Chapitre 1 : Introduction et généralités.

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Chapitre 1 : Introduction et généralités.

1.1. Introduction……………………………………………………………….2
1.2. Différents types de chargements………………………………………….4
1.3. Schématisation des liaisons (réaction d’appui)…………………………...5
1.4. Principe général d’équilibre………………………………........................6
1.5. Notion des efforts internes………………………………………………..7
1.6. Méthode des sections……………………………………………………..8
1.7. Convention de signes et les unités………………………………………..9

Chapitre 2 : Caractéristiques géométriques des sections droites

Chapitre 3 : Traction simple et compression simple

Chapitre 4 : Flexion simple

Chapitre 5 : Cisaillement

Chapitre 6: Torsion

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Chapitre 1 : Introduction et généralités

1.1. Introduction

La résistance des matériaux est une branche de la mécanique appliquée qui étudie le
comportement des matériaux soumis à des charges externes. Elle permet de définir les formes, les
dimensions et les matériaux des pièces mécaniques de façon à maîtriser leur résistance, leur
déformation tout en optimisant leur coût. Les buts et les hypothèses de la résistance des matériaux
sont les suivants :

1.1.1 Buts de la résistance des matériaux:

 Prédiction des déformations et des contraintes: L'un des principaux objectifs de la

résistance des matériaux est de découvrir comment les matériaux vont se déformer et réagir
sous l'influence de charges externes.
 Optimisation de la conception : La résistance des matériaux aide à optimiser la conception
des structures et des composants pour minimiser les coûts tout en assurant leur sécurité et leur
durabilité. Cela comprend la sélection appropriée des matériaux et des formes.
 Calcul des dimensions: Elle permet de calculer les dimensions nécessaires des composants
pour garantir qu'ils ne subiront pas de déformations excessives ou de défaillances sous charge.
 Sécurité : Garantir que les matériaux et les structures répondent aux normes de sécurité est
un objectif essentiel de la résistance des matériaux, en particulier dans des domaines tels que
la construction civile et l'industrie aérospatiale.

1.1.2. Hypothèses de la résistance des matériaux:

 Élasticité : L'une des hypothèses fondamentales de la résistance des matériaux est que les
matériaux sont élastiques, c'est-à-dire qu'ils retrouvent leur forme d'origine une fois que la
charge est retirée, tant que la limite d'élasticité n'est pas dépassée.
 Comportement linéaire: La plupart des calculs en résistance des matériaux sont basés sur
l'hypothèse de comportement linéaire, ce qui signifie que les relations entre les contraintes et
les déformations sont proportionnelles dans la plage élastique du matériau.
 Matériau homogène et isotrope: On suppose souvent que le matériau est homogène (ses
propriétés sont uniformes à travers sa structure) et isotrope (ses propriétés sont les mêmes

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dans toutes les directions). Bien que cela ne soit pas toujours vrai dans la réalité, ces
hypothèses simplifient les calculs.
 Petites déformations: La résistance des matériaux utilise souvent l'hypothèse de petites
déformations, ce qui signifie que les déformations sont suffisamment petites pour que les
équations linéaires puissent être utilisées.
 Hypothèse des sections planes: (hypothèse de Navier-
Bernoulli): Les sections droites restent planes et
normales à la fibre moyenne au cours de la déformation
(Fig. 1.1).
Fig. 1.1
 Hypothèse de Saint Venant: l’hypothèse de Saint-Venant est une simplification pratique qui
permet de traiter les problèmes de déformation et de contrainte dans les structures en
supposant que les effets locaux des charges se dissipent rapidement. Elle est couramment
utilisée en génie civil et en mécanique des structures pour simplifier les calculs et faciliter la
résolution de problèmes d'ingénierie.

Il est important de noter que ces hypothèses simplifient la réalité pour faciliter les calculs et
les conceptions, mais dans certaines situations, elles peuvent ne pas être totalement applicables.
Par conséquent, les ingénieurs et les concepteurs doivent être conscients de ces limitations et
prendre en compte les facteurs de sécurité appropriés dans leurs conceptions.

L’action extérieure est caractérisée par les différents types de forces connues agissant sur une
structure ou un élément de structure défini par ses caractéristiques géométriques et mécaniques.
Pour une structure isostatique, les efforts internes sont déterminés directement en utilisant les
équations de la statique. Par contre pour une structure hyperstatique, il est nécessaire de faire
intervenir les déformations de la structure pour déterminer les réactions. L’effort interne qui agit
au niveau d’une section d’un élément de structure peut être décomposé en effort normal de traction
ou de compression, moment fléchissant, moment de torsion, effort tranchant ou une combinaison
de ces sollicitations. A partir de ces efforts internes, nous pouvons obtenir des informations sur la
répartition des contraintes et des déformations dans la section droite. Les valeurs extrêmes de ces
contraintes et déformations sont les mesures de base des critères de résistance, de rigidité ou de
stabilité pour vérifier ou dimensionner les éléments des structures.

