Vous êtes sur la page 1sur 250

Royaume du Maroc

****************
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II Rabat

****************
Thè
sepourl
’obt
ent i
onduDoctorat Vétérinaire
****************

UTILISATION DES MEDICAMENTS CHEZ

LES EQUIDES : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

ET SITUATION ACTUELLEAU MAROC

Présentée et soutenue publiquement par

Mr. Mohamed Fadil FAROUK

Devant le jury composé de

Pr. HOSSAINI HILALI J. (IAV Hassan II) Président


Pr. AZRIB Rahma. (IAV Hassan II) Examinatrice
Dr. CHAKIR J. (Garde Royale) Examinateur
Pr. OUKESSOU M. (IAV Hassan II) Rapporteur

12 Juillet 2005

I
DEDICACES

A mes parents Elhadj Mohamed et Elhadja Fatima


Cet
rav
aile
stl
eré
sul
tatdev
otr
eamo
ure
tdel
’éd
ucat
ionquev
ousm’
ave
z
prodiguée.
Uns
imp
ledo
cume
nts
cie
nti
fi
quenes
era
ite
xpr
ime
rto
utc
equ
ej’
épr
ouv
e
pour vous. Tout mon amour et ma gratitude. Que dieu, tout puissant, vous
préserve et vous offre bonne santé et longue vie.

A mes grands parents Elhadj Bouchaîb et Elhadja Rabha


Nulle dédicace ne pourra exprimer ma gratitude et mon respect.
Puisse dieu vous donne bonne santé et longue vie.

Amas
œurHi
nd
En témoignage de mon attachement et de ma reconnaissance pour ton
soutien dans mes moments de découragement.
Je te souhaite tout le bonheur et le succès que tu mérites.

Amonf
rèr
eetme
ssœur
s
Que ce travail soit pour vous un humble gage de mon amour éternel et de
respect, et q
u’i
lcomble le vide crée par mon absence durant ces années
d’
étu
desloin de vous.

A mes oncles et mes tantes


A mes cousins et mes cousines

II
A tous les membres de ma famille, pour leur soutien, leur présence et
pour tout ce que nous partageons à tout instant.

A tous mes amis, pour leur présence à mes côtés pendant et leur soutien
durant c
esa
nné
esd’
étu
des
.

A tous mes collègues de la 31ème promotion, pour ces années


passées ensemble, je garderai toujours un bon souvenir de vous.

III
REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, je tiens à remercier :

L’
émi
nen
tprofesseur du département de la physiologie animale et de la thérapeutique,
Pr. Oukessou Mohamed. Qui a toujours su nous accueillir avec gentillesse et
disponibilité. Pour l
ete
mpsqu
’iln
ousac
ons
acr
éetl
’ai
dequ’
ilnousaa
ccor
déa
fin
d
’él
abo
rerc
etr
ava
il
.
Veuillez trouver ici le témoignage de notre profonde gratitude et notre sincère
hommage.

Pr. HILALI HOSSAINI J. Vous nous faite un très grand honneur en acceptant de
présider lej
uryd
ece
ttet
hès
e.Qu’
ilnouss
oitpe
rmi
sdevou
sté
moi
gne
rno
tret
rès
haute considération et notre profonde gratitude.

Pr. AZRIB R. Nous sommes très honorés de vous compte parmi les membres de
n
otr
ejur
y.Ve
uil
le
ztr
ouv
er,
ici
,l’
expr
ess
ionden
oss
entiments les plus respectueux.

Dr. CHAKIR J. Nousvouss


omme
sre
conn
ais
sant
sdel
’honne
urquevousnous
f
ait
ese
nac
cept
antd
eju
gerc
etr
ava
il.Etno
usvousr
eme
rci
onsd
el’
att
ent
ionquevou
s
a
veza
ccor
dée
nac
cep
tentdeb
ienvoul
oirnousa
ide
raf
ind
’ac
complir ce travail.

Tous le corps professoral. Nous avons bénéficié de votre enseignement claire et


précis qui a contribué à notre formation de Médecin Vétérinaire pendant ces six années
d
’ét
ude
s.

Pr. BELAMLIH H., Dr. CRANE M., Dr. SAOUDI D. et tous le personnel de la
SPANA. Nous vous exprimons notre profonde gratitude pour les conseils et le temps
q
uevou
save
zco
nsa
créa
find’
acc
ompl
irc
etr
ava
il
.

IV
Dr. FRAPPIER D. directeur du fondouk américain. Nous vous sommes
r
econn
ais
sant
sdel
’at
ten
tio
nquevo
usavez accordé en acceptent de bien vouloir nous
a
ide
raf
ind’
acc
ompl
irc
etr
ava
il.

Dr. MACHMOUM M., Dr. OUSSIDHOUM M. et tous le personnel des


HARASNa
tiona
ux.No
usv
ouss
omme
sre
conna
iss
ant
sdel
’ac
cue
ilqu
evousm’
ave
z
fait pendant mes visites aux Haras régionaux, aussi pour votre contribution à
l
’él
abor
ati
ondec
etr
ava
il.

Les Vétérinaires privés. Nous avons bénéficié de votre expérience en thérapie


équine et nous reconnaissons votre aide lors des enquêtes du présent travail.

Dr. ELMOHAINE B. Pours


ons
out
iene
tpourt
ousl
esc
ons
eil
squ’
ilm’
a
prodiguée afin que ce travail soit plus enrichissant, et surtout pour sa sympathie.

Dr. BOUCHIBA A. Pour son soutien et pour son aide lors des enquêtes du présent
travail, et surtout pour sa sympathie.

Tous le personnel du départements de la physiologie animale et de la thérapeutique,


pour leurs assistances, pour leurs aides lors de la réalisation du présent travail.

To
utl
epe
rsonne
ldel
’i
nst
it
uta
gro
nomi
quee
tvé
tér
ina
ireHa
ssa
nII
,pourl
’ac
cue
il
q
u’i
lno
usaf
aitp
enda
ntc
ess
ixa
nné
es.

V
Résumé

Lepr
ése
ntt
rava
ils
epr
opos
edef
air
el’
éta
tde
sli
euxs
url
’ut
il
is
ati
ond
esmé
dic
ame
nts
c
hezl
esé
qui
désd’
unef
açongé
nér
alee
tauMa
rocd
’unef
açonpa
rti
cul
ièr
e.
L‘
étu
deàl
’éc
hel
lena
tio
nal a été basé sur des enquêtes réalisées auprès de tous les
intervenants dans le secteur de la médecine équine (Haras Nationaux, Garde Royale,
SPANA, vétérinaires praticiens dans le secteur privé, sociétés pharmaceutiques et
Fondouk Américain).
Les résultats obtenus ont montré que :
 L’
éle
vageé
qui
nes
tuns
ect
eurquin
éce
ssi
tebe
auc
oupd’
int
ent
iondel
apa
rta
uss
i
b
iendel
’ét
atqu
ede
spr
ati
cie
nse
tdel
’i
ndus
tri
epha
rma
ceut
ique
.
 Lapa
thol
ogi
ede
séq
uid
ésa
uMa
roce
stva
ria
bles
elonl
’es
pèc
e,ma
ise
lle est en
général dominée par trois grandes entités pathologiques à savoir le parasitisme avec
27%, les boiteries avec 25% et les affections respiratoires avec 14%, et la majorité de
c
esa
ffe
cti
onss
onts
ouve
ntl
aré
sul
tan
ted’
unema
uva
isec
ond
uit
e.
 La gamme médicamenteuse commercialisée au Maroc est incomplète et
prédominée par des produits de grande consommation tels les antibiotiques (37%), les
anti-inflammatoires (21%) et les antiparasitaires (19%), et ne permet pas de couvrir les
besoins des cliniciens. En outre, les formulations ne sont généralement pas adaptées à
l
’es
pèc
eéq
uin
e,e
tceàc
aus
edel
’or
ient
ati
ond
ess
oci
été
spha
rma
ceut
ique
sve
rs
d
’aut
ress
ect
eur
spl
uspor
teur
ste
lsl
ess
ect
eur
savi
col
e,bovi
neto
vin.Ce
ttes
it
uat
ion
f
avor
isel
’us
age hors AMM des médicaments.
 Seulement 5% des praticiens respectent les schémas thérapeutiques recommandés
dans la littérature, et ce, soit par négligence de leur part soit par contraintes du terrain
(
temps
,moy
ensd
edi
agn
ost
ic,c
oût
…),c
equie
nge
ndr
ed’
énor
mespr
obl
ème
s(l
es
é
che
cst
hér
ape
uti
que
s,l
’appa
rit
ion de
sré
sis
tanc
es,l
’expos
it
ion à de
stoxi
cit
és
i
atr
ogè
ness
évè
res
…).

Mots clés : Maroc, Equidés, cheval, mulet, âne, Médicament, Protocole thérapeutique,
Pathologie.

VI
Abstract
The present work aimed to investigate the use of drugs in Equidae worldwide and
particularly in Morocco.

At the national level, the study was based on surveys conducted with all Moroccan

bodies involved in equine activities including the national Haras, The Royal Guard,
SPANA, private equin veterinary practitioners, pharmaceutical companies and the
American Fondouk.

The results obtained showed that:


•Eq
uin
ehe
rdsr
equ
iref
urt
hers
ani
tar
yat
ten
tionf
roma
lli
nte
res
tedpa
rti
es
including the State, private veterinary practitioners as well as the veterinary
pharmaceutical industry.
•De
spi
tet
hehi
ghv
ari
abi
li
tyofe
qui
nepa
thology among species in Morocco,
there are three main pathological entities that cloud be distinguished. Such as:
parasitism (27%), lameness (25%) and respiratory deseases (14%). Most of
these affections result from misconduct of the animals.
•The few drugs available in Morocco for equine treatment are largely
dominated by drugs of common use such as antibiotics (37%), anti-
inflammatory drugs (21%) and anti-parasites (19%). which does not provide
sufficient coverage for the clinician needs. Furthermore, the formulations are
generally inadequate for a given equine species and this is mainly due to the
fact that the pharmaceutical companies are more oriented toward more lucrative
sectors such as avian, ovine and bovine activities. This situation obviously
encourages the usage of medicines outside the AMM.
•Only 5% of the patricians declared to use scrupulously the therapeutic
schemes recommended in the literature either by lack of care or by technical
constraints (time, appropriate facilities for diagnosis, cost, etc.). This situation
results in many problems including therapeutic failure, development of
resistance and severe iatrogenic toxicity.

Key words: Equine, Drugs utilisation, Morocco.

VII
Liste des abréviations

AA : Acide arachidonique.
AB : Antibiotique.
AMM : Autorisation de la mise sur le marché.
AIS : Anti-inflammatoires stéroïdiens.
AINS : Anti-inflammatoires non stéroïdiens.
BAV : Bloc auriculo-ventriculaire.
CAM : Concentration alvéolaire minimale.
CI50 :Con
cent
rat
iond’
inhi
bit
ionde50%.
Cl : Clearance.
CMI : Concentration moyenne inhibitrice.
COX : Cyclo-oxygénase.
EHV :Vi
rusdel
’he
rpe
séqu
ine
.
FC : Fréquence cardiaque.
FR : Fréquence respiratoire.
GABA : γa
mined
el’
aci
debu
tyr
ique
.
GGT : Gamma glutyl transférase.
IM : Intramusculaire.
IV : Intraveineuse.
J : Jour.
LT : Leucotriènes.
MAT :Te
mpsmoy
end’
abs
orpt
ion.
MRT : Temps moyen de résidence.
OC : Organochlorés.
OP : Organophosphorés.
OPG :Œufpa
rgramme.
PG : Prostaglandine.
PGH2S : Prostaglandine H2 synthétase.
PPSE : Potentiel post-synaptique excitateur.
PPSI : Potentiel post-synaptique inhibiteur.

VIII
PO : Per os.
ORVR : Obstruction récurrente des voies respiratoires.
RC : Régulateur de croissance.
SC : Sous cutané.
SNC : Système nerveux central.
Vd : Volume de distribution.
UI : Unité internationale.

IX
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Classification des antibiotiques par famille ...........................................26


Tableau 2 : Classification des antibiotiques selon leur type d'action (TOMA,
1973)..............................................................................................................................31
Tableau 3 : Antibiothérapie en médecine équine (BERTONE et HORSPOOL,
2004)..............................................................................................................................46
Tableau 4 : Classification des AINS (VIDAL, 2002)................................................48
Tableau 5 : Analogies et différences entre la COX1 et la COX2 (BERTOLINI et
al., 2001)........................................................................................................................53
Tableau 6 : Classification des AINS selon leur activité sélective (BERTOLINI et
al., 2001)........................................................................................................................55
Tableau 7 : Efficacité comparée des propriétés pharmacologiques des AINS
(STRUB et al., 1982) ....................................................................................................63
Tableau 8 : Utilisation des AINS en thérapie équine (ROBINSON, 2003 ;
BERTONE et HORSPOOL, 2004) ............................................................................65
Tableau 9 : Donnés pharmacocinétiques sur les différentes formes chimiques des
corticostéroïdes (WILLIAM, 2002). ..........................................................................78
Tableau 10 : Comparaison des AIS (GOY-THOLLOT, 2004) ...............................78
Tableau 11 : Corticothérapie en pratique équine (ROBINSON, 2003 ; BERTONE
et HORSPOOL, 2004) .................................................................................................79
Tableau 12
,13:Cl
ass
if
icat
ion de
sant
hel
mint
hique
sse
lonl
eurmoded’
act
ion
(MARTIN et al., 1997).................................................................................................81
Tableau 14 : Utilisation des anthelminthiques en pratique équine (ROBINSON,
2003 ; BERTONE et HORSPOOL, 2004). ................................................................97
Tableau 15 : Antifongiques en pratique équine (ROBINSON, 2003 ; BERTONE
et HORSPOOL, 2004). ..............................................................................................115
Tableau 16 : Classification des substances utilisées en prémédication ou pour la
contention chimique debout (MUIR, 1991a)...........................................................117
Tableau 17 : Symptômes de l'intoxication par les benzodiazépines (KOLF-
CLAUW et POLETTI, 1998)....................................................................................123

X
Tableau 18 : Différents effets de la stimulation des récepteurs μ,κouδ(
MUI
Ret
HUBBELL, 1991) ......................................................................................................128
Tableau 19 : Tranquillisation et sédation en pratique équine (AUBIN et MAMA,
2003 ; BERTONE et HORSPOOL, 2004) ...............................................................145
Tableau 20 : Exemples de substances et associations de substances utilisées en
anesthésie générale chez le cheval (AUBIN et MAMA, 2003 ; BERTONE et
HORSPOOL, 2004). ..................................................................................................146
Tableau 21 :Exe
mpl
esde pr
oto
col
esde pr
émé
dic
ati
on e
td’
induc
tion pour
l
’ane
sthé
sieg
aze
use(AUBIN et MAMA, 2003 ; BERTONE et HORSPOOL,
2004)............................................................................................................................147
Tableau 22 :Ane
sthé
siegaz
eus
eche
zl’
ânee
tlemul
et(
MATTHEW e
tal
.1997)
.
.....................................................................................................................................150
Tableau 23 : Différentes substances diurétiques et leur pharmacologie (SCHOTT
II, 2004).......................................................................................................................154
Tableau 24 : Protocoles thérapeutiques des diurétiques chez les équidés
(BERTONE et HORSPOOL, 2004). ........................................................................155
ee
Tableau 25 : Nombr s
tima
tif
sde
scons
ult
ati
onsé
qui
nesauc
our
sdel
’anné
e
2005. ............................................................................................................................172
Tableau 26 : Antibiotiques utilisés hors AMM chez les équidés au Maroc. ........179
Tableau 27 : Gamme des anti-inflammatoires commercialisée au Maroc et ayant
une indication chez les équidés.................................................................................180
Tableau 28 : Spécialités antiparasitaires commercialisées au Maroc et ayant une
indication pour les équidés. ......................................................................................181
Tableau 29 : Produits antifongiques, protozoocides et antiparasitaires utilisés
hors AMM chez les équidés au Maroc.....................................................................182
Tableau 30 : Molécules anesthésiques utilisées hors AMM chez les équidés au
Maroc..........................................................................................................................182
Tableau 31 : Vaccins des équidés commercialisés au Maroc. ...............................183
Tableau 32 : Autres produits médicamenteux utilisés hors AMM chez les équidés
au maroc. ....................................................................................................................184

XI
LISTE DES FIGURES

Figure1 : Evolution des effectifs des équins au Maroc entre 1950 et 2004
(D.P.A.E., 2004)..............................................................................................................5
Figure2 : Effectifs des animaux de trait au niveau des O.RM.V.A
(D.P.A.E., 2004)..............................................................................................................6
Figure 3 : Schéma général de la réaction inflammatoire (PARODI, 1989 ;
JAUSSAUD, 1991).. .....................................................................................................50
Figure 4:Cas
cadedel
’ac
idear
achi
doni
quee
tsi
tesd’
act
ionde
sAI
NS(GOGNY
et PUYT, 1992 ; CHURCHILL et al., 1996).. ...........................................................56
Figure 5 : Régulation du fonctionnement du cortex surrénal (UPSON, 1981)......67
Figure 6 : Structure du cortisol (KRUCH, 1989). ....................................................68
Figure 7 :Moded’
act
ionde
sAI
S(KRUCH, 1989)..................................................69
Figure 8 : Domaines des récepteurs des corticoïdes.................................................70
Figure 9 : Migration cytoplasmique et translocation nucléaire des corticoïdes
(HAROLD, 1998). ........................................................................................................70
Figure 10 : Action transcriptionnelle directe : effet positif ou négatif (HAROLD,
1998)..............................................................................................................................71
Figure 11 : Action transcriptionnelle indirecte : inhibition ou activation de
facteurs de transcription (a). ......................................................................................72
Figure 12 : Action transcriptionnelle indirecte : inhibition ou activation de
facteurs de transcription (b). ......................................................................................73
Figure 13 : Action transcriptionnelle indirecte : inhibition ou activation de
facteurs de transcription (c). ......................................................................................73
Figure 14 : Dominantes pathologiques chez les équidés au Maroc.......................173
Figure 15 : Répartition des dominantes pathologiques chez les chevaux au Maroc
.....................................................................................................................................174
Figure 16 : Répartition des dominantes pathologiques chez les mulets au Maroc.
.....................................................................................................................................175
Figure 17 : Répartition des dominantes pathologiques chez les asins au Maroc.176

XII
Figure 18 : Répartition de la gamme des médicaments utilisée chez les équidés
par classes thérapeutiques. .......................................................................................177
Figure 19 : Répartition de la gamme antibiotiques commercialisées pour les
équidés au Maroc par principe actif........................................................................178
Figure 20 : Répartition des praticiens selon la démarche adaptée pour le calcule
de la dose à administrer. ...........................................................................................185

XIII
SOMMAIRE
Introduction .............................................................................................................................. 2
Chapitre 1 : Elevage équin au Maroc..................................................................................... 5
Chapitre 2 : Dominantes pathologiques chez les équidés au Maroc.................................... 7
1.Pat hol ogiedel ’appar e ilr e spi ra t oi r e.............................................................................. 7
1.1. La Gourme ................................................................................................................. 7
1.2. Les Sinusites............................................................................................................... 7
1.3.L’ obs t
ruc t ionr é cur r e nt ede svoi e sr e spi r at oi r e s................................................... 7
1.4. La dictyocaulose ........................................................................................................ 8
2.Pat hol ogiedel ’appar e ilgas tr o-intestinal ...................................................................... 8
2.1. Le parasitisme............................................................................................................ 8
2.1.1. Infestation par les grands strongles .................................................................. 8
2.1.2. Infestation par les petits strongles ou cyathostomes ....................................... 9
2.1.3. Infestation par les Taenias du genre Anoplocephala....................................... 9
2.2. Les coliques .............................................................................................................. 10
3.Pat hol ogiedel ’appareil locomoteur ............................................................................. 11
3.1. Fourbure .................................................................................................................. 11
3.2. Pourriture de la fourchette..................................................................................... 11
3.3. Les bleimes ............................................................................................................... 12
3.4. Les seimes................................................................................................................. 12
3.5. Abcès du pied (clou de rue) .................................................................................... 13
3.6. Les fractures ............................................................................................................ 13
4.Pat hol ogiedel ’appar e ilc ar di o -vasculaire................................................................... 13
4.1. Rupture des vaisseaux et hémorragies .................................................................. 13
4.2. Les piroplasmoses.................................................................................................... 14
5. Les MRLC....................................................................................................................... 14
5.1. La rage...................................................................................................................... 14
5.2. Les gales ................................................................................................................... 15
Chapitre 3 : Notions de pharmacocinétiques....................................................................... 17
1. Introduction .................................................................................................................... 17
2. Absorption....................................................................................................................... 17
3. Distribution ..................................................................................................................... 19
4. Elimination...................................................................................................................... 21
Chapitre 4 : Particularité pharmacocinétiques des équidés............................................... 23
1. Introduction .................................................................................................................... 23
2. Absorption....................................................................................................................... 23
3. Distribution ..................................................................................................................... 24
4. Elimination...................................................................................................................... 24
Chapitre 5 : Classification des médicaments ....................................................................... 25
I. Introduction..................................................................................................................... 25
II. LES ANTIBIOTIQUES................................................................................................ 25
1. Introduction ................................................................................................................ 25
2. Classification des antibiotiques ................................................................................. 26
2.1. Classification par famille .................................................................................... 26
2.2 Classificationparmoded’ ac t ion........................................................................ 27
2.2.1 Antibiotiques agissant sur la paroi bactérienne ......................................... 27
2.2.2 Antibiotiques agissant sur la membrane cytoplasmique ........................... 28
2.2.3Ant ibi ot ique sagi ss ants url emé tabol ismedel ’ADN................................. 28
2.2.4 Antibiotiques agissant sur la synthèse des protéines.................................. 29
2.3Cl assific at i onpart yped’ ac t ion.......................................................................... 30

XIV
3. Etude pharmacologique des familles des antibactériens ........................................ 31
3.1. Introduction ......................................................................................................... 31
3.2. Le sβ-lactamines .................................................................................................. 32
3.2.1. Introduction .................................................................................................. 32
3.2 .
2.Spe c t
r ed’ ac tivi t ée tPharmacocinétique.................................................... 32
3.2.3. Principales utilisations chez les Equidés .................................................... 32
3.2.4. Effets secondaires ......................................................................................... 33
3.2.4.1. Les pénicillines....................................................................................... 33
3.2.4.2. Effets indésirables associés au Ceftiofur ............................................. 34
3.3. Les Aminosides .................................................................................................... 35
3.3.1. Spectre d’ ac tivi t ée tPhar mac oc iné tique.................................................... 35
3.3.2. Utilisation chez les équidés .......................................................................... 36
3.3.3. Toxicité des aminosides................................................................................ 36
3.3.3.1. Néphrotoxicité........................................................................................ 36
3.3.3.2. Effets sur les muscles squelettiques ..................................................... 38
3.4. Les antibiotiques polypeptidiques...................................................................... 38
3.4 .
1.Spe c t
r ed’ ac tivi t ée tPhar mac oc iné tique.................................................... 38
3.4.2. Utilisation chez les équidés .......................................................................... 39
3.4.3. Toxicité des polypeptides ............................................................................. 39
3.4.3.1. Blocage neuromusculaire...................................................................... 39
3.4.3.2. Néphrotoxicité........................................................................................ 39
3.5. Les tétracyclines .................................................................................................. 39
3.5 .
1.Spe c t
r ed’ ac tivi t ée tPharmacocinétique.................................................... 39
3.5.2. Utilisation chez les équidés .......................................................................... 40
3.5.3. Toxicité des tétracyclines ............................................................................. 40
3.5.3.1. Effets sur le tractus gastro-intestinal................................................... 41
3.5.3.2. Effets sur les reins ................................................................................. 41
3.5.3.3. Effets sur la relaxation des muscles squelettiques.............................. 41
3.5.3.4. Autres effets ........................................................................................... 41
3.6. Les sulfamides...................................................................................................... 42
3.6 .
1.Spe c t
r ed’ ac tivi t é et Pharmacocinétique.................................................... 42
3.6.2. Utilisation chez les équidés .......................................................................... 43
3.6.3. Toxicité des sulfamides ................................................................................ 43
3.6.3.1. Néphrotoxicité........................................................................................ 43
3.6.3.2. Troubles digestifs................................................................................... 43
3.6.3.3. Hypersensibilité ..................................................................................... 44
3.6.3.4. Autres effets ........................................................................................... 44
3.7. Les Quinolones..................................................................................................... 45
3.7 .
1.Spe c t
r ed’ ac tivi t ée tPharmacocinétique.................................................... 45
3.7.2. Utilisations chez les équidés......................................................................... 45
3.7.3. Toxicité des quinolones ................................................................................ 45
4. Antibiothérapie en pratique ...................................................................................... 46
III. LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROÏDIEN (AINS) ............................ 48
1. Définition..................................................................................................................... 48
2. Classification............................................................................................................... 48
3.Moded’ ac t
i on............................................................................................................. 49
3.1. Et ape sdel ’ inf lammat ion.................................................................................... 49
3.2. Mécanismed’ ac t ionmaj eur............................................................................... 50
3.2.1. Biosynthèse des prostaglandines ................................................................. 50
3.2.2. Rôles des prostaglandines et du thromboxane .......................................... 52

XV
3.2.3. Rôles des leucotriènes................................................................................... 52
3.2.4. Inhibition de la cyclo-oxygénase ................................................................. 52
3.2.4.1. La cyclo-oxygénase 1 ............................................................................. 52
3.2.4.2. La cyclo-oxygénase 2 ............................................................................. 53
3.3. Aut r esmé c ani s me sd’ ac tion.............................................................................. 57
3.3.1. Inhibition des autres enzymes ..................................................................... 57
3.3.2. Antagonisme compétitif des prostaglandines ............................................ 57
3.3.3. Inhibition de la migration des leucocytes ................................................... 57
3.3.4. Stabilisation des membranes ....................................................................... 57
3.3.5. Interférence avec le système des kinines .................................................... 58
3.3.6. Interférence avec la sécrétion de cortisol ................................................... 58
3.3.7. Captation de radicaux libres oxygénés....................................................... 58
4. Etude pharmacologique des AINS utilisés chez les équidés ................................... 58
4.1. La Phénylbutazone.............................................................................................. 58
4.2. La Flunixine méglumine ..................................................................................... 59
4.3. Le Kétoprofène .................................................................................................... 60
4.4. L’ Ac idemé c lofénamique .................................................................................... 60
4.5. L’ Ac ideac é tyl s alicylique .................................................................................... 61
4.6. Le Védaprofène ................................................................................................... 62
5. Activités pharmacologiques....................................................................................... 62
6. Effets indésirables des AINS ..................................................................................... 63
7. Utilisation thérapeutique des AINS chez les équidés .............................................. 64
IV. LES CORTICOÏDES .................................................................................................. 66
1. Définition..................................................................................................................... 66
2. Classification............................................................................................................... 66
2.1. Corticostéroïdes naturels .................................................................................... 66
2.2. Stéroïdes synthétiques......................................................................................... 67
3.Mé cani smed’ action des AIS ..................................................................................... 68
3.1. Récepteur aux glucocorticoïdes.......................................................................... 69
3.2. Régulation transcriptionnelle............................................................................. 71
3.2.1. Action directe sur la transcription.............................................................. 71
3.2.2 Action transcriptionnelle indirecte .............................................................. 71
3.2.3. Action sur la structure chromosomique..................................................... 74
4. Activités pharmacologiques....................................................................................... 74
4.1. Effets anti-inflammatoires/ antiprurigineux..................................................... 74
4.2. Effets immunodepresseurs ................................................................................. 75
4.3. Effets métaboliques ............................................................................................. 75
5. Effets secondaires des AIS ......................................................................................... 76
6. Pharmacocinétique..................................................................................................... 77
7. Utilisation thérapeutique des AIS chez les équidés ................................................. 79
V. ANTIPARASITAIRES ................................................................................................. 80
1. Introduction ................................................................................................................ 80
1.1. Parasitoses internes ............................................................................................. 80
1.2. Ectoparasites........................................................................................................ 80
2. LES ANTHELMINTHIQUES .................................................................................. 80
2.1. Définition.............................................................................................................. 80
2.2. Classification des anthelminthiques .................................................................. 81
2.2.1 Classification selon la structure chimique .................................................. 81
2.2 .
2.Cl assific at i ons e lo nl emoded’ ac tion.......................................................... 81
2.2.3. Classificat i ons e lo nl es pe c tr ed’ ac tivité ..................................................... 82

XVI
2.3. Cr itèresdec hoi xd’ unant he lmi nt hique............................................................ 82
2.4. Résistance aux anthelminthiques....................................................................... 83
2.4 .
1.Mé canismed’ appar itiondel ar é s ist anc e................................................... 83
2.4.2.1. Fréquence des traitements.................................................................... 84
2.4.2.2. Dose utilisée............................................................................................ 84
2.4.2.3. Notion de refuge et moment de traitement ......................................... 85
2.4.2.4. Alternance des molécules...................................................................... 85
2.4.2.5. Mouvements des chevaux ..................................................................... 86
2.4.3. Détection de la résistance............................................................................. 86
2.5. Etude pharmacologique des anthelminthiques................................................. 87
2.5.1. La Pipérazine ................................................................................................ 87
2.5.1.1.Moded’ ac tion........................................................................................ 87
2.5.1.2.Spe ct
r ed’ ac tivi t ée tc iné t ique.............................................................. 87
2.5.1.3. Toxicité ................................................................................................... 88
2.5.2. Les Benzimidazoles et Pro-benzimidazoles................................................ 88
2.5.2.1.Moded’ ac tion........................................................................................ 88
2.5.2.2.Spe ct
r ed’ ac tivi t é................................................................................... 89
2.5.2.3. Pharmacocinétique................................................................................ 90
2.5.2.4. Toxicité ................................................................................................... 90
2.5.3. Le Pyrantel.................................................................................................... 91
2.5.3.1.Moded’ ac tion........................................................................................ 91
2.5.3.2. Spe ct
r ed’ ac tivi t ée tPhar mac oc iné tique............................................. 91
2.5.3.3. Toxicité ................................................................................................... 92
2.5.4. Les Lactones macrocycliques ...................................................................... 92
2.5.4.1.Moded’ ac tion........................................................................................ 93
2.5.4.2.Spe ct
r ed’ ac tivi t é................................................................................... 93
2.5.4.3. Pharmacocinétique................................................................................ 94
2.5.4.4. Toxicité ................................................................................................... 95
2.5.5. Le Praziquantel ............................................................................................ 95
2.5.5.1.Moded’ ac tion........................................................................................ 96
2.5.5.2.Spe ct
r ed’ ac tivi t ée tPhar mac oc iné tique............................................. 96
2.5.5.3. Toxicité ................................................................................................... 96
2.5.6. Les Organophosphorés ................................................................................ 97
2.6. Utilisation thérapeutique chez les équins .......................................................... 97
3. LES PROTOZOOCIDES .......................................................................................... 98
4. ECTOPARASITICIDES ......................................................................................... 100
4.1. Introduction ....................................................................................................... 100
4.2. Etude des ectoparasiticides............................................................................... 101
4.2.1. Introduction ................................................................................................ 101
4.2.2. Amidines (Formamidines) ......................................................................... 101
4.2.3. Les Lactones Macrocycliques.................................................................... 102
4.2.4. Les Carbamates .......................................................................................... 102
4.2.5. Les Nitroguanidines ................................................................................... 103
4.2.6. Les Organochlorés...................................................................................... 103
4.2.7. Les Organophosphorés .............................................................................. 104
4.2.8. Les Pyréthrines et Pyréthroïdes synthétiques ........................................ 104
4.2.9. Régulateurs de c r oi ss anc ed’ ins e c te .......................................................... 105
4.2.10. Divers......................................................................................................... 105
5. LES ANTIMYCOSIQUES ...................................................................................... 106
5.1. Introduction ....................................................................................................... 106

XVII
5.2. Classification des Antimycosiques ................................................................... 106
5.2.1. Classification par activité pharmacologique............................................ 107
5.2.1.1. Antimycosiques actifs sur les teignes ................................................. 107
5. 2. 1. 2.Ant imyc os ique sac t ifss urd’ aut re sc hampi gnonsàt ropi smec ut ané
............................................................................................................................ 107
5.2.1.3. Antimycosiques actifs dans les candidoses digestives ...................... 108
5.2.1.4. Antimycosiques actifs dans les Aspergilloses.................................... 108
5.2.2. Classification par famille ........................................................................... 108
5.2.2.1. Les antibiotiques.................................................................................. 108
5.2.2.2. Les dérivés Azolés................................................................................ 108
5.2.2.3. Les Allylamines.................................................................................... 109
5.3. Pharmacologie des antimycosiques.................................................................. 109
5.3.1. Griséofulvine............................................................................................... 109
5.3.2. Les dérivés azolés ....................................................................................... 110
5.3.2.1. Kétoconazole ........................................................................................ 111
5.3.2.3. Itraconazole.......................................................................................... 112
5.3.3. Trebinafine.................................................................................................. 112
5.3.4. Amphotéricine B......................................................................................... 113
5.3.5. Nystatine...................................................................................................... 114
5.3.6. Flucytosine .................................................................................................. 114
5.4. Utilisation thérapeutique des antimycosiques chez les équidés .................... 114
VI. LES ANESTHESIQUES ........................................................................................... 116
1. introduction............................................................................................................... 116
2. Les Tranquillisants et les Sédatifs........................................................................... 116
2.1. Introduction ....................................................................................................... 116
2.2. Classification des tranquillisants et des sédatifs............................................. 116
2.3. Les phénothiazines ............................................................................................ 117
2.3 .1.Mé c ani s med’ ac t ion.................................................................................... 118
2.3.2. Avantage des phénothiazines..................................................................... 118
2.3.3. Effets secondaires ....................................................................................... 118
2.3.4. La biodisponibilité...................................................................................... 119
2.5. Les Benzodiazépines.......................................................................................... 120
2.5.1. Introduction ................................................................................................ 120
2.5.2. Pharmacocinétique..................................................................................... 121
2.5.3. Biotransformation ...................................................................................... 121
2.5.4. Pharmacodynamie...................................................................................... 122
2.5.4.1. Mécanisme d'action............................................................................. 122
2.5.4.2. Propriétés pharmacologiques............................................................. 122
2.5.4.3 Effets toxiques....................................................................................... 123
2.6. Analgésiques non opioïdes (agonistes des récepteurs α2 adrénergiques) ..... 124
2.6.1. Introduction ................................................................................................ 124
2.6 .2.Mé c ani s med’ ac t ion.................................................................................... 124
2.6.3. Biodisponibilité ........................................................................................... 125
2.6.4. Effets pharmacologiques............................................................................ 125
2.6.5. Effets secondaires ....................................................................................... 126
2.6.5.1. Effets cardio-vasculaires..................................................................... 126
2.6.5.2. Autres effets ......................................................................................... 127
2.7. Opioïdes.............................................................................................................. 127
2.7.1. Introduction ................................................................................................ 127
2.7 .2.Mé c ani s med’ ac t ion.................................................................................... 128

XVIII
2.7.2.1. Morphine.............................................................................................. 128
2.7.2.2 Butorphanol .......................................................................................... 128
2.7.3. Biodisponibilité ........................................................................................... 129
2.7.4. Effets pharmacologiques............................................................................ 129
2.7.5. Effet secondaires......................................................................................... 129
3. Anesthésiques injectables ........................................................................................ 130
3.1. Introduction ....................................................................................................... 130
3.2. Agents Dissociatifs............................................................................................. 130
3.2.1. Introduction ................................................................................................ 130
3.2.2. Kétamine ..................................................................................................... 131
3.2.2.1.Mé c ani s med’ ac t ion............................................................................. 131
3.2.2.2. Biodisponibilité .................................................................................... 131
3.2.2.3. Effets pharmacologiques..................................................................... 132
3.2.2.4. Effets indésirables ............................................................................... 133
3.3. Barbituriques..................................................................................................... 134
3.3.1. Introduction ................................................................................................ 134
3.3.1. Mécanisme d’ ac t ion.................................................................................... 134
3.3.2. Biodisponibilité ........................................................................................... 134
3.3.3. Effets pharmacologiques............................................................................ 135
3.3.4. Effets indésirables ...................................................................................... 135
4. Anesthésiques volatiles............................................................................................. 137
4.1. Introduction ....................................................................................................... 137
4.2. Halogènes ........................................................................................................... 138
4.2.1. Halothane .................................................................................................... 138
4.2.2. Isoflurane .................................................................................................... 140
4.2.3. Enflurane..................................................................................................... 141
4.2.5. Desflurane et Sévoflurane.......................................................................... 142
4.3. Pr otoxyded’ azote .............................................................................................. 142
5. Utilisation des anesthésiques en pratique équine .................................................. 143
5.1. Chez le cheval .................................................................................................... 143
5.1.1. Tranquillisation et Sédation ...................................................................... 143
5.1.1.1. Association de molécules..................................................................... 144
5.2. Tr anqui ll
isat ione tSé dat ionChe zl ’âne.......................................................... 147
5.2.2. Anesthésie des ânes et des mulets.............................................................. 148
5.2.2.1. Anesthésie fixe ..................................................................................... 148
5.2.2.2. Anesthésie gazeuse............................................................................... 149
5.2.2.3.Pr ot oc ol e sd’ ane st hé sie....................................................................... 149
VII. MODIFICATEURS DES GRANDES FONCTIONS ........................................... 151
1. Modificateurs da la fonction digestive.................................................................... 151
1.1. Modérateurs du transite ................................................................................... 151
1.2. Pansements intestinaux..................................................................................... 151
2. Modificateurs de la fonction cardiaque.................................................................. 152
2.1. Cardiotoniques .................................................................................................. 152
2.2. Bêtabloquants .................................................................................................... 153
3. Modificateurs de la fonction respiratoire............................................................... 153
3.1. Broncho-dilatateurs .......................................................................................... 153
4. Diurétiques ................................................................................................................ 154
5. HORMONES EN REPRODUCTION EQUINE ................................................... 156
5.1. Gonadolibérine: GnRH..................................................................................... 156
5.2. Ocytocine............................................................................................................ 156

XIX
5.3. LH/hCG.............................................................................................................. 157
5.4. FSH et PMSG .................................................................................................... 157
5.5. Progestérone ...................................................................................................... 158
5.6. Œs trogè ne s......................................................................................................... 159
5.7. Prostaglandines.................................................................................................. 159
VIII. VACCINATION CHEZ LES EQUIDES ............................................................. 161
1. Introduction .............................................................................................................. 161
2. Maladies contre les quelles on vaccine ................................................................... 161
2.1. Grippe équine .................................................................................................... 161
3.2. Rhinopneumonie................................................................................................ 163
3.3. Tétanos ............................................................................................................... 166
3.4. Rage .................................................................................................................... 167
4. Protocole vaccinale ................................................................................................... 167
4.1. Vaccination anti-grippale ................................................................................. 167
4.2. Vaccination contre la rhinopneumonie ........................................................... 168
4.3. Vaccin antirabique et antitétanique ................................................................ 168
Deuxième partie : Utilisation des médicaments chez les équidés au Maroc ................... 171
1. Méthodologie................................................................................................................. 171
2. Résultats et Commentaires .......................................................................................... 172
2.1. Echantillon étudié.................................................................................................. 172
2.2. Dominantes pathologiques chez les équidés au Maroc ...................................... 172
2.2.1. Cas général...................................................................................................... 172
2.2.2. Cas des chevaux .............................................................................................. 173
2.2.3. Cas des mulets................................................................................................. 174
2.2.4. Cas des asins ................................................................................................... 175
2.3. Analyse de la gamme des médicaments commercialisée au Maroc .................. 176
2.3.1. Cas général...................................................................................................... 176
2.3.2. Les antibiotiques............................................................................................. 177
2.3.3. Les anti-inflammatoires (AI)......................................................................... 180
2.3.4. Les antiparasitaires ........................................................................................ 180
2.3.5. Les anesthésiques............................................................................................ 182
2.3.6. Les vaccins ...................................................................................................... 183
2.3.7. Autres molécules............................................................................................. 183
2.4. Analyse des schémas thérapeutiques ................................................................... 184
2.4.1. La dose............................................................................................................. 184
2.4.2. Le rythme des administrations...................................................................... 185
2.4.3. La durée .......................................................................................................... 186
3. Discussion...................................................................................................................... 186
Conclusions et recommandations…………………………………………………………190

XX
INTRODUCTION
GENERALE

0
Introduction

La Famille EQUIDAE est constituée de 8 espèces très différentes incluant à la fois les
Che
vau
x,l
esâ
nese
tle
szè
bre
s.Ma
isonoubl
iebi
ens
ouv
entd’
yint
égr
eré
gal
eme
ntl
es
hybrides issus de croisements interspécifiques. La mule et le bardot sont les hybrides
les plus r
épa
ndu
setl
esp
lusc
onnus;t
out
efo
is,i
lex
ist
ebi
end
’aut
reshy
bri
desa
use
in
de la Famille EQUIDAE, même si leur importance est plus anecdotique
(BENIRSCHKE et RYDER, 1985).

Con
sidé
réc
omme"
lapl
usno
blec
onquê
ted
el’
homme
",l
es équidés sont partout
présents e
nte
rred’
is
lam.Ent
empsd
epaix comme en temps de guerre, leurs qualités
sont vantées et leur br
avo
uregl
ori
fi
ée.Del
’él
eva
gea
udr
ess
age
,del
’hi
ppologie à la
littérature, du maniement des armes au divertissement, le thème équestre a été, au fil
des siècles, perçu dans sa globalité (MAGHREBARTS, 2001).

Le cheval et le divin: Introduit à la fin de l'antiquité dans ce qui sera le berceau de


l'Islam, le cheval est l'objet de toutes les attentions, comme en attestent fortement
certains versets du Coran et des hadiths. Les prophètes et les saints personnages sont, à
l'instar des souverains, également figurés en cavaliers; Al Burâq, monture du Prophète
en extrapole le principe (MAGHREBARTS, 2001).

Les plus beaux objets relatifs aux équidés (pièces de harnachement, matériel et
équipement liés aux pratiques équestres, représentations dans la pierre, le métal ou le
papier), en provenance des musées marocains et de collections étrangères sont
présentés au Musée Archéologique. Ils témoignent de la place prépondérante
q
u’oc
cupel
eche
valda
nsl
evé
cue
tl’
ima
gina
irea
rabo-musulman et illustrent la
passion que les marocains et les arabes en général nourrissent pour cette monture
d
’exc
ept
ion,de
pui
sl’
ant
iqu
ité(MAGHREBARTS, 2001).

Auj
our
d’huil
eMa
roce
sts
ouc
ieuxdes
onpa
tri
moi
nehi
st
ori
que
,spor
ti
fets
oci
al.C’
est
ni
dans ce souci que le Mi s
tèr
edel
’Agriculture, à travers les différents Haras
régionaux vise à déve
loppe
reta
mél
ior
erl
’él
eva
geé
qui
n; à orienter, sélectionner et
contrôler la production équine ; et à vulgariser et encourager les différentes utilisations
des équins (RAHMI, 2004).

2
C’
estpo
ura
tte
ind
rec
esobj
ect
if
squepl
usi
eur
sét
ude
sonté
tér
éal
is
ées sur la thérapie
équine notamment l
’ant
ibi
othé
rap
iec
hezl
eche
vala
uMa
roc(
SADKI
,199
4)

Le présent travail s
’in
scr
itda
nsc
ecadre, et se propose de faire d’
unepa
rtune revue de
l
ali
tt
éra
tur
eay
antt
rai
tàl
’ut
il
is
ati
onde
smé
dic
ame
ntsc
hezl
esé
quidés notamment
leurs propriétés pharmacocinétiques, thérapeutiques et toxique tout en mettant en relief
les particularités des trois espèces (cheval, mulet, âne), d’
aut
repa
rtd'
ess
aye
rdef
air
e
le point sur l'état actuel de l'utilisation des divers produits médicamenteux chez les
équidés dans les conditions marocaines.
Cette deuxième partie du travail comportera les résultats d’
enquêtes effectuées auprès
des vétérinaires praticiens, des refuges de la SPANA, du Fondouk Américain, des
Haras Nationaux, de la garde royale et des sociétés pharmaceutiques.

3
ETUDE

BIBLIOGRAPHIQUE

4
Chapitre 1 : Elevage équin au Maroc
AuMa
roc
,l’
éle
vag
ede
séqu
idé
seng
éné
rale
stunet
radi
ti
onquin’
ace
sséd’
êtr
e
cultivée avec piété et ce malgré les dommages et les pertes subies suite à différent
facteurs tels que la guerre, les différents passages de la peste équine et les épisodes de
sécheresse enregistrées ces vingt dernières années. La figure 1 i
ll
ust
rel
’évol
uti
ond
es
effectifs des équinsàl
’éc
hel
lenationale durant les cinq dernières décennies et la
figure 2 représente la répartition régionale du cheptel équin

Effectifs
1400000
1200000
1000000
Asins
800000
Mulets
600000
Chevaux
400000
200000
0
Années
50

60

66

70

80

84

88

92

96

00

04
19

19

19

19

19

19

19

19

19

20

20

Figure1 : Evolution des effectifs des équins au Maroc entre 1950 et


2004 (D.P.A.E., 2004).

Comme le montre la figure 1, la production chevaline a accusé une diminution


continue en faveur de la production mulassière et ce depuis les années 1970.

L’
éle
vag
eéquin compte environ : 180.000 chevaux, dont en 2.000 pur sang anglais,
3.000 pur sang arabe et 16.000 arabe barbe, 550.000 mulets et 1.000.000 ânes
(ELKOHN, 2004). C’
estu
nsecteur qui occupe une place non négligeable dans
l'économie agricole du pays.

5
60,0

50,0
Effectifs en milliers
40,0
CHEVAUX
30,0 MULETS
ANES
20,0

10,0

0,0

TE
A

T
LA

A
Z

A
B

LE
Y
U

SS
O

TA DL
AR

ZA
U
KA

KK

LA
LO

TA
ZA
A
H
K

M
H

U
G

FI
U

AR
LO

S
O

S
D

U
O

O
S
O.R.M.V.A

Figure 2: Répartition des animaux de trait au niveau des O.RM.V.A.


(D.P.A.E., 2004).

En milieu rural, le cheval et, surtout le mulet, sont encore largement utilisés pour les
travaux agricoles (traction, labour...); et environ 20.000 chevaux participent dans le
cadre de la fantasia à la célébration de diverses fêtes religieuses et nationales.
En milieu urbain, le cheval est de plus en plus utilisé dans des activités hippiques
modernes notamment, les courses et les sports équestres, alors que les ânes et les
mulets sont largement utilisés comme animaux de trait.
En matière d'encadrement technico-administratif, les haras nationaux constituent la
structure principale d'intervention directe dans cet élevage. Ces haras sont sous la
tutelle du Ministère de l'Agriculture, et ils sont au nombre de cinq implantés à El
Jadida, Meknès, Marrakech, Oujda et à Bouznika. Afin de poursuivre cette évolution,
des efforts sont entrepris à différents niveaux, en particulier, au niveau de
l'encadrement sanitaire du cheptel équin. En effet, à coté de l'action
prophylactique de la Direction de l'Elevage par des campagnes de vaccination, le
secteur pharmaceutique, veille sur la mise à la disposition des vétérinaires praticiens
de substances médicamenteuses aussi variées qu'efficaces.

6
Chapitre 2 : Dominantes pathologiques chez les équidés au Maroc

1
.Pat
hol
ogi
edel
’appar
eilr
espi
rat
oir
e

1.1. La Gourme
La gourme est une maladie infectieuse due à Streptococcus equi, elle est caractérisée
par sa forte contagiosité aux équidés. Sur le plan clinique elle se manifeste par une
congestion de la gorge et une hypertrophie des ganglions, ces derniers se fistulisent et
laissent échapper un pus épais et jaunâtre.

1.2. Les Sinusites


Les affections des sinus sont résumées ainsi :
- les sinusites bactériennes et mycosiques,
- les néoplasmes sinusaux (carcinomes, fibromes, sarcomes),
- les hématomes ethmoïdaux étendus aux cavités sinusales,
- les kystes sinusaux.
Toutes ces affections causent également des déformations de la face et des
cavités nasales et peuvent entraîner une obstruction secondaire des voies respiratoires
supérieures. Le diagnostic est en général radiographique et endoscopique (ROONEY
et ROBERTSON, 1987).

1
.3.
L’obs
truc
tionr
écur
rent
ede
svoi
esr
espi
rat
oir
es
Appelée maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), emphysème pulmonaire
o
ul’
ast
hme duc
heva
l, cette entité pathologique est une maladie fréquemment
rencontrée chez les équidés au Maroc (Dr. GIGI, communication personnelle). Elle se
caractérise par une inflammation chronique des voies respiratoires distales, un
bronchospasme, une infiltration de la lumière des bronchioles par du mucus et un
exsudat cellulaire riche en neutrophiles.L’
inf
lamma
tione
tl’
exs
uda
tvonta
bout
iràune
o
bst
ruc
ti
onde
svo
iesr
espi
rat
oir
esi
nfé
rie
ure
s.C’
estunema
ladi
edontl
’ét
iopa
thogé
nie
e
sti
nconnu
e,ma
isonpa
rled’
uner
éac
tiond’
hype
rse
nsi
bil
it
é due à des antigènes tels

7
que les moisissures, la poussière, les spores de champignon, les fumées toxiques, voir
même l
’humidité (VAN ERCK et al., 1998 ; DESJARDINS, 2004).

1.4. La dictyocaulose
La dictyocaulose est une maladie parasitaire très répandue au Maroc, due à la présence
et au développement dans la trachée et les bronches de nématodes de la famille des
Di
cty
oca
uli
dés
.Ils
’agi
tdeDictyocaulu arnfieldi, pa
ras
it
ere
spo
nsa
bled’
unedy
spné
e,
u
net
ouxc
hron
iqu
esé
vèr
eetuné
coul
eme
ntna
sals
uit
eàl
’i
rr
itation des bronches.
a
L’ni
malpe
utmo
uri
rlorsque la charge parasitaire est très massive.

2.Pat
hol
ogi
edel
’appar
eilgastro-intestinal

2.1. Le parasitisme (COLLOBERT et al., 1996 ; BOURDOISEAU et CADORE,


2001)
1996 : Trois semaines après avoir donnéd
euxmé
dai
ll
esd
’orol
ympi
que
sàAt
lant

son cavalier Ulrich Kirchoff, le cheval «Jus de Pomme» meurt après avoir subi deux
o
pér
ati
onsc
hir
urgi
cal
espo
urc
oli
que
senAl
lema
gne
.S’
ile
stpr
oba
blequel
ere
tou
r
précipité des chevaux après les jeux ait cont
ri
buéàl
’af
fai
bli
sse
mentduc
heva
l,s
on
a
utops
ieamo
ntr
équ’
unef
ort
einf
est
ati
onpa
ras
it
air
eapuê
trel
aca
used
ecedé
cès
.
Ce
tévé
neme
ntma
lhe
ure
uxmont
re,s
’ilf
all
aitl
epr
ouve
r,quel
epa
ras
it
is
mer
est
e
t
encore une des causes importantes de la moral
it
ééq
uinee
tqu’
ilnef
autp
asl
esous
-
estimer, quel que soit le cheval.
Dans cette partie nous allons nous intéresser aux grands strongles du genre Strongylus,
aux petits strongles ou Cyathostomes et aux taenias ou Anoplocéphales, qui sont
parasites fréquemment rencontrés chez les équidés.

2.1.1. Infestation par les grands strongles


Les grands strongles sont représentés par Strongylus vulgaris, Strongylus edentatus et
strongylus equinus.
Le
sla
rve
ssontp
ath
ogè
nesp
arl
esl
ési
onsqu’
ell
esoc
cas
ionnent au cours de leur
migration. Les larves de Strongylus vulgaris mi
gre
ntj
usqueda
nsl
’ar
tèr
emé
sent
éri
que

8
crâniale, celles de Strongylus edentatus passent par le foie par la veine porte et le
péritoine et celles de strongylus equinus par le foie et le pancréas. Les conséquences
de ces migrations larvaires sont les thromboses et les anévrismes, les pancréatites
chroniques et la fibrose du foie.
Le
sadu
lte
ssel
oca
li
sentd
ansl
egr
osi
nte
sti
netl
eca
ecum.L’
inf
est
ati
ons
efa
itpa
r
l
’i
nge
sti
ondes larves infestantes L3 lors de la saison de pâture. Les strongles se fixent
sur la muqueuse intestinale et y créent des lésions. Les symptômes sont une perte de
poids progressive, un pelage terne, un mauvais état général, de la diarrhée. En cas
d
’unei
mpor
tant
edé
ficience immunitaire, les symptômes peuvent être beaucoup plus
graves avec une typhlocolite anémiante se caractérisant par des coliques fréquentes et
une anémie (spoliation).

2.1.2. Infestation par les petits strongles ou cyathostomes


Les cyathostomes sont considérés comme les parasites entéro-pathogènes les plus
f
réqu
ent
sche
zle
séq
uid
és.L’
ani
mals
’inf
est
epa
ringe
sti
ond
es larves L3 pendant la
saison de pâturage.
Le pouvoir pathogène réside dans la migration des larves dans la paroi caeco-colique
ce qui c
réed
egr
ave
slé
sio
ns.El
le
ss’
yenky
ste
nte
ten
tre
nte
nhy
pobi
osepo
url
’hi
ver
.
Al
aso
rti
ed’
hyp
obi
osea
upr
int
emps
,el
lesé
mer
gentda
nsl
alumi
èrei
nte
sti
nal
eet
poursuivent leur cycle. Le tableau clinique le plus fréquent présente un
amaigrissement, un syndrome diarrhéique, une anémie, des oedèmes déclives (par
f
uit
epr
oté
iqu
econ
séc
uti
veàl
’i
nfl
amma
tionc
hroni
qued
espa
roi
sca
eco-coliques).
Parfois, on constate un amaigrissement chronique sans diarrhée et des oedèmes
déclives.

2.1.3. Infestation par les Taenias du genre Anoplocephala


Les Taenias touchent les animaux en pâture, avec une sensibilité accrue pour les
jeunes et les sujets âgés.
Ils se localisent dans le caecum et au niveau de la valvule iléo-caecale. Ils provoquent
des ulcérations de la muqueuse en leur point de fixation, une hypertrophie de la

9
muque
usei
léa
lee
tpe
uve
ntê
treàl
’or
igi
nedegr
ave
scol
ique
spa
rin
tus
sus
cept
ioni

o-
c
aec
ale
,pa
rpe
rfo
rat
ioni
nte
sti
nal
eetpé
rit
oni
tel
orsd’
inf
est
ati
onma
ssi
ve.
Les équidés sont également exposés aux autres parasites : les larves de gastérophiles,
les oxyures, les vers du genre Habronema…

2.2. Les coliques


Le
séq
uidé
ssontpr
édi
spos
ésa
uxt
roubl
esd
ige
sti
fspa
rl’
ana
tomi
eetl
aphy
siol
ogi
ede
leur tube digestif. Ces troubles digestifs ou coliques sont une cause importante de
mortalité. On regroupe sous le terme colique toutes les douleurs abdominales
d
’or
igi
nedi
ges
ti
veoua
utr
e.
Les risques de morbidité et de mortalité sont plus élevés chez les sujets âgés. En effet,
selon une étude sur 62c
heva
uxda
nsl
eMi
chi
gane
ntr
e1992e
t1994,l
’âgemoy
end
es
chevaux morts de coliques est de 15,3 ans (KANEENE, 1997).
La survenue des coliques est généralement augmentée avec les antécédents
a
pathologiques et plus un sujet est stressé, plus il risque d’voi
rde
sant
écé
dent
s
intestinaux tels que : adhérences, striction ou iléus intestinal. Toutefois chaque animal
a ses habitudes. Tout changement occasionnant uns
tre
sspe
utdé
cle
nche
rl’
appa
rit
ion
de coliques.
L’
ali
ment
at
ions
embl
ejo
ueru
nrôl
eimpo
rta
ntda
nsl
’appa
rit
iondec
oli
que
sche
zle
s
équidés (PERRIN, 1996). Les facteurs prédisposant sont :
-Les aliments de mauvaise qualité : les fourrages moisis et pauvres en fibres, les
grains mal conservés, les granulés de mauvaise qualité nutritionnelle.
-Les repas mal répartis sur la journée, peu nombreux et volumineux.
-Un changement de régime alimentaire sans transition ou avec une transition
trop rapide.
-Lac
ons
omma
ti
ond’
eaugl
acé
e(e
nhi
veroua
prè
sune
ffor
t)
.
I
les
tég
ale
mentr
econn
uqu
’ile
xis
teun
ere
lat
ione
ntr
el’
inf
est
ati
onpa
ras
it
air
eet
l
’appa
rit
iond
es c
oli
que
s.Le
spa
ras
it
ess
ontà l
’or
igi
ne de di
ff
ére
ntsdé
sor
dre
s
induisant les coliques.

