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BAC GÉNÉRAL 2023

Correction épreuve de spécialité SVT

EXERCICE 1 : Molécules organiques et germination des graines.

QUESTION : Expliquer comment les molécules organiques contenues dans la graine ont été
produites, stockées puis utilisées lors de la germination.

Introduction :

À la suite de la fécondation des ovules par les gamètes mâles transportés par le pollen, la
fleur se transforme en un fruit qui contient des graines. Ces graines abritent un embryon qui
pourra se développer en utilisant les réserves (préalablement produites et stockées) lors de
la germination pour donner une nouvelle plante à fleur.

Problème : comment ces réserves de molécules organiques ont été produites puis stockées
dans la graine, et comment sont-elles utilisées lors de la germination ?

I) La production de matière organique dans la feuille :

Dans la feuille, les nombreuses cellules qui constituent les parenchymes (palissadique et
lacuneux) possèdent des organites, les chloroplastes qui contiennent des pigments
chlorophylliens. L’énergie lumineuse est captée par les pigments chlorophylliens au niveau
du chloroplaste et est convertie en énergie chimique par la photolyse de l’eau, avec
libération d’O2 et réduction du CO2 aboutissant à la production de glucose et d’autres
sucres solubles. C’est la photsynthèse.

Exemples d’arguments possibles (on rappelle qu’un seul argument par grande partie est
suffisant) :
• La chromatographie de feuille chlorophyllienne qui montre différents pigments
(chlorophylle a, b, xanthophylle, anthocyane) ;
• Le traitement de la feuille exposée à la lumière avec de l’eau iodée (après
ébouillantage pour éliminer la chlorophylle) et traitement à l’eau iodée pour mettre
en évidence l’amidon.

II) Un transport et un stockage dans la graine :

Ces substances sont ensuite transportées par la sève élaborée via les vaisseaux du xylème
jusqu’au fruit qui se développe après la fécondation de la fleur.

Différentes enzymes vont alors transformer le glucose et les autres sucres en molécules de
réserve stockées dans la graine (amidon, saccharose, protéines, lipides, etc.)
La graine contient l’embryon protégé dans une enveloppe résistante (le tégument) avec des
réserves associées.

Exemples d’arguments possibles (on rappelle qu’un seul argument par grande partie est
suffisant) :
• Schéma d’une graine de haricot ouverte ;
• Analyse de la sève élaborée avec une bandelette test au glucose ;
• Toute expérience de mise en évidence d’un élément de réserve dans une graine :
o traitement à l’eau iodée des graines de haricot pour mettre en évidence
l’amidon dans les cotylédons ;
o écrasement d’une noix sur du papier pour mettre en évidence les lipides.

III) La germination : une utilisation des réserves de la graine

La graine va alors subir une dissémination. Si elle se retrouve dans un milieu favorable, des
enzymes vont « hydrolyser » (briser les liaisons formées entre les petites molécules qui la
composent) les molécules de réserve contenues dans les cotylédons et libérer des molécules
utilisées par l’embryon pour se développer.

Exemple d’argument :
• Expériences historiques sur la germination montrant la mobilisation des réserves de
la graine (grains de blé en germination sur de la gélose contenant de l’amidon et de
l’eau iodée, etc.)

Conclusion

La plante est capable de capter l’énergie lumineuse pour produire de la matière organique à
partir du CO2 dans ces feuilles. Transportée jusqu’aux graines des fruits qui se développent,
elle est transformée en réserve par des enzymes spécifiques. Réserves qui seront mobilisées
par d’autres enzymes spécifiques pour libérer les molécules servant à nourrir l’embryon qui
se développe.

EXERCICE 2 : Étude d’une modification climatique dans la région du lac Salinas au Pérou

QUESTION : Montrer quelle variation climatique a affecté la région du lac Salinas au cours
des 15 000 dernières années.

Document 1 :

Dans la carotte prélevée, on observe différentes couches.


Si on applique le principe de superposition : plus on remonte le long de la carotte, plus les
couches plus récentes.
Du plus ancien au plus récent, on observe 4 couches de tourbes :
• Entre 5 et 3 m ;
• À 2m ;
• À 1m ;
• À 50 cm.
Intercalé, on observe qu’un niveau contient des cristaux de sel et des sédiments lacustres
(entre 1 et 2m).

Document 2 :

L’utilisation de la méthode du Carbone 14 permet de dater les échantillons de tourbes. Plus


le temps passe, plus le rapport du 14C/12C diminue (le 14C est instable et se désintègre
alors que le 12C est un isotope stable).

On voit ainsi que la tourbe C est la plus ancienne. Elle a un rapport de 9.68.10-13 de
14C/12C. Par la lecture du graphique qui présente l’évolution décroissante de ce rapport
dans un organisme après sa mort, on trouve un âge d’environ 15000 ans
La tourbe B a environ 9 500 ans.
La tourbe A est récente.

On peut donc dater l’apparition des cristaux de sel et de sédiments lacustres un peu après
9 500 ans. Cela montre qu’à cette époque, une évaporation forte va entrainer l’apparition de
cristaux de sels dans un lac.

Document 3 :

On retrouve 3 couches de tourbes (bien que les épaisseurs soient différentes) avec la même
succession de strates. On peut supposer que ces couches sont les mêmes que celle du
document 1.
On voit une forte abondance relative de pollen d’asteraceae et une abondance moyenne de
poaceae et un peu de cyperaceae dans la tourbe la plus profonde C (sauf à la limite avec la
couche supérieure, où tout s’inverse).

La tourbe B contient moins de pollen d’asteraceae et un peu plus de pollen poaceae

La tourbe C voit une augmentation des asteraceae et une diminution des poaceae

Si on applique le principe d’actualisme, on peut supposer que les besoins des végétaux
vivants autour de la tourbière qui ont produit ces pollens étaient les mêmes que les besoins
actuels.
En reliant ce document au 5, on peut dire que le climat était plutôt froid, typique des
steppes actuelles de haute altitude du Pérou.
Le climat de l’époque de la tourbe C semble, de plus, plus humide (cyperaceae).
Document 4 :

Les diatomées présentes dans la carotte de sédiments du lac Salinas montrent la présence
de diatomées spécifiques d’une salinité de l’eau moyenne abondantes à partir de 200 cm
(profondeur de tourbe B) mais surtout à partir de 95 cm (profondeur supérieure des niveaux
de sel et de sédiments lacustres)
Celles qui sont spécifiques des eaux à fortes salinités apparaissent et sont abondantes vers
95 cm, et deviennent très abondantes vers 25 cm.
Donc, cela confirme qu’un climat plus aride se met en place progressivement avec une
évaporation de l’eau plus forte que l’apport.

CONCLUSION :
On peut dire que :
• la disparition des cyperaceae il y 9500 ans ;
• l’abondance de diatomées spécifiques d’eau moyennement salée puis très salées ;
• l’abondance des sédiments lacustres contenant des cristaux de sels (donc formés
suite à une évaporation plus forte que l’apport de l’eau des rivières) ;
montrent que le climat qui était encore humide de 15000 à 9500 ans est ensuite devenu plus
aride.

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