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1.2. Différents types de chargements

Il existe plusieurs types de chargements que l'on peut appliquer aux structures et aux matériaux
dans le domaine de la résistance des matériaux. Voici les principaux types de chargements avec
des explications :

1.2.1. Chargement axial (ou chargement en compression/traction) : Ce type de chargement

consiste à appliquer une force axiale (le long de l'axe de la pièce) sur un matériau ou une structure.
En compression, la force tend à raccourcir la pièce, tandis qu'en traction, la force tend à l'allonger
(Fig. 1.2).

Exemple : Un poteau soutenant la charge d'un bâtiment subit un chargement axial en compression.
Compression

Traction

Fig. 1.2
1.2.2. Chargement de flexion : Lorsqu' une force est appliquée perpendiculairement à l'axe de la
pièce, elle crée un moment de flexion qui provoque une courbure de la pièce (Fig. 1.3).

Exemple : Une poutre supportant une charge concentrée subit un chargement de flexion.

Flexion

Fig. 1.3
1.2.3. Chargement de cisaillement: Le chargement de cisaillement se produit lorsque des forces
parallèles mais de sens opposé sont appliquées de part et d'autre d'une section transversale d'une

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pièce. Cela tend à faire glisser les parties de la pièce l'une par rapport à l'autre, comme indiqué dans
la figure 1.4.

Exemple : Une lame de ciseaux subit un chargement de cisaillement lorsqu'elle coupe un matériau.

Cisaillement
Fig. 1.4
1.2.4. Chargement de torsion : La torsion se produit lorsque des couples ou des moments sont
appliqués à une pièce, ce qui entraîne une déformation en rotation de la pièce autour de son axe
longitudinal, comme le montre la figure 1.5.

Exemple : Un arbre de transmission dans une voiture subit un chargement de torsion lorsque le
moteur transmet de la puissance aux roues.
Torsion

Fig. 1.5.
Ces différents types de chargements sont essentiels pour comprendre comment les matériaux
et les structures réagissent aux forces externes et pour concevoir des composants et des systèmes
puissants qui répondent aux besoins spécifiques de chaque application.

1. 3. Schématisation des liaisons (réaction d’appui)

En mécanique et en génie civil, les liaisons, également appelées appuis ou supports, sont des
éléments qui définissent la manière dont une structure est reliée à son environnement ou à d'autres
parties de la structure. Les liaisons jouent un rôle crucial dans la détermination du comportement
d'une structure en réponse aux charges appliquées. Voici les types de liaisons les plus courants :

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1.3.1. Appui simple: est une liaison mécanique qui permet à une
structure de se déplacer uniquement le long d'une ligne ou d'une
direction spécifique, tout en restreignant les mouvements dans
toutes les autres directions (Fig. 1.6). Elle est utile pour permettre
l'expansion et la contraction d'une structure tout en maintenant sa
stabilité latérale. La réaction d’appui à la direction de la droite
introduit une seule inconnue dans l’étude de la poutre. Fig. 1.6.

1.3.2. Appui double (articulation): est une liaison mécanique qui

permet à une structure de tourner autour d'un axe spécifique,
offrant deux degrés de liberté de rotation tout en empêchant les
mouvements dans toutes les autres directions. C'est une
caractéristique importante dans la conception de structures et de
mécanismes qui nécessitent une rotation contrôlée autour d'un
point fixe. L’articulation introduit 2 inconnues, par exemple les
projections sur deux directions du plan moyen (Fig. 1.7). Fig. 1.7.

1.3.3. Encastrement : un encastrement est une liaison mécanique

qui immobilise complètement une partie de la structure,
empêchant ainsi tout mouvement de translation ou de rotation. Il
est largement utilisé dans l'ingénierie et la construction pour
assurer la stabilité et la sécurité des structures, en particulier dans
les fondations et les points de fixation critiques. Ce type d’appui
introduit donc 3 inconnues, les deux projections de R sur deux
axes du plan moyen et l’intensité du moment M qui est
perpendiculaire au plan moyen (Fig. 1.8). Fig. 1.8.

1.4. Principe général d’équilibre

Dans le domaine de la résistance des matériaux, le principe général d'équilibre est une notion
fondamentale qui repose sur le fait que tout corps en équilibre doit satisfaire certaines conditions
relatives à la distribution des forces et des moments agissant sur ce corps. Ce principe est essentiel
pour analyser la stabilité et la sécurité des structures, des composants et des matériaux dans diverses

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applications de génie civil. Le principe d'équilibre repose sur deux concepts clés : la somme des
forces et la somme des moments.

1.4.1. Somme des forces (équilibre des forces): Selon ce concept, la somme vectorielle de toutes
les forces appliquées sur un objet doit être nulle pour que l'objet soit en équilibre. Cela signifie que
les forces externes agissant sur l'objet doivent être équilibrées par des forces internes ou des
réactions de support. Mathématiquement, cela se traduit par l'équation :

∑F = 0

Où ∑ F représente la somme vectorielle de toutes les forces agissant sur l'objet.