10
3
.Pa
tho
logi
edel
’appar
eill
ocomot
eur(
KORBER,19
99; LE BLANC, 1999 ;
WINTZER, 1989)

3.1. Fourbure
La fourbure est une affection courante, correspondant à une ischémie et à une
inflammation des lames dermales de la paroi du pied, pouvant engendrer leur nécrose
et la perte du système suspenseur de la troisième phalange dans le sabot. Cette
pathologie porte souvent un pronostic sombre.
Les causes déclenchant la fourbure sont multiples. Parmi les causes déterminantes, on
peut citer :
-Les excès de concentrés, une alimentation trop riche, un excès alimentaire.
n
-Les troubles hormonaux dont le syndrome de Cushig,l
’hy
per
cor
ti
sol
émi
e,
l
’hy
pot
hyr
oïdi
e,l
’admi
nis
tra
ti
ondec
ort
icoï
des

-Les troubles hépatiques, le diabète.
-Les septicémies et endotoxémies.
-Une
xcè
sd’
appu
isuru
nme
mbr
e,pa
rex
empl
elor
sdeboi
ter
iei
mpo
rta
ntes
ur
le membre opposé.
id
Il existe auss e
sfa
cte
ursf
avo
ris
ant
ste
lsquel
’obé
sit
é,l
esa
noma
lie
sd’
apl
ombs
,le
s
ma
uva
iss
oinsde
spi
eds
,le
sfe
rru
resdé
fec
tue
use
s…
La maladie se manifeste avec un sabot qui présente de plus en plus une déformation
générale caractéristique en « babouche » : i
ls’
all
ong
esui
vants
ona
xel
ongi
tudi
nalde
façon marquée au niveau de la pince qui tend à se recourber vers le haut. Les talons
s
ontt
rèsus
és.Lapa
roipr
ése
ntes
urt
out
esas
urf
acede
sst
ri
esd’
acc
roi
sse
men
t
e
horizontals,pl
usé
car
tée
sent
alonq
u’en pince, ce qui signe des troubles de la
croissance cornée. Dans les cas graves, la troisième phalange peut perforer la sole
crânialement à la pointe de la fourchette.

3.2. Pourriture de la fourchette


I
ls’
agi
td’
une ma
cér
ati
on e
t d’
une dé
comp
osi
ti
on de l
a corne atteignant
p
rin
cipa
leme
ntl
esc
ouc
hese
xte
rne
sdel
afour
che
tte
,ma
isqu
ipe
uts
’ét
endr
e.La
p
our
ri
tur
eset
radu
itpa
rune
ndui
tnoi
rât
re,d’
ode
ura
cidee
tdé
sagr
éabl
e.

11
Lapour
ri
tur
edel
afou
rche
tt
eré
vèl
esouv
entu
nma
nqued’
hygi
ènedul
oge
ment
.Elle
est surtout due à un curettage insuffisant des pieds et à un renouvellement peu fréquent
de la litière.
Certains équidés sont prédisposés : animaux à corne de mauvaise qualité, à pieds
encastelés avec des lacunes profondes.

3.3. Les bleimes


Ce sont des contusions de la sole siégeant en région des talons. Elles sont invalidantes
s
iel
le
snes
ontpa
str
ait
éesàt
emp
setpe
uve
nts
’i
nfe
cte
r.
sva
Les contusions du pododerme rompent le iss
eaux
.Enc
asd’
hémor
ragi
eimpor
tant
e
s
uiv
ied’
inf
lamma
tio
nsé
ro gi
-hémorra que
,les
érum s
ang
uinn’
estpa
sré
sor
bée
tce
la
forme des cavités remplies de liquide sanglant. Si une bleime récente est ouverte, le
a
pododerme sous-jce
ntpe
uts
’i
nfe
cte
retl
abl
eimed
evi
ents
uppu
rée
,for
man
tuna
bcè
s.
Le
sbl
eime
sré
dui
sentl
’ap
tit
udea
utr
ava
il.Uneboi
ter
iea
ppa
raî
tsui
teàl
’i
nfl
amma
tion
du pododerme, en particulier lors de travail sur sol dur.

3.4. Les seimes


Les seimes sont des solutions de continuité de la corne de la paroi parallèles à la
direction des tubules de la corne.
Les seimes sont dues le plus souvent à :
-Dema
uva
iss
oin
sde
spi
edsàl
’or
igi
ned’
unec
ornet
ropdur
eout
ropmol
le.
-À un parage incorrect entraînant un appui irrégulier et un soutien insuffisant du
b
ordd
’appu
idel
apa
roi
.
-À une ferrure défectueuse.
Les seimes peuvent se localiser en pince, en mamelle, en quartier, en talon, en barre,
e
nsol
eouf
our
che
tt
e.Le
urpo
intdedé
par
tpe
utê
trel
aco
uronne
,lebo
rdd’
appuidel
a
p
aroie
tel
le
spe
uve
nts
’ét
endr
eàt
out
ela pa
roi
.Le
sse
ime
s on
tdi
ff
ére
nte
s
profondeurs : soit elles affectent seulement le périople, soit le périople et la couche de
corne pigmentée, soit le périople et toute la couche de corne tubulaire ou encore la
t
ota
lit
édel
’ép
ais
seurdel
apa
roij
usqu’
aup
odode
rme
,nommés
eimepé
nét
rant
e.

12
ss
Le e
ime
ss’
acc
ompa
gne
ntd’
unes
ens
ibi
li
téàl
apr
ess
iona
ude
ssuse
tau
tourdel
a
z
onedel
acor
ne,d
’unel
égè
rea
ugme
nta
tiondupoul
sdi
git
éetd’
unebo
ite
ried’
appui
.
Lo
rsdes
eime
spé
nét
ran
tes
,le
ssy
mpt
ôme
sso
ntc
euxd
’unepodo
der
mat
it
esup
pur
ée
avec un fort pouls digité, un écoulement de pus et une boiterie intense.

3.5. Abcès du pied (clou de rue)


Le « clou de rue » est une blessure pénétrante et profonde de la sole par un corps
étranger. Cette affection peut être causée par de multiples objets pointus, tels que des
c
lous
,de
sta
cot
sdeb
ois
,de
séc
lat
sdeve
rre
,de
sfi
lsdef
er,de
sép
ine
s…
Les lésions provoquées par ce traumatisme peuvent être très graves car des structures
synoviale, osseuse ou tendineuse peuvent être atteintes et responsables de troubles
ma
jeu
rst
elsq
u’un
einf
ect
ionde
sose
tar
ti
cul
ati
ons(
art
hri
tes
ept
iqu
e).
I
ls’
agi
tal
orsd’
uneur
genc
eabs
olue
.Le
sar
thr
it
ess
ept
ique
sso
ntl
esi
nfl
amma
tion
sle
s
plus fulgurantes et les chevaux y sont particulièrement sensibles et peu apte à éliminer
l
’i
nfe
cti
on.

3.6. Les fractures


Le
sfr
act
ure
ssontde
sat
tei
nte
sgr
ave
sdel
’axeo
sse
uxqu
ipe
uve
ntplus au moins
c
onda
mne
rlac
arr
ièr
edel
’ani
mals
elo
nle
url
oca
lis
ati
one
tle
uri
mpor
tanc
e.

4
.Pat
hol
ogi
edel
’appar
eilc
ardi
o-vasculaire

4.1. Rupture des vaisseaux et hémorragies (WAGENAAR et KRONEMAN,


1989 ; DURANDO, 2003)
Che
zl’
éta
lone
tleba
ude
tre
prod
uct
eur
s,l
arupt
uredel
aba
sedel
’aor
tee
stàme
ttr
een
r
ela
tiona
vecl
’hy
per
ten
sio
npe
nda
ntl
asa
ill
iee
tles
tre
ssc
hro
niques
ubipa
rla paroi
d
esva
iss
eaux
.Che
zlaj
ume
nt,l
aru
ptur
econc
ern
epr
inc
ipa
leme
ntl
’ar
tèr
eut
éri
nea
u
moment de la parturition ou juste après. Les stress occasionnés par les précédentes
p
art
uri
ti
onsr
ende
ntf
ragi
le
sle
spa
roi
sde
sva
iss
eaux
,àl
’or
igi
nedel
aru
pture.

13
Lar
upt
ures
pont
ané
edel
’ar
tèr
epul
mona
iree
str
enc
ont
réec
hezl
ess
uje
tss
ouf
fra
nt
d
epui
sunc
ert
aint
empsd
’ins
uff
isa
ncec
ard
iaquec
onge
sti
ve,a
vecunehy
per
tens
ion
c
hroni
quepul
mona
iree
tunedi
st
ens
iondel
’ar
tèr
epul
mona
ire
.
Le signe clinique le p
lusf
réq
uentdel
arupt
ures
pont
ané
ed’
ungr
osva
iss
eaue
stl
a
mort subite. Lorsque la rupture est partielle, on observe une augmentation importante
de la fréquence cardiaque, des muqueuses très pâles, un faible pouls périphérique, une
tachypnée, une douleur intense qui se manifeste par des coliques, des tremblements.
L’
ani
male
ste
nét
atdec
hoc
.
Lepr
ono
sti
ces
ttr
èsma
uva
ise
tlar
upt
uredel
’aor
teoud’
unegr
oss
ear
tèr
eses
olde
s
ouv
entp
arl
amo
rtd
el’
ani
mal
.Sil
arup
tur
en’
estquepa
rti
ell
eounetouche pas, pour
l
ajume
nt,l
’ar
tèr
eut
éri
nedi
rec
teme
nt,i
les
tpo
ssi
bledet
ent
erde s
tab
ili
serl
’ani
male
t
de traiter le choc hémorragique. On peut perfuser abondamment, réaliser une
t
rans
fus
ion,me
ttr
eauc
alme

4.2. Les piroplasmoses


Les piroplasmoses sont des protozooses sanguines, infectieuses, non contagieuses,
inoculables, dues au développement dans les hématies de parasites spécifiques de la
F/.des Babesidés et du genre Babesia. Elles sont transmises par des tiques ixodidés, et
caractérisées par un syndrome hémolytique.
La maladie évolue sous une forme aiguë (DE WAAL, 1992), et se traduit par : une
f
ièv
re,unea
nor
exi
e,unec
onge
sti
onde
smuque
use
s,e
tl’
ani
male
sthé
bét
é; en plus de
ces signes généraux, on note un syndrome hémolytique, des signes urinaires tels que la
bilirubinémie, une hémoglobinurie, une urine verdâtre ;un ictère inconstant et tardif
apparaît au troisième jour sur les muqueuses conjonctival, buccale et vulvaire ; de plus
une anémie intense fait suite à la destruction massive des hématies.

5. Les MRLC

5.1. La rage
La rage est une maladie associée à des implications de santé publique car elle atteint
toutes les espèces domestiques à sang chaud et les humains. La rage équine a été

14
reportée dans la plupart des pays bien que la Grande Bretagne, la Nouvelle Zélande,
l'Australie, Hawaii et quelques îles du pacifique et des Caraïbes sont indemnes de la
maladie.
Chez les chevaux, le virus de la rage se propage normalement a partir des morsures des
animaux sauvages ou domestiques infectés, particulièrement les ratons laveurs, les
chauves souris, les chiens, les chats, autres chevaux et probablement les renards.
Le virus rabique peut aussi être transmis par une inhalation de gouttelettes, par voie
orale ou trans-pl
ace
nta
ire
.L’
inoc
ula
tion de la salive infectée dans les myocytes
e
ntr
aîned
espé
rio
desva
ria
ble
sder
épl
ica
tionvi
ral
esui
vie
spa
rl’
inf
ect
ionde
sne
rfs
périphériques, moteurs et sensitifs. Cette infection initiale des nerfs produit une
hyperactivité locale qui se manifeste par une hyperesthésie et des tremblements. Le
virus prend la voie neuronale axonale ascendante et une fois dans le SNC, il se
mul
ti
pli
era
pid
eme
nte
tsep
ropa
geàt
rave
rsl
amoe
lleé
pini
ère
,l’
enc
épha
lee
tle
s
troncs sympathiques mais aussi dans le LCR et le sang. Les concentrations élevées des
particules virales sont ensuite secrétées dans la salive, la
rendant ainsi très infectieuse.
Il existe trois principales formes de rage. Toutefois, la combinaison des trois types est
fréquemment observée.
 Lors de la présence de symptômes cérébraux, la maladie est considérée comme
forme furieuse.
 Les symptômes reflétant une maladie du tronc cérébral donnent la forme muette.
 Une troisième manifestation de la maladie en rapport avec la moelle épinière est
dite forme paralysante.

5.2. Les gales


La gale du cheval est une maladie légalement contagieuse. Elle est causée par la
présence de petits acariens qui vivent dans la peau en creusant des galeries. Ces
acariens peuvent être transmis par le matériel de pansage. Les facteurs favorisants
sont les temps humides et froids ; c'est pourquoi la gale se rencontre souvent au début
d'hiver et qu'elles se stabilisent et parfois guérissent spontanément en été.

15
Un cheval qui a de la gale passe la plus grande partie de son temps à se gratter. Il se
fatigue et perd de l'état. De plus, le grattage entraîne des plaies diverses.
I
lex
ist
epl
usi
eur
ses
pèc
esd’
aca
rie
ns,c
hac
uned'
el
less
elo
cal
is
eda
nsunepa
rti
e
différente du corps et induit une gale différente et on distingue :
 La gale de la tête due à Sarcoptes scabei equi.
 La gale la crinière et de la queue due à Psoroptes communis equi.
 La gale des oreilles due à Psoroptes cuniculi.
 La gale des paturons due à Chorioptes symbiotes equi.

16
Chapitre 3 : Notions de pharmacocinétiques

1. Introduction
La pharmacocinétique est l'étude du devenir des médicaments dans l'organisme. Elle
permet d'évaluer de façon quantitative les processus d'absorption, de distribution, de
biotransformation et d'excrétion d’
un pr
inc
ipea
cti
f(TOUTAIN et OUKESSOU,
1990).
La connaissance de la pharmacocinétique des médicaments constitue un guide
indispensable à leur utilisation raisonnée par le clinicien.
Aussi, toute utilisation rationnelle d'un médicament doit-elle être précédée d'une
meilleure connaissance de sa pharmacocinétique et de ces propriétés
pharmacologiques et toxiques.
La connaissance de ces paramètres est encore plus indispensable chez le cheval, car
toute imprudence dans l'instauration d'une thérapeutique pourrait condamner la
carrière du cheval, carrière qui dépend étroitement de son intégrité physique.

2. Absorption (TOUTAIN et OUKESSOU, 1990)

L'absorption d’
unpr
inc
ipea
cti
fdépend étroitement de la voie d'administration. Pour
exercer des effets systémiques, un principe actif, administré par voie extravasculaire,
doit être absorbé et atteindre la circulation générale. La biodisponibilité qualifie ce
processus et évalue deux paramètres: la fraction de la dose qui parvient dans la
circulation sanguine et la vitesse avec laquelle s'effectue se transfert.

On distingue deux variantes de la biodisponibilité :


Biodisponibilité absolue (F) : Elle s'exprime généralement sous la forme d'un
pourcentage (F%) compris entre 0 et 100. Elle est généralement inférieure à 100% et
des ajustements de posologie peuvent être nécessaires pour tenir compte du caractère
incomplet de la résorption. Les fabricants s'efforcent de mettre au point des
formulations dont la biodisponibilité est la plus élevée (voisine de 100%), non
seulement pour éviter les pertes du médicament, mais également parce qu'il a été

17
observé pour de nombreux produits injectables qu'une mauvaise biodisponibilité allait
de pair avec une mauvaise tolérance locale (TOUTAIN et OUKESSOU, 1990).
Biodisponibilité relative également exprimée par un pourcentage, est obtenue en
comparant deux formulations par la même voie extravasculaire ou en comparant deux
voies d'administration pour la même formulation. C'est sur la base de cette information
que l'on pourra sélectionner la meilleure voie d'administration, ou la meilleure
formulation.
Le second paramètre de la biodisponibilité est la vitesse d'absorption ; elle peut
s'évaluer par plusieurs paramètres dont les plus utilisés sont le temps de demi-
absorption (t1/2ab) et le temps moyen d'absorption (MAT).
Temps de demi-absorption (t1/2ab) correspond au temps nécessaire pour que la
moitié du principe actif soit absorbée, s'il n'existe qu'un seul processus d'absorption de
premier ordre, il peut se calculer à partir de la constante d'absorption (Ka) avec
l'équation suivante. t1/2 ab=0,693/ka Equation 1
Temps moyen d'absorption (MAT) est le temps attendu, en moyenne, par une
molécule pour être absorbée. Si le processus est de premier ordre, la quantité absorbée
après un temps égal au MAT est égale à 63,2 %de la dose administrée.
Délai d'obtention du pic des concentrations plasmatiques (Tmax) est lié à la fois
aux processus d'absorption et d'élimination. Pour un médicament obéissant à un
modèle monocompartimental, Tmax peut être estimé avec l'équation 2 :

Lnka –Lnk10
Tmax= ————— Equation 2
(ka –k10)
Avec ka, constante d'absorption, K10, constante d'élimination et Ln, logarithme
n
épé
rie
n.L’
équa
tio
n2 indique que l'obtention précoce d'un pic de concentration
plasmatique n'est pas synonyme d'absorption rapide. C'est ainsi que, pour un principe
actif ayant un temps de demi absorption très long (48 h) et dont le temps de demi-
élimination est de 0,5 h par voie I.V., on aura un pic des concentrations plasmatiques
après un délai de 3,3 h, ce qui est relativement précoce. Cela explique que le temps
d
'oc
cur
renc
edupi
cde
sconc
ent
rat
ion
spl
asma
tiquen’
estp
asuni
ndi
ces
usc
eptible
d
’éva
lue
runevi
te
sseder
éso
rpt
ion.

18
3. Distribution
Après son absorption, le principe actif, se retrouve dans le sang sous deux formes :
- Une forme libre, qui pourra diffuser dans les organes et tissus,
- Une forme liée aux protéines plasmatiques, non diffusible immédiatement
(CAPRILE et SHORT, 1987). Seule la forme libre est responsable de 1'expression des
propriétés pharmacologiques du médicament.
La distribution d'un principe actif peut être appréciée par quatre types de volumes de
distribution : ils sont notés Vc (volume du compartiment central), Vss (volume de
s
dit
ri
but
ionàl
’équ
ili
bre
),Vd
B, volume de distribution obtenu par extrapolation de le

phase terminale et Vd (area) o


uVdβou volume de distribution calculé par la méthode
d
el’
air
e(TOUTAIN et OUKESSOU, 1990).

Levol
umeduc
ompa
rti
mentc
ent
ral(
Vc)e
stobt
enua
vecl
'
équa
tion3.

Vc=Dose/Co Equation 3
Avec Co, concentration plasmatique au temps zéro. Sur le plan physiologique, Vc a
une valeur minimale correspondant à celle du volume plasmatique.
•LeVs
spe
utê
treobt
enus
oitp
arunea
ppr
ochec
ompa
rti
ment
ale(
éq.4)s
oitpa
r
une approche non compartimentale (éq. 5)

Equation 4

Vss = ClB.MRT Equation 5


Dans l'équation 4, kij et kji sont les microconstantes de transfert entre le compartiment
central et les compartiments périphériques; dans l'équation 5, Clb est la clairance
corporelle et MRT, le temps moyen de résidence.
Vss exprime le volume virtuel dans lequel il faudrait répartir le principe actif pour
obtenir une concentration égale à celle du plasma lorsque est réalisé l'équilibre de
distribution, et cela en absence de toute élimination. Contrairement à Vd (area), Vss
peut faire l'objet d'une tentative d'interprétation physiologique. Lorsque l'on veut
discuter de l'influence d'un état physiologique (gestation, lactation), pathologique
(fièvre, déshydratation) sur la répartition corporelle d'un principe actif, c'est sur la
valeur de Vss que doit porter la réflexion.

19
Une valeur de Vss voisine de 0,2 1/kg (ex : pénicilline G) suggère que le principe actif
se distribue dans l'eau extracellulaire. Un Vss égal ou supérieur à 0,8 1/kg (ex :
oxytetracycline) suggère que le principe actif pénètre dans le secteur intracellulaire.
•Vd(
are
a)ouVd
βse définit comme étant une constante de proportionnalité
entre la concentration du principe actif dans le plasma et la quantité totale de
médicament restant à éliminer lorsque l'équilibre de pseudodistribution est réalisé. En
multipliant Vd (area) par la concentration plasmatique à un temps donné de la phase
terminale, on peut donc estimer la quantité de principe actif présente dans l'organisme
à ce temps. Sa valeur est donnée par l'équation 6.
Vd (area)=Dose/AUC.λ
z Equation 6
Dans l'équation 6, AUC est l'aire sous-tendue par la courbe des concentrations
plasmatiques et λ
zla pente de la phase terminale. L’
interprétation du Vd (area)est
souvent fautive.
En effet les médicaments présentés sous la forme de formulation à longue action, Vd
(area) est augmenté car λ
z est réduit. Cela ne veut pas dire que le produit est mieux
distribué mais que pour une concentration plasmatique donnée (dans la phase
terminale) la quantité de médicament qui reste à éliminer est plus grande que celle qui
reste à éliminer lorsque l'on a la même concentration après avoir administré le produit
par voie IV.
Signalons pour terminer que pour un modèle monocompartimental, on a l'égalité
Vc=Vss=Vd (area) et que pour un médicament ayant une cinétique décrite par un
modèle à plusieurs compartiments, on aura toujours Vc < Vss < Vd (area) ; enfin,
lorsque la clairance est nulle, Vss=Vd (area).
•Lede
rni
erv
olume[
Vd(
B)]e
stobt
enupa
rsi
mpl
eex
tra
pol
ati
ondel
aph
ase
terminale ; ce paramètre, sans intérêt, est de moins en moins calculé.
Le volume de distribution (Vd) est exprimé en l/kg. En fin on a une large distribution
d'un médicament suggère une faible liaison aux protéines plasmatiques, et un
caractère plutôt lipophile (TOUTAIN et OUKESSOU, 1990).

20
4. Elimination (BOGON et al., 1983)
L’
éli
mina
tion d’
un pr
inc
ipe a
cti
f pe
ut ê
tre é
val
ué pa
rtr
ois pa
ramè
tre
s
pharmacocinétiques à savoir le temps de demi-vie plasmatique (t½), le temps moyen
de résidence (MRT) et la clairance (Cl).
Le temps de demi-vie plasmatique : se définit comme étant le temps nécessaire
pour que les concentrations plasmatiques soient divisées par deux lorsque l'équilibre
de pseudodistribution est atteint. Le temps de demi-vie ne peut donc se calculer que
sur la phase terminale de la courbe des concentrations plasmatiques, c'est-à-dire
lorsque la décroissance des concentrations plasmatiques ne s'explique que par les
processus d'élimination. Il est essentiel de remarquer que le temps de demi-vie
plasmatique ne se définit pas comme étant le temps requis pour assurer une
élimination de la moitié de la dose.
Le temps moyen de résidence : (the mean residence time des anglosaxons ou
MRT ou encore temps moyen de transit ou temps moyen de séjour) est, comme le
temps de demi-vie, offre l'avantage de s'exprimer dans des unités de temps. Le MRT
se définit comme étant le temps passé, en moyenne, par une molécule du principe actif
dans l'organisme. Contrairement au temps de demi-vie, le MRT prend en compte la
totalité des processus de disposition (absorption, distribution et élimination). C'est la
raison pour laquelle des médicaments ayant le même temps de demi-vie plasmatique
pourront avoir des MRT très différents

La clairance : La notion de clairance est un concept fondamental de la cinétique.


Elle exprime la capacité d'un organe ou de l'organisme à éliminer le principe actif.

Elle est fonction de deux paramètres : le débit sanguin (plasmatique) qui apporte
ce principe actif (noté Q), et la capacité d'extraction (notée E) dont la valeur est
comprise entre 0 et 1. La clairance (Cl), qui se définit comme étant le volume virtuel
qui sera totalement débarrassé du médicament, est calculée avec l'équation 7 :

CI=Q.E Equation 7

Lorsque les capacités d'extraction sont physiologiquement très élevées, E=l et la


totalité du médicament sera éliminée lors du passage dans l'organe, on parle d'effet de
premier passage, la clairance sera strictement fonction du débit sanguin qui alimente la

21
structure épuratrice ; au contraire lorsque les capacités pour éliminer le médicament
sont limitées (E<0,3), la clairance sera indépendante du débit sanguin et l'apport du
médicament à l'organe sera toujours supérieur à ses capacités d'élimination. Pour ce
type de médicament, le facteur limitant de l'élimination sera donc les capacités
d'extraction (ex. métabolisme). Pour ces médicaments les insuffisances hépatique et/ou
rénale sont susceptibles de modifier leur clairance.

Contrairement au temps de demi-vie, la clairance est un paramètre peu évocateur. Cela


est dû à son expression sous la forme d'un débit, paramètre rarement manipulé en
pratique.

22
Chapitre 4 : Particularité pharmacocinétiques des équidés

1. Introduction
Les équidés présentent l
apa
rti
cul
ari
téd’
avoi
runepor
ti
ona
nté
rie
ured
utubedi
ges
ti
f
(formule dentaire, estomac, intestin grêle) se rapproche de celle des animaux
monogastriques, et une portion postérieure (caecum et colon) évoque l'estomac
multiple des animaux polygastriques. Aussi., cette partie du tube digestif est-elle le
siège de processus de fermentation très important.

2. Absorption
Pa
rvoi
eor
ale
,l’
abs
orpt
iondé
pen
ddumome
ntdel
apr
isedumé
dic
ame
ntpa
rra
ppo
rt
au repas (PUYT et al, 1992).
En effet, les équidés présentent la particularité de ne vider leur estomac que pendant
l'ingestion d'aliments. Etant donné que l'intestin est le principal site d'absorption, il est
généralement recommandé de donner les médicaments avant le repas chez les équidés.
Il est à signaler que certains principes actifs tel que la phénylbutazone, dotée de
o
prpr
iét
ésd
’ads
orp
tio
nsurl
esp
art
icul
esdel
ace
llul
ose
, n'est relarguée qu'au niveau
du caecum. Toutefois, la voie orale n'est pas dénuée de risques pouvant être mortels
dans certains cas. En effet, le risque de perturbation de la flore du gros intestin, reste
de loin le problème majeur lié à l'administration des médicaments anti-infectieux par
voie orale chez les équidés adultes (CADORE et CLERC,1990)
Cependant, la voie orale, reste d'une grande valeur chez le jeune, surtout dans le cas de
traitements nécessitant des administrations fréquentes et de longue durée.
Des différences importantes ont été notées entre les deux voies, indiquant que ces
dernières ne sont pas interchangeables (FIRTH et al., 1986).
De même l'absorption est généralement plus lente par voie SC que par voie IM.
Cependant, la voie SC peut être utile dans tous les cas où l'absorption rapide et les
concentrations sériques élevées ne sont pas nécessaires. De plus, sur des bases
anatomobiochimiques, cette voie semble être mieux tolérée que la voie IM chez les
bovins.

23
L'
abs
orp
tionpa
rvo
ieI
Mva
rieb
eauc
oups
elonl
esi
ted’
inj
ect
ion
,el
lee
stme
ill
eur
een
c
asd'
i
nje
cti
onda
nsl
esmus
cle
sdel
’en
col
ure
,etd
ubi
cepsf
émor
al(FIRTH et al,
1986).
Outre ces voies d'administration générale, l'administration des médicaments par voie
locale (ex. en dermatologie), en particulier les AB permet de réduire le nombre
d'administration, la dose utilisée, les risques toxiques, et le coût du traitement
(CADORE et CLERC, 1990).
Les principales voies d'administration locale chez les équins sont:la voie intra-utérine,
intra articulaire, et sous conjonctivale.
La voie intra-articulaire est intéressante, toutefois, les antibiotiques et les corticoïdes
par cette voie présentent le risque d'une destruction des surfaces cartilagineuses des
articulations (VIGUIER et MARCHANO, 1990).
Chez la femelle, l'absorption utérine des antibiotiques est variable en fonction de
l'antibiotique, de plus, à la différence de la vache, cette absorption ne dépend pas du
cycle sexuel (CHAFFAUX, 1990).
La voie sous conjonctivale, quant à elle, permet d'obtenir des concentrations intra-
cornéennes en médicament, les plus élevées (CADORE et CLERC, 1990).

3. Distribution
Chez le cheval, les médicaments se lient de façon plus importante aux protéines
plasmatiques, que chez, les autres espèces domestiques (PUYT et al, 1992).
Chez les ânes et les mulets le volume de distribution est réduit par rapport à celui du
cheval (SUMANO H et al., 2004).

4. Elimination
Des études récentes ont montré que la clairance de nombreux principes actifs est très
élevée chez le c
heva
lquec
hezl
’ânee
tlemul
et.I
lenr
ésul
tequ
eletemps de demi-vie
est plus élevé chez ces derniers en comparaison avec le cheval (SUMANO et al.,
2004).

24
Chapitre 5 : Classification des médicaments

I. Introduction
En pratique équine, une approche attentive est requise à chaque utilisation des
molécules médicamenteuse. Le traitement doit être fondé sur des bases cliniques et
pharmacologiques afin de résoudre le problème en question. Cette situation invite le
praticien, appelé à soigner des équidés, à la plus grande prudence dans tous ses actes
professionnels.
Dans ce chapitre nous allons focaliser sur la gamme des médicaments ayant une
indication en thérapie équine à savoir :
-les antibiotiques.
-les anti-inflammatoires.
-les antiparasitaires.
-les anesthésiques.
-les vaccins.
-les modificateurs des grandes fonctions.

II. LES ANTIBIOTIQUES

1. Introduction
Il est habituel d'employer le mot antibiotique, pour parler des médicaments utilisés
dans le traitement des infections bactériennes. Ce faisant, on élargit d'un coté et on
restreint de l'autre le sens de « antibiotique », qui signifie éthymologiquement « anti-
vie », et qui a été utilisé au départ pour les seules substances produites par des micro-
organismes. Actuellement, de nombreux antibactériens sont produits par synthèse.
Les antibiotiques sont très utilisés en pratique équine, mais il est très important avant
d
’ent
ame
run
ean
tibi
othé
rapi
edes
avoi
rsil
’ani
malp
rés
ente une infection bactérienne.
Dans la pratique, gé
nér
ale
mentl
’an
tibi
oti
quec
hoi
sipou
rini
ti
erl
etr
ait
eme
nte
stl
e
plus souvent sélectionné sur la base des connaissances médicales du vétérinaire, de son
i
jugement clinique et sur les indications non spécifque
sd’
inf
ect
ion.(
DESJ
ARDI
NS,
2004)

25
2. Classification des antibiotiques
Les antibiotiques sont divisés en familles (voir tableau 1). Le classement n'est pas tout
à fait cohérent, puisque le point commun des divers antibiotiques d'une classe peut être
tantôt chimique (les béta-lactamines, les sulfamides, les polypeptidiques, les
aminosides, les macrolides, les fluoroquinolones), tantôt une bactérie sur laquelle ils
sont efficaces (les antituberculeux, les antistaphylococciques). Il peut s'y rajouter une
notion de moment d'apparition : ex : cephalosporine de 1ère, de 2ème, etc. générations.

2.1. Classification par famille


Les familles chimiques contiennent plusieurs molécules, dont les spectres d'action sont
semblables, mais non identiques, et les effets indésirables assez voisins. D'où l'intérêt
de savoir toujours situer un antibiotique dans sa classe, même si les différentes
molécules d'une classe peuvent parfois être très différents en terme de devenir dans
l'organisme.

Tableau 1: Classification des antibiotiques par famille.


Famille Constituants
Les βl
act
ame
s Les Pénicillines : groupes (G, M, A)
Les Céphalosporines : (1ère ,2ème et 3ème
générations)
L’
Aci
dec
lavul
ani
que
Les Aminosides Streptomycine, Dihydrostreptomycine
Néomycine, Kanamycine
Gentamycine, Spectinomycine
Les Phénicoles Chloramphénicol, Thiamphénicol
Florfénicol
Les Tétracyclines Tétracycline, Chlortétracycline
Oxytétracycline, Rolitétracycline
Doxycicline
Les Macrolides Erythromycine, Spiramycine
Tylosine, Tilmicosine

26
Les Polypeptides Colistine, Polymyxine B
Bacitracine, Gramicidine
Les Sulfamides Sulfanilamide, Sulfathiazol
Sul
famé
thoxa
zol
e…
Les Quinolones Quinolones : (1ère ,2ème et 3èmegénérations)
Les Nitrofuranes Nitrofurantoïne, Furazolidone
Nitrofurazone, Furaltadone
Nitrofural, Nfurpirinol
Les Rifamycines Rifamycine, Rifampicine
Pleuromutilines Tiamuline
Antibiotiques stéroïdiens Acide fusidique
Dérivés du noyau benzyl-pyrimidine Triméthoprime, Diméthoprime
Les antibiotiques antifongiques Amphotéricine B, Griséofulvine
Nystatine, Pimaricine
Les Sulfones Diaphénylsulfone
Glucosulfone

2
.2Cl
ass
ifi
cat
ionparmoded’
act
ion(
TOMA,1973)
On peut arbitrairement classer les antibiotiques en 4 groupes en fonction de leur point
d
’impa
ct:
 Antibiotiques agissant sur la paroi bactérienne.
 Antibiotiques agissant sur la membrane cytoplasmique.
 Ant
ibi
oti
que
sagi
ssa
nts
url
emé
tabol
is
med
el’
ADN.
 Antibiotiques agissant sur la synthèse des protéines.

2.2.1 Antibiotiques agissant sur la paroi bactérienne


Dans ce groupe, nous trouvons essentiellement :l
esβl
act
ami
nes(pénicillines et
céphalosporines), la cyclosérine, la bacitracine, la novobiocine, la vancomycine et la
ristocétine.

27
La cyclosérine interfère avec la biosynthèse du pentapeptide. Par suite de son
analogie structurale avec la D alanine, elle bloque l'incorporation de cet acide amine
dans le mucopeptide et empêche donc sa synthèse.
La pénicilline (et vraisemblablement aussi les céphalosporines) empêche la
réalisation de la liaison entre une molécule de D alanine et la pentaglycine qui s'opère
habituellement par transpeptidation avec élimination d'une molécule de D alanine. Par
suite d'une analogie de structure entre la pénicilline et un dipeptide de D alanine,
l'antibiotique détourne la transpeptidase de son site normal d'action.
 La bacitracine, la novobiocine, la vancomycine et la ristocétine bloquent également
la synthèse de la paroi bactérienne et provoquent l'accumulation de nucléotides dans
le milieu. Cependant, leur action est plus complexe, car ils peuvent agir sur les
protoplastes,
Ces antibiotiques ont donc vraisemblablement un autre niveau d'intervention,
probablement la membrane cytoplasmique.

2.2.2 Antibiotiques agissant sur la membrane cytoplasmique


Les antibiotiques agissant sur la membrane cytoplasmique possèdent tous la même
structure chimique; il s'agit de polypeptides cycliques : Polymyxine B. colistine.
Bacitracine, tyrothricine.
Les polymyxines se fixent électivement sur les sites anioniques de la membrane
cytoplasmique (groupements polyphosphates). Cette fixation provoque une
désorientation des lamelles lipoprotéiques, et entraîne une désorganisation de la
barrière osmotique. La membrane devient incapable de retenir les acides amines ainsi
que les bases puriques et pyrimidiques intracellulaires. La bactérie se vide de son
contenu et meurt rapidement.
Les polymyxines agissent également en dénaturant les acides nucléiques en
particulier le R N A ribosomal.

2
.2.
3Ant
ibi
oti
que
sagi
ssants
url
emé
tabol
is
medel
’ADN
L' actinomycine D s'intercale dans la double hélice de l'ADN en formant un
complexe avec la guanine. L'ADN ainsi bloqué ne peut plus se répliquer ni induire la

28
synthèse d'ARN messager.
La novobiocine (anti-staphylococcique majeur) agit en complexant le magnésium ce
qui perturbe divers enzymes et les fonctions cellulaires pour lesquelles ce cation est
nécessaire : synthétase et polymérase des acides nucléiques, enzyme d'activation des
a
cid
esa
mine
s..
.Eno
utr
e,l
’i
onMg2+ intervient dans la stabilisation de la double
hélice d'ADN. Sous 1'effet de la novobiocine on constate une diminution importante
de la synthèse de l'ADN des ARN puis, secondairement, de la synthèse des protéines
et de la paroi.

2.2.4 Antibiotiques agissant sur la synthèse des protéines


Différents antibiotiques perturbent la synthèse des protéines en intervenant a des
niveaux varies de la chaîne de fabrication.
Les aminosides (streptomycine, Kanamycine, néomycine, parmomycine et
gentamicine) sont des antibiotiques qui exercent de nombreuses actions nuisibles, à la
cellule bactérienne : altération de la membrane cytoplasmique, perturbation du
métabolisme de l'ARN, inhibition d'oxydation des différents substrats. Mais le rôle
essentiel est la perturbation apportée à la lecture du code génétique qui conduit à une
synthèse protéique anormale.
Leur point d'impact est représenté par la sous unité 30 S du ribosome. La
reconnaissance de la séquence spécifique de l'ARN messager (codon) par la séquence
spécifique de l'ARN transfert (anticodon) au niveau du ribosome est brouillée. Ceci
entraîne la formation de protéines anormales non utilisables par la cellule microbienne.
Le
sRi
famy
cin
es(
ri
famy
cin
eetr
if
ampi
cin
e)bl
oqu
entl
’ARN pol
ymé
ras
e qui
permet la transcription de l'information de l'ADN messager. La synthèse protéique est
donc impossible à cause de l'absence d'ARN messager.
Le
sté
tra
cyc
li
nesb
loque
ntl
asy
nthè
sepr
oté
iquee
nempê
cha
ntl
afi
xat
iondel
’ARN
de transfert portant l'acide aminé, sur l'ARN messager présent au niveau de la sous
unité 30 S du ribosome. ARN messager et acides amines qui sont utilises s'accumulent.
Par ailleurs, les tétracyclines exercent une action chélatrice sur des métaux bivalents.

29
Le chloramphénicol se fixe sur la sous unité 50 S des ribosomes. Il intervient en
empêchant la formation des liaisons peptidiques entre les acides amines. La croissance
de la chaîne protéique est donc supprimée.
Les macrolides (érythromycine, oléandomycine, spiramycine) se fixent sur la
fraction 50 S du ribosome. L'érythromycine empêcherait la translocation (passage de
l'ARN de transfert du site donneur).
La lincomycine se fixe sur la fraction 50 S du ribosome et empêche la pénétration de
l'ARN transfert porteur de son acide amine.
Les synergistines (pistinamycine, virgimycine), mélanges de produits dont les effets
antibactériens sont synergiques, inhibent aussi la synthèse protéique en se fixant très
probablement sur la fraction 50 S du ribosome mais leur mécanisme d'action exact est
complexe.

2
.3Cl
ass
ifi
cat
ionpart
yped’
act
ion
Onp
eutqua
lif
ierl
’ac
tio
nd’
una
nti
biot
iquedeba
cté
ric
ideoudeb
act
éri
ostatique, et il
est très important de définir ces deux notions.
Da
nsunmi
li
eud
ecul
tur
e,l
’év
olut
iond’
uneba
cté
riee
str
epr
ése
nté
epa
rsac
our
bede
croissance ;l
orsd’
int
rod
uct
ion d’
ant
ibi
oti
que d
ans c
e mi
li
euc
ett
ecour
bede
croissance se rapproche de l
’hor
izont
ale
nfonc
tionde
s qua
nti
tése
mpl
oyé
es
d
’ant
ibi
oti
que
.
Ond
itqu
’ile
xis
teune
ffe
tba
cté
rios
tat
iquel
ors
quel
enomb
redeba
cté
riee
npr
ése
nce
d
’ant
ibi
oti
quee
sti
nfé
rie
uràc
eluid
’unt
émoi
nsa
nsa
nti
biot
iquet
oute
nre
sta
nt
supérieur à celui del
’i
noc
ulum.Pa
rco
ntr
eunea
cti
onba
cté
ric
idee
stc
ons
tat
éel
ors
que
l
enombr
edeba
cté
rie
svi
abl
ese
sti
nfé
rie
uràc
elu
idel
’i
noc
ulum.
Sur le tableau suivant on voie bien la répartition des antibiotiques selon leur type
d
’ac
tion
.

30
Tableau 2 : Classification des antibiotiques selon leur type d'action (TOMA,
1973).
Antibiotiques bactériostatiques Antibiotiques bactéricides
Lincosamides Aminosides
Acide fusidique Céphalosporines
Macrolides Quinolones
Phénicoles Glycopeptides
Rifampicines Monobactames
Sulfamides Nitroimidazoles
Fosfomycine Pénicillines
Tétracyclines Polypeptides
Triméthoprime Fluoroquinolones
Synergistines

Commel
'
act
iond
esβl
act
ami
nespor
tes
url
apa
roide
sba
ctéries, ces antibiotiques sont
bactéricide surtout en phase de mul
ti
pli
cat
ion.βl
act
ami
nese
tcy
clo
sérine (antibiotique
actif sur les germes gram + et - utilise comme tuberculostatique «de réserve»; en cas
d'échec des traitements habituels) sont inactifs sur les protoplastes, bactéries privées de
paroi et sur les mycoplasmes qui sont dépourvus naturellement de paroi.

3. Etude pharmacologique des familles des antibactériens

3.1. Introduction
Lo
rsd’
unt
rai
teme
nta
nti
biot
ique
,l’
att
it
udei
déa
lec
ons
ist
eàpos
erund
iagnos
ti
c
me
clinique aussi précis que possible, confir rl
ana
tur
eduge
rmep
arl
’i
sol
eme
nte
tla
culture, prescrire un antibiotique adapté auquel le germe est déclaré sensible, et suivre
a
tte
nti
veme
ntl
’ani
malpe
nda
nte
tapr
èsl
etr
ait
eme
nt.Ce
ttea
tti
tude e
stt
rès
difficilement réalisable en pratique équine.
Cha
quef
ami
ll
ed’
ant
ibi
oti
que
ses
tca
rac
tér
isé
epa
rsapha
rma
coc
iné
tiq
ue,s
ona
cti
vit
é
antibactérienne, son utilisation et également sa toxicité.

31
3
.2.
Lesβ-lactamines

3.2.1. Introduction
Les Pénicillines (Pénicilline G ou Benzylpénicilline, Ampicilline, Pénéthacilline) et les

pha
los
por
ine
s(Ce
fti
ofur
)sontde
sant
ibi
oti
que
sd’
ori
ginena
tur
ell
ecommun
éme
nt
employés chez les Equidés.

3.2.2. Spe
ctr
ed’
act
ivi
tée
tPharmacocinétique (PAPICH, 2003)
Ce sont des antibiotiques bactéricides. Les Pénicillines agissent en inhibant la synthèse
de la paroi bactérienne.
Lar
ésor
pti
ond
ige
sti
vee
stnul
lepou
rlaPé
nic
ill
ineG,dé
trui
tepa
rl’
aci
dit
éga
str
ique
.
Pa
rcont
re,l
’Ampi
cil
li
nee
stbi
enr
ésor
béepa
rce
ttevo
ie.
La distribution des β-lactamines est essentiellement extracellulaire et étendue à
l
’ens
embl
ede
sti
ssus
.
Les Pénicillines subissent peu de biotransformations et sont éliminées sous forme
active. La Pénicilline G est uniquement éliminée par voie urinaire, alors que
l
’Ampi
cil
li
ne est aussi éliminée par voie biliaire et subit un cycle entéro-hépatique.
Po
url
esp
ect
red
’action, les Pénicillines du groupe G (Pénicilline G et pénéthacilline)
s
onta
cti
vesc
ont
rel
esba
cté
rie
sGr
am+e
tle
sPa
ste
ure
lle
s.L’
Ampi
cil
li
ne,a
ppa
rte
nant
au groupe A, est efficace contre les bactéries Gram+ et Gram-. Le Ceftiofur,
Céphalosporine de la 3ème gé
nér
ati
on,bé
néf
ici
ed’
unl
arges
pec
tred’
act
ion.

3.2.3. Principales utilisations chez les Equidés


Les Pénicillines, administrées par voie intra musculaire principalement et par voie
orale en association, sont préconisées dans de nombreuses infections, comme les
gastroentérites et broncho-pneumonies infectieuses, les septicémies néonatales, les
péritonites, les omphalites, les polyarthrites, les mammites, l
esmé
tri
tes

LeCe
fti
ofu
r,pa
rvoi
eint
ramus
cul
air
e,e
sti
ndi
quél
orsd’
inf
ect
ionsr
espi
rat
oir
esàl
a
d
oser
ecomma
ndé
ede2.
2mg
/kg/
24h,pourunt
rai
teme
ntpr
olong
éjus
qu’
à24ha
prè
s
la disparition des symptômes et de durée inférieure à 10 jours (LUCHSINGER et
RICKETTS, 2000).

32
3.2.4. Effets secondaires

3.2.4.1. Les pénicillines


Intolérance digestive : Tous les antibiotiques sont susceptibles de modifier
suffisamment la flore digestive pour induire une diarrhée aigue. Ainsi, la majorité des
chevaux souffrant de diarrhée associée aux antibiotiques ont reçu des Pénicillines plus
o
umoi
nsa
ssoc
iée
sàd
’au
tre
sant
ibi
oti
que
s.
Les germes intestinaux impliqués sont Clostridium difficile,d’
aut
resc
los
tr
idi
ese
t
Salmonella spp. Plus récemment, le rôle spécifique de Clostridium difficile a été
r
enf
orc
é da
nsl
’ét
abl
is
seme
nt d
e di
arr
héea
igue a
sso
cié
eaux a
nti
biot
iqu
es
(BǺVERUDe
tal
., 2004).
L’
Ampi
cil
li
ne,é
limi
néee
npa
rti
epa
rvoi
ebi
li
air
esousf
ormea
cti
ve,p
eutp
rovo
que
r
des perturbations de la flore digestive caecale, responsable de colique en post-
antibiothérapie.
De même, la Pénicilline G peut entraîner des entérocolites sévères, mortelles en 12h
(LUCHSINGER et RICKETTS, 2000).
Lors de traitement à la Pénicilline G à faible dose, en absence de tout autre stress, on
o
bse
rveunea
ugme
nta
tiondel
’expos
it
ionde
sint
est
insd
uch
eva
làl
’i
noc
ula
tionde
Clostridium difficile,c
equimon
trebi
enquel
aPé
nic
ill
ineG e
stl
’unde
sfa
cte
ursd
e
r
isquei
mpl
iquéda
nsl
edé
vel
oppe
mentd’
unec
oli
tea
ssoc
iéeàClostridium difficile. La
mise en culture de Clostridium difficile àpa
rti
rd’
écha
nti
ll
onsdef
èce
ses
tbe
auc
oup
plus rapide lors de prétraitement à la Pénicilline G (BǺVERUDe
tal
., 2004).
Anémie hémolytique auto-immune : La Pénicilline et ses dérivés peuvent se lier
aux protéines membranaires des hématies et provoquer une anémie hémolytique auto-
immune. Des anticorps réagissent et se fixent sur la membrane modifiée des hématies.
Ils forment alors des immuns complexes, ce qui aboutit à la lyse de la cellule
(LIVESEY et THOMAS, 1998 ; DOWLING et RUSSELL, 2000).
Unet
hromboc
ytop
éni
eimmun
epe
uté
gal
eme
nts
urve
nir
,pa
rfor
mat
iond’
unel
iai
son
covalente entre la Pénicilline G et probablement ses dérivés et les glycoprotéines de la
membrane des plaquettes sanguines (LIVESEY et THOMAS, 1998 ; ASTER, 2005).

33
Allergie : Ler
isq
uedec
hoca
naphy
lac
tiquee
sté
lev
élor
sdel
’admi
nis
tration de
Pénicillines chez le cheval. En effet, 5% des chevaux seraient allergiques aux
Pénicillines. Cependant, la distinction entre le choc anaphylactique et les réactions à la
Procaïne contenue dans de nombreuses spécialités reste difficile.
Blocage des muscles squelettiques relaxants : La Pénicilline G à des doses
ma
ssi
vess
embl
epr
ovoqu
erda
nsc
ert
ainsc
asunbl
oca
gene
uromus
cul
air
e.I
ls’
agit
d
’unea
cti
on pr
oche del
’ant
i-cholinestérase sur le nerf terminal, produisant un
potentiel post-synaptique négatif prolongé. La Pénicilline G affecterait la conductance
membranaire du sodium (BEASLEY, 2005).
Autres effets signalés : Les données du système de pharmacovigilance en Suède
attribuent 24 réactions à la Benzylpénicilline procaïnée suite à une injection intra
musculaire entre 1991 et 1995 : 7 chevaux sont morts en quelques minutes après
l
’i
nje
cti
on,e
tonao
bse
rvéde
ssi
gne
sd’
anxi
été
,d’
ata
xie, de sueur et un effondrement
dans les 17 autres cas (TJAVLE, 1997).

3.2.4.2. Effets indésirables associés au Ceftiofur (FOREMAN, 1998 ; FREEMAN


et al., 2000 ; LUCHSINGER et RICKETTS, 2000)
Les études de toxicité rapportent des cas de dépression, diarrhée, déshydratation,
colique quand on multiplie la dose thérapeutique par 10 ou 25.
L’
admi
nis
tra
tionr
épé
téedeCe
fti
ofurpa
rvo
iei
ntr
amu
scul
air
ees
tas
soc
iéeàde
l
’i
rr
it
ati
ona
upoi
ntd’
inj
ect
ione
tàuned
imi
nut
iondel
’ap
pét
it
.
Intolérance digestive : Le Ceftiofur, à forte dose, peut aussi entraîner des
a
lté
rat
ionsdel
afl
oreba
cté
rie
nnedugr
osi
nte
sti
n,àl
’or
igi
ned’
unei
nfl
amma
tione
t
d
’unedi
arr
hée
.
Ce
rta
insc
asd’
ent
éro
col
it
ess
évè
resonté
téa
ssoc
iésàl
’ut
il
is
ati
onduCe
fti
ofur
.
epa
On ne relat sded
iar
rhé
esui
teàu
ntr
ait
eme
ntdeCe
fti
ofure
tonn
’as
soc
iep
as
forcément la diarrhée au Ceftiofur (autant de diarrhée avec ou sans traitement). Par
contre, on aboutit à des résultats inquiétants en péri opératoire : on obtient une haute
prévalence de diarrhée chez les poneys traités en péri opératoire par du Ceftiofur. Le
s
tre
ssd
el’
ane
sthé
siegé
nér
alepa
raî
tco
ntr
ibue
ràl
’ef
fetdiarrhéogénique du Ceftiofur
en péri opératoire.

34
Et
ude de
sef
fet
sindé
sir
abl
esl
orsde l
’admi
nis
trat
ion i
ntr
a ar
tic
ulaire de
Ceftiofur : LeCe
fti
ofu
res
tét
udi
épourl
etr
ait
eme
ntl
oca
lets
yst
émi
qued
el’
art
hri
te
s
ept
iquec
hezl
esé
qui
ns.Au
cune
ffe
tsurl
asy
novi
eous
url
eca
rti
lagea
rti
cul
air
en’
a
é
ténot
if
iéa
prè
sl’
admi
nis
tra
tioni
ntr
aar
ti
cul
air
eoui
ntr
ave
ine
use de cet antibiotique.
La concentration minimale inhibitrice (CMI) du Ceftiofur est inférieure à 2 μg/
mlpo
ur
la plupart des germes pathogènes, sauf pour Pseudomonas spp (8 à 32 μg/
ml)
,
Enterococcus faecalis (
16 μg/
ml)e
tBordetella bronchiseptica (
128 μg
/ml). Lors
d
’admi
nis
tra
tio
nint
raa
rti
cul
ai
re,l
aconc
ent
rat
ione
nCe
fti
ofu
res
tsupé
rie
ureàl
aCMI
pendant plus de 24h et la concentration maximale est atteinte plus rapidement que lors
d
el’
admi
nis
tra
ti
oni
ntr
ave
ine
use
.De même onamoi
nsd’
eff
etstoxiques systémiques
par cette voie.
Ce
pend
ant
,l’
admi
nis
tra
tio
nint
raa
rti
cul
air
epe
utpot
ent
iel
leme
nti
ndui
reunes
ynovi
te
c
himi
que
,ena
ugme
nta
ntl
’i
nfl
amma
tio
ntr
ans
it
oir
eetl
enombr
edel
euc
ocy
tes
.

3.3. Les Aminosides


e
Les aminosides sont des anti-bactérinsd’
ori
gine
sna
tur
ell
es.

3.3.1. Spe
ctr
ed’
act
ivi
tée
tPharmacocinétique (FURR et MC KENZIE, 2003 ;
BEASLEY, 2005)
Les aminosides sont des antibiotiques bactéricides. Ce sont des petites molécules
basiques hydrosolubles qui possèdent une activité spécifique contre les bactéries
aérobies Gram- et contre quelques bactéries Gram+ et les Mycobactéries. Ils agissent
au niveau des ribosomes et provoquent la synthèse de protéines non-sens, ce qui
a
ugme
ntel
apr
ess
ionos
mot
iqueàl
’i
nté
rie
urdel
aba
cté
riee
tconduit à sa lyse.
Les aminosides ne sont pas résorbés par voie digestive, mais ont une excellente
résorption parentérale. Dans ce dernier cas, le pic plasmatique est atteint rapidement.
Leur distribution est exclusivement extracellulaire et homogène. Ils pénètrent bien
dans les tissus mous (cavité péritonéale, endomètre, tissu synovial).
L’
éli
mina
tions
’ef
fec
tuepar filtration glomérulaire par voie rénale, sans métabolisation
préalable.
Le
sami
nos
ide
sag
iss
ente
nsy
ner
giea
vecl
esβ-lactamines.

35
3.3.2. Utilisation chez les équidés (DOWLING, 2004)
La Néomycine est utilisée par voie orale pour le traitement des diarrhées et entérites
d
’or
igi
nea
lime
nta
ireoub
act
éri
enne
.El
lee
sté
gal
eme
ntpréconisée en dermatologie et
ophtalmologie.
La Spectinomycine est préconisée dans le traitement des infections par des bactéries
Gram-, des mycoplasmes et certaines bactéries Gram+.
La Streptomycine est indiquée dans le traitement des affections à germes sensibles, et
montre une efficacité contre les bactéries Gram-. La combinaison avec la Pénicilline G
est utilisée pour obtenir un effet synergique.
Les aminosides sont indiqués dans le traitement des infections néonatales à bactéries
Gram- prédominantes.

3.3.3. Toxicité des aminosides (FURR et MC KENZIE, 2003 ; BEASLEY, 2005)


Les aminosides sont à utiliser avec précaution en raison de leur faible indice
thérapeutique : la marge entre la dose thérapeutique et la dose toxique est réduite chez
le Cheval.

