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Chapitre 2: Exigences

architecturales fondamentales
d`un ouvrage
1. Introduction:

Il est important de faire la distinction entre l’équilibre et la stabilité.


Une structure est en situation d’équilibre lorsque toutes les forces qui agissent sur
elles sont égales et la gardent dans un état de repos qui peut être précaire.
La stabilité permet à la structure de récupérer son état d’équilibre,
même après avoir subi un changement de force qui tend à la renverser.

Types des structures

Stable Instable

Isostatique Hyperstatique
2. Rappel : ,
,
Les équations d’équilibre:
Dans le cas d'un système plan xy, l’équation d’équation :

F x 0 F y 0
M z 0

Les réactions aux appuis:

y y
y
Fy
Ry
Ry
Rx Mz Fx
x
x x

Appui double (articulation) Encastrement


Appui simple
Calcul du degré d’hyperstaticité h :
Degré d’hyperstaticité des poutres :

h  rn
r : nombre de réactions d’appui.
n : nombre d’équations d’équilibre.
Si : h=0 → système isostatique.
h > 0 → système hyperstatique.
h < 0 → système instable (instabilité statique).

isostatique (Système
hyperstatique)
h  r n  33  0 h  r n  53  2
Treillis plans :
h  b  r  2 n
b : nombre de barres
r : nombre de réactions d’appui.
n : nombre de nœuds

h  20  3  2  10  3
h  9  3 26  0
( 3fois hyperstatique)
(Système isostatique)
Système portique :
h  (r  3  ncf )  (n  q )
r: nombre de réactions d’appui.
ncf : nombre de cadres fermés.
n : nombre d’équations de la statique (en plan n=3 et en espace n=6).
q : nombre d’équations supplémentaires.

2 3

1 4

h  (12  3  4)  (3  0)  21
h  (3  3  0)  (3  0)  0
(Système hyperstatique)
(Système isostatique)
Structure instable
Une structure est considérée comme instable (ou non rigide) si elle ne
peut pas conserver sa forme et peut subir de grands déplacements sous de
petites perturbations.

La structure est dite instable si :


a) h < 0

h  r  n  2  3 0 ( instable) h=(2+3x0)-(3+0)<0 (système instable)


b) Toutes les réactions sont concurrentes (se rencontrent à un point donné).
c) Toutes les réactions sont parallèles

d) Lorsque la structure est géométriquement instable


4. Les systèmes de contreventement:
un contreventement est un système statique destiné à assurer la
stabilité globale d'un ouvrage vis-à-vis des effets horizontaux issus des
éventuelles actions sur celui-ci (par exemple : vent, séisme, choc, freinage,
etc.).
Afin d'assurer la stabilité globale d'un bâtiment, il est nécessaire
que celui-ci soit contreventé selon au moins 3 plans verticaux non
colinéaires et un plan horizontal ; on distingue donc les contreventements
verticaux (destinés à transmettre les efforts horizontaux dans les
fondations) des contreventements horizontaux (destinés à s'opposer aux
effets de torsion dus à ces efforts).

a. Choix de contreventement

Pour assurer le contreventement horizontal, les planchers et


toitures présentent des diaphragme rigides.
Le contreventement vertical devrait répondre à des critères
spécifiques tels que :

• leur nombre : au moins trois palées non parallèles et non


concourantes par étage.

• leur disposition : elles seront situées le plus symétriquement


possible par rapport au centre de gravité des planchers et de
préférence aux angles avec une largeur suffisante.

• leur distribution verticale : être régulière ; les palées seront de


préférence superposées afin de conférer aux différents niveaux,
une rigidité comparable aussi bien en translation qu'en torsion.
b. CONTREVENTEMENT GENERAL DES BATIMENTS

1. Contreventement assuré par portiques

Les portiques doivent être


conçus pour résister non seulement aux
forces de pesanteur, mais également aux
forces horizontales ; celle résistance
implique la rigidité des nœuds. Cette
solution conduit en général à des sections
de béton et d’armatures plus
importantes, et à des dispositions de
ferraillage plus complexes que celles
usuellement adoptées dans les structures
les plus courantes de bâtiments.
2. Contreventement assuré par pans rigides
2.1 Contreventement triangulé
la présence des triangulations crée
souvent des difficultés pour la
réalisation d’ouvertures dans les pans de
contreventement : on peut quelquefois
trouver une solution plus satisfaisante en
disposant les éléments de triangulation
non plus sur la hauteur d’un étage, mais
sur celle de deux étages
2. 2 Contreventement avec voile en béton

Ce type de contreventement est


actuellement très répandue ; Ils
assurent à la fois la transmission
des charges de pesanteur et le
contreventement dans la
direction transversale des
bâtiments .
3. Noyau de stabilité des immeubles-tours
La stabilité des immeubles-tours
à usage d’habitation et surtout de
bureaux est très souvent assurée par un
ouvrage situé en partie centrale,
constitué par des parois verticales, en
voiles de béton armé, Cet ensemble
trouve le plus souvent sa place dans la
zone où sont rassemblées les circulations
verticales (ascenseurs et escaliers de
secours) . Les parois de ce noyau
assurent la transmission d’une partie des
charges verticales et la résistance aux
forces horizontales.

4. Solutions mixtes
On peut très bien avoir recours à des solutions mixtes, utilisant
simultanément plusieurs des solutions mentionnées ci-dessus. La
difficulté essentielle est alors de définir la répartition des forces
horizontales entre les divers pans de contreventement.
C. Structures en acier

1. Ossature contreventée par portiques autostables ductiles:


L’ossature complète (cadres inclus) reprend la totalité des charges verticales. Les
portiques autostables ductiles reprennent à eux seuls la totalité des charges
horizontales.
2. Ossature contreventée par portiques autostables ordinaires
L’ossature complète reprend la totalité des charges verticales.
3. Ossature contreventée par palées triangulées concentriques
L’ossature complète reprend la totalité des charges verticales et les palées
reprennent la totalité des charges horizontales. Dans cette classe de
contreventement, on distingue deux (02) sous classes, soit des palées en X et
en V (les palées en K n’étant pas autorisées).
4. ossature avec contreventements mixtes
Les palées de contreventement doivent reprendre au plus 20% des sollicitations
dues aux charges verticales.
5. Notion de rigidité

la rigidité décrit de combien un matériau se déforme sous l'effet d'une sollicitation ou


une structure sous l'effet d'une charge: plus la rigidité est grande et plus les
déformations sont petites.

La notion de rigidité d’un élément de structure est directement liée au déplacement


par la relation :
F=k x δ
Où:
F: est l’effort appliqué
δ: est le déplacement provoqué par l’application de la force F
k : est la rigidité de l’élément.
La rigidité d'une structure sollicitée à la traction ou à la compression

la rigidité d'une structure simple sollicitée à la


traction peut être définie par le rapport entre
la sollicitation N et l'allongement Δl. La rigidité
dépend du matériau, elle est directement
proportionnelle à l'aire A de la section et
inversement proportionnelle à la longueur l. En
introduisant une constante qui définit la rigidité
du matériau (E, appelé module d'élasticité) nous
pouvons définir la loi suivante: N EA
k  
l l

La rigidité d'une structure sollicitée à la flexion


EI
k 
l
6. Courbe contrainte - déformation
La courbe contrainte déformation est une courbe caractérisant le matériau. Elle est
obtenue empiriquement d'une expérience de traction effectuée sur une barre de
section constante. Lors de cette expérience l'effort normal est augmenté
progressivement provoquant l'allongement de la barre.

relation entre la contrainte σ et la


déformation ɛ dans la zone élastique est
donnée par la loi de Hooke:

fy
  E
fy :Limite élastique en traction
7. Condition de résistance
la résistance décrit combien un matériau peut être sollicité ou combien une
structure peut être chargée avant de se rompre.

Pour vérifier la condition de résistance d'une pièce , on doit s’assurer


que:
   
Où [σ] est la contrainte admissible pour le matériau étudié. Elle est donnée par
l’expression fy
  
M
M : un coefficient de sécurité.
N
Traction ou compression:  
A
M
Flexion simple:   y
I

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