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PRINCIPES DE BASE DE
L’ANALYSE STRUCTURALE
4.1 INTRODUCTION
L’analyse des structures quelle que soit leur nature, nécessite certains concepts de base
qui aident à simplifier les calculs, et à les automatiser, en vu d’une programmation sur
ordinateur. Cette automatisation passe par un calcul matriciel via deux méthodes : méthode
de flexibilité (des efforts, des forces) et méthode de rigidité (des déformations, des
déplacements). Quoique ces deux méthodes soient applicables pour n’importe quelle
structure, seules les structures en barres seront abordées. Après la maîtrise de l’analyse des
structures en barres ou cadres, il sera possible d’aborder l’étude de la méthode des éléments
finis.
Toutes les structures à analyser sont appelées structures en barres, ou cadres. Elles sont
composées d’une ou de plusieurs barres connectées entre elles par des nœuds rigides ou
articulés (Fig.4.1).
Elles sont divisées en six catégories : poutres (a), treillis plans (b), treillis spatiaux (c),
portiques plans (d), grilles (e) et portiques spatiaux (f).
Pour des raisons de comportement, les structures de type (a), (b), (c) et (d) doivent
avoir un seul axe de symétrie. Par contre les structures de type (e) et (f) doivent avoir deux
axes de symétrie.
Les principes d’analyse pour toutes ces structures sont les mêmes, mais leur analyse
détaillée varie d’un type à un autre.
Chaque structure comprend des barres ayant une longueur assez grande
comparativement aux dimensions transversales.
Les nœuds sont les points de rencontre des barres, comme ils représentent aussi les
appuis et les extrémités libres. Les points de rencontre de barres peuvent être articulés ou
rigides.
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Toute structure repose sur un ou plusieurs appuis. Ces derniers peuvent être fixes, articulés ou
mobiles.
Le chargement d’une structure peut être une force concentrée, une force répartie, un moment,
ou leur combinaison.
Quand une structure est soumise à un chargement donné, chacune de ses barres se
déforme, en subissant un petit changement dans la forme. Ceci entraîne le déplacement vers
une nouvelle position de n’importe quel point de ces barres, sauf au niveau des appuis fixes.
Le calcul de ces déplacements est une étape essentielle dans l’analyse des structures.
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Considérons un segment d’une longueur arbitraire isolé d’une barre d’une structure.
Par simplification la section de la barre est supposée être de section circulaire. Dans toute
section, par exemple celle de droite du segment considéré, apparaissent les éléments de
réduction, généralement trois efforts et trois moments : un effort normal N x, deux efforts
tranchants Vy et Vz, deux moments fléchissants My et Mz, et un moment de torsion T. Les
moments sur la figure sont représentés par des doubles flèches. Chacun de ces éléments de
réduction donne sa propre déformation. Isolons un élément de la barre compris entre deux
sections très rapprochées (Fig.4.1).
L’effet de l’effort normal Nx est montré sur la Fig.4.2.b. Assumant que l’effort agit
axialement sur la section, l’élément subit un allongement uniforme, donc une déformation
uniforme le long de l’axe x. Dans le cas de l’effort tranchant, une section est littéralement
déplacée par rapport à l’autre (Fig.4.2.c) selon l’axe y ou l’axe z. Elle peut subir une
distorsion, mais celle-ci est insignifiante, et peut donc être négligée dans le calcul des
déformations.
My
y
Ty
x Nx Mx
Tz
z
Mz
dx
Nx Nx
Ty
Ty
γ
dx de dx
Mz Mz
Mx Mx
A
φ
A’
dx dx
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Le moment fléchissant cause une rotation relative entre les deux sections, de façon à
ce qu’elles ne soient plus parallèles entre elles (Fig.4.2.d). Les déformations engendrées
consistent en un raccourcissement de la partie comprimée et en allongement de la partie
tendue. Enfin le moment de torsion donne une rotation relative entre deux sections autour de
l’axe x (Fig.4.2.e). Par exemple le point A est déplacé vers A’. Dans le cas de barre à section
circulaire, seules les déformations de cisaillement apparaissent. Pour les autres sections, une
distorsion est également engendrée.
Les déformations engendrées sont appelées déformation axiale, de cisaillement, de
flexion et de torsion. Leur valeur dépend de la forme de la section de la barre et des propriétés
mécaniques du matériau. Nous n’aborderons que les matériaux à comportement élastique
linéaire, c’est dire les matériaux qui suivent la loi de Hooke.
Les déplacements dans une structure sont causés par les déformations cumulées de tous les
éléments.
