous pouvons


- Tracer le diagramme de moment en noir (moment d’axe fort)
- Tracer la déformée de déversement en vert → la valeur de kz en est déduite
- Donner le signe de zg (effet favorable ou défavorable)

88
Exercice récapitulatif
zg et k z idem pour les 2 mais C1 favorable
M cr2 > M cr1 pour 2 car diagramme de moment
favorable pour 2 (𝐶1 2 > 𝐶1(1))

C1 sera idem pour les 2 car même


M cr3 M cr2 diagramme de moment. k z et zg favorables
> pour poutre 3!

zg et k z idem pour les 2 mais C1 favorable


M cr4 M cr2 pour 2 car diagramme de moment
< favorable pour 2 (𝐶1 2 > 𝐶1(4))

C1 sera idem pour les 2 car même diagramme de moment.


M cr6 k z favorable pour poutre 6
? M cr3
Mais zg favorable pour poutre 3 → on ne sait pas conclure

C1 sera idem pour les 2 car même


M cr6 > M cr2 diagramme de moment, et zg aussi idem.
Par contre kz favorable pour poutre 6!
k z idem pour les 2
M cr5 C1 favorable pour poutre 1 car diagramme de moment
< M cr1 favorable pour 1 (𝐶1 1 > 𝐶1(5))
zg favorable pour poutre 1
89
Exercice issu du cours de Constructions Métalliques, JP Jaspart, ULg

Il « suffit » alors de voir dans quel sens vont les 3 paramètres pour en déduire si l’un
des 2 Mcr est supérieur à l’autre! J’ai indiqué « ? » quand on ne pouvait pas conclure.

89
DÉVERSEMENT – DÉFINITION DE MBRD
= LE « VRAI » MOMENT RÉSISTANT AU DEVERSEMENT

90

90
Poutres réelles
• Jusqu’ici, Mcr = moment maximum que peut supporter
une poutre supposée parfaite (aucun défaut
géométrique ni matériel), et matériau infiniment
élastique
• En réalité…
– Matériau pas infiniment élastique
– Poutres avec défauts géométriques
– Sections avec contraintes résiduelles
– …

• → les poutres d’élancements moyens déverseront pour


des moments inférieurs aux moments critiques de la
théorie élastique
91

Nous avons passé beaucoup de temps jusqu’ici à définir une valeur du moment
critique d’une poutre fléchie. MAIS nous savons bien que cette valeur de Mcr n’est
PAS la valeur du moment maximum que l’on peut appliquer avant de voir apparaitre
le déversement dans une poutre réelle, avec imperfections, et faite d’un matériau qui
peut plastifier!
En effet, cette valeur de Mcr a été établie sous l’hypothèse d’une poutre parfaitement
droite, sans défaut, et constituée d’un matériau supposée infiniment élastique…
Nous allons maintenant passer à la dernière phase, qui va être la phase de calcul du
VRAI moment de déversement MbRd, pour une « vraie » poutre. Vous allez voir que
cette dernière phase n’est certainement pas la plus compliquée et que le plus dur est
derrière nous (ouf…)

Donc, tout comme pour le flambement, le plus dur est d’obtenir la valeur critique de
l’effort (Ncr pour le flambement, Mcr pour le déversement)!! Ensuite, ce n’est plus
qu’une histoire de courbes et de formules (tout en sachant d’où viennent ces courbes
et ces formules évidemment…)

91
Poutres réelles
• Définition d’un élancement réduit 𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟

• Ce 𝑀𝑐,𝑅𝑑 est le moment maximum que peut


supporter la poutre en l’absence de tout phénomène
d’instabilité, c-à-d que𝑀𝑐,𝑅𝑑 est le moment résistant
d’une section!
– 𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙 pour une section de classe 1 ou 2
– 𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑒𝑙 pour une section de classe 3
– 𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑒𝑓𝑓 pour une section de classe 4

92

𝑀𝑐,𝑅𝑑
Comme pour le flambement, nous allons définir un élancement réduit തλ𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
Ce 𝑀𝑐,𝑅𝑑 est le moment maximum que peut supporter la poutre en l’absence
de tout phénomène d’instabilité, c-à-d que𝑀𝑐,𝑅𝑑 est le moment résistant
d’une section! Et là intervient la classe de la section droite pour définir ce
𝑀𝑐𝑅𝑑 !

