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Chapitre 6. Flexion
7.1. Définitions et exemples

7.1.1. Flexion pure

La flexion pure est un état de charge tel que, dans toute section droite d’une pièce, il n’existe
qu’un moment fléchissant Mf. Ce moment fléchissant doit être constant.

7.1.2. Glissement et cisaillement dans les pièces fléchies

La rupture par glissement et cisaillement se produit dans un corps quand, par suite des charges
qui agissent sur lui, une partie de ce corps glisse par rapport à l’autre partie, les efforts intérieurs
que la matière subit ayant dépassé la résistance à la rupture.

Ce genre d’effort intérieur se produit également dans les pièces fléchies.

Supposons une poutre constituée d’une série de planches empilées et posées sur les appuis C et
D. Une charge F fait fléchir l’ensemble. Chacune des planches fléchit et s’incurve pour son
propre compte, ce qui les oblige à glisser les unes par rapport aux autres dans le sens
longitudinal.

Les extrémités des planches qui, avant l’application de la charge F, se trouvaient en coïncidence
dans un même plan AA et BB, ne le sont plus après déformation.

La seule résistance opposée à ce glissement longitudinal provient du frottement des planches


les unes sur les autres. En réalité, on ne tient compte de ce glissement que dans les calculs des
soudures ou des rivets des poutres composées.

7.1.3. Flexion simple

Il apparaît donc dans les sections transversales d’une barre, en même temps que les moments
de flexion, des efforts tranchants, d’où :

La flexion simple est un état de charge tel que dans toute section droite d’une pièce il n’existe
qu’un moment fléchissant Mf et un effort tranchant V associé.

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La flexion simple entraîne sur toute la section perpendiculaire à la fibre moyenne de la pièce
des contraintes normales et tangentielles. Ces dernières provoquent un gauchissement des
sections droites.

NB : Une barre travaillant principalement à la flexion est appelée poutre.

7.2. Appuis et charges

7.2.1 Types d’appuis

Si on se limite au cas plan, on rencontre trois types d’appuis :

1) l’encastrement : Degré de liberté : aucun.

D’où l’encastrement interdit tout mouvement (horizontal, vertical, rotation). Il crée une force
de réaction (qui peut se décomposer en une composante verticale et une composante
horizontale) et un couple appelé moment d’encastrement.

2) l’appui fixe : Degré de liberté : un (rotation)

(L’appui fixe est aussi appelé : appui à rotule ou appui articulé). D’où l’appui fixe permet
uniquement la rotation. Il crée une force de réaction uniquement (qui peut se décomposer en
une composante verticale et une composante horizontale).

3) l’appui mobile : Degré de liberté : deux (rotation, glissement)

(L’appui mobile est aussi appelé : appui simple, appui à rouleau, appui glissant). D’où l’appui
mobile empêche uniquement le déplacement suivant une perpendiculaire au chemin de
roulement. Il crée une force de réaction perpendiculaire au chemin de roulement.

Cet appui est largement utilisé afin de rendre possible les déplacements horizontaux et
empêcher ainsi la naissance de contraintes thermiques éventuelles.

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Rappel : Si les réactions peuvent se déterminer à partir des équations de la statique, la poutre
est dite isostatique. Dans le cas contraire, elle est hyperstatique.

7.2.2. Charges supportées par les poutres et les planchers

Les charges que les poutres et planchers ont à supporter se divisent en deux catégories :

 le poids propre;
 les charges proprement dites.

Les charges proprement dites sont les charges qui sollicitent les pièces.

Il en existe de deux sortes :

 les charges concentrées;


 les charges réparties.
A) Les charges concentrées sont celles qui sont ramassées sur une très petite surface, telle
une poutre s’appuyant sur une autre poutre qui lui est perpendiculaire, une colonne
reposant sur une poutre, une charge pendue fixe ou roulante.

B) Au contraire une charge élevée sur la longueur d’une poutre ou une matière répartie sur
la surface d’un plancher sont des charges réparties. Elles sont dites uniformément
réparties quand elles ont une valeur constante sur toute la longueur de la poutre ou sur
toute la surface du plancher (le poids propre étant un exemple de charge répartie).

Suivant la position sur la poutre du point d’application d’une charge concentrée, la


déformation et les efforts internes que la poutre subit varient beaucoup.
Conclusions :

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 Une poutre peut être capable de supporter une charge répartie de valeur donnée
et peut ne pas pouvoir supporter la même charge appliquée localement.
 Une charge concentrée locale peut agir très différemment sur une poutre suivant
l’emplacement de son point d’application. A ce point de vue il y a toujours
intérêt à reporter la charge aussi près que possible des appuis.
Nous verrons les différentes possibilités de charge d’une poutre aussi bien encastrées
que sur deux appuis et de l’influence des celles-ci sur la manière dont elles sont
sollicitées.
1.1 7.3. Diagrammes des moments fléchissants et des efforts tranchants
Ces diagrammes joueront un rôle très important dans la recherche des sections les plus
sollicitées ainsi que dans la détermination des flèches. Ils remplissent donc une fonction
primordiale dans le dimensionnement des poutres.
Pour construire les diagrammes des moments fléchissants et des efforts tranchants, on
effectue un certain nombre de coupures (entre les charges extérieures, entre une charge et
une extrémité non appuyée, dans les zones où agissent les charges réparties).

Pour une section donnée, il y a équilibre des forces et des moments entre la partie droite et la
partie gauche d’une section considérée.

1.1.1 Méthodes
 Définitions des parties droite et gauche

La partie gauche d’une coupure est constituée des sections d’abscisses inférieures à
l’abscisse de la coupure

NB il faut être vigilant sur le sens du vecteur x du repère local, car s’il est orienté vers la gauche,
la partie gauche peut être géographiquement à droite comme l’illustre l’exemple suivant :

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La partie droite d’une coupure est constituée des sections d’abscisses supérieures à
l’abscisse de la coupure.

 Dessiner les torseurs en fonction du choix de conserver la partie droite ou la partie


gauche

Il convient de dessiner les vecteurs avec le même sens que le répère local puis d’écrire le torseur
N, T (ou V) et M avec un signe :

Ainsi il faut retenir qu’il faut :

- Dessiner les vecteurs dans le sens du repère local


- Signe (-) si partie gauche conservée et signe (+) si partie droite conservée
- Pour la direction de la flèche courbe représentant le moment, il faut se souvenir de la
règle du tire-bouchon ou de la vis.

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 Logigramme

Travail préalable : déterminer les réactions d’appuis.

1.1.2 Exemple

Calculer et dessiner les diagrammes de sollicitations

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NB : Dans le cas d’un dimensionnement de poutre à la contrainte, il s’agira de déterminer


d’abord le diagramme des efforts tranchants. Le moment fléchissant maximum se situe à
l’endroit où l’effort tranchant s’annule. Le calcul s’effectuera pour cette position uniquement

7.4. Equation de la déformée

7.4.1 Calcul de la flèche et de la rotation

La déflexion d'une poutre est habituellement mesurée par la déformation de la surface neutre
de la poutre à partir de sa position non chargée jusqu'à sa position chargée. La figure (a) montre
une poutre non chargée et la figure (b) la même poutre chargée, pour une distance "x" le long
de la poutre, la déflexion est donnée par la distance verticale Δx (ou yx), entre la surface neutre
de la position non chargée et la surface neutre de sa position chargée, figure (c). On nomme
déformée de la poutre, cette déflexion notée Δx (ou yx).

Le moment fléchissant est équivalent à :

𝐸𝐼𝑧 𝑦̈ = 𝑀𝑧

E désigne le module d’Young (Mpa) Iz (mm4) le moment d’inertie et la 𝑦̈ courbure (mm-1)

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Si la poutre est de section uniforme (Iz ne varie pas) de même matériau (E ne varie pas), on se
contente d'intégrer le moment fléchissant : La déformée y (mm) et la rotation 𝑦̇ = 𝜃 (en radian)
se calculent à partir de l’équation précédente par intégration.

Les constantes d'intégration déterminées à partir des conditions limites :

 aux points de liaison, on a y = 0 ;


 aux points d'encastrement, on a 𝑦̇ = 0 ;
 si le problème est symétrique par rapport à la section droite médiane, on a 𝑦̇ = 0 au
centre de la poutre.