Il y a plusieurs méthodes de calculer ces déplacements, selon la nature de la
déformation, ainsi que du type de structure. Par exemple, les déplacements dans les poutres
peuvent être trouvés directement en intégrant l’équation différentielle de flexion pour une
poutre. Une autre méthode calcul des déplacements pour toute sorte de structure est celle de
la force unitaire ou méthode de Castigliano. Pour ces deux méthodes ou toute autre méthode,
on assume que les déplacements sont petits.
Dans l’analyse d’une structure, toutes les déformations ne sont pas automatiquement
significatives dans le calcul des déplacements. Certaines peuvent être prépondérantes pour
une structure donnée, alors qu’elles peuvent avoir un effet infime pour une autre structure. Par
exemple, pour les poutres, les déformations de flexion sont les seules à être prises en
considération. Les déformations axiales sont généralement négligées vu leurs faibles valeurs,
à quelques exceptions près, par exemple dans le cas d’un chargement axial important.
Pour les treillis plans et spatiaux, l’analyse peut se faire en deux parties. Si les nœuds
de la structure sont considérés comme articulés, et si le chargement est concentré aux nœuds,
alors l’analyse considérera uniquement des efforts axiaux, donc des déformations axiales. Si
le chargement est appliqué sur les barres entre les nœuds, alors l’analyse se fera comme pour
les poutres simplement appuyées. Si les nœuds sont rigides, des déformations de flexion
apparaissent même si le chargement est appliqué aux nœuds. Si les déformations sont
importantes, l’analyse sera la même que pour les portiques plans ou spatiaux. Pour les
portiques plans, les déformations sont axiales et de flexion.
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Les termes action et déplacement sont utilisés pour décrire certains concepts
fondamentaux de l’analyse structurale. Une action (quelquefois appelée force généralisée) est
usuellement une force ou un moment. Toutefois une action peut être aussi une combinaison de
forces et de moments, un chargement réparti, ou la combinaison des deux. Mais dans le cas
de la combinaison de ces actions, il est nécessaire qu’il y ait une relation entre les forces, les
moments et les charges réparties, de manière à ce que la combinaison entière soit notée par un
même symbole. Par exemple, si le chargement de la poutre simplement appuyée ci-dessous
est composé de deux forces égales P, il est possible de considérer la combinaison des deux
forces comme une seule action, et lui donner un seul symbole, tel que F. Il est possible aussi
de penser à la combinaison des deux forces et des deux réactions R A et RB comme à une seule
action, étant donné que les quatre forces ont une et une seule relation les liant une à une.
D’une façon générale, il est possible de considérer un chargement complexe appliqué sur une
structure comme étant une seule action si les composantes de ce chargement soient liées une à
une de manière définie.
On peut utiliser la même approche pour les éléments de réduction (forces internes). Pour la
poutre console ci-dessous les éléments de réductions N, V et M peuvent être considéré comme
une seule action. En fonction de l’analyse particulière à faire, de telles actions peuvent
apparaître sous forme d’une force, d’un moment, deux forces ou deux moments. Si on
considère l’équilibre statique, ces actions apparaissent normalement comme forces et
moments uniques. Pour calculer N, T et M dans n’importe quelle section de la poutre, il est
nécessaire de considérer l’équilibre d’une portion de la poutre. En faisant cela, il est évident
que chacun des éléments de réduction apparaît en tant qu’un seul élément.
Il y a des situations où les éléments internes apparaissent par couple de force ou de moments.
Ce cas est rencontré dans l’analyse d’une structure quand une “libération“ est réalisée en un
point de la structure. Par libération on sous-entend la suppression d’une ou de plusieurs
liaisons relatives respectivement à un ou plusieurs éléments de réduction. Pour la poutre
continue ci-dessus, si le moment fléchissant du nœud B est libéré, le résultat est le même que
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
si on avait introduit une articulation en ce nœud. Alors l’effet du moment fléchissant M B est
pris en considération en appliquant deux moments égaux et de sens opposé qui agissent à
gauche et à droite de cette l’articulation.
Les sens positifs sont ceux considéré sur la figure (à gauche : positif dans le sens contraire des
aiguilles d’une montre ; à droite : positif dans le sens des aiguilles d’une montre). Pour
l’analyse de cette poutre, les moments fléchissant en B peuvent être considérés comme une
action. On peut utiliser de façon similaire, cette approche pour les efforts normaux, les efforts
tranchants et moments de torsion.
Le déplacement représente la translation et la rotation d’un point de la structure. La
translation représente le déplacement linéaire d’un point de la structure, tandis que la rotation
est l’angle de rotation de la tangente à la courbe élastique en un point. D’une manière
générale, le déplacement peut être considéré comme la combinaison de translations et de
rotations.
