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République Algérienne Démocratique et populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la


recherche scientifique

Université de BLIDA 01

Faculté des sciences de la nature et de la vie


Option : Master 1 Nutrition et Pathologies Humaine

Thè me :
L’eau et la sécurité
alimentaire

Ré alisé par :
 DJETTOU Zineb
 ISMAEL Soumia
 AHLEM
 NOURELHOUDA
Encadré par : Ms. RAMDAN
Le sommaire
I. Introduction
II. L’eau, source de richesse et de sécurité alimentaire
III. L'eau pour l'alimentation, L'eau pour la vie
IV. Écosystèmes agricoles pluviaux
V. L’irrigation et la lutte contre la pauvreté
VI. L’importance de l’irrigation dans l’alimentation mondiale
VII. La capacité limite d'irrigation des terres agricoles
VIII. Le monde et les pénuries d'eau
IX. Que faudra-t-il faire pour accroître la production D'ici
2050?
X. S'agit-il uniquement de gaspillage de produits
alimentaires?
XI. La quantité d’eau et La variabilité des précipitations
XII. La fertilité des sols
XIII. Une agriculture 100 % biologique pourrait nourrir la
planète en 2050

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Introduction
Les disponibilités en eau varient énormément d’une région à l’autre, et, dans
certaines zones, elle vient à manquer. Néanmoins, même lorsque les disponibilités
sont limitées, l’irrigation peut fortement accroître la productivité agricole et améliorer
la sécurité alimentaire. Dans certaines parties de l’Afrique, les ressources hydriques
sous-exploitées offrent un vaste potentiel pour l’irrigation, en particulier lorsque l’on
dispose de technologies simples et peu coûteuses.

Toutefois, l’irrigation doit faire l’objet d’une gestion attentive pour éviter les dégâts
à l’environnement – déjà nombreux – et la propagation des maladies transmises par
l’eau.

L’eau, source de richesse et de sé curité


alimentaire
Sans eau :

 pas d’agriculture, Des systèmes en danger ;


 pénuries, sécheresses ;
 surexploitation, salinisation des systèmes irrigués ;
 érosion, désertification des systèmes pluviaux ;
 pertes terres et eau agricole par étalement urbain et déprise.

L'eau pour l'alimentation, L'eau pour la


vie
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Il faut commencer par faire la distinction entre agriculture pluviale - c'est-à-dire qui
dépend des précipitations naturelles - et agriculture irriguée. L'irrigation change tout;
elle favorise la concentration d'intrants et impose des changements liés à l'agronomie
et à la commercialisation.

Alors que nombre des habitants de la Corne de l'Afrique sont des éleveurs et non
pas des agriculteurs, la situation actuelle fait cruellement ressortir les risques et la
vulnérabilité associés aux systèmes de production vivrière pluviale, en particulier
face aux impacts du changement climatique qui se font désormais ressentir.

É cosystè mes agricoles pluviaux


L'agriculture pluviale est la première source de production alimentaire dans le
monde. Pratiquement toutes les terres en Afrique subsaharienne (93 pour cent), trois
quarts des terres arables en Amérique latine, deux tiers des terres arables dans la
région Moyen-Orient et Afrique du Nord et plus de la moitié des terres arables en
Asie ne sont pas irriguées (FAO, 2002a). Si les rendements de l'agriculture pluviale
varient fortement d'une région à l'autre (voir la figure 10), la productivité (tonnes/ha)
de ce type d'agriculture est en moyenne, à l'échelle mondiale, inférieure à la moitié
de celle de l'agriculture irriguée (Rockström et al. 2010).

L'agriculture pluviale donne les meilleurs rendements dans les régions à


prédominance tempérée, où les précipitations sont relativement fiables et les sols
intrinsèquement productifs, en particulier en Europe et en Amérique du Nord. Cela
étant, même dans les régions tropicales, les rendements de l'agriculture pluviale
commerciale peuvent dépasser les 5 à 6 tonnes par hectare (CA, 2007). C'est dans
les régions subhumides sèches et semi-arides que les rendements sont les plus bas
et que l'on constate les améliorations de rendement les plus faibles par unité de
terre.

