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Le contraste des altitudes entre CO et CC reflète donc un contraste géologique entre les
deux domaines, lié à la nature des roches et à leur densité.
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1ère EDS SVT, chap.1
Tableau comparatif de la croûte continentale et de la croûte océanique
Caractéristiques Croûte continentale Croûte océanique
comparées
Epaisseur 30-40 km 7 à 10 km
moyenne Plus épaisse Plus fine
Problème : Sachant que le forage le plus profond réalisé (« Kola Superdeep Borehole » en
Russie) n’a atteint que -12 km alors que la Terre possède un rayon de 6370 km, comment
peut-on étudier de façon indirecte la structure interne du globe ?
Un constat étrange : Les 8 stations les plus éloignées de l’épicentre du séisme du Népal étudié dans la
partie 1 de l’activité 2 (stations à plus de 12 000 km de l’épicentre) n’ont pas enregistré d’ondes P, ni
d’ondes S. On note cependant l’enregistrement d’ondes PKIKP ou PKiKP qui correspondent à des ondes P
très retardées. Comment peut-on expliquer cette observation surprenante ?
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1ère EDS SVT, chap.1
Bilan des connaissances acquises grâce à l’activité 2 et à l’exercice « Moho » :
a) Le Moho
La discontinuité la plus superficielle appelée le Moho* (= discontinuité de
Mohorovicic), sépare la croûte du manteau. Elle est caractérisée par une augmentation
brutale de la vitesse des ondes P et S lorsque celles-ci passent de la croûte (océanique ou
continentale) au manteau : celui-ci est donc constitué d’une roche différente, plus dense que
celles des croûtes : la péridotite, roche ferromagnésienne majoritairement composée d’olivine
associée à des pyroxènes (voir fiche de cours sur Pearltrees : « Etude macroscopique et
microscopique de la péridotite »). Ce saut de vitesse au niveau du Moho permet de mettre en
évidence le contraste d’épaisseur entre croûte océanique et croûte continentale : la croûte
continentale est plus épaisse (30-40 km en moyenne) que la croûte océanique (7 à 10 km).
Le Moho : discontinuité marquant la limite entre les roches crustales et les péridotites denses du manteau
(d’après Nathan, 1ère EDS SVT, éd. 2019)
b) La discontinuité de Gutenberg
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La deuxième discontinuité, discontinuité de Gutenberg (révélée par les zones d’ombre
sismique : voir 2e partie de l’activ.2, se situe à 2900 km de profondeur et sépare le manteau
du noyau externe liquide dans lequel les ondes S ne se propagent pas.
Mise en évidence historique des discontinuités de Gutenberg et Lehmann (Source : Manuel de 1ère spé. éd. Belin 2019)
c) La discontinuité de Lehmann
Enfin, la discontinuité de Lehmann (voir doc. ci-dessus), située à 5100 km de profondeur,
sépare le noyau externe liquide d’un noyau interne solide (la graine).
L’étude de la vitesse des ondes sismiques en fonction de la profondeur montre en général sous
les continents et les océans, comme on le voit sur le doc.1 p152 une diminution de la vitesse
des ondes sismiques pour des profondeurs supérieures à 100 km : c’est la LVZ* (Low Velocity
Zone), zone de faible vitesse (c’est une discontinuité). On observe sur le diagramme ci-dessus
qu’à cette profondeur, le géotherme recoupe presque le solidus, ce qui signifie que les
conditions de pression et température (on est aux alentours de 1300°C d’après le diagramme)
auxquelles sont soumises les péridotites du manteau s’approchent de celles qui permettent le
début de fusion de ces roches : les roches sont alors toujours solides mais plus ductiles*
(=déformables sans se casser).
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1ère EDS SVT, chap.1
Cette vidéo (dispo sur Pearltrees) peut servir de complément à vos révisions du début de ce chap. :
https://sciencetonnante.wordpress.com/2017/10/17/voyage-au-centre-de-la-terre-video/
La distinction entre lithosphère et asthénosphère (d’après Nathan, 1ère EDS SVT, éd. 2019)
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1ère EDS SVT, chap.1
asthénosphère (voir diagramme profondeur-température dans le II.3 du cours et voir sur le
géotherme terrestre dans l’activité 3).
L’analyse des transferts thermiques au sein de la Terre permettent donc de compléter notre
modèle de la structure interne du globe en apportant une vision dynamique à sa représentation.
Schéma-bilan du chapitre