On s'intéresse en général à la valeur maximale de y, la « flèche » de la poutre, qui détermine


l'état limite en service. Quelques cas particuliers sont présentés en annexe

NB le rayon de courbure ρ est l’inverse de la courbure

Application

Déterminer les rotations aux points A et B et la flèche au milieu de la poutre de longueur l

Poutre chargée uniformément

7.4. Distribution des contraintes normales dans une section droite

7.4.1. Généralités

Considérons une barre sur appuis simples, possédant un plan de symétrie longitudinal, dans
lequel s’exerce une force F, celle-ci va se déformer comme indiqué à la figure ci-contre.

 Les fibres longitudinales inférieures vont s’allonger


 les fibres longitudinales supérieures se raccourcir.

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Dès lors on peut montrer, par la loi de Hooke [contrainte proportionnelle au déplacement], que
lors de la flexion d’une poutre, les contraintes dans une section transversale varient selon une
loi linéaire (figure ci-contre). Ce sont donc bien des contraintes normales (c’est-à-dire
perpendiculaires à la section).

Si les fibres inférieures s’allongent et les fibres supérieures se raccourcissent, il doit donc
logiquement exister des fibres qui vont conserver leur longueur. D’où la définition :

Définition :

Le lieu géométrique des points d’une section vérifiant la condition σ = 0 est appelé : ligne
(ou fibre) neutre de la section.

Et dans le cas de la flexion pure et de la flexion simple, on peut montrer, par ailleurs, que la
fibre neutre se confond toujours avec le centre de gravité de la section (sauf dans le cas
particulier des pièces à fortes courbures).

7.4.2 Relation fondamentale entre la contrainte et le moment fléchissant

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D’après Louis Navier, toute fibre longitudinale située à une distance y de l’axe neutre est le
siège d’une contrainte donnée par la formule suivante :

𝑀𝑓 𝑀𝑓 𝑦
𝜎= =
𝐼 𝐼
𝑦

𝑀𝑓 (Nmm) moment fléchissant

𝐼 (mm4) moment d’inertie de la section

𝑦 (mm) distance à partir de la fibre neutre

On remarque que les contraintes maximales en flexion apparaissent aux points les plus éloignés
de la fibre neutre et donc :

𝑀𝑓 𝑀𝑓
𝜎𝑚𝑎𝑥 = =
𝐼 𝑊𝑥
𝑣

avec : v : la distance entre la fibre neutre et le point, de la section, le plus éloigné [mm] v =
ymax

I/v [mm3] : est appelé module de résistance à la flexion et est noté : Wx

Remarque : Ces contraintes maxima sont de signes opposés : l’une est une contrainte de traction,
l’autre une contrainte de compression. Et si le profil est symétrique (par rapport à l’axe neutre),
on obtient :

𝜎𝑚𝑎𝑥 = −𝜎𝑚𝑖𝑛

7.5. Distribution des contraintes tangentielles dans une section droite

La formule permettant d’exprimer les contraintes tangentielles maximales τmax pour les
sections transversales de formes quelconques peut être formulée de la manière suivante :

𝑇
𝜏𝑚𝑎𝑥 = 𝑘𝜏
𝐴

T : effort tranchant [N]

A : surface de la section soumise à l’effort tranchant [mm2]

kτ : coefficient dépendant de la forme de la section

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Remarque :

Dans certains cas il est difficile de calculer la contrainte maximale τmax, on a alors recours à
la contrainte tangentielle moyenne τmoy. C’est-à-dire que l’on prend 𝑘𝜏 = 1 formule précédente.
Exemple : dans le cas des profils en “I” ou en “U”, nous avons :

𝑇
𝜏𝑚𝑜𝑦 =
𝐴â𝑚𝑒

Aâme : uniquement la section de l’âme que l’on peut assimiler à : (hauteur du profilé - 2 ×
épaisseur semelle) × épaisseur de l’âme

7.6. Choix de la forme de la section droite

7.6.1. En flexion

Cas des matériaux ductiles

Afin de rendre le dimensionnement économique, il faudra, non seulement vérifier la condition


de résistance :

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|𝑀𝑓 𝑚𝑎𝑥 | |𝑀𝑓 𝑚𝑎𝑥 |


𝜎𝑚𝑎𝑥 = = ≤ 𝜎𝑎𝑑𝑚
𝐼 𝑊𝑥
𝑣

avec : σmax : la contrainte normale maximale. (Pour un tronçon de pièce de section constante
dans la section où le moment fléchissant est le plus important.)

mais aussi à veiller à réduire au minimum le poids de la barre.

Pour satisfaire cette double condition, il faut, à section égale, augmenter au maximum le module
de résistance à la flexion. Pour ce faire, il est indispensable de rejeter la matière dans les zones
les plus éloignées de l’axe neutre.

𝑊𝑥
𝑤𝑓 =
√𝐴3

A : la surface de la section

Ce rapport doit être aussi grand que possible. Les profilés en “I” sont particulièrement
économiques, ce qui explique l’usage fréquent de ce type de sections en construction
métallique.

Remarque : La condition de résistance s’écrit :

|𝑀𝑓 𝑚𝑎𝑥 | 𝑐
𝜎𝑚𝑖𝑛 = |𝑣1 | ≤ 𝜎𝑎𝑑𝑚
𝐼

|𝑀𝑓 𝑚𝑎𝑥 | 𝑡
𝜎𝑚𝑎𝑥 = |𝑣2 | ≤ 𝜎𝑎𝑑𝑚
𝐼

Figure : Distribution de la contrainte normale dans une section quelconque

𝑣1 distance entre l’axe neutre et la fibre la plus comprimée

𝑣2 distance entre l’axe neutre et la fibre la plus tendue

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𝑐
𝜎𝑎𝑑𝑚 contrainte admissible due à la compression

𝑡
𝜎𝑎𝑑𝑚 contrainte admissible due à la traction

Le moment fléchissant est positif donc les fibres inférieures soient tendues

Le moment fléchissant est négatif donc les fibres supérieures soient tendues

7.6.2. En cisaillement

En général, dans une section droite les contraintes longitudinales σ sont maximales aux points
où les contraintes tangentielles τ sont nulles.

Classiquement, le calcul de la résistance d’une pièce soumise à flexion simple se fera en


considérant séparément l’action des contraintes normales σ et tangentielles τ.

𝑇
𝜏𝑚𝑎𝑥 = 𝑘𝜏 ≤ 𝜏𝑎𝑑𝑚 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙
𝐴

7.6.3. Section(s) dangereuse(s) d’une poutre

Par définition, et en toute généralité, une section de poutre est dite “dangereuse” lorsque les
moments fléchissants et les efforts tranchants qui y agissent ont des valeurs telles que la matière
de cette section est plus sollicitée qu’en toute autre section de la même poutre.

Selon cette définition, il est donc certain que sont “dangereuses” les sections qui “souffrent” le
plus.

Section dangereuse pour une poutre en acier ou en bois : celle où agit le moment fléchissant,
absolu, maximum.

Sections dangereuses pour une poutre en béton : celles où agissent le moment fléchissant positif
(traction) et négatif (compression) maximum.

7.7. Contraintes admissibles

7.7.1. En flexion

La flexion engendre des contraintes normales de traction et de compression. Dès lors, pour les
contraintes admissibles on se reportera au chapitre “Traction - Compression”.

𝑅𝑒
𝜎𝑎𝑑𝑚 = 𝑚𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑎𝑢 𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑙𝑒
𝑠

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𝑅𝑚
𝜎𝑎𝑑𝑚 = 𝑚𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑎𝑢 𝑓𝑟𝑎𝑔𝑖𝑙𝑒
𝑠

7.7.2. En cisaillement

La flexion engendre des contraintes tangentielles (de cisaillement). Dès lors, pour les
contraintes admissibles on se reportera au chapitre “Torsion”.