3.3.3.1. Néphrotoxicité (FUENTES et al., 1997 ; GEOR, 2000 ; FURR et MC


KENZIE, 2003)
Les aminosides ont déjà été mis en cause dans des cas de néphrotoxicité en médecine
humaine.
Les aminosides entraînent également un effet toxique direct par internalisation et
accumulation dans les cellules du tube contourné proximal des néphrons. Cette toxicité
s
’ex
pli
quepa
rl’
inhi
bit
ionde
sphos
phol
ipa
sesl
ysos
omi
ale
s,c
equic
ondui
tàune
accumulation intracellulaire de phospholipides et une inhibition de la pompe Na+/K+
ATPase. Cela provoque un gonflement et un dysfonctionnement des cellules, puis une
nécrose cellulaire.
La Né
omy
cin
ees
tl’
aminoside le plus néphrotoxique. Elle peut entraîner une
insuffisance rénale, une augmentation graduelle de la créatinine dans le sérum, une
p
rot
éinur
ie,un
egl
uco
sur
ie,une a
ugme
nta
tion de l
afr
act
ion d’
exc
rét
ion d
es

36
é
lec
tro
lyt
ess
uit
e à un dy
sfonc
tionne
men
ttubul
air
e.L’
uri
ne pe
utde
veni
rhy
po
osmotique après 7 jours de traitement.
Selon FUENTES et al. (1997), les reins des équidés auraient une capacité
e
xtr
aor
din
air
eder
écupé
rat
ione
t/oudef
onc
tion
neme
nte
npr
ése
nced’
unc
ompo

toxique comme la Né
omy
cine
,etuner
ési
st
anc
espé
cif
iqu
eàl
’ef
fett
oxi
quede
s
aminosides, ce qui explique le faible nombre de cas de néphrotoxicité observé dans
l
’es
pèc
eéq
uine
.Apr
ès15j
our
sdet
rai
teme
ntàl
aNé
omy
cineàl
ados
ede10mg
/kg
,
o
nn’
obs
erv
epa
sdec
hang
eme
nthi
st
olo
giquede
sre
inse
tduf
oie
,nidec
hang
eme
nt
des concentrations sériques en Na+, K+ et Mg++, ni de changement de créatinine
urinaire ou sanguine, mais une augmentation des GGT urinaire lors du traitement.
De nombreux facteurs augmentent le risque de néphrotoxicité : la déshydratation, une
hypovolémie, un traitement prolongé, un surdosage, une maladie préexistante affectant
les reinsoul
efo
ie,l
’ut
il
is
ati
ond
’una
utr
ecompos
éné
phr
oto
xique
.Le
sno
uve
auxn
és
en néonatalogie ont un risque élevé de néphrotoxicité.
Concernant les administrations uniques, le risque de néphrotoxicité semble diminué.
Lema
int
iendel
’hy
dra
tat
ione
tlac
orr
ect
iondel
’hy
pot
ens
ionpe
rme
tte
ntd
eré
dui
rec
e
r
isque e
nas
sur
antune f
il
tr
ati
ongl
omé
rul
air
e nor
mal
eetl
a pr
oduc
tion d’
uri
ne
adéquate.
I
les
timpor
tant des
urve
ill
erl
’ét
atd
esr
eins a
ucou
rs du t
rai
teme
nt a
ux
aminoglycosides chez les sujets à risque. Des paramètres indicateurs de néphrotoxicité
sont :l
’obs
erva
tion mi
cros
copi
quede
sur
ine
spour une éventuelle cylindrurie, la
concentration urinaire en enzymes GGT (gamma glutyl transférase) illustre une
souffrance rénale, le rendement urinaire renseigne d’
une ol
igur
ieé
vent
uel
le,l
a
clairance de la créatinine montre le fonctionnement rénal, et le ratio GGT
urinaire/créatinine urinaire.
En cas de néphrotoxicité avérée aux aminoglycosides, un traitement de support non
spécifique doit être mis en place, comprenant un arrêt du traitement aux
a
mino
gly
cos
ide
s,uns
uividel
’évol
uti
onde
spa
ramè
tre
sindi
qua
ntl
eurt
oxi
cit
é,l
a
correction des déficits de volume et la correction des déséquilibres électrolytiques et
des troubles acido-basiques. Un traitement inotrope et/ou un traitement vasopresseur
e
stàe
nvi
sag
erp
ourr
est
aur
erl
apr
ess
ions
angui
nee
nca
sd’
hypo
tens
ions
yst
émi
que
.

37
Unt
rai
teme
ntdi
uré
tiquepe
utê
tren
éce
ssa
irepourpe
rme
ttr
eladi
urè
see
tl’
éli
min
ati
on
du composé toxique.

3.3.3.2. Effets sur les muscles squelettiques (BEASLEY, 2005)


Les aminosides peuvent perturber la conduction nerveuse.
La Néomycine peut produire un blocage des muscles squelettiques, provoquant une
p
ara
lys
ier
espi
rat
oir
eetuned
épr
ess
iond
el’
act
ivi
téc
ardi
aque
.Ils
’agi
td’
uneffet
a
neurobloquant de type curarisant. Il faut alors supporter, ventiler l’ni
male
t
administrer du calcium ou des agents anti-cholinestérases.
De
sac
cide
ntsmor
tel
sson
tpo
ssi
ble
slor
sdes
urdos
ageou d’
ane
sthé
sieg
éné
ral
e
concomitante.

3.4. Les antibiotiques polypeptidiques (DOWLING, 2004)


Ce sont des antibiotiques naturels. Ils sont constitués de deux groupes : les
polymyxines, comprenant la Colistine (ou polymyxine E) et la polymyxine B, et les
antibiotiques polypeptidiques non tensioactifs (bacitracine).

3.4.1. Spe
ctr
ed’
act
ivi
tée
tPhar
mac
oci
nét
ique
Les polymyxines sont des antibiotiques bactéricides à spectre étroit. Ils sont actifs
contre les bactéries Gram- uniquement. Ils altèrent la membrane cytoplasmique des
bactéries, ce qui aboutit à leur lyse.
Les polypeptides sont des bases fortes, c
equin’
ent
raî
nepa
sle
ura
bsor
pti
onpar voie
digestive, mais leur résorption après une administration parentérale est bonne et
rapide.
La Colistine est faiblement liée aux protéines plasmatiques. Sa distribution est
exclusivement extracellulaire. La diffusion est faible dans les cavités séreuses et le
système nerveux central. La moitié de la fraction résorbée subit des biotransformations
dans les reins.
L’
éli
mina
tiond
elaCol
is
ti
nes
efa
itr
api
deme
ntpa
rvoi
eurinaire.

38
3.4.2. Utilisation chez les équidés
La Colistine est indiquée dans le traitement des affections dues aux germes sensibles.
Son administration se fait par voie intra musculaire.
Elle est aussi utilisée en association avec des β-lactamines et des sulfamides.

3.4.3. Toxicité des polypeptides

3.4.3.1. Blocage neuromusculaire


L’
admi
nis
tra
tion de Col
is
ti
nepe
ute
ntr
aîne
run bl
oca
ge ne
uromus
cul
air
e pa
run
mécanisme complexe et inconnu, surtout à forte dose. Les études indiquent le site
d
’ac
tionpost synaptique.
Onr
ela
teunep
ara
lys
ier
espi
rat
oir
e,e
npa
rti
cul
ierl
orsd’
ane
sthé
siegé
nér
ale
.

3.4.3.2. Néphrotoxicité
Par voie générale, la Colistine peut présenter un potentiel néphrotoxique si le sujet est
déshydraté ou insuffisant rénal. Le traitement est donc limité à 3 jours.
Les effets secondaires sont relativement limités : une paralysie respiratoire peut être
o
bse
rvé
elor
sd’
ane
sthé
sieg
éné
ral
econc
omi
tant
e,e
tuns
uje
tdé
shy
dra
téoui
nsuf
fi
sant
rénal présente un risque augmenté de néphrotoxicité.

3.5. Les tétracyclines


La famille des tétracyclines comporte la tétracycline, la chlortétracycline,
l
’oxy
tét
rac
ycl
ine et la doxycycline. Chez les équ
idé
s,l
’ut
il
is
ati
onde
sté
tra
cyc
line
ses
t
l
imi
téeàl
’oxy
tét
rac
ycl
ine
,àl
até
tra
cyc
linee
tàl
ach
lor
tétracycline.

3.5.1. Spe
ctr
ed’
act
ivi
tée
tPhar
mac
oci
nét
ique(DOWLING, 2004)
Ces
ontde
san
tibi
oti
que
sba
cté
rio
sta
tiqu
es,àl
arges
pec
tred’
act
ivi
té.Le
sté
tra
cyc
line
s
s
’ac
cumu
lentda
nsl
esb
act
éri
ese
tinhi
bentl
eurbi
osy
nthè
sede
spr
oté
ine
sauni
vea
u
des ribosomes bactériens. Elles bloquent la synthèse protéique par fixation de la sous-
unité 30S des ribosomes.

39
On rencontre des résistances, notamment chez les Entérobactéries, les Staphylocoques
et les Streptocoques.
La résorption se fait par voie digestive,a
uni
vea
udel
’es
toma
c,dud
uodé
num e
tde
l
’i

on.Un
e pa
rti
e de l
afr
act
ionr
ésor
bée(
30 à 50%)s
efi
xe a
ux pr
oté
ine
s
plasmatiques.
La distribution tissulaire dupr
inc
ipea
cti
fes
thomog
ène
,c’
est
-à-dire autant dans les
compartiments extracellulaires que dans les compartiments intracellulaires. Les
tétracyclines s
’ac
cumu
lentpréférentiellement dans les tissus dentaires et osseux.
Des biotransformations ont lieu en partie dans le foie.
L’
éli
mina
tions
efa
itp
arvoi
ebi
li
air
esui
vied’
unc
ycl
eent
éro-hépatique ou par voie
urinaire, principalement sous forme non métabolisée.

3.5.2. Utilisation chez les équidés (BARTOL et al., 2000 ; DULUARD, 2001)
Le
sté
tra
cyc
line
ssontu
til
is
éesp
art
out
esl
esvoi
esd’
admi
nis
tra
tionpourl
etr
ait
eme
nt
des affections à germes sensibles, telles les infections respiratoires, digestives,
u
rin
air
es,gé
nit
ale
s….Le
sobl
etsgy
néc
ologi
que
sco
nte
nantde
sté
tra
cyc
line
ssont
indiquées lors des affections post-partum à germes sensibles.
L’
oxy
tét
rac
ycl
inec
ons
ti
tuel
etr
ait
eme
nt de c
hoi
xda
nsl
esc
as d’
ehr
li
chi
ose
monoc
yta
ireé
qui
ne(
Pot
oma
cHor
seFe
ver
)etd
ansl
esc
asé
mer
gent
sd’
ehr
li
chi
ose
granulocytaire équine. Elle est aussi préconisée pour traiter les infections du tractus
respiratoire et les lymphangites ulcératives des chevaux adultes. Concernant les
p
oul
ain
s,l
’oxy
tét
rac
ycl
inep
eutê
trea
dmi
nis
tré
elor
sdec
ont
rac
tiont
endi
neus
esé
vèr
e.
L’
oxy
tét
rac
ycl
inee
sta
dmi
nis
tré
epa
rvoi
eIM ou SC dans un excipient contenant le 2-
pyrrolidone ou le N,Ndiméthylacétamide, pour prolonger la durée de son action.

3.5.3. Toxicité des tétracyclines


Le
sef
fet
sin
dés
ira
ble
sli
ésà l
’ut
il
is
ati
on de
sté
tra
cyc
line
sappa
rai
sse
ntl
orsde
s
urdos
agee
tlo
rsd
el’
uti
li
sat
ionc
onc
omi
tant
ed’
aut
resa
nti
biot
ique
soul
orsdes
tre
ss
(
chi
rur
gie
,tr
ans
por
t…)
.

40
3.5.3.1. Effets sur le tractus gastro-intestinal (GOGNY, 2003)
Les perturbations de la flore intestinale constituent les accidents les plus fréquents et
l
espl
usgr
ave
spouva
nts
urv
eni
rapr
èst
rai
teme
ntàl
’ai
dedet
étr
acy
cli
nes
.
Ces accidents, se traduisent par des coliques, des diarrhées et des entérocolites
dysentériformes mortelles qui sont liées à la prolifération des clostridies et des
salmonelles. Ils sont dus à la forte élimination biliaire des tétracyclines, et sont
déclenchés par le stress tels (intervention chirurgicale,t
rans
por
t,e
ffor
t…)e
tle
changement brutal du régime alimentaire.

3.5.3.2. Effets sur les reins (BARTOL et al., 2000 ; GEOR, 2000 ; BEASLEY,
2005)
Les Tétracyclines peuvent entraîner une azotémie progressive due à leur effet anti-
anabolisant.
L’
uré
miee
stpl
uspr
onon
céec
hezl
esa
nima
uxa
vecunema
ladi
eré
nal
epr
éexi
st
ant
e.
Lat
oxi
cit
éré
nal
edel
’Oxy
tét
rac
ycl
ine est rarement décrite chez le cheval, mais le
risque de néphrotoxicité est augmenté lors de déshydratation, de sepsis et
d
’endot
oxé
mie
,d’
admi
nis
tra
ti
onc
onc
omi
tant
edes
ubs
tanc
esné
phr
oto
xique
soue
nca
s
d
’in
suf
fi
sanc
eré
nal
epr
éexi
st
ant
e.

3.5.3.3. Effets sur la relaxation des muscles squelettiques (BEASLEY, 2005)


Un blocage neuromusculaire entraînant un paralysie des muscles squelettiques peut
s
urve
nirpe
nda
ntl
’admi
nis
tra
tio
ndet
étr
acy
cli
nes
.

3.5.3.4. Autres effets (BRENDEMUEHL et al., 1998 ; DULUARD, 2001)


L’
admi
nis
tra
tionIV de
sté
tra
cyc
line
ss’
eff
ect
uel
ent
eme
ntpou
révi
terunc
oll
aps
us
circulatoire. En e
ffe
t,l
orsd’
inj
ect
ionr
api
de,par cette voie on peut observer des
a
noma
li
ess
url
’él
ect
roc
ard
iog
rammee
tunedi
min
uti
ondel
apr
ess
ions
angui
neà
l
’or
igi
nedec
ecol
laps
us.
Certains équidés présentent un choc important : tremblements, vacillement, chute et
présentation de mouvements de convulsions tono-cloniques, puis mort.

41
Enout
re,i
les
tpr
éfé
rabl
ed’
évi
terl
esi
nje
cti
onsi
ntr
amu
scul
air
es,qu
ipr
ovoque
ntune
i
rr
it
ati
onma
rqué
eaupoi
ntd
’inj
ect
ion(
néc
ros
emu
scul
air
e).
L’
Oxy
tét
rac
ycl
ineaf
aitl
’obj
etd
’ét
ude
sexpé
rime
nta
lesc
hezd’
aut
rese
spè
cesà
propos de son action néfaste possible sur la fertilité : chez le rat, par exemple, elle a
des effets négatifs non négligeables sur la spermatogenèse et la fertilité.
L’
emploi des tétracyclines chez le cheval est limité par ses effets indésirables reconnus
sur le tractus digestif.
Ce
scomp
osé
ss’
avè
rentf
aib
leme
ntn
éphr
otoxi
que
sche
zle
séqui
dés
.

3.6. Les sulfamides


Les sulfamides sont des composés de synthèse à activité anti-bactérienne.
Les sulfamides disponibles en pratique équine sont la sulfadiméthoxine, la
sulfaméthoxypyridazine, la sulfadiazine, la sulfadimidine et la sulfadoxine, principes
actifs à action générale, ainsi que la sulfaguanidine à action digestive. Ils sont souvent
associés au Triméthoprime.

3.6.1. Spe
ctr
ed’
act
ivi
tée
tPhar
mac
oci
nét
ique(ALSOUSS et OUKESSOU, 1998 ;
BUSSIERE, 2004 ; BEASLEY, 2005)
Les sulfamides sont des antibiotiques bactériostatiques à large spectre (contre les
bactéries Gram+ et Gram-,c
ont
rel
esCoc
cidi
es)
.L’
ass
ociation au Triméthoprime leur
confère un effet bactéricide.
Ce
scompos
éss
ontde
san
alogu
ess
truc
tur
auxdel
’ac
idepa
ra-amino-benzoïque. Ils
tl
agissent en inhiban as
ynt
hès
eba
cté
rie
nned’
aci
def
oli
que(
inhi
bit
iondel
aré
duc
tas
e
d
ihy
drof
ola
te)
.L’
aci
de f
olique est un facteur de croissance indispensable aux
organismes pluri- ou unicellulaire.
Le
ssul
fami
desàa
cti
ongé
nér
alepr
écé
demme
ntc
ité
son
tunedur
éed’
act
ionpl
usou
moins longue, et sont administrés par voies IM, IV ou SC.
Les sulfamides à action digestive sont administrés par voie orale mais ne sont presque
pas résorbés dans le tractus digestif.
Les sulfamides se distribuent largement dans les liquides biologiques et les tissus ed
l
’or
gani
sme
.

42
Les sulfamides sont éliminés par biotransformation hépatique (acétylation,
conjugaison glucorunide, hydroxylation aromatique) et par excrétion rénale. De nature
chimique, acides organiques faibles avec un pKa de 6,5, les sulfamides subissent une
réabsorption passive dans les tubules rénaux.
On a rapporté quelque
sdi
ff
ére
nce
spha
rma
coc
iné
tique
sent
rel
eche
vale
tl’
âne
,
i
mpl
iqua
ntu
nré
ajus
teme
ntd
esdos
esc
hezl
’ân
e:a
ins
i,l
est
empsded
emi
-vie de la
s
ulf
adi
azi
nee
tdel
asul
fadi
midi
nes
ontpl
usé
lev
éesc
hezl
’âneq
ue chez le cheval. De

me,l
’ân
eest plus sujet à la réabsorption tubulaire que le cheval.

3.6.2. Utilisation chez les équidés (BǺVERUDe


tal
.,1999)
Les sulfamides sont fréquemment employés en médecine équine, pour le traitement
des affections à germes sensibles. Les associations avec le Triméthoprime sont
recommandées en première intention chez les chevaux présentant des infections à
Salmonelles, Actinobacilles et Fusobactérium, et en seconde intention pour les autres
infections équines.

3.6.3. Toxicité des sulfamides

3.6.3.1. Néphrotoxicité (BEASLEY, 2005)


Le
ssu
lfa
mid
ess
ontàl
’or
igi
ned
’unec
ris
tal
lur
iec
ondu
isa
ntàunené
phrotoxicité,
notamment chez les carnivores. Les herbivores semblent moins prédisposés à ce
potentiel néphrotoxique en raison du caractère alcalin de leur urine.
Le dosage et la durée du traitement sont des éléments à prendre en considération
d
’aut
antqu
’unec
onc
ent
rat
ioné
levé
eaugme
ntel
apr
oba
bil
it
éd’
obs
erve
rde
scr
is
taux
dans les urines.
Ladé
shy
dra
tat
ionl

eàu
nea
bsor
pti
onr
est
rei
nted’
eauouàdel
adi
arr
héea
ugmente
le risque de néphrotoxicité des sulfamides.

3.6.3.2. Troubles digestifs (BǺVERUDe


tal
.,1999; GARDNER et al., 2000)
Le traitement oral du poulain à pneumonie peut provoquer des diarrhées.

43
Des cas de diarrhées ont été cités après un traitement oral au Triméthoprime-
sulfadiazine, mais aucun changement majeur de la flore caecalen
’aé
téob
ser
vé.

3.6.3.3. Hypersensibilité (LIVESEY et THOMAS, 1998 ; BEASLEY, 2005)


Un c
asd’
ané
mie hé
mol
yti
que a
uto-i
mmun
eas
soc
iéeàl
’admi
nis
tra
tion de
r
Sulfaméthoxazole-ti
mét
hop
rime a é
tér
appor
téc
hez un c
heva
l.I
ls’
agi
td’
une
hypersensibilité det
ypeI
I,c
ara
cté
ris
éepa
rlaf
orma
tions
econ
dai
red’
ant
icor
psc
ont
re
des substances anormales à la surface des hématies.
Des réactions anaphylactiques ont été rencontrées chez des chevaux. Elles se
ma
nif
est
entpa
rdel
’as
thmeoudel
’ur
ti
cai
re.Let
rai
tement consiste à administrer de
l
’épinéphrine et des antihistaminiques si nécessaire.

3.6.3.4. Autres effets (TJAVLE, 1997 ; BRENDEMUEHL et al., 1998 ; ASTER,


2004 ; BEASLEY, 2005)
Le
ssu
lfa
mide
spou
rra
ienti
nte
rfé
rera
vecl
emé
tabol
is
medel
’i
odee
têt
re goîtrogènes.
Ils pourraient causer une granulocytose et une thrombocytopénie.
Les administrations topiques ralentiraient la guérison.
3i
nci
den
tson
tét
éenr
egi
st
résa
uSuè
dee
ntr
e1991e
t19
95a
prè
sl’
admi
nis
tra
tionde
Sulfadiazine-trimétoprime : 2 chevaux sont morts quelques minutes après une injection
intra veineuse, et 1 cheval est décédé suite à une injection intra veineuse et à un
traitement oral pendant 4 jours. Enfin, on signale des effondrements et parfois des
morts après une administration intra veineuse (hypersensibilité, surdosage,
administration trop rapide) ou un traitement oral (perturbation de la flore bactérienne).
Le
sef
fet
sdel
’as
soc
iat
ionSu
lfa
dox
ine
-tr
imé
topr
imeo
nté
téé
tudi
ésc
hezl
’ét
alon,ne
mettant en évidence aucun effet sur sa f
ert
il
it
élor
sd’
admi
nis
tra
tiondedo
sesde
uxf
ois
supérieures aux doses thérapeutiques.
Unei
nto
lér
anc
eloc
alea
upoi
ntd’
inj
ect
ione
sts
igna
léed
ansl
ese
ffe
tsi
ndé
sir
abl
esd
es
d
iff
ére
nte
sspé
cia
lit
ésdi
spo
nib
les
,ai
nsiquede
sca
sd’
int
era
cti
ont
oxi
queavec les
antibiotiques polyéthers ionophores.
Les sulfamides présentent une faible toxicité rénale chez le cheval, mais leur
utilisation exige uneb
onnes
urve
il
lanc
edel
’ét
atd’
hydr
ata
tiond
el’
ani
malt
rai
té.

44
Quelques cas de diarrhée ont été signalés, mais sans aucune modification de le flore
i
nte
sti
nal
e.De
sré
act
ions d’
hype
rse
nsi
bil
it
é(a
némi
ehé
mol
yti
quea
uto-immune,
r
éac
tio
nsa
naphy
lac
tiqu
es)s
ontp
oss
ibl
esa
prè
sl’
admi
nis
tra
tiondes
ulf
ami
des
.Ils
’agi
t
cependant de cas anecdotiques.
Les sulfamides apparaissent donc comme des composés peu toxiques chez les équidés,
et le développement de leur utilisation est à envisager.

3.7. Les Quinolones


Les quinolones, anti-bactériens de synthèse, sont séparées en trois générations, en
fonction de leur activité et de leur distribution. En médecine équine, seule la
Fluméquine, est disponible sur le marché. Elle appartient à la deuxième génération de
quinolones.

3.7.1. Spe
ctr
ed’
act
ivi
tée
tPhar
mac
oci
nét
ique(DOWLING, 2004)
La Fluméquine est un antibiotique bactéricide, actif contre les bactéries aérobies
El
Gram+ et Gram-. l
eagi
teni
nhi
bantl
asy
nthè
sed
el’
ADNba
cté
rie
n.
On observe une bonne résorption digestive et une bonne résorption parentérale.
La distribution tissulaire est élargie. Des biotransformations ont lieu dans le foie :
l
’hy
droxy
lat
ion,quima
int
ientl
’ac
tivi
téduc
ompos
é,e
tlag
lyc
uro
conj
uga
isonqui
aboutit à un produit inactif subissant ensuite le cycle entéro-hépatique.
L’
éli
mina
tions
’ef
fec
tuep
rinc
ipa
leme
ntpa
rvo
ieur
ina
ire
,pa
rfi
lt
rat
ionglomérulaire et
surtout par sécrétion active.

3.7.2. Utilisations chez les équidés (DOWLING, 2004)


La Fluméquine, administrée par voie intra musculaire ou per os, est préconisée dans le
traitement des affections à germes sensibles.

3.7.3. Toxicité des quinolones (DOWLING, 2004)


I
lexi
st
epe
ud’
étude
ssu
rle
sef
fet
sse
conda
ire
sde
squi
nol
one
sche
zle
séqui
dés
.Lor
s
d
’ut
il
is
ati
onàl
ongt
ermede
squ
inol
one
s,de
sar
thr
opa
thi
espe
uve
nts
edé
vel
oppe
rche
z
l
esj
eune
s,c
ara
cté
ris
éespa
rde
szone
sd’
éros
ions
urle cartilage articulaire.

45
En cas de surdosage, des troubles du système nerveux peuvent apparaître conduisant à
d
el’
anor
exi
evoi
rede
sconv
uls
ionss
’ac
compa
gna
ntd’
aci
dos
emé
tabol
ique
.
En
fin,
ilf
autc
rai
ndr
ede
sré
act
ionsd’
int
olé
ranc
eloc
alea
upoi
ntd’
injection.
Auc
unedon
néer
éce
ntenec
onc
ernel
ese
ffe
tspo
uva
ntê
trea
ttr
ibu
ésàl
’admi
nis
tra
tion
de Fluméquine chez les équidés.

4. Antibiothérapie en pratique
En pratique le protocole thérapeutique est le même pour les trois espèces à savoir les
chevaux, les mulets et les ânes. Le tableau 3 résume les différents protocoles utilisés
pour chaque principe actif.
Tableau 3 : Antibiothérapie en médecine équine (BERTONE et HORSPOOL,
2004)
Principe actif Dose (mg/kg) ouUI Voie Rythme/j
Amikacine 2g dans 200 ml de sérum Intra-utérine 1*/j pd 3j
stérile.
6 IV, IM 1*/j
20 à 25 (nouveau né) IV, IM
25mg Sub-conjonctivale
125mg Intra articulaire
125mg Locorégionale IV
Amoxiciline 10 à 20 IM 2*/j
Ampicilline 10 à 20 IM, IV 3 à 4*/j
10mg Sub-conjonctivale
Bacitracine 10,8 PO 2*/j 1ère j
1*/j 2èmej
Ceftiofur 2 à 4,4 IV, IM 1*/j
Doxycycline 10 PO 2*/j
Erythromycine
-estérate 25 PO 3*/j
-lactobionate 2,5 à 5 IV 3 à 4*/j
20 à 40mg Sub-conjonctivale

46
-phosphate 25 PO 3*/j
37,5 PO 2*/j

Enrofloxacine 5 à 10 IV 1*/j
Gentamicine 2 à 2,5g Intra-utérine 1*/j
2,2 IV, IM 3*/j
5à7 IV, IM 1*/j
20mg Sub-conjonctivale
250mg diluée Locorégionale IV
Kanamycine 7,5 IV, IM 3*/j
Neomycine 5 à 7,5 IM 1 à 2*/j
Nitrofurane 3 IM 2*/j
Oxytetracycline 2 à 10 IV, IM
20 IM (logue action) Chaque
3j
Pénicilline G
-benzathine 9000 à 16800 U.I/kg IM Chaque 2
à 4j
-procaine 6600 à 16000 U.I IM 1*/j
-Na ou K 160000 U.I IV, IM 2*/j
Rifampicine 10 PO 2*/j
Spectinomycine 20 IM 3*/j
Stréptomycine 10 IM 1*/j
Sulfadimidine 100 PO 2*/j
Trimethoprime- 15 à 24 IV 2*/j
sulfadiazine 30 PO 1 seule*
2,5 à 5 g Intra-utérine 1*/j
Métronidazole 15 IV, PO, voie 4*/j
20 réctale 2*/j

NB : * = fois

47
III. LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROÏDIEN (AINS)

1. Définition
Les anti-inflammatoires non stéroïdien (AINS) sont définis comme étant des agents
qui empêchent une ou plusieurs réactions impliquées dans la production des
prostaglandines et thromboxanes, médiateurs importants du processus inflammatoire
dans beaucoup d'organes et tissues. (HIGGINS, 1984).
Les AINS sont largement utilisés en thérapie équine comme support de traitements
d
’uneva
rié
téd
edoul
eur
smus
cul
o-squelettiques et du tissu mou (CARON, 2000).

2. Classification
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont classés selon la structure chimique de
chaque famille et nous avons le tableau 4 qui récapitule les familles des AINS avec les
composants de chaque famille.
Tableau 4 : Classification des AINS (VIDAL, 2002)
Famille chimique Molécules
Salicylés - Acide Acétylsalicylique
- Acétylsalicylate de lysine
Fénamates - Acide niflumique
- Flunixine (sel de méglumine)
- Acide tolfénamique
Acides aryl propioniques et apparentés - Kétoprofène
- Ibuprofène
- Naproxène
- Flurbiprofène
- Fénoprofène
- Védaprofène
- Carprofène
- Acide tiaprofénique
- Alminoprofène
- Diclofénac

48
Pyrazolés et dérivés - Phénylbutazone
- Noramidopyrine
Dérivés indoliques - Tepoxalin
- Sulindac
- Indométacine

Dérivés phénothiaziniques et oxicams - Meloxicam


- Piroxicam
- Tenoxicam
Dérivés del
’ani
li
ne - Paracétamol
Inhibiteurs sélectifs COX2 - Rofécoxib
- Célécoxib

3
.Mo
ded’
act
ion

3.1. Et
ape
sdel
’i
nfl
amma
tion
L'inflammation est un phénomène fréquent mais cependant complexe. Elle peut revêtir
des aspects morphologiques variés selon la nature de l'agression et selon le tissu lésé,
mais elle obéit à un mécanisme constitué de différentes phases successives et
interdépendantes (BOOTH, 1989). Les différentes phases de la réaction inflammatoire
sont illustrées par la Figure 3.

49
Figure 3 : Schéma général de la réaction inflammatoire (PARODI, 1989 ;
JAUSSAUD, 1991).

3.2. Mé
cani
smed’
act
ionmaj
eur(GOGNY et PUYT, 1992 ; CHURCHILL et al.,
1996)

3.2.1. Biosynthèse des prostaglandines


L'acide arachidonique est présent dans les phospholipides constituant les membranes
cellulaires. C'est un acide gras insaturé à 20 atomes de carbone. Il est à l'origine de la

50
formation de nombreux médiateurs : les prostaglandines et les leucotriènes, dont les
rôles sont d'une importance capitale, aussi bien sur le plan physiologique que sur le
plan pathologique.
Lorsque la membrane cellulaire est altérée, les phospholipides sont hydrolysés par la
phospholipase A2, libérant ainsi l'acide arachidonique. Cet acide sera lui-même
transformé selon deux voies :
► Un premier groupe d'enzymes, la Prostaglandine H2 Synthétase (PGHS) le
transforme en prostaglandines et thromboxanes. Le processus se fait en deux étapes :
Une première étape se fait au niveau du site cyclo-oxygénase de la PGHS et aboutit
à la formationd’
endope
roxy
desPGG2.
Une deuxième étape se fait au niveau du site peroxydase et transforme
l
’endop
eroxy
dePGG2e
nen
dope
roxy
dePGH2.
►Unde
uxi
ème groupe d'enzymes, la lipo-oxygénase, aboutit à la formation des
Leucotriènes.
La plupart des AINS agissent en bloquant la PGHS principalement au niveau du site
cyclo-oxygénase et donc en bloquant la synthèse des prostaglandines.
Il a été décrit plusieurs types d'inhibitions de la cyclo-oxygénase :
Les AINS se fixent sur le site catalytique hydrophobe de l'acide arachidonique de
f
açonc
ompé
tit
ivee
tré
ver
sib
lee
tbl
oque
nta
ins
isonc
ata
bol
is
me.Cet
yped
’ac
tio
na
été décrit pour l'ibuprofène, l'acide mefénamique et l'indométacine (SWAN, 1991 ;
VANE et BOTTING, 1996).
D'autres AINS, tels l'aspirine, la phénylbutazone et la flunixine, sont à l'origine d'une
inhibition irréversible de la cyclo-oxygénase. Ainsi, l'aspirine acétyle la serine de la
cyclo-oxygénase et bloque de cette façon son activité de façon irréversible, même
après disparition de l'AINS (RUBIN et PAPICH, 1989 ; VANE et BOTTING, 1996)
voire la figure.
En plus du blocage de la cyclo-oxygénase, certains anti-inflammatoires semblent
pouvoir agir à un autre niveau de la formation des prostaglandines. Par exemple, la
phénylbutazone agit sur l'endoperoxyde isomérase, bloquant la transformation des
endoperoxydes en prostaglandines.

51
3.2.2. Rôles des prostaglandines et du thromboxane
Comme nous l'avons signalé précédemment, les prostaglandines interviennent dans la
réaction inflammatoire, mais ont également un rôle dans la régulation de processus
physiologiques très importants (digestif et rénal). On a également montré une action
s
yne
rgi
quede
spr
ost
agl
andi
nesa
vecd’
aut
resmé
dia
teu
rsdel
’i
nfl
amma
tiont
elsque
l'histamine ou la bradykinine (SWAN, 1991).
Ce rôle régulateur des prostaglandines est à l'origine de la majeure partie des effets
indésirables des AINS.

3.2.3. Rôles des leucotriènes


Les produits engendrés par la voie de la lipo-oxygénase (leucotriènes LTB4, LTC4,
t
LTD4, LTE4) sont également très imporant
sda
nsl
’i
nfl
amma
tion.En e
ffe
t,l
es
leucotriènes augmentent la perméabilité microvasculaire et sont de puissants agents
chimiotactiques (attirent les éosinophiles, les neutrophiles et les monocytes).
L’
inhi
bit
iondel
a5l
ipo-oxy
géna
ser
édui
tl’
expr
ession du Tumor Nécrosis Factor α
(
TNFα:c
ytoki
nequ
ijoueunr
ôlec
léda
nsl
’i
nfl
amma
tion)
.Depl
us,i
lap
par
aîtque
l
esl
euc
otr
iène
spa
rti
cipe
ntdef
açons
igni
fi
cat
iveàl
’at
tei
ntedel
amuque
usega
str
ique
,
en particulier quand ces composés représentent l
espr
inc
ipa
ux dé
rivé
sdel
’ac
ide
arachidonique présents au niveau de la muqueuse gastrique après inhibition de la
production de prostaglandines (BERTOLINI et al., 2001 ; CELOTTI et al., 2001).

3.2.4. Inhibition de la cyclo-oxygénase (BARRAGRY, 1996 ; BOEHRINGER,


1996 ; VANE, 1996)
Deux formes de cyclo-oxygénases ont été découvertes : la cyclo-oxygénase 1 (COX1)
et la cyclo-oxygénase 2 (COX2) ce qui, comme nous allons le voir, ouvre de grandes
perspectives dans le domaine de la thérapeutique et de la prévention de la toxicité.

3.2.4.1. La cyclo-oxygénase 1
La présence de COX1 est physiologique dans la plupart des tissus à des concentrations
à peu près constantes : on la trouve dans les thrombocytes, les cellules endothéliales
des vaisseaux, les tubules rénaux, la muqueuse gastrique. La concentration

52
enzymatique peut, après stimulation par des facteurs de croissance ou par des
hormones, augmenter dans des proportions de 2 à 4 fois la concentration normale.
L'action physiologique de la COX1 conduit à la production de PGI2 (prostacycline), de
PGE2 et de thromboxane.
Comme nous l'avons vu au paragraphe 3.2.2, ces prostaglandines ont une action
cytoprotectrice sur les reins, la muqueuse gastrique et les vaisseaux sanguins. La
COX1 participe donc à la régulation des fonctions rénales et gastriques et à la
coagulation sanguine.

3.2.4.2. La cyclo-oxygénase 2
La COX2 a été identifiée au début des années 90 comme une enzyme autonome. La
concentration physiologique de COX2 est très faible dans la plupart des tissus et est le
plus souvent indécelable. Cependant en cas d'inflammation, le taux de la COX2 peut
être multiplié par 80. Cette enzyme conduit à la formation de prostaglandines pro-
inflammatoires qui participent au développement de l'inflammation. La synthèse de
COX2 peut être induite dans presque tous les tissus par une stimulation appropriée
(
cyt
oki
nes
,fa
cte
ursdec
roi
ssa
nce
,hor
mone
s…)(
WILLOUGHBYe
tal
.,1996
).

Tableau 5 : Analogies et différences entre la COX1 et la COX2 (BERTOLINI et


al., 2001).
COX1 COX2

Similitude structurelle Seulement 60% d'homologie dans la séquence d'acides


aminés (COX1 et COX2 sont codées par des gènes
différents). Le site actif de COX2 est plus grand que
celui de COX1.

Régulation Présence physiologique, Formation induite lors


multiplication possible de d'inflammation (synthèse
la concentration par un multipliée par 10 à 80 en
facteur 2 à 4. cas de stimulation

53
appropriée : inflammation,
hormones).

Localisation tissulaire Présente dans la plupart Présente


des tissus, particulièrement physiologiquement dans
abondante dans les la prostate, l'utérus, les
thrombocytes, les cellules testicules et les poumons.
endothéliales, l'estomac, Présente dans tous les
les reins et les muscles tissus après induction.
lisses.

Fonction de l'enzyme Production de Activée par une


prostaglandines à fonctions inflammation qu'elle
protectrices, régulant le aggrave par la production
fonctionnement rénal, la de prostaglandines pro-
fonction digestive et la inflammatoires. Toutefois,
coagulation sanguine. rôle physiologique non
négligeable pour le
maintien de diverses
fonctions vitales ?

La découverte de la 2ème isoenzyme de la cyclo-oxygénase a donné lieu une autre


f
classification des AINS sur la base de leur afi
nit
é po
url
’une o
ul’
aut
red
es
isoenzymes. Le paramètre utilisé dans ce cadre étant le rapport des concentration de
l
’AI
NSi
nhi
bit
ri
ce50% CI
50 COX1/ CI50 COX2 (CI 50%). La CI 50% correspond à la

concentration en AINS nécessaire pour inhiber 50% d


el’
act
ivi
tédel
’i
soe
nzy
me.
Cette nouvelle approche a abouti à la classification illustrée dans le tableau 6.
Les produits ayant un rapport CI50 COX1/ CI50 COX2 >1 sont appelés sélectifs et bien
tolérés dans la mesure où ils préservent la COX1 e
tontp
lusd’
aff
ini
tépourl
aCOX2.
En revanche, les AI
NSa
yantu
nra
ppor
t<1ontpl
usd’
aff
ini
tépourl
aCOX1 que pour

54
la COX2 e
tpa
rcon
séqu
ent
,il
sse
ron
tàl
’or
igi
ned’
eff
etss
econda
ire
ste
lsl
’i
nto
lér
anc
e
digestive.
Ce
sconc
ept
sontdonné
sli
euàl
ami
ses
url
ema
rchéd’
AINSs
éle
cti
fspr
ése
nta
ntune
bonne tolérance digestive. Toutefois, la commercialisation de ces produits s
’es
t
r
api
deme
nth
eur
tée à l
a dé
couve
rte d’
eff
ets i
ndé
sir
abl
es c
ard
iova
scul
air
es
(
hypot
ens
ion)c
hezl
’homme
,cequ
iae
nge
ndr
éler
etr
aitdec
ert
ain
spr
odu
itsdu
marché.
c
La figure 4 réap
itul
erl
emo
ded
’ac
tionde
sAI
NSa
ins
iquel
eurs
it
ed’
act
ion.

Tableau 6 : Classification des AINS selon leur activité sélective (BERTOLINI et


al., 2001).
Molécule COX1 COX2 COX1 /
(CI50 (
μM)
) (CI50 (
μM)
) COX2
Carprofène
Racémique mixte 13,2 0,102 129
S énantiomère 6,71 0,0371 181
R énantiomère >25 5,97 4,19
Nimesulide 2,15 0,0565 38
Acide tolfénamique 0,206 0,0137 15
Acide méclofénamique 0,737 0,0478 15,4
Meloxicam 0,891 0,307 2,90
Flunixine 0,00768 0,0121 0,635
Etodolac 1,33 2,57 0,517
Kétoprofène 0,0286 0,123 0,232
Phénylbutazone >10 3,79 2,64
Aspirine 34,3 >100 <0,343

55
Figure 4 :Cas
cadedel
’ac
idea
rac
hidoni
quee
tsi
tesd’
act
ionde
sAI
NS(
GOGNY
et PUYT, 1992 ; CHURCHILL et al., 1996).

56
3.3. Aut
resmé
cani
sme
sd’
act
ion(GOGNY et PUYT, 1992)

3.3.1. Inhibition des autres enzymes


Certains AINS (acide méclofénamique, acide tolfénamique, diclofénac, kétoprofène)
inhiberaient, outre la cyclo-oxygénase, la 5 lipo-oxygénase responsable de la
formation de leucotriènes, mais cet effet semble n'avoir qu'une importance réduite in
vivo (KALLINGS, 1993).
En revanche, le tépoxalin, disponible très récemment, est une molécule dont le mode
d
’ac
tione
stba
séa
uta
nts
url
’i
nhi
bit
iondel
acy
clo
-oxy
géna
seq
ues
url
’i
nhi
bit
iondel
a
5 lipo-oxy
géna
se(
doubl
einhi
bit
eur
).Cedoub
lemé
cani
smee
stdoncàl
’or
igi
nede
l
’i
nhi
bit
ionno
nse
ule
mentd
elas
ynt
hès
ede
spr
ost
agl
andi
nese
tdut
hrombo
xanema
is
également de la synthèse des leucotriènes (BERTOLINI et al., 2001 ; CELOTTI et al.,
2001 ).

3.3.2. Antagonisme compétitif des prostaglandines


Certains AINS (fénamates, kétoprofène, indométacine) seraient susceptibles d'occuper
les récepteurs de quelques médiateurs de l'inflammation (histamine, sérotonine,
b
rady
kin
ine
,…)
.Ce
ttehy
pot
hès
eseba
ses
urde
sét
ude
scr
ist
all
ogr
aphi
que
setd
es
études de la relation structure/activité.

3.3.3. Inhibition de la migration des leucocytes


La migration des leucocytes et des macrophages consomme de l'ATP. Les AINS, en
découplant la phosphorylation oxydative ou en modifiant les propriétés membranaires
de ces cellules, inhiberaient leur déplacement (LEKEUX, 1991).

3.3.4. Stabilisation des membranes


La dégradation des membranes cellulaires et lysosomiales dans un foyer inflammatoire
aboutit à la libération de nombreuses enzymes destructrices (phosphatases,
glucuronidase). Certains AINS (aspirine, phénylbutazone) in vitro, empêchent
indirectement cette libération, par le biais des transferts calciques membranaires et/ou
des stocks d'AMPc (GOGNY et PUYT, 1992).

57
3.3.5. Interférence avec le système des kinines
Ce
rta
insAI
NS (
phé
nyl
but
azo
ne,i
bupr
ofè
ne…)s
emb
lentc
apa
ble
sdedi
minue
rla
production de bradykinine dans un foyer inflammatoire, mais cette voie n'a pas encore
à l'heure actuelle été précisée (GOGNY et PUYT, 1992).

3.3.6. Interférence avec la sécrétion de cortisol


Certains AINS (salicylés) augmentent la cortisolémie par une action "CRH like".
D'autres, par leur compétition sur les sites de transport, augmentent la concentration de
cortisol libre (GOGNY et PUYT, 1992). Ces mécanismes sont toutefois d'importance
mineure.

3.3.7. Captation de radicaux libres oxygénés


Ces derniers peuvent être responsables de phénomènes inflammatoires et lésionnels.
Leur destruction pourrait donc inhiber certains aspects de la réaction inflammatoire. La
phénylbutazone semble capable de capturer ces radicaux libres.

4. Etude pharmacologique des AINS utilisés chez les équidés

4.1. La Phénylbutazone (CLARK et CLARK, 1999 ; COERT et al., 1999 ;


CARON, 2000 ; BAKER et al., 2002)
La Phénylbutazone est un AINS très utilisé en médecine équine, elle appartient à la
famille des Pyrazolés.
La pharmacocinétique de la Phénylbutazone varie en fonction des espèces et des
sujets.
Le temps de demi-vie plasmatique est compris entre 3.5 et 10.9h et semble dose
dépendant. Lepi
cdec
onc
ent
rat
ionp
las
mat
iquepe
utê
trer
eta
rdépa
rl’
acc
èsa
ufoi
n
d
ess
uje
tsl
orsdel
’admi
nis
tra
tio
nor
ale
.
La Phénylbutazone a un faible volume de distribution (<0.2L/kg). Elle est métabolisée
dans le foie en oxyphenbutazone, métabolite actif.

58
La clairance de la Phénylbutazone dans les tissus inflammés est plus lente que son
élimination plasmatique, ce qui indique que les effets thérapeutiques persistent dans
l
est
is
susa
prè
squel
eni
vea
upl
asma
tiqueadé
crûj
usqu’
àunni
vea
uné
gli
gea
ble
.
So
nél
imi
nat
ione
stp
lusr
api
dec
hezl
eje
unequec
hezl
’adul
te.
La Phénylbutazone comporte une marge de sécurité relativement faible. Des effets
toxiques peuvent apparaître dès une dose égale au double de la dose thérapeutique.
L’
inc
ide
ncedec
ese
ffe
tsa
ugme
ntea
vecl
ados
e,l
adur
éedut
rai
teme
nte
tlede
gréde
déshydratation des animaux. Les poneys et les poulains sont plus sensibles aux effets
toxiques de cette molécule.
Les effets toxiques de la Phénylbutazone ne sont pas toujours liés avec la
concentration sérique et on remarque beaucoup de variations individuelles.
I
les
téga
leme
ntr
ecomma
ndédepr
endr
ede
spr
éca
uti
onsl
orsdel
’ut
il
is
ati
ondel
a
Phénylbutazone chez les animaux avec des problèmes rénaux, chez les jeunes animaux
débilités et chez les vieux.

4.2. La Flunixine méglumine (BATTAIL et al., 1999 ; COAKLEY et al., 1999 ;


COERT et al., 1999)
LaFl
uni
xinemé
glumi
nee
stunAI
NSdé
rivédel
’ac
idec
arboxylique préconisé dans le
traitement des coliques abdominales et du choc.
La Flunixine méglumine entraîne une diminution de la perméabilité capillaire, prévient
la vasodilatation gastro-intestinale et améliore la perfusion tissulaire périphérique, ce
qui engendre un retour à la motilité intestinale. De même, elle présente des effets
c
ardi
ova
scu
lai
rese
t mé
tabo
liq
uesf
avor
abl
ese
tlut
tec
ont
rel
’en
dot
oxé
miee
n
maintenant la pression artérielle et la perfusion des organes vitaux, en améliorant
l
’oxy
gén
ati
onpu
lmona
ire
,end
imi
nua
ntl
afa
ti
guec
ardi
aquee
tenl
imi
tan
tl’
aci
dos
e
métabolique.
El
lepe
uts
’admi
nis
tre
rper os ou par voies intramusculaire et intraveineuse. Son
absorption est rapide, et son volume de distribution est faible (<0.2 L/kg). Son activité
dure entre 6 et 8h.

59
Ce
pend
ant
,sonut
il
is
ati
ondoi
ts’
eff
ect
uera
vecpr
éca
uti
onpo
uré
vit
erdema
sque
rla
d
oul
eure
tnui
reàundi
agno
sti
cpr
écoc
econc
erna
ntl
esc
oli
que
s(c
hoi
xd’
unt
rai
teme
nt
chirurgical ou médical).
rl
Il convient également de réajuste e
sdos
esa
dmi
nis
tré
esl
orsdet
rai
teme
ntc
hezl
’âne:
l
’él
imi
nat
iondel
aFl
uni
xinemé
glumi
nea
ppa
raî
tpl
usr
api
dec
hezl
’ânequec
hezl
e
cheval, avec une excrétion urinaire en 12h et une clairance rénale plus rapide. De
même, la concentration sérique s
embl
epl
usf
aibl
eche
zl’
âne
.Ce
cie
xig
eunedos
epl
us
é
lev
éee
tunea
dmi
nis
tra
tio
npl
usf
réq
uent
eche
zl’
ânepo
uré
vit
eruns
ousd
osa
gee
t
a
voi
rlamê
mee
ffi
cac
it
équec
hezl
eche
val
.Auc
uner
éac
tiona
dve
rsen’
aét
émi
see
n
é
vide
ncec
hezl
’âne
.
Concernant la mule, la pharmacocinétique montre peu de différences avec celle du
cheval.

4.3. Le Kétoprofène (COERT et al., 1999)


LeKé
topr
ofè
nee
stunAI
NSdé
rivédel
’ac
idepr
opi
oni
queut
il
is
éche
zlec
heva
lpour
soulager les affections locomotrices (douleur et inflammation musculo-squelettique), à
la dose recommandée de 2.2 mg/kg IV.
L’
admi
nis
tra
tiond
’unmé
lan
ger
acé
miquedeKé
top
rof
èneàl
ado
sed
e2.
2mg/
kg
montre une pharmacocinétique énantiosélective avec une inhibition partielle des cyclo-
oxygénases. Le Kétoprofène est caractérisé par des faibles volumes de distribution de
ses énantiomères (0.472 L/kg pour R(-) et 0.491 L/kg pour S(+)), mais une forte
liaison aux protéines et une bonne pénétration tissulaire. Le temps de ½ vie de ses
énantiomères apparaît court chez le cheval (1.09h pour R(-) et 0.76h pour S(+)), et
l
’él
imi
nat
ionur
ina
ires
efa
itr
api
deme
nt.
Lo
rsdel
’admi
nis
tra
tiond’
unmé
langer
acé
miq
ue,onaunep
rédomi
nanc
edel
afo
rme
S(
+),l
iéeàl
’i
nve
rsi
on c
hir
aleuni
dir
ect
ionne
lledeR e
n S.Ce
tteprédominance
explique les propriétés du Kétoprofène.

4
.4.
L’Ac
idemé
clof
énami
que(BROOME et al., 2003)
L’
Aci
demé
clo
féna
miqu
eap
par
ti
entàl
afa
mil
lede
sFé
nama
tes
,commel
aFl
uni
xine
.
Il présente des propriétés antalgiques et antipyrétiques intéressantes.

60
Il est excrété à environ 65% dans les fèces et 10% par les urines, surtout sous forme de
métabolites.
De
sef
fet
stox
iqu
ess
uit
eàs
ona
dmi
nis
tra
tionn’
appa
rai
sse
ntqu’
àde
sdos
es4à6f
ois
supérieures aux doses thérapeutiques. La tolérance générale est bonne, puisque aucun
e
ffe
tn’
aét
ési
gna
lés
urd
esa
nima
uxt
rai
téspe
nda
ntuna
n.
Par contre, la tolérance locale est faible. Après administration par voie intramusculaire,
o
nno
tea
upoi
ntd’
inj
ect
iondel
adoul
eur
,ungo
nfl
eme
nte
tonpe
utme
ttr
eené
vide
nce
une augmentation de la concentration plasmatique en créatine-phospho-kinases,
caractérisant la lyse des cellules musculaires.
L’
admi
nis
tra
tiondec
etAI
NSp
rovoqueunec
hut
edel
aconc
ent
rat
ionpl
asma
tiq
uee
n
protéines, vraisemblablement par diminution del
’appé
tit
,di
minut
ionde
ssy
nthè
ses
protéiques ou par fuite rénale.

4
.5.
L’Ac
ideac
étyl
sal
icyl
ique(BROOME et al., 2003)
L’
Aci
dea
cét
ysa
lic
yli
quee
stu
n AI
NS q
uipos
sède de
spr
opr
iét
ésa
nti
pyr
éti
que
,
analgésique et anti-thrombotique.
L’
Aci
dea
cét
ysa
licylique est utilisé pour le traitement et la prévention de maladies à
t
hrombos
ear
tér
iel
le
,comme l
afour
bur
e,l
’endo
toxé
mie
,lac
oagul
ati
oni
ntr
a
vasculaire disséminée, la colique thromboembolique, ou lors de maladies gastro-
intestinales (ileus post-opératoire, entérite proximale...).
Sa d
uré
ed’
act
ion e
str
api
de,a
vecunt
empsde de
mi-vie de 0.11h après une
a
dmi
nis
tra
tionpa
r vo
iei
ntr
ave
ine
use
.Apr
èsune a
dmi
nis
tra
tion or
ale
,l’
Aci
de
acétylsalicylique est faiblement absorbé et disparaît rapidement du plasma. Ceci
e
xpl
iqu
el’
admi
nis
tr
ati
onr
épé
téer
ecomma
ndé
eàl
ado
sede3
5mg/
kgper os toutes les
2h pour être en concentration efficace dans le plasma.
L’
Aci
dea
cét
yls
ali
cyl
iquee
stt
rans
for
méda
nsl
efoi
epa
rde
ses
tér
ase
sendo
gène
sen
acide salicylique.
So
nél
imi
nat
ions
’ef
fec
tuep
arvoie rénale.

61
4.6. Le Védaprofène (COERT et al., 1999)
Le Védaprofène, ou dL-2-(4cyclohexyl-1-naphtenyl)-acide propanoïque, fait partie des
anti-inflammatoires non stéroïdiens de la classe des 2-anyl-acides propioniques.
a
L’dmi
nis
tra
tiond
umé
lang
era
cémi
quedeVé
dapr
ofè
neà1.
0mg/
kgpa
rvoi
ein
tra
veineuse montre une pharmacocinétique énantiosélective, avec une large
prédominance de la forme R (-). On observe de faibles volumes de distribution des
énantiomères (0.225L/kg pour R(-) et 0.502L/kg pour S(+)), mais une forte liaison aux
protéines et une bonne pénétration tissulaire.
L’
éli
mina
tiond
esé
nant
iomè
ress
efa
itr
api
deme
ntp
arvoi
eur
ina
ire(
tempsde½vi
ede
2.22h pour R(-) et 0.76h pour S(+)).
Lapr
édomi
nanc
edel
’énantiomère R(-) dans le plasma et dans les exsudats peut donc
s
’ex
pli
que
rpa
rleme
ill
eurvol
umededi
st
ri
but
iondeS(
+),s
ame
ill
eur
epé
nét
rat
ion
tissulaire et son élimination rapide.

5. Activités pharmacologiques.
Su
itea
uxd
iff
ére
ntsmode
sd’
act
ionde
sAINS on peut reconnaître à ces composés cinq
propriétés pharmacologiques principales.
 Activité anti-inflammatoire : résultant directement du pouvoir de ces molécules
à inhiber les prostaglandines.
 Activité antalgique : soit par action périphérique au niveau du foyer
inflammatoire, en agissant sur les prostaglandine (PGE2 et PGI2) qui abaissent
le seuil d'excitation des nocirécepteurs des fibres C. et sensibilisent donc ces
récepteurs de la douleur aux stimuli mécaniques et chimiques, soit directement,
soit via d'autres médiateurs comme la bradykinine et l'histamine. Certains AINS
ont une action centrale en inhibant plus spécifiquement la synthèse de
prostaglandines dans le système nerveux central.
 Activité antipyrétique : Les substances pyrogènes générées par diverses
ma
lad
ies(
inf
ect
ion,t
ume
ur…)pe
uve
nti
ndui
redi
rec
teme
ntoui
ndi
rec
teme
nt
via l'interleukine 1 ou la cachectine la synthèse de PGE2 et PGI2 par des cyclo-
o
xyg
éna
sesdel
’hy
pot
hal
amusc
equ
ien
tra
îneund
érè
gle
men
tdut
her
mos
tat
hypothalamique. Aussi l'activité antipyrétique des AINS est-elle due au

62
blocage du processus végétatif déclenchant la fièvre sans provoquer
d'hypothermie chez un animal sain. Tous les AINS n'ont pas le même pouvoir
antipyrétique en fonction de leur capacité à passer la barrière hémato-méningée
et à inhiber les cyclo-oxygénases hypothalamiques.
 Activité antithrombolique: En inhibant la synthèse des thromboxanes, les AINS
inhibent l'agrégation plaquettaire et donc induisent une prolongation du temps
op
de saignement. Cette pr r
iét
éàl
’or
igi
nedel
’ut
il
is
ati
ond
esAI
NSda
nsl
e
traitement de la maladie naviculaire chez le cheval.
I
nté
rêtd
ansl
’ét
atd
uchoc: la flunixine permet de réduire les transferts
liquidiens, l'hypovolémie et la chute de pression artérielle lorsqu elle est
administrée par voie intraveineuse en cas d'endotoximie chez le cheval.
Le tableau 7 résume l
’ef
fi
cac
itéc
omp
aré
ede
sAI
NS.

Tableau 7 : Efficacité comparée des propriétés pharmacologiques des AINS


(STRUB et al., 1982)
Molécule Action Action Action
Anti-inflammatoire antalgique antipyrétique
Salicylés ++ +++ +++
Pyrazolés +++ + ++
Noramidopyrine +/- +++ +++
Fenamates ++ ++ +
Glafénine +/- +++ -
Indométacine +++ + +++
Paracétamol - +++ +++
Carprofène +++ ++ +++

6. Effets indésirables des AINS (BERTONE et HORSPOOL, 2004)


Nous parlerons ici des effets apparaissant aux doses thérapeutiques ou à des doses
proches dans des conditions normales d'utilisation.
 Effets digestifs : les AINS sont des acides faibles, ils restent aussi sous forme
non ionisée au pH acide, ce qui leur confère une lipophilité suffisante pour

63
traverser les barrières cellulaires. Au pH moins acide de la cellule, ils s'ionisent
et s'accumulent (piégeage intracellulaire) ce qui perturbe le fonctionnement
normal des cellules épithéliales.
 Effets rénaux : Les effets indésirables rénaux sont les plus importants après les
effets digestifs, non seulement par leur fréquence, mais également par leur
gravité. Ils sont essentiellement liés à l'inhibition de la synthèse des
prostaglandines et se traduisant par :
- l
’i
nsu
ffi
sanc
eré
nal
eai
guef
onc
tionne
lleouhé
mody
nami
que
.
- les nécroses papillaires.
- la rétention hydro-sodée.
 Effets hépatiques : la plupart des AINS ont un effet hépatotoxique, mais chez
l
esé
qui
dési
ln’
yapa
sd’
étud
ejus
qu'
ànosj
our
squiadé
mont
réc
ett
eef
fet
.
 Effet sur la coagulation sanguine : par inhibition de la COX, ils vont inhiber
l
’agr
éga
tionpl
aque
tta
ire
setdec
efa
itv
onta
ugme
nte
rlaf
lui
dit
édus
ang.
 Fixation aux protéines plasmatiques : les AINS se lient à 99% aux protéines
p
las
mat
ique
sceq
uip
eute
nge
ndr
erunei
nte
rac
tiona
vecd’
aut
resmé
dic
ame
nts
(
sul
fami
des
…)quis
eli
entdel
eur
spa
rtd’
unema
niè
ref
ort
eauxpr
oté
ine
s
plasmatiques. Toutefois, cet effet est mis à profil pour la prévention des
thromboses.
 Chondroprotection et la chondrodestruction

7. Utilisation thérapeutique des AINS chez les équidés


On va traiter surtout les AINS ayant une indication pour les équidés.

64
Tableau 8 : Utilisation des AINS en thérapie équine (ROBINSON, 2003 ;
BERTONE et HORSPOOL, 2004).

Principe actif Dose (mg/kg) Voie Rythme


Acide 30 à 100 PO 2*/j
Acétylsalicylique
Acide 2,2 PO 1*/j pd 5 à 7j
Méclofénamique
Diméthylsulfoxide 0,5 à 1 (10% de la solution IV, PO 2 à 4*/j
mélangée à 5% du dextrose)
Flunixine 1,1 IV, IM 1*/j pd 5j
Méglumine 0
,25(
casd’
endot
oxi
mie
) 3*/j
Carprofène 0,7 IV 1*/j pd 4j
PO 1*/j pd 9j
Kétoprofène 2,2 IV, IM 1*/j pd 5j

Phénylbutazone 4,4 IV, PO 2*/j le 1ère j


2,2 2*/j du 2ème au
5ème j
2,2 1*/j dé le 6ème j
Védaprofène 2 IV, PO 1*/j pd 14j
1 2*/j pd 14j

65
IV. LES CORTICOÏDES

1. Définition
Les corticoïdes sont définis comme étant des molécules ayant une action anti-
inflammatoire, anti-allergique et immunosuppressive plus ou moins intense selon la
mol
écul
eetpl
usou moi
nsp
rol
ongé
eda
nsl
ete
mpss
elonl
’es
ter(
MELI
SSA e
t
MAZAN, 2003).

2. Classification

2.1. Corticostéroïdes naturels


Les hormones stéroïdes secrétées par la corticosurrénale sont regroupées sous le nom
de corticostéroïdes. Ces hormones sont élaborées à partir du cholestérol qui est soit
exogène à la cellule et qui le capte dans le sang, soit endogène, synthétisé par le
réticulum endoplasmique lisse (BOGAN et al., 1983).
Onl
imi
ter
ales
uje
tàl
’ét
udede
sgl
ucoc
ort
icoï
dess
écr
été
s par les zones fasciculée et
r
éti
cul
ée de l
acor
ti
cos
urr
éna
le.I
ls’
agi
tpr
inc
ipa
leme
ntdel
acor
ti
sone
,de
l
’hy
droc
ort
is
one(
ouc
ort
is
ol)e
tdel
acor
ti
cos
tér
one
.Ce
ste
neur
sdet
roi
shor
mon
es
s
ontc
hezl
esé
qui
dés
,commec
hezl
’Homme
,pl
usé
lev
éesl
ema
tinq
u’e
nfi
nde
journée (VUILLAUME, 1977).
La sécrétion de ces glucocorticoïdes, comme le montre la figure 5, est stimulée par
l
’ACTH a
dén
o-hypophysaire, dont la libération est elle-même déclenchée par la
corticolibérine hypothalamique (CRF = Corticotropin Releasing Factor) sous
l
’i
nfl
uenc
edef
act
eur
smul
ti
ple
s,not
amme
ntl
est
res
setl
’hy
pog
lyc
émi
e.Las
écr
éti
on
d
el’
ACTH e
sts
ousl
’i
nfl
uenc
edel
aconc
ent
rat
iondus
ange
nco
rti
cos
tér
oïde
s; la
diminution du taux sanguin en corticostéroïdes stimule la synt
hès
edel
’ACTH e
t
i
nve
rse
ment
,une
xcè
sdec
ort
ico
sté
roï
dess
angui
nsdé
pri
mel
asy
nthè
sedel
’ACTHe
t
entraîne la diminution de la synthèse des corticostéroïdes (BOGAN et al., 1983).

66
Figure 5 : Régulation du fonctionnement du cortex surrénal (UPSON, 1981).
Les corticostéroïdes sont transportés dans le sang sous une forme liée avec une α1
globuline plasmatique. Le complexe est nommé « transcortine » (VUILLAUME,
1977).

2.2. Stéroïdes synthétiques


De
vantl
efa
ibl
ere
nde
mentdel
’ext
rac
tion de
scor
ti
cos
téroïdes surrénaux et afin
d
’amé
li
ore
rlep
ouvoi
rant
i-inflammatoire et diminuer les effets minéralo-corticoïdes
des corticostéroïdes, la synthèse de corticostéroïdes artificiels a été développée. Les
spe
dérivés sont synthétisés par des techniques industrielle rme
tta
ntl
’obt
ent
ionde
p
rodui
tsd’
act
ivi
tét
hér
ape
uti
ques
upé
rie
uree
tauxe
ffe
tss
econda
ire
sat
ténué
s.Ce
s
produits de synthèse sont effectivement 5 à 30 fois plus actifs que le cortisol et ont une
activité minéralo-corticoïde moindre (DENOIX et DELANNOY, 1992).
On distingue cinq séries de dérivés synthétiques de la cortisone et du cortisol (voir
schéma du cortisol figure 6) regroupent les principaux glucocorticoïdes de synthèse les
plus utilisés (LECLERC et DORVAULT, 1982).

67
Figure 6 : Structure du cortisol (KRUCH, 1989).
•Dé
rivé
spor
teur
sd’
unedoubl
eli
ais
one
n1,
2:s
éri
ede
sDe
lta:
- Deltacortisone ou Prednisone
- Deltahydrocortisone ou Prednisolone
- Méthyl deltahydrocortisone ou Méthylprednisolone
•Dé
rivé
spor
teur
sd’
unat
omed’
hal
ogè
nes
ur le carbone en 9 :
9αf
luor
ohy
dro
cor
ti
son
e
•Dé
rivé
spo
rte
ursdel
adoubl
eli
ais
one
n1,
2etd’
unat
omedef
luore
npos
iti
on9
:
-9αFl
uor
o16αde
lt
ahy
droc
ort
is
oneouTr
iamc
inol
one
-9αf
luor
o16βméthyl-deltahydrocortisone ou Bétaméthasone
-9αf
luor
o16αméthylprednisolone ou Dexaméthasone
•Dé
rivé
spo
rte
ursdel
adoubl
eli
ais
one
n1,
2etd’
unat
omedef
luore
npos
iti
on6
:
- Paraméthasone
- Fluocortolone
•Dé
rivé
spo
rte
ursdel
adoubl
eli
ais
one
n1,
2etdede
uxa
tome
sdef
luore
n
position 6 et 9 :
- Fluocinonide
- Fluméthasone
- Flucinolone

3
.Mé
cani
smed’
act
ionde
sAI
S(HAROLD,1998)
Les corticostéroïdes interviennent dans la synthèse de médiateurs de la réaction
inflammatoire, les prostaglandines et les leucotriènes. Ces deux derniers sont

68
synthétisés par la membrane de nombreuses cellules. Les phospholipides de membrane
sont hydrolysés par une phospholipase A2 calcium-calmoduline dépendante. Ils
l
ibè
rentde
sac
ide
sgr
asà20 c
arbone
s,not
amme
ntl
’ac
ide a
rac
hidoni
que
.Ce
tte
biosynthèse est inhibée par le cortisol par stabilisation des phospholipides de
nf
membrane, ce qui lui confère son activité anti-i l
amma
toi
re,ba
sedel
’ut
il
is
ati
on
thérapeutique des corticostéroïdes.
Laf
igur
e7d
écr
itl
emo
ded’
act
ionde
scor
ti
coï
desa
ins
iquel
eur
ssi
tesd’
act
ion.

Figure 7 :Moded’
act
ionde
sAI
S(KRUCH,198
9).

3.1. Récepteur aux glucocorticoïdes


Les glucocorticoïdes agissent par le biais d'un récepteur spécifique, appartenant à la
superfamille des récepteurs aux stéroïdes, intracellulaires. Il est ubiquitaire, avec une
densité dans le cytosol variable selon la cellule.
On distingue 3 domaines fonctionnels comme le montre la figure 8 :
-Domaine d'activation du gène (ou de régulation transcriptionnelle), ou
domaine immunogénique
-Domaine de liaison à l'ADN
-Domaine de liaison au ligand

69
Figure 8 : Domaines des récepteurs des corticoïdes

La figure 9 montre que le glucocorticoïde (G) est présent sous forme inactive dans le
cytosol, lié à un complexe protéique dont la « heat-shock protein » HSP 90 (protéine
de choc thermique) et l'immunophiline (IP). Seule la fraction libre du corticoïde (soit
10 à 20 %) est responsable de l'activité pharmacologique par l'intermédiaire du
récepteur intra-cytoplasmique. La molécule libre traverse la membrane cellulaire par
diffusion passive pour se lier avec une forte affinité au récepteur. La liaison du ligand
sur le récepteur va provoquer la dissociation du complexe protéique et l'ensemble
ligand-récepteur migre dans le noyau (translocation nucléaire). Cette étape est
schématisée sur la figure suivante :

Figure 9 : Migration cytoplasmique et translocation nucléaire des corticoïdes


(HAROLD, 1998).
G : glucocorticoïde ;GR : glucocorticoïde-récepteur ;HSP : protéine de choc thermique
IP : immunophiline
1 : La phase extracellulaire 2 : La phase cytoplasmique 3 : La phase nucléaire.

70
3.2. Régulation transcriptionnelle

3.2.1. Action directe sur la transcription


Le complexe corticoïde-récepteur interagit avec l'ADN au niveau de sites accepteurs
appelés « Glucocorticoids-Responsive-Elements » ou GRE. et exerce ainsi une
activation de la transcription. Il se produit alors une augmentation de production de
protéines anti-inflammatoires comme la lipocortine-1 (ou annexine-1), l'interleukine
10 ou la protéine IkB (figure 10, (1)). Une inhibition de transcription de certains gènes
par régulation négative directe de la transcription par l'intermédiaire d'un site de
liaison négatif ou nGRE est également possible (2) ces deux étapes sont illustrées sur
la figure 10:

Figure 10 : Action transcriptionnelle directe : effet positif ou négatif (HAROLD,


1998).
G : glucocorticoïde. GR : glucocorticoïde-récepteur. GRE : glucocorticoids-
responsive-elements. nGRE : le site de liaison négatif.

3.2.2 Action transcriptionnelle indirecte

Action sur les facteurs de transcription AP-1, NF-kB et NF-IL6, les corticoïdes
contrôlent l'expression de multiples gènes de l'inflammation comme ceux de
nombreuses cytokines. Cette action n'est pas liée à l'interaction directe avec un GRE
mais passe par une interaction avec certaines protéines de régulation transcriptionnelle,
appelées facteurs de transcription, dont font partie AP-1, NF-kB et NF-IL6.

71
L'interaction entre le complexe hormone-récepteur et ces facteurs de transcription
constitue le principal mécanisme responsable des effets anti-inflammatoire et
immunosuppresseur des glucocorticoïdes. Le mécanisme d'action par l'intermédiaire
des facteurs de transcription est schématisé dans les figures 11, 12, 13.

Figure 11 : Action transcriptionnelle indirecte : inhibition ou activation de


facteurs de transcription (a).
La figure 11 mon
trel
’ac
ti
ond
esf
act
eur
sdet
rans
cri
pti
onNF-kB et AP-1 lors de la
réaction inflammatoire. Activation de la transcription des gènes de nombreuses
cytokines et médiateurs de l'inflammation : NF-kB est inactivé en situation
cytoplasmique par la liaison à la protéine IkB. Le relargage de celle-ci permet à NF-kB
son transfert en situation intranucléaire et son activation ; AP-1 est formé d'un dimère
constitué par les sous-unités Fos et Jun.

72
Figure 12 : Action transcriptionnelle indirecte : inhibition ou activation de
facteurs de transcription (b).

Action inhibitrice des glucocorticoïdes. Le complexe glucocorticoïde-récepteur


interagit en situation intranucléaire avec la sous-unité p65 de NF-kB et la sous-unité
Jun de AP-1. Il inhibe ainsi l'action transcriptionnelle des deux facteurs de
transcription. Le complexe glucocorticoïde-récepteur est aussi responsable d'une
augmentation de la synthèse de IkB, favorisant l'inactivation de NF-kB.

Figure 13 : Action transcriptionnelle indirecte : inhibition ou activation de


facteurs de transcription (c).

73
Sur la figure 13 nous avons une Action activatrice des glucocorticoïdes. Le complexe
glucocorticoïde-récepteur interagit avec le facteur de transcription induit par l'IL-6
(NF-IL-6) et permet une activation de son effet transcriptionnel.

3.2.3. Action sur la structure chromosomique


Les glucocorticoïdes seraient capables de modifier la structure de la chromatine en dé-
acétylant les histones, ce qui entraînerait un enroulement plus serré de l'ADN réduisant
l'accès des facteurs de transcription à leurs sites de fixation et inhibant ainsi
l'expression des gènes concernés.

4. Activités pharmacologiques (BOGAN et al, 1983 ; MELISSA et MAZAN, 2003;


SOJKA et al, 2004)
Les corticostéroïdes ont de multiples effets dont les principaux sont les suivants

4.1. Effets anti-inflammatoires/ antiprurigineux


L'action des corticostéroïdes sur le prurit est principalement liée à l'action anti-
inflammatoire de ces médicaments.
•Le
scor
ti
cos
tér
oïde
sson
tdepu
iss
ant
sinhi
bit
eur
sdel
aca
sca
dedel
’ac
ide
arachidonique. Ils induisent la synthèse de lipocortine-1 qui inhibe la phospholipase-A,
une enzyme essentielle à la conversion des phospholipides membranaires en acide
a
rac
hidoni
que(
AA)
.Ce
ttedi
minut
iondel
ibé
rat
iond’
AA e
ntr
aîn
eunedi
minution de
p
roduc
tio
n d
e pui
ssa
nts mé
dia
teur
sdel
’i
nfl
amma
tion g
éné
réspa
rl’
aci
de
arachidonique (les éicosanoïdes des voies de la cyclooxygénase (prostaglandines) et de
la lipoxygénase (leucotriènes)).
•I
lsdi
minu
entl
'
acc
umul
ati
one
tl'
act
ion de
s pha
goc
ytes au site de
l'inflammation.
•I
lsi
nhi
ben
tlad
égr
anul
at
ionma
stoc
yta
ire(
inhi
bentl
eli
bér
ati
ondes
ubs
tan
ces
vaso-actives).
•I
lsma
int
ien
nentl
'
int
égr
it
éde
sca
pil
lai
res
.
•I
lsd
imi
nue
ntl
apr
oduc
tiond
ecol
lagè
nee
tdet
is
susf
ibr
eux(
cic
atr
ice
).

74
4.2. Effets immunodepresseurs
•À dos
edi
tei
mmun
osu
ppr
ess
ive
,le
scorticostéroïdes diminuent à la fois la
s
ynt
hès
e d’
aut
o-anticorps anormaux, la lymphoblastogénèse, la fonction des
neutrophiles, la fabrication du complément et le dépôt des complexes immuns. Aux
posologies utilisées en pratique, leurs effets bénéfiques seraient plus liés à leur action
nf
anti-i l
amma
toi
requ’
àun
eré
ell
eimmu
nos
uppr
ess
ion.
•À f
ort
edo
se,l
escorticostéroïdes di
minue
ntl
apr
odu
cti
ond’
ant
icor
ps(
une
dose anti-inflammatoire de corticostéroïdes n’
aff
ect
epa
sler
ésul
tatd’
uneva
cci
nat
ion)
.

4.3. Effets métaboliques


Les corticostéroïdes ont un effet physiologique important sur les métabolismes
g
luc
idi
que
,pr
oté
iquee
tli
pid
ique
.Le
scor
ti
coï
dess
ontn
éce
ssa
ire
spourl
ema
int
iend’
à
p
eupr
èst
ousl
eso
rga
nese
tsy
stè
mese
tsontr
equi
spourmodi
fi
erl
’ef
fetdé
lét
èredu
stress.
•Mé
tabo
lis
meg
luc
idi
que:
Les corticoïdes augmentent la néoglucogénèse hépatique (augmentent la synthèse du
g
luc
oseàp
art
ird
’ac
ide
sgr
ase
td’
aci
desa
miné
s) donc favorisent la synthèse du
glycogène hépatique.
n
Action anti-isul
ini
que c
e quie
ntr
aîne une t
enda
nceàl
’hy
per
gly
cémi
eave
c
a
ugme
nta
tionc
ompe
nsa
tri
cedel
’i
nsul
iné
mie
.
•Mé
tabo
lis
mepr
oté
ique:
Ils favorisent le catabolisme protéique et inhibent la synthèse de nouvelles protéines
par la synthèse des enzymes au niveau hépatique (catabolisme > anabolisme): atrophie
musculaire, amincissement de la peau, guérison retardée (par diminution de la
synthèse de collagène), alopécie.
•Mé
tabo
lis
mel
ipi
dique:
Synthèse des acides-gras à longue chaîne inhibée, redistribution des gras,
hypertriglycéridémie, hypercholestérolomie, etc....

75
•Mé
tabo
lis
meé
lec
trol
yti
que:
Les corticostéroïdes ont une action minéralo-corticoïde, ils agissent effectivement sur
la résorption tubulaire rénale des ions K+ et Na+, en favorisant une rétention du
sodium et une excrétion de potassium.

5. Effets secondaires des AIS (DESJARDINS, 2004)


L’
admi
nis
tra
tion s
yst
émi
que de c
ort
icos
tér
oïde
ses
tas
soc
iée à pl
usi
eur
sef
fet
s
secondaires potentiels. Les corticostéroïdes a action longue et ceux a effet anti-
inflammatoire puissant sont davantage susceptibles de produire des effets indésirables.
Chez les équidés, la fourbure est probablement la complication principale, mais non
systématique, associée a la corticothérapie. Le mécanisme précis par le quel les
corticostéroïdes induiraient la fourbure, implique probablement une potentialisation de
la vasoconstriction digitale par les catécholamines.
Le risque d'infection résultant des effets immunosuppresseurs des corticostéroïdes est
bien connu, où les infections pulmonaires par des micro-organismes opportunistes sont
une complication fréquente des traitements immunosuppresseurs, une corticothérapie
systémique chez le cheval induit une immunosupression des lymphocytes sanguins et a
p
roba
ble
mentde
sef
fet
ssi
mil
ai
ress
url
esl
ymphoc
yte
spul
mona
ire
s.L’
appa
rit
ion
d'infections pulmonaires sévères chez le cheval recevant un traitement à base de
corticostéroïdes semble peu fréquente : trois cas de pneumonies bactériennes sévères
ont été décrits par MAIR (1996), des maladies fongiques (pneumonie fongique,
infection fongique disséminée) ont également été associée à un traitement par les
corticostéroïdes.
La stimulation de la néoglucogenèse par les glucocorticoïdes dans les tissus extra
hépatiques, associée au catabolisme protéique occasionné par la fièvre, conduit à un
effet catabolique et une perte de poids. Les glucocorticoïdes augmentent la lipolyse
dans les tissus adipeux et il en résulte une infiltration lipidique hépatique.
La corticothérapie supprime la sécrétion de cortisol endogène par le cortex surrénalien,

mea
vecunes
eul
einj
ect
ion
,ma
isl
’i
nte
nsi
téd
el’
inhi
bit
ione
stc
orr
élé
eàl
adur
ée
d
’ac
tiondel
amol
écul
e,às
afo
rmul
ati
one
tàl
adurée du traitement.

76
Enf
inu
neh
épa
top
athi
e“s
tér
oïd
ienne
”aé
tédi
agnos
ti
qué
epa
rCOHEN e
tCARTER
(
1992)c
hezunc
heva
lat
tei
ntd’
hype
rad
réno-corticisme induit par des injections de
glucocorticoïdes.

6. Pharmacocinétique (CARON et al., 1996 ; McILWRAITH et TROTTER,


1996 ; Manon, 2005)
Laf
ormec
himi
qued’
unc
ort
ic
ost
éroï
dei
nfl
uenc
ebe
auc
oups
ali
pos
olu
bil
it
éets
on
hy
dros
olub
ili
té,e
tpa
rco
nsé
que
nts
avi
tes
sed’
abs
orpt
ion(
lesTa
ble
aux9 et 10). Les
esters hydrosolubles (ex. succinate, phosphate) sont rapidement absorbés (SC, IM).
Les esters non hydrosolubles (ex. acétate, acétonide) ont une absorption très lente et
r
eta
rdàpa
rti
rdes
it
esI
M.L’
eff
etpha
rma
col
ogi
quepe
utdoncdé
but
era
uss
itôtque
quelques minutes après une injection IV (ex. ester hydrosoluble) ou prendre plusieurs
heures, voire jours, suite à une administration IM, mais persister plusieurs semaines
(ex. ester non hydrosoluble).
Le
scomp
rimé
scon
tie
nne
ntg
éné
ral
eme
ntde
sso
lut
ionsd’
alc
oolr
ésul
tante
nune
absorption rapide et une duréed’
act
ionr
ela
tive
men
t courte (équivalent à demi-vie
b
iol
ogi
quedel
amol
écu
le)
.Pa
rai
ll
eur
s,l
’ac
tionde
scor
ti
cos
tér
oïde
spa
ssepa
rde
s
modi
fi
cat
ionsdel
’expr
ess
iondedi
ff
ére
ntsgè
nes
,ets
epr
olongedoncda
nsl
ete
mps
i
bien au-delà de la présence physquede
smol
écul
esda
nsl
’or
gani
sme
.
Ce
pend
ant
,l’
eff
etl
oca
lduc
ort
ic
ost
éroï
dedé
pends
urt
outdes
ont
auxd’
hydr
oly
sea
u
s
eindes
it
ed’
act
ion
.Ai
nsil
’ac
éta
tedemé
thy
lpr
édn
isol
oneaunt
empsd’
abs
orpt
ion
l
ongl
ors
qu’
ile
sta
dmi
nis
trép
arvoi
ein
tra
-musculaire et est hydrolysée en sa forme
r
active dans le plasma. Par contre, injecté en milieu intra-ati
cul
air
el’
acé
tat
ede
méthylprédnisolone est hydrolysé rapidement en méthylprednisolone, forme active qui
e
llepe
utde
meur
erd
éte
cta
bleda
nsl
’ar
ti
cul
ati
onpe
nda
ntpl
usd’
unmoi
s.

77
Tableau 9 : Donnés pharmacocinétiques sur les différentes formes chimiques des
corticostéroïdes (WILLIAM, 2002).

Tableau 10 : Comparaison des AIS (GOY-THOLLOT, 2004).


Molécule Pouvoir anti- Activité Demi-vie Durée action
inflammatoire minéralo- plasmatique (en heures)
corticoïde (en min)
Hydrocortisone 1 1-2 52-57 < 12
Béta-méthasone 25 0 ? > 48
Déxaméthasone 30 0 1119-136 > 48
Fluméthasone 15-30 0,5 ? 12-36
Méthylprednisolone 5 0,5 91 12-36
Prednisolone 4 1 69-197 12-36
Prednisone 4 1 ? 12-36
Triamcinolone 5 0 ? 12-36
Fludrocortisone 10 125 ? 12-36

78
7. Utilisation thérapeutique des AIS chez les équidés
Le tableau 11 résume les protocoles thérapeutiques pour chacune des molécules AIS
utilisée en pratique équine.

Tableau 11 : Corticothérapie en pratique équine (ROBINSON, 2003 ; BERTONE


et HORSPOOL, 2004)

Principe actif Dose (mg/kg) Voie Rythme


Béta-méthasone 0,04 à 0,08 IV, IM
30 à 60mg Intra-articulaire
Déxaméthasone 2,5 à 20mg IV, IM 1*/j
4 à 6 (cas de choc) IV 1 seule*
Fluméthasone 1,25 à 2,5 IV, IM 1*/j
Intra-articulaire
Hydrocortisone 1à4 IV
Méthylprednisolone
-acétate 200mg IM
40 à 240 Intra-articulaire

-succinate 2à4 IV
Prednisolone
-acétate 1% Ophtalmique 3 à 8*/j
50 à 100mg Intra-articulaire

-succinate 0,2 à 3 PO, IM, IV 1 à 2*/j


2 à 5 (cas de choc) IV
Prednisone 100 à 400mg IM
Triamcinolone 6 à 18mg Intra-articulaire
0,02 à 0,04 sans dépasser 20mg IM, SC
0,01 à 0,02 PO 2*/j

79
V. ANTIPARASITAIRES

1. Introduction
L’
une des menaces les plus fréquentes et potentiellement les plus dangereuses pour la
santé des équidés est sans aucun doute le parasitisme. Les principaux parasites des
équins appartiennent à deux catégories : les parasitoses internes et les parasitoses
externes.

1.1. Parasitoses internes


Elles sont dues aux :
 Helminthes et qui son représentés par deux groupes : les vers (vers ronds ou
nématodes et vers plats ou cestodes) et les larves de mouche (les
gastérophiles).
 Protozoaires.
 Champignons.
1.2. Ectoparasites
Elles sont dues aux :
 Acariens.
 Insectes.
 Champignons.
Dans cette partie nous traiterons les aspects pharmacologiques et thérapeutiques des
principaux antiparasitaires utilisés chez les équidés.

2. LES ANTHELMINTHIQUES

2.1. Définition
Les a
nthe
lmi
nthi
que
sson
tde
ssubs
tanc
esc
himi
que
ssy
nthé
tiq
ues(
àl’
exc
ept
ionde
s
endectocides) destinés à la lutte contre les helminthes. On distingue selon le type
d
’he
lmi
nthec
ibl
etr
oist
ype
sd’
ant
hel
mint
hiqu
es:
 Les nématocides.
 Les cestodicides.

80
 Les fasciolicides.
Toutefois un même anthelminthique peut avoir à la fois plusieurs activités suscitées.

2.2. Classification des anthelminthiques


On peut classer cette catégorie de médicament selon plusieurs critères :

2.2.1 Classification selon la structure chimique


C’
estl
ecr
it
èrel
epl
usr
ete
nupourl
acl
ass
ifi
cat
ionde
san
the
lmi
nthi
que
s.I
lpe
rme
tde
distinguer plusieurs groups chimiques à savoir :
-Les Benzimidazoles et les Pro-benzimidazoles.
-Les Imidazothiazoles.
-Les Tétrahydropyrimidines.
-Les Halogénophénoles.
-Les Salicylanilides.
-Les Avermectines / Milbémycine.
2
.2.
2.Cl
ass
ifi
cat
ions
elonl
emoded’
act
ion
Lemo
ded’
act
iond
esa
nthe
lmi
nthi
que
snouspe
rme
td’
obt
eni
runec
las
sif
ica
tionpl
us
résonnée et plus simple. Comme le montre les tableaux 12 et 13 on distingue deux
types de composés : ceux qui se fixent sur un canal ionique de la membrane du
parasite et ceux qui interagissent avec des cibles biochimiques (MARTIN et al., 1997).

Tableau 12, 13 : Classification des anthelminthiques selon l


eurmoded’
act
ion
(MARTIN et al., 1997).
 Action sur des cibles biochimiques
Famille Cible
Benzimidazoles β-butuline
Pro-benzimidazoles β-butuline
Salicylanilides Protons ionophores
Organophosphorés Cholinestérase

81
 Action sur les canaux ioniques
Famille Cible
Imidazothiazoles Ré
cep
teur
sàl
’ac
éty
lchol
ine
Tétrahydropyrimidines Ré
cep
teur
sàl
’ac
éty
lchol
ine
Lactones macrocycliques Canaux à chlore


cep
teur à l
’ac
ide ga
mma
aminobutyrique (GABA)

2
.2.
3.Cl
ass
ifi
cat
ions
elonl
espe
ctr
ed’
act
ivi
té(
LOVEe
tCHRI
STLEY,20
04)
Les
pec
tred’
act
ivi
téd’
una
nthe
lmi
nthi
quee
stdé
fin
ipa
rlaga
mmed’
hel
mint
hesqui
s
onts
ens
ibl
esàc
eta
nth
elmi
nthi
que
.Se
lonl
’ét
end
udec
espe
ctr
e,l
esa
nthe
lmi
nthi
que
s
sont regroupés en plusieurs catégories :
 Anthelminthiques à spectre étroit ou limité: Ils sont actifs sur un seul genre
de parasite (ex : pyrantel et le morantel actifs sur les nématodes gastro-
intestinales).
 Anthelminthiques à spectre large : Ils sont actifs sur un grand nombre
d
’es
pèc
edepa
ras
it
es(
ex: albendazole actif sur les nématodes, cestodes et
trématodes).
 Anthelminthiques à spectre très large : Ils sont actifs sur la plupart des
parasites des animaux (ex : les avermectines et les milbémycines).

2
.3.Cr
itè
resdec
hoi
xd’
unant
hel
mint
hique(
DORCHI
ESe
tMEI
SSONNI
ER,
1982 ; DAKKAK, 1994)
Un anthelminthique idéal devrait posséder les caractéristiques suivantes :
- Unl
arg
espe
ctr
ed’
act
ivi
tée
tunee
ffi
cac
it
ésup
éri
eur
eà90
%surt
ousl
es
parasites et tous les stades visés.
- Un
etoxi
ci
témi
nima
lepourl
’hôt
e,s
ema
tér
ial
is
antpa
runeg
randema
rgede
sécurité.
- Une persistance des effets, mais compatible avec des résidus faibles dans les
tissus des animaux qui peuvent être destinés à la consommation humaine.
- Unepr
ése
nta
ti
onf
aci
li
tan
tl’
admi
nis
tra
tion.

82
- Un coût modéré, bien que ce ne soit pas forcément la priorité chez un animal
de loisir.

2.4. Résistance aux anthelminthiques


L’
empl
oi a
bus
ife
tir
rat
ion
nel de
sant
hel
mint
hiques engendre obligatoirement
l
’appa
rit
ionde la résistance. Cette résistance est définie comme «la capacité des
parasites, dans une population, à survivre à des traitements qui sont généralement
efficaces contre les mêmes espèces et les mêmes stades infestants» (SANGSTER,
1999 ; SOULAIMANI, 2002).
Enp
rat
ique
,onpa
rleder
ési
st
anc
equa
ndl
’amé
lior
ati
onc
lini
quee
scompt
éen’
estp
as
obtenue et que toutes les autres causes (alimentaire, infectieuse, métabolique) ont été
écartées. Et on distingue deux types de résistance :
-La résistance de famille quand elles résultent de la sélection par un dérivé de la
même famille (ex. : benzimidazoles).
-La résistance croisées ou multiple quand elles impliquent des composés de
familles différentes.
Chez le cheval, il semble qu'une dizaine des 40 espèces de cyathostomes soit résistante
à un ou plusieurs composés, dont les benzimidazoles, la pipérazine et le pyrantel.
(EWERT et al., 1991 ;CRAVEN et al., 1998 ; WOODS et al., 1998).

2
.4.
1.Mé
cani
smed’
appar
iti
ondel
aré
sis
tanc
e
Le
smé
cani
sme
sd’
ins
tal
la
tiondec
esr
ési
st
anc
ess
onte
nco
rema
lconn
us.Pl
usi
eur
s
hypothèses sont avancées dont notamment une augmentation de la production de
tubuline par les helminthes pour faire face aux pertes dues à la fixation de
b
enz
imi
daz
oleo
ulami
see
nje
ud’
aut
resmé
cani
sme
spourc
ont
inue
ràpr
odui
re
l
’éne
rgi
elo
rsqu
ele
smé
cani
sme
sno
rma
uxs
onti
nhi
béspa
rl’
ant
hel
mint
hiq
ue.Quoi
q
u’i
lens
oit
,le mé
cani
sme d
eré
sis
tance repose sur un processus de sélection
génétique. Des mutations génétiques apparaissent chez les parasites avec une
f
réqu
enc
edel
’or
drede1i
ndi
vidupour1à10mi
ll
ions
.Ce
smut
ati
onss
ontàl
’or
igi
ne
d
el’
appa
rit
iond
egê
nesder
ési
st
anc
e.Lar
ési
st
anc
edé
pendd’
unoudepl
usi
eur
sgè
nes
e
ts’
éte
ndpl
usoumo
insr
api
deme
ntda
nsl
espopul
ati
ons
.

83
2.4.2. Facteurs impliqués dans la résistance

2.4.2.1. Fréquence des traitements


La résistance apparaît quand la fréquence des administrations augmente. Plus la
f
réqu
enc
ed’
uti
li
sat
iond’
una
nti
par
asi
tai
ree
sté
levé
e,p
lusl
apr
ess
iondes
éle
cti
one
st
i
mpor
tant
e.Le
str
ait
eme
ntsr
épé
tés5ou6f
oisd
ansl
’anné
epe
rme
tte
ntunes
éle
cti
on
r
api
ded
’aut
antpl
usq
uel
apl
upa
rtde
sant
hel
mint
hique
sn’
éli
min
ente
ngé
nér
al que 95
à 99% des nématodes présents. Parmi les survivants, certains disposent
v
rai
sembl
abl
eme
ntdemoy
ensd
’éc
hap
per
,il
sfor
mer
onta
ins
ilaba
segé
nét
iqued
ela
résistance qui sera ensuite transmise à la postérité. Au fur et à mesure des générations,
h
l’ér
it
age d
e pl
use
n pl
usd
’al
lèl
esd
eré
sis
tanc
esa
bou
tir
aàl
’i
nst
all
ati
onde
populations non sensibles au traitement. Plus la période prépatente des parasites est
c
our
te,p
lusc
ett
eré
sis
tan
ces
’ins
tal
lee
tsepr
opa
ger
api
deme
nt(
SANGSTER,19
99;
BEUGNET, 2000).
Chez les chevaux, les résistances existent plus particulièrement à l'encontre des
benzimidazoles car ce sont les principes actifs utilisés toutes les 6 à 8 semaines. Or, la
période prépatente des cyathostomes étant de six semaines environ, aucune souche
sensible n'a le temps de se reproduire (LLOYD et SOULSBY, 1998 ; BEUGNET,
2000).
La résistance au pyrantel a été décrite par CHAPMAN et al. en 1996.

2.4.2.2. Dose utilisée


Le sous-dosage est souvent incriminé dans la sélection des strongles du fait de
l
’abs
enc
edepe
sée
sindi
vidu
ell
es.I
lpe
uts
’obs
erve
rche
zle
séqui
désp
are
rre
urda
ns
l
’es
ti
mat
iondupoi
dsoupa
rpe
rted’
unepa
rti
eduve
rmi
fuge
.Le
ssous
-dosages massifs
n
esé
lec
tion
nentc
epe
nda
ntpa
sle
sindi
vidusc
himi
oré
sis
tant
spa
rcequ
’il
spermettent
a
uss
ilas
urvi
ed’
ind
ivi
dusc
himi
ose
nsi
ble
s.Ces
ontd
ess
ous
-dosages intermédiaires
q
uis
ontr
espo
nsa
ble
s de l
asé
lec
tion d’
indi
vidus c
himi
oré
sis
tant
s(LLOYD e
t
SOULSBY, 1998 ; BEUGNET, 2000).

84
2.4.2.3. Notion de refuge et moment de traitement
Lanot
ionde«r
efug
e»s
eré
fèr
eàl
apopul
ati
ondeve
rsq
uin’
estpa
sexp
osé
eau
traitement. Cela inclut les larves présentes sur les pâtures ainsi que les stades enkystés
dans la muqueuse digestive (SANGSTER, 1999).
Les formes libres ont une opportunité de développement si elles sont absorbées par les
sujets traités qui ont, de ce fait, perdu une partie de leur immunité de prémunition.
Dans ces conditions, si dans le « refuge » extérieur existe une forte proportion de
d
«sensibles » la résistance est retarée
.Auc
ont
rai
re,s
iàl
’ex
tér
ieur
,lapop
ula
tionde
«
rés
ist
ant
s»e
stpl
usi
mpor
tant
e,l
edé
vel
oppe
mentdel
aré
sis
tan
cee
sta
ccé
lér
é.I
ll’
est
encore plus si après traitement le troupeau est déplacé sur des pâturages indemnes :
seuls les survivants au traitement contamineront les nouveaux herbages (DORCHIES,
1991).
I
lfa
utbi
eng
ard
eràl
’es
pri
tqu’
unné
mat
oder
ési
st
anta
uxa
nthe
lmi
nthi
que
sl’
estàt
ous
l
ess
tade
sdes
avi
e:l
arv
air
eoua
dul
te.Lep
hénomè
ned
esé
lec
tionpe
uta
lor
ss’
exe
rce
r
sur tous less
tade
s:s
éle
cti
ond’
adul
tesr
ési
st
ant
slor
sdut
rai
teme
ntd’
été
,sé
lec
tio
nde
l
arve
sré
sis
tant
esl
orsdut
rai
teme
ntd’
aut
omne(
BEUGNET,2000)
.

2.4.2.4. Alternance des molécules


De
uxt
héor
iess
'af
front
ent
,qua
nta
urôl
edel
’al
ter
nan
ce de
s mol
écul
es da
ns
l
’appa
rit
iond
elarésistance.
Ainsi, UHLINGER (1991) préconise de changer de famille d'anthelminthiques à
chaque vermifugation pour éviter que l'utilisation d'une famille unique pendant une
année ne permette l'accumulation de parasites ou de stades parasitaires résistants à cet
anthelminthique. Ainsi, dans des conditions optimales, les cyathostomes sont
susceptibles d'accomplir trois cycles par an. Le gène de résistance peut alors être très
facilement sélectionné en utilisant le même anthelminthique pendant trois générations ;
alors que LLOYD et SOULSBY (1998), HERD (1986), HERD a (1995), BEUGNET
(1998) et COLLOBERT-LAUGIER (1999) préconisent eux une alternance lente : un
principe actif par an et changement de principe actif l'année suivante ou tous les deux
ans. En effet, l'alternance rapide semble favoriser la pression de sélection : la même
génération de parasites est confrontée à diverses molécules et cela peut engendrer des

85
multi résistances, notamment en cas de 3 traitement par an. Cela a surtout été constaté
chez le mouton (LLOYD et SOULSBY, 1998) mais chez les équidés, cela n'a pas
encore été prouvé (DIPIETRO et TODD, 1987 ; HERD b, 1995). Cependant, dans le
t
yped
erot
ati
onl
ent
e,l
ech
oixdel
’ant
hel
mint
hiquee
stc
ons
idé
rabl
eme
ntl
imi
té,d
’une
partàc
aus
edel
ané
ces
sit
édedi
spos
erd’
une
ffe
tla
rvi
cideàc
ert
ai
nespé
rio
desde
l
’anné
e,no
tamme
ntc
hezl
esj
eune
sani
maux,e
td’
aut
repa
rt,e
nra
isondel
’exi
st
enc
e
p
oss
ibl
e de c
yat
hos
tome
s r
ési
st
ant
s a
ux be
nzi
mida
zol
es da
ns l
’él
eva
ge
(COLLOBERT-LAUGIER, 1999).
Une simulation par ordinateur suggère que, mieux encore que la rotation lente des
mol
écul
es,l
’ut
il
is
ati
ons
imu
lta
néeded
euxoupl
uss
ubs
tanc
esc
himi
que
sre
tar
der
ait
l
’appa
rit
iond
eré
sis
tanc
e(HERDb, 1995).

2.4.2.5. Mouvements des chevaux


La survie des larves enkystées dans la paroi intestinale peut atteindre deux ans.
De ce fait, les chevaux « transportent avec eux » les parasites présents dans leur pré
(HERD a, 1995).
Les mouvements de chevaux à travers les différents pays permettent d'importer et
d
’expor
terd
espa
ras
it
esr
ési
st
ant
seta
vece
ux,l
esg
ène
sder
ési
st
anc
esa
uxné
mat
ode
s
dans d'autres contrées même si les nématodes eux-mêmes sont peu mobiles. La
détermination de la charge parasitaire des chevaux faisant l'objet de déplacement
semble être une nécessité (LLOYD et SOULSBY, 1998).
C’
esta
uss
ipourc
elaqu
ele«t
rea
tandmove»(
ver
mif
uga
tionde
sani
mauxe
t
c
han
geme
ntdepâ
tur
e)s
ief
fi
cac
eche
zle
srumi
nant
sn’
aquepe
ud’
int
érê
tche
zle
s
équidés (REINEMEYER, 1986).

2.4.3. Détection de la résistance


La recherche de la sensibilité des parasites aux médicaments fait appel à de
nombreuses techniques (in vivo ou in vitro).
-Les techniques in vivo : les bilans parasitaires, les tests de réduction des coproscopies.

86
o:l
-Les techniques in vitr ete
std’
écl
osi
on,d’
embr
yonne
mentde
soe
ufs
,lapa
ral
ysi
e
d
esl
arve
s,l
e dé
vel
oppe
men
tde
sla
rve
s,l
ecoupl
age à l
atubul
ine
,l’
act
ivi

e
sté
ras
ique
…(SOULAIMANI, 2002).

2.5. Etude pharmacologique des anthelminthiques

2.5.1. La Pipérazine
C’
estl
’une de
spr
emi
ère
s mo
léc
ule
sut
il
is
éesc
omme a
nthe
lmi
nth
iquec
hezl
es
ongulés. Elle resta pendant longtemps un anthelminthique de référence.
Elle est utilisée sous forme de base ou de sels (citrate).

2
.5.
1.
1.Moded’
act
ion
En se fixant aux récepteursdel
’ac
éty
lchol
ine
,lapi
pér
azi
nepe
rtur
bel
ape
rmé
abi
li

me
mbr
ana
ire de l
ace
ll
ule mus
cul
air
e.L’
act
ivi
téé
lec
tri
quee
tlac
ont
rac
tion
musculaire sont bloquées : temporairement paralysé, le parasite est entraîné par le
péristaltisme intestinal et expulsé du tube digestif (DIPIETRO et TODD, 1987 ;
.D’
MILHAUD et al., 1997) aut
resdonné
ess
embl
entmont
rerquel
api
pér
azi
nea
git
comme agoniste sur les récepteurs extra-synaptiques du GABA des muscles
d
’as
car
idé
s(DORCHIES, 1991).

2
.5.
1.
2.Spe
ctr
ed’
act
ivi
téet cinétique
Lap
ipé
raz
inee
ste
ffi
cac
econt
rel
esf
orme
sadul
te
sd’
asc
ari
s,d’
oxy
ure
setdef
açon
incomplète, sur les petits strongles. Utilisée en association avec les benzimidazoles,
elle permet le traitement des petits strongles résistants aux benzimidazoles (DIPIETRO
et TODD, 1987).
Après administration orale, la pipérazine est facilement absorbée par le tube digestif et
d
iff
usl
arg
eme
ntda
nsl
’or
gani
sme
.El
lee
stp
art
iel
leme
ntmé
tabol
is
éep
uisé
limi
néepa
r
voie urinaire. Une administration toutes les 6 à 8 semaines permet de conserver un
t
auxd’
exc
rét
ionp
ara
sit
air
eac
cept
abl
e(LUMSDEN et al., 1989).

87
2.5.1.3. Toxicité
Lapi
pér
azi
neé
tantr
ésor
béed
ansl
’i
nte
sti
n,s
ona
dmi
nis
tra
tionpe
utê
tres
uivi
ede
réactions immunologiques bénignes (diarrhée, urticaire). A forte dose (1500 mg/kg),
e
llee
ntr
aîned
est
rembl
eme
ntsoua
taxi
eré
ver
sibl
es.Enc
asd’
inf
est
ati
oni
mpor
tant
e
par Parascaris Equorum, la mort brutale et massive des parasites peut provoquer une
o
bst
ruc
ti
one
t/ouuner
upt
ured
el’
int
est
in(
DIPIETRO et TODD, 1987 ; DIPIETRO et
TODD, 1989 ; BOURDOISEAU, 2001)a
ins
iqu’
unc
hoct
oxé
miq
ue.

2.5.2. Les Benzimidazoles et Pro-benzimidazoles


Ut
il
is
ésde
pui
sle
sanné
es1
960
,le
sbe
nzi
mida
zol
esbé
néf
ici
entd’
unl
arges
pec
tre
d
’ac
tivi
tée
td’
unet
oxi
cit
érelativement faible.
Le premier composé commercialisé de cette famille fut le thiabendazole en 1961.
De
pui
s,c
ett
efa
mil
lenec
ess
ed’
évol
uergr
âceàl
’appa
rit
ionden
ouve
lle
smol
écul
es,
t
de structure proche, mais à spectre plus large et à formes pharmaceuique
sd’
emp
loi
p
lus a
isé :l
e mé
ben
daz
ole
,l’
albe
nda
zol
e,l
efe
nbe
nda
zol
e,l
’oxf
enda
zol
e,
l
’ox
ibe
nda
zol
e,l
e né
tobi
min.To
ute
sce
s mol
écu
less
ontc
ara
cté
ris
éespa
r un
groupement carbamate différent en C2 du noyau benzimidazole.
Le fébantel, fait partie des pro-benzimidazoles, ce dernier produit est une pro-drogue
du fenbendazole.
Le trichlorfon, encore appelé métrifonate et dérivé des organophosphorés, est parfois
associé à ces molécules.

2
.5.
2.
1.Moded’
act
ion
Les benzimidazoles exercent un pouvoir anthelminthiques selon deux principaux
mode
sd’
act
ion:
•Bl
oca
gedel
apr
oduc
ti
ond
’ATPné
ces
sai
reàl
asur
vied
upa
ras
it
e.L’
act
ion
d
esbe
nzi
mida
zol
ess
’exe
rcee
sse
nti
ell
eme
nts
url
esc
ell
ule
sin
tes
ti
nal
esdupa
ras
it
e,
par un mécanisme de désorganisation des structures protéiques. En effet, les
benzimidazoles sont capables de se coupler avec la tubuline, empêchant sa
polymérisation en microtubules. Le complexe formé par la molécule de benzimidazolé
et la tubuline empêche la polymérisation des dimères de tubuline à un des pôles du

88
mi
crot
ubu
lea
lor
squel
adé
pol
ymé
ris
ati
onc
ont
inuedef
açonnor
mal
eàl
’aut
repôl
e,c
e
qui mène à la destruction des microtubules. Or, les microtubules sont indispensables
a
ufo
nct
ionne
mentc
ell
ula
iren
orma
lete
npa
rti
cul
ieràl
’abs
orption du glucose. Le
p
ara
sit
e,pr
ivédes
asou
rced’
éne
rgi
e,é
pui
ses
aré
ser
vegl
ycogé
niquee
tme
urtpa
r
inanition (MILHAUD et al., 1997).
Lat
ubul
inedel
’hôt
ees
tpr
ése
rvé
eca
rsas
truc
tur
esupr
amol
écul
air
ees
tdi
ff
ére
ntede
celle du parasite (DORCHIES, 1991).
•I
nte
rfé
renc
eave
cle
ssy
stè
mese
nzy
mat
ique
sdu pa
ras
it
e,né
ces
sai
resa
u

tab
oli
smeé
ner
gét
iquedu pa
ras
it
e.Ai
nsi
,let
hia
benda
zol
einhi
ber
aitl
’enz
yme
fumarate réductase; Le mebendazole, la succinate déshydrogénase. Ces enzymes
interviennent dans le métabolisme énergétique du parasite, la production de succinate
l
est une étape-cédel
afe
rme
nta
tiondugl
ucos
e.I
ls’
ens
uit
,làe
nco
re,uné
pui
seme
nt
des réserves glycogéniques.
L’
enz
ymef
uma
rat
eré
duc
tas
enes
embl
epa
sjou
erunr
ôlei
mpor
tantc
hezles vertébrés,
l
’ac
tiond
esb
enz
imi
daz
ole
ses
t,i
cia
uss
i,s
péc
ifi
quepou
rlepa
ras
it
eetl
atoxi
cit
épo
ur
l
’hô
tee
stt
rèsf
aibl
e.
Ce
spr
oce
ssuss
ontr
ela
ti
veme
ntl
ent
s,l
’expul
si
one
tlal
ysede
spa
ras
it
eson
tli
eu2à3
jours seulement après traitement.

2
.5.
2.
2.Spe
ctr
ed’
act
ivi

Les benzimidazoles sont globalement efficaces contre les petits et les grands strongles,
les oxyures et les ascaris. Ils ne sont généralement pas actifs contre les nématodes
o
gastriques (habronèmes, Trichostrongylus axei) et n’nta
ucune a
cti
ons
url
es
g
ast
éroph
ile
s. Co
nce
rna
ntl
’ac
ti
vit
éas
car
ici
de,c
ert
ains pr
odui
ts
,comme l
e
thiabendazole, doivent être utilisés à dose double.
L’
eff
ica
cit
é,s
url
esl
arve
s,d
esa
nth
elmi
nthi
que
s,e
stc
ont
rove
rsé
e.Ene
ffe
t,l
ete
rme
de « larve » est souvent équivoque, incluant les différents stades sur lesquels les
a
nthe
lmi
nthi
que
sn’
ontpa
slamê
mee
ffi
cac
ité(
BEUGNET,1998
).
Ai
nsi
,che
zle
scy
athos
tome
s,l
esl
arve
senky
sté
es(
EL3)s
ontpe
use
nsi
ble
sàl
’ac
tion
des anthelminthiques alors que les larves intra-muqueuses, encore enkystées ou

89
d
éky
sté
es,ma
ise
nre
pri
sed
’ac
ti
vit
é(LL3/
L4)l
esontda
vant
age(
DIPI
ETRO e
tal
.,
1992 ; EYSKER et al., 1992 ; EYSKER et al., 1997).

2.5.2.3. Pharmacocinétique
Du f
aitdel
eurf
aibl
esol
ubi
li
téd
ansl
’ea
u,l
es benzimidazoles ne sont que peu
a
bsor
bésda
nsl
’es
toma
cetl
’i
nte
sti
n.Apr
èsa
bsor
pti
on,c
esc
ompos
éss
onts
ecr
été
s
intensivement dans le tractus gastro-intestinal par le biais de la sécrétion biliaire, ce
q
uia
ugme
ntel
eurr
éma
nenc
eda
nsl
’or
gani
sme
.
Il s
embl
equ
’apr
èsu
til
is
ati
ond
ete
lsc
ompos
és,l
acopr
osc
opi
ees
tné
gat
ivepe
nda
nt
une période de deux à trois semaines (HERD a,1995
).Ce
ttepé
rio
dequel
’onobs
erve
avant réapparition des oeufs est également appelée « Egg Reappaearance Period »
(ERP) et va
ries
elonl
esf
ami
ll
esd’
ant
hel
mint
hique
sut
il
is
és.
En fonction de celle-ci, se pose alors la question de savoir, à quel moment un
t
rai
teme
nte
stàno
uve
au né
ces
sai
repo
urpr
ése
rve
rde
sni
vea
ux d’
inf
est
ati
on d
es
animaux et de contamination des pâtures acceptables. Cet intervalle de temps est
v
ari
abl
ese
lonl
esa
ute
urs
,ca
rle
urdé
fini
ti
ondun
ombr
e«a
cce
pta
ble»d’
oeuf
sn’
est
p
ast
ouj
our
slamê
me.Ce
rta
insc
ons
idè
rentqu
’ile
stné
ces
sai
redet
rai
terànouve
au
q
uandl
eni
vea
ud’
exc
rét
ionf
éca
lea
tte
int100 oeufs par gramme de matières fécales
(OPG) (HERD, 1990 ; BOERSEMA et al.,199
8),a
lor
squ
ed’
aut
respr
opos
ent200
OPG (UHLINGER, 1991 ; TAYLOR et KENNY, 1995), ou quelquefois 10% du
nombre OPG avant traitement (BORGSTEEDE et al., 1993 ; DEMEULERNAERE et
al., 1997). Le seuil de 200 OPG semble un bon compromis entre une infestation faible
e
tlapo
ssi
bil
it
édudé
vel
oppe
mentd
’unei
mmun
iténa
tur
ell
e(UHLI
NGER,199
1;
BEUGNET, 1998).
Da
nsc
econt
ext
e,l
’ut
il
is
ati
on de
s be
nzi
mida
zol
esi
mpl
ique une f
réque
nce
d
’administration toutes les 4 à 6 semaines.

2.5.2.4. Toxicité
Le
sdé
rivé
sbe
nzi
mida
zol
ess
ontr
ela
tive
mentpe
utoxi
que
s.I
ln’
exi
st
equa
sime
ntpa
s
de contre-indications à leur utilisation mais des précautions doivent être prises lors
d
’admi
nis
tra
tio
nàd
esa
nima
uxs
évè
reme
ntdé
bil
it
és:l
amo
rts
imul
tan
éed’
ung
rand

90
nombre de parasites peut entraîner une réaction toxique chez le cheval (DIPIETRO et
TODD, 1987).
Lec
oef
fi
cie
ntdes
écu
rit
éduf
enbe
nda
zol
eets
ona
bse
nced’
emb
ryot
oxi
cit
épe
rme
tte
nt
d
el’
uti
li
ser à tout âge et à tous les stades physiologiques, y compris chez la jument en
gestation ou en lactation et chez le jeune poulain. Il n'a pas d'effet sur la fertilité des
juments ou des étalons (VEILLET et VANDAËLE, 2001).
Pa
rcont
re,l
’ox
ibe
nda
zol
enedo
itpas être utilisé pendant les six premières semaines
de gestation. Les associations febantel-trichlorfon ou mébendazole-tricholorfon sont à
proscrire au cours des trois derniers mois de gestation à cause de la tératogénicité du
trichlorfon et chez les poulains de moins de quatre mois (CHAMOUTON et PETIT,
1990).

2.5.3. Le Pyrantel
Le pyrantel, sous la forme pamoate, est le seul dérivé de la tétrahydropyrimidine
utilisable chez les équidés. Le tartrate, sel soluble, est toxique chez le cheval.

2.5.3.1. Moded’
act
ion
Le
sse
lsd
epy
ran
tela
gis
sente
nses
ubs
ti
tua
ntàl
’ac
éty
lchol
ine
.Il
ssef
ixe
nts
url
es
récepteurs cholinergiques de la jonction neuro-musculaire et induisent une contraction
mus
cul
air
e.Lepy
rant
elnepe
utê
trei
nac
tivépa
rl’
acé
tyl
chol
ine
sté
rase. En bloquant le
fonctionnement des plaques motrices neuromusculaires des vers, il induit une paralysie
c
ont
rac
tur
ant
eir
rév
ers
ibl
equ
iab
out
itàl
’expul
si
onde
sfor
mesa
dul
tese
timma
tur
es
(DIPIETRO et TODD, 1987 ; DIPIETRO et TODD, 1989 ; VEILLET et
VANDAËLE, 2001).
Unea
cti
ons
emb
labl
ese
rai
tthé
ori
que
men
tpos
sibl
eche
zl’
hôt
e,ma
isàde
sdos
esbi
en
supérieures.

2.5.3.2. Spe
ctr
ed’
act
ivi
tée
tPhar
mac
oci
nét
ique
Le pyrantel peut détruire les formes matures des grands et petits strongles, des
ascarides e
tde
soxy
ure
s.I
lnes
embl
epa
sav
oird’
act
ions
url
esl
arve
senky
sté
es,de

91
c
yat
hos
tome
squ’
ell
ess
oie
nti
nhi
bée
sounon.A dos
epl
usé
levé
e,l
epy
rant
elaune
activité sur les cestodes (DIPIETRO et TODD, 1987).
Le pyrantel permet de maintenir une charge parasitaire faible en détruisant au fur et à
me
sur
ele
sla
rve
sinf
est
ant
esq
uia
rri
ventda
nsl
’i
nte
sti
ndel
’hôt
e.
Le p
amo
ated
e py
rant
ele
stuna
nthe
lmi
nthi
que i
nso
lubl
eda
nsl
’ea
u :i
ln’
est
pratiquement pas absorbé par la muqueuse intestinale et exerce donc son action le long
du tube digestif.
Po
urma
int
eni
runt
auxd
’ex
cré
tioni
nfé
rie
urà2
00OPG, le pyrantel devrait être utilisé
toutes les 4 à 6 semaines, en fonction des conditions de vie du cheval (LUMSDEN et
al., 1989 ; TAYLOR et KENNY, 1995 ; DEMEULERNAERE et al., 1997).

2.5.3.3. Toxicité
Du fait de son insolubilité, le coefficient de sécurité du pamoate de pyrantel est très
é
lev
é:i
lnede
vie
ntt
oxi
quequ’
àlados
ede132mg/
kg(
DIPI
ETROe
tTODD,19
87;
DIPIETRO et TODD, 1989).
p
Le pyrantel est Déour
vud’
eff
etse
mbr
yot
oxi
que
s,c
equ’
aut
ori
ses
one
mpl
oic
hezl
es
juments gestantes. Il n'affecte pas la fonction de reproduction ni des mâles ni des
femelles, mais il doit être utilisé avec précaution chez les animaux débilités
(DIPIETRO et TODD, 1989 ; VEILLET et VANDAËLE, 2001).

2.5.4. Les Lactones macrocycliques


Les Avermectines et les milbémycines sont des composés du groupe des Macrolides,
issus de la fermentation de colonies de Streptomyces. Leur structure est comparable et
t
ne diffère que par la naur
ed’
uns
ubs
ti
tua
nt.
L’
Ave
rme
cti
nedoi
tsonn
om àl
are
conna
iss
anc
edes
ona
cti
vit
éen(
1975):«a»=
sans, « verm » = worm = ver, « ect » = ectoparasite, « in » = produit pharmaceutique ;
et milbémycines, en (1973) : « milbe » = mite = acarien, « myc » = champignon, « in »
= produit pharmaceutique. Cette famille est active à la fois sur les ecto et les
endoparasites (SHOOP et al., 1995).

92
En médecine vétérinaire équine, chacune des 2 familles est représentée par un
c
ompo
sé :l
’i
ver
mec
tine po
url
esa
ver
mectines et la moxidectine pour les
milbémycines.

2
.5.
4.
1.Moded’
act
ion
Chez les nématodes, le GABA (acide gamma amino butyrique) est un
neurotransmetteur qui transmet les signaux inhibiteurs des inter-neurones aux
neurones moteurs : en ouvrant les canaux chlores de la jonction post-synaptique, il
permet l
’hy
per
pol
ari
sat
ione
tcequie
nge
ndr
euné
limi
nat
iond
espa
ras
it
esàl
’ét
at
vivant.
Le
sde
uxc
ompo
séss
efi
xents
url
esr
éce
pte
ursa
ugl
uta
mat
eetàl
’ami
no-butyrate qui
se trouvent à côté du récepteur GABA.Ce
ttef
ixa
tionpr
ovoqu
el’
ouve
rtu
rede
sca
naux
c
hlor
ure
s :c
’es
tun e
ffe
tGABA-like ou GABA-mi
mét
ique ma
iss
urd’
aut
res
récepteurs.

2
.5.
4.
2.Spe
ctr
ed’
act
ivi

Che
zle
séq
uidé
s,l
’i
ver
mec
tinee
stc
omme
rci
ali
sées
urt
outs
ousf
ormed’
unepâ
teo
ral
e
dos
éeà1,
87%.Lamo
xid
ect
inee
stdi
sponi
bles
ousf
ormed’
unge
lor
alà2%.
Les
pec
tred’
act
ivi
téde
sde
uxmol
écul
esp
rés
ent
euneg
randes
imi
lar
it
é.Det
ousl
es
a
nthe
lmi
nthi
que
s,c
eson
tac
tue
lle
mentc
euxquiontl
espe
ctr
ed’
act
ivi
tél
epl
usl
arge
,
le plus r
éma
nen
t.Le
ure
ffi
cac
itéa
uxdos
esr
ecomma
ndé
ess
’exe
rces
url
esf
orme
s
l
umi
nal
es:a
dul
tesdegr
andse
tdepe
tit
sst
rongl
es,d’
angu
ill
ule
s,d’
habr
onè
mes
.Le
s
a
dul
tese
tle
sla
rve
sL4d
’oxy
ure
s,d’
asc
ari
desdec
yat
hos
tome
ssonta
uss
ise
nsi
ble
s
aux macrolides (CRAIG et KUNDE, 1981 ; BELLO et LANINGHAM, 1994 ; XIAO
et al., 1994 ; MONAHAN et al., 1995 ; DORCHIES et al., 1998 ; SCHOLL, 1998).
Ces deux composés provoquent la dégénérescence des larves de grands strongles en
migration (KLEI et al., 1984 ; MONAHAN et al., 1996).
La moxidectine possède une activité sur les larves intra-muqueuses de cyathostomes
non inhibées ou en cours de reprise de développement (LL 3/L4) alors que
l
’i
ver
mec
ti
nee
stmoi
nse
ffi
cac
e(XI
AO e
tal
.,199
4; MONAHAN et al., 1995 ;
EYSKER et al., 1997a ; BOERSEMA et al., 1998 ; VERCRUYSSE et al., 1998).

93
L’
ive
rme
cti
ne e
tla mox
ide
cti
ne s
ont
,comme l
a pl
upa
rtde
sant
hel
min
thi
que
s,
totalement inefficaces vis-à vis des EL3 en hypobiose (EYSKER et al., 1992 ; XIAO
.Ma
et al., 1994 ; EYSKER et al., 1997 b) isl
’i
ver
mec
tines
embl
epl
use
ffi
cac
equel
a
moxidectine vis-à-vis de Gasterophilus spp. (CRAIG et KUNDE, 1981 ; XIAO et al.,
1994 ; MONAHAN et al., 1996 b).
L’
eff
ica
cit
édel
amoxi
dec
ti
nec
ont
rel
esga
sté
rop
hil
ese
stt
out
efoi
scont
est
ée.
Les l
arve
sdega
sté
rophi
less
it
uée
sda
nsl
’es
toma
cnepr
odui
sentpa
sd’
oeuf
s:onne
p
eutpa
ssa
voi
r,a
vantd
el’
avoi
raut
ops
ié,s
il’
ani
male
stp
ara
sit
éounon.L’
eff
ica
cit
é
d
el’
ant
hel
mint
hiqu
esu
rle
sga
sté
rophi
lesn’
este
nfa
ite
sti
méequepa
rcompa
rai
son
entre les animaux autopsiés ayant reçu un placebo et ceux ayant reçu
l
’ant
hel
mint
hiq
ue.
Se
ulsl
esc
est
ode
setl
est
réma
tode
ssontr
éfr
act
air
esàl
’ac
tiondec
esc
ompos
és,à
c
aus
edel
’ab
sen
cec
heze
uxd
etr
ans
mis
sionga
ba-ergique (VEILLET et VANDAËLE,
2001).

2.5.4.3. Pharmacocinétique
Apr
èsunea
bso
rpt
ioni
nte
sti
nal
e,l
a moxi
dec
tine e
tl’
ive
rme
cti
ne d
iff
use
ntd
ans
l
’ens
embl
ede
sti
ssusc
orpo
rel
s.Enr
ais
ondel
eurl
ipos
olubi
li
té,e
lle
ssec
onc
ent
rent
préférentiellement dans le tissu adipeux duquel elles sont lentement libérées et
converties en métabolites moins liposolubles. La différence de structure entre la
moxi
dec
tinee
tl’
ive
rme
cti
nec
réeuned
iff
ére
ncedes
olubi
li
té.Lamoxi
dec
tineé
tant
ed’
100 fois plus liposoluble (SANGSTER, 1995), elle a une demi-vi éli
mina
tionpl
us
longue au sein du tissu adipeux duquel elle est progressivement relarguée : 28,4 jours
c
ont
re4,
27j
our
spourl
’i
ver
mec
tin
e(COLESe
tal
.,1998; SANGSTER, 1999). De par
sa liposolubilité, la concentration de moxidectine reste élevée dans la muqueuse
d
ige
sti
veoùs
etr
ouv
entl
esl
arve
senky
sté
esdepe
tit
sst
rongl
ese
tex
pli
quel
’ac
tiv
itéde
la molécule sur les LL3 et les L4 (MARTIN-DOWNUM et al., 2001 ; SANGSTER ,
1999).
End
étr
uis
antc
esl
arve
s,l
amoxi
dec
tiner
all
onged’
une«gé
nér
ation » le temps de
maturation des larves précédemment enkystées (JACOBS et al., 1995 ;

94
DEMEULERNAERE et al., 1997 ; BOERSEMA et al., 1998) et augmente la « durée
d
’ef
fi
cac
ité»del
’ant
hel
mint
hique
.
Le relargage prolongé permet de maintenir des concentrations plasmatiques efficaces,
a
umoi
nsj
usqu’
à75j
our
sapr
èst
rai
teme
ntpourl
amo
xide
cti
ne,c
ompa
réà28à56
j
our
spou
rl’
ive
rme
cti
ne(
ALZIEU et al., 1997).

2.5.4.4. Toxicité
Utilisés aux doses recommandées, les endectocides sont sans contre-indication chez
les étalons, les chevaux de tout âge, les juments gravides, ou allaitantes.
Après plus de 30 millions de doses de moxidectine utilisées aux Etats-Unis, on ne
r
ece
nsequ’
unes
eul
epub
lic
ati
onc
onc
erna
ntt
roi
sca
sdet
oxi
cit
éch
ezl
esé
qui
dés
.El
le
r
concena
itde
uxpo
ula
insâ
gésdede
uxs
ema
ine
s,e
td’
una
utr
ede4moi
squia
vai
ent
reçu bien plus que la dose recommandée (HUTCHENS, 2000). Les symptômes ont
d
ébut
éave
cuné
tatd
edé
pre
ssi
onquiaé
tés
uivid’
unc
oma
.Unef
lui
dot
hér
api
eetune
alimentation forcée permettent de faire régresser ces symptômes. Un surdosage
i
mpor
tantdel
’i
ver
mec
tin
e(10f
oisl
ados
ere
comma
ndé
e)pe
utgé
nér
erunet
oxi
cit
ése
traduisant par des troubles de la vue, une ataxie et une dépression (DIPIETRO et
TODD, 1987 ; DIPIETRO et TODD, 1989).
Dec
efa
it,e
nl’
abs
enc
ededon
née
s,l
’ut
il
is
ati
ond
esma
crol
ide
sche
zle
spoul
ainsde
moi
nsde4mo
ise
stdé
con
sei
ll
ée.Ce
penda
nt,de
sdos
esa
uss
iél
evé
esd’
ive
rmi
cti
ne
que 1 mg/kg (5 fois la dose thérapeutique) ont été administrées à des poulains de 30
j
our
ssa
nsq
u’i
lsnepr
ése
nte
ntdes
igne
sdet
oxi
cit
é(DI
PIETRO e
tTODD,1989)
.De
même, des doses de moxidectine de 1,2 mg/kg de moxidectine administrées à des
animaux de plus de 4 mois ont confirmé son innocuité (HUTCHENS, 2000).

2.5.5. Le Praziquantel

rivéd
elapi
pér
azi
ne,l
epr
azi
qua
nte
les
tut
il
is
éche
zd’
aut
rese
spè
cesde
pui
sde
nombreuses années.

95
2
.5.
5.
1.Moded’
act
ion
Lepr
azi
qua
nte
ls’
ins
èree
ntr
ele
scouc
hesl
ipi
dique
sdel
ame
mbr
aned
espa
ras
it
es,
induit une vacuolisation puis une désintégration tégumentaire, provoquant une
c
ont
rac
ti
one
tunepa
ral
ysi
ede
spa
ras
it
es.Ce
tef
fetd’
appa
rit
ionr
api
de,s
’exp
lique
notamment par le fait que le praziquantel modifie la perméabilité de la membrane
parasitaire aux ions calcium, ce qui provoque une dérégulation du métabolisme
parasitaire.
Finalement, le parasite perd sa capacité à défendre son intégrité contre les enzymes
d
ige
sti
vese
tco
ntr
ele
smé
cani
sme
simmuni
tai
resdel
’hô
tee
tes
tél
imi
nés
ousf
orme
fragmentaire en moins de 24h (DORCHIES, 1991 ; VEILLET et VANDAËLE, 2000).
La destruction du tégument entraîne secondairement une exposition des antigènes de
s
urf
acedupa
ras
it
eauxc
ell
ule
sded
éfe
nsedel
’hôt
e,c
equia
bou
titàunes
ti
mul
ati
on
du système immunitaire.

2
.5.
5.
2.Spe
ctr
ed’
activité et Pharmacocinétique
Le praziquantel est utilisé chez les équidés pour son activité contre les cestodes. Il
semble actif à tous les stades de développement des cestodes, même si les formes
immatures sont moins sensibles que les adultes.
e
Les nématodsnes
ontp
ass
ens
ibl
esàl
’ac
tivi
tédup
raz
iqu
ant
ele
nra
isond
ele
ur
c
uti
cul
eépa
iss
equ
iemp
êch
el’
ent
réedel
amol
écul
e.
Après administration orale, le praziquantel est absorbé dans le duodénum puis secrété.

2.5.5.3. Toxicité
Un surdosage important (cinq fois la dose préconisée pendant trois jours) ne semble
p
asc
rée
rd’
eff
etst
oxi
que
s.Enc
asd
epa
ras
it
is
met
rèsi
mpor
tant
,lal
ysede
sce
stod
es
peut provoquer chez le cheval traité des coliques passagères de faible intensité.
Enl
’abs
enc
ededon
née
ssu
rl’
uti
li
sat
ionc
hezl
esj
ume
ntsge
sta
nte
soua
lla
ita
nte
s,
l
’empl
oi du pr
azi
qua
nte
les
tdé
cons
eil
léc
hezc
es de
rni
ère
s(VEI
LLET e
t
VANDAËLE, 2000).

96
2.5.6. Les Organophosphorés
Les organophosphorés sont des anticholinestérasiques et deux produits sont
actuellement disponibles : le Dichlorvos et le Trichlorvos.I
lss
ontd’
unee
ffi
cac
itét
rès
satisfaisante contre Parascaris equorum (97%) et Oxyuris equi (95%), et aussi contre
les stades larvaires des Gastérophiles (LYONS et al., 1991). Seule la formulation sous
forme de pellet du Dichlorvos est active sur les strongles ; aucun des deux
organophosphorés ne présente une action quelconque contre les Strongyloïdes.
Ces c
ompos
éss
ontd’
unet
oxi
cit
éimpor
tant
epourl
ess
uje
tst
rai
tésa
ins
iquel
e
manipulateur.

2.6. Utilisation thérapeutique chez les équins


Le
spr
otoc
ole
sd’
uti
li
sat
ionde
smol
écul
esa
nthe
lmi
nthi
que
ssontr
ésumé
sda
nsl
e
tableau 14.

Tableau 14 : Utilisation des anthelminthiques en pratique équine (ROBINSON,


2003 ; BERTONE et HORSPOOL, 2004).
Principe actif Dose (mg/kg) Voie Rythme
Dichlorvos 20 à 41 PO
Fenbendazole 5 à 10 (7,5 dose de base) PO
10 (parascaris equorum)
15 (dictyocaulus arnfieldi)
30 (cyathostome)
50 (artérite vermineuse)
50 (strongyloides westeri) 1*/j pd 3j
60 (larves de strongles en
migration)
Iverméctine 0,2 PO
Mebendazole 5 à 10 PO
15 à 20 dictyocaulus arnfieldi 1*/j pd 5j
Moxidectine 0,4 PO
Oxfendazole 10 PO

97
Oxibendazole 10 PO
15 (strongyloides westeri)
Pipérazine 88 PO
Praziquantel 1 à 2,5 en association avec PO
l
’i
ver
mec
tineoul
a
moxidectine
Pyrantel PO
-Pamoate 19
32

-Tartrate 2,6
Thiabendazole 44 PO
88 (parascaris equorum)
Trichlorvos 40 PO

3. LES PROTOZOOCIDES (MINOUNGOU, 2005)


Les protozoocides (DURIEZ, 2003) utilisés sont généralement des produits à usage
humain, et ce sont très souvent des antibactériens. Ces produits présentent également
des effets indésirables, des intolérances et des toxicités, ce qui fait que leur utilisation
doit se faire prudemment.
ss
Les protozoocide u
sce
pti
ble
sd’
êtr
eut
il
is
ésc
ont
rel
espr
otoz
oos
esr
enc
ont
rée
sche
z
les équins sont :
Atovaquone : Agit sur Toxoplasma gondii et remplace les sulfamides dans le
traitement des toxoplasmoses en cas d'allergie aux sulfamides.
Azithromycine, Clarithromycine, Clindamycine : Antibactériens utilisés en
cas d'allergie aux sulfamides dans le traitement de la toxoplasmose des sujets
immunodéprimés.
Cotrimoxazole : Antibactérien utilisé dans le traitement de la coccidiose de
l'immunodéprimé: curatif et prophylactique, contre la sarcocystose, la toxoplasmose
et la pneumonie à Pneumocystis carinii, traitement curatif et prophylactique.

98
 Dapsone : Bactériostatique qui remplace la sulfadiazine dans le traitement de
la toxoplasmose de l'immunodéprimé en cas d'allergie au sulfamide.
Déhydroémétine : Efficace contre Entamoeba histolytica, la distomatose à
Fasciola hepatica (phase d'invasion).
Paromomycine : Antibactérien contre Entamoeba histolytica comme
amoebicides de contact, la cryptosporidiose de l'immunodéprimé à Cryptosporidium.
Pyriméthamine : Schizonticide à action lente contre les coccidies (pas à titre
prophylactique), contre la toxoplasmose: traitement curatif et prophylaxie en
a
ssoc
iat
iona
vecl
asul
fadi
azi
nevuqu’
ile
stmoins efficace en mono utilisation.
Spiramicine : Antibactérien utilisé dans le traitement de la toxoplasmose
acquise, de même que sa prévention ; et aussi contre la cryptosporidiose de
l'immunodéprimé (amélioration, pas de guérison).
La dose recommandée est de 50- 75 mg/kg pendant plusieurs semaines.
Sulfadiazine : Indiquée dans le traitement de la toxoplasmose, associé à la
triméthoprime en traitement curatif en cas de toxoplasmose de l'immunodéprimé, et
de pneumonie à Pneumocystis carinii.
La dose recommandée est de 120mg/kg.
 Ténonitrozole : Contre les mycoses à Candida.
Tillquinol : Amoebicide de contact dans l'amibiase à Entamoeba histolytica
traitement maximum de 4 semaines, à ne pas associer à d'autres hydroxyquinoléines.
Triméthoprime : Antibactérien à spectre large, très fréquemment associé à un
sulfamide (sulfaméthoxazole et sulfadiazine); traitement et prophylaxie de la
toxoplasmose, de la pneumonie à Pneumocystis carinii, et le traitement de la
coccidiose de l'immunodéprimé.
Triméthrexate : Traitement de la pneumonie à Pneumocystis carinii etcontre
l
esp
rot
ozoa
ire
spr
ése
nta
ntuner
ési
st
anc
eoul
orsd’
unei
ntol
éra
ncea
ucot
ri
moxa
zol
e
ou à la pentamidine.
A associer obligatoirement à l'acide folinique et surveiller les fonctions
hématologiques
Les produits trypanosomicides sont : Benznidazole, produit nitro 2-imidazolé,
qui entraîne des réactions cutanées, une hypersensibilité immédiate et des

99
polynévrites réversibles nécessitant une surveillance médicale ; contre la
trypanosomiase américaine en phase aiguë et chronique à la dose de 5 - 10 mg/kg/j
pendant 1 mois. Le Difluorométhylornithine( DFMO),dérivé de l'ornithine utilisé
dans la trypanosomiase africaine en phase nerveuse à la dose de 300 à 500 mg/kg/j
pendant 6 à 9 semaines ; elle permet le contrôle parasitologique pendant 2 ans. Et la
Suramine sodique, dérivée arsenicale, contre la trypanosomiase africaine en phase
lymphatico-sanguine ;c
’es
tau
ssiunf
il
ari
cidea
cti
fsurOnchocerca spp.
L’
Imidocarb : utilisé pour le traitement de la babésiose. Très efficace contre
Babesia equi et Babesia cabali, à la dose de 2,2 mg/kg en intramusculaire profonde.

4. ECTOPARASITICIDES

4.1. Introduction
Les ectoparasites des animaux domestiques incluent beaucoup d'espèces des insectes
(classe Insecta) et des arachnides, tels comme acarides et coutils (ordre Acarina ;
.Le
Classe Arachnides) sinf
est
ati
onsde
séqui
déspe
uve
ntc
aus
erd
’int
ens
eir
ri
tat
ion
menant à un état de misère physiologique. En outre, beaucoup d'espèces d'arthropode
sont responsables de la transmission des maladies aux animaux eux-mêmes ou sont des
vecteurs d'un certain nombre de maladies aux humains.
L’
uti
li
sat
ionde
sec
topa
ras
it
ici
dese
st,don
c,degr
andei
mpor
tanc
eenr
ais
ondel
eur
s
effets sur l'état de santé des animaux.
La considération des arthropodes comme une cause directe de la maladie, ou indirecte
c
ommeve
cte
urdel
ama
lad
ie,ame
néàl
are
che
rched’
age
ntse
cto
par
asi
ti
cide
s
e
ffi
cac
ese
tpe
uve
ntê
treut
il
is
ésa
nsr
isquee
tave
cunma
ximumd’
inno
cui
té.
Les produits chimiques utilisés pour la lutte contre les ectoparasites peuvent être
classés en deux grands groups. Les insecticides qui sont les produits chimiques
spécifiquement utilisés dans la lutte contre les insectes et les acaricides qui sont
utilisés pour la lutte contre les acariens.
Le choix et l'utilisation des ectoparasiticides, dépendent largement du type
d
’ec
top
ara
sit
eci
blé
.Pou
rle
spa
ras
it
esquivi
ventdema
niè
repe
rma
nent
esu
rl'
hôt
e,
(tels que des poux et des acarides) ils sont relativement faciles à traiter et, une fois

100
supprimée, la réinfestation se produit seulement au contact suivant avec les animaux
infestés. En revanche pour les parasites non permanents (mouches, puces etc.) le
traitement et moins facile parce que seulement une petite proportion de la population
peut être t
ouc
héepa
rlet
rai
teme
ntdel
’ani
mal
.
Beaucoup d'infestations d'ectoparasites sont saisonnières et prévisibles et peuvent être
é
limi
née
spa
rl'
ut
il
is
ati
onpr
ophy
lac
tiquede
sec
top
ara
sit
ici
des
.At
it
red’
exe
mpl
e,da
ns
les pays tempérés les mouches se reproduisent principalement tôt l'automne, les puces
pendant les mois d'été, et les poux et les acarides pendant les mois d'automne et
d'hiver.
Des traitements peuvent, donc, être prévus pendant les périodes d'activité maximale en
tant que moyens de limitation des maladies et/ou des populations de parasites.

4.2. Etude des ectoparasiticides

4.2.1. Introduction
Les ectoparasiticides sont des produits chimiques utilisés dans le traitement des
e
cto
par
asi
te
sd'
i
mpo
rta
ncev
été
rina
ire
.L’
usa
ged
ece
sag
ent
spe
uve
nt se faire selon
deux méthodes : soit par voie systémique, soit par voie externe.
Pratiquement tous les ectoparasiticides sont des neurotoxines, exerçant leurs effets sur
les systèmes nerveux des ectoparasites.
Les produits chimiques a action systémique peuvent être donnés par voie parentérale
(ex. par injection sous-cutané ou intramusculaire) ou appliqué localement (pour.on) sur
la peau et à partir de laquelle la substance active est absorbée et véhiculée par la
c
irc
ula
ti
onve
rsl
esi
ted’
act
ion.
Les produits chimiques à usage externe ont un effet direct sur le parasite cible.
Chi
miq
ueme
nto
ndi
st
ing
uepl
usi
eur
sfa
mil
lesd’
ect
opa
ras
it
ici
des
.

4.2.2. Amidines (Formamidines)


Lec
hefdef
ildec
egr
oupee
stl
’ami
tr
az.I
lsa
gis
sen
tau ni
vea
ude
sré
cept
eur
s
d'octopamine des ectoparasites et entraînant l
’hy
per
exc
ita
bil
it
éetl
amor
tdec
eux
-ci
(
NATHANSON,19
85)
.L’
ami
tr
aze pe
utê
tre ut
il
is
é pour l
a pul
vér
isa
tion ou

101
l
’i
mme
rsi
on(
bai
ns)pou
rlal
utt
eco
ntr
ele
sac
ari
dese
tle
spouxc
hezl
esa
nima
ux
domestiques (TAYLOR,20
00)
.Da
nsl
esba
ins
,l’
ami
tr
azpe
utê
tres
tabi
li
sépa
r
l'addition de l'hydroxyde de calcium (STANFORDS et al., 1981).

4.2.3. Les Lactones Macrocycliques


Ce groupe a été traité dans la partie des anthelminthiques. Ainsi nous nous limiterons
dans ce paragraphe à leur Activité les ectoparasites.
Cette activité est variable selon le produit, la formulation et la méthode d'application.
Les lactones macrocycliques peuvent être utilisées par divers voies orale, injectables et
topique (pour-on et spot-on). La méthode d'application varie selon la cible.
Chez les équidés, l'ivermectine a été employé avec succès pour le traitement du
Demodex equi et l
’ha
broné
mos
ecut
ané
e(JOHNES et DIPIERRO, 1996).
Aussi, la voie d'administration, que la formulation du produit influencent l'absorption,
l
emé
tabol
is
mee
tl’
exc
rét
ion
,de
sdi
ff
ére
ntsc
ompos
és(
PRICHARD et al., 1985 ;
MARRINER et al., 1987 ; MOUCHARD et PORRAS, 1989).

4.2.4. Les Carbamates


Les insecticides de la famille des carbamates sont étroitement liés à la famille des
organophosphorés (OP). Ce sont des anticholinestérasiques, mais à la différence des
OP ils provoquent un blocage spontanément réversible de l'acétylcholinestérase sans le
changer.
Les deux composés de la famille des carbamates ayant une large utilisation en
médecine vétérinaire sont le carbaryl et le propoxur (Taylor, 2000). Le carbaryl a une
toxicité très faible chez les mammifères mais peut être cancérigène et il est souvent
associé à d'autres substances actives.
Un autre carbamate, le fenoxycarb, agit en tant que régulateur de croissance des
insectes. Il empêche le développement embryonnaire dans les oeufs de puce, le
d
éve
loppe
mentl
arv
air
eet pa
rlas
uit
eempê
che l
’appa
rit
ion d’
ins
ect
ead
ult
e
(GRENIER, 1993).

102
4.2.5. Les Nitroguanidines
L’
imi
dac
lopr
ide
stu
nins
ect
ic
idec
hlor
oni
cot
ini
ques
ynt
hét
is
éàpa
rti
rd’
undé
rivé
chloré de la nicotine (LEICHT, 1993). Il est lié spécifiquement aux récepteurs de
l'acétylcholine nicotinique dans le CNS de l'insecte (LIU et CASIDA, 1993) menant à
l'inhibition de la transmission cholinergique ayant pour résultat la paralysie et la mort
du parasite (BAI et al., 1991 ; METHFESSEL, 1992 ; NIHIMURA et al., 1994).
Ce mode d'action est identique que ce lui de la nicotine, qui a été employé comme
insecticide normal pendant des siècles (LEICHT, 1996).
La toxicité sélective favorable de l'imidacloprid semble être dû au fait qui il se lie
seulement aux récepteurs d'acétylcholine des insectes, et n'avoir aucun effet sur les
r
éce
pte
ursd
el’
hot
.

4.2.6. Les Organochlorés


La popularité et l'utilisation des organochlorés (OC) ont diminué pour des raisons de
p
rot
ect
ion de l
’en
vir
onne
mente
tde l
eurl
ongu
eré
mane
nce
.Tout
efoi
spl
usi
eur
s
composés sont encore disponibles dans quelques pays. Au Maroc ces produits sont
interdits pour toute utilisation en santé animale.
Les éthanes chlorés causent l'inhibition de conductibilité de sodium le long des fibres
moteur et sensoriel du nerf en tenant les canaux de sodium ouverts, ce qui entraîne la
repolarisation retardée de la membr
anedel
’axo
ne(
SAUNDERS et HARPER, 1994).
Cet état rend le nerf vulnérable à la décharge des petits stimuli qui normalement
c
aus
entu
npot
ent
ield’
act
ionder
epo
lar
isa
tionda
nsl
ene
uronee
nti
er.
Les cyclodiènes semblent avoir au moins deux modes d'action :l
’i
nhi
bit
ionduγ
-aminé
de l'acide butyrique (GABA) et stimulé l'interférence de flux et de Cl- avec le flux de
Ca2+. La résultante est une inhibition du potentiel post-synaptique mène à un état de
partiel dépolarisation de la membrane post-synaptique et vulnérabilité à la décharge
répétée (SAUNDERS et HARPER, 1994). Un mode d'action semblable a été rapporté
pour le lindane, qui se lie au picrotoxin côté du récepteur de GABA, ayant pour
résultat une inhibition du flux GABA-dépendant de Cl- dans les neurones
(SAUNDERS et HARPER, 1994).

103
4.2.7. Les Organophosphorés
Le
sor
gan
oph
osp
hor
és(
OP)s
ontde
ses
ter
sne
utr
esd
el’
aci
dep
hos
phor
ique
.
Ils agissent en empêchant l'action de l'acétylcholinestérase dans les synapses
cholinergiques et au niveau des plaques motrices. Les OP imitent la structure de
l
'
acé
tyl
cho
linee
tqua
ndi
lss
eli
enta
vecl
’ac
éty
lchol
ine
sté
ras
eil
sca
use
ntl
atr
ans
-
p
hos
phor
yla
tio
ndel
'
enz
yme
.L’
acé
tyl
cho
line
sté
ras
etr
ans
-phosphorylée va provoquer
l
'
acc
umul
ati
on del
’ac
éty
lchol
ineda
nsl
amembrane post-synaptique menant à la
paralysie neuromusculaire. Le degré de trans-phosphorylation de l'enzyme aide à
déterminer l'activité de l'OP.
Ce n'est pas un processus irréversible étant donné que par la suite la
acétylcholinestérase est métabolisée par des systèmes enzymatiques oxydatifs et
hydrolytiques (SAUNDERS et HARPER, 1994).
Les OP peuvent être extrêmement toxiques chez les animaux et les humains par
l
’i
nhi
bit
iondel
’ac
éty
lchol
ine
sté
ras
e,e
td'
aut
resc
hol
ine
sté
ras
es.I
lss
ontgé
nér
ale
ment
actifs contre les larves, les mouches, les poux et les acariens des animaux domestiques.
Des produits contenant le haloxon et le métriphonate ont été employés oralement pour
la lutte contre les larves des mouches dans l'estomac des équidés. Parmi les OP, le
Diazinon revêt un intérêt majeur en médecine vétérinaire (LEWIS, 1997).

4.2.8. Les Pyréthrines et Pyréthroïdes synthétiques


Le
spy
rét
hri
nesn
atur
elss
ontde
sdé
rivé
sdupy
rèt
hre
.C’
estunmé
lan
ged’
alc
aloï
des
issu du chrysanthemum (SAUNDERS et HARPER, 1994
).L’
ext
rai
tduPy
rèt
hre
,
préparé à partir de la fleur de pyrèthre, contient environ 25% de pyréthrines.
Les pyréthrines et les pyréthroïdes sont des molécules lipophiles qui généralement
subissent une absorption, une distribution et une excrétion rapides (CASIDA et al.,
1
983)
.Il
sson
tdoué
sd’
exc
ell
ent
eac
tivi
té,ma
isder
éma
nenc
ecour
tee
nra
isondel
eur
instabilité. Le pyrèthre est parmi les insecticides les plus utilisés dans le monde entier
en raison de sa faible toxicité aux mammifères (ASIDA et al., 1983).
Les pyréthrines agissent sur le CNS de l'insecte en excitant les membranes de cellules
ayant pour résultat la dépolarisation prolongée.

104
La prolongation de l'activité peut se produire quand le composé est micro-encapsulé ou
stabilisé.
Les pyréthroïds synthétiques sont des produits chimiques inspirés de la molécule
naturelle de pyréthrine. Ils sont plus stables et ont une activité plus élevée que les
pyréthrines naturelles. Comme la pyréthrine, elles peuvent être associés avec des
synergistes tels que le butoxyde pipéronilique (ELLIOT et al., 1978).
Lemod
ed'
act
iond
espy
rét
hroï
dss
ynt
hét
ique
sse
mbl
el’
int
erf
ére
ncea
vecl
esc
ana
ux
de sodium des axones neuraux du parasite ayant pour résultat la repolarisation retardée
et paralysie (NARAHASHI, 1985).

4.2.9. Ré
gul
ate
ursdec
roi
ssa
nced’
ins
ect
e
Les régulateurs de croissance (RC) d'insecte constituent un groupe de composés
chimiques qui ne tuent pas le parasite cible directement, mais interférent avec la
croissance et le développement de celui ci.
Les régulateurs de croissance agissent principalement sur les stades non mûrs du
parasite et en tant que tels ne sont pas habituellement appropriés au traitement rapide
de l'adulte ; au contraire là où les parasites montrent un modèle saisonnier clair, les RC
peuvent être appliqués comme mesure préventive.
Basé sur leur mode d'action, ils peuvent être divisés en des inhibiteurs de synthèse de
chitine (benzoylphényl urées), inhibiteurs de chitine (triazine/dérivés de pyrimidine) et
analogues d'hormones juvéniles (GRAF, 1993).

4.2.10. Divers
Butoxyde pipéronilique : C’
estun c
ompos
é me
thy
lne
dioxp
heny
l qui e
st
généralement employé comme un synergiste avec des pyréthrines naturelles
(FARNHAM, 1998).
Le degré de potentialisation d'activité insecticide est relié au rapport des composants
dans le mélange (FARNHAM, 1998).
L'
act
ivi
téd’
aut
resi
nse
cti
cid
est
elsquel
esr
égul
ate
ursdec
roi
ssa
ncee
tlef
enoxy
car
b,
peut également être augmenté par l'addition de butoxyde pipéronilique (KEANE,
1998).

105
Le butoxyde pipéronilique inhibe le système microsomique d'enzymes de quelques
arthropodes (KEANE, 1998).
Sulfure de sélénium : Il est généralement employé dans les atteintes séborrhéiques,
i
laé
tér
appor
téqu
’ilaun
eac
tivi
téc
ont
reChorioptes Bovis chez les chevaux une fois
utilisé comme shampooing (CURTIS, 1996).
Ré
vul
si
fsd’
ins
ect
es: Ils sont employés principalement pour protéger des chevaux
contre les arthropodes de sang-succion, en particulier moucherons (Culicoides).

5. LES ANTIMYCOSIQUES

5.1. Introduction
La découverte et le développement de molécules destinées à combattre les
champignons datent du début du 20ème siècle. En effet, c'est en 1903, que
BEURMANN et RAYMOND ont préconisé 1'utilisation d'iodure de potassium par
voie orale dans le cadre du traitement de la sporotrichose (DROUHET et DUPONT,
1988). D'autres agents ont également été utilisés de par le passé pour traiter certaines
mycoses superficielles ; il s'agissait des sels de métaux lourds, des métalloïdes, des
dérives soufrés et phénoliques et des colorants (PLUB, 1996).
D'un point de vue thérapeutique, la gestion des dermatophytoses peut être abordée par
deux voies différentes mais néanmoins complémentaires. A savoir : l'administration
des molécules antifongiques par voie générale ou sous forme de topiques ; et dont les
critères qui guideront le choix du praticien sont bien entendu variés et nombreux.
Dans cette partie ils seront développés les aspects pharmacologiques, toxicologiques et
thérapeutiques des antifongiques.

5.2. Classification des Antimycosiques (DROUHET et DUPONT, 1988)


Utilisés soit pour des mycoses internes (candidose, histoplasmose, blastomycose,
coccidioïdomycose), soit pour des mycoses externes (dermatophytoses ou teignes), les
antimycosiques sont classés selon leur activité pharmacologiques ou par famille.

106
5.2.1. Classification par activité pharmacologique

5.2.1.1. Antimycosiques actifs sur les teignes


Ces antimycosiques sont généralement actifs sur les deux genres Microsporum et
Trichophyton.
Antibiotiques
•Griséofulvine.
•Na
tamy
cin
e(oupi
mar
ici
ne)
.
Dé
rivé
sdel
’i
midaz
ole
•Ké
toc
ona
zol
e.
•Cl
otr
ima
zol
e.
•En
ilc
ona
zol
e.
Acides organiques
•Acide undécylénique.
Composés minéraux
•Iode et iodophores.

5.2.
1.
2.Ant
imyc
osi
que
sac
tif
ssurd’
aut
resc
hampi
gnonsàt
ropi
smecutané
Antibiotiques
•Nystatine.
Dé
rivé
sdel
’i
midaz
ole
•Miconazole.
Dé
rivé
sdel
’he
xahydr
opyr
imi
dine
•Hexétidine.
Tensio-actifs cationiques (ammonium quaternaires)
•Benzalkonium.
Acides minéraux et organiques
•Acide borique.
•Ac
ides
ali
cyl
ique
.

107
5.2.1.3. Antimycosiques actifs dans les candidoses digestives
Antibiotiques
•Nystatine.
Dé
rivé
sdel
’i
midaz
ole
•Parconazole.
Hydroxyquinoléines
•Oxyquinol (oxyquinoléine).

5.2.1.4. Antimycosiques actifs dans les Aspergilloses


Antibiotiques
•Natamycine (ou pimaricine).

5.2.2. Classification par famille


Lac
las
sif
ica
tionpa
rfa
mil
len
’es
tpa
str
èsu
til
is
ée,p
ourl
asi
mpl
era
isonqu’
aus
einde
l
amê
mef
ami
ll
elemo
ded
’ac
tionde
sant
imy
cos
ique
squil
acons
ti
tue
sn’
estp
as
toujours le même. Et de ce fait on a :

5.2.2.1. Les antibiotiques


Ce sont des antibiotiques à action antifongique majeur :
 Griséofulvine.
 Natamycine (ou Pimaricine).
 Amphotéricine B.
 Nystatine.

5.2.2.2. Les dérivés Azolés


Ils sont soit des dérivés diazolés ou triazolés.
Dérivés diazolés
 Kétoconazole.
 Miconazole.
 Econazole.

108
 Isoconazole.
 Tioconazole.
 Sulconazole.
 Dérivés triazolés
 Terconazole.
 Itraconazole.
 Fluconazole.

5.2.2.3. Les Allylamines


C’
estu
nenou
vel
lec
las
sed
’an
tif
ongi
que
spo
ssé
dantuns
pec
tred’
act
ivité relativement
large, cette classe est représenté par la Terbinafine.

5.3. Pharmacologie des antimycosiques


Ce
tt
epa
rti
evaf
oca
lis
ées
url
’ét
udede
smol
écul
esa
yantunei
ndi
cat
ionc
hezl
es
équidés.

5.3.1. Griséofulvine (MORIELLO et DeBOER, 1995 ; PLUB, 1999)


La griséofulvine est un antibiotique isolé de Penicillium griséofulvine et d'autres
Penicillium. Historiquement, cet antibiotique a été découvert en 1939 par SIMONART
et RAINSTRICK mais ses propriétés thérapeutiques et plus spécialement son
t
utilisai
onpa
rvoi
eor
alep
ourl
etr
ait
eme
ntde
ste
igne
sn’
onté
tédé
couve
rte
squ
’en
1958 par GENTLES.
La griséofulvine se présente sous forme d'une poudre blanche cristalline de saveur
amère, peu soluble dans l'eau mais facilement soluble dans les alcools ou d'autres
solvants organiques.
Cette molécule inhibe la division cellulaire des cellules fongiques par désorganisation
du fuseau mitotique des cellules sensibles bloquant ainsi le champignon en métaphase.
Elle est active contre les dermatophytes les plus communs comme Epidermophyton,
Microsporum et Trychophyton.
L'administration orale de cette molécule est suivie par son absorption digestive variant
de 30 à plus de 90 %. Celle-ci est donc assez variable et est fortement influencée par la

109
richesse en graisse des repas ainsi que par le degré de micronisation de la préparation
galénique c'est-à-dire de la granulométrie de la poudre de griséofulvine. De ce point de
vue, la pharmacopée britannique spécifie que la taille des particules de griséofulvine
doit se situer autour de 5 µm même si des particules supérieures à 30 µm peuvent être
présentes dans certaines préparations (Royal Pharmaceutical Society of Great Britain,
1996).
Pratiquement, l'absorption intestinale est augmentée lorsque cette molécule se trouve
sous forme ultramicronisée ou si elle est administrée concomitamment avec un repas
riche en graisse.
Au niveau du plasma, elle est assez fortement liée aux protéines plasmatiques (80%).
Bien que la diffusion concerne plusieurs tissus, la griséofulvine a une affinité pour les
tissus riches en kératine comme la peau, les cheveux et les ongles. Une accumulation
spécifique a donc lieu dans ces tissus ce qui présente un intérêt thérapeutique.
La griséofulvine suit alors passivement la progression des cellules de la couche cornée
vers la surface rendant la kératine néoformée résistante à 1'invasion par de nouveaux
champignons sans néanmoins détruire les dermatophytes qui ont déjà infecte les
couches externes du revêtement cutané. Un traitement impliquant un antifongique de
surface peut donc avoir son intérêt.
Les effets secondaires décrits peuvent être plus ou moins graves et comprennent des
altérations de l'état général (troubles gastro-intestinaux comme des nausées, diarrhée,
maux de tête, dépression, fatigue,...), des risques de photosensibilisation, de troubles
neurotoxiques, de perturbations sanguines mais aussi des effets embryotoxiques et
tératogènes après passage placentaire. Des réactions idiosyncrasiques comme de
l'anémie, de la dépression et de l'ataxie ont également été signalées.

5.3.2. Les dérivés azolés


L'
ut
il
is
ati
ondec
ett
ecl
ass
ed’
ant
if
ongi
que
sap
riss
one
ssoràpa
rti
rde196
8.Le
s
d
iff
ére
nte
smol
écu
lesdec
ett
efa
mil
lemodul
entl
asy
nthè
sed
el’
ergos
tér
ol,uns
tér
oïde
présent dans la paroi fongique, en interagissant avec une enzyme fongique cytochrome
P-450 dépendante (la lanostérol 14-α-déméthylase). L'inhibition de cette enzyme
induit une déplétion d'ergostérol (diminution de la conversion du 14- αméthylstérol en

110
ergostérol) accompagnée par l'accumulation de 14- α-méthylstérol dans les cellules
entraînant un changement de la fluidité membranaire (YOSHIDA, 1993). Ceci induit
une diminution de la croissance de la cellule fongique et la mort de celle-ci.

5.3.2.1. Kétoconazole
Le kétoconazole est absorbé au niveau du tractus digestif plus ou moins efficacement
suivant l'acidité gastrique ainsi que selon la présence ou l'absence de nourriture. En
effet, son absorption augmente si le pH stomacal diminue ou s'il est administré avec un
repas. Les médicaments tels que les anti-acides diminuent la biodisponibilité du
kétoconazole. Le kétoconazole est fortement lié aux protéines sériques (>90 %). Son
métabolisme a essentiellement lieu au niveau du foie et est suivi d'une élimination par
les fèces et les urines. La demi-vie plasmatique est 10 heures (DROUHET et
DUPONT, 1988).
Les effets secondaires de cette molécule comprennent essentiellement des effets au
niveau de la sphère gastro-intestinale tels que nausées, diarrhée et douleurs
abdominales. Plus exceptionnellement, des signes d'intolérance cutanée, de l'apathie,
de la thrombocytopénie ont été observés. Ces effets secondaires apparaissent
essentiellement lors d'utilisation de doses élevées et peuvent être diminués en adaptant
les schémas thérapeutiques. Il peut être utile par exemple d'associer la prise du
médicament avec l'aliment pour diminuer les effets secondaires encourus (McCANCE
et al., 1987).
Les deux problèmes majeurs les plus fréquemment rencontrés avec le kétoconazole
sont une toxicité hépatique et une modulation de certains processus hormonaux. De ce
point de vue, une élévation des enzymes hépatiques (alanine amino-transférase) voire
un accroissement du risque d'hépatite peuvent être observés chez certains patients. Il
est donc déconseillé d'administrer cette molécule à des sujets dont l'équilibre hépatique
est fragilisé. De même, il est utile, voire nécessaire, de surveiller les fonctions
hépatiques surtout en cas d'un traitement de plus de 2 semaines. L'autre effet
secondaire lié à cette molécule est sa capacité de modulation de la
biosynthèse des hormones stéroïdiennes. Ceci peut entraîner des déséquilibres
endocriniens se manifestant par de la gynécomastie, une chute de libido et un

111
syndrome d'hypoadrénocorticisme, cependant des effets tératogènes ont été observés
lors de l'utilisation du kétoconazole pendant la période de gestation (MEDLEAU et
RAKICH, 1992).

5.3.2.3. Itraconazole (MEDLEAU et RAKICH, 1992 ; BALL et al., 1997)


L'itraconazole est un autre dérivé azolé qui inhibe comme le kétoconazole, certaines
enzymes cytochrome P-450 dépendantes entraînant une diminution de la synthèse
d'ergostérol. Cette molécule montre une affinité vis-à-vis du cytochrome P 450
fongique bien supérieure à celles des autres dérivés azolés.
Son absorption intestinale est augmentée lors d'une prise post-prandiale. Le
composé est très fortement lié aux protéines plasmatiques (>90%). Les concentrations
relevées au niveau des tissus riches en kératine tels que la peau sont jusqu'a cinq fois
plus élevées que les concentrations plasmatiques. La disparition de l'itraconazole de la
couche cornée est en outre fonction de la vitesse de régénération de l'épiderme. Les
taux thérapeutiques se maintiennent durant 7 à 15 jours au niveau de la peau. En
d'autres termes, l'élimination de l'itraconazole à partir des tissus cornés est plus lente
qu'a partir du plasma. Sa métabolisation a lieu au niveau du foie et les voies
d'élimination principales sont les matières fécales et les urines. Cette élimination est
biphasique et est caractérisée par une demi-vi
ed’
éli
min
ati
onde24he
ure
s.
Les effets secondaires les plus fréquemment rencontrés sont des douleurs abdominales,
des nausées, de la diarrhée, de 1'anorexie,... Des effets tératogènes et embryotoxiques
dose dépendants ont été observés chez le rat. De même, des atteintes hépatiques et des
troubles endocriniens ont pu être démontres.
Néanmoins, il est admis que les effets secondaires de cette molécule sont
moins importants que ceux induits par le kétoconazole.

5.3.3. Trebinafine (HAMOIR et al., 2001)


La terbinafme est une allylamine. Appartenant à une nouvelle classe d'antifongiques
douée un spectre d'action relativement large qui englobe Trichophyton spp,
Microsporum spp mais aussi également Aspergillus, et Candida albicans.

112
Son mécanisme d'action repose sur une diminution de la synthèse d'ergostérol et une
accumulation intracellulaire de squalène, par inhibition de l'enzyme squalène-
époxidase au sein de la membrane fongique. Cette enzyme contrairement à la
lanostérol 14-α-déméthylase (inhibée par les dérivés azolés) n'est pas liée au système
cytochrome P-450. La terbinafine ne perturbe donc normalement pas le métabolisme
des hormones stéroïdiennes ou d'autres molécules endogènes ou exogènes.
L'absorption de la terbinafine est bonne au niveau du tractus gastro-intestinal (> 70%).
Lors d'une application topique, moins de 5 % de la dose administrée se retrouvent au
niveau systémique. Une accumulation se produit au niveau de la peau, des poils, des
cheveux et des ongles mais aussi de la sueur et se maintient pendant plusieurs jours
après l'arrêt du traitement. La métabolisation de cette molécule a lieu au niveau des
hépatocytes. L'excrétion des métabolites inactifs se fait par voie urinaire. La demi-vie
est d'environ 20 heures mais peut être augmentée lors de maladies hépatiques ou
rénales.
Les effets secondaires les plus fréquemment rencontrés sont des perturbations gastro-
intestinales telles que des nausées, de la diarrhée et de l'anorexie. Des réactions
cutanées diverses mais aussi hépatiques ont aussi été décrites. L'utilisation de la
terbinafine est déconseillée pendant la gestation même si aucun effet sur le foetus n'a
été observé.

5.3.
4.Amphot
éri
cineB(
O’DAYe
tHEAD,1
998)
Isolée de Streptomyces nodosus,l
’amphot
éri
cin
eB s
e présente sous la forme d'une
poudre jaunâtre insoluble dans l'eau. Son spectre d'action inclut Candida, Aspergillus
ma
isa
uss
ice
rta
inspr
otoz
oai
res
.L’
amphot
éri
cineB e
ste
sse
nti
ell
eme
ntut
il
is
éepa
r
voie générale sous forme de perfusion a doses croissantes lors de mycoses systémiques
généralisées graves.
Les effets secondaires ne sont pas rares et peuvent être très importants, ils englobent
des problèmes généraux tels que fièvre, malaise, troubles digestifs (anorexie, nausée,
diarrhée,...) mais aussi d'autres effets comme des altérations cardio-vasculaires et
hématotoxiques (hypertension ou hypotension, arythmie, anémie, thrombophlébite...),
des atteintes rénales marquées par une hyperazotémie et des urines de faible densité.

113
Des atteintes plus exceptionnelles peuvent toucher les systèmes hépatique, nerveux
(neuropathies périphériques) et cutané (prurit, irritation,...). Néanmoins, malgré cette
t
oxi
cit
éél
evé
e,l
’ampho
tér
ici
ne B e
stun out
ilt
hér
ape
uti
que de c
hoi
x po
url
e
traitement de certaines mycoses profondes ou disséminées.

5.3.5. Nystatine (HAMOIR et al., 2001)


Isolée de Streptomyces noursei, la nystatine est une poudre hydrophobe mais soluble
dans les solvants organiques. Cette molécule est utilisée pour le traitement des
candidoses digestive, cutanée on gynécologique. Par voie orale, elle est utilisée pour
traiter ou prévenir, par exemple lors de traitement immunosuppresseurs, les candidoses
digestives. La voie topique permet de traiter des candidoses touchant la peau ou les
muqueuses.

5.3.6. Flucytosine (MINOUNGOU, 2005)


La flucytosine est une Pyrimidinone qui pénètre dans le cytoplasme fongique par une
cytosine perméase, puis agit par blocage de la synthèse protéique. La spécificité
d'action sur les cellules fongiques est due à la spécificité de la cytosine perméase qui
n'existe pas chez les mammifères.
Il agit en synergie avec l'amphotéricine B (lyse membranaire qui augmente la
pénétration cellulaire de la flucytosine d'où réduction des résistances), contre les
mycoses systémiques à levures: candidoses systémiques, cryptococcoses; et aussi
c
ont
rel
’as
per
gil
los
e.

5.4. Utilisation thérapeutique des antimycosiques chez les équidés


Le t
abl
eau15r
ésumel
espr
otoc
ole
sd’
uti
li
sat
iond
esa
nti
fong
ique
sent
hér
api
eéqui
ne.

114
Tableau 15 : Antifongiques en pratique équine (ROBINSON, 2003 ; BERTONE
et HORSPOOL, 2004).

Principe actif Dose (mg/kg) Voie Rythme


Amphotéricine B 0,1 à 0,5 PO
Flucytosine 50 PO
Griséofulvine 10 PO 1*/j
Itraconazole 5 PO 1*/j pd 2 mois
Kétoconazole 30 PO 1 à 2*/j
Nystatine locale
Terbinafine locale

115
VI. LES ANESTHESIQUES

1. introduction
On peut définir l'anesthésie comme étant l'association des quatre éléments suivant:
l'analgésie, la narcose, la myorelaxation et la protection contre les effets néfastes du
système nerveux central (SCICLUNA, 1995 ; GIORDANO, 1997).

2. Les Tranquillisants et les Sédatifs

2.1. Introduction
Lebutdel
asé
dat
ione
std’
immobi
li
serl
’ani
male
tdel
ere
ndr
eind
iff
ére
ntàs
on
environnement afin de pouvoir pratiquer certains actes chirurgicaux plus ou moins
délicats. Des actes chirurgicaux plus compliqués, classiquement réalisés sous
a
nes
thé
siegé
nér
ale
,pe
uve
ntné
anmoi
nsê
tree
nvi
sagé
ssu
rl’
ani
malde
bout
.Ce
tte
attitude permet de réduire les coûts et évite le risque lié à une anesthésie générale.

2.2. Classification des tranquillisants et des sédatifs


Le
scl
ass
esd’
age
ntsp
rinc
ipa
leme
ntu
til
is
éese
npr
émé
dic
ati
ons
ontl
esphé
not
hia
zin
es,
r
les butyrophénones, les benzodiazépines, les opioïdes, les agonistes adrénegi
que
sα2.
Le tableau suivant regroupe les différentes familles avec les substances composantes
chaque famille.

116
Tableau 16 : Classification des substances utilisées en prémédication ou pour la
contention chimique debout (MUIR, 1991a).
Catégories de substances Groupe de substances Substances
Les barbituriques Pentobarbital
Les dérivées du chloral L’
hydr
atedec
hlo
ral
Les phénothiazines Acépromazine
Promazine
Les sédatifs hypnotiques Dropérédol
Les butyrophénones Azapérone
Halopéridol
Diazépam
Les benzodiazépines Midazolam
Zolazepam
Xylazine
Les analgésiques non opioïdes Le
sα2a
goni
st
es Détomidine
Médétomidine
Morphine
Fentanyl
Les opioïdes agonistes Phétidine
Oxymorphone
Méthadone
Les analgésiques opioïdes Etorphine
Les opioïdes Butorphanol
agonistes/antagonistes Pentazocine
Buprenorphine
Nalbuphine

2.3. Les phénothiazines


Le
sphé
not
hia
zini
que
sdi
ff
ére
ntde
san
algé
sique
snon opi
oïde
spa
rlef
aitqu
’il
s
n
’in
hibe
ntp
asl
esr
éfl
exe
smé
dul
lai
res
,etpa
rcon
séque
ntnes
ontp
asa
nal
gés
iqu
es.
L’
acé
proma
zine
,qu
ies
tlamol
écul
elapl
uspopul
air
edans cette famille a une marge

117
de sécurité très élevée, car des doses dépassant 20 mg/kg ne provoquent pas la mort du
cheval (MUIR, 1991a).

2
.3.
1.Mé
cani
smed’
act
ion
Les phénothiazines agissent par la dépression du SNC par blocage des récepteurs
y
dopaminergiques post-sna
pti
que
s.I
les
tpos
sibl
equ’
ilya
ita
uss
iunei
nhi
bit
iondel
a
libération et une augmentation du taux de recyclage de la dopamine en interférant
a
vecl
’ac
tio
ndel
adopa
minec
ommene
urot
rans
met
teurs
yna
pti
que(
VAI
NIO,19
85)
.
z
Les phénothiain
iqu
ess
embl
enta
uss
ibl
oque
roui
nhi
berl
’ac
tivi
tédel
’épi
néphr
inee
t
de la norépinéphrine au niveau du SNC (MUIR, 1991a).

2.3.2. Avantage des phénothiazines


Bons sédatifs (mais variations selon les espèces).
Ant
idy
sry
thmi
que
s:l
’ac
épr
oma
zinedi
minue la dysrythmie ventriculaire induite par
l
’adr
éna
line
.
Ant
ihi
st
ami
nique
sH1(
eff
etnondé
sir
élor
sdet
est
sd’
all
ergi
e).
Antispasmodiques (ex. acépromazine utilisée lors de myopathies chez le cheval).

2.3.3. Effets secondaires (PADDLEFORD, 1988 ; MUIR et al., 1989 ;


THIEBAULT, 1993 ; TRONCY et al., 1993 ; STEPIEN, 1995 ; STEPIEN et al.,
1995 ; THURMON et al., 1997)
Vasodilatation (blocage α1) entrainant une hypotension et une tachycardie réflexe.
L’
hyp
ote
nsi
onaa
uss
iun
eca
usec
ent
ral
epa
rdé
pre
ssi
onduc
ent
reva
somot
eur
.
Pa
sd’
ant
ago
nis
tes
péc
ifi
que
,né
anmoi
nse
nca
sd’
hypot
ens
ionma
rqué
edueàune
s
urdos
e,l
’admi
nis
tra
tio
nIV d’
un a
gentva
sopr
ess
eur (
agoni
st
e α1 tel que la
phényléphrine), en association avec une fluidothérapie IV permet de contrer les effets
hémodynamiques.
Bl
oca
geα1 qui engendre une splénomégalie (vasodilatation + relaxation de la
capsule splénique): gêne lors de laparotomie exploratrice crâniale et problème lors de
s
plé
nec
tomi
e,del
ési
ons
plé
niquehé
mor
ragi
queoud’
acc
roc
hagené
phr
ospl
éni
que
.

118
Vasodilatation en plus de la séquestration splénique (splénomégalie) des
é
ryt
hroc
yte
svado
nne
runedi
minu
tiondel
’hé
mat
ocr
it
etr
èss
igni
fi
cat
ive(
jus
qu’
à50%
de la valeur pré-traitement rapportée), pouvant durer plusieurs heures.
Va
sodi
lat
ati
onp
éri
phé
riquee
ntr
aîna
ntunehy
pot
her
mie
.L’
hypot
her
mieaa
uss
iune
cause centrale par dépression du centre thermorégulateur.
Vasodil
ata
tion (
provoq
uel
’engor
geme
ntdu c
orpsc
ave
rne
ux pé
nie
n)a
vecl
a
relaxation musculaire (notamment des muscles rétracteurs péniens) vont induire le
priapisme et paraphimose chez le cheval.
Effets vagomimétiques (chez les patients ayant un tonus élevé): bradycardie plus au
moins arrêt sino-atrial, pouvant être masqué par la tachycardie réflexe induite par
l
’hy
pot
ens
ion.
‘
’Epi
nephr
iner
eve
rsa
l’’
:enpr
ése
nced’
unegr
andeq
uant
it
éd’
adr
éna
line(
str
ess
,
douleur) le blocage α1 d
elaph
énot
hia
zin
epe
utdé
mas
que
rl’
eff
etβ2 vasodilatateur de
l
’adr
éna
line(
ago
nis
tea
dré
ner
giqueα1,α2,β1 e
tβ2)d’
oùl
’ef
fethy
pot
ens
if.
Di
minut
iond
el’
agr
éga
tionp
laq
uet
tai
re(
ains
iqueunedi
minut
iondunombr
epa
r
séquestration splénique) : effet transitoire et pas significatif cliniquement si
l
’hé
mos
tas
ees
tno
rma
le.
Di
minut
iond
use
uilde
scon
vul
si
ons
:cont
rove
rsé
.Ena
tte
nda
ntpl
usd
’ét
ude
ssurl
e
s
uje
t,i
les
tpr
éfé
rab
led
’évi
terl
esphé
not
hia
zine
slor
sde
sconvul
si
onss
oupç
onné
esou
anticipées (ex. lors de myélographie, surtout cervicale).
Animal stimulable malgré la sédation, si la stimulation soudaine et intense. Donc les
p
héno
thi
azi
nesnes
ontpa
stouj
our
sef
fi
cac
ess
euls
il’
ani
male
sta
gre
ssi
f.
Effets dépresseurs respiratoires: négligeables aux doses cliniques. La fréquence
respiratoire peut être diminuée mais les paramètres des gaz sanguins restent
relativement stables.

2.3.4. La biodisponibilité
Les phénothiaziniques sont métabolisés par le foie et les métabolites sont excrétés dans
l
esu
rine
s(PADDLEFORD,19
88)
.Let
empsdede
miv
iedel
’ac
épr
oma
zinee
st
supérieur à 3 heures. Des concentrations sanguines élevées peuvent être détectées
après 8 heures de son injection (GEISER, 1990).

119
2.4. Les butyrophénones
Les butyrophénones peu utilisées actuellement en médecine vétérinaire,
p
rin
cipa
leme
ntl
’az
apé
rone
,ledr
opé
rido
l,f
lua
nis
one
,le
npé
ronee
tleha
lopé
ridol
.
Ils ont pratiquement les mêmes effets que les phénothiaziniques, mais sont
généralement moins puissantes et moins prédictibles. Comme les phénothiaziniques,
les effets pharmacologiques des butyrophénones sont représentés par la dépression du
s
yst
èmer
éti
cul
air
eetl
’i
nte
rfé
renc
eave
cladopa
minee
tlano
répi
nép
hri
nea
uni
vea
u
du SNC. Les butyrophénones peuvent également mimer les actions du GABA (MUIR,
1991a).
Les butyrophénones sont caractérisées par leurs propriétés antiémétiques et par la
modification du comportement. Leur effet dépresseur de la fonction respiratoire et
cardiovasculaire est minimal et sont moins susceptibles d
’ind
uir
el’
hypo
tens
ione
n
comparaison avec les phénothiaziniques (MUIR, 1991a).
Les butyrophénones ne sont pas recommandées comme tranquillisants, en raison de
l
’abs
enc
eto
tal
eoupa
rti
el
led
elapr
édi
cti
bil
it
éetl
edé
vel
oppe
men
tdec
ompor
teme
nts
bizarres ou violents. Ces comportements sont représentés par de faibles signes de
c
almev
oir
el’
abs
enc
edec
ess
igne
setunr
efusdema
nge
retdeboi
repourde
spé
riod
es
qui dépassent les 4 jours (MUIR, 1991a). En pratique équine les butyrophénones sont
utilisées comme modificateurs du comportement, pour des chevaux qui avaient
développés de mauvaises habitudes, comme le frottement de la queue (MUIR, 1991a).

2.5. Les Benzodiazépines

2.5.1. Introduction
Les benzodiazépines sont des psychotropes classés dans la catégorie des
psycholeptiques et plus précisément des tranquillisants.
L'utilisation des benzodiazépines a commencé dans les années 60 avec la mise sur le
marché en 1961 du chlordiazépoxide suivie de celle du diazépam en 1963. Depuis,
plus de deux mille molécules ont été synthétisées et les benzodiazépines représentent
a
ctu
ell
eme
ntu
ned
esc
las
sest
hér
ape
uti
que
sle
spl
use
mpl
oyé
esc
hezl
’hommema
is

120
leur utilisation est au contraire relativement peu fréquente en médecine vétérinaire
(BERTINI et al., 1995).

2.5.2. Pharmacocinétique
Dans le sang, les benzodiazépines se lient aux protéines plasmatiques avec un degré de
fixation dépassant souvent les 85 %. Quelques exceptions sont cependant à noter et
c
onc
erne
ntl
ecl
ona
zépa
m,dontl
ede
grédef
ixa
ti
onn’
estque 50-60 %, ainsi que le
lorazépam (fixation de 65 à 75 %) (POLETTI, 1996). L'excellente liposolubilité de ces
composés leur permet une bonne distribution au sein de tous les tissus de l'organisme,
en particulier la substance grise puis dans une seconde phase la substance blanche du
système nerveux central. Cette distribution est également excellente dans le foie mais
aussi dans le tissu adipeux.

2.5.3. Biotransformation
Même si la majorité des biotransformations se déroule dans le foie, l'intestin grêle
intervient pour une petite part dans le métabolisme de la plupart des benzodiazépines ;
àt
it
red’
exe
mpl
eMAHON et al. (1977) ont démontré la très rapide transformation du
flurazépam par l'intestin humain : pour de faibles doses ingérées, seul son métabolite
est détecté dans le sang circulant (GOODMAN et GILMAN, 1985).
Les biotransformations hépatiques sont rapides et intenses : La plupart des
benzodiazépines sont métabolisées par des réactions d'oxydations (N-déméthylations,
hydroxylations, désalkylations). Elles aboutissent à des métabolites actifs, tel que le
nordiazépam et l'oxazépam, qui sont les principaux métabolites de la plupart des
benzodiazépines. Il est important de souligner que ces métabolites ont généralement
une demi-vie plus longue que les composés originels ; par exemple, la demi-vie du
flurazépam dans le plasma est de 2 à 3 heures, mais celle de son principal métabolite
actif (N-désalkylflurazépam) est de 50 heures ou plus (GOODMAN et GILMAN,
1985).

121
2.5.4. Pharmacodynamie

2.5.4.1. Mécanisme d'action


Les benzodiazépines exercent la majeure partie de leur action pharmacologique en
facilitant le rôle du G.A.B.A (acide gamma amino-butyrique), principal
neuromédiateur inhibiteur central et spinal.
Tout d'abord, il faut préciser que lorsqu'il est présent, le récepteur des benzodiazépines
est intimement couplé à celui du G.A.B.A et donc aux canaux chlorures qui lui sont
associés. Le mécanisme d'action des benzodiazépines fait ensuite intervenir un double
modèle de transition allostérique : les benzodiazépines facilitent d'abord la fixation du
G.A.B.A sur le récepteur couplé aux canaux chlorures, puis ceux-ci passent d'une
configuration fermée à une configuration ouverte (avec une plus grande fréquence lors
de la présence de benzodiazépines) et les ions Cl- entrent dans la cellule. Ce
phénomène crée une hyperpolarisation avec l'apparition d'un P.P.S.I (Potentiel Post-
Synaptique Inhibiteur) s'opposant aux P.P.S.E (Potentiel Post-Synaptique Excitateur)
ce qui empêche la formation d'un potentiel d'action au niveau de la cellule (FREY,
1989).

2.5.4.2. Propriétés pharmacologiques (BOURIN, 1989)


Action anxiolytique : Cette action serait due à la fixation des benzodiazépines dans
le système limbique, les récepteurs étant particulièrement denses dans l'amygdale et
l'hippocampe (POLETTI, 1996). Sous le terme d'anxiolytique utilisé chez l'Homme,
on regroupe chez l'animal quatre effets : un effet antiagressivité, une réduction des
r
épons
esphob
iqu
esàl
anouv
eaut
é,unel
evé
edel
’i
nhi
bit
ionpa
rlapuni
ti
one
tune
,1
réduction des effets induits par la frustration (THIEBOT et al. 983 d
’apr
ès
(BOURIN, 1989)). La plupart de ces effets ont été particulièrement étudiés chez les
animaux de laboratoire et en particulier chez les rongeurs.
Action sédative : Elle est à rattacher à l'action anxiolytique des benzodiazépines.
Chez l'animal, elle permet la diminution du comportement locomoteur mais également
une potentialisation des effets des anesthésiques. De plus, à doses plus élevées, elles

122
peuvent provoquer l'hypnose (fixation des benzodiazépines sur la substance réticulée)
mais seuls le nitrazépam et le flunitrazépam sont utilisés comme hypnotiques.
Action myorelaxante et anti-convulsivante : L'administration de benzodiazépines
permet une myorelaxation nette. Ceci est surtout utilisé en anesthésiologie ou encore
dans le traitement de certaines pathologies neuromusculaires comme le tétanos par
exemple. Les effets anti-convulsivants et myorelaxants s'expliqueraient par la
facilitation G.A.B.Aergique au niveau supra-spinal (POLETTI, 1996).

2.5.4.3 Effets toxiques (BERTINI et al., 1995)


Ledé
laid’
appa
rit
ionde
ssy
mpt
ôme
sva
ried
e15mi
nut
esà4he
ure
sse
lonl
esc
asma
is
il est en général bref (inférieur à 2 heures). La plupart des auteurs montrent que les
symptômes les plus fréquemment observés sont neurologiques. En fait, on peut classer
les troubles observés en trois catégories :
-Le
ssi
gne
sré
sul
ta
ntd’
unedé
pre
ssi
ondu système nerveux central.
-Les signes résultant d'une stimulation du système nerveux central.
-Les autres signes (digestifs et cardio-respiratoires essentiellement).
Le tableau 17 récapitule les symptômes d'une telle intoxication.

Tableau 17 : Symptômes de l'intoxication par les benzodiazépines (KOLF-


CLAUW et POLETTI, 1998).
Signes de Signes de Autres signes
dépression stimulation
Ataxie Agitation Mydriase
Prostration Trémulations Vomissements
SYMPTOMES musculaires
Parésie Hyperesthésie Ptyalisme
Coma agressivité Polypnée
Bradycardie
Hypothermie

123
2.6. Analgésiques non opioïdes (agonistes des récepteurs α2 adrénergiques)

2.6.1. Introduction
Tr
oisα2-agonistes ont une indication pour les équidés: la xylazine, la détomidine, la
médétomidine et la romifidine. Sur le plan pharmacologique, ils peuvent être classés
dans le groupe des tranquillisants. Ces produits sont commercialisés pour leurs effets
sédatifs et analgésiques (KHURSHEED et MARCIA, 2003 ; WALSH, 2003).
La première molécule utilisée dans ce groupe fut la xylazine, puis la détomidine et la
romifidine. La romifidine aurait un e
ffe
tsé
dat
ifpl
usl
onge
tmo
insd’
eff
etss
eco
nda
ire
s
que la xylazine (CLARKE et al., 1992).

2
.6.
2.Mé
cani
smed’
act
ion
Ces molécules ont en commun un effet agoniste sur les récepteurs α2 adrénergiques
centraux (SINCLAIR, 2003). Les effets centraux produits sont une sédation et une
analgésie proportionnelles à la dose administrée (MUIR, 1991a ; MUIR et HUBBELL,
1998 ; SINCLAIR, 2003 ; WALSH, 2003).D’
unpoi
ntd
evuec
lini
que
,le
sde
gré
sde
s
éda
tione
td’
ana
lgé
siepr
odui
tspa
rle
sα2 a
gon
ist
esdé
pende
ntdel
’af
fi
nit
édel
a
molécule utilisée pour les différents récepteurs α1 ouα2 adrénergiques (SINCLAIR,
2003). Un classement des molécules selon leur affinité respective pour les récepteurs
α2/
α1 adrénergiques a été rapporté : médétomidine (1620 :1), détomidine (260 :1),
xy
laz
ine(
160:
1).Las
éle
cti
vit
édel
aromi
fi
dinen
’apa
sét
édo
cume
nté
ema
ise
lle
apparaît cliniquement située entre la détomidine et la xylazine (MUIR, 1991a ;
SINCLAIR, 2003). Ainsi, aux doses cliniques, plus une molécule est spécifique des
récepteurs α2 a
dré
ner
giq
ues
,pl
use
llea
urad’
eff
ets
éda
tife
ffi
cac
eetc
e,a
vecdef
aibl
es
doses :p
erme
tt
antq
uandmê
med’
obt
eni
rund
egr
ééquivalent de sédation (MUIR,
1991a ; SINCLAIR, 2003).
En effet, dans la majorité des cas, les α2 agonistes non spécifiques peuvent également
activer les récepteurs α1 a
dré
ner
gique
s.L’
act
iva
tion de c
esde
rni
ersi
ndui
tune
nt
excitation, une agitation, une augme a
tiondel
’ac
ti
vit
éloc
omot
ri
cee
tdel
avi
gil
anc
e.
Ces effets sont notamment observés lorsque de fortes doses de xylazine sont
employées par exemple (4 à 8 mg/kg).

124
Sur le plan anatomophysiologique : les récepteurs α2 adrénergiques sont
principalement situés sur les neurones du locus coereleus du bulbe rachidien
(protubérance et medulla oblongata) appartenant au mésencéphale.
Il existe également des effets vasculaires : effets vasoconstricteurs périphériques.

2.6.3. Biodisponibilité (MUIR, 1991a ; CLARKE et al., 1992 ; MALONE et


CLARKE, 1993 ; MUIR et HUBBELL, 1998 ; HALL et al., 2001 ; WALSH, 2003)
La d
uré
e d’
act
ion dé
pend d
ela mol
écu
lee
tde l
a dos
e ut
il
is
ée.A de
sdos
es
équipotentes (xylazine : 1mg/kg, détomidine : 20μg/
kg,r
omi
fi
din
e:80μg/
kg)
,la
xy
laz
ineal
apl
usc
our
tedu
réed’
act
ione
tlar
omi
fi
dinel
apl
usl
ongue
.Ladé
tomi
dine
est dix fois plus active que la xylazine.
Lepi
cd’
act
ionde
sα2-agonistes est rapide après une administration en intraveineuse
(IV), il est plus lent après une administration intramusculaire (IM) ou sub-linguale.
Ces molécules sont inactives par voie orale.
La xylazine et la détomidine sont métabolisées dans le foie et leurs métabolites sont
excrétés dansl
’ur
ine(
à80%)
.Lade
mi-vi
ed’
éli
mina
tiondupr
odui
ttot
al(
prod
uit
p
are
nta
lets
esmé
tabol
it
es)e
stdel
’or
drede6
0he
ure
sche
zlec
heva
l.L’
admi
nis
tra
tion
I
Ves
tsui
vied’
unpi
cd’
act
ivi
tét
rèsr
api
de(
mol
écul
est
rèsl
ipophi
lesp
erme
tt
antl
eur
entrée dans le cerveau). Le pic est atteint 3 à 5 minutes après administration IV et 10 à
1
5mi
nut
esa
prè
sadmi
nis
tr
ati
onI
M.L’
admi
nis
tra
tionr
épé
téedel
axy
laz
inee
tdel
a
d
étomi
dinenes
embl
epa
spr
odu
ired’
eff
etss
econda
ire
sma
isa
ugme
ntel
’i
nte
nsi
tée
t
prolonge la durée de la sédation.

2.6.4. Effets pharmacologiques


Effets sédatifs (MUIR, 1991a ; SINCLAIR, 2003) : En se liant aux neurones
décrits précédemment, les α2 agonistes modifient intrinsèquement la membrane de ces
neurones, empêchant ainsi toute libération du neurotransmetteur noradrénaline.
La noradrénaline est nécessaire à la stimulation du SNC.Aus
sil
’augme
nta
tiond
es
l
autres catécholamines suite au stress peut-elei
nte
rfé
rera
vecl
’ac
tionde
sα2 agonistes.
C’
estpo
urquoio
nnepe
utob
teni
runes
éda
tionf
iabl
equ
elor
squ’
ona
dmi
nis
tred
esα2
agonistes dans un environnement calme avec un minimum de stimuli externes.

125
Aux effets « directs », se surajoute une stimulation des récepteurs α2 présynaptiques
conduisant ainsi à la baisse du tonus orthosympathique.
Effets analgésiques : (SKARDA et MUIR, 1996 ; SINCLAIR, 2003 ; WALSH,
2003) L’
ana
lgé
siee
stdueàl
ast
imul
ati
on depl
usi
eur
sré
cept
eur
sàdi
ff
ére
nte
s
localisations sur les voies de la douleur notamment au niveau de la corne dorsale de la
moelle épinière, dans le bulbe rachidien et le cerveau. Des mécanismes inhibiteurs pré.
y
et post-sna
pti
que
ssontr
espo
nsa
ble
sdel
’ac
tiona
nti
noc
ice
pti
vede
sα2 agonistes.
Ces effets analgésiques sont parfois difficiles à distinguer du manque de réponse aux
stimuli, en relation avec la sédation. Des effets systémiques sont aussi observés lors
d
’in
jec
tio
népi
dur
alepourl
’ana
lgé
sie
.En gé
nér
al,l
’ef
feta
nal
gés
iquedur
emoi
ns
l
ongt
empsqu
el’
eff
ets
éda
ti
f.
Effet myorelaxant : Il est dû au blocage des récepteurs α2 adrénergiques au niveau
des inter-neurones de la moelle épinière.

2.6.5. Effets secondaires


Le
sα2-agonistes ont aussi des effets indésirables même aux doses cliniques.

2.6.5.1. Effets cardio-vasculaires (MUIR, 1991a ; MUIR, 1991b ; SINCLAIR,


2003 ; WALSH, 2003)
Vasoconstriction initiale et hypertension induite : La stimulation des récepteurs
α2 e
tα1 p
éri
phé
rique
sent
raî
neunev
asoc
ons
tri
cti
on.L’
augme
nta
tionde
sré
sis
tanc
es
vasculaires systémiques ainsi induites entraîne une hypertension. La durée de
l
’hy
per
ten
siont
rans
it
oir
ees
tdos
edé
penda
ntee
tsuj
ett
eàd
egr
ande
sva
ria
tion
s
individuelles (5 à 30 minutes). Elle dépend également de la molécule utilisée.
Bradycardie et Blocs Atrio-Ventriculaires: En réponse à cette hypertension, on
observe une bradycardie réflexe. Il y a diminution dans la minute de la fréquence
cardiaque (effet dose-dépendant) et apparition fréquente de blocs atrio-ventriculaires
de 1ère et 2ème degré (BAV2). Cette bradycardie est prolongée (peut durer plus de 120
mi
nut
es)e
tes
tas
soc
iéeàun
edi
min
uti
onduvol
umed’
éje
cti
onc
ardi
aquee
tdud
ébi
t
c
ardi
aque(
enr
ela
tiona
vecl
’augme
nta
tiond
utonu
sva
gal
).Ene
ffe
t,l
edé
bitc
ardi
aque
e
tlape
rfus
iont
is
sul
air
edi
minue
nts
igni
fi
cat
ive
ments
uit
eàl
’i
nje
cti
ond’
aut
antpl
us

126
q
uel
’hy
per
tens
ione
stf
ort
e.En
sui
te,l
edé
bitc
ard
iaquer
evi
entàl
anor
mal
etr
ès
lentement.
Hypotension : Lapha
sed’
hype
rte
nsi
onp
eutê
tres
uivi
epa
runepé
riodepr
olongé
e
d
’hy
pot
ens
ion(
dueàl
acombinaison : bradycardie, baisse du débit cardiaque et baisse
du tonus orthosympathique) qui peut également durer plus de 120 minutes. Cet effet
est très marqué avec la xylazine.

2.6.5.2. Autres effets (BONAGURA et MUIR, 1991 ; MUIR, 1991a ; ROBINSON,


1991 ; MUIR et HUBBELL, 1998 ; WALSH, 2003)
Effets respiratoires : La respiration est légèrement déprimée par les α2-agonistes,
ce qui provoque une baisse de la pression artérielle en O2 et une hausse de la pression
artérielle en CO2. La fréquence respiratoire (FR) diminue souvent mais, parfois et pour
s
des raisons inconnue,unes
évè
rehy
per
vent
il
ati
ons
upe
rfi
cie
lle(
fi
nd’
ins
pir
ati
one
t
d
ébutd’
exp
ira
tiona
bré
gés;dusà de
smouve
men
tsa
sync
hrone
sde
sca
rti
lag
es
a
ryt
hén
oïde
s)q
uis
’ar
rêt
espon
tané
mente
stobs
ervé
e.Le
sα2-agonistes relâchent les
muscles des naseaux et du l
ary
nx,c
equipe
uta
ggr
ave
rl’
obs
truc
tionde
svoi
es
r
esp
ira
toi
res
.Denombr
euxc
heva
uxr
ece
vantde
sα2-agonistes (xylazine, détomidine,
médétomidine et romifidine) peuvent ainsi développer des bruits respiratoires à cause
a
du rétrécissement des voies respirtoi
rese
tdel
’aba
iss
eme
ntd
elat
ête
.
D’
aut
rese
ffe
tss
econdai
resi
ncl
uentune diminution de la motilité gastro-
intestinale (qui dure environ 140 minutes), de la sudation, des zones de pilo-érection,
d
el’
hype
rgl
ycé
miee
tde
smi
cti
onsi
mpor
tant
es(
dû àl
’i
nhi
bit
ion del
’hor
mone
antidiurétique) 30 à 60 minutes après administration.
Effet non négligeable : C’
estl
’ap
par
it
iond
’unehy
per
est
hés
iec
uta
néegé
nér
ali
sée
q
ui,l
ors
qu’
ell
econc
ern
el’
arr
ièr
ema
inpe
uts
’av
ére
rtr
èsda
nge
reu
se.

2.7. Opioïdes

2.7.1. Introduction
Ces
ontd
esa
lca
loï
desd’
opi
um quia
ssur
entun
eana
lgé
siee
nsel
ianta
uxr
éce
pte
urs
opioïdes μ,δouκ,pr
inc
ipa
leme
ntc
ent
raux(MUIR et HUBBELL, 1998 ; WALSH,

127
2003). Les plus utilisés sont la morphine et le butorphanol (LEBLANC, 1991 ;
KHURSHEED et MARCIA, 2003).

2
.7.
2.Mé
cani
smed’
act
ion(MUIR, 1991a ; MUIR et HUBBELL, 1998)

2.7.2.1. Morphine
C’
estuna
goni
st
ede
sré
cept
eur
sμe
tκ.Ma
isonl
acl
ass
eda
nsl
aca
tégorie des
a
goni
st
esμ.El
lee
stc
our
amme
ntut
il
is
ée chez le cheval à la dose de 0,1 mg/kg par
voie intra-veineuse (injection lente).

2.7.2.2 Butorphanol
C’
estuna
goni
st
ede
sré
cept
eur
sκe
tuna
goni
st
epa
rti
elde
srécepteurs μ.Ma
isonl
e
classe dans la catégorie des agonistes κ.C’
estp
roba
ble
mentl
’opi
oïde le plus utilisé
chez les équidés.
On considérera donc par la suite la morphine comme exemple des agonistes μe
tle
b
utor
pha
nolc
ommee
xempl
ede
sagon
ist
esκe
nsa
cha
ntq
u’a
ucun
edec
esmol
écules
n
’ad
’ef
fet«p
ur»e
tlet
abl
eaus
uiva
nti
ll
ust
rel
esdi
ff
ére
ntse
ffe
tsde la stimulation
des récepteurs μ,κouδ
.

Tableau 18 : Différents effets de la stimulation des récepteurs μ,κouδ(


MUI
Ret
HUBBELL, 1991).
Récepteurs Réponse physiologique Activité
locomotrice
Analgésie Respiration Comportement Pupille
μ oui dépression euphorie, mydriase hausse
excitation

κ oui Faible sédation mydriase minime


dépression

128
2.7.3. Biodisponibilité (MUIR, 1991a)
Lemé
tab
oli
smed
esopi
oïde
ses
tcompl
exee
tn’
apa
sét
écompl
ète
mentdé
finic
hezl
es
é
qui
dés
.Al
’évi
denc
e,l
esa
goni
st
esμ(
mor
phi
ne)e
tle
sagoni
st
esκ(
but
orpha
nol
)ont
une faible biodisponibilité par voie orale. Généralement, ils sont bien absorbés après
une injection intramusculaire ou sous cutanée. Ils sont métabolisés dans le foie et

leurs métabolites son l
imi
nésda
nsl
’ur
ine
.Lamo
rphi
neauneé
limi
nat
ionpr
olongé
e
e
tre
stedé
tec
tabl
eda
nsl
esa
nge
tda
nsl
’ur
iner
esp
ect
ive
ment43he
ure
set144he
ure
s
après administration.

2.7.4. Effets pharmacologiques


Les opioïdes produisent la majorité de leurs effets sur le système nerveux central et le
n
tractus gastro-ite
sti
nal
.Ce
sef
fet
sinc
lue
ntl
’ana
lgé
sie
,sé
dat
ionmodé
rée
,ba
iss
ede
conscience, indifférence vis-à-vi
sdel
’envi
ronne
ment
,tr
émul
ati
onsmus
cul
air
ese
t
réponse accrue aux stimuli auditifs.
Les opioïdes augmentent la tolérance à la douleur, mais le potentiel analgésique de la
plupart des opioïdes n'est pas défini en fonction du type de la douleur (superficielle,
profonde ou douleur viscérale). Par exemple la morphine est plus puissante que le
butorphanol dans le traitement de la douleur superficielle, mais moins efficace que ce
dernier dans le traitement de la douleur viscérale (MUIR, 1991a). En outre, plusieurs
opioïdes agonistes produisent de l'analgésie à des doses faibles (NOLAN, 2000), mais
sans induire le calme et peuvent même augmenter la réponse du cheval aux stimuli
extérieurs (WALSH, 2003).

2.7.5. Effet secondaires


Effets sur les muscles : (MUIR et HUBBELL, 1991) Les opioïdes utilisés seuls
chez des chevaux non douloureux ne sont pas sédatifs, au contraire, ils peuvent
a
ugme
nte
rl’
act
ivi
tél
ocomot
ri
cepa
r un e
ffe
t dopa
mine
rgi
que(
alt
éra
tion du
fonctionnement du SN autonome). Une réaction violente peut survenir : elle se
manifeste souvent par des mouvements de contraction surtout du nez et de la tête, des
spasmes musculaires, une ataxie ou une démarche incontrôlée. Cet effet est dose-
dépendant.

129
Effets gastro-intestinale : Les opioïdes peuvent également provoquer une
diminution de la motilité gastrointestinale, augme
nta
ntl
esr
isque
sd’
il
éus et
d
’impa
cti
onduc
ôlon(WALSH, 2003).
Effet antitussif : Les opioïdes possèdent des propriétés antitussives et peuvent ainsi
p
rédi
spos
eràl
’ac
cumul
at
iond
esa
ng,s
écr
éti
onsoumuc
usda
nsl
atr
aché
e.Ce
cie
st
important à prendre en considération chez les équins présentant des troubles
respiratoires (MUIR, 1991a).
Effets cardio-vasculaire : Ils stimulent la fonction cardio-vasculaire. On observe
une légère augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle (MUIR,
1991b ; MUIR et HUBBELL, 1991).
Effet sur la fonction respiratoire : Une dépression respiratoire significative ne
survient pas lorsque les opioïdes sont utilisés à des doses cliniquement efficaces. Alors
que à des doses plus élevées, la dépression respiratoire peut mener à une
hypoventilation prononcée (MUIR, 1991a ; MUIR, 1991b ; MUIR et HUBBELL,
1991).

3. Anesthésiques injectables

3.1. Introduction
La réalisation d'une anesthésie générale, avec ou sans prémédication, repose sur
l'emploi d'anesthésiques généraux que l'on subdivise en deux parties : les
anesthésiques injectables, administrés par voie parentérale et les anesthésiques volatils,
résorbés par les poumons, que l'on développera ultérieurement.
Pour les anesthésiques injectables nous nous limiterons aux substances utilisées en
pratique équine, à savoir, les dissociatifs, les barbituriques et le propofol.

3.2. Agents Dissociatifs

3.2.1. Introduction
Cette appellation vient du fait qu'ils agissent en interrompant la voie ascendante entre
la partie consciente et inconsciente du cerveau. Un électroencéphalogramme met en

130
évidence une interruption des influx entre le thalamus et le système limbique.
L'animal, ainsi anesthésié, se trouve en état de catalepsie dans lequel les yeux restent
ouverts avec un léger nystagmus. L'analgésie est superficielle et de courte durée et
absence de myorésolution. En effet, une hypertonie musculaire se met en place et des
mouvements spontanés peuvent être observés par stimulation lors de la chirurgie.
Parmi ces agents, on trouve : la kétamine, la tilétamine (associée au zolazépam) et la
Phencyclidine.

3.2.2. Kétamine
La kétamine est la molécule la plus utilisée en anesthésie des équins

3
.2.
2.
1.Mé
cani
smed’
act
ion
Le principal site d'action est le système thalamo-cortical. On note une dépression de
l'axe néocortico-thalamique et du noyau central du thalamus, une stimulation des
parties du système limbique dont l'hippocampe, une inhibition de l'activité des cellules
nociceptives de la formation réticulée de la moelle allongée (HUI CHU LIN, 1997).
Cet effet paradoxal dépression / stimulation est à l'origine de l'appellation dissociatif.
Le mécanisme responsable de l'analgésie est encore mal connu et semble impliquer de
nombreuses actions (HUI CHU LIN, 1997):
- inhibition du tractus spinoréticulaire.
- dépression de l'activité du noyau de la formation réticulée de la moelle
médiale.
- interactions avec les récepteurs aux opiacés.
- dépression de l'activité des relais périphériques des voies nociceptives de la
moelle épinière (THIEBAULT, 1993) et des relais centraux (thalamo-corticaux)
du message douloureux.

3.2.2.2. Biodisponibilité
Après une injection IV, la kétamine traverse la barrière hémato-méningée et se
c
onc
ent
red
ansl
ece
rve
aue
nmoi
nsd'
unemi
nut
e(l
’i
nje
cti
onI
Mes
tdé
cons
eil
léec
ar
elle est très douloureuse du fait du pH de la solution = 3,5).

131
La kétamine est métabolisée en grande partie au niveau du foie (approximativement
60%) et les 40% restantes sont éliminées inchangées au niveau des urines. La
dégradation rénale ou hépatique de la kétamine n'affecte pas sa durée d'action de façon
significative après une seule administration. Cependant, des administrations continues
ou une perfusion de la kétamine induisant une phase d'élimination prolongée, ce qui
correspond à une durée de réveil plus longue (MUIR, 1991b).

3.2.2.3. Effets pharmacologiques


Les effets sur le SNC engendrent un état d'inconscience et une analgésie (correcte au
niveau des territoires cutanés mais insuffisante pour les viscères) (THIEBAULT,
1993 ; HUI CHU LIN, 1997).
La kétamine induit une augmentation de la pression intracrânienne, du débit sanguin
cérébral et de la production de LCR (HASKINS et KLIDE, 1993 ; THIEBAULT,
1993 ; MUIR et al., 1995 ; HUI CHU LIN, 1997) due à une augmentation de la
pression sanguine et de la vasodilatation. Cependant la Pression de CO2 semble jouer
un rôle important. En effet, si elle est maintenue entre 25 et 30 mm Hg au niveau
c
éré
bra
l,onn
’ob
ser
vepa
sd'
augme
nta
tiondel
apr
ess
ioni
ntr
acr
âni
enne
.
Les effets cardiovasculaires de la kétamine se résument à une stimulation indirecte de
la fonction cardiaque par un effet sympathomimétique sur le SNC, une inhibition du
recaptage intra et extraneuronal des catécholamines, une vasodilatation et une action
inotrope positive sur le myocarde (HUI CHU LIN, 1997).
On observe, suite à l'injection, une augmentation de la fréquence cardiaque et de la
pression sanguine dues à la stimulation du SNC et à l'augmentation du tonus
sympathique (interviendrait aussi une inhibition de la composante vagale des
barorécepteurs) (JACOBSON et HARTSFIELD, 1993). La résistance vasculaire
périphérique reste, quant à elle, inchangée.
L'action inotrope positive est mise en évidence par une hausse du travail du coeur et de
la consommation en oxygène (HASKINS et al., 1986 ; STEPIEN, 1995). Ce besoin
supplémentaire est permis par une augmentation du débit et une dilatation des artères
coronaires. Cet effet inotrope est, de plus, relatif.

132
En effet, la kétamine améliore la contractilité d'un coeur dont la fréquence est gardée
constante par stimulation atriale mais a un effet inverse sur un coeur dénervé.
COOK et al (1992) suggèrent que l'effet inotrope de la kétamine serait du à une
inhibition de la reprise en charge des catécholamines au niveau de la jonction neuro-
effectrice induisant ainsi une stimulation des récepteurs α2 adrénergiques. L'effet direct
de la kétamine sur le coeur serait une diminution de la contractilité mais, in vivo, il
serait compensé par l'action sur le système autonome cardio-accélérateur (HASKINS
et KLIDE, 1993 ; JACOBSON et HARTSFIELD, 1993 ; THIEBAULT, 1993).
Enfin, la kétamine sensibiliserait le myocarde aux catécholamines circulantes mais de
façon moindre que les barbituriques (HARTSFIELD, 1993 ; THIEBAULT, 1993 ;
MUIR et al., 1995 ; HUI CHU LIN, 1997).

3.2.2.4. Effets indésirables


Lors d'administration IV rapide, l'effet délétère peut se manifester avant le mécanisme
compensateur et être à l'origine d'une hypotension fugace (1 à 2 minutes) et d'une
baisse du débit cardiaque surtout chez les malades cardiaques pour qui les possibilités
de stimulation sympathique restent très limitées (THIEBAULT, 1993 ; HUI CHU LIN,
1997).
D'autres effets secondaires sont notés, notamment une stimulation des sécrétions
salivaire, lacrymale et trachéobronchique (pouvant affecter la fonction respiratoire
même si les réflexes laryngés sont conservés) (THIEBAULT, 1993 ; MUIR et al.,
1995 ; HUI CHU LIN, 1997) et une diminution de la fréquence respiratoire ainsi que
du volume courant.
A forte dose, les mouvements respiratoires sont superficiels et irréguliers avec une
chute de la pression artérielle de O2 voire une augmentation de la pression artérielle de
CO2 et une baisse du pH sanguin (MUIR et al., 1995).
Les effets délétères de la kétamine font qu'elle doit être évitée chez l'hypertendu ou le
patient atteint d'insuffisance cardiaque congestive mais peut être utilisée chez
l'insuffisant mitral dans les premiers stades ( I et II ) car le coeur peut encore supporter
un travail forcé. Cependant, elle est rarement utilisée seule car l'hypertonie musculaire
ou les éventuelles crises convulsives recommandent l'emploi d'agents annexes tels que

133
les benzodiazépines, les phénothiazines ou les α2 agonistes (DUPRAS et al., 1993 ;
JACOBSON et HARTSFIELD, 1993 ; THIEBAULT, 1993 ; MUIR et al., 1995 ; HUI
CHU LIN, 1997).

3.3. Barbituriques

3.3.1. Introduction
Le
sba
rbi
tur
ique
ssontc
las
sése
n 4 gr
oupe
sse
lonl
eurdur
éed’
act
ion :l
ongue
,
intermédiaire, courte et ultracourte.
Ena
nes
thé
sie
,se
ule
sson
tut
il
is
éesl
esmol
écu
lesd’
act
ionc
our
te et ultra-courte. Ce
s
ontde
sage
ntsd
’ind
uct
ion pa
rexc
ell
enc
e.Le
s mol
écul
es d’
act
ion l
ongue e
t
i
nte
rmé
dia
ires
ontr
ése
rvé
esa
ucont
rôl
ede
scr
ise
sd’
épi
leps
ie.
Les barbituriques sont des hypnotiques / sédatifs regroupés en 2 catégories :
u
- les oxybarbitri
que
sd’
act
ionul
tr
a-courte à longue.
-l
est
hioba
rbi
tur
ique
sd’
act
ionul
tr
a-courte (de 10 à 20 minutes).

3
.3.
1.Mé
cani
smed’
act
ion(THURMON et al., 1997)
Les barbituriques agissent sur des parties du récepteur au GABA distinctes de celle des
benzodiazépines, en diminuant le taux de dissociation GABA-récepteur ce qui induit
-
u
nea
ugme
nta
tiondel
adur
éed’
ouve
rtur
ede
sca
nauxCl et une hyperpolarisation
marquée.
Leur emploi entraîne une bonne sédation et myorésolution mais une analgésie de faible
intensité.

3.3.2. Biodisponibilité
La concentration plasmatique des thiobarbituriques, malgré qu'elle soit élevée au
début, chute rapidement suite à la redistribution de la substance vers les tissus maigres
(le muscle, la peau). L'élimination prolongée des barbituriques à une importance
clinique primordiale chez le cheval, car une administration répétée aboutit à une
accumulation de l'anesthésique et une augmentation de sa concentration plasmatique.

134
3.3.3. Effets pharmacologiques (TURNER et ILKIW, 1990 ; DUPRAS et al.,
1993 ; THIEBAULT, 1993 ; MUIR et al., 1995 ; THURMON et al., 1997 ; MUIR,
1998)
Aux doses anesthésiques, les barbituriques induisent une dépression de la fonction
c
ardi
ova
scu
lai
rel
ors
qu’
il
sso
nta
dmi
nis
tré
senbol
us.I
lspe
uve
ntê
treàl
’or
igi
ned
’une
hypertension initiale due vraisemblablement à la tachycardie et à une augmentation de
la résistance vasculaire, elles mêmes imputables à une augmentation du tonus
sympathique.
D’
aut
reshy
pot
hès
esonté
téa
vanc
éesa
find
’expl
ique
rce
ttehy
per
tens
ionnotamment
une dépression de la sensibilité des barorécepteurs ou une vasoconstriction par
relargage de calcium ou de norépinéphrine.
Le second aspect délétère cardiovasculaire des barbituriques est leur arythmogénicité.
Ils accroissent, en effet, le tonus sympathique et parasympathique ce qui peut être à
l
’or
igi
ned’
ary
thmi
eat
ri
alec
ommeunebr
ady
car
dies
inus
al sBAV du1ère, 2nd
eoude
ou 3ème d
egr
évoi
reuna
rrê
tca
rdi
aque ma
isa
uss
id’
ary
thmi
esve
ntr
icul
air
es:
e
tachycardie, extrasystoles, bigéminisme. C’stpour
quoi
,ile
str
ecomma
ndédepr
endr
e
l
epo
ulse
n mê
met
empsq
uel
’i
nje
cti
onc
equipe
rme
tdenot
erl
’appa
rit
ion de
dysrythmies.
L’
empl
oid
eli
doc
aïne pe
rme
tde r
édui
rel
’ef
fetdé
pre
sse
urc
ardi
aque e
ta é

r
ecomma
ndépourl
’i
nduc
ti
ondepa
tie
ntspr
édisposés aux arythmies.

3.3.4. Effets indésirables (TURNER et ILKIW, 1990 ; DUPRAS et al., 1993 ;


HASKINS et KLIDE, 1993 ; THIEBAULT, 1993 ; MUIR et al., 1995 ;
THURMON et al., 1997 ; MUIR, 1998)
Aux d
ose
shy
pno
tique
s,i
ly a pe
u d’
eff
etsr
espi
rat
oir
es,par contre aux doses
a
nes
thé
sique
s,o
nnot
eunene
tted
épr
ess
ionpou
vanta
lle
rjus
qu’
àlapa
ral
ysi
ede
s
mus
cle
sre
spi
rat
oir
ese
tlamo
rte
nca
sd’
ove
rdo
se.
Les effets hypotenseurs et dépresseurs cardiaques peuvent se révéler dramatiques chez
i
le patient cardop
athe
.Ils
etr
adui
tpa
runec
hut
edudé
bitdel
’or
drede3
3% e
tune
ffe
t
inotrope négatif.

135
Le
sba
rbi
tur
iqu
espot
ent
ial
is
ent
,de pl
us,l
’ef
feta
ryt
hmog
ène de l
’ha
lot
hane
,du
méthoxyflurane ou de la xylazine en sensibilisant le coeur aux catécholamines.
Compte tenue de leurs conséquences cardiovasculaires, les barbituriques sont à éviter
c
hezl
’i
nsuf
fi
santmi
tr
alouàe
mpl
oye
rave
cpr
éca
uti
one
tjus
tepou
rl’
induc
tion
.En
e
ffe
t,l
esi
nje
cti
onsr
épé
tée
ss’
acc
ompa
gne
ntd’
unr
éve
ilt
rèsl
ong,dua
ure
lar
gag
e lent
d
upr
odui
tquis
’es
tst
ockéda
nsl
esgr
ais
ses
,ma
isa
uss
ipa
runehy
pot
her
mies
uit
eàl
a
b
ais
sedumé
tabol
is
meba
sal
.L’
empl
oia
ssoc
iéd
’ha
lot
haneoudemé
thoxy
flu
rane
i
nhi
bed
efa
çonc
ompé
tit
ivel
’oxy
dat
iondupe
ntob
arbi
tal
,he
xaba
rbi
tale
tamoba
rbital
p
rol
onge
anta
ins
ile
urd
uré
ed’
act
ion.

3.4. Propofol
C’
estundé
rivéphé
nol
éut
il
is
éuni
que
mente
nIV.D’
act
iont
rèsr
api
de,l
epr
opof
ole
st
u
ntr
èsbona
gentd’
induc
ti
on(KEEGAN et GREENE, 1993 ; THIEBAULT, 1993 ;
MUIR et al., 1995 ; THURMON et al., 1997).
L’
ana
lgé
siee
stdef
aibl
ein
tens
it
é,i
les
tdo
ncc
ons
eil
léd
el’
uti
li
sere
nas
soc
iat
iona
vec
d
’aut
resmolécules (tranquillisants, analgésiques) (THIEBAULT, 1993 ; MUIR et al.,
1995 ; THURMON et al., 1997).
L’
empl
oid
’ac
épr
oma
zinepe
rme
t,àl
afoi
s,d’
amé
lior
erl
’an
algé
sie
,der
édui
rel
ado
se
d
’in
duc
tio
nde30% e
tce
lled’
ent
ret
iende50% (
eff
etpot
ent
ial
is
ate
urr
etr
ouve
rave
cle
fentanyl), mais aussi de diminuer les incidences au réveil (THIEBAULT, 1993 ;
THURMON et al., 1997).
Une propriété encore i
nté
res
san
tedupr
opof
ole
stl
eré
vei
ltr
èsr
api
dea
prè
sl’
arr
êtdel
a
perfusion sans excitation. Ceci provient de la métabolisation très rapide du produit par
l
efoi
eetdel
’abs
enc
ed’
acc
umul
ati
ons
uit
eauxi
nje
cti
onsr
épé
tée
s.
L’
uti
li
sat
iondec
eta
gen
tn’
estc
epe
nda
ntpa
sdé
nué
ed’
eff
etss
eco
nda
ire
s.
On observe, notamment, une dépression respiratoire modérée, une apnée pouvant
survenir suite à une injection trop brutale. Celle ci est réversible et facilement
contrôlable par assistance respiratoire (100% d’
oxy
gène
).Af
ind’
évi
terc
epr
obl
ème
,il
e
str
ecomma
ndéd
’inj
ect
erl
epr
odu
itl
ent
eme
nt(
10à40s
econde
s)(THIEBAULT,
1993 ; MUIR et al., 1995 ; STEPIEN, 1995 ; THURMON et al., 1997).

136
Le
sef
fet
sca
rdi
ova
scul
air
ess
ontp
lusma
rqué
slor
sd’
unea
nes
thé
sieau long cours
(infusion ou bolus répétés). On observe une diminution de la pression artérielle et de la
r
ési
st
anc
eva
scul
ai
rea
ins
iqu
’unec
hut
emodé
réedudé
bite
tunet
achy
car
dier
éfl
exe
(KEEGAN et GREENE, 1993 ; MUIR et al., 1995 ; THURMON et al., 1997).
L’
hyp
ote
nsi
onr
ésul
ted’
uneva
sodi
lat
ati
onpa
rre
lâc
heme
ntd
esf
ibr
esmus
cul
air
es
l
is
sesv
asc
ula
ire
sai
nsiqu
ed’
unedé
pre
ssi
ondel
’ac
tiv
itéd
esc
ent
resn
eur
ové
gét
ati
fs.
L’
hyp
ote
nsi
one
stàl
’or
igi
ned’
uneba
iss
edel
apos
tcha
rge
.Lave
inodi
lat
ati
on,quant
à elle, induit une baisse de la pré-charge pouvant expliquer la baisse du débit cardiaque
(KEEGAN et GREENE, 1993).
Le propofol induirait aussi un effet cardiodépresseur direct sur le myocarde avec une
diminution de la contractilité plus importante q
u’a
vecl
ethi
ope
nta
l,e
til
p
ote
nti
al
is
era
itl
’ef
feta
ryt
hmogè
nedel
’ép
iné
phr
inebi
enqu’
iln
eles
oitpa
slui
-même
(DUPRAS et al., 1993 ; KEEGAN et GREENE, 1993 ; THIEBAULT, 1993 ;
STEPIEN, 1995 ; THURMON et al., 1997).

4. Anesthésiques volatiles

4.1. Introduction
Ce
sage
ntss
ontl
apl
aquet
our
nant
edel
’ane
sthé
siedel
onguedu
rée
.Ene
ffe
t,c
ert
ain
s
liquides anesthésiques sont suffisamment volatils pour atteindre des concentrations
d
ansl
’ai
rin
spi
répe
rme
tta
ntl
’i
ndu
cti
one
tlema
int
iendel
’ane
sthé
sie. Leur emploi
n
éce
ssi
teuna
ppa
rei
ll
agec
ompr
ena
ntunes
our
ced’
oxy
gèn
e(l
eve
cte
ur)e
tunc
irc
uit
respiratoire.
Leur popularité vient du fait que leur pharmacocinétique favorise une anesthésie
rapidement ajustable. La profondeur de la narcose résulte del
’éq
uil
ibr
eent
rel
a
r
éso
rpt
ione
tl’
éli
mina
tiondec
esa
gen
ts,pa
rlepoumon.Lec
irc
uitr
espi
rat
oir
epe
rme
t,
de plus, de diminuer les risques de mortalité car il facilite la ventilation respiratoire et
l
’oxy
gén
ati
on.Ce
penda
nt,c
econf
ortr
ela
ti
fnedoit pas faire oublier que ces agents
p
rés
ent
ent
,ce
rta
inse
ffe
tst
oxi
que
squ’
ilf
auta
voi
ràl
’es
pri
t.

137
4.2. Halogènes
Les principaux agents anesthésiques volatils sont les composés halogénés dérivés du

tha
neoud
el’
étha
ne,don
tle
spoi
dsmol
écul
air
ess
ont suffisamment faibles pour
pouvoir traverser les membranes biologiques.
Le
sde
uxs
ubs
tan
cesl
espl
us ut
il
is
éess
ont l
’ha
lot
hane e
tl’
isof
lur
ane; le

tho
xyf
lur
anee
tl’
enf
lur
anes
ontpe
uut
il
is
ésc
hezl
’an
ima
l(DUPRAS et al., 1993).
D’
aut
respl
usr
éce
nts
,sé
vof
lur
anee
tde
sfl
ura
ne,
fonte
ncor
el’
oeuvr
edet
est
s.
L’
eff
ica
cit
éd’
una
gentvo
lat
ildé
pen
ddep
lus
ieur
spa
ramè
tre
s:l
apr
ess
iondev
ape
ur
saturante, la solubilité dans le sang et la liposolubilité conditionnant la pénétration
dans le cerveau sontde
sfa
cte
ursi
ntr
ins
èque
sà l
’ag
ent
.Le
s de
ux pr
emi
ers
c
ondi
ti
onne
ntl
ara
pid
itéd
el’
age
ntà a
tte
ind
re de
sconc
ent
rat
ions a
lvé
ola
ire
s
anesthésiques. Plus la pression de vapeur saturante sera élevée et plus on atteindra
rapidement les concentrations adéquates. Plus la solubilité est importante, au niveau de
l
’al
véol
e,pl
usi
lse
rad
iff
ici
led
’at
tei
ndr
ece
ttec
onc
ent
rat
ionc
arl
ega
zaur
ate
nda
nceà
q
uit
terl
’al
véol
e.
Interviennent aussi des facteurs extrinsèques : le débit ventilatoire, le rapport perfusion
/ ventilation, le débit cardiaque et le débit sanguin cérébral.
Ma
is,e
ngé
nér
al,l
epi
li
erdel
’ac
tiond’
una
nes
thé
siquevol
ati
les
tsac
onc
ent
rat
ion
a
lvé
ola
ire
.La ma
îtr
ise
r,c
’es
tma
îtr
ise
rlap
rof
onde
urde l
’ane
sthé
sie
.La CAM
(concentration alvéolaire minimale) correspond à la concentration nécessaire pour
supprimer toute réaction réflexe à un stimulus douloureux chez 50 % des animaux.
De mê
me,o
nca
lcul
el’
ind
exa
nes
thé
sique c
orr
esponda
nta
ura
ppor
tent
rel
a
concentration anesthésique nécessaire pouri
ndui
reun
eapné
ed’
unemi
nut
eenvi
rone
t
la CAM. Cet index représente le potentiel dépresseur respiratoire de la molécule.

4.2.1. Halothane
L’
hal
otha
nep
rés
ent
eunebon
nel
ipos
olubi
li
té,me
ill
eur
epou
rlet
is
sune
rve
uxque
u
pour les graisses et une solbi
li
téda
nsl
esa
ngmoy
enn
e.SaCAM e
tl’
éta
td’
équi
li
bre
sont atteints rapidement, sa résorption est bonne et sa distribution vers le cerveau
rapide car le sang ne joue pas le rôle de réservoir. La période de réveil est courte et la
redistribution tissulaire minime (COGNY, 1993 ; STEFFEY, 1997).

138
L’
hal
otha
nei
ndui
tun
edé
pre
ssi
on du SNC a
ins
iqu’
une my
oré
sol
uti
one
tune
analgésie satisfaisantes.
Les effets cardiovasculaires sont, somme toute, pratiquement les mêmes pour tous les
anesthésiques volatils maisl
adi
ff
ére
nces
efa
its
url
asé
vér
it
édel
’at
tei
nte
.Onnot
e
une hypotension plus ou moins marquée avec baisse de la pression artérielle
systolique, diastolique et moyenne due à une vasodilatation (diminution de la
iqu’
résistance vasculaire périphérique) ains unedi
minu
tiondudé
bitc
ardi
aquede
façon dose dépendante induite par une dépression myocardique directe (effet inotrope
n
éga
tif:l
’i
nde
xca
rdi
aque
,l’
inde
xd’
éje
cti
one
tlet
rava
ilduc
oeurga
uchedi
minue
nt)
(BOYD et al., 1991 ; COGNY, 1993 ; STEFFEY, 1997).
MUTOH et al (1997) ont étudié les effets hémodynamiques des différents agents à
d
iff
ére
nte
sco
nce
ntr
ati
ons
.Po
urun
econc
ent
rat
ionde1,
5CAM,l
’ha
lot
han
eac
croi
t
modérément la FC et fait chuter la pression de 20%. La baisse de contractilité
cardiaque est parfois contrebalancée par la hausse de la fréquence mais le débit reste
toujours diminué (BOYD et al., 1991 ; COGNY, 1993 ; MUTOH et al., 1997 ;
STEFFEY, 1997).
La vasodilatation peut être considérée comme favorable car concerne, en particulier, le
t
err
it
oir
ecé
réb
ral
.Ce
penda
nt,i
lfa
uts
urve
ill
erqu
el’
hypot
ens
ionnede
vie
ntpa
str
op
sévère.
Unea
utr
eac
tionn
éfa
stede
sha
log
éné
sl’
hal
otha
nee
npa
rti
cul
iere
stl
eurc
apa
cit
éà
i
ndui
reunes
ens
ibi
li
téd
umy
oca
rdeàl
’ef
feta
ryt
hmogè
nede
sca
téc
holamines. Ils
a
ugme
nte
ntl
’aut
oma
tic
it
édumy
oca
rdee
tlapr
oba
bil
it
éd’
impul
si
onpr
opa
géede
pui
s
des sites ectopiques ventriculaires (BOYD et al., 1991 ; COGNY, 1993 ; MUTOH et
al., 1997 ; STEFFEY, 1997 ; MUIR, 1998).
L’
hal
oth
ane
,pa
rex
empl
e,di
minuel
ados
ear
ythmo
gèned
el’
épi
néphr
ineà2,
2
μg/
kg/
minut
e(MUTOH et al., 1997 ; STEFFEY, 1997).
Le
sha
log
éné
spe
uve
nti
ndu
irel
’ap
par
it
ion d’
ext
ras
yst
ole
sve
ntr
icul
air
esvoi
rede
dy
sry
thmi
espl
usg
rave
scommel
afi
bri
ll
ati
on.Pa
radoxa
leme
nt,l
’au
gme
nta
tiondel
a
c
onc
ent
rat
ione
nha
lot
hanedi
minuel
’i
ncidence de ces troubles du rythme (COGNY,
1993 ; STEFFEY, 1997).

139
Ce
tt
ese
nsi
bil
it
éac
cruedumy
oca
rdea
uxc
até
chol
ami
nese
npr
ése
nced’
hal
ogé
nése
st
moi
nsi
mpor
tant
elo
rsqu
’ungr
oup
eme
nté
the
res
tpr
ése
ntda
nsl
amo
léc
ule
.C’
est
pourquoi les agents les plus récents ont tous cette caractéristique à la différence de
l
’ha
lot
hane(STEFFEY, 1997).
L’
hal
otha
nepr
ése
ntel
eca
rac
tèr
edé
pre
sse
urr
espi
rat
oir
elemoi
nsp
rono
ncédet
ousl
es
halogénés (index anesthésique supérieur aux autres). Il a même une action broncho-
d
ila
tat
ri
ce.Ce
pend
ant
,ile
sti
nté
res
santdenot
erquel
’augme
nta
tiondel
apr
ess
ion
artérielle du CO2 j
oueu
nrôl
eimpor
tan
tda
nsl
’an
est
hés
iea
ulongc
our
s,not
amme
nt
d
ese
ffe
tsbé
néf
ique
ssurl
’hé
mody
nami
que(COGNY, 1993).

4.2.2. Isoflurane
L’
is
ofl
ura
nepr
ése
ntel
esmê
mesc
ara
cté
ris
ti
que
spha
rma
coc
iné
tiqu
esquel
’ha
lot
hane
avec, en plus, des biotransformations très limitées (0,2% comparé à 20% pour
l
’ha
lot
hane
)(COGNY, 1993).Sac
onc
ent
rat
iona
lvé
ola
ires
’ét
abl
itpl
usr
api
deme
nt:
en 7 à 8 minutes, e
llee
sté
gal
eàl
amoi
ti
édel
aco
nce
ntr
ati
oni
nsp
iré
eal
orsqu’
ilf
aut
3
0mi
nut
espou
rl’
hal
otha
ne.
So
nac
ti
one
stpl
usp
rompte
tsoné
limi
nat
ionpul
mona
irepl
usbr
ève
.L’
ind
uct
ione
tle
réveil sont ainsi plus rapides (COGNY, 1993 ; MUIR, 1998).
c
Les caraté
ris
ti
que
sdel
’ane
sthé
sies
ont c
ompa
rabl
esà c
ell
es obt
enue
save
c
l
’ha
lot
hane(
ana
lgé
siee
tmy
oré
sol
uti
ons
ati
sfa
isa
nte
s).
L’
is
ofl
ura
nee
stl
’ha
logé
nél
emoi
nsdé
pre
sse
urd
udé
bitc
ardi
aque
.Ce
rte
s,onno
teune
baisse de tension sensiblement similaire àc
ell
eave
cl’
hal
otha
nema
isunedé
pre
ssi
on
d
umy
oca
rdemoi
ndr
e.Dep
lus
,l’
augme
nta
tiondel
aFC (
20% à1CAM,30% à2
CAM) permet de maintenir un débit constant (BOYD et al., 1991 ; COGNY, 1993 ;
TRONCY et al., 1993 ; MUTOH et al., 1997 ; STEFFEY, 1997).
Autre point positif, il est le moins arythmogène des anesthésiques volatils et ne
sensibilise pas le coeur aux arythmies induites par les catécholamines (COGNY,
1993 ; MUTOH et al., 1997 ; STEFFEY, 1997 ; MUIR, 1998).
L’
eff
etd
épr
ess
eurr
espi
rat
oir
ees
tl’
unde
spl
uspui
ssa
ntspa
rmil
esha
logé
nés
,ave
c
une chute de la pression artérielle du O2 et hausse de la pression artérielle CO2 voire
acidose et hypercapnie (COGNY, 1993 ; MUTOH et al., 1997).

140
4.2.3. Enflurane (MUTOH et al., 1997 ; STEFFEY, 1997)
L’
enflurane présente plusieurs aspects qui en font un anesthésique volatil dangereux.
Il est, notamment, le plus dépresseur du débit cardiaque ainsi que de la pression
artérielle (chute de pression moyenne de 17% à 1 CAM, 56 % à 2 CAM et de la
pression systolique de 26% à 1 CAM et 56% à 2 CAM ).
Laba
iss
edel
’i
nde
xd’
éje
cti
on(
de31% à1CAM e
tde52% à2CAM)s
oul
ignes
on
effet dépresseur sur la contractilité myocardique. On note, aussi, une hausse de la FC
(
10à15
%)ma
ise
llen
’es
tpa
ssi
gni
fi
cat
ive
.
Un des s
eul
spoi
ntspo
sit
if
ses
tsonpouvoi
rar
ythmo
gènemoi
ndr
equ
el’
hal
otha
ne.
L’
enf
lur
anee
sta
uss
il’
hal
ogé
nél
epl
usdé
pre
sse
urdel
afonc
tionr
espi
rat
oir
e,a
vecune
pression artérielle CO2 quis
’ac
croî
td’
envi
ron3
0% pour1CAM e
tchut
edel
aFRde
40% pour 1 CAM et de 70% pour 2 CAM.

4.2.4. Méthoxyflurane (COGNY, 1993 ; MUIR et al., 1995 ; STEFFEY, 1997 ;


MUIR, 1998)
C’
estunh
alog
énépe
uvol
ati
ldoncl
aconc
ent
rat
iona
nes
thé
siquee
stl
ongueàobt
eni
r,
d
epl
usl
afo
rtes
olubi
li
téda
nsl
esa
ngr
all
onged’
aut
antpl
usl
ete
mpsd
’in
duc
tione
tla
durée du réveil. La surveillance anesthésique est plus délicate et sa toxicité supérieure
(
li
bér
ati
ond’
ionsf
luo
rur
es).
Il a, cependant, été préféré dans certains cas, notamment des chirurgies osseuses car il
permet d’
obt
eni
runee
xce
lle
ntemy
ore
laxa
tione
tan
algé
sie
.
Ses effets cardiovasculaires sont une action inotrope négative dose dépendante avec
diminution de la contractilité cardiaque et du débit, une hypotension légère à modérée
et un effet sensibilisateur du my
oca
rdea
uxc
até
chol
ami
nesmoi
ndr
equel
’ha
lot
hane
.
Le mé
thoxy
flur
ane e
stl
’age
ntvo
lat
ill
e moi
ns dé
pre
sse
ur r
espi
rat
oir
e(i
nde
x
anesthésique = 3,4) mais les apnées produites sont très gênantes car, le méthoxyflurane
étant très soluble dans le sang, leur réversibilité est plus délicate.
Lec
ont
rôl
edel
’an
est
hés
ied
iff
ici
le,l
eré
vei
lle
ntf
ontdec
eluic
i,una
gentàé
vit
er
pour le malade cardiaque.

141
4.2.5. Desflurane et Sévoflurane (COGNY, 1993)
Ces deux molécules sont récentes et leur étude encore en cours. Leur faible solubilité
(respectivement, coefficient de liposolubilité 0,6-0,7 et 0,42 pour le sévoflurane et le
d
esf
lur
ane
)pe
rme
tuned
uré
ed’
induc
tiont
rèsbr
èveduf
aitdel
ara
pidei
nst
all
ati
on
d
’unec
onc
ent
rat
iona
lvé
ola
irea
nes
thé
siquee
tce
cibien que le desflurane soit le moins
puissant des halogénés, avec une CAM de 7,2%.
I
lso
nt,t
ousd
eux,de
sef
fet
sca
rdi
ova
scul
air
espr
och
edel
’i
sof
lur
ane
.
Le sévoflurane a, cependant, des qualités qui le rendent plus intéressant, notamment
une dépression myocardique moindre et une hausse de la FC moins prononcée.
Le desflurane permet une meilleure stabilité de la FC mais induit une baisse modérée
de la pression sanguine et de la contractilité.
To
usde
uxnes
ens
ibi
li
sentp
asl
ecoe
uràl
’ac
tiona
ryt
hmogè
nedes catécholamines.
Sévoflurane et desflurane se révèlent être des agents prometteurs dans leur utilisation
chez le malade cardiaque, avec un petit plus pour le sévoflurane plus puissant (CAM
de 2,4%) et à innocuité plus importante.

4
.3.
Prot
oxyded’
azot
e (COGNY, 1993 ; MUIR, 1998)
Le N2O est le seul anesthésique gazeux proprement dit. Il a été introduit en clinique il
y a plus de 150 ans. Son utlisation très large résulte de nombreuses propriétés
intéressantes :
- une faible solubilité permettant des concentrations alvéolaires élevées en un
temps bref.
- une bonne analgésie induite.
- des effets cardiovasculaires minimes.
- une toxicité très faible.
Ma
lgr
éce
la,i
ln’
estpa
sunt
rèsbona
nes
thé
siquec
ars
aCAM e
stt
ropé
levé
e(e
nvi
ron
200%) et la sédation qu’
ile
nge
ndr
ees
ttr
opf
aibl
e.
Les effets cardio-vasculaires sont minimes par rapport aux anesthésiques volatils. On
note une action dépressive sur le myocarde mais aussi une stimulation du système
sympathique qui induit, indirectement une action excitatrice sur la fonction cardiaque.
Ce
tt
est
imul
at
ionp
euta
ccr
oît
re,e
nout
re,l
’i
nci
den
cede
sar
ythmi
esvo
iree
nge
ndr
er

142
une ischémie du myocarde. Selon MUIR, FC, débit et pression artérielle sont
relativement constantes en plus de ne pas sensibiliser le myocarde aux catécholamines.
L’
uti
li
téd
ece
tag
entner
ési
dep
asd
anss
onpot
ent
iela
nes
thé
siquema
ispl
utôtd
anss
a
f
onc
ti
ondeve
cte
ur,a
vecl
’oxy
gène
,del
’ane
sthé
siquevol
ati
l.Ene
ffe
t,u
nmé
lang
ede
hy
75% de N2O (concentration maximum car ensuite risque d’ pox
ie)e
tde25%
d
’oxy
gène
,commev
ect
eur
,pe
rme
ttr
aitdedi
min
uerl
aCAM d’
hal
otha
nedepr
èsd
e
5
5% c
hezl
’ani
mal(
seu
leme
ntd
e20à30% c
hezl
’homme
).C’
estc
equ
el’
onnomme
l
’ef
fets
econdg
az.Laf
ort
eco
nce
ntr
ati
ondeN2O dans le mélange induit une hausse du
volume inspiratoire, en premier lieu, puis on note un effet de concentration du second
gaz dans un plus petit volume (une grande partie étant occupée par le N2O) ainsi le
gradient de pression augmente et le transfert dans le sang aussi.
tp
Cet effe e
rme
tder
édui
rel
esqua
nti
tésd’
ane
sthé
sique
sinha
lée
sdo
ncl
’i
nci
denc
ede
s
problèmes cardiovasculaires.
I
lfa
ut,c
epe
nda
nt,s
avoi
rqu’
àlaf
indel
’ane
sthé
sie
,lor
sdec
oupu
rebr
uta
leduc
irc
uit
,
le N2O t
endàs
’ac
cumu
lerr
api
deme
ntda
nsl
espoumonsa
find’
êtr
eéva
cué(
cec
ien
raison de sa faible solubilité dans le sang ). Ce qui pourra induire une chute importante
d
elapr
ess
iona
rté
rie
lled
’O2 alvéolaire donc une hypoxie transitoire.

5. Utilisation des anesthésiques en pratique équine

5.1. Chez le cheval

5.1.1. Tranquillisation et Sédation


Ler
ecour
eàl
atr
anqu
ill
is
ati
one
stuna
ctei
ndi
spe
nsa
blepourl
’ex
ame
nd’
ani
maux
a
git
és,a
uss
ilas
éda
tione
stl
apr
emi
èreé
tapedel
’an
est
hés
ied’
oùl
ané
ces
sit
édebi
en
maîtrisé les protocole de différentes molécules utilisées soit comme tranquillisant au
sédatif.
Le tableau 19 regroupe toutes les molécules avec leurs posologies en différentes
situations.

143
5.1.1.1. Association de molécules
Principe
Les molécules citées précédemment présentent toutes des effets indésirables
e
(hyperesthésie cutanée, ataxie, dépression cardio-rspi
rat
oir
e…)e
tle
urut
il
is
ati
on
c
ombi
néep
erme
tder
édu
irel
eurd
oset
oute
n bé
néf
ici
antd’
un e
ffe
taddi
ti
fou
s
yne
rgi
ques
url
asé
dat
ione
tl’
ana
lgé
sie
.(BROWNLOW e
tHUTCHI
NS,1991;
LEBLANC, 1991 ; MUIR, 1991a).
Protocoles possibles
Lec
hoi
xd’
unp
rot
ocol
esef
ondes
ouve
nts
url
’ex
pér
ienc
eduvé
tér
ina
ire
.Ilyapl
usde
50 combinaisons possibles couramment utilisées en pratique, mais il y a trois grandes
c
até
gor
iesd’
ass
oci
ati
onsd
emolécules peuvent être dégagées (MUIR, 1991a) :
 Αl
pha2a
goni
st
es+Opi
oïdes : xylazine / butorphanol ou xylazine / morphine par
exemple.
 Ne
urol
ept
ique+α2a
goni
st
es:a
cépromazine / xylazine par exemple.
 Ne
urol
ept
iqu
es+ α2a
gon
ist
es+ Opi
oïdes : ACP / xylazine / butorphanol par
exemple.

144
Tableau 19 : Tranquillisation et sédation en pratique équine (AUBIN et MAMA,
2003 ; BERTONE et HORSPOOL, 2004).
Principe actif Dose (mg/kg) voie Effet
recherché
Acépromazine 0,03 à 0,10 IV, IM, SC Sédation
0,13 à 0,26 PO Sédation
0,033 à 0,055 (suivie du IM Sédation
butorphanol à 0,055 à 0,066)
0,02 à 0,055 (3*/j) IM Inhibition des
récepteurs α
1,5 (2 à 3*/j) IM Vasodilatation
Xylazine 0,6 à 0,3 IV, IM Sédation
0,33 à 0,44 (suivie du butorphanol IV
à 0,055 à 0,066)
1,1 (suivie de la kétamine) IV Prémédication
0,6 (avec acépromazine 0,02) IV Prémédication
Détomidine 0,01 à 0,08 IV, IM Sédation
0,01 à 0,02 (suivie du butorphanol IV Prémédication
à 0,025-0,066)
0,02 à 0,04 IV Prémédication
Médétomidine 0,005 à 0,010 IV, IM Sédation
Romifidine 0,004 à 0,120 (suivie du IV Sédation
butorphanol à 0,02)
Diazépam 0,05 à 2 IV lente
Butorphanol 0,05 à 0,1 IV, IM
Morphine 0,1 à 0,4 IM
0,3 à 0,6 (avec les α2a
gon
ist
esou
les phénothiazines)

145
5.1.2. Anesthésie
Po
urt
out
eint
erve
nti
on c
hir
urgi
cal
e,l
ere
cou
reàl
’ane
sthé
sie gé
nér
aled
evi
ent
o
bli
gat
oir
eetonp
euts
elonl
adur
éed
’int
erve
nti
one
tladi
spon
ibi
li
téde
ssubs
tan
ces
anesthésiques de choisir soit les agent fixes ou volatiles (tableau 21).
Po
url
’an
est
hés
ief
ixeonu
til
is
esur
toutl
aké
tami
ne,l
agua
ïfé
nés
ineoul
ethi
ope
nta
l
sodique selon différents protocoles (tableau 20).

Tableau 20 : Exemples de substances et associations de substances utilisées en


anesthésie générale chez le cheval (AUBIN et MAMA, 2003 ; BERTONE et
HORSPOOL, 2004).
Molécule Dose Durée approximative
(mg/kg en IV) (minutes)
Xylazine 1,1 5 –15
Thiopental 5 –10
Ou 15 –20
Xylazine 1
Thiopental 5
Xylazine 1,1 7 –15
Kétamine 2
Ou 10 –20
Xylazine 1 –1,1
Kétamine 2 –2,2
Xylazine 1,1 5 –10
Propofol 2 –6
Xylazine 1,1
Guaïfénésine 50 –75 20 –25
Thiopental 2 –5
Xylazine 1,1
Guaïfénésine 50 –75 20 –25
Kétamine 2

146
Xylazine 0,5
Guaïfénésine 50 –100 15 –20
Propofol 2
Xylazine 1
Morphine 0,03 –0,06 20-30
Kétamine 2
Xylazine 1
Butorphanol 0,02 –0,04 20 –30
Kétamine 2 –2,2

Tableau 21 :Exe
mpl
esde pr
oto
col
esde pr
émé
dic
ati
on e
td’
induc
tion pour
l
’ane
sthé
sieg
aze
use(AUBIN et MAMA, 2003 ; BERTONE et HORSPOOL,
2004).
Molécule Posologie Attente après injection
(mg / kg en IV) (minutes)
Acépromazine 0,02 20
Xylazine 1,1 5
kétamine 2,2
Acépromazine 0,02 20
Détomidine 0,02 5
Kétamine 2,2
Acépromazine 0,02 20
Xylazine 0,5 5
GGE 50g /1 litre pour un
Thiopental sodique 2g /1 litre cheval de
500 kg

5.2. Tranquillisation et Sédation Che


zl’
âne
Las
éda
tione
sts
ouve
ntné
ces
sai
rec
arl
’ânee
str
are
men
tha
bit
uéàl
ama
nipul
ati
on.
Selon les études effectuées par MATTHEW (1997) et THE SANCTUARY DONKEY
(2005), on propose les protocoles suivants :

147
 Acépromazine :Ce
tt
emol
écul
ees
tdé
cons
eil
léec
hezl
’âne
,ene
ffe
tce
rta
ins
i
ndi
vidusr
est
entc
omp
lèt
eme
nti
nse
nsi
ble
sauxd
ose
sus
uel
lesa
lor
squed’
aut
res
réagissent trop.
 Xylazine : Utilisée à la dose de 1mg/kg en IV lente pour une léger sédation.
 Détomidine : Très efficace à la dose de 0,01-0,04 mg/kg en IV ou IM, contre
i
ndi
quépou
rle
sani
mau
xâgé
s.Lados
epe
utê
tred
imi
nué
edemo
iti
esionl
’as
soc
ieau
Butorphanol utilisé à la dose de 0,02mg/kg en IV.
Romifidine : Utilisée à la dose de 0,02-0,08 mg/kg en IV, aussi efficace que la
d
étomi
dinea
vecunede
grémoi
ndr
ed’
inc
oor
dina
ti
on.
 Diazépam : la dose est de 0,2 mg/kg en IV.

5.2.2. Anesthésie des ânes et des mulets

5.2.2.1. Anesthésie fixe


Il a été observé que si l'utilisation de la xylazine et de la kétamine combinées
rapidement l'une après l'autre donne de bon résultat en induction chez le cheval, l'effet
sur l'âne et la mule est moins concluant. Il a été montré que l'induction est effective
avec une administration I.M. de xylazine (2 mg/kg) et de kétamine (4,4 mg/kg). En
effet, la pharmacocinétique de la kétamine diffère entre ces espèces. La clearance de la
kétamine est plus rapide chez l'âne et la mule.
Bien que la pharmacocinétique de la xylazine n'ait pas fait l'objet d'étude chez le
mulet, cliniquement il apparaît qu'il faut 50% de plus de xylazine chez cette espèce
pour obtenir le même effet que sur le cheval ou l'âne. Alors que des doses identiques
au cheval suffisent pour l'âne.
La détomidine s'utilise c
hezl
’âneàla même posologie que pour le cheval (10 a 20
ug/kg) mais il en faut 50% en plus pour les mulets.
Le décubitus est obtenu avec 40% de guaifenesin en moins chez l'âne par rapport au
cheval, et des doses plus élevées entraînent une dépression respiratoire importante. La
guaifenesin est plus rapidement métabolisé chez l'âne que chez le cheval, toutefois le
temps de réveil est comparable chez les 2 espèces.

148
L'association détomidine propofol a été testée avec succès chez l
’âne aux doses
respectives de 0,015 mg/kg et 2 mg/kg avec un entretien de propofol (0,18
mg/kg/min).

5.2.2.2. Anesthésie gazeuse


L'anesthésie gazeuse est à peu près similaire pour l'âne et le cheval. Les doses
d'halothane sont légèrement plus élevés et se rapprochent de celles décrites pour le
poney. Al
orsqu’
aucune étude n'a été réalise chez le mulet.
La surveillance de 1'anesthesie diffère légèrement. Si le nystagmus, les réflexes
cornéen et palpébral sont de bons indicateurs de profondeur d'anesthésie chez le
c
hev
al,l
'
œildel
'
âner
est
etr
èss
ouve
ntf
ixemê
mes
il'
ane
sthé
siee
st légère. De plus
l'âne pourra soudainement réagir lors d'une stimulation douloureuse (cordon
testiculaire), il est donc important de bien fixer les membres. La mesure de la pression
artérielle est vivement recommandée pour le suivi de l'anesthésie. Il ne semble pas il y
avoir de différences entre les mesures de pression chez le cheval et l'âne. Lors de
l'anesthésie la fréquence respiratoire est sensiblement plus élevée chez l'âne.

5
.2.
2.
3.Pr
otoc
ole
sd’
ane
sthé
sie
 THE SANCTUARY DONKEY (2005)
Anesthésie fixe
(t = 0 Acétylpromazine : (10 mg/ml) 0,15 ml par 50 kg).
t + 30 min Detomidine (10 mg/ml) 0,1 ml pour 50kg + Butorphenol 0,2 ml/50kg.
t + 35 min Ketamine (100 mg/ml) 1,1 ml pour 50 kg.
Entretien, bolus Thiopental 1ml 5% pour 50 kg, répétable trois fois durant
l'anesthesie, une injection lente permet d'éviter les apnées et de ne pas multiplier le
nombre de doses nécessaires.
La détomidine peut être remplacée par de la xylazine a l,l mg/kg.
Anesthésie gazeuse
Pré anesthésie (1h avant induction) : ACP 0,1 mg/kg
(10min avant induction) : Xylazine 0,5mg/kg.
Induction : Thiopental 2ml Solution 5 % / 10kg.

149
Entretien : stabilisation anesthésie 8 % halothane puis maintenance a 3-4 % en
général.
 UNIVERSITE DU TEXAS (MATTHEW et al., 1997)
Le tableau 22 illustre les protocoles proposés pour les ânes et les mulets.

Tableau 22 :Ane
sthé
siegaz
eus
eche
zl’
ânee
tlemulet (MATTHEW et al. 1997).

Anes Mules
Pré anesthésie mg/kg IV mg/kg IV
Xylazine 1,1 1,6
0,02 0,03
ou Détomidine +
0,033-0,04 0,033-0,04
butorphanol
0,033 0,033
ou Diazépam

Induction
Kétamine 2,2 2,2

Entretien
Addition kétamine ½ ou ¼ doses ½ ou ¼ doses
Isoflurane
Halothane

150
VII. MODIFICATEURS DES GRANDES FONCTIONS

1. Modificateurs da la fonction digestive (MURRAY, 2004)

1.1. Modérateurs du transite


é
Les inhibiteurs du transit permettent de diminuer la fréquence d’mi
ssi
onsdes
ell
ese
t
p
arf
oisd’
ennor
mal
is
erl
acons
ist
anc
e.Le
urpr
esc
ript
iond
oits
eli
mit
era
uxdi
arr
hée
s
aiguës avec risque majeur de déshydratation ou lors de douleur marquée.
En effet, leur utilisation prolongée peut aboutir à une diarrhée paradoxale :
l
’hy
pomo
tri
cit
éaugme
ntel
esf
erme
nta
tionsmi
cro
bie
nne
s,f
avo
ris
elar
éte
nti
ond
es
t
oxi
nes
,re
spo
nsa
ble
sdepé
rio
desd’
hype
rpé
ris
tal
ti
sme
,etdoncd
edi
arr
hée
.
Les antispasmodiques neurotropes : Ce sont des parasympatholytiques qui
inhibent le péristaltisme de façon importante et prolongée, mais provoquent également
d
est
roub
lesd
elami
cti
on,t
achy
car
die
,tr
oubl
esdel
avi
si
on,d’
oùl
eur
scont
re-
i
ndi
cat
ionse
nca
sdegl
auc
ome
,d’
aff
ect
ionpr
ost
ati
que
,et
c.
Exemples :
a
-L’tr
opi
neà la dose de 0,03-0,06 mg/kg en IV, IM, SC.
-Le N-butylscopolamine à la dose de 0,14mg/kg en IV.
Les antispasmodiques musculotropes : Ils ont une action modérée sur le tube
digestif et des effets secondaires plus limités. Parmi les antispasmodiques
e
musculotropes, on peut citrl
’al
vér
inee
tlac
amy
lof
ine
.
Les antispasmodiques mixtes : Ce sont des substances ayant à la fois une action
neurotrope et musculotrope, mais ils sont en général considérés comme des
n
eur
otr
ope
sàc
aus
edel
eur
sef
fet
sse
conda
ire
s.L’
iodur
edetiémonium en est un
représentant.
Les stimulants de la motricité segmentaire : Ce sont des morphiniques dont le
lopéramide à la dose de 0,1-0,2mg/kg en PO 2 fois par jour et le dyphénoxylate qui
sont commercialisés en médecine humaine.

1.2. Pansements intestinaux


Le pouvoir protecteur des pansements intestinaux résulte de deux grandes propriétés :

151
Leur aptitude à tapisser la muqueuse qui permet la cicatrisation des lésions et
prévient leur apparition.
Leur pouvoir adsorbant et chélateur.
Les protecteurs de muqueuse utilisés dans le traitement des diarrhées sont les argiles
tri lamellaires comme la smectine, le montmorillonite, les argiles bi lamellaires comme
le kaolin à 1,9-3,7 l/450kg en PO 2 fois par jour, mais aussi le charbon végétal à 1-3
g/kg 2à 3 fois par jour si nécessaire ,e
npa
rti
cul
ierl
orsd’
int
oxi
cat
ione
tle
sta
nni
ns.

2. Modificateurs de la fonction cardiaque (BOWEN et al., 2004)

2.1. Cardiotoniques
Le
sca
rdi
oton
iqu
ess
ontc
onn
usd
epui
slongt
emps:l
eurr
ôlee
std’
amé
lior
erl
es
performances du coeur en améliorant la puissance de sa contraction.
Par leur effet inotrope positif, ils augmentent la pression systolique, diminuent le
t
empsd’
éje
cti
on du s
ange
tlec
oeurs
e vi
dec
ompl
ète
mentpou
run me
ill
eur
remplissage lors de la diastole prochaine.
I
lsa
ugme
nte
nt l
’ef
fi
cac
ité mé
cani
que du my
oca
rde s
ansa
ugme
nta
tion de l
a
c
ons
omma
tion d’
oxy
gènepou
run r
ende
mentme
ill
eurdu c
oeur(
àl’
inve
rsed
es
catécholamines qui augmentent la consommation en oxygène).
Cependant la limite entre les doses thérapeutiques et les doses toxiques est tellement
é
troi
tequel
’emp
loidec
ess
ubs
tanc
esde
vie
ntd
ange
reux.
La Digitaline : Elle ralentit, régularise et renforce le coeur malade. Ceci par son
effet chronotrope négatif qui augmente le tonus caradiomodérateur et participe au
ralentissement du coeur. Chez le sujet sain, elle entraîne une diminution du débit
s
angui
n,c
equivadoncàl
’en
cont
red’
unea
ugme
nta
tiond
ure
nde
mentdel
’ef
for
t
physique.
La Digoxine est utilisée à la dose de 0,0022mg/kg en IV 2 fois par jour ou à la dose
de 0,011 mg/kg en PO 2 fois par jour.

152
2.2. Bêtabloquants
Les bêtabloquants sont utilisés en médecine pour diminuer le travail du coeur, la
dépense énergétique, et la consommation d'oxygène au repos. De plus, ils constituent
un bon traitement de l'hypertension. Cependant ils peuvent entraîner des cauchemars,
des vertiges, des crampes ou des troubles digestifs.
Plusieurs expérimentations ont été faites pour mesurer l'impact des bêtabloquants en
exercice maximum : les résultats sont contradictoires. Certains scientifiques n'ont noté
aucune différence alors que d'autres ont remarqué une diminution de la consommation
d'oxygène (LUCAS et DUROX, 2000).
Les bêtabloquants sont des hormones qui ont une action inverse de celle des bêtas
agonistes. Ils i
nhi
bentl
esr
éce
pte
ursdel
’adr
éna
line
.Che
zl’
hommel
eur ingestion aide
à la concentration, la relaxation, et à la stabilité émotionnelle. Ils limitent les
tremblements et ralentissent le rythme cardiaque.
Parmi les médicaments bêtabloquants, on trouve le propanolol à la dose de 0,39-0.78
mg/kg en PO 3 fois par jour ou 0,1-0,3 mg/kg en IV 2 fois par jour.
Les risques liés à ces produits sont faibles i
ls’
agi
tnot
amme
ntdel
’hypoglycémie,
diminution du débit cardiaque entraînant des extrémités froides, quelques signes de
fatigue et une diminution des performances sexuelles, des troubles digestifs (nausées,
vomissement, diarrhée), la paresthésie, l
’insomnie, l
’éruption cutanée, chute de
tension, bloc auriculo-ventriculaire, et bradycardie.

3. Modificateurs de la fonction respiratoire (RUSH, 2004)

3.1. Broncho-dilatateurs
I
lsontpourf
onc
tiondedi
lat
erl
esbr
onc
hese
tai
nsid’
augme
nte
rle
séc
hange
sau
niveau des poumons. Ils peuvent être classés en quatre groupes : les adrénergiques, les
anti-cholinergiques, la théophylline et les corticoïdes.
Le clenbuterol est un bêta-agoniste utilisé en médecine équine contre les
bronchospasmes, et autres maladies pulmonaires obstructives (BADINO et al., 1991),
ceci grâce à son effet relaxant sur les muscles lisses de la trachée (INGVAST
LARSSON, 1991). En effet le clenbuterol donné à une dose de 0,8 μg
/kgen IV lente

153
2 fois par jour, peut être un bon broncho-dilatateur aussi bien chez un cheval sain que
chez un animal atteint de maladie pulmonaire obstructive (SHAPLAND et al. 1981;
GENETZKY et LAPARCO 1985 ; SHORT 1985 ; SASSE, 1988).
La théophylline à une dose de 5 mg/kg peut avoir le même effet in vitro (INGVAST
LARSSON et al., 1989).
Uneé
tudeamont
réqu’
una
utr
ebê
ta g
-aoni
st
e,l
’i
sopr
éna
line
,exe
rceune
ffe
tbr
onc
ho-
dilatateur (CHAND et EYRE, 1978).

4. Diurétiques (SCHOTT II, 2004)


Les diurétiques augmentent le débit urinaire. Ils sont administrés pour traiter les cas
d'hypertension artérielle et les oedèmes.
Le tableau 23 résume la pharmacologie de différentes substances diurétiques et le
tableau 24 illustre les protocoles à suivre pour chaque molécule.

Tableau 23 : Différentes substances diurétiques et leur pharmacologie (SCHOTT,


2004).
Diurétiques Site Mécanisme Notes
d’
act
ion
Acétazolamide Tubule Inhibition de - diurétique faible
proximal l
’anhy
dra
se - l
’exc
rét
i HCO3-
ond’
carbonique
qu
Diuréti e
sdel
’ans
e: Partie Bloquent le - Classe de diurétiques la
- bumétanide ascendante transporteur plus forte
- furosémide d
el’
a ede Na+-K+-2Cl-
ns - l
’exc
rét
iondeK+ et
Henlé Ca²+
Diurétiques thiazidiques : Tubule Bloquent le - l
’exc
rét
iondeK+
+
- Métolazone distal co- - d’
exc
rét
iond
eCa
²
- hydrochlorothiazides transporteur - utilisés pour traiter
Na+Cl- l
’hy
per
tens
ion
Amiloride Tube Bloquent les - diurétiques faibles
Triamterene collecteur canaux - communément combinés

154
calciques avec des thiazidiques
pour prévenir
l
’hy
poka
lié
mie
spironolactone Tube Inhibiteur - utilisée dans les cas de la
collecteur compétitif de cirrhose
l
’al
dos
tér
one
Diurétique osmotique : Partout - Utilisé pour traiter les
Mannitol œd
ème
scé
rébr
aux

Tableau 24 : Protocoles thérapeutiques des diurétiques chez les équidés


(BERTONE et HORSPOOL, 2004).
Molécule Dose (mg/kg) Voie Rythme
Furosémide 0,5 à 4 (par min) IV en perfusion
1à3 IV, IM 1 à 2/j
0,5 à 1 PO
Bumétanide 0,015 IV
0,200 PO
Acétazolamide 2,2 à 4,4 PO 2*/j
Spironolactone 1à2 PO
Mannitol 250 à 1000 IV lente
Hydrochlorothiazides 0,5 à 0,7 PO

155
5. HORMONES EN REPRODUCTION EQUINE

5.1. Gonadolibérine: GnRH (McCUE, 2003)


La GnRH est synthétise principalement au niveau du noyau arqué de l'hypothalamus,
puis transpor
téepa
rde
saxon
esve
rsl
’émi
nenc
emé
dia
neoùelle est stockée dans le
système porte hypothalamo-hypophysaire, jusqu'à libération sous l
'
eff
etd’
uns
ti
mul
us
approprié.
L'administration par voie générale de la GnRH à la dose de 1à 1,4mg ou de ses
analogues induit une décharge de LH ou de FSH à partir du lobe antérieur de
1'hypophyse. Chez la jument, l'injection de GnRH durant le cycle provoque un pic de
LH mais n'induit pas l'ovulation du fait que chez cette espèce le pic ovulatoire de LH
est de longue dur
ée,a
lor
squ
ece
luiobt
enue
nré
pons
eal
’i
nje
cti
onde GnRH est de très
brève durée.
L'effet sur la sécrétion de FSH est recherché pour l'induction de la cyclicité
au cours de la phase de transition entre l'anoestrus saisonnier et la saison sexuelle.
Vu la demi-vie très courte de la GnRH, son utilisation pour induire l'activité
ovarienne nécessite plusieurs injections, ce qui la rend peu pratique.

5.2. Ocytocine (VIVRETTE, 2004)


L'ocytocine est secrétée au niveau du noyau supra-optique et transporte vers le lobe
postérieur de l'hypophyse où elle est stockée. La libération de l'ocytocine a lieu sous
l'effet d'un réflexe neural prenant origine principalement au niveau du col de l'utérus
ou de la mamelle.
L'activité biologique de l'ocytocine consiste principalement en une stimulation des
contractions des fibres musculaires lisses au niveau de l'appareil génital et des
mamelles. Ces contractions jouent un rôle fondamental dans la lactation, la parturition
et le transport des gamètes.
La demi-vi
edel
’oc
ytoc
ine est très courte (quelques secondes) et son activité
biologique nécessite la présence d'une concentration suffisante en récepteurs.

156
En reproduction équine, l'ocytocine est essentiellement utilisée pour l'induction du
poulinage et le traitement des retentions placentaires. Ses effets sont aussi recherchés
pour le traitement des retentions de lait, la vidange utérine et les hémorragies utérines.

5.3. LH/hCG (McCUE, 2003)


La LH est secrétée au niveau du lobe antérieur de l'hypophyse par les cellules
basophiles, sous l'effet du pic des oestrogènes.
La LH intervient dans l'induction de l'ovulation, la maturation des oocytes, la
formation et le maintien du corps jaune. Au niveau de l'ovaire, elle est responsable
principalement d'une activité de stéroidogènese: synthèse des androgènes par les
cellules thécales et de la progestérone par les cellules lutéales.
Le mécanisme d'action de la LH consiste à activer l'adényl-cyclase et la formation de
l'AMP cyclique au niveau des cellules cibles après fixation au niveau des récepteurs
spécifiques, cette activation stimule à son tour l'activité des protéines kinases et la
synthèse des stéroïdes.
Les effets biologiques de la LH peuvent être obtenus par administration de la hCG, qui
est secrétée par les cellules trophoblastiques syncytiales du placenta des primates.
La hCG a une activité biologique similaire a celle de la LH et présente l'avantage
d'avoir une demi-vie plus longue (plusieurs heures).
La hCG est utilisée essentiellement pour l'induction de l'ovulation chez la jument en
chaleurs. L'injection de 2 500 a 3 000 UI de hCG chez la jument permet l'induction de
l'ovulation si le diamètre du follicule est de 3,5 cm ou plus. L'ovulation a généralement
lieu 24 a 48 heures après l'injection.

5.4. FSH et PMSG (ROSER, 2003)


La FSH est produite par les cellules basophiles du lobe antérieur de l'hypophyse.
Elle permet le développement et la croissance des follicules et stimule la production
d'oestrogènes en activant les réactions d'aromatization des précurseurs androgéniques.
L'utilisation de la FSH en reproduction équine est très limitée.
La PMSG (equine Chorionic Gonadotropin, eCG) est secrétée par les cellules
trophoblastiques des cupules endométriales entre le 40ème et le 120ème jour de la

157
gestation chez la jument. Sa fonction n'est pas totalement connue chez cette espèce.
Elle serait responsable de la formation des corps jaunes secondaires ou d'une immuno-
protection du foetus au cours de la gestation.

5.5. Progestérone (FRAZER, 2003 ; SQUIRES, 2003 ; TROEDSSON, 2003 ;


ZENT, 2003)
La progestérone est secrétée par les cellules lutéales du corps jaune et par le placenta.
Cette hormone orchestre les différentes phases du cycle à travers une rétroaction
négative sur la sécrétion de la LH.
Les activités biologiques des progestagènes sont multiples :
 Inhibition du comportement de chaleurs et régularisation du cycle.
 Suppression de l'activité du myomètre.
 Augmentation de l'activité des glandes endométriales et maintien de la gestation
surtout chez les juments qui ont l'habitude d'avorter ou pour l'utilisation de juments
o
var
iéc
tomi
sée
scommer
ece
veus
esd’
embryons
 Contribution, en synergie avec les oestrogènes, au développement des glandes
mammaires et de l'utérus.
La progestérone est également utilisée pour la synchronisation des chaleurs et
l'induction de la cyclicité.
L'administration de la progestérone après le poulinage permet de retarder la première
ovulation post-pa
rtume
td’
ass
ure
runebonnei
nvol
uti
onut
éri
ne.
Vu cette multitude d'activités biologiques, les progestagènes sont les molécules les
plus utilisées en reproduction équine. Une des caractéristiques de l'utilisation des
progestagènes est la longue durée d'action (plusieurs jours).
Les doses recommandées pour cette molécule varient selon la forme :
-Forme huileuse 150 à 200 mg/jument/j en IM.
-Repositol 1000 à 2000 mg/jument/j en IM.
- Implant 0,3 à 1 g en SC.
- Ally-trebolone 22 à 44 mg/jument/j en PO.
- Acétate de chloramadione 10 mg/jument/j en PO.
- Acétate de mélengestrol 20 mg/jument/j en PO.

158
- Acétate de médroxyprogestérone 200 à 250 mg/jument 8 à 14j en IM.

5.6. Œs
trogè
nes(ROSER, 2003)
Les oestrogènes sont responsables du développement des caractères sexuels
secondaires et des manifestations comportementales au cours des chaleurs.
De plus, ce groupe d'hormones est essentiel dans la stimulation de l'activité du
myomètre et sa sensibilisation à l'action de l'ocytocine et des prostaglandines.
Au cours du cycle, les oestrogènes (notamment l'oestradiol-17β)s
ontr
espons
abl
esde
la maturation du follicule pré ovulatoire et la stimulation de la décharge ovulatoire de
LH à travers une rétroaction positive sur l'hypothalamus et l'hypophyse.
L'utilisation de cette hormone à la dose de 5 à 10 mg en reproduction équine est
limitée à l'induction du comportement de chaleurs chez les juments ovariéctomisées ou
en anoestrus dans le but de récolte du sperme chez les étalons.

5.7. Prostaglandines (FRAZER, 2003 ; SQUIRES, 2003 ; ZENT, 2003 ;


VIVRETTE, 2004)
Ces hormones sont des acides gras à longue chaîne (20 atomes de carbone) dérivés de
l'acide arachidonique. Elles sont produites par plusieurs tissus sous différentes formes
dont les activités biologiques sont distinctes.
Le groupe de prostaglandines le plus utilisé en reproduction est la prostaglandine
F2
α(PGF2α)quij
oueu
nrôle très important dans la cyclicité (lutéolyse du corps
jaune), l'ovulation, le transport des gamètes et la parturition.
LaPGF2αe
sts
ecétée essentiellement par l'endomètre au 14ème jour du cycle en
r
absence de fécondation et durant la parturition à travers le réflexe de Ferguson.
Le
sef
fet
s bi
olo
giq
ues de l
a PGF2α (
sti
mul
ati
on d
esc
ont
rac
tion
sde
sfi
bre
s
musculaires lisses et vasoconstriction) sont fugaces en raison de l'élimination très
rapide de l'hormone par voie respiratoire.
LaPGF2
αous
esa
nalogues synthétiques sont utilisés chez la jument pour induire la
lutéolyse, les contractions utérines et pour des applications pratiques nombreuses :
 Raccourcissement de la phase lutéale du cycle.
 Synchronisation des chaleurs.

159
I
nduc
tiondel
’avor
teme
nt.
 Traitement des corps jaunes persistants.
 Induction de la parturition.
L'
i
nje
cti
ond
elaPGF2αoud
ese
sana
log
ues
,auc
our
sdudi
œst
rusoue
ndé
butde
gestation (moins de 35 jours), provoque les chaleurs dans les 2 à 5 jours qui suivent et
ceci sans effet négatif sur la fertilité.
LaPGF2
αes
tut
il
is
ée aussi en post-partum pour raccourcir l'intervalle entre parturition
et ovulation. Son effet stimulateur sur les contractions du myomètre est recherché pour
le traitement des endométrites.
L'
i
nje
cti
ondel
aPGF2αoudes
esa
nal
ogu
esc
hezl
ajume
ntoc
cas
ionnes
ouve
ntde
s
effets secondaires (coliques, sudation). Son administration est contre-indiquée chez les
juments présentant des troubles respiratoires ou cardiaques du fait de son effet
vasoconstricteur et broncho constricteur.
En pratique on utilise les prostaglandines selon les protocoles suivants :
- PGF2α10mg/
jume
nte
nIM.
- Fluprosténol 250 μge
nIM.
- Prostalène 2 mg en IM.
- Alfaprostol 3 mg en IM.

160
VIII. VACCINATION CHEZ LES EQUIDES

1. Introduction
Injecter un vaccin c'est injecter un antigène précis qui va déclencher la production par
l'organisme de l'anticorps correspondant, sans assurer une protection à 100%, la
vaccination diminue la gravité d'une atteinte éventuelle.

2. Maladies contre les quelles on vaccine

2.1. Grippe équine (KEMEN et al., 1985 ; AINSWORTH et BILLER, 1998)


La gravité de la grippe équine tient à sa grande contagiosité, car elle évolue par
épidémies, et à ses complications qui occasionnent des formes durables.
La grippe équine est causée par un virus du genre myxovirus, famille des myxovirus,
groupe comprenant les virus de la grippe (Influenza) de type A.
Les virus ont la propriété d'agglutiner les globules rouges.
L'actine est une protéine musculaire qui aide à la constitution des myofibrilles
(filament contractile qui se trouve dans le cytoplasme des fibres musculaires) et elle a
été identifiée et mise en évidence, dans le cytoplasme de nombreuses cellules, parmi
les protéines qui constituent l'enveloppe de virus (Myxovirus influenza).
Il existe plusieurs virus de la même famille (orthomyxovirus influenza) qui sont
responsables de grippe et les pouvoirs pathogènes sont différents.
Il existe deux sous-types 1 (Prague 56) et le sous type2 (Miami 63) => Myxovirus
influenzae A equi/1 et A equi/2
L'incubation de la grippe dure environ 3 jours et au bout de 10 à 15 jours
normalement, les signes régressent spontanément sans séquelles.
Certains chevaux peuvent "passer" au travers ou présenter des formes qui vont de
l'infection silencieuse à la pneumonie. Ces différences sont dues aux qualités des
défenses de chaque individu.
La grippe peut être suivie d'une gourme qui, elle est bactérienne.
Bien souvent la grippe peut être confondue avec la rhinopneumonie.
Sous sa forme aigue, la grippe est contagieuse.

161
Les vaccins contiennent toujours les 2 types de souches.
Mais il s'avère que la souche type 2 (Miami) offre une protection médiocre, c'est pour
cela qu'il est recommandé chez les chevaux cotoyants beaucoup d'autres chevaux,
chevaux âgés etc... De les vacciner tous les 6 mois et elle est obligatoire chez les
chevaux de sport.
Les symptômes sont variables :
Une forme mineure ou inapparente, avec une fièvre modérée de courte durée.
Cette forme se rencontre chez les chevaux vaccinés irrégulièrement.
Généralement, elle se déclare par une forte température (> à 40°C) pendant environ 3
ou 4 jours et variée avec quelques pics successifs, avec un abattement.
Une hyperthermie moyenne apparaît ensuite.
Une forte toux, courte, fréquente et sèche au début, sans jetage, puis avec une fièvre
moyenne, apparaît une toux de plus en plus grasse.
Un jetage peu apparaître dans le début, lié à une rhinite, il est clair et peu abondant.
Dès que la toux grasse apparaît, le jetage devient épais, blanc et même jaunâtre.
L'appétit des chevaux diminue, ils peuvent présenter des signes de conjonctivites,
d'oedème des membres, avoir des douleurs musculaires ou des difficultés respiratoires.
Deux prises de sang à 3 semaines d'intervalles et une analyse d'écouvillonnages
naseaux confirmeront la suspicion de la grippe
Normalement, les symptômes disparaissent en une quinzaine de jours, la pluspart du
temps sans séquelles. Mais il faut savoir qu'il existe tout de même des cas mortels.
Le danger de la grippe c'est les complications possibles.
Si le cheval perd son appétit, s'il est faible, il faut penser à une infection secondaire
bactérienne (laryngite, trachéite, pharyngite, gourme, bronchite, myocardite
(inflammation du muscle cardiaque), favoriser aussi l'apparition d'allergies
respiratoires durables, un cornage, etc...).
Le germe impliqué alors est souvent un streptocoque.
En général, les chevaux les plus touchés par les complications sont les jeunes chevaux
et les "vieux", mais les chevaux soumis à un entraînement intensif (stress) auront eux
aussi un système immunitaire affaibli, donc ils peuvent être également touchés.

162
Une suralimentation peut entraîner un encombrement muqueux en limitant fortement
les échanges gazeux.
Il n'existe aucun traitement de l'infection virale proprement dite. Des recherches sont
effectuées aux USA avec l'amantadine et la rimantadine.
Les soins vont consister à éviter l'apparition ou à combattre des infections secondaires
avec une couverture antibiotique. L'isolement du cheval est très conseillé ainsi que le
repos sans aucun stress et une diète ou une forte diminution de la ration.
Le cheval doit obligatoirement être mis au repos complet au moins 3 semaines.
On peut donner pour stimuler les défenses immunitaires :
10 g de vitamine C par jour pendant environ une dizaine de jours, une dose ou une
ampoule 3 fois à 8 jours d'intervalle, puis 1 fois par mois pendant l'hiver du produit
homéopathique.
Il est possible après une complication que le repos soit d'environ 6 mois.
Les séquelles chroniques peuvent être la myocardite, la bronchiolite chronique,
l'asthme, l'emphysème.

3.2. Rhinopneumonie (AINSWORTH et BILLER, 1998)


La rhinopneumonie est une infection des cavités nasales et des poumons.
Elle est causée par un virus du type Herpès, qui est à l'origine d'infections malignes.
Il suffit d'être contaminé une seule fois pour être contagieux à vie.
Le virus est insidieux (car il s'insinue discrètement dans le corps), latent (car il peut y
sommeiller pendant des semaines, des mois voire des années), omniprésent (car il ne
disparaît pas totalement) et peut se révéler en très peu de temps sous la forme d'une
épidémie.
Huit types sont connus mais, seuls 4 semblent être pathogènes.
Divisé en sous types EHV (Equine Herpes Virus) avec chacun ses particularités
immunologiques :
EHV1 : Il est à l'origine d'infections nasales, de bronchites ... d'avortements aux
derniers stades de gestation, ainsi que d'autres complications, comme des désordres
nerveux de type ataxie et paralysie. Les chercheurs ont réussi à décoder son génome. Il

163
est composé de 76 gènes différents. Ce génome perturbe le code génétique des cellules
infectées.
EHV2 : Fût le premier à être isolé, mais considéré comme bénin.
EHV3 : Il provoque un exanthème coïtal
EHV4 : Il semble moins virulent, mais provoque une infection des bronches.
Des tests ont démontrés que 90% environ des chevaux ont fabriqué des anticorps
contre EHV 1 et 4.
Les virus de l'herpès sont les principaux adénovirus.
La particularité des EHV est d'isoler leurs victimes de leur système immunitaire et de
neutraliser leurs mécanismes de défenses.
L'infection peut gagner tout le corps ou créer juste des problèmes localisés.
Les virus peuvent se propager sans pour autant être suivis de symptômes.
Moralité :
Ces virus se diffusent en créant ainsi des contaminations massives, sans maladie
apparente.
Les chevaux qui ont été atteints par la rhinopneumonie (même si aucune maladie ne
s'est déclarée), restent porteurs du virus à l'état latent et il peut se déclencher au cours
d'un stress, d'une autre maladie, d'un traitement AIS ...etc.
La contamination peut se faire soit au contact des chevaux atteints, soit après un
avortement. L'avorton, les litières, tout ce qui a pu être souillé au cours du poulinage
est une source de contamination.
Selon le type de virus et l'âge du cheval, la maladie ne se présentera pas sous la même
forme.
La forme respiratoire : L'incubation varie de 2 à 10 jours environ.
Cette forme ressemble à la grippe, mais en moins aigue ou sous une forme de
rhinopharyngite aiguë évoluant en trachéo-bronchite. Ce sont les poulains jusque
environ 3 ans qui y sont les plus sensibles. Les affections des bronches surviennent
fréquemment en automne ou en hiver quant les yearlings et les fols sont plus fragiles.
Des poulains peuvent aussi perdrent l'immunité acquise par le lait de leur mère et faire
face à une infection du EHV 4. Ils ont en général de la température pendant quelques

164
jours, perdent de leur appêtit, avoir des écoulements naseaux transparents, avoir une
toux ...Cette forme est causée en général par le sous type EHV1 et 4.
Ce sont les cellules lymphoïdes (cellules du système immunitaire) qui sont
contaminées. Après une phase d'hyperthermie (> à 38°), on peut également observer
une phase sans température, puis de nouveau une phase hyperthermique et ainsi de
suite.
Une toux non constante et un jetage clair dans ses débuts apparaissent.
Ce jetage peut également devenir au fil des jours de plus en plus épais et laiteux.
Parfois les signes cliniques sont si faibles, qu'ils peuvent passer inaperçus.
Les symptômes peuvent régresser en 15 jours, mais la guérison nécessite plusieurs
semaines.
Dès les premiers symptômes, il est préférable d'isoler le virus en pratiquant un
écouvillonnage.
Il n'existe pas de traitement spécifique. On administre si la fièvre est importante, des
anti-inflammatoires et/ou des antibiotiques pour lutter contre une infection secondaire
toujours possible. Il est impératif que le cheval soit au repos complet.
La forme abortive : Occasionnée aussi par EHV1, cette forme est grave chez
les poulinières. Le délai entre l'infection et l'avortement peut varier de 2 semaines à
plusieurs mois. En général, cette forme touche plus particulièrement la poulinière
pendant la 2ème moitié de la gestation et l'avortement peut se produire vers le 9ème,
10ème et 11ème mois.
Tout ce que la jument expulse est source de contamination.
Il arrive également que le virus EHV1 infecte le foetus dans les derniers 15 jours avant
le terme. Ce poulain pourra naître avant terme, donc être prématuré, ou naître malade
avec de graves troubles respiratoires. En général, ces poulains malheureusement
meurent dans leur première semaine.
Pour avoir une certitude de cette forme, il faut faire des prélèvements à partir de
certains organes du poulain (le foie qui en général est nécrosé, ainsi que des lésions
typiques sur les poumons).

165
Une jument qui a avorté une première fois, n'avorte en général pas la fois suivante
parce que le contact permanent avec l'infection maintient un certain niveau
d'immunité.
Des recherches ont montré que les dommages crées par le virus, sur l'endothélium des
vaisseaux de la matrice peuvent à eux seuls, entraîner la mort du poulain et
l'avortement de la poulinière.
Ce qui est important de savoir dans ce cas, c'est que le poulain n'est pas porteur du
virus. Ceci a une importance, dans le sens ou des avortements inexpliqués peuvent être
causés par un EHV même si l'on ne trouve pas le virus dans le placenta.
Il faut donc pratiquer une biopsie sur l'utérus et l'envoyer au labo avec le foetus et le
placenta.
La forme nerveuse : C'est plus une complication des formes précédentes.
EHV1 peut entraîner une inflammation de la moelle épinière. Le cheval peut présenter
des troubles légers ou des pertes de motricité. L'arrière main du cheval se paralyse
rapidement, on observe une incontinence urinaire ainsi qu'une paralysie de la queue.
Le cheval peut se trouver en décubitus en 48 h environ.
Seule la sérologie (étude des sérums, parties liquides se séparant après coagulation du
sang), dans ce cas, est valable pour orienter un diagnostic. Il n'y a pas de traitement
spécifique.
Le diagnostic de la rhinopneumonie est délicat. Les affections des bronches
surviennent fréquemment en automne ou en hiver quand les yearlings et les fols sont
fragiles. Il est préférable de chercher à isoler le virus ou de faire une sérologie
La présence d'anticorps n'est pas toujours le cas d'une bonne protection.

3.3. Tétanos (KOWALSKI, 1998)


Le cheval est très sensible au bacille tétanique (Clostridium tetani) et il peut se
contaminer sans même que l'on s'en aperçoive.
C'est une bactérie anaérobie (qui n'a pas besoin d'oxygène pour se développer), c'est
pour cela qu'on craint souvent le tétanos lors de plaie profonde.
Ce germe est Gram positif, mobile, cilié. On en connaît le germe depuis 1884, la

166
toxine depuis 1890, le sérum préventif et curatif depuis 1892, le vaccin depuis 1926 et
pourtant elle reste toujours l'une des plus terribles des toxi-infections.
La grande résistance des spores tétaniques explique leur fréquence dans le milieu
extérieur. Le sol est le principal réceptacle : terre des jardins et des champs, fumier,
poussière... Le crottin de cheval et le fumier des bovidés rendent le bacille fréquent
autour des écuries.
Le bacille tétanique reste toujours cantonné au point "d'impact". La toxine migre vers
le système nerveux par le sang ou par les axones (prolongement du neurone dans
lequel circule l'influx nerveux).
La période d'incubation est d'environ de 3 jours à 1 mois.
Les symptômes du tétanos sont caractéristiques :
Contractions spasmodiques du muscle strié, sailli de la 3ème paupière, oreilles droites et
figées, faciès anxieux, démarche raide, mastication et déglutition difficiles,
hyperthermie, sudations
En phase terminale, le cheval meurt de paralysie respiratoire ou de broncho-
pneumonie par fausse déglutition.
L'isolement du bacille tétanique pour le diagnostic bactériologique est très difficile. La
recherche du bacille dans les plaies nécessite plusieurs techniques. Il faut ensemencer
très largement dans des milieux favorables, solides ou liquides, le produit à examiner
et inoculer les cultures à des souris et à des cobayes.
En cas de plaie profonde, si le rappel a plus de 3 mois, refaire un rappel.

3.4. Rage
Voir chapitre dominantes pathologiques.

4. Protocole vaccinale

4.1. Vaccination anti-grippale


I
ls’
agi
td’
unva
cci
nobl
iga
toi
repourt
ousl
esa
nima
uxdec
ompé
tit
ion.
Auj
our
d’huiond
ispos
esequ
atr
ety
pedeva
cci
ns:
• Vaccins classiques inactivés et adjuvés.

167
• Vaccin vivant atténué (intra-nasal).
• Vaccin recombinant sur canarypox.
• Vaccin ADN.
En tous cas le protocole vaccinal est le suivant :
• Primo-vaccination:
• Àpa
rti
rde5
/6mo
isd’
âge
• 2 injections à 4/6 semaines d’
int
erva
lle
.
• 1er rappel:
• 5/6 mois après dernière injection de la primo.
• Indispensable.
• Rappels ultérieurs:
• Tous les ans.

4.2. Vaccination contre la rhinopneumonie


I
lyauns
eulva
cci
n,c
’es
tunv
acc
insi
nac
tivé
seta
djuvé
setdontl
epr
otoc
olee
stl
e
suivant :
• Primo-vaccination:
• 2 injectionsà4/
6se
mai
nesd’
int
erva
lle
.
• Rappels ultérieurs:
• Tous les 6 mois.
• Juments gestantes:
• Avant gestation (2 injections) puis rappel en cours de gestation (5/6ème
mois)
• En cours de gestation: 5, 7 et 9ème mois.

4.3. Vaccin antirabique et antitétanique


Le vaccin antirabique et ce lui antitétanique sont des vaccins inactivés et adjuvés, ils
assurent une Protection quasi totale.
Le programme vaccinale est le même pour les deux vaccins à sa voir :
• Primo-vaccination:

168
• 2i
nje
cti
onsà4/
6se
mai
nesd’
int
erva
lle
.
• Rappels ultérieurs:
• Rappels tous les ans ou les 2 ans.

169
ème
2 PARTIE
UTILISATION DES
MEDICAMENTS
AU MAROC

170
Deuxième partie : Utilisation des médicaments chez les équidés au
Maroc

L’
uti
li
sat
ionde
smé
dic
ame
ntsc
hezl
esé
qui
désé
tantl
arge
mentdé
tai
ll
éeda
nsl
apartie
b
ibl
iogr
aphi
que
,da
nsc
equ
isui
tnou
sal
lonsf
air
el’
éta
tde
sli
euxdec
eta
spe
cta
u
Maroc.

1. Méthodologie
Ce
tt
eét
udeaé
tér
éal
is
éeàl
’ai
ded’
enquêtes réalisées auprès :
 Des 5 Haras Nationaux.
 Des Centres Hospitaliers (refuges) de la Société Protectrice des Animaux et
de la Nature (SPANA).
 Du Fondouk Américaine à Fès.
 De la Garde Royale à Rabat.
 De 20 Vétérinaires praticiens en équine dans le secteur privé.
 Du Laboratoire National de Contrôle des Médicaments Vétérinaires
(LNCMV).
 Des Sociétés pharmaceutiques.
La collecte des informations a été basée sur des questionnaires remis directement aux
structures ou personnes précitées.
Les questionnaires (cf. annexes) ont été formulés de sorte à obtenir des information
notamment, sur :
 Les dominantes pathologiques chez les équidés admis en consultation chez les
différents intervenants.
 Les différentes molécules médicamenteuses utilisées dans la pratique courante
sur le terrain au Maroc, ainsi que leurs protocoles d’
uti
li
sat
ion.
 La conduite thérapeutique pour les 3 espèces d’
équidés (chevaux, ânes et
mulets).

171
2. Résultats et Commentaires

2.1. Echantillon étudié


Les chevaux occupent la première place parmi les consultations équines, suivis par les
mulets et les ânes (tableau 25), ceci pourrait être attribué à la sensibilité élevée des
premiers aux maladies comparée à la grande rusticité des mulets et des ânes, mais
aussi à la valeur habituellement élevée des chevaux.
Tableau 25 : Nombre e
sti
mat
if
sde
scons
ult
ati
onsé
qui
nesauc
our
sdel
’anné
e
2005.
Espèce Effectif %
Chevaux 30310 56,90
Mulets 15372 28,86
Anes 7585 14,24
Total 53267 100

2.2. Dominantes pathologiques chez les équidés au Maroc

2.2.1. Cas général


En matière de pathologie équine, celle-ci est dominée, comme le montre la figure 14,
par des problèmes parasitaires, les boiteries et les problèmes respiratoires. Ce ci est du
au mode de conduite des animaux qui les prédispose à développer de telles affections.
En effet, le pa
ras
it
is
mee
stdus
oitàunma
nqued’
enc
adr
eme
nts
ani
tai
re, problème de
diagnostic (non recoure à la coproscopie, diagnostic di
ff
ére
nti
el…)ouàunma
uva
is
usage des antiparasitaires (sous-dos
age
,non a
lte
rna
ncede
smol
écul
es…)c
equ
i
engendre des problèmes de résistance et par la suite une inefficacité des produits. En
effet, le parasitisme est un problème sérieux mais facile à contrôler puisque on dispose
s
url
ema
rchéd
’unega
mmea
nti
par
asi
tai
rea
uss
icompl
ètequ’
eff
ica
ce.
Les boiteries, est le problème qui cause le plus des dégâts dans la mesure où elles
peuvent c
onda
mne
rlac
arr
ièr
edel
’ani
mal
.Engé
nér
all
esboi
ter
iess
ontdue
ssoi
tàd
es

172
erreurs techniques (défaut de parage, hygiène de la litière) ou à des affections
pathologiques accidentelles.
i
La majorité des problèmes respiratoires est due à la distributondel
’al
ime
ntda
nsde
s
sacs en plastique (ELÂLLAFA). Cette pratique est très courante chez les propriétaires
des animaux de trait, ce qui les prédispose à aspirer les particules de poussière et, à
long terme, à développer des maladies pulmonaires tellesl
’obs
truc
tionr
écur
rent
ede
s
voies respiratoires (ORVR).
Donci
ly’
atouj
our
suner
ela
tio
nét
roi
tee
ntr
ece
ttepr
ati
quee
tl’
app
ari
ti
ondel
’ORVR
(DESJARDINS, 2004).

2% 1% 1% <1%
8%
27%
8%

12%

14% 25%

Parasitisme interne Boiteries Appareil respiratoire


Autres affections Dermatologie et ectoparasitisme Coliques
Diarrhée Appareil génital Maladies infectieuses
Piroplasmoses Appareil urinaire Tétanos
Appareil cardiovasculaire

Figure 14 : Dominantes pathologiques chez les équidés au Maroc.

2.2.2. Cas des chevaux


Pour ce qui est des chevaux, les boiteries représentent 33% des cas de consultation
chez les chevaux, suivies du parasitisme interne avec 31% et les coliques avec 11%
(figure 15).
Ces entités pathologiques sont généralement dues au mode de conduite des chevaux, et
souvent interdépendants.

173
En effet, dans le cas des boiteries chroniques qui exigent une logue période de repos,
l
’él
eve
urn’
ada
ptepa
sl’
ali
men
tat
ionàl
’ét
atde repos, ce qui engendre des coliques
souvent très graves.
De même les coliques sont également dues au parasitisme (non traité ou mal traité).

<1%
2% 1% 1%
5%
7% 33%

8%

11%

31%

Boiteries Parasitisme interne Coliques


Appareil respiratoire Autres affections Dermatologie et ectoparasitisme
Diarrhée Appareil génital Maladies infectieuses
Piroplasmoses Appareil urinaire Tétanos
Appareil cardiovasculaire

Figure 15 : Répartition des dominantes pathologiques chez les chevaux au Maroc

2.2.3. Cas des mulets


La situation chez les mulets est légèrement différente de celles chez les chevaux. En
effet, la fréquence des boiteries n’
aét
équede 24%, celles du parasitisme interne de
23%. Alors que les affections respiratoires ont été plus élevées chez les mulets (19%)
que chez les chevaux (8%) (figure 15).
Commei
laé
tés
ign
alé
,l’
ali
ment
ation dans les sacs en plastique est le facteur qui
prédispose cette espèce à développer des affections pulmonaires.
Po
urc
equie
stdup
ara
sit
is
mee
tle
sboi
ter
ies
,c’
estpr
ati
que
mentl
amê
mec
hos
eque
chez les chevaux.

174
1% <1%
8%
24%
9%

12%

23%
19%

Boiteries Parasitisme interne Appareil respiratoire


Autres affections Coliques Dermatologie et ectoparasitisme
Diarrhée Appareil génital Maladies infectieuses
Appareil urinaire Piroplasmoses Tétanos
Appareil cardiovasculaire

Figure 16 : Répartition des dominantes pathologiques chez les mulets au Maroc.

2.2.4. Cas des asins


L’
âneé
tantl
’es
pèc
elapl
usdé
lai
ssé
eetl
amoi
nse
ntr
ete
nuee
ncompa
rai
sona
vecl
es
chevaux et les mulets, et de ce fait sa pathologie est différente et multiple.
Comme le montre la figure 17, le parasitisme représente 28% des pathologies
déclarées chez les asins, suivie par les boiteries avec 20%, les différentes affections
avec 16% et enfin par les problèmes dermatologiques et les affections respiratoires
avec 12% chacune.
La plupart des affections rencontrées chez cette espèce sont la conséquence du
i
mauvais entretene
ttr
ait
eme
nte
td’
unes
urexploitation.

175
<1%
2% 1% 1%
5%
28%
12%

12%

20%
16%

Parasitisme interne Boiteries Autres affections


Dermatologie et ectoparasitisme Appareil respiratoire Coliques
Diarrhée Appareil génital Maladies infectieuses
Piroplasmoses Tétanos Appareil urinaire
Appareil cardiovasculaire

Figure 17 : Répartition des dominantes pathologiques chez les asins au Maroc.

2.3. Analyse de la gamme des médicaments commercialisée au Maroc

2.3.1. Cas général


Al
’ex
cep
tionde
sma
nif
est
ati
onshi
ppi
que
smode
rne
s, qui sont relativement limitées,
les équidés au Maroc sont surtout utilisés pour le trait ou dans des activités hippiques
traditionnelles peu ou pas rentables sur le plan économique. Ce qui limite le choix en
matière de thérapie équine et incite à optimiser le traitement au moindre coût.
Ces conditions ont abouti à la mise sur le marché de produits pharmaceutiques dits de
grande consommation tels les antiparasitaires et les anti-inflammatoires. En revanche
les autres classes thérapeutiques telles que les hormones et les anesthésiques sont peu
représentées.
La figure 18 résume la répartition des spécialités commercialisées par classes
thérapeutiques.

176
4%
9%

10%
37%

19%

21%

Antibiotiques Anti-inflammatoires Antiparasitaires M.G.F Vaccins Anesthésiques

Figure 18 : Répartition de la gamme des médicaments utilisée chez les équidés


par classe thérapeutique.

2.3.2. Les antibiotiques


Spécialités commercialisées au Maroc
L’
ana
lys
edel
aga
mmedes AB homologués au Maroc, indique qu’
iln’
yap
asde
spécialités antibiotiques spécifiques aux équidés et que toutes les spécialités présentes
sur le marché sont pratiquement indiquées aussi bien pour les équidés que chez les
autres espèces animales.
Selon la figure 19, les équidés disposent actuellement de spécialités antibiotiques à
b
ased’
uns
eulpr
inc
ipe a
cti
fou d’
ass
oci
ati
on d’
ant
ibi
oti
que
sà large spectre à
l
’exc
ept
iondel
’amox
ici
ll
inequ
ipr
ése
nteuns
pec
treé
troi
tpo
url
esé
qui
ns.

177
5%
5%
5% 23%

10%

14%
19%

19%

PS Amoxicilline Tétracycline Sulfamides


TMP- Sulfamides Colestine+ Ampiciline Colestine+ Céfalosporines Autres associations

Figure 19 : Répartition de la gamme antibiotiques commercialisée pour les


équidés au Maroc par principe actif.

L’
ass
oci
ati
onp
éni
cil
li
ne t
-sre
ptomy
cine(
PS)e
stl
apl
uspr
ése
nte
.Tout
efoi
s,l
’ana
lys
e
e
nte
rme d
efa
mil
lesd’
ant
ibi
oti
que
s,r
évè
le quel
ess
ulf
ami
dese
tl’
ass
oci
ati
on
triméthoprime-sulfamides (TMP-sulfamides) sont les plus dominants.
Ces résultats reflètent une orientation des sociétés pharmaceutiques vers une politique
de mettre sur le marché des molécules efficaces et à coût relativement modéré.
Toutefois, il y a une forte concurrence vers la commercialisation de nouvelles
mol
écul
es,e
nfonc
tiondel
ade
man
deduma
rché
.L’
exe
mpl
ety
pec
’es
tce
luidu
cefquinome céphalosporine de la 4ème génération.
 Autres spécialités antibiotiques utilisées chez les équidés au Maroc
Compte tenu de l
’i
nsuf
fi
sanc
ede
smol
écul
ese
tdes formulations d’
ant
ibi
oti
que
s,l
es
p
rat
ici
ens on
tsouve
nt r
ecour
sà l
’ut
il
is
ati
on hor
s AMM d’
aut
res mol
écul
es
antibiotiques surtout en ophtalmologie, dermatologie et pathologie ostéo-articulaire.
Les produits utilisés sont des médicaments à usage humain, des médicaments non
indiqués chez les équidés voire même des médicaments non homologués au Maroc.

178
Le tableau 26 regroupe les principes actifs utilisés hors AMM en antibiothérapie
équine.

Tableau 26 : Antibiotiques utilisés hors AMM chez les équidés au Maroc.


Principe actif Forme Usage Utilisation H NH
pharmaceutique
céfalotine Injectable Humain Antibiothérapie

générale
Chlortétracycline Pommades Humain
1% -Ophtalmique
3% -Dermique

Chloramphénicol Pommade Vétérinaire Ophtalmique

Gentamicine -Injectable Humain Antibiothérapie

ostéoarticulaires
-Pommade - Ophtalmique
Néomycine Pommades Humain

-avec hydrocortisone -Ophtalmique et
dermique
-Avec triamcinolone -Dermique
Métronidazole Comprimés Humain Antibiothérapie

gastro-
intestinale
Pénicilline G sodique Injectable Vétérinaire Antibiothérapie

générale
Rifamycine pommade Humain Ophtalmique

H= homologué au Maroc, NH= non homologué au Maroc.

179
2.3.3. Les anti-inflammatoires (AI)
 Spécialités commercialisées au Maroc
Cette classe thérapeutique regroupe les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et
l
les anti-infamma
toi
ress
tér
oïdi
ens(
AIS)
,ave
cpl
usd’
imp
ort
anc
epourl
esAI
NSqui
sont représentés par plusieurs spécialités et plusieurs principes actifs, alors que les AIS
ne sont représentés que par la dexamethasone sous plusieurs formulations (tableau 27).
L’
analyse de la gamme AI, montre que celle-ci est satisfaisante pour les AINS, mais
très restreinte pour les AIS.
Tableau 27 : Gamme des anti-inflammatoires commercialisée au Maroc et ayant
une indication chez les équidés.
Principe actif Nombre de spécialités
Phénylbutazone 7
Déxaméthasone 7
Flunixine 4
Acide acétylsalicylique 2
Acide tolfénamique 1
Kétoprofène 2

 Autres corticoïdes utilisés chez les équidés au Maroc


Les contraintes du terrain et la restriction de la gamme disponible obligent le praticien
àa
voi
rre
cou
rsàd
’aut
rescorticoïdes (hors AMM) surtout pour les traitements intra-
articulaire et ophtalmiques.C’
estl
eca
sdel
’us
agedel
amé
thy
lpr
ednisone et la
méthylprednisolone en infiltration dans les cas de tendinites et péri-tendinites. Ces
produits sont soit des produits humains ou généralement des produits vétérinaires non
homologués au Maroc.

2.3.4. Les antiparasitaires


 Spécialités commercialisées au Maroc
On distingue les anthelminthiques et les ectoparasiticides dont on dispose d’
une
gamme complète et satisfaisante pour répondre aux besoins du praticien (tableau 28).
Toutefois, les molécules antifongiques sont inexistantes sur le marché.

180
Tableau 28 : Spécialités antiparasitaires commercialisées au Maroc et ayant une
indication pour les équidés.
Principe actif Nombre de spécialités
Ivermectine 4*
Moxidéctine 2
Oxibendazole 2
Diazinon 2
Febantel 2
Pépérazine 2
Amitraze 2
Membandazole 1
Thiabendazole 1
Carbaryl 1
Dichlorvos 1
Pyrantel 1
Fenbendazole 2
Praziquantel 2
Imidocarb 1
Diminazène diacéfurate 1
*Dont un en association avec le praziquantel.

 Autres molécules antiparasitaires utilisées


Commenousl
’av
onspr
écé
demme
ntcité i
ly’
aungr
andma
nquee
nceq
uic
onc
ernel
a
thérapie antifongique et pour y remédier, les praticien ont recours aux produits,
g
éné
ral
eme
nt,
uti
li
sésc
hezl
’homme
.
Le tableau 29 regroupe les molécules (antifongiques et antiparasitaires) utilisées hors
AMM chez les équidés.

181
Tableau 29 : Produits Antifongiques, protozoocides et antiparasitaires utilisés
hors AMM chez les équidés au Maroc.
Molécules Effet
Cortrimoxazole Anticoccidien
Griséofulvine Antifongique
Sulfirame Acaricide (contre la gale)

2.3.5. Les anesthésiques


 Spécialités commercialisées au Maroc
La gamme des anesthésiques est la gamme qui présente le plus de problèmes en
médecine équine. En effet cette gamme n’
est représentée que par 3 molécules la
xy
laz
inea
vecunes
eul
espé
cia
lit
é,l
’ac
épr
oma
zinea
vec2s
péc
ial
it
ése
tlaké
tami
ne
avec 2 spécialités.
 Anesthésie en pratique
Comme nous le savons tous, les interventions en pratique équine exigent une
anesthésie bien adaptée aux équidés avec parfois des molécules spéciales, ceci est du
a
uxgr
and
sri
sque
sli
ésàl
ama
nip
ula
tiond’
unet
elle espèce.
u
Porc
efa
ire
,d’
apr
èsnot
ree
nqu
ête
,le
spr
ati
cie
ns ut
il
is
entgé
nér
ale
mentd
es
mol
écul
esa
uss
isûr
esqu’
eff
ica
ces
,let
abl
eau2
8re
groupec
esdi
ff
ére
nte
smol
écul
es.
Tableau 30 : Molécules anesthésiques utilisées hors AMM chez les équidés au
Maroc.
Molécules Type Effets H NH
Butorphanol Vétérinaire Méorelaxation √
Diazépam Humain Sédation √
Détomidine Vétérinaire Sédation √
Lidocaïne Humain Anesthésie locale √
Oxybuprocaïne Humain Anesthésié oculaire √
Romifidine Vétérinaire Sédation √
Thiopental sodique Humain Anesthésie générale √

182
2.3.6. Les vaccins
La vaccination en pratique équine est très limitée.
D’
apr
èsn
otr
eenq
uêt
e,l
ava
cci
nat
ionnec
onc
ernequel
esc
heva
ux,e
tmê
mea
usi
ende
cette population, seuls les chevaux bien encadrés et qui participent au concours
hippiques qui sont régulièrement vaccinés.
En terme de vaccin, le marché marocain arrive à satisfaire les besoins des vétérinaires
et des éleveurs (tableau 31).

Tableau 31 : Vaccins des équidés commercialisés au Maroc.


Vaccins Maladie Fabriqués Importés
Equipeste Peste équine √
Horse lyopest Peste équine √
Equigrip Grippe équine √
Gripiffa Grippe équine √
Equiffa Grippe + Rhinopneumonie √
Tétagripiffa Grippe + Tétanos √
Tétapure Tétanos √
Rabivac Rage √
Rabisin Rage √

2.3.7. Autres molécules


Lors de nos enquêtes, nous avons constaté que certaines molécules médicamenteuses
sont utilisées hors AMM pour leur effet spectaculaire dans le traitement de certaines
affections pathologiques (tableau 32).

183
Tableau 32 : Autres produits médicamenteux utilisés hors AMM chez les équidés
au maroc.
Molécules Effet recherché
AW3 Traitement des sarcoïdes
AW4 Traitement des sarcoïdes
B.C.G Traitement des sarcoïdes
Etamcylate Antihémorragique
Furosémide Diurétique
Prométhazine Antihistaminique
Salbutamol Broncho-dilatateur
Huile de foie de poisson Traitement des dermatites

2.4. Analyse des schémas thérapeutiques


Dans cette partie nous essayerons de décrire et critiquer les protocoles thérapeutiques
rapportés par les praticiens pour les différentes classes de médicaments, à savoir les
doses, les rythmes, et les durées des traitements.

2.4.1. La dose
Etant le point critique de tous types de thérapie, la dose doit être prise avec plus de
considération. En effet, une erreur de dose peute
nge
ndr
erd’
éno
rme
spr
obl
ème
stels
l
’éme
rge
ncedel
arésistance, la toxicité,
l’é
che
cth
éra
peut
ique

La dose à administrer dépend du poids d
el’
ani
mal
.Se
lonl
esdonn
ésdel
’enquê
te
l
’es
ti
mat
iondupo
idse
tdoncdel
ados
ees
tfa
its
elont
roi
sdé
mar
che:
- Estimation selon l
’expé
rie
ncedup
rat
ici
en.
- Adoption des posologies recommandées par le fabricant.
- Utilisation des donnés de la littérature.
La figure 20 pr
ése
ntel
’i
mpo
rta
ncedec
hacune des trois démarches précitées.

184
Dose de littérature
5%
Dose par expérience
27%

Dose par prospectus


68%

Dose par prospectus Dose par expérience Dose de littérature

Figure 20 : Répartition des praticiens selon la démarche adoptée pour le calcule


de la dose à administrer.

Par ailleurs nous avons constaté que peu de vétérinaires utilisent le ruban métrique
pour estimer le poids de leurs patients, et que c
’es
tl’
est
ima
tionàl
’œi
lqu’
estla
démarche la plus souvent utilisée par les vétérinaires.

2.4.2. Le rythme des administrations


Le rythme est la deuxième composante du protocole thérapeutique, il est en relation
avec la pharmacocinétique de chaque médicament. Malgré son importance, il est très
difficile à contrôler pour plusieurs raisons dont notamment la contrainte de temps et le
coût.
Selon les enquêtes on distingue trois types de protocoles à savoir :
- Encadrement permanant par un vétérinaire : Le rythme des administrations des
médicaments respecte le temps entre les administrations (cas des centres hospitaliers).
- Encadrement semi permanant par le vétérinaire : C'est-à-dire le vétérinaire
a
ssur
elapr
emi
èrei
nje
cti
one
tc’
estl
epr
opr
iét
air
equif
aitl
esa
utr
esa
dmi
nis
tra
tions

185
selon les consignes du vétérinaire.C’
estl
eca
sde
sél
eva
gesbi
ens
uivi
s,e
tdontl
e
propriétaire est familiarisé avec la médecine vétérinaire.
- Absence d
’encadrement : Lev
été
rin
air
enef
aitqu’
unes
eul
einj
ect
ionunef
ois
pour toute. C’
estl
eca
sdel
ama
jor
it
édes consultations chez les vétérinaires privés.

2.4.3. La durée
Po
urc
equ
’es
tdel
adur
éedu traitement, celle-ci est jugée par le vétérinaire traitant en
p
rena
nte
nco
nsi
dér
ati
onl
’év
olu
tiondel
ama
ladi
e,l
’ét
atgé
nér
aldupa
tie
nt, et ce, du
moins dans le cas où le traitement est assuré en totalité ou en grande partie par le
vétérinaire.

3. Discussion
LeMa
rocé
tan
tunpa
yse
nvo
ied
edé
vel
oppe
ment
,ile
stnor
mal
equ’
ilya
itu
nin
tér
êt
p
art
icul
ier
,ent
erme d
’él
eva
ge,a
ux a
nima
ux de r
ent
e(é
leva
ges avicole, bovin,
. Par conséquent l
ovin,…) ’él
eva
geé
qui
nre
stee
nma
jor
it
éuné
leva
get
radi
ti
onne
let
très limité, et ce malgré les efforts dépl
oyé
spa
rl’
éta
tpou
rledéveloppement du
secteur. Aussi, cet élevage est-il constitué en totalité des animaux de trait, et donc de
valeur économique relativement faible.
De ce fait, la gamme des médicaments spécifiques aux équidés est très restreinte, car
les sociétés pharmaceutiques ont une orientation vers des marchés leur assurant plus de
bénéfices tels les secteurs avicoles, bovins, ovins.
En terme de pathologie, si on exclue les chevaux de compétitions 90% des équidés
sont des animaux de trait, e
nd’
aut
ret
ermese sont des sujets surexploités avec un
mi
nimum d
’en
tre
tien aussi bien sur le plan hygiénique que sanitaire. Ainsi ces
animaux sont-ils a
lime
nté
sd’
unef
açona
rbi
tr
air
eetnonr
ais
onné
e,les exposant aux
problèmes de coliques.
At
it
red
’exe
mpl
e,e
nmi
li
euur
bai
nl’
uti
li
sat
ionde
sdé
che
tsdome
sti
que
ses
tpa
rmil
es
p
remi
ère
sca
use
sd’
app
ari
ti
onde
scol
iqu
es(Dr. GIGI SPANA, communication
personnelle).
Autre exemple où le moded’
ali
men
tat
ions
embl
ejoue
runr
ôleda
nsl
’app
ari
ti
ond
es
t
rou
ble
spa
thol
ogi
que
ses
tce
luidel
’ut
il
is
ati
onde
ssa
cse
npl
ast
iqu
esf
ixé
sàl
atê
tede

186
l
’ani
mal
eet servant de muserolle (ELÂLLAFA). Le fait que le sac soit fixé à la tête
prédispose le sujet à inspirer les particules de poussière et même des spores des
champignons (sac humide et mal entretenu), et commenousl
’avonsdé
jàme
nti
onné
dans la partie bibliographique, la poussière et les champignons sont les causes majeurs
d
’appa
rit
ionde
str
oubl
esr
esp
ira
toi
restels les pneumonies, les bronchopneumonies et
v
oir
emê
mel
’ORVR.
Ac
esp
rob
lème
ss’
ajout
ece
luidupa
ras
it
is
mee
tquiengendre d’
énor
mesdé
gât
s. Sur le
plan économique, c
’es
tlav
ale
urma
rcha
ndedel
’an
ima
lqu’
estmise en jeux à cause de
l
’ama
igr
iss
eme
ntdu à la charge parasitaire importante. Alors que sur le plan
rendement, l
epa
ras
it
is
mec
aus
euna
ffa
ibl
is
seme
ntdus
uje
tetf
avor
isel
’ap
par
it
ion
d
’aut
respr
obl
ème
ste
ls les coliques dans le cas des gastérophiles et les boiteries dans
le cas des strongles (Strongylus vulgaris).
D’
unp
ointdevuthérapie équine, nous constatons que il y a plusieurs facteurs qui
handicapent le praticien et les propriétaires, soit en ce qui concerne la démarche
diagnostique ou la démarche thérapeutique.
De tels facteurs peut être résumés comme suit :
Le coût des traitements : Il constitue l
’ha
ndi
capema
jeur
. En effet, la majorité des
propriétaires cherchent à minimiser les coûts des traitements même au dépend du
d
eve
nirdel
’ani
mal
.En d’
aut
ret
erme
, le propriétaire c
her
chel
’ef
fi
cac
itéau moindre
coût, c
equ’
estparadoxal, car celui-ci ne prend en charge que le coût du médicament.
Devant le dilemme de la satisfaction du propriétaire d’
unep
artet le coût élevé des
traitements d’
aut
repa
rt,l
epr
ati
ci
ens
’ef
for
ced
’ada
pte
rlec
oûtdel
’i
nte
rve
nti
onàl
a
trésorerie du propriétaire. Il en résulte le non respect des protocoles thérapeutiques et
la pratique de certains actes par le propriétaire et ce, au dépend de la morale et de
l
’ét
hique.
Le choix des molécules médicamenteuses : Sur le terrain, les praticiens sont limités
par le nombre restreint de molécules présentes sur le marché marocain. En générale se
sont des molécules non spécifiques aux équidés et avec des formulations non adaptées
à cette espèce.
Le manque de certains produits : Compte tenu de la gamme commercialisée au
Maroc, il est impossible du moins dans certains domaines, de faire un traitement

187
logique et scientifique sans avoir recours à l
’us
ageho
rsAMM de
smé
dic
ame
nts
. C’
est
o
le cas des domaines de l’pht
almol
ogi
e,de la dermatologie, de la néonatologie, de la
thérapie hormonale et de la chirurgie.
Tous ces problèmes associés, ont engendré des répercussions sur les protocoles
thérapeutiques rencontrés sur le terrain. Parmi celles-ci, nous pouvons citer :
 L’
uti
li
sat
iond
elaph
ény
lbu
taz
one
,enc
asd
eboi
ter
ie,àt
rois fois la dose en une
s
eul
efo
iso
u2f
oisà2
4he
ursd’
int
erva
lle
.Cepr
otoc
ole
, utilisé par 80% des
a
vétérinaires et en contradiction avec la littérature, est dicté par le souci d’ugme
nter
l
’ef
fi
cac
itéd
upr
odui
t.
 L’
ant
ibi
othé
rapi
eave
cune injection unique et à double dose, ce qui pourra
favoriser l
’appa
rit
ionde
sré
sis
tanc
es.
 L’
uti
li
sat
iondel
’i
ver
mec
tin
ecommeve
rmé
fuge de première intention pour la lutte
contre les helminthes, sans tenir compte du risque de résistance.

188
Conclusions et recommandations

Aut
ermed
ecet
rava
il,i
ls’
avè
requel
’él
eva
geé
qui
nauMa
rocc
ont
inued’
êtr
econd
uit
en mode traditionnel, et ce soit par méconnaissance ou manque de moyens.
La majorité des équidés sont des animaux de trait, surexploités et mal entretenus, ce
qui e
stàl
’or
igi
nede la plupart des affections pathologiques rencontrées.
Pour ce qui est de la thérapie équine au Maroc, celle-ci est handicapée par plusieurs
facteurs à savoir :
 La gamme commercialisée est incomplète et les formulations disponibles ne sont
généralement pas adaptées aux équidés.
 Le coût des traitements qui est très élevé.
 La voie orale est peu exploitée et ce malgré la bonne absorption de la plupart des
médicaments par voie digestive.
 La prédominance des formulations injectables sur le marché, ce qui constitue
a
souvent un danger d’ff
ect
ionsiatrogènes (espèce très sensible).
 Le nombre des molécules est très restreint, ce qui rend le choix très limité.
 Absence de molécules pour les traitements hormonaux et antifongiques, ce qui
e
nco
ura
gel
’us
agehors AMM.
 Les produits anesthésiques ne répondent pas aux besoins du praticien,d’
oùl
e
r
ecour
sàl
’i
mpor
tat
ionc
lan
des
ti
ndec
ert
ainsa
nes
thé
sique
s.
En ce qui concerne la thérapie en pratique, nous pouvons conclure que :
En générale, les posologies recommandées dans la littérature ne sont pas respectées, ce
qui pourrait engendrer des problèmes de résistance, d’
inefficacité des produits et de
toxicité.
Le recours à l
’us
agehors AMM (produits humains, produits sans indication chez les
équidés) se heurte au prob
lèmed’
ada
pta
tionde
s posologies.
Enf
in,l
egr
andma
nqued
esdo
nné
ssu
rlemul
ete
tl’
âner
endl
eur
str
ait
eme
ntsune
a
ffa
ired’
expé
rie
ncepe
rson
nel
ledup
rat
ici
en,ba
sées
url
esr
ésul
tats antérieurs et les
effets observés.
Pour ce faire nous recommandons les points suivants :

189
 Sensibiliser les propriétaires a
find’
amé
lio
rerl
ebien être des équidés de tarit en
général, et des mulets en particulier, car c
’es
tunee
spè
cequi connaît un intérêt
croissant en tourisme de montagnes, qui c
ons
ti
tueu
nes
our
ced’
att
rac
tiont
ouristique
n
onné
gli
gea
blequ
el’
Etat se doit d’
expl
oit
erpourcontribuer à a
tte
indr
el’
objectif de
10.000.000 touristes àl
’hor
izo
n2010.
 Fa
ired
esé
tude
ssurl
emul
ete
tl’
âne
,ca
rses
ontde
ses
pèc
est
rèse
xpl
oit
ées et
moins étudiées.
 Faire des formations continues pour les praticiens, en matière de thérapie équine.
 Enc
our
age
rle
ssoc
iét
éspha
rma
ceu
tique
sàdonne
rpl
usd’
impor
tanc
eàl
ath
éra
pie
équine par la mise sur le marché de produits plus spécifiques aux équidés.
 Revenir sur la décision de suspension de la commercialisation des produits à base
de gentamicine.

190
REFERENCES

BIBLIOGRAPHIQUES

191
Bibliographie

AINSWORTH D. M. et BILLER D. S., (1998). Diseases of specific body systems


(respiratory system) in : Equine Internal Medecine REED and BAYLY. W.B.
SUNDERS COMPANY. Philadelphia London Toronto Montreal Sydeny Tokyo p :
268-269.

ALSOUSS L., OUKESSOU M., (1998). Pharmacokinetics of Sulfonamides and


Trimethoprim in the Donkey (Equus asinus), J. Vet. Med. A, 45, 191-198.

ALZIEU J.-P., BOURDENX L., ALZIEU C., BLOND-RIOU A., DORCHIES P.,
(1997). Pe
rsi
st
anc
edel
’ac
tiv
itéd’
unge
lor
alà2% demoxi
dec
tines
url
ess
trongl
es
v
gastrointestinaux de cheauxi
nfe
sté
sna
tur
ell
eme
nt.Ré
sul
tat
sd’
une
ssa
ida
nsl
eSud-
Ouest français. Bull G.T.V., 5, 79-83.

ASTER R.H., (2004). Drug-Induced Immune Cytopenias, In: 55th Annual Meeting of
the Am. College of Vet. Pathologists and 39th Annual Meeting of the Am. Society of
Clinical Pathology, International Veterinary Information Service, Ithaca NY
[www.ivis.org](consulté le 2 septembre 2005).

AUER, D. E., SEAWRIGHT, A. A., POLLITT, C. C. & WILLIAMS, G., (1984).


Illness in horses following spraying with amitraz. Aust. Vete. J. 61, 257–9.

BAI, D., LUMMIS, S. C. R., LEICHT, W., BREER, H. & SATTELLE, D. B.,
(1991). Actions of imidacloprid and a related nitromethylene on cholinergic receptors
of an identified insect motor neurone. Pesticide Sci 33, 197–204.

BAKER G.J., FREEMAN D.E., RICHTER RA., WALLIG M., WHITTEM T.,
(2002). In vitro anion transport alterations and apoptosis induced by phenylbutazone in
the right dorsal colon of ponies, Am. J. Vet. Res., 63, 934-940.

192
BROOME T.A., BROWN M.P., CASEY M.F., GRONWALL R.R., MERITT
K.A., (2003). Pharmacocinetics and plasma concentrations of acetylsalicylic acid after
intravenous, rectal, and intragastric administration to horses, Can. J. Vet. Res., 67,
297-302.

BARRAGRY T., (1996). Development of more selective NSAIDs : COX-1 and


COX-2 Ir. Vet. J., 49: 9, 553-556.

BARTOL J.M., DIVERS T.J., PERKINS G.A., (2000). Nephrotoxicant-induced


acute renal failure in five horses, Compendium Equine, 870-875.

BATTAIL G.A., GLUNTZ X., JACOT S., (1999). Evaluation du rapport


bénéfice/risque des antalgiques en première intention dans le traitement des coliques :
àp
roposd’
unc
asc
lin
iqu
etr
ait
éàl
afl
uni
xin
e. Prat. Vét. Equine., 31(124), 57-61.

BǺVERUD V.
, FRANKLI
N A.
, GUNNARSSON A.
, GUSTAFSSON A.
,
PRINGLE J., (2004). Study of faecal shedding of Clostridium difficile in horses
treated with penicillin. Equine. Vet. J., 36(2), 180-182.

BǺVERUDV.
,FRANKLI
NA.
,GUNNARSSONA.
,GUSTAFSSONA.
,ŐGREN
G., INGVAST-LARSSON C., (1999). Repeated administration of Trimethoprime
/sulfadiazine in the horse –pharmacokinetics, plasma protein binding and influence on
the intestinal microflora, J. Vet. Pharmacol. Therap., 22, 20-26.

BEASLEY V., (1999). Veterinary Toxicology, International Veterinary Information


Service, Ithaca NY [www.ivis.org](consulté le 2 septembre 2005).

BELLO T.R., LANINGHAM J.E.T., (1994). A controlled trial evaluation of three


oral dosages of moxidectin against equine parasites. J Equine Vet Sci, 14(9), 483 488.

193
BENIRSCHKE K, RYDER OA., (1985). Genetic aspects of equids with particular
reference to their hybrids. Equine Vet. J., Suppl 3, 1-10.

BERTINI S., BURONFOSSE F., PINEAU X., BERNY P. et LORGUE G., (1995).
Benzodiazepine poisoning in companion animals. Vet. Hum. Toxicol., 37(6), 559-562.

BERTOLINI A., OTTANI A., SANDRINI M., (2001). Dual acting anti-
inflammatory drugs : a reappraisal. Pharmacol. Res. 44 : 6, 437-450.

BEUGNET F., (1998). Méthodes de lutte contre les strongyloses équines. Prat Vét
Equine, 30(120), 45-55.

BEUGNET F., (2000). Problématique liée à la résistance aux antiparasitaires chez les
cyathostomes. In : Résumés Journées AVEF, 8, 9, 10 décembre 2000, Strasbourg, 121-
125.

BOEHRINGER INGELHEIM, (1996). Cox dossier.St Ives : Pope Woodhead and


Associates Ltd.

BOERSEMA J.H., EYSKER M., VAN DER AAR W.M., (1998). The reappearance
of strongyle eggs in the faeces of horses after treatment with moxidectin. Vet Quart,
20(1), 15-17.

BOGON J. A., LEES P. et YOXALL A. T., (1983). Pharmacological basis of large


animal medicine. Blackwell Scientific Publication. OXFORD LONDON
EDINBURGH BOSTON MELBOURNE. P 428-451.

BONAGURA JD, MUIR WW., (1991). The cardiovascular system. In :HUBBELL


JAE, editors. Equine anesthesia: Monitoring and Emergency Therapy. St Louis:
Mosby-Year Book, 114-126.

194
BOOTHE D.M., (1989). Controlling inflammation with nonsteroidal anti-
inflammatory drug. Vet. Med., 84 : 9,875-883.

BORGSTEEDE F.H.M., BOERSEMA J.H., GAASENBEEK C.P.H., VAN DER


BURG W.P.J., (1993). The reappearance of eggs in faeces of horses after treatment
with ivermectin. Vet Quart, 15(1), 24-26.

BOURDOISEAU G., (2001). Programme raisonné de lutte intégrée. Action Vét,


édition spéciale, (6 juillet), 10-16.

BOURDOISEAU G., CADORE J.-L., (2001). Le cheval maigre : étiologie


parasitaire. Prat Vét Equine. 33: 33-40P.

BOURIN M., (1989). Les benzodiazépines : de la pharmacocinétique à la


pharmacodépendance. Collection "les grands médicaments", 2e édition, Ed. Ellipses.

BOWEN M. I., MARR M. C., ELLIOTT J., (2004). Drugs acting on the
cardiovascular system in :Equine Clinical Pharmacology BERTON et HORSPOOL,
SAUNDERS. 193-215.

BOYD CJ, MAC DONELL WN, VALLIANT A., (1991). Comparative


hemodynamic effects of halothane and halothane acepromazine at equipotent doses in
dogs. Can. J. Vet Res., 55, 107-112.

BRENDEMUEHL J.P., BRIDGES E.R., WALDRIDGE B.M., (1998). Effects of


Sulfadiazine and Pyrimethamine and Concurrent Folic Acid Supplementation on
Pregnancy and Embryonic Loss Rates in Mares, AAEP Proceedings, 44, 142-143.

BROWNING AP, COLLINS JA., (1994). Sedation of horses with romifidine and
butorphanol. Vet. Rec., 134, 90-91.

195
BROWNLOW MA, HUTCHINS DR., (1991). Anesthesia and chemical restraint. In:
COLAHAN PT, MAYHERO IG, MERRITT AM et al. Equine Medicine and Surgery.
4th ed. Goleta: American Veterinary Publications, 81-97.

BUSSIERE J.L., (2004). Immunotoxicity, Immunogenicity, and Immuno


pharmacology of Therapeutic Proteins, 55th ASVCP, Orlando.

CARON J. P., (2000). Non-steroidal Anti-inflammatory Drugs. AAEP Proceedings /


Vol. 46 / p 243-249.

CARON J.P., TARDIF G., MARTEL-PELLETIER J., DiBATTISTA J.A.,


GENG C., PELLETIER J.P., (1996). Modulation of matrix metalloprotease 13
(collagenase 3) gene expression in equine chondrocytes by intreleukin 1 and
corticosteroids. Am. J. Vet. Res. 57(11) : 1631-1634.

CASIDA, J. E., GAMMON, D. W., GLICKMAN, A. H. & LAWRENCE, L. J.,


(1983). Mechanism of Selective Action of Pyrethroid Insecticides. Annu Rev of
Pharmacol Toxicol 23, 413–
38.

CELOTTI F., LAUFER S., (2001). Anti-inflammatory drugs : new multitarget


compounds to face and hold problem. The dual inhibition concept. Pharmacol. Res.,
43 : 5, 429-436.

CHAMOUTON I., PETIT P., (1990). Parasitisme gastro-intestinal du cheval. La


Dépêche Vétérinaire, supplément technique n° 12, 17 au 23 février : 1-23.

CHURCHILL L., GRAHAM A.G., SHIH C.K. et al., (1996). Selective inhibition
of human cyclo-oxygenase 2 by meloxicam. Inflammopharmacol., 4 : 125-135.

196
CLARKE KW, ENGLAND GCW, GOOSSENS L., (1992). A comparison of the
sedative effects of three α2-adrenoceptor agonists (romifidine, detomidine and
xylazine) in the horse. J. Vet. Pharmacol. Therap., 15, 194-201.

COAKLEY M., MATTHEWS N.S., MEALY K.L., PECK K.E., TAYLOR T.S.,
(1999). Pharmacocinetics of flunixine meglumine in donkeys, mules, and horses, Am.
J. Vet. Res., 60, 1441-1444.

COERT A., HOEIJMAKERS M., LEES P., MAY S.A., RENS P.V., (1999). A
pharmacodynamic and pharmacokinetic study with vedaprofen in an equine model of
acute nonimmune inflammation, J. Vet. Pharmacol. Therap., 22, 96-106.

COGNY M., (1993). Les anesthésiques volatils. Point Vét., 25, 43-50.

COHEN E., (1993). Chitin Synthesis and Degradation as Targets for Pesticide Action.
Archives Insect Biochemistry Physiol 22, 245–61.

COLES G.C., HILLYER M.H., TAYLOR F.G.R., PARKER L.D., (1998).


Activity of moxidectin against bots and lungworm in equids. Vet record, 143, 169-170.

COLLOBERT-LAUGIER C., (1999). Diagnostic et prévention des infestations


parasitaires responsables de coliques. Prat Vét Equine, 31, (N° spécial coliques) 335-
341.

COLLOBERT C., TARIEL G., BERNARD N., (1996). Prévalence d'infestation et


pathogénicité des larves de cyathostominés en Normandie. Etude rétrospective à partir
de 824 cas d'autopsies. Rec Méd Vét. 172: 193-200P.

CLARK J.O., CLARK T.P., (1999). Analgesia, Clinical Pharmacol. Therap, 15,
705-715.

197
CRAIG T.M., KUNDE J.M., (1981). Controlled evaluation of ivermectin in Shetland
ponies. Am. J. Vet. Res., 42(8), 1422-1424.

CRAVEN J., BJORN H., HENRIKSEN S.A., NANSEN P., LARSEN M.,
LENDAL S., (1998). Survey of anthelminthic resistance on Danish horse farms, using
5 different methods of calculating faecal egg count reduction. Equine. Vet. J., 30(4),
289-293.

CURTIS, C. F., (1996). Use of 0.25 per cent fipronil spray to treat sarcoptic mange in
a litter of five week old puppies. Vete. Rec. 139, 43–4.

DEMEULERNAERE D., VERCRUYSSE J., DORNY P., CLAEREBOUT E.,


(1997). Comparative studies of ivermectin and moxidectin in the control of naturally
acquired cyathostome infections in horses. Vet. Rec., 141, 383-386.

DENOIX J.M., DELANNOY I., (1992). Utilisation des anti-inflammatoires en


pathologie articulaire chez le cheval. Rec. Méd. Vét. 168(8/9) : 679-698.

DESJARDINS I., (2004). l


’ut
il
is
ati
onde
sant
ibi
oti
que
setde
sco
rti
cos
tér
oïde
sen
pathologie respiratoire. Prat. Vét. Equine.36,n°spécial.

DHADIALLA, T. S. & CARLSON, G. R., (1998). New insecticides with


ecdysteroidal and juvenile hormone activity. Ann. Rev. Entomol. 43, 545–69.

DIPIETRO J.A., (1992). Internal parasite control programs. In: ROBINSON NE,
editors. Current Therapy in Equine medecine. 3rd ed., Philadelphia. : WB Saunders
Co, 51-55.

DIPIETRO J.A., TODD K.S., (1987). Anthelmintics used in treatment of parasitic


infections of horses. Vet Clin Nth. Am. Equine Pract, 3(1), 1-14.

198
DIPIETRO J.A., TODD K.S., (1989). Anthelmintics used in treatment of parasitic
infections of horses. Equine Pract, 11(4), 5-15.

DORCHIES P., (1991). Les progrès de la chimiothérapie antiparasitaire à la lumière


d
’ICOPAVI
II.Bull GTV, 4, 53-62.

DORCHIES P., DUCOS DE LAHITTE J., FLOCHLAY A., BLOND-RIOU F.,


(1998). Efficacy of moxidectin 2% equine gel against natural nematode infections in
ponies. Vet parasitol, 74, 85-89.

DOWLING P. M., (2004). Antimicrobial therapy. Equine clinical pharmacology.


SAUNDERS EDINBURGH LONDON NEW YORK OXFORD PHILADELPHIA ST
LUUIS SYDENY TORONTO. 145-154p.

DOWLING M., RUSSELL M., (2000). Pharmacokinetics of a long-acting


oxytetracyclinepolyethylene glycol formulation in horses, J. Vet. Pharmacol. Therap.,
23, 107-110.

D.P.A.E, (2004). Statistiques de la production équine au Maroc.

DROUHET E., DUPONT B., (1988). Antifongiques. In: Giroud, J. P., Mathé, G.,
Meyniel, G., (Eds), Pharmacologie clinique. Bases De La Thérapeutique. Expension
Scientifique Française : Paris, 1738-1760.

DULUARD A., (2001,). Th


éra
peut
iquee
tfe
rti
li
téc
hezl
’ét
alon
,ef
fet
sde
sdi
ff
ére
nts
traitements sur la fertilité des étalons, Prat. Vét. Equine, 33(132), 18-25.

DUPRAS I, BLAIS D, CUVELLIEZ S., (1993). L’


induc
tion.Point Vét., 25, 89-95.

199
DURANDO M.M., (2003). Cardiovascular Disease. Aortic Root Disease/Vascular
Diseases. Current therapy in Equine Medicine. 5th Edition. R. N.E. Philadelphia,
SAUNDERS: 624-630P.

ELLIOT M., FARNHAM A. W., JANES N. F. & SODERLUND D. M., (1978).


Insecticidal activity of the pyrethrins and related compounds. Part XI. Relative
potencies of isomeric cyano-substituted 3-phenoxybenzyl esters. Pesticide Sc 9, 112–
16.

ENGLAND GCW, CLARKE KW., (1996). Alpha-2 adrenoceptor agonists in the


horse –a review. Br. Vet. J., 152, 641-657.

EWERT K.M., FOREMAN J.H., DIPIETRO J.A., TODD K.S., (1991). Control
programs for endoparasites in horses. Comp Cont Educ Pract Vet, 13(6), 1012-1018.

EYSKER M., BOERSEMA J.H., KOOYMAN F.N.J., (1992). The effect of


ivermectin treatment against inhibited early third stage, late third stage and fourth
stage larvae and adult stages of the cyathostomes in Shetland ponies and spontaneous
expulsion of these helminths. Vet Parasitol., 42, 295-302..

EYSKER M., BOERSEMA J.H., GRINWIS G.C.M., KOOYMAN F.N.J., POOT


J., (1997). Controlled dose confirmation study of a 2% moxidectin equine gel against
equine internal parasites in The Netherlands. Vet Parasitol., 70(1-3), 165-173.

EYSKER M., JANSEN J., MIRCK M.H. (1997): Inhibited development of


cyathostominae in the horse in the early third stage. Res Vet Sci, 37, 355-356.

FARNHAM, A. W., (1998). The mode of action of piperonyl butoxide with reference
to studying pesticide resistance. In Piperonyl Butoxide. The Insect Synergist (ed. D. G.
Jones), Chapter 12, pp. 199–
213, Academic Press, London.

200
FOREMAN J.H., (1998). Does Ceftiofur Cause Diarrhea?, AAEP Proceedings, 44,
146-147.

FRAZER S. G., (2003). Twins in : Current Therapy in Equine Medicine 5th edition,
Robinson. SAUNDERS. Philadelphia London New York St. Louis Sydney
Toronto.245-248p.

FREEMAN SL, ENGLAND GCW., (2000). Investigation of romifidine and


detomidine for the clinical sedation of horses. Vet. Rec., 147, 507-511.

FREEMAN L., GAUGHAN E.M., GIBSON E., MILLS M.L., MOSIER D.,
RUSH B.R. et al., (2000). Determination of Synovial Fluid and Serum
Concentrations, and Morphologic effects of Intraarticular Ceftiofur Sodium in Horses,
Vet. Surgery, 29, 398-406.

FREY H.H., (1989). Anticonvulsant drugs used in the treatment of epilepsy. Problems
Vete. Med., 1(4), 558-574.

FRIEDEL, T., HALES, D. F. & BIRCH, D., (1989). Cyromazine induced effects on
the larval cutical of sheep blowfly Lucilia cuprina: ultrastructural evidence for a
possible mode of action. Pesticidal Bioch. Physiol., 31, 99–107.

FUENTES P., FUENTES V.O., GONZALES H., ROSILES R., SANCHEZ V.,
(1997). The Effect of Neomycin on the Kidney Function of the Horse, J. Vet. Med. A,
44, 201-205.

FURR M.O., MC KENZIE H.C., (2003). Aminoglycoside Antibiotics in Neonatal


Foals, Compendium Equine, 25, 457-467.

201
GARDNER I.A., STRATTON-PHELPS M., WILSON W.D., (2000). Risk of
adverse effects in pneumonic foals treated with erythromycin versus other antibiotics:
143 cases, J. Am. Vet. Med. Assoc., 217, 68-73.

GEISER D., (1990). Chemical restraint and analgesia in the horse. In: The Veterinary
Clinics of North America: Equine practice, Margaret C. Burns, W.B. Saunders
Company, Philadelphia : 6(3): 495-510.

GEOR R.J., (2000). Drug-induced Nephrotoxicity : recognition and prevention,


Compendium Equine, 876-878.

GIORDANO L., (1997). Anesthésie générale chez le cheval. La Semaine vété., 869:
22.

GOGNY M., (2003). L’


ant
ibi
othé
rapi
eenpa
thol
ogi
edi
ges
ti
ve,In : 8ème Congrès de
médecine et chirurgie équine, Genève, International Veterinary Information Service,
Ithaca NY [www.ivis.org](consulté le 2 septembre 2005).

GOGNY M., PUYT J.D., (1992). Activité thérapeutique des anti-inflammatoires non
stéroïdiens. Rec. Med. Vet., 168 : 8-9, 603-608.
GOODMAN L.S., GILMAN A., (1985). Hypnotics and sedatives. In : The
pharmacological basis of therapeutics, Ed. Macmillan, 339-349, 437-441.

GOY-THOLLOT I., (2004). Utilisation des glucocorticoïdes en urgence CNVSPA


AFVAC Paris.

GRAF, J. F., (1993). The role of insect growth regulators in arthropod control.
Parasitol. Today 9, 471–4.

202
GRAF, J. F., (1999). The role of insect growth regulators in the control of
ectoparasites. Novartis Animal Health Scientific Communications. 17th International
Conference of WAAVP, August 1999, pp 1–5, Copenhagen, Denmark.

GRENIER, S. & GRENIER, A. M., (1993). Fenoxycarb, a fairly new insect growth
regulator: a review of its effects on insects. Ann. Appli. Biol. 122, 369–403.

HALL LW, CLARKE KW, TRIM CM., (2001). Anaesthesia of the horse. In:
Veterinary Anaesthesia. 10th ed. London: WB Saunders, Hartcourt publishers Ltd,
247-257.

HAROLD C. McKENZIE III, (1998). Glucocorticoids for inflammatory and


infectious disease Proced. 16TH ACVIM FORUM San Diego, CA.

HARTSFIELD SM., (1993). I


nté
rêt
setpr
inc
iped
’ut
il
is
ati
ond
elak
éta
minepo
ur
induire une anesthésie. Point Vét., 25, 99-100.

HASKINS SC, FARVER BT, PATZ DJ., (1986). Cardiovascular changes in dogs
given diazepam / ketamine. Am. J. Vet. Res., 47 ( 4 ), 795-798.

HASKINS SC, KLIDE AM., (1993). Pr


éca
uti
onsl
orsdel
’ut
il
is
ati
ond
elak
éta
mine
pour induire une anesthésie. Point Vét., 25, 100.

HERD R.P., (1986). Epidemiology and control of parasites in northern temperate


regions. Vet Clin Nth Am.-Equine Pract, 2(2), 337-355.

HERD R.P., (1990). Equine parasite control. Problems associated with intensive
anthelmintic therapy. Equine Vet. Eeduc., 2(1), 41-47.

HERD R.P., (1995). A 10-point plan for equine worm control. Vet Med, 90(5), 481-
485.

203
HIGGINS AJ, LEES P., (1984). The acute inflammatory process, arachidonic acid
metabolism and the mode of action of antiinflammatory drugs. Equine Vet. J.
1984;16:140–
141.

HUI CHU LIN., (1997). Dissociative anesthetics. In : LUMB AND JONES.


Veterinary anesthesia. 3rd edn. Philadelphia, Léa & Febiger, 241-276.

HUTCHENS D.E., (2000). Moxidectin : Spectrum of activity and uses in a equine


anthelmintic program. Comp Cont Educ Pract Vet, 22(4), 373-377.

JACOBS D.E., HUTCHINSON M.J., PARKER L., GIBBONS L.M., (1995).


Equine cyathostome infection : supppression of faecal egg output with moxidectin. Vet
record, 137, 545.

JACOBSON JD, HARTSFIELD SM., (1993). Cardiovascular effects of intravenous


bolus administration and infusion of ketamine –midazolam in isoflurane anesthetized
dogs. Am. J. Vet. Res., 54 ( 10 ), 1715-1720 .

JAUSSAUD P., (1991). Historique, structure et propriétés physico-chimiques (des


AINS). In : Le Grand Livre des AINS. Segré : Shering-Plough Santé Animale, 21-
26.

JOHNES, C. J. & DI PIERRO, J. A., (1996). Biology and Control of Arthropod


Parasites of Horses. Comp. Cont. Vete. Educ., 18, 551–8.

JOHNSTON GM, EASTMENT JK, WOOD JLN, TAYLOR PM., (2002). The
confidential enquiry into perioperative equine fatalities (CEPEF): mortality results of
phases 1 and 2. Vet. Anaesth. Analg., 29, 159-170.

204
KALLINGS P., (1993). Non steroidal anti-inflamatory drugs. Vet. Clin. North Am.
Eq. pract., 9 : 3, 523-541.

KANEENE J.B., (1997). Risk factors for the colic in the Michigan (USA) equine
population. Preventi. Vete. Med.: 23-36p.

KEANE, P., (1998). The use of Piperonyl butoxide in formulations for the control of
pests in humans, domestic pets and food animals. In: Piperonyl Butoxide. The
Insect Synergist ed D.G. Jones. Chapter 18, pp 289–
300. Academic Press, London.

KEEGAN RD, GREENE SA., (1993). Cardiovascular effects of a continuous two


hour propofol infusion in dogs / comparison with isoflurane anesthesia. Vet. Surg., 22
(6), 537-543.

KEMEN MJ. FRANK RA. BABISH JB., (1985). An outbreak of equine influenza at
harness horse racetrack. Cornell. Vet. 75 : 225.

KHURSHEED M, MARCIA A., (2003). Injectable Anesthetic Protocols. In:


ROBINSON NE. Current Therapy in Equine Medecine.5th ed. London: WB Saunders,
17-19.

KLEI T.R., TORBERT B.J., CHAPMAN M.R., