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Mémoire
Présenté pour l'obtention du diplôme de Mastère en
Aquaculture et Biotechnologie Marine
Soutenu publiquement le
Président :
Examinateur :
Encadreur : M. Hatem BEN OUADA
Membre invité :
Laboratoire : GEnie des Procédés, Environnements, Agroalimentaire_ UMR CNRS 6114, Boulevard
de l’Université, CRTT-BP 406, 44602 Saint-Nazaire Cedex, France.
REMERCIEMENTS
Mes remerciements s’adressent aussi à Monsieur le Professeur Hatem BEN OUADA qui
a bien accepté l’encadrement de mon mastère et pour m’avoir permis d’accéder à ce
stage en France ainsi que pour la confiance dont il a fait preuve à mon égard pour le
déroulement de mastère, se manifestant entre autres par une source intarissable d’idées et
de conseils qui m’ont été bénéfiques, notamment lors de la rédaction du manuscrit.
Je tiens à remercier Monsieur le Professeur Jack LEGRAND qui m’a accueilli au sein de
laboratoire GEPEA (UMR CNRS 6144). CRTT, à l’université de Nantes pour la
réalisation de mon stage de mastère, ainsi que Monsieur Jérémy PRUVOST qui m’a
facilité les taches d’admission dans le laboratoire.
J’exprime mes remerciements vifs et sincères à Monsieur Hosni TAKACHE pour l’aide,
la patience et les conseils qu’ils ont su m’apporter dans un premier temps lors de la
réalisation de mon stage de mastère puis tout au long de mon stage et aussi Moemen
DABOUSSY et Nour-Eddine SABIRI pour leur soutien au cours de stage en France.
i
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES NOTATIONS
ii
Pheo : Phéophytine-quinones
PK : Pyruvate kinase
Pmax : Productivité maximale
PMMA : Polyméthyle méthacrylate
PPC : Photoprotective Carotenoids
PQ : Plastoquinones
PsaA : Protéines membranaire de photosystème II
PsbA : Protéines membranaire de photosystème II
PSI : Photosystème I
PSII : Photosystème II
PUFA : Polyunsaturated fatty acid.
QA : Quinone A
QB : Quinone B
rNH4 : Vitesse d’utilisation de l’ammonium
Rubisco : Ribulose 1,5 bisphosphate carboxylase/oxygénase
RuBP : Ribuose 1,5 Biphosphate
rx : Vitesse de production de biomasse
S (I-VI) : Systèmes de transport de Nitrites/Nitrates
Si : Substrat en entrée et Sr le substrat résiduel (mol.L-1).
TAG : Triglycérole
TIC : Carbone Inorganique Totale
YNH4-X : Rendement d’assimilation de l’azote par apport à la production de la
biomasse.
iii
TABLE DES MATIERES
Remerciements i
Liste des abréviations et des notations ii
Table des matières iv
Liste des figures viii
Liste des tableaux x
Introduction
iv
4.5.1. Régulation de l’assimilation de l’azote sous sa forme minérale 20
4.5.2. Régulation de l’assimilation de l’azote sous sa forme organique 21
4.5.3. Effet sur la division cellulaire 21
4.5.4. Effet sur la photosynthèse et les pigments chlorophylliens 22
4.5.5. Effet sur l’activité non photochimique 24
4.5.6. Effet sur la respiration 24
4.5.7. Effet sur les réserves carbonées 25
4.5.8. Effet sur la gamétogenèse 27
5. Système de culture des microalgues 28
5.2.1. Le photobioréacteur 30
5.2.2. Technologie de photobioréacteur 30
5.2.3. Différents forme géométrique de photobioréacteur 30
5.2.4. La lumière et le photobioréacteur 32
6. Cinétiques de croissance 32
6.1.Cinétique de croissance en mode batch 32
6.2. Cinétique de croissance en mode continue 33
6.2.1. Mode chémostat 34
6.2.2.Mode Turbidostat 35
6.3. Relation entre la cinétique en mode continue
36
et les conditions de transfert de lumière
v
2.2. Conservation de la souche et préparation d’inoculum standard 46
2.3. Milieux de culture 46
3. Méthode de culture 46
3.1. Préparation du réacteur 46
3.2. Culture en batch 47
3.3. Cultures expérimentales 47
3.4. Paramètres de la culture 48
4. Analyses biologiques 49
4.1. Estimation de la biomasse sèche 49
4.2. Dénombrement cellulaire 49
4.3. Détermination de la taille cellulaire 49
4.4. Dosage des pigments 49
4.5. Dosage des protéines totales 50
4.6. Dosage de sucres totaux 50
4.7. Dosage de l’amidon 51
5. Analyses physicochimiques 51
5.1. Dosage du carbone inorganique 51
5.2. Dosage de l’ammonium 52
6. Analyses mathématiques des données 52
RESULTATS 53
53
1. Etude de la croissance dans des conditions sans limitation d’azote
1.1. La croissance 53
1.2. Paramètres abiotiques 55
1.3. Pigments photosynthétiques 56
1.4. Réserves carbonées 57
1.5. Composition biochimique globale de la cellule 57
vi
2.4.1. Protéines 63
2.4.2. Sucres totaux 63
2.4.3. Amidon 64
2.4.4. Sucres totaux et Amidon 65
2.5. Evolution de la composition biochimique globale de la cellule 66
2.6. Variation du nombre cellulaire au cours de la culture 67
3. Etude de la réversibilité de la réponse aux conditions de limitation d’azote 68
3.1. Paramètres d’azote 68
3.2. Réserves carbonées et pigments photosynthétiques 68
DISCUSSION 70
CONCLUSION 73
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 74
ANNEXES 82
vii
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Schéma représentative de la morphologie
de la microalgue Chlamydomonas reinhardtii. 7
viii
Figure 16 : Panneau de diodes utilisé comme sources de lumière
pour le photobioréacteur torique 40
ix
LISTE DES TABLEAUX
x
INTRODUCTION
Introduction
La continuité de la vie sur terre est liée à la présence d’énergie sous ces
différentes formes. La possibilité d’avoir une énergie flexible selon les besoins en
contrôlant la quantité produite et avec un rendement acceptable est un défit pour tous les
chercheurs dans le domaine énergétique. En outre, le développement industriel et
l’utilisation abusive de l’énergie sous ces différentes formes ont provoqué des problèmes
environnementaux auxquels est confrontée notre planète. A cette préoccupation
environnementale viennent s’ajouter d’autres préoccupations économiques telles que la
hausse de prix du baril de pétrole. Dans ce contexte, l’esprit mondial est dirigé vers
l’exploitation des ressources renouvelables non polluantes. Dans la situation actuelle
aucune de ces ressources n’a prouvé sa capacité de succéder aux formes d’énergie fossile,
soit en termes de rendement ou d’efficacité d’utilisation.
Durant ces dernières années, les microalgues sont mises en exergue comme une
véritable source de composants actifs exploitables dans différents domaines d’application
critiques de notre vie comme la santé et l’énergie. Les microorganismes sont considérés
comme une micro-usine naturelle qui fonctionne avec les éléments les plus abondants
dans notre planète (CO2 et lumière) pour une production renouvelable d’énergie, tout en
respectant la nature et en assurant ainsi une continuité équilibrée de notre développement.
Par un simple processus photosynthétique, ces espèces peuvent convertir l’énergie
lumineuse en des formes métaboliques diverses qui peuvent être exploitées pour produire
plusieurs types de produits intéressant aussi bien sur le plan nutritionnel, pharmaceutique,
environnemental que sur le plan énergétique (biodiesel, hydrogène, méthanol et autres
formes). La vulgarisation de ces formes d’énergie à partir des microalgues nécessite,
cependant, l’optimisation de leur production par des études plus détaillées des conditions
de culture. En particulier, la modélisation des facteurs abiotiques permet de contrôler les
mécanismes métaboliques cellulaires intervenant dans la production de différents
composants d’intérêt. En effet, la croissance et la production des métabolites par les
microalgues sont affectées par plusieurs facteurs tels que la température, le pH, l’intensité
lumineuse et la composition du milieu de culture. Ce dernier paramètre est en fait un
facteur déterminant dans la mobilisation des réactions métaboliques vers la synthèse des
1
Introduction
Notre travail s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche ayant pour
objectif la valorisation énergétique des microalgues. Il vise plus particulièrement l’étude
de l’effet de limitation d’azote sur les différentes réserves carbonées chez la souche
sauvage de la microalgue Chlamydomonas reinhardtii en utilisant un potobioréacteur
torique en mode continu. Nous avons expérimenté deux cultures: une culture témoin sans
limitation d’azote et une culture en limitation d’azote. Au cours de ces expériences nous
avons quantifié l’évolution de différentes réserves carbonées et des pigments
photosynthétiques.
Une partie expérimentale qui décrit le matériel biologique ainsi que les différentes
techniques et méthodes utilisées dans cette étude.
2
REVUE
BIBLIOGRAPHIQUE
Revue bibliographique
3
Revue bibliographique
L’idée de l’utilisation des microalgues comme une source de carburant n’est pas
originale. Mais, elle est sérieusement prise en considération ces dernières années à cause
de l’augmentation du prix de pétrole et la prise de conscience récente des problèmes liés
à l’impact de la combustion des réserves fossiles sur l’environnement et l’épuisement de
ces réserves (Gavrilescu et Chisti, 2005).
Au début des années 70, Graffron et ces collaborateurs ont découvert la capacité
des microalgues à produire l’oxygène et l’hydrogène de façon alternative (Gaffron et
Rubin, 1942). Plusieurs espèces algales isolées du milieu marin, des eaux douces et des
environnements terrestres sont capable de produire l’hydrogène dans des conditions
anaérobiques et en carence de soufre. La voie métabolique de production de
biohydrogène nécessite la présence de l’enzyme hydrogénase (Wykoff et al., 1998). La
microalgue verte Chlamydomonas reinhardtii est l’espèce la plus étudiée pour la
production de biohydrogène. Elle est capable de produire le biohydrogène en photo-
autotrophie et dans un milieu carencé en soufre. L’amélioration génétique de la souche à
augmenté sa productivité volumique cinq fois plus que la souche sauvage avec un gaz
produit contenant 99,5% d’hydrogène (Torzillo et al., 2009).
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Revue bibliographique
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Revue bibliographique
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L’ultrastructre de la cellule de
Chlamydomonas présente le noyau
central (N) avec le nucleus (Nu) entourés
par le chloroplaste sous forme de cloche
(C) contenant les membranes
thylacoïdales (T), les grains d’amidon
(S) et les pyrenoides (P) dans le stroma
(St). Des yeux primitifs (ES) sont
positionnés contre l’enveloppe de
membrane du chloroplaste. Deux
flagelles (F) sont projetés de la région
apicale de la cellule. La vacuole (V) peut
être visible dans le cytoplasme.
2.1.2. Chloroplaste
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2.1.3. Mitochondrie
La mitochondrie est un organite vital trouvé dans la plus part des cellules
eucaryotes. Elle est de forme
forme allongé (0,2 à 0,3 µm) occupe enivrent 2 à 4% du volume
cellulaire. Elle est composée de deux membranes phospholipidiques, une externe et une
interne, qui délimitent 3 milieux : le milieu extra-mitochondrial
mitochondrial (cytoplasme de la
cellule), l’espace inter-mem
membranaire et la matrice (Figure 3).
8
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molécules combustibles. Elle intervient lors des dernières étapes du cycle respiratoire
(cycle de Krebs et phosphorylation oxydative). Les molécules énergétiques,
indispensable à la survie cellulaire, seront diffusées dans le cytoplasme vers touts les
compartiments cellulaire. Elle possède également son propre ADN mitochondrial linéaire
de 15.8 Kpb (Grant et Chaing, 1980) lui permettant de se diviser et d’augmenter ces
capacités respiratoires selon les besoins énergétiques de la cellule.
Sous conditions de croissance optimale, les cellules peuvent subir deux ou trois
tours de mitose avant que la cellule fille soit libérée de la paroi cellulaire maternelle
(Pickett-Heaps, 1975). Les cellules filles sont retenues dans la paroi de la cellule mère
commune et libérées simultanément par la sécrétion d’une enzyme végétative lytique qui
agit spécifiquement sur la paroi de la cellule mère (Matsuda et al., 1995). Donc, une seule
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étape de croissance peut libérer 4 ou 8 cellules filles par cellule mère. Le cycle cellulaire
de cette algue peut être synchronisé en alternant des périodes sombres et éclairées ; la
phase de croissance dépendant de la lumière, alors que, après un certain point de
transition, les processus sont indépendants de la lumière (Donnan et John, 1983).
Cette microalgue possède également un cycle de vie sexué. Dans des conditions
de carence en azote, des gamètes haploïdes se développent. La reproduction implique la
fusion de deux gamètes de types sexuels différents (mt+ et mt–), malgré qu’elles soient
morphologiquement identiques. La fusion de deux gamètes forme un zygote diploïde sans
flagelle. Il sert comme une forme endormie de l’espèce. En présence de la lumière, le
zygote subit la méiose et libère quatre cellules haploïdes flagellées qui reprennent le
cycle de la vie végétative (fig. 4).
(http://io.uwinnipeg.ca/~simmons/2152web
/2152/lb3pg1.htm , cached 060322)
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Un organisme modèle est un système simplifié qui permet d'extrapoler les résultats à
d’autres organismes qui sont plus difficiles a étudier ou, dû à des obstacles éthiques (par
exemple utiliser le modèle de la souris pour étudier les êtres humains).
Ces avantages font de cette microalgue un parfait candidat pour l'étude des
systèmes biologiques afin d'améliorer leurs critères biotechnologiques. Pour plus de 60
ans, C. reinhardtii existe comme un échantillon de laboratoire établie (Gutman et Niyogi,
2004; Harris, 2001; Pröschold et al., 2005)
11
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3. Mécanisme de photosynthèse
La photosynthèse est un ensemble de processus bioénergétiques qui permet aux
organismes de fixer l’énergie lumineuse par des pigments photorécepteurs. La conversion
de l’énergie lumineuse en énergie chimique permet la transformation de carbone minéral
assimilé en matière organique. Ces réactions de transformation sont séparées en réactions
dépendantes de la lumière et réactions indépendantes de la lumière.
Au niveau de PII, les sous unités : D1 et D2 ainsi que le centre réactionnel P680
(contenant la phéophytine et la quinone) acceptent le quantum et deviennent en un état
excité. La pheophytine est réduite par la suite par le P680 et cède un électron à une
quinone A (QA) située sur la protéine D2 puis à une quinone B (QB) située sur la protéine
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Centre réactionnel
Antenne collectrices
Complexe producteur
d’oxygène
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RUBISCO
CO2 + RuBP 2 glycérates 3-P
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Figure 8: Processus générale de l’utilisation de l’azote par les microalgues sans tenir
compte de la compartimentation cellulaire (Charpin et Devaux, 1998).
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famille de gènes de transporteurs, Nar1, code pour des protéines de transport de nitrite et
de bicarbonate, quelques-uns sont des transporteurs plastidiques régulés par le flux du
carbone et d’azote (Rexach et al., 2000; Galván et Fernandez, 2001; Galván et al., 2002;
Mariscal et al., 2006).
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NADPH + H+ NADP+
6 Fdred 6 Fdox
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Yoon, 1998; Wolk, 1996). Les plantes légumineuses peuvent former une association avec
les bactéries Rhizobium qui permet la différenciation de racines en nodules; des
structures spécialisées pour la fixation de l'azote atmosphérique (Oke et Long, 1999). Par
contre, Chlamydomonas ne peut pas fixer l’azote atmosphérique. Ainsi, elle a développé
plusieurs mécanismes qui lui permettent d’assimiler plusieurs sources d'azote, bien que sa
source d’azote préférée soit l'ammonium (Florencio et Vega, 1983).
20
Revue bibliographique
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Revue bibliographique
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• Perte de chlorophylle
23
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L’appareil photosynthétique chez les cellules en limitation d’azote est saturé à des
intensités de lumière inférieure par apport aux cellules non-limité en azote. Si le niveau
de lumière est en excès à la capacité photosynthétique des cellules en limitation d’azote,
il est, par contre, faible pour la cellule en suffisance nutritionnelle. De ce fait, les cellules
en NL doit dissiper beaucoup d'énergie sous forme de chaleur. Cette dissipation est
assurée par un processus mesuré comme le non-photochimique Quenching de
fluorescence de chlorophylle (NPQ) et par l’intermédiaire de caroténoïde, Zeaxanthine et
l'antheraxanthine (Dermmig-Adams et Adams, 1992). Ainsi, ces pigments
photosynthétiques, en outre leur rôle dans la collection de l’énergie de lumière, elles
participent dans les réactions redox (Tracewell et al., 2001; Frank et Brudvig, 2004), la
protection de l’organisme de photodomage (Formaggio et al., 2001; Baroli et al., 2003),
et la dissipation de l’excès de l’énergie lumineuse par l’interaction avec des molécules de
chlorophylle excités.
24
Revue bibliographique
En présence d’un stress nutritif, les voies métaboliques des protéines sont régulées
afin de maintenir les processus vital de la cellule. Généralement, la carence en azote
provoque une diminution de taux de protéines dans la cellule. Cette diminution est due à
l’augmentation de la dégradation de protéines et la diminution de taux de synthèse.
Les cellules en limitation d’azote dégradent la plus part de ses protéines les plus
abondant comme le Rubisco (Plumley et Schmidt, 1989), les protéines ribosomale
(Siersma et Chiang, 1971) et les apoprotéines de LHC dans le thylakoides. La
dégradation de ces protéines abondantes permet la cellule de recycler les acides aminés
en protéines plus approprié pour survivre dans la condition d'épuisement d'azote. Les
acides aminés recyclés peuvent être incorporé dans des enzymes et des transporteurs qui
permettent la cellule d'utiliser d'autre source alternative d’azote dans l'environnement.
De plus, dans ces conditions de carence en azote, la synthèse des protéines est régulée de
façon qualitative et quantitative. Bien que le taux absolu de synthèse de protéines est
réduit chez les cellules en limitation d’azote, la présence des protéines solubles de façon
plus abondantes par apport aux cellules témoin (en suffisance d’azote) indique une
orientation vers la synthèse des protéines membranaire comme PsbA, PsaA de façon
abondant. Par contre, la synthèse des protéines de LHCI et LHCII (Mans et Novelli,
1961) et les polypeptides est réduit. Expérimentalement, un effet visible de limitation
d’azote chez le Chlamydomonas est la réduction de 80% dans apoprotéines LHCII,
pendant que les protéines telles que RbuPCase et ATP synthétase sont réduit à 40%
seulement (Plumley et Schmidt, 1989). Ces données supportent le concept que l'appareil
photosynthétique est flexible et que l’azote fonctionne comme un stimulateur de
régulation pour l'accumulation de protéines chloroplastique.
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Revue bibliographique
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Revue bibliographique
• Lipides
comme une réponse à la limitation d’azote (Rodriguez et al. 1999). Il paraît qu’un ou plus
des changements qui facilitent la survie pendant la carence de l'azote, est adopté comme
un signal pour le programme de différenciation gamétique. La différentiation en gamète
provoque un changement dans le comportement cellulaire ainsi que son état
physiologique. L’activité gamétique se caractérise par une motilité rapide de la cellule,
une agglutination et une diminution de la taille cellulaire.
Les gamètes mûrs peuvent revenir à l'état végétatif par l’addition d'azote. Le
faible taux d’azote entraine la formation des pré-gamètes, des cellules compétentes
capables de répondre à la lumière bleue comme une seconde signal indépendant et
extérieur pour la transition à des gamètes mûres. La capacité à répondre au signal de la
lumière bleu est atteinte seulement après cinq heures de limitation continu d’azote. Si les
cellules sont exposées à la lumière, la gamétogenèse est habituellement terminée dix
heures après le transfert à un milieu d’azote libre.
Les gamètes sont métaboliquement adaptée à survivre pendant des périodes
prolongées en carence d'azote et ils sont des cellules sexuellement compétentes pour
former des zygotes spécialisé pour subir des conditions de l'environnement sévères.
Quand les conditions deviennent plus favorables pour la croissance, les zygotes germent
en cellules végétatives haploïde.
28
Revue bibliographique
dans des bassins artificiels. Les systèmes les plus employés incluent les grands étangs de
faible profondeur, les réservoirs et les bassins en ˝Raceways˝ (Figures 12).
Ce système de culture est considéré le moins coûteux par apport aux autres
systèmes soit dans la construction ou la gestion. Mais malgré que leur coûts soient
compétitifs, des obstacles majeurs limitent leur développement. La productivité de
système est très faible ce qui nécessite une grande surface de culture et un grand volume
d’eau afin de récompenser la perte d’eau par évaporation. De plus, les risques de
contamination par des prédateurs et d’autres organismes hétérotrophes limitent la
production commerciale à des organismes qui résistent aux conditions extrêmes de
culture.
29
Revue bibliographique
Les photobioréacteurs clos ont attiré beaucoup d’attention car ils permettent un
meilleur contrôle des conditions de culture que les systèmes ouverts. Plusieurs réacteurs
de forme géométrique et de volume variables ont été développés soit à l’échelle de
laboratoire ou industrielle. Ce nouveau concept a permis d’augmenter la productivité en
biomasse et éviter les risques de contamination.
5.2.1. Photobioréacteurs
30
Revue bibliographique
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Revue bibliographique
• La lumière et le photobioréacteur
Le système de culture algale peut être éclairé par une lumière artificielle ou par la lumière
du soleil. Généralement, les réacteurs à l’échelle de laboratoire utilisent la lumière
artificielle comme les lampes fluorescentes ou autres distributeurs de lumière. Par contre,
à l’échelle industrielle, on exploite la lumière naturelle pour des systèmes de grande
surface, comme les bassins ouverts et les réacteurs de forme plate ou tubulaire.
32
Revue bibliographique
6. Cinétique de croissance
Dans le sens général, c’es un système de culture clos où les cellules croient dans
un volume de milieu de culture et de nutriments fixé dans des conditions
environnementale spécifiques. C’est le système le plus utilisé dans l’industrie. Il est facile
à mettre en œuvre et limite les risques de contamination, puisque le système reste isolé
pendant la période de production. Au dessus d’une certaine densité le système est arrêté
et récolté avant l’épuisement de tout le nutriment dans le milieu.
33
Revue bibliographique
A l’échelle industrielle, les deux dernières phases de croissance ne sont jamais atteints,
car elles diminuent la productivité du système et la qualité du produit final.
34
Revue bibliographique
< > =
=< > −
=
= +
Avec,
35
Revue bibliographique
Vrecolté/∆t récolté
< >=
Vphotobioréacteur
6.3. Régime de fonctionnement de système en mode continue fixés par les conditions de
la lumière
36
Revue bibliographique
l’irradiation
’irradiation disponible dans le réacteur est atténuée de façon exponentielle
exponentielle en fonction de
la profondeur de culture créant ainsi une couche de culture fortement exposé à la lumière,
ce qui provoque le phénomène de photo
photo-inhibition,
inhibition, et un compartiment de culture
faiblement éclairé produit un phénomène de photo-limitation
photo n en lumière. La limite entre
ces deux couches correspond à la fraction volumique éclairé de photobioréacteur est
notée par le terme γ. Selon l’intensité de lumière dans le réacteur, on peut distinguer trois
cas. Pour une intensité de lumière faible, la totalité
totalité de flux lumineux est absorbé au
surface de réacteur par les pigments cellulaire, ce qui correspond à une limitation
physique de la lumière (γ<1).
<1). Par contre, une forte intensité de lumière induit un excès de
lumière dans le réacteur qui sera transmis
transmi ; c’est le régime cinétique (γ>1).
γ>1). Entre ce deux
cas, un troisième cas est plus spécifique, il correspond à un réacteur entièrement éclairé
par une quantité de lumière optimale et correspond à la croissance photosynthétique
maximale (Cornet, 2007). Génér
Généralement,
alement, c’est le cas qui correspond à la productivité
maximum de système (γ=1).
=1).
37
MATERIELS
&
METHODES
Matériels et méthodes
38
Matériels et méthodes
C
B
39
Matériels et méthodes
40
Matériels et méthodes
41
Matériels et méthodes
• Sonde de pH
42
Matériels et méthodes
• Sonde de température
• Sonde de lumière
La lumière est considérée comme le facteur le plus limitant pour la culture des
microalgues. Dans le photobioréacteur, un capteur quantique plan branché à un
calculateur (DataLogger) de type LI-COR 1400 (Li-COR, Lincoln USA) permet la
mesure des radiations photo-synthétiquement actives (entre 400 et 700 nm). Ce capteur
permet de mesurer le flux incident sur une surface plane (angle solide 2π) et d’obtenir
une densité de flux hémisphérique photonique (µE.m-2.s-1). L’erreur relative liée à ce
capteur est de ±5 %. La sonde est fixée dans un orifice transparent juste derrière la
43
Matériels et méthodes
Si la culture est homogène la quantité de la lumière absorbée par les cellules reste
constante. Une consigne de la lumière transmise est fixée, elle est ajustée de façon que la
productivité du réacteur soit maximale et que la lumière n’a pas d’effet limitant sur la
croissance cellulaire. Si l’intensité de lumière mesurée est inférieure à la consigne, le
système régule l’apport de milieu de culture par une pompe d’injection. La dilution de la
culture provoque l’augmentation de la quantité de la lumière mesurée.
44
Matériels et méthodes
L’injection de gaz de CO2 et de l’air dans le réacteur est assurée par deux
électrovannes contrôlées par le système de pilotage. Des clapets anti-retour sont
également mis en place pour éviter le passage du liquide dans le système gazeux. De
plus, des filtres d’air-air de diamètre 0,22µm maintiennent les conditions axéniques du
milieu.
L’injection des milieux de culture est assurée par deux pompes doseuses
(Stepdos): la première pompe pour le milieu de culture sans azote et la deuxième pour le
milieu riche en azote. La circulation est guidée par des tuyaux (Maseterflex) stérilisés par
autoclavage à 120°C pendant 20 minutes. Ces tuyaux assurent le mélange des deux
milieux par une jonction et les pompes contrôlent le pourcentage d’injection des deux
milieux. Des clapets anti-retour sont également placés avant la jonction pour éviter la
contamination de l’un des deux milieux par l’autre.
2. Matériel biologique
2.1. La souche de microalgue utilisée
45
Matériels et méthodes
Un milieu autotrophe est utilisé pour la culture au sein de réacteur. Ce milieu est
dépourvu de carbone organique et préparé entièrement à partir de l’eau déminéralisée et
d’éléments minéraux. L’ajout de bicarbonate (NaHCO3) dans le milieu autotrophe est
effectué après la stérilisation pour éviter sa précipitation. La composition chimique des
différents milieux de culture est rapportée dans l’annexe C.
3. Méthode de culture
3.1. Préparation du réacteur
46
Matériels et méthodes
Dans une première étape, la concentration de la culture est très faible dans le
réacteur. Le système est mis en batch et les microalgues croissent sans avoir un paramètre
limitant de croissance dans le milieu. L’intensité de la lumière est régulée selon
l’évolution de la concentration cellulaire dans le réacteur. Lorsque la culture atteint une
concentration élevée de biomasse, le réacteur est mis en système continu et les consignes
de régulation de pH et de la lumière sont fixées.
47
Matériels et méthodes
48
Matériels et méthodes
4. Analyses biologiques
4.1. Estimation de la biomasse sèche
Des filtres GF/C (whatman), préalablement séchés à l’étuve pendant 24 h à
110°C, sont refroidis pendant 10 minutes dans un dessiccateur puis pesés. Les
échantillons de la culture de volume 5 et 20 ml sont filtrés sous vide séchés et pesés dans
les mêmes conditions que celles des filtres. La concentration de la culture est calculée par
la différence entre les deux mesures.
49
Matériels et méthodes
Cchl-a = 100×[11,6(DO665-DO750)-1,31(DO645-DO750)-0,14(DO630-DO750)]
CChl-b= 100×[20,7(DO645-DO750)-4,34(DO665-DO750)-4,42(DO630-DO750)]
Cppc= 100×[4,0(DO480-DO750)]
La densité optique des extraits est mesurée dans une cuve en quartz à différentes
longueurs d’ondes, et la ligne de base est réalisé avec de l’acétone pur. Connaissant la
concentration massique de la culture, on peut en déduire une teneur en pigments en
gramme de pigments par gramme de biomasse.
Après centrifugation d’un volume de culture, le culot subit une hydrolyse alcaline
par la soude (2M) au bain marie à 95°C pendant 15 minutes. L’hydrolysat est
partiellement neutralisé à température ambiante par l’acide chlorhydrique (1.6 M) et les
débris cellulaires sont éliminés par centrifugation.
Le dosage proprement dit est réalisé selon la méthode de Lowry et al., (1951) modifié.
Cette méthode consiste à établir des liaisons entre les protéines et les ions de cuivre en
milieu basique par réaction de biuret. Ainsi la réduction d’un composé
phosphomolybdique-phosphotungstique du réactif de Folin-Ciocalteu par les acides
aminés aromatiques donne la coloration bleu vert finale.
La densité optique des échantillons est lue à 500 nm. La concentration en protéines est
calculée en se rapportant à une gamme étalon préparée avec de l’albumine de sérum de
bovin (BSA) et de concentration entre 0 et 1g.L-1 ayant subi le même traitement que les
échantillons.
50
Matériels et méthodes
L'absorbance est lue à la longueur d'onde de 483 nm et la coloration obtenue est stable
pendant plusieurs heures. Cette méthode est très sensible puisqu'elle permet de détecter
des quantités de glucides pouvant atteindre 1 µg. La quantité des sucres totaux est
exprimée en pourcentage par apport à la matière sèche.
5. Analyses physicochimiques
5.1. Dosage du carbone inorganique (Degrémont, 1978)
Le dosage du carbone inorganique total dans la phase liquide est effectué par
titration acide /base avec une solution d’acide chlorhydrique 1N. En présence de
phénolphtaléine, l’ajout de l’acide chlorhydrique transforme les ions carbonate en ions
hydrogénocarbonate. Le volume versé au virage de l’indicateur coloré (pH=8,3)
correspond au titre alcalimétrique TA. Le dosage est par la suite poursuivi en présence
de bleu de bromothymol pour transformer les ions hydrogénocarbonates en acide
carbonique. Le titre alcalimétrique complet TAC est obtenu à pH=4,6 quant l’indicateur
coloré vire du bleu au jaune.
51
Matériels et méthodes
52
RESULTATS
Résultats
1.1. La croissance
Nous avons fixé deux points d’équilibre du système. L’équilibre est réalisé en
introduisant au système une consigne de luminosité à la sortie du réacteur. La luminosité
à la sortie du réacteur est une mesure indirecte de la concentration cellulaire dans la
culture. Le système maintient l’équilibre en diluant la culture chaque fois que la
concentration dépasse le point consigne.
Nous avons testé deux points consignes : 25 µE.m-2.s-1, un peu supérieur de celle
notée à la fin de la culture en Batch et 15 µE.m-2.s-1. Pour la consigne 25 µE.m-2.s-1, la
productivité moyenne atteinte par le réacteur est stable pour six jours de culture continue
est de 0,00566 kgm-3h-1 et qui correspond à une concentration de microalgues de 0,247
g.L-1. Cette valeur de concentration cellulaire est faible si l’on se réfère à la concentration
trouvée sur le même réacteur par Takache (communication personnelle) et qui est de 0,4
gL-1, correspond à une productivité maximale du système.
53
Résultats
Les conditions de la consigne 15 µE.m-2.s-1 sont adoptés pour le reste du travail comme
point d’équilibre du réacteur. Dans ces conditions nous avons vérifié que la culture est
dans des conditions d’axénie. L’observation microscopique des prélèvements algaux
alg du
réacteur au cours de l’expérience n’a pas révélé de contamination bactérienne dans la
culture (Figure 24).
54
Résultats
55
Résultats
56
Résultats
Tableau III : Récapitulatif des données obtenues sur les teneurs en réserves.
57
Résultats
0,55%
2,86% 2%
Proteines Totales
Sucres Totaux
Lipides
32,74% 48,74%
Chla+b
PPC
Divers
13,11%
58
Résultats
2.1. La croissance
0,5 0,04
0,4
0,03
0,3
0,02
0,2
0,1 0,01
A B C
0 0
13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
Temps (jours)
59
Résultats
La biomasse reste quasi constante autour de la concentration initiale, ce qui explique une
stabilité de la concentration algale dans le réacteur au cours de l’expérience.
Le tableau (IV) présente les niveaux de limitations d’azote dans le réacteur selon
le rapport Carbone/Azote (C/N), la productivité du système (rx) et la vitesse de la
consommation de substrat d’azote avant et après la limitation (rNH4).
60
Résultats
Niveau de % chla+b de
Chla+b PPC % PPC de Chla+b/PP
limitation en C/N
(g.L-1×10-3) Biomasse (g.L-1×10-3) Biomasse C
Azote
Sans limitation 0,572 10,569 (±0,713) 2,728 (±0,184) 2,147 (±0,136) 0,556 (±0,035) 4,903
Faible 3,609 13,483 (±0,427) 3,395 (±0,107) 2,694 (±0,089) 0,678 (±0,022) 5,004
Moyenne 16,016 11,933 (±0,305) 3,690 (±0,094) 2,510 (±0,070) 0,776 (±0,021) 4,753
fort 33,917 5,645 (±0,380) 1,254 (±0,084) 2,080 (±0,147) 0,462 (±0,032) 2,713
61
Résultats
Par contre, la phase de limitation forte d’azote à provoqué une diminution brusque
de la teneur en pigments de 54% et 16,9%, respectivement pour les Chla+b et le PPC et
par apport à la phase sans limitation d’azote. De même, le rapport entre la concentration
de Chla+b et le PPC diminue progressivement au cours de limitation en azote, ce qui a
provoqué une décoloration de la culture (voir figure 27).
62
Résultats
Tableau VII : Récapitulatif des données obtenues sur les Sucres Totaux
Niveau de
Sucres totaux rsucres
limitation C/N % en Biomasse
(g.L-1) (kg m-3h-1 ×10-3)
d’azote
Sans
0,571 0,061 (±0,006) 17,636 (±1,937) 1,582
limitation
Faible 3,609 0,093 (±0,001) 26,091 (±0,508) 2,538
Moyenne 16,016 0,098 (±0,002) 31,818 (±0,848) 3,812
fort 33,917 0,221 (±0,001) 51,381 (±0,433) 4,134
63
Résultats
2.4.3. Amidon
Durant la phase sans limitation azoté, la teneur en amidon reste stable à 1,18%
(±0,001) correspondant à une concentration d’amidon égale à 4,313 (±0,006) ×10-6 g.L-1.
Au cours de la phase de limitation d’azote, on note une augmentation significative et
progressive de la teneur en amidon pour atteindre 12,95% (±0.19) à la fin de
l’expérience. Ainsi, on note une augmentation rapide de la vitesse de production
d’amidon jusqu’à la phase de la limitation moyenne d’azote pour atteindre un maximum
de 1,385 ×10-3 kg.m-3h-1 suivie par une faible diminution. Cette augmentation est de
facteur de 11 pour la proportion de biomasse en amidon et de 20 pour la vitesse de
synthèse d’amidon.
64
Résultats
Tableau IX: Récapitulatif des données obtenues sur l’Amidon et les Sucres Totaux
Niveau de
Sucres Amidon % Amidon % Amidon
limitation en C/N % Sucres
(g.L-1×10-6) (g.L-1×10-6) Sucres
Azote
Sans limitation 0,571 61,849 (±6,795) 17,636 (±1,937) 4,313 (±0,006) 1,180 (±0,001) 6,974
Faible 3,609 93,757 (±1,826) 26,091 (±0,508) 19,283 (±0,173) 5,150 (±0,046) 20,566
Moyenne 16,016 98,730 (±2,632) 31,818 (±0,848) 34,612 (±0,360) 10,705 (±0,111) 35,057
fort 33,917 221,960 (±1,872) 51,381 (±0,433) 58,302 (±0,862) 12,953 (±0,191) 26,267
65
Résultats
0,55% 0,67% 2%
2,72% 2% 3,39%
20,52%
26,32% 48,31%
51,43%
25,04%
16,92%
18,16% 28,80%
33,52%
29,46%
49,31%
30,53%
66
Résultats
67
Résultats
A la fin de l’expérience, nous avons injecté juste après la phase de limitation forte
d’azote une quantité d’azote supplémentaire de 24,618 mg.L-1 (C/N= 11,152) afin de
visualiser la réversibilité
rsibilité de la réponse à la limitation d’azote.
1,19% 0,53% 2%
Proteines Totales
Sucres Totaux
23,18% 31,48%
Lipides
Chla+b
ccp
Divers
41,59%
68
Résultats
On constate par ailleurs que la taille moyenne des cellules n’a pas subit
d’augmentation significative : 7,764 µm contre 6,289µm au cours de la phase de forte
limitation.
Les résultats relatifs aux réserves carbonés ont tendance à montrer la réversibilité
de l’activité métabolique vis-à-vis de la disponibilité en Azote. La confirmation de cette
tendance nécessite plus d’expérimentation.
69
DISCUSSION
Discussion
Notre culture est effectuée dans des conditions de luminosité non stressante
puisque régulées initialement pour assurer une productivité maximale. Les résultats de ce
travail expriment par conséquent uniquement l’effet de la carence en azote sur la
composition biochimique de Chlamydomonas sans l’intervention d’autre stress
supplémentaire.
Les teneurs en réserves carbonées au niveau de la culture non carencée en azote sont de
49 %, 13 % respectivement pour les protéines et les sucres totaux. Ces résultats sont en
accord avec ceux trouvés par Degrenne (2009), avec des teneurs en sucres totaux et en
protéines totales respectivement égales à 16% et 56%.
70
Discussion
71
Discussion
Par ailleurs, le rapport entre la biomasse et le nombre cellulaire reste stable malgré
la modification de la composition des réserves intracellulaires. Il semble que la cellule
récupère la perte de la masse d’un composant par un autre de même masse. De même ces
modifications ne semblent pas modifier la taille cellulaire puisque cette dernière reste
également constante pendent toutes les phases de l’expérimentation.
72
CONCLUSION
&
PERSPECTIVES
Conclusion et Persepctives
73
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Références Biobliographiques
74
Références Biobliographiques
75
Références Biobliographiques
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Références Biobliographiques
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80
ANNEXES
Annexes
30
25
y = 0,045x + 4,694
R² = 0,997
20
voltage en (V)
15
10
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Intensité lumineuse (µE s-1 m-2)
82
Annexes
83
Annexes
Constituants g.L-1
NH4Cl 1.45
MgSO4.7H2O 0.28
CaCl2 .H2O 0.05
KH2PO4 0.61
NaHCO3 1.68
Solution Hunter 1 mL
Constituants g.L-1
NH4Cl 0.4
MgSO4.7H2O 0.1
CaCl2 .2H2O 0.05
KH2PO4 0.108
K2HPO4 0.056
Tris 2.42
Acide acétique glaciale 1 mL
Solution Hunter 1 mL
Constituants g.L-1
Na2 EDTA 50
ZnSO4, 7H2O 22
H3BO3 11.4
MnCl2, 4H2O 5.06
FeSO4, 7H2O 4.99
CoCl2, 6H2O 1.61
CuSO4, 5H2O 1.57
Mo7O24(NH4)6, 4H2O 1.1
KOH 16
84
Annexes
Solution Hutner
Eléments trace
Constituants Quantité
Solution Beijerinck’s 50 mL
Solution phosphate buffer 1 mL
Solution hunter 1 mL
Tris-base 2.42 g/L
Acide acétique (99-100%) 1 mL
85
Annexes
Annexe D : Protocole de dosage de l’amidon par le produit "STARCH ASSAY KIT" de SIGMA
TECHNICAL BULLETIN
Product Description 2. Glucose (HK) Assay Reagent
Enzymes, as analytical tools, have found widespread (Product Code G 3293)
use in the food, biochemical, and pharmaceutical Reconstitute the vial contents with 20 ml of water.
industry. Enzymatic methods are specific, reproducible, After addition of water, stopper the vial and
sensitive, rapid, and therefore, ideal for analytical immediately mix several times by inversion.
purposes. Due to the high specificity and sensitivity of DO NOT SHAKE.
enzymes, quantitative assays may be done on crude
materials with little or no sample preparation. This kit is Each vial when reconstituted with 20 ml of water
for the quantitative, enzymatic determination of native contains 1.5 mM NAD, 1.0 mM ATP, 1.0 unit/ml of
starch in food and other materials. hexokinase, and 1.0 unit/ml of glucose-6-phosphate
dehydrogenase with sodium benzoate and
potassium sorbate as preservatives.
Amyloglucosidase
Starch + (n-1) H2O (n) Glucose
The dry reagent is stored at 2–8 ° C. The reagent
Hexokinase should be discarded if the vial contents exhibit
Glucose + ATP Glucose-6-Phosphate + ADP caking due to possible moisture penetration, if the
vial contents do not dissolve completely upon
G6PDH
G6P + NAD NADH + 6-Phosphogluconate reconstitution, or if the reconstituted solut ion appears
turbid.
The hydrolysis of starch to glucose is catalyzed by The reconstituted reagent is stable, in the absence
amyloglucosidase. Glucose is phosphorylated by of visible microbial growth for 7 days at 18–26 ° C
adenosine triphosphate (ATP) in the reaction catalyzed and for at least 4 weeks at 2–8 ° C. The reagent is
by hexokinase. Glucose-6-phosphate (G6P) is then not suitable for use if the absorbance of the freshly
oxidized to 6-phosphogluconate in the presence of reconstituted solution measured at 340 nm versus
nicotinamide adenine dinucleotide (NAD) in a reaction water as the reference is greater than 0.350.
catalyzed by glucose-6-phosphate dehydrogenase
(G6PDH). During this oxidation, an equimolar amount of 2. Starch Assay Standard
NAD is reduced to NADH. The consequent increase in (Product Code S 5296)
absorbance at 340 nm is directly proportional to the Used as a control to ensure assay reliability. Dry
glucose concentration. reagent is stable for at least 2 years stored
desiccated at room temperature. Moisture content
Reagents will vary depending on storage conditions.
1. Starch Assay Reagent
(Product Code S 9144) Equipment Required but Not Provided
Reconstitute vial with 20 ml of deionized water. Aft er 1. Spectrophotometer suitable for measuring
addition of deionized water, stopper vial and absorbance at 340 nm.
immediately mix several times by inversion. 2. Cuvettes
DO NOT SHAKE. Each vial when reconstituted with 3. Test Tubes, 13 mm X 100 mm
20 ml of deionized water contains 50 U/ml of 4. Pipettes capable of accurately dispensing 10 l to
amyloglucosidase (Aspergillus niger) and buffer 2 ml.
salts. The reconstituted reagent is stable for 7 days 5. Water bath capable of maintaining temperature at
at 18-26 ° C and for 4 weeks at 2-8 °C. 60± 1 ° C
86
Annexes
1. Transfer sample into a flask (100-150 ml). 1. Pipette the following solutions into the appropriately
2. With stirring, add 25 ml of deionized water. marked test tubes.
3. Check pH and adjust, if necessary, to pH 5-7.
4. Boil with gentle stirring for 3 minutes.
Tube Glucose Assay Sample Volume in l
5. Autoclave for 1 hour at 135 ° C. Reagent (ml) (Solutions from Starch Assay)
6. Remove solution from autoclave after the cycle is
complete and temperature has fallen to about 60 °C. Starch Assay 1.0 Same as for Test
Reagent Blank
7. Add deionized water to a total volume of 100 ml.
Sample Blank 1.0 Same as for Test
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Annexes
Calculations References
1. Beutler, H.O., Methods of Enzymatic Analysis,
Total Blank Bergmeyer, H.U., ed., New York, Academic Press,
3rd Edition, 6, 2-10 (1984).
The total blank must take into account the contribution 2. MacRae, J.C., J. Sci. Fd. Agric., 25, 1465 -1469
to the absorbance of the sample, the glucose assay (1974).
reagent and the starch assay reagent. The absorbance 3. Methods of Analysis of the AOAC, 16th Edition
of the glucose assay reagent is subtracted from the (1995) section 32.2.05.
sample blank so that the absorbance of the glucose 4. Southgate, D.A.T., Determination of Food
assay reagent is only counted once in the total Carbohyrates, Applied Science Publishers, London
absorbance since it is in both the sample blank and the (1976).
starch assay reagent blank. 5. Thivend, P., et al., Methods in Carbohydrate
Chemistry, 6, 100-105 (1972).
ATotal Blank = (ASample Blank - A Glucose Assay Reagent Blank) + AStarch Assay Reagent Blank
CMH/MAM 02/05
Starch concentration
Résumé :
La production des métabolites par des microalgues apparaît comme intéressante dans l’optique de
la production de multiple vecteurs énergétiques capables de succéder les formes d’énergie fossiles. En
effet, la microalgue verte Chlamydomonas reinhardtii est capable de produire des réserves carbonées à
partir d’eau. Plusieurs méthodes ont été étudiées pour induire la production d’un métabolite en faveur
d’un autre, mais reste les protocoles de carence en macronutriments les plus adéquat. Le protocole de
limitation d’azote a ainsi été développé. L’objectif de ce travaille est d’étudié l’effet de limitation
d’azote sur les réserves carbonés de microalgues Chlamydomonas dans un photobioréacteur torique en
mode continue.
Les résultats montrent globalement un effet significatif de limitation d’azote qui se manifeste par
un arrêt de la croissance, une augmentation des réserves en carbohydrates sous forme d’amidon et une
baisse de la teneur en protéines. Ces effets sont réversibles, car l’augmentation de l’azote dans le milieu
induit la reprise de la croissance et la réduction des réserves carbonées. Ces modifications métaboliques
et physiologiques démontrent une versatilité et flexibilité de l’espèce qui peut modeler son activité
métabolique soit vers la croissance ou vers les mécanismes de d’adaptation aux stress azoté.
Cette capacité est intéressante sur le plan biotechnologique car on peut par des conduites adaptées de
bioprocédés favoriser la production de la biomasse riche en une réserve carbonée spécifique selon nos
besoins : protéines, carbohydrates...
Abstract:
The production of the metabolic by microalgae appears as interesting in the optics of the production of
multiple vectors of energy capable to follow the fossil shapes of energy. Indeed, the green microalgae
Chlamydomonas reinhardtii is capable to produce some carbon reserves from water. Several methods
have been studied to induce the production of a metabolic in favor of another, but the macronutrients
starvation protocols remain the most adequate. Thus, the protocol of nitrogen limitation has been
developed. The objective of this work is to study the effect of nitrogen limitation on the carbon reserves
of Chlamydomonas microalgae in a torus-shaped photobioreactor in continuous system.
The results show a significant effect of nitrogen limitation that appears by a stop of the cell
growth globally, an increase of the reserves in carbohydrates under shape of starch and a decrease of the
content in proteins. These effects are reversible, because the increase of nitrogen in the middle induces
the resumption of the growth and the reduction of the carbon reserves. These metabolic and
physiological modifications demonstrate a flexibility of the species that can model its metabolic activity
in toward the growth or the mechanisms of adaptation to nitrogenous stress.
This capacity is interesting on the biotechnical plan because we can by adapted bioprocesses technique
to induce the production of biomass rich of a specific carbon reserves according to our needs: proteins
or carbohydrates biomass...