Je vous rappelle que la définition de l’élancement réduit pour le flambement, c’était


𝑁𝑝𝑙
λത = , ce qui est donc le même principe qu’ici! 𝑁𝑝𝑙 c’est l’effort normal max que
𝑁𝑐𝑟
l’on pouvait appliquer à l’élément en dehors de tout phénomène d’instabilité (et
donc, c’était la résistance de la section droite, ssi on était de classe 1 – 2 – 3. Mais
comme on ne fera pas les classes 4…)!

*attention, petit point vocabulaire!*


Tout ce qui est indicé « LT » est relatif au déversement because…
Lateral Torsionnal Buckling = déversement
(notez que « buckling » tout seul veut dire simplement « flambement »)
Tant que j’y suis, j’ajoute les notions/traductions suivantes!
McRd : c is for « cross section » = section droite (je vous renvoie vers le chapitre
précédent « résistance des sections droites ») → donc McRd est soit égal à Mpl
(classe 1 ou 2 ) ou à Mel (classe 3)
MbRd: b is for « beam » = poutre → it’s this one we are looking for! (because on
cherche la résistance de l’élément POUTRE qui va faire intervenir la notion de
DEVERSEMENT ☺)

92
Poutres réelles
Pour une poutre idéale, dont le
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 = 𝑀𝑐𝑟 ma téri au est indéfiniment
él astique, on peut tra cer cette
courbe 𝑀𝑐𝑟 − λത𝐿𝑇

1
𝑀𝑐𝑟 = 𝑀𝑐,𝑅𝑑.

λ2𝐿𝑇

𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
93

Au vu de la définition de l’élancement réduit തλ 𝐿𝑇, on a la courbe 𝑀𝑐𝑟 − തλ 𝐿𝑇 qui est


une fonction de type « 1/x² »

93
Poutres réelles
En cons i dérant cette fois une poutre i déale toujours
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 = 𝑀𝑐𝑟 (pa rfa itement droite, sans contraintes résiduelles) mais
dont l e matériau peut plastifier, on doit dorénavant
l i miter l e moment ultime au moment de résistance en
s ection (de nouveau, a ttention 𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙 𝑜𝑢 𝑀𝑒𝑙 en
foncti on de la cl asse de l a section droite)

1
𝑀𝑐𝑟 = 𝑀𝑐,𝑅𝑑.

λ2𝐿𝑇
𝑀𝑐,𝑅𝑑

1 𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
94

On a bien തλ𝐿𝑇 = 1 quand 𝑀𝑐𝑟 = 𝑀𝑐𝑅𝑑

94
Poutres réelles
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 On a di mensionnalise l ’axe vertical en di visant par 𝑀𝑐𝑅𝑑
𝜒𝐿𝑇 =
𝑀𝑐,𝑅𝑑 L’a xe verti ca l devient notre facteur de réduction 𝜒𝐿𝑇

𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 1
𝜒𝐿𝑇 = = 2
𝑀𝑐,𝑅𝑑 ത
λ𝐿𝑇
1

1 𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
95

95
Poutres réelles
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 La courbe verte donne donc l e
𝜒𝐿𝑇 =
𝑀𝑐,𝑅𝑑 moment ul time de flexion pour une
poutre i déale (parfaitement droite,
s a ns contrainte résiduelle) et faite d’un
ma téri au réel pouvant plastifier

𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 1
𝜒𝐿𝑇 = = 2
𝑀𝑐,𝑅𝑑 ത
λ𝐿𝑇
1

1 𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
96

96
Poutres réelles
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 De nouveau, comme dans l e chapitre sur l e flambement, si
𝜒𝐿𝑇 =
𝑀𝑐,𝑅𝑑 on ti ent compte des diverses i mperfections de l a poutre
(défa ut de rectitude, contraintes résiduelles), on obtient
des moments ultimes qui sont i nférieurs a u Mcr et a u Mc,Rd!
→ l a courbe rouge est une courbe européenne de
dévers ement

𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 1
𝜒𝐿𝑇 = = 2
𝑀𝑐,𝑅𝑑 ത
λ𝐿𝑇
1

0,2 1 𝑀𝑐,𝑅𝑑
λത𝐿𝑇 =
𝑀𝑐𝑟
97

97
Formules EC3
𝑀𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒 = 𝑀𝑏𝑅𝑑 = 𝜒𝐿𝑇 ∗ 𝑀𝑐,𝑅𝑑

Pour rappel:
𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙 pour une section de classe 1 ou 2
𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑒𝑙 pour une section de classe 3
𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑒𝑓𝑓 pour une section de classe 4

Reste à vérifier que 𝑀𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑏𝑅𝑑

98

Ce moment ultime, c’est ce que nous recherchons, c’est-à-dire MbRd!


Attention de nouveau!
McRd = moment résistant d’une section droite (c = cross section = section droite) =
moment max que l’on peut appliquer à la poutre en dehors de tout phénomène
d’instabilité
MbRd = moment de déversement = moment maximum que l’on peut appliquer à
l’ »élément poutre » (b = beam = poutre) avant d’avoir instabilité par déversement
Et on aura toujours MbRd inférieur ou égal à McRd! Puisque 𝜒𝐿𝑇 est toujours
inférieur ou égal à 1.

98
Formules EC3
• Courbes de déversement = courbes de flambement

99

Le coefficient 𝜒𝐿𝑇 s’obtient sur base de différentes courbes de déversement, tout


comme pour le flambement.
Et allons même un cran plus loin: les courbes de déversement SONT LES MEMES que
les courbes de flambement →les équations des courbes sont les mêmes que pour le
flambement!

99
Formules EC3
• Calcul de χLT
1
 LT = 1
fLT + fLT ² − LT ²

fLT =
1
2
( ( )
1 +  LT  LT − 0,2 +  LT ² )
M c , Rk Wy f y
 LT = =
M cr M cr

100

Voici pour rappel les expressions de ces courbes 𝜒𝐿𝑇 − തλ 𝐿𝑇.


Vous voyez bien que ce sont exactement les mêmes expressions que pour le
flambement (sauf que tout est indicé « LT » et que la définition de തλ 𝐿𝑇 est un ratio de
moment et plus d’efforts normaux, of course!).
Il faut quand même savoir sur quelle courbe de déversement on est.
Et attention, c’est là que ça diffère par rapport au flambement…

100
Formules EC3
/!\ CHOIX DE LA COURBE
 par rapport au flambement!

Ta bl eau pour l e choix d’une courbe de


FLAMBEMENT

Ta bl eau pour l e choix d’une courbe de


DEVERSEMENT

101

Le tableau qui permet de choisir sur quelle courbe on est diffère de si on vérifie du
flambement ou du déversement (et cela semble logique: les défauts des poutres
n’influencent pas de la même manière un élément comprimé qui flambe qu’un
élément fléchit qui déverse…)

101
Formules EC3
• Modification du facteur χLT

 LT
 LT ,mod =
f

 ( )
f = 1 − 0,5(1 − kc ) 1 + 2 LT − 0,8 ²  1

102

102
Poutres avec restreintes discrètes
• Pas de déversement si
𝑘 𝐿 𝑀
λഥ𝑓 = 𝑐 𝑐 ≤ λ𝑐0. 𝑐𝑅𝑑
𝑖𝑓𝑧 λ1 𝑀𝑦𝐸𝑑

• 𝐿𝑐 = l ongueur d’un tronçon entre 2 ma intiens successifs


• 𝑘 𝑐 : fa cteur dépendant de l a distribution des moments sur le tronçon étudié (voir
s l ide 101)
• 𝑀𝑦𝐸𝑑 =moment de ca lcul maxi mum sur l e tronçon
• 𝑀𝑐𝑅𝑑 = moment résistant de ca lcul en section (c = cros s s ection)
• λ𝑐0 = 0,5
𝐸
• λ1 = 𝜋
𝑓𝑦
• 𝑖𝑓𝑧 = ra yon de gi ration, par ra pport à l’axe faible de l a section droite, d’un élément
compri mé composé de: l a semelle comprimée + 1/3 de l a partie comprimée de
l ’â me

103

103
Poutres avec restreintes discrètes
• Pas de déversement si
𝑘 𝐿 𝑀
λഥ𝑓 = 𝑐 𝑐 ≤ λ𝑐0. 𝑐𝑅𝑑
𝑖𝑓𝑧 λ1 𝑀𝑦𝐸𝑑
z

• 𝑖𝑓𝑧 = ra yon de gi ration, par ra pport à l’axe faible de l a section droite, d’un élément
compri mé composé de: l a semelle comprimée + 1/3 de l a partie comprimée de
l ’â me

104

104
Sources/références
• http://fgg-web.fgg.uni-
lj.si/~/pmoze/ESDEP/master/toc.htm
• Cours de Constructions Métalliques, Pr. J.-P.
Jaspart, ULiège
• Hautes Etudes d’Ingénieur Lille, cours RDM

105

105

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