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Part ie I / Dé fin it io ns Li aiso ns Sruct ur es M icr ost ruct u res Fab rica t ion Vue 1

1 / Propriétés communes des céramiques et contraintes sur les procédés


CERAMIQUES : liaisons iono-covalentes, rigides & fortes, orientées (covalente)

Températures de fusion élevées :


Fabrication par fusion-coulage difficile à mettre en œuvre,
- trouver un matériaux plus réfractaire que la céramique fabriquée
- fusion consomme une grande énergie
- microstructure résultante peu favorable

Fragilité :
Pas de mise en forme par déformation plastique possible à
température ambiante (corroyage, extrusion,…)

Dureté :
Usinages difficiles et très onéreux

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La métallurgie des poudres : La voie d'élaboration des céramiques techniques & traditionnelles

3 grandes étapes :

POUDRE MISE EN FORME DENSIFICATION


FRITTAGE
(Raw powder) (Forming) (Sintering)
Poudres minérales Obtention d'un compact de Transformation de l'aggloméré de
microniques ou sub- poudre, le cru (green part) 20 poudre en une pièce dense par
microniques à 60 % de porosité, avec une traitement thermique
forme proche de la pièce finale T < Tfusion
Retrait linéaire 5 - 20 %, porosité
finale < 5 %, homothétique

Tendance : Tendance : Tendance :


nanopoudres Near Net Shape Spark Plasma Sintering
Solid Freeform Techniques Frittage micro-onde
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21 / Aspect et caractéristiques d'une poudre d'alumine pour bougies

Caractéristique évidente : taille de particule

Diamètre équivalent

Une alumine Bayer


applications céramiques
gamme intermédiaire
Péchiney AP P172

1 micron

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Alumine P172 (BAYER) dispersée sur support carbone Source : Y. Jorand (1991)

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21 / Les matières premières, ordres de grandeur des tailles de particules, quelques repères

Une Matière Première Divisée

Colloïdes Poudres Granulaires

5 nm 0,1 !m 0,5 !m 3 !m 100 !m 1 mm 1 cm

Argiles AlN
Substrat E.d.P.
Alumine
Nanopoudres prothèses
(R & D)

virus fumée de cigarette bactérie cheveux sable gravier

Les matières premières céramiques couvrent toute la gamme des matériaux divisés
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21 / Ordre de grandeur des surfaces spécifiques de produits communs & des poudres céramiques
Quelques repères :

Gravier Sable fin Ciment Poudre Catalyseur


céramique Nanopoudres

10-4 m2 / g 10-2 m2 / g 0,4 m2 / g1 g 10 m2 / g > 100 m2 / g

D
1g

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21 / Energie de surface

GAZ
Energie perdue par une molécule de surface : 1/2 U
a

LIQUIDE ou SOLIDE

U = énergie de cohésion par molécule

La tension de surface mesure ce défaut d'énergie par unité de surface

Energie de surface : en J / m2

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21 / Taille de particules & énergie de surface

1 mole 1 m2 / g 1 cm2 / g
(poudre submicronique) (grains 0,5 mm)

Poudres 55 m2 55 cm2
réactives

110 J 0,011 J

Poudres peu
réactives

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21 / Réduction des tailles de particules, broyage

Agglomérat Bayer
Sortie de calcination

Réactivité potentielle
(taille des cristallites)

Réactivité effective
(alumine broyée)

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1 / Genèse d'une défaillance

Rupture d'une prothèse de hanche :

inclusion issue de la matière première

Alumine

Source J. Chevalier, MATEIS, INSA

50 !m

Inclusion Fissuration
de zircone

Les défauts ont souvent pour origine la qualité des matières premières
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Consistances produites par incorporation d'un liquide mouillant à une poudre


Voie sèche 1/2 humide Voie humide
Résistance apparente au cisaillement

Poudre Solvant
Corps plastique

Pâtes

Suspensions
Agglomérats (barbotine)

0 100
Concentration relative de liquide dans le produit
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22 / Les céramiques techniques nécessitent des adjuvants organiques pour la mise en forme