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
M B L M B L 2M B L
1 2
3EI 3EI 3EI
PL2 PL2 PL2
1 2
16EI 16EI 8EI
A1 L3 5A1 L3 A1 L2
D11 D 21 D 31
24EI 48EI 8EI
D 2 D 21 D 22 D 23
4.5 EQUILIBRE
Un des objectifs de toute analyse structurale est de déterminer les différentes actions
sur une structure, telles que les réactions d’appui, les efforts internes. Une solution correcte
pour toutes ces quantités doit satisfaire toutes les conditions d’équilibre statique, non
seulement pour toute la structure, mais aussi pour n’importe quelle partie de la structure.
Soit un élément de barre soumis à un chargement. La résultante de toutes les actions est une
force, un moment, ou les deux à la fois. Si cet élément est en équilibre, alors la résultante
s’annule.
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Un vecteur dans l’espace peut être remplacé par ses composantes selon les trois axes. Si le
vecteur force ou moment est nul, alors ses composantes sont elles aussi nulles. Les équations
de l’équilibre statique sont obtenues :
F x
0 F y
0 F z
0
Dans ces équations, les expressions ΣFx, ΣFy et ΣFz sont les sommes algébriques des
composantes selon x, y et z de tous les vecteurs forces agissant sur l’élément. De même si le
vecteur moment résultant est égal à zéro, les équations des moments de l’équilibre statique
sont :
M x
0 M y
0 M z
0
où ΣMx, ΣMy et ΣMz sont les sommes algébriques des moments respectivement par rapport à
x, y et z de tous les moments et les forces agissant sur l’éléments.
Les six équations représentent les équations de l’équilibre statique en trois dimensions. Elles
peuvent être appliquées pour n’importe quel élément, comme pour la structure entière, pour
une partie de la structure, une barre, ou un nœud de la structure.
Si le chargement se trouve entièrement dans un plan, part exemple le plan x-y, le nombre de
ces équations est réduit à trois :
F x
0 F y
0 M z
0
4.6 COMPATIBILTE
En plus des conditions d’équilibre statique, il est important pour n’importe quelle
structure que toutes les conditions de compatibilité soient satisfaites. Ces conditions sont liées
à la continuité de déformation, et sont parfois appelées conditions de géométrie. Au niveau
des appuis les conditions de compatibilité doivent être satisfaites, c'est-à-dire que le
déplacement doit être consistent avec la nature de l’appui. Par exemple, à l’encastrement,
l’axe de la barre ne doit avoir ni déplacement ni rotation. Les conditions de compatibilité
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
doivent être aussi satisfaites pour tout point intérieur de la structure. Ce sont ces conditions
qui représentent le plus grand intérêt. Si on considère un nœud rigide entre deux barres, les
déplacements (translation et rotations) pour les deux barres doivent être les mêmes.
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
A. Bourouz
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Exemple 1 :
Pour le treillis spatial ci-dessous, il est demandé de calculer les degrés d’hyperstaticité et de
liberté.
Exemple 2 :
- d°H = 24
- d°L = 24
- d°L = 16 si l’effet des déformations axiales est négligé
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Exemple 3 :
- d°H = 4
- d°L = 20
Avant toute analyse d’une structure il faut s’assurer qu’elle est entièrement stable. La
poutre de la Fig.1.13.a repose sur trois appuis simples. Tant que la force P est strictement
verticale, la poutre pourra être considérée comme stable. Par contre dès que la force P prend
une déviation, la poutre ne pourra plus être stable : elle se déplacera vers la gauche.
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Sur la Fig.1.13.b, on a trois appuis simples mais qui ne sont pas sur une même ligne.
Par contre leurs perpendiculaires se rencontrent en un seul point O. Alors la structure peut
tourner autour de ce point, et de ce fait elle n’est pas stable.
Sur la Fig.1.13.c, deux barres colinéaires sont liées par l’articulation A, sans qu’il y ait
une troisième barre les rejoignant en A.
A partir des exemples de structures mobiles ci-dessous, il est apparent que les supports
et les membres de toute structure doivent adéquats en nombre et en arrangement géométrique
pour assurer sa stabilité. Seules les structures vérifiant ces conditions seront considérées.
Le principe de superposition est l’un des plus importants concepts dans l’analyse des
structures. Il peut être utilisé à chaque fois que la relation linéaire existe entre les actions et les
déplacements.
Principe de superposition : l’effet de plusieurs causes peut être obtenu en additionnant les
effets dus à chaque cause. Par cause on sous-entend une action ou un déplacement.
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Ce principe peut être utilisé aussi quand la cause des effets est une combinaison d’action et de
déplacement.
Les règles d’application du principe de superposition :
- le matériau suit la loi de Hooke (élasticité du matériau)
- les déplacements de la structure sont petits (les calculs peuvent être menés sur les
dimensions initiales de la structure)
- il n’y a pas d’interaction entre l’effet axial et l’effet fléchissant dans les barres.
La relation existant entre actions et déplacements joue un rôle très important dans
l’analyse structurale, et est utilisée dans les deux méthodes de flexibilité et de rigidité. Le
moyen de montrer cette relation est d’utiliser les équations d’action et de déplacement. Pour
illustrer ceci, considérons le ressort linéairement élastique ci-dessous.
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Les relations établies pour le ressort restent applicables pour n’importe quelle structure
linéairement élastique.
Soit la poutre simplement appuyée ci-dessous, sur laquelle est appliquée une force A en son
milieu.
Le déplacement D correspond à A et est causé par A.
L3 48EI
F S
48EI L3
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
F11A1 représente le déplacement D11, F12A2 représente le déplacement D12, etc. Chaque terme
FijAi est un déplacement écrit sous la forme d’un coefficient fois l’action qui produit le
déplacement. Ces coefficients sont appelés coefficients de flexibilité.
Au lieu d’exprimer les déplacements en fonction d’actions, il est aussi possible d’écrire les
actions en terme de déplacements.
S11D1 représente l’action A11, S12D2 représente l’action A12, etc. Chaque terme SijDi est une
action écrite sous la forme d’un coefficient fois le déplacement qui produit l’action. Ces
coefficients sont appelés coefficients de rigidité.
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Précédemment des exemples particuliers ont été utilisés pour introduire les équations d’action
et de déplacement. Il est assez facile de généraliser les équations à partir de ces exemples, et
les écrire pour une structure soumise à n’importe quel nombre d’actions et de déplacements.
Ainsi si le nombre d’actions appliquées à une structure donnée est n, les équations qui
donnent n déplacement correspondants sont :
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Ou D est la matrice déplacement d’ordre nx1 ; F est la matrice de flexibilité carrée d’ordre
nxn ; et A est matrice d’action ou force d’ordre nx1. Les coefficients Fij apparaissant dans la
diagonale de la matrice sont appelés les coefficients directs de flexibilité et représentent le
déplacement causé par une force unitaire des actions correspondantes. Les autres coefficients
de flexibilité représentent les déplacements causés une action unitaire qui ne correspond pas
au déplacement. Il est évident que pour les coefficients directs de flexibilité i =j, et Fij ≥0 alors
que pour les coefficients restants i ≠ j, et Fij 0.
Les équations des actions pour une structure avec n actions peuvent être obtenues en
résolvant simultanément les équations précédentes pour les actions en terme de déplacement.
Ceci donne :
A1 S11D1 S12D 2 ..... S1n D n
A = SD = F-1D
S = F-1 et F = S-1
Exemple : La poutre en console suivante est soumise aux actions A1 et A2 au niveau de son
extrémité libre. Les déplacements correspondants sont notés par D 1 et D2.
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2EI
F 3EI
L2 L
2EI EI
Les coefficients de rigidité représentent les actions d’appui. Pour cet exemple, ce sont les
réactions d’appui pour la poutre doublement encastrée (Fig.1.22d et 1.22e).
12EI 6EI 4EI
S11 , S12 S21 , S22
L3 L2 L
Alors les équations des actions sont :
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12EI 6EI
A1 3
D1 2 D 2
L L
6EI 4EI
A2 2
D1 D2
L L
Et la matrice de rigidité est :
12EI 6EI
3
S L L2
6EI 4EI
2
L L
Si les matrices de flexibilité et de rigidité sont multipliées entre elles, on obtient la matrice
1 0
identité I : FS SF I
0 1
L’analyse des structures par les méthodes de flexibilité et de rigidité exige que le
chargement soit appliqué uniquement aux nœuds. Mais généralement ceci n’est toujours pas
le cas. Pour cela on doit remplacer le chargement qui n’est pas appliqué aux nœuds par un
chargement équivalent appliqué aux nœuds, qui sera appelé chargement équivalent aux
nœuds.
Soit la structure suivante Fig.1.23. Son chargement est constitué d’un premier
chargement M1 et P2 appliqué aux nœuds B et C, et un deuxième chargement w et P1 non
appliqué aux noeuds
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Principes de Base de l’Analyse Structurale
Etape 1 : considérer la structure séparément sous l’action des charges nodales, puis sous
l’action des charges non nodales
Etape 2 : les déplacements nodaux sont restreints par l’introduction d’appuis appropriés
Etape 3 : les actions dues au chargement non nodal sont calculées
Etape 4 : les valeurs négatives des actions calculées : ces dernières représentent les charges
nodales équivalentes. Elles sont ajoutées aux actions nodales initiales.
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