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INTRODUCTION

L’objet de la statique est l’étude de l’équilibre d’un corps ou d’un ensemble de corps
solides dans leur géométrie initiale; c’est-à-dire dans la structure non déformée par rapport à un
repère Galiléen. Le solide sera considéré comme infiniment rigide. Etudier donc la statique d’une
structure revient à étudier sa stabilité externe, d’une part en vérifiant qu’elle ne se comporte pas
comme un mécanisme, et d’autre part en déterminant les actions de liaisons (assemblages entre les
différents solides et entre la structure et la fondation ou le sol). La statique et la résistance des
matériaux constituent l’outil indispensable de l’ingénieur constructeur pour concevoir et réaliser
des ouvrages économiques qui ne risquent ni de se rompre ni de se déformer excessivement sous
les actions qui leur sont appliquées. Ces cours accompagnés avec des problèmes suivis de leurs
solutions sont adressés aux étudiants de deuxième et troisième année LMD en Génie Mécanique et
Maritime. Une poutre est une membrure mince soumise à des charges transversales généralement
normales à son axe. La poutre est l'élément structural le plus répandu, puisqu'elle fait partie
intégrante de la plupart des ouvrages de construction ou des pièces machines. En réaction aux
charges appliquées, des forces et des moments internes se développent dans la poutre pour
maintenir l'équilibre. On appelle effort tranchant (V) la force interne transversale et moment
fléchissant (M) le moment interne. Dans ce cas, nous étudierons ces forces et ces moments; nous
allons voir de quelle façon ils varient d'une zone à l'autre le long de la poutre et où sont situées les
zones les plus sollicitées afin de pouvoir déterminer le type de poutre à utiliser.
CHAP I. Les poutres
I.1. Généralités
Les poutres sont des pièces principalement sollicitées en flexion. Les pièces fléchies sont
parmi les éléments les plus couramment utilisés en construction métallique. On les trouve dans tous
les types de structures, où elles constituent des éléments porteurs principaux (traverses de cadre,
poutre de toiture ou de plancher…) ou secondaires (pannes. Lisse). Ces éléments méritent donc
qu’on leur accorde une attention particulière car une bonne connaissance des différents phénomènes
qui leur sont liés est indispensable pour en assurer une conception et un dimensionnement adéquats.
On définit la poutre comme une membrure qui supporte des charges perpendiculairement à son axe
longitudinal et qui les transmet à des appuis situés le long de son axe.
I.2. Types de poutres
Une poutre est une barre d'une charpente, une membrure d'une structure, ou un élément
d'une machine. Les poutres sont placées dans la position horizontale et supportent des charges. Les
charges sur les poutres tendent à les trancher (cisailler) et à les courber ou plier.
a) Poutre simple : C'est une poutre reposant sur deux supports; l'appui double et l'appui
simple. Les points d'appui sont articulés de façon à ce que les extrémités puissent se mouvoir
librement pendant la flexion. La figure 1 montre une poutre simple.

b) Poutre console : C'est une poutre encastrée dans un mur à une l'extrémité. L'extrémité
encastrée ne bouge pas pendant la flexion, tandis que l'autre extrémité est entièrement libre. On
appelle aussi cette poutre, poutre en porte-à-faux ou poutre encastrée à une extrémité. La figure 2
montre une poutre console.
c) Poutre avec porte-à-faux : C'est une poutre qui repose sur deux appuis (un simple et l'autre
double) et a une ou deux extrémités qui dépassent de façon appréciable les appuis (porte-à-faux).
On appelle aussi cette poutre; poutre en porte-à-faux d'extrémité (overhanging). La figure 3 montre
une poutre avec porte-à-faux.

Les poutres sont classées suivant leurs appuis. Les trois types de poutres précédentes entrent
dans la catégorie des poutre statiquement déterminées (poutre isostatique). Car ces poutres
possèdent trois inconnues reliées aux trois degrés de liberté et par le fait même aux trois équations
d'équilibre.
Équilibre de translation:
1. ΣFx = 0 translation horizontale
2. ΣFy = 0 translation verticale
Équilibre de rotation:
1. ΣMz = 0
Rotation par rapport à n'importe lequel axe perpendiculaire au plan des forces xy.
d) Poutre encastrée et supportée : C'est une combinaison des types A et B. On note que la
poutre est liée quatre fois (4 inconnues), c'est donc une poutre en équilibre hyperstatique. La figure
4 nous montre une poutre encastrée et supportée.
e) Poutre continue : C'est une poutre supportée par plus de deux supports, c'est donc une poutre
en équilibre hyperstatique. La figure 5 nous montre une poutre continue.

f) Poutre à double encastrement : C'est une poutre supportée par deux encastrement, c'est donc
une poutre en équilibre hyperstatique. La figure 6 nous montre une poutre à double encastrement.

g) Poutre supportée à double encastrement : C'est une poutre soutenue par deux encastrement
et supportée par un ou plusieurs supports, c'est donc une poutre en équilibre hyperstatique. La
figure 7 nous montre une poutre supportée à double encastrement.

Les poutres D à G sont des poutres hyperstatiques. Elles ont plus de fixations ou supports
que nécessaires. Cependant, ces supports augmentent la capacité portante de la poutre. Les
équations de la statiques ne suffisent pas pour analyser ces poutres. On a recourt à différentes
méthodes.
7.1.2 Types de charges
a) Charge concentrée Une charge concentrée est une charge qui s'étend sur une distance
relativement très courte de la poutre, de sorte que l'on puisse considérer que cette charge agit en en
point, sans erreur appréciable. Une colonne de béton supportée par une poutre reposant sur deux
poteaux d'acier, est un exemple d'une charge concentrée.
On considère également que les réactions des poteaux agissent en des points situés aux centres de
ces poteaux, même si la longueur d'appui est la largeur du poteau. La situation de la figure 8 (a) est
donc représentée symboliquement par la figure 8 (b), où P (poids de la colonne) est une charge
concentrée, tandis que A et B sont des réactions d'appuis concentrées.

b) Charge uniformément répartie


Une charge uniformément répartie ou distribuée est une charge qui agit sur une distance
considérable de la poutre, et ce de façon uniforme, c'est-à-dire la charge sollicitante par unité de
longueur "w" [N/m] de la poutre est constante. Le poids de la poutre, lui aussi, est une charge
uniformément répartie sur toute sa longueur. La figure 7.9 montre une charge distribuée (mur de
béton) sur une poutre. La charge totale "W" de cette charge distribuée est le produit (aire de la
charge: base (x) x hauteur (w)) de la charge linéaire par la longueur (wx) et est appliquée au centre
(x/2) de cette distribution.
c) Charge non uniformément répartie
Il existe plusieurs types de charges non uniformément réparties, la plus souvent rencontrée est la
charge triangulée. Un peu comme la charge uniformément répartie, la charge totale d'une charge
triangulée est donnée par "l'aire de la charge", c'est-à-dire base (x) x hauteur (w) divisée par 2 (aire
d'un triangle) (wx/2) et est appliquée au centre de la distribution (comme pour un triangle) 2x/3. On
a une charge triangulée. Il existe aussi d'autres formes de charges distribuées non uniformes. Le
principe est le même; la charge totale équivaut à l'aire de la figure géométrique représentée et
l'application se fait au centre géométrique de celle-ci. La figure en illustre quelques autres charges
non uniformément réparties.
I.3. Encastrement : L’encastrement interdit tout déplacement de la section droite de l’appui. Sa
réaction est une force de densité variable répartie sur toute l’étendue de la section. En vertu du
principe de Saint Venant, ces forces peuvent être remplacées par leur résultante générale R, et leur
moment M rapportés au centre de gravité G. Ce type d’appui introduit donc 3 inconnues, les deux
projections de R sur deux axes du plan moyen et l’intensité du moment M qui est perpendiculaire au
plan moyen.

I.4. Méthode de section


Pour déterminer les forces intérieures qui apparaissent dans un élément soumis à une
sollicitation, on se sert, en résistance des matériaux, de la méthode des sections. Cette méthode est
basée sur le fait que si un élément est en équilibre, sous l’action des forces extérieures, alors
n’importe quelle partie de cet élément sous l’action des forces qui lui sont appliquées, est équilibré
par un système de forces intérieures agissant dans la section. On considère l’élément AB plan,
soumis à l’action d’un système de forces extérieures. Pour calculer les efforts et moments dans
n’importe quelle section, on coupe à l’endroit voulu l’élément AB en deux parties. Les valeurs
numériques des efforts N, Q et M sont égaux aux sommes algébriques des projections et des
moments des forces extérieures agissant sur une des parties (gauche ou droite) de l’élément
sectionné, généralement sur celle où les projections et moments se calculent plus facilement.

Types d'appui

On appelle appui le point de fixation d’un corps. Les appuis sont des éléments structurels qui
limitent le mouvement d’un corps dans une ou plusieurs dimensions. Les appuis permettent aussi de
transmettre les forces de réaction ce qui permet qu’un corps soit en équilibre statique. Vous
trouverez des exemples d’appuis dans le plan (en deux dimensions) dans lesproblèmes résolus de
statique des prochaines pages. Dans ce qui suit, nous allons décrire les appuis les plus courants que
nous utiliserons dans ces problèmes ainsi que les forces de réaction qu’ils exercent sur le corps.

Appui simple:
Un appui simple restreint le mouvement à une seule dimension, par conséquent il n’y a qu’une
réaction (ou normale) qui est perpendiculaire.

Si le corps est appuyé sur le sol, la normale est représentée comme perpendiculaire au sol (a). Si le
corps est appuyé sur un coin, la normale est représentée comme perpendiculaire au corps (b).

Appui avec frottement:


S’il y a un frottement entre le sol et l’objet, la normale est représentée comme dans le cas (a) de la
figure précédente et la force de frottement agit dans le sens contraire au déplacement relatif du
corps par rapport au sol.
Articulation:
C’est une liaison qui permet la rotation du corps mais restreint son déplacement en deux
dimensions. Par conséquent la réaction a deux composantes qui se calculent de façon indépendantes
et qui dépendent de la situation étudiée. Le sens des réactions dépend du reste des forces qui
agissent sur le corps.

Cable ou corde:
Lorsqu’un corps est attaché à une corde courte (on ne prend pas en compte sa masse ni sa
courbature), il est soumis à la tension de la corde.

Vous trouverez dans les prochaines pages des problèmes résolus d’équilibre statique où nous
utiliserons les différents types d’appui représentés dans les figures précédentes
CHAP II. Études de condition de charge en un seul point
II.1 Généralités
Les treillis sont très largement utilisés en construction. Qu’il s’agisse de structures faites d’acier, de
bois ou autre, les treillis se retrouvent dans les fermes des toitures des hangars et des grandes salles
de sport , de grues, de ponts roulants, de pylônes, etc., figure II.1. On fait appel à ce mode de
réalisation dans le but essentiel d’alléger l’ensemble d’une construction tout en assurant une plus
grande stabilité et rigidité importante suivant leurs plans. Les treillis peuvent être sollicités par des
forces externes comme les charges à supporter, le poids propre de la structure, le poids de la neige,
le trafic, les réactions d’appuis, ... tandis que les pièces de ces structures sont soumises à des forces
internes de la part des pièces voisines. Ces efforts internes et externes doivent être déterminés pour
pouvoir choisir les matériaux requis dans la réalisation des constructions. Des pièces trop grosses ne
sont pas économiques par contre des pièces trop petites ne sont pas sécuritaires. Lorsque toutes les
barres ainsi que les forces appliquées sont dans un même plan, le treillis est appelé un treillis plan ;
dans le cas contraire, il s’agit d’un treillis spatial.
II.2. Définition
Les systèmes en treillis (appelés aussi triangulations ou structures réticulées) sont des
structures composées de barres droites articulées entre-elles à leurs extrémités situées dans un seul
plan appelé le plan de charpente. Les articulations communes à plusieurs barres sont les noeuds du
système. Il forme généralement une chaîne simple (plane) de triangles juxtaposés. Cette
construction est une des principales structures employées en ingénierie. Les treillis sont des
structures dont les pièces sont assemblées de façon à former des triangles. La cellule de base d’un
treillis plan est le triangle (parce qu’il est la seule figure géométrique indéformable) et les trois
barres articulées à leurs extrémités forment une structure stable pour supporter la charge P. Le
treillis peut être agrandi par juxtaposition de triangles, et on obtient ainsi un système triangulé.

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