𝑅𝑒
𝜏𝑎𝑑𝑚 = 0.58 𝑚𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑎𝑢 𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑙𝑒
𝑠

𝑅𝑚
𝜏𝑎𝑑𝑚 = 𝑚𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑎𝑢 𝑓𝑟𝑎𝑔𝑖𝑙𝑒
𝑠

Application 1. Cas de la poutre encastrée à une extrémité (Une seule charge à l’extrémité)
Rechercher le moment fléchissant maximum afin de dimensionner cette poutrelle IPN sachant
que : l = 3 m F = 10000 N σadm = 100 N/mm2

Application 2. Cas de la poutre encastrée à une extrémité (Charge uniformément répartie sur
une partie de poutrelle)

Rechercher le moment fléchissant maximum afin de dimensionner cette poutrelle “H” HEB à
âme verticale sachant que :

l=3m l : la distance du centre de gravité de la charge à l’appui.

lp = 1.5 m lp : la longueur de la partie chargée.

p = 10000 N/m p : la charge par mètre courant.

σadm = 100 N/mm2

7.8. Déformation de flexion des poutres isostatiques

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7.8.1. Calcul de la flèche en un point : “Méthode des aires”

La flèche est usuellement la valeur maximale du déplacement d'une poutre.

Une manière relativement simple de trouver la flèche en un point P d’une poutre isostatique
soumise à flexion est de partir du diagramme des moments fléchissants.

A) Théorie

A.1) Poutre encastrées

La flèche en un point P est donnée par le moment par rapport à ce point P de la surface du
diagramme des moments fléchissants se situant entre l’encastrement et le point P considéré le
tout divisé par le module de rigidité à la flexion EI.

En d’autres termes, la flèche au point P s’exprime par la relation suivante :

E : module d’élasticité longitudinale [N/mm2]

I : moment d’inertie de la section [mm4]

Ai : aire du diagramme des moments fléchissants situés entre l’encastrement et le point P

dvi : distance du centre de gravité de la surface du diagramme des Mf à l’endroit de la recherche


de la flèche. [mm]

A.2) Poutre sur appuis

La flèche en un point P est donnée par le moment par rapport à ce point P de la surface du
diagramme des moments fléchissants se situant entre l’appuis et le point P considéré, augmenter
du moment de la réaction, due au chargement par la moment fléchissant, au point P, le tout
divisé par le module de rigidité à la flexion (EI). En d’autres termes :

E : module d’élasticité longitudinale [N/mm2]

I : moment d’inertie de la section [mm4]

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Ai : aire du diagramme des moments fléchissants situés entre l’appui et le point P

dvi : distance du centre de gravité de la surface du diagramme des Mf à l’endroit de la recherche


de la flèche. [mm]

R : réaction d’appuis due au chargement du moment fléchissant [N]

d : distance entre l’appui et le point P [mm]

NB : Dans le cas d’une poutre sur appuis, il faut tenir compte du moment du à la réaction
d’appui, car il existe une déviation angulaire au droit de l’appui qui induit une flèche. Ce n’est
pas le cas d’un encastrement où, au droit de celui-ci, la déviation angulaire est nulle.

B) Exemples

B.1.) Poutres encastrées

B.1.1) Charge à l’extrémité (fmax à l’extrémité de la poutre)

B.1.2) Charge répartie (fmax à l’extrémité de la poutre)

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B.2) Poutres sur appuis

B.2.1) Charge ponctuelle au milieu de la portée (fmax au centre)

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B.2.2) Charge répartie (fmax au centre de la poutre)

C) Récapitulatif – Résumé

Concentration de contraintes en flexion

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Lorsque les solides étudiés présentent de brusques variations de section, les relations
précédentes ne s’appliquent plus. Au voisinage du changement de section, la répartition des
contraintes n’est plus proportionnelle à la distance y et σMaxi est supérieure à la valeur
𝑀𝑓 𝑀𝑎𝑥𝑖
𝐼⁄ = 𝜎0
𝑣

on dit qu’il y a concentration de contraintes.

On a alors pour la contrainte maximale :

𝜎𝑚𝑎𝑥𝑖 = 𝐾𝑓 𝜎0

Les valeurs de Kf (coefficient de concentration de contraintes) étant déterminées


expérimentalement (voir annexe).

Exemple : déterminons la contrainte maximale dans l’arbre suivant, soumis à un moment


de flexion Mf de 1 227 Nm :

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