! Pérenniser la forme,
(de façon plus durable que celle procurée par l'eau dans le sable)
+ " Augmenter la résistance mécanique du compact,

Pontages liquides remplacés par des ponts organiques

# Obtenir un comportement plastique,


reproduire la consistance procurée par l'argile

ex. alliage liant - plastifiant de pressage

Modification de la rhéologie

Une répartition homogène est primordiale = rôle du solvant


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22 / Compaction, le pressage uniaxial / principe

(Uniaxial pressing ou compaction)


Formation d'un compact de poudre (le cru) par application d'une pression

Limité aux formes simples (pas de dépouilles négatives)


Variation d'épaisseur, épaulements = variations néfastes de densité

F
Densité 2

Densité 1 > 2

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Voie sèche / pressage uniaxial / ex de fabrication de pièce complexe (joint de robinet)

Coulabilité "Compressibilité" Cohésivité


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22 / Limitations du pressage uniaxial

Gradients de pression Pappliquée = 100


dans le compact 100

80
Gradients de densité
60
50 h

20
Déformation des pièces lors du frittage (diabolo)
Fissurations dans les cas extrêmes 10

Ratio h / D limitant D
Améliorations possibles :
Cf. cas des murs en pisé
- pressage simple effet —> double effet (ou matrice flottante)
= répartition des pressions plus homogène.
- formulation incorporant des lubrifiants
- importance du coef de frottement matrice-poudre 4 SGM / Y. Jorand

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22 / Défauts typiques du pressage

Fissurations (macro mais aussi micro) à l'éjection :


rebond élevé, mauvaise conception de l'outillage ou de la formulation de liants

Contraintes provoquées par le Zone soumise à


frottement poudre – matrice des contraintes
de traction

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22 / Pratique industrielle du pressage uniaxial


Applications industrielles typiques : Pressions : 20 à 100 MPa
Substrats épais

Vannes robinetterie

Pastilles combustible UO2


Ferrites (H.P. ,…)
Tuiles, Carreaux, ...

Cadences élevées (h 50 mm = 8-10 pièces/min) , automatisation poussée,


Outillage onéreux = réservé aux très grandes séries

Formes : • épaisseurs > ! 0,5 mm


• ratio h / D limitant (< 3), distorsions au frittage
• pas de dépouilles négatives
• géométries limitées par cinétiques des pistons rapidement complexes
• angles à éviter
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22 / Pressage isostatique
(C.I.P. : Cold Isostatic Pressing)
Application d'un champ de contrainte hydrostatique sur la poudre

P hydro

$ Plus grande liberté de formes


$ Pressions plus élevée (200–500 MPa) et surtout plus uniformes
$ Permet de fabriquer des pièces - de meilleure qualité (prothèses de hanche)
- plus massives (électrodes électrolyse en C)
- avec des ratios h / D élevés
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22 / Pratique industrielle du pressage isostatique


Applications industrielles typiques " Parois sèche (Dry bag )
! Parois humide (Wet bag ) Grandes séries, (granulation)
Adapté aux pièces petites séries ou R&D)
Bougies
Têtes de prothèse de hanche
Gaines de thermoplongeurs
Electrodes graphite électrolyse

Adapté au prototypage et
grandes séries selon
techno.
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22 / Défauts induits par les effets d'arche, une conséquence de la cohésivité

Porosités de grande
taille (défauts potentiels)

Persistance lors de la
compaction

L'effet d'arche dans les silos


Dans les poudres
En architecture,…

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22 / Une observation généralisable

• taille
Caractéristiques • rugosité
milieu divisé • morphologie
• humidité, ...