1.4.2. Somme des moments (équilibre des moments): En plus de l'équilibre des forces, le
principe d'équilibre des moments stipule que la somme des moments par rapport à un point choisi
doit également être nulle pour que l'objet soit en équilibre. Un moment est la tendance d'une force
à provoquer une rotation autour d'un point donné. Mathématiquement, cela se traduit par l'équation:

∑M = 0

Où ∑ M représente la somme des moments résultants par rapport à un point particulier.

1.5. Notion des efforts internes

Les efforts internes sont des composantes des forces et des moments qui agissent à l'intérieur
d'une structure, en particulier dans les éléments tels que les poutres, les treillis, et les cadres. Ces
efforts internes (Fig. 1.9) sont essentiels pour l'analyse de la résistance des matériaux (RDM) et la
conception de structures. Voici une explication des principaux types d'efforts internes :

1.5.1. Effort normal (N): L'effort normal est une force qui agit perpendiculairement à la section
transversale d'un élément. Il est généralement mesuré en newtons (N, kN) ou en pascals (MPa)
pour les contraintes normales, qui sont calculées en divisant l'effort normal par la section
transversale sur laquelle il agit. Cet effort est principalement associé à la résistance d'un matériau
à la compression ou à la traction.

1.5.2. Effort tranchant (T): L'effort tranchant est une force qui agit le long de la section
transversale d'un élément structural, mais elle n'est pas nécessairement perpendiculaire à celle-ci.

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Cet effort peut provoquer des contraintes de cisaillement dans le matériau et est généralement
mesuré en newtons (N, kN). Il est important pour la conception de poutres et d'autres éléments
soumis à des charges latérales.

1.5.3. Moment fléchissant (M) : Le moment fléchissant est un couple de forces qui tend à faire
tourner un élément structural autour de son axe longitudinal. Il est essentiel pour comprendre
comment les poutres se déforment sous l'influence de charges appliquées, en particulier dans le
contexte de la flexion.

Ces trois types d'efforts internes sont souvent représentés le long de la longueur d'un élément
structural, et ils varient en fonction de la position le long de cet élément. Les ingénieurs en génie
civil utilisent ces concepts pour concevoir des structures capables de supporter des charges sans
défaillance.

Fig. 1.9.

1.6. Méthode des sections

La méthode de la section est une approche couramment utilisée en résistance des matériaux
(RDM) pour analyser et calculer les contraintes et déformations dans une structure, en particulier
les poutres et les treillis. Cette méthode permet de déterminer les efforts internes (forces, moments)
le long de la longueur d'une structure en considérant une section transversale de cette structure à
un point donné (voir Fig. 1.10). Voici les étapes de base pour utiliser la méthode de la section en
RDM :

 Choisissez une section transversale : Sélectionnez une section transversale de la structure

à analyser. Cette section transversale peut être située n'importe où le long de la structure.

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 Isolez la section : Isolez la section transversale de la structure en coupant la structure de

chaque côté de la section que vous avez choisie. Vous obtenez ainsi un système isolé
composé de la section transversale et des forces appliquées à cette section.

 Appliquez les équations d'équilibre : Appliquez les équations d'équilibre (équilibre des
forces et équilibre des moments) à la section isolée pour résoudre les inconnues (forces
internes, moments) dans la section.

 Considérez les contraintes internes : Utilisez les résultats des équations d'équilibre pour
calculer les contraintes internes dans la section transversale, telles que les contraintes
normales et les contraintes de cisaillement.

 Répétez le processus : Si nécessaire, répétez ce processus pour différentes sections le long

de la structure pour obtenir une image complète des contraintes et des déformations dans
toute la structure.

Fig. 1.10.

1.7. Convention de signes et les unités

En résistance des matériaux, la convention de signes et les unités sont essentielles pour décrire
et analyser le comportement des matériaux sous des charges différentes. Voici les conventions de
signes courantes et les unités couramment utilisées en résistance des matériaux :

1.7.1. Convention de signes :

 Les charges de traction sont considérées positives (+) lorsque les matériaux sont étirés.
 Les charges de compression sont considérées négatives (-) lorsque les matériaux sont
comprimés.

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 Les moments fléchissant positifs (+) induisent une flexion dans le sens inverse des aiguilles
d'une montre (en général) lorsque vous regardez la section transversale du matériau. Comme
indiqué ci-dessous (Figure1. 11).
 Les moments fléchissant négatifs (-) induisent une flexion dans le sens des aiguilles d'une
montre.

Fig. 1.11.

1.7.2. Unités de base :

/ Unité
Longueur Le mètre (m)

Masse Le kilogramme (kg)

Temps La seconde (s)

Charge Newton (N) ou kilo newton (kN).

Moment
Newton-mètre (N.m) ou kilo newton-mètre (kN.m).
fléchissant
Contrainte Pascal (Pa) ou Méga Pascal (MPa), (1 MPa = 1 N/mm2)

Déformation la déformation est souvent exprimée en pourcentage (%).

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