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Figure 10 : Rendements du maïs et du blé issus de l'agriculture pluviale, par
région (moyenne 2004-2006) (tonnes/ha)

Source: simulations IMPACT de l'IFPRI utilisées dans Sadoff et al. (2015)22

L’irrigation et la lutte contre la pauvreté


Dans de nombreux pays en développement, la réduction de la pauvreté passe
par l’accroissement de la productivité agricole. En Asie, par exemple, le
développement rural et agricole entre 1970 et 1990 a entraîné une forte croissance
économique, une augmentation des revenus et une meilleure nutrition.

L’irrigation accroît les rendements, aussi est-elle indispensable à


l’accroissement de la productivité. L’irrigation sert les intérêts des agriculteurs qui
voient leurs revenus augmenter et se stabiliser, et les terres irriguées prendre de la
valeur. Parmi les avantages que les communautés tirent d’une plus grande
disponibilité en eau figurent des salaires plus élevés, une baisse des prix des
denrées alimentaires, une alimentation plus variée et une meilleure santé.

Evolution de la pauvreté dans le monde: nombre d'habitants pauvres, 1990 à 2015

Source: Banque mondiale (2001b)

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L’importance de l’irrigation dans
l’alimentation mondiale
Pour ce qui est de l'irrigation, on ne peut sous-estimer son importance dans
l'alimentation mondiale. Au cours des 50 dernières années, la population de la Terre
a doublé et le système vivrier mondial a su répondre remarquablement bien à la
demande alimentaire accrue - d'une part, par une légère expansion des terres
cultivées totales, mais surtout par l'intensification de la production agricole, c'est-à-
dire par une hausse des rendements et l'intensification des cultures qui, à son tour,
aurait été impossible sans l'irrigation.

Les terres irriguées ont augmenté proportionnellement beaucoup plus vite que
les terres agricoles pluviales.
En effet, les superficies cultivées mondiales n'ont augmenté que de 12 pour cent
au cours des 50 dernières années, tandis que les terres irriguées ont doublé,
représentant l'essentiel de l'accroissement net des terres cultivées. Pendant ce
temps, la production agricole a été multipliée par 2,5 ou 3 grâce à un accroissement
significatif des rendements des principales cultures.

La capacité limite d'irrigation des terres


agricoles
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A certains endroits, oui, mais pas partout. A l'échelle mondiale, quelque 300
millions d'hectares de terres cultivées sont irriguées, ce qui représente 70 % des
prélèvements d'eau douce. Cela ne concerne que 20 % des terres cultivées de la
planète - et pourtant, ces terres irriguées assurent 40 % de toute la production
agricole et 60 % de la production céréalière.

Le monde et les pé nuries d'eau


De plus en plus de régions sont en effet confrontés à des pénuries d'eau et
risquent la rupture progressive de leur capacité de production sous les effets
conjugués de la pression démographique et des pratiques agricoles non
écologiquement viables.
Les limites physiques de la disponibilité de terres et d'eau au sein de ces
systèmes pourraient être exacerbées par des facteurs externes tels que le
changement climatique, la concurrence avec d'autres secteurs et les changements
socio-économiques. 

Que faudra-t-il faire pour accroître la


production D'ici 2050?
D'ici 2050, il faudra accroître la production vivrière de 70 % à l'échelle
mondiale pour suivre la croissance de la population et des revenus, et jusqu'à 100 %
dans les pays en développement.
 Mais certaines régions sont en train d'atteindre les limites de leur
potentiel d'intensification de la production vivrière, ce qui entraîne déjà des tensions sur
l'accès aux ressources naturelles, et en particulier de l'eau. 

Alors que faire?

En dépit des enjeux, l'augmentation de la productivité est encore possible, aussi


bien dans l'agriculture pluviale que dans l'agriculture irriguée, mais cela nécessitera des
changements de notre manière de cultiver et d'utiliser l'eau.

L'irrigation continuera à se développer, dans la mesure du possible, pour satisfaire


la demande de plus en plus diversifiée. Certaines régions n'ont aucune marge
d'accroissement de leurs disponibilités en eau pour l'agriculture, mais d'autres n'ont pas
encore atteint leurs limites. La plupart des grands réservoirs d'eau ont sans doute déjà
été construits, et des systèmes de stockage mieux répartis continueront
vraisemblablement d'être développés. L'utilisation conjuguée des nappes phréatiques
et des eaux de surface sera plus répandue et, à proximité des villes, l'agriculture aura
davantage recours aux eaux résiduaires traitées.