Ambivalence
Cohésivité réactivité - Coulabilité
coulabilité

Compacité d'un empilement de billes de verre en fonction de leur taille


Microstructure de
l'empilement (cru)
Compacité

• Défauts
• Compacité
Diamètre particules (µm)
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22 / La granulation par atomisation-séchage (spray-drying)


Diverses technologies d'atomisation

Atomiseur Réchauffeur

Buse bi-fluide
Produit
Chambre Fines (< 40 !m)
de
séchage Granules d'atomisation

Cyclone

Source : doc. APV


Recette

Une méthode coûteuse en énergie


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Défauts liés à la granulation

Surface des comprimés A cœur des comprimés


(fractographie sur cru)

Conséquences sur les frittés :

Résistance à la rupture limitée par le plus


gros défaut présent dans la pièce : ici la
taille de la plus grosse granule

Tailles typiques des granules :


min à 40 µm
max à 200 µm

Source : S. Cottrino , Y. Jorand & L. Gremillard, MATEIS INSA Lyon 4 SGM / Y. Jorand

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22 / Les liants
• Formulation classique d'adjuvants organiques, thermoplastiques :
Alcool Polyvinylique (PVA) Résistance mécanique élevée
PolyEthylèneGlycol (PEG) Compaction élevée
Alliage PVA + PEG = Température de transition inférieure à la température de mise en œuvre

Duramax B1020

Résistance mécanique du
PEG
Densité du compact

PVA
Duramax B1020

compact (MPa)
Duramax B1007
Duramax B1007
PVA PEG

Taux de liant (% sur céramique) Taux de liant (% sur céramique)

•!Autre classe de liants : thermodurcissables (sous UV, cuisson,...)


Source : X. K. Wu, Rohm & Haas, Am. Ceram. Soc. Bull (1997) 4 SGM / Y. Jorand

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22 / Mise en forme en voie liquide

Suspension

Tesson Moule

Solvant extrait

! Mise en forme liquide


" Extraction du liquide : matériaux du moule avec porosité adaptée
# Obtention préforme, fin élimination solvant par séchage
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22 / Effet de la qualité de la dispersion

"Qualité" dispersion
Compacité & défauts
dans un cru après
coulage
(silice submicronique) faible

Améliorer la dispersion
dans le solvant : pH, agent
mouillant, dispersant,…

élevée
Source : Thèse Allman, U. California, 1983. Cité
par I.A. Aksay, microstructure control through
colloidal consolidation, in Advances in ceramics
vol 9 (forming of ceramics),1984 4 SGM / Y. Jorand

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22 / Charge de surface des particules minérales


Les particules minérales immergées dans un milieu polaire (eau)
possèdent une charge de surface (positive ou négative)

+ ++ + ++
+ + + +
+ + + +
+ + + +
++ + ++ +
+ ++
+ +
Charge élevée + +
= dispersées +
++ +
+

+ + +

+ +
+ + +
+

+
Charge faible
= floculées +
+ +
+

Romain Anger & Laetitia Fontaine, Grains d'Isère, 2007

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22 / Effet de la qualité de la dispersion sur la compacité

Effet du pH sur la hauteur de sédimentation de dispersions


d'alumine en milieux aqueux

La compacité (hauteur culot de sédimentation) évolue avec le pH

Source : G. Gudehus, Univ. Karlsruhe 4 SGM / Y. Jorand

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Voie humide / Opération unitaires du coulage en moules poreux


Formation d’un tesson (cast) à partir d’une suspension fluide par drainage du liquide
au travers du moule (Slip casting)

Viscosité faible " > 1 à < 100 m Pa .s Loi d’accroissement de l’épaisseur


Taux M.S. " 15 - 50 vol. %
du tesson en t 0,5 (loi de Darcy)

! "
Plâtre
polymère poreux Pièce réfractaire de 30 cm d'ép.
grains fin t > 2 semaines

Remplissage moule Formation du Tesson


Tesson
(cast)
# %

Vidage surplus barbotine Séchage extraction pièce


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Voie humide / Pratique industrielle du coulage de barbotines


Petite séries :
moules plâtre Faible investissement pour l'outillage
Productivité très faible
Grande liberté de formes

Grandes séries (assiettes,…) :


Filtration sous pressions sur des moules polymères poreux
Filtration par centrifugation

Investissement élevé
Productivité moyenne
Grande liberté de formes

Autres technologies : Coulage par centrifugation, Gel casting (avantage =


moule non poreux,…), moule soluble, Electrophorétique, sur éponge,…
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Défauts typiques du coulage


Taille moyenne de défaut < pressage. Mais persistance de très gros défauts liés
à la présence de bulles résiduelles dans la barbotine :

Défauts microscopiques,
Bulle entraînant la rupture d ’une pièce
(dé aération incomplète)

Défauts macroscopiques, Fissuration


à coeur des pièces massives

NB : Il faut "dé-optimiser" la dispersion pour pouvoir extraire le solvant


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22 / Coulage en bandes (tape casting)

Rhéologie spécifique Epaisseurs : 10 à 1500 µm


objectif 1 µm, typique 250-635 µm (0,01" - 0,025")

lame (doctor blade) Ra sur cru de l'ordre du µm

film liquide bande figée bande séchée


(! 100 s-1) (! 0 s-1) (flexible)

Marbre
Bande support (en mouvement)
Sabots (Carrier film)
multicouches

Autres technologies : Composition Typique (vol. %)

Céramique Alumine 27 %
Solvant Trichlo. 42 %
Ethanol 16 %
Dispersant C213 1,8 %
Liant PolyVinyl Butyral 4,4 %
Plastifiants PEG 400 4,8 %
Laminage,… Octyl Phthalate 4,0 %
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22 / Pratique industrielle du coulage en bandes

Ex d'applications industrielles Coulage


Substrats minces
Condensateurs multicouches
e
Base pour mise en œuvre technologies SFT hag
Séc
Composites laminés (tubes réfractaires)
Electrolytes solides (batteries)
m
25
>
ng

Assemblage des bandes


Lo

(multicouches) Bande
Découpe par poinçonnage
Déliantage
Cofrittage

& Productivité très élevée (continu) 1500 mm / min.


& Investissement important
& Contrôle délicat
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22 / Défauts typiques

Macro fissures de séchage, bullages,... :

Source : G. Herbert, Y. Jorand, INSA, 1996

Défaut microscopique sur couche isolante céramique dans


un condensateur multicouches.
10 µm

Sous épaisseur locale lors du coulage, altération de


la fiabilité du condensateur.

Source : J.M. Haussonne , J.C. Niepce, FORCERAM (1994)

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22 / Mise en forme plastique par extrusion

Composition typique d'une pâte d'extrusion Formulation confère un


comportement plastique au mélange
Taux organiques élevés 8 – 20 % et + ou adjuvants Technologie identique plasturgie, hormis
minéraux (argile ou gels d'alumine,…)
matériaux d'usure
Poudre céramique SiC 50 Charge !" Céramique
Adjuvant organiques Hydroxyethylcellulose 6 Polymère !" Adjuvants

Polyethyleneglycol 2
Solvant Eau 42

substrats catalyseurs automobile


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22 / Mises en forme plastique, pratique industrielle

isolateur porcelaine
Echangeur thermique SiC
Pièces massives,
&5 m hauteur
&1 m en diam.
(+usinage en cru)
Pas de déliantage

Source Alstom

Supports de catalyseurs :
extrusion 2 mm /s
cellules parois de 100 !m

Productivité opération unitaire très élevé, mais les taux élevés d'adjuvants
organiques imposent des cycles d'élimination par pyrolyse très longs (> qlq jours)
Investissement modéré
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22 / Mise en forme plastique par injection CIM (Ceramic Injection Molding)

Ratio V liant / Vpoudre = 15 à 50


Viscosité < 105 mPa.s
Formulations organiques typiques T (°C)
ici % massiques (wt %)
Base Cire (wax)
Paraffine 70 %
Cire basse visc. 20 %
MEK 10 % (technologie proche plasturgie, métallurgie)
Base résines thermoplast.
(thermoplastic resin)
PS 45 %
PE 5%
Huile végétale 45 %
acide stéarique 5%
Base résines thermodur.
(thermoset resin)
Epoxy 45 %
Paraffine 5% • Productivité opération unitaire très élevé, mais taux
Butyl stéarate 5% élevés d'adjuvants (goulot = opération pyrolyse)
Base aqueuse (aqueous) • Investissement très élevé, réservé très grandes séries.
Methylcellulose 4% • Accès formes complexes & précision élevée
Eau 96 % 4 SGM / Y. Jorand

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22 / Synopsis récapitulatif, métallurgie des poudres

Synthèse Extractive

Traitements

VOIE SECHE VOIE HUMIDE

compaction Poudre céramique + adjuvants


Plastique

Coulage

Frittage 4 SGM / Y. Jorand

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Bilan, objectif des procédés de mise en forme

Formation de la pièce en cru (green part)

' Forme au plus proche du produit final (near-net shape)

' Densité la plus élevée possible (au moins > 50 % d.th.)

' Homogénéité distribution porosité résiduelle, absence de


défauts

' Résistance mécanique autorisant la manutention


et/ou un usinage (green machining)
adjuvants = couple liant / plastifiant

' Productivité – Prix de revient


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4 / Prototypage rapide (SFT, Solid Freeform Techniques)


Objectifs : • Accéder à des formes complexes
• Réaliser des pièces prototypes ou petites séries sans
fabrication outillage (souvent onéreux)
• Supprimer les étapes d'usinage (Near Net Shaping)
Extrapolation des procédés dits "additifs" utilisés dans les techno. polymère
• Impression 3D (3DP, 3 Dimensional Printing)
x Structure de 120 couches d'épaisseur 25 µm
obtenue par SL, diamètre faisceau laser : 120 µm
y

230 µm
T. Chartier, EuroceramNews n°12

• Stéréolithographie (SL) : incorporation d'un système de liants réactif aux UV et construction de


la pièce couche / couche (25-100 !m)
• Frittage laser sélectif (SLS, Selective Laser Sintering)
• Laminage de feuilles obtenues par coulage en bandes (LOM, Laminated Object Manufacturing)
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23 / Le frittage vu sur le plan expérimental (à l'échelle macro)


Dilatométrie, méthode principale d'étude du frittage : mesure des variations
dimensionnelles au cours de la montée en température d'un compact de poudre (cf. TP 3 SGM)

lo
Frittage Fusion
!
Retrait linéaire T (°C)
500 1000 1500
(%)
Retrait linéaire (%) RL % = " l / lo

- 15 à – 20 %

Densité 100 %
(% théo.) "l

Densité en % de la
Densité compact densité théorique
(en cru) 40 à 70 %
T (°C)
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Le frittage en observation directe, état du cru

ETAT INITIAL : Microstructure d'un cru

Densité : 40 à 75 % d. théo.
Echelle :
env. 1 µm Porosité résiduelle : 60 à 25 %
Observation au Microscope Electronique à Balayage
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Part ie I / Dé fin it io ns Li aiso ns Sruct ur es M icr ost ruct u res Fab rica t ion Vue 42

Le frittage en observation directe, Stade 1

La formation des cous


La porosité est ouverte, c.a.d. connectée, communique avec l'extérieur (filtres)

Grain 2
Grain 1

Echelle : Cou : Joint de grain


env. 1 µm
en formation

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23 / Le frittage en observation directe, Stade 2

Fermeture de la porosité

Porosité localisée
sur un "joint double"
( connectée

Porosité localisée
sur un "joint triple"

Echelle :
env. 1 µm La porosité ouverte devient
fermée, formation de pores isolés

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23 / Le frittage en observation directe, Stade 3, réduction de la porosité fermée

Une microstructure de qualité pours les standards actuels :

1 µm

Alumine frittée à 1500°C durant 2 h


Densité = 99,9 % d. th. Disparition des inerfaces solide-gaz
Grains équiaxes microniques
Répartition en taille homogène
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23 / Le frittage en observation directe, défauts

Grossissement
anormal de grain
dans Al2O3
(provoqué par des
hétérogénéités physiques
et chimiques)

P 602 Reed ou perso

Coalescence
de porosités

Echelle : 1 micron

Grossissement anormal, porosités = défauts


( réduction de la résistance mécanique
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23 / Aspect thermodynamique du frittage

Bilan : entre l'état "cru" et l'état "fritté" :

Evolution des surfaces solide-gaz solide-solide


Avant (pièce en cru) As 0
Après (pièce dense à 100%) !0 Aj
Energie de surface #s #j

Bilan de
l'enthalpie "G = #s (0 - As) + #j (Aj - 0) < 0 ?
libre
(transformation isobare & isotherme)

La réduction de l'énergie de surface est donc la force motrice du frittage

Une mole de fer (55 g) de grains de diamètre 1 µm constituent une surface de 42,5 m2
La tension superficielle #sv du fer est de 2 J / m2 l'excès d'énergie dû à cette surface est de 83,6 J
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23 / Le frittage à l'échelle atomique, mécanisme de base


Mécanisme de base : diffusion
Grain 1

joint de grains

Porosité

Grain 2
Un apport d'énergie sous forme chaleur est nécessaire, cette agitation thermique
permet une vitesse de diffusion notable des espèces, donc un frittage "rapide"
(disparition de la porosité)

Différents déplacements de matière sont possible simultanément ( processus


parallèles 4 SGM / Y. Jorand

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23 / Pratique industrielle du frittage

Cycle thermique typique


ex. Alumine
T
Exemple de four pour petites séries
100°C / h 2h - 1450°C (ici pour céramiques traditionnelles )

2h - 600°C
10°C / h t

Déliantage Frittage
(pyrolyse organiques) Four type batch

Techno. Chauffe :
Fours à Gaz Economique
Fours Electriques Flexibilité

Chargement
1/2 continu Flexibilité
Four tunnel
Four tunnel Productivité
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23 / Le frittage en phase liquide, cas typique des céramiques traditionnelles

Composition des céramiques traditionnelles : argile, ex. le kaolin Al2O3 . 2(SiO2) . 2


(H20), Quartz (SiO2), Feldspath (K20) . Al2O3 . 2(SiO2) ou (Na20) . Al2O3 . 6(H20).

Le Feldspath est un "fondant", il forme avec


l'argile des composés à bas point de fusion.

Phase liquide à la température de frittage :


Remplissage de la porosité par capillarité
Accélération importante de la densification,
T frittage = 850 – 1200°C selon porosité
tolérée

Cristaux de quartz Au refroidissement, se transforme en


Inertes : limitent le retrait (donc - un verre (présence ions Na et K) liant de,
risques de fissuration) - nouveaux cristaux (mullite,… )
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23 / Le frittage sous charge


Ajout d'une force motrice supplémentaire : la pression Faible productivité
force motrice de densification x 20 coût élevé
Pressage à chaud
Hot Pressing matrice Pressage Isostatique à chaud
HIP Hot Isostatic Pressing

5 - 50 MPa

200 MPa

Four

Poudre

Densification plus rapide


Microstructure plus fine (propriétés mécaniques)
Pas de liants : mise en forme/frittage combinés Application typique :
Application typique : outils de coupe post frittage prothèses de hanche
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23 / Le frittage sous pression GPS (Gaz Pressure Sintering)


Frittage des céramiques sensibles à la décomposition: Four G.P.S. :

Si3N4 # 3 Si(l) + 2 N2(g) frittage 1900°C


2 AlN # 2 Al + N2(g) frittage 1800°C

Déplacement de l'équilibre vers la gauche


Frittage plutôt que volatilisation
Pressions max : 100 bar

HP, HIP & GPS : atmosphères neutres


(équipage généralement en graphite)

Une conséquence : réduction des oxydes,


par ex. Zr02 se transforme Zr02-x en sous-
stœchiométrie en oxygène, donc de
coloration grise à noire

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23 / Frittage-réaction

Cas typique du frittage de Si3N 4 à partir de Si sous atmosphère N2

RBSN (Réaction Sintered Silicon Nitride)

N2 Si Si Si 1450°C mais cycle de plusieurs jours


(pièces massives)
N2 Si Si

N2 Si Si Si
• Variation
dimensionnelle < 0,1 %
• Pas d'adjuvants de
Si3N4
frittage (phase liquide)
• Porosité élevée
Effet de la techno. de frittage sur la résistance
(post sintering requis)
à la flexion (MPa) du nitrure de silicium
Frittage conv. Si3N4 410-580
HP Si3N4 620-965
RBSN 200-350
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3 / Usinage, la grande dureté des céramiques impose l'emploi d'abrasifs à base de diamant
Meules diamant :
Degré de finition est déterminé par la taille des
grains de diamant incorporés dans la meule :

Ebauche grain 200 !m


Finition grain 10 !m
Productivité très faible
Coût extrêmement élevé
Polissage :
les grains de diamant sont incorporés dans une suspension de liquide lubrifiant.
Les tailles courantes vont de quelques microns à 1/10ème de micron
Rayure (grinding groove)
(voire sont qualifiées de suspensions nanométriques)

Endommagement généré par l'abrasion


(défauts extrinsèques)
Fissures latérales Fissures radiales
Taille abrasifs va conditionner la profondeur des fissures
générées par l'opération
(fragile = pas ou peu de relaxation plastique possible)
Défauts les plus "actifs" en flexion (surfaciques) Fissure médiane (median crack)
Fissure radiale = la plus nocive Zone plastique (plastic zone) taille > diam grain
cf.. indentation
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3 / La préparation des surfaces conditionne fortement la résistance mécanique des pièces

Ebauche Estimation de la résistance mécanique résiduelle :


cf. MLER

Evolution de la résistance à la traction


d'un monocristal d'alumine (MPa)
selon la préparation de la surface

Brut de rectification 440


Finition (as machined)
Polissage "centerless" 590
(centerless grinding)
Recuit sous oxygène 1 040
oxygen annealed
Polissage chimique (borax fondu) 6 860
Chemical polished with molten borax
Polissage flamme 7 350
Flame polisched
Polissage Source : R.J. Stokes dans Modern Ceramic Engineering,
D.W. Richerdson (1992)

La rupture est initiée depuis la population la plus critique


de défauts intrinsèques
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3 / impact économique de l'usinage sur une pièce céramique

Comparaison des coûts relatif des opérations de fabrication d'une soupape


automobile en Si3N4 : Source R&D Mercedes

Matière Première
Contrôle final
Pièce avant finition
USINAGES : Jusqu'à 80 % du prix
Contrôle en cours global de la pièce (outillage, temps)
de procédé Usinages en cru à privilégier

Constat généralisable
cf. L.M. Sheppard, A. Ceram. Bull (1985) : 45 - 90 % prix global pièces de précision
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Les liants hydrauliques / Mécanismes de consolidation

Traitement thermique Mise en forme Consolidation


(calcination)

Eau : théorique = 0,38 Gel d'hydrate C3AH6


pratique = 0,5 (plasticité) Aiguilles de gel C3S2H3

Particules ciment Gel = 70 % de la structure

Mélange Prise Durcissement


15' 3 h -> 100 j 4 SGM / Y. Jorand

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2 / Les technologies sol-gel

Viscosité ou module de
SOL GEL

cisaillement (Log)
Viscosité $ G!
SOL
Liquide

Module

GELIFICATION temps de réaction

GEL • Réalisation de couches minces par


Solide dip coating

• Fabrication de préformes par gel


casting

Source : A.C. Pierre, Les procédés sol-gel, SEPTIMA


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Les verres minéraux / Fabrication

Les verres ne possèdent pas de température de fusion, leur viscosité diminue


progressivement avec la température !

Cycle d'élaboration notablement différent des autres céramiques :

Poudre Traitement thermique Mise en forme


(ramollissement)

Viscosité
(Pa . s) Silice pure Recuit
1012 Pyrex

108

Mise en oeuvre
104

600 1000 1500 Température (°C)


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