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Il faudra en outre modifier nos pratiques d'irrigation. Les anciens systèmes rigides
de distribution de l'eau au sein de périmètres d'irrigation à grande échelle devront être
remplacés par des réseaux beaucoup plus flexibles et plus fiables, permettant une
diversification progressive vers des cultures à plus haute valeur ajoutée. Et là,
l'irrigation localisée jouera un rôle important en dopant la productivité tout en réduisant
les utilisations non optimales de l'eau, améliorant ainsi l'efficience d'utilisation et la
productivité de l'eau à la ferme.

Il nous faudra également concentrer nos efforts sur "produire plus avec moins
d'eau", en adoptant des techniques agricoles capables de recueillir davantage d'eaux
de pluie, de conserver l'humidité des sols, de réduire le gaspillage dans l'irrigation et,
dans certains cas, en adoptant des cultures et des aliments moins gourmands en eau.

Enfin, il reste beaucoup à accomplir pour réduire les pertes durant le trajet de
l'exploitation au consommateur. On estime que seulement 50 % environ de la nourriture
produite est effectivement consommée, le reste se perdant dans les phases de
stockage, de distribution et au niveau de l'utilisateur final .

S'agit-il uniquement de gaspillage de


produits alimentaires?
Et il ne s'agit pas uniquement de gaspillage de produits alimentaires, mais aussi de
l'eau, lorsque la production est irriguée. Il faut 1 litre d'eau pour produire 1 calorie
alimentaire. Avec des besoins énergétiques d'environ 2800 kcals par jour et par
personne, l'eau nécessaire pour satisfaire les besoins alimentaires quotidiens de
chaque individu est d'environ 2 800 litres.
Autrement dit, pour produire un hamburger, il faut 2 400 litres d'eau. Pour un
verre de lait, 200 litres. Pour un œuf, 135 litres. Pour une tranche de pain, 40 litres. De
sorte qu'il est essentiel de réduire le gaspillage alimentaire afin d'améliorer l'efficience
d'utilisation de l'eau dans l'agriculture.

La quantité d’eau et La variabilité des


pré cipitations

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Les défis à relever pour améliorer la productivité des systèmes pluviaux
varient beaucoup d'une région à l'autre. Dans les régions arides, c'est la quantité
absolue d'eau disponible qui est le principal facteur limitant. Dans les régions
tropicales semi-arides et subhumides sèches, les précipitations saisonnières sont
généralement suffisantes, et c'est la gestion de la variabilité extrême des
précipitations dans le temps et entre les régions qui constitue le plus grand défi.
Dans la partie plus humide de la zone semi-aride et dans la zone sèche subhumide,
les précipitations dépassent généralement les besoins en eau des cultures et le
grand défi à relever est la variabilité extrême des précipitations, caractérisées par la
rareté des épisodes de pluie, la survenance de tempêtes intenses et le caractère
fréquent des périodes sans pluie et des sécheresses.

Cependant, les écarts importants observés entre les rendements obtenus par
les agriculteurs et les rendements possibles ne peuvent s'expliquer par les
différences dans les précipitations mais bien par les différences dans la gestion de
l'eau, des sols et des cultures (Wani et al. 2007).

La fertilité des sols


La fertilité des sols est un facteur limitant dans de nombreuses régions, en
particulier dans les systèmes de terres arides et en Afrique subsaharienne. Par
ailleurs, les sols pauvres retiennent souvent moins bien l'eau. La rétention de
l'humidité dans les sols et la gestion des microclimats sont des stratégies
essentielles qui peuvent aider les agriculteurs dans tous ces contextes variables.
Dans les systèmes agricoles pluviaux, les approches agro écologiques conviennent
tout particulièrement pour constituer des sols sains présentant une meilleure
capacité de rétention de l'eau, laquelle améliore la productivité des cultures dans
tous les types de systèmes agricoles.

(Kremen et Miles, 2012; Hepperly et al., 2007; Pimentel et al., 2005). 59

Une agriculture 100 % biologique


pourrait nourrir la planè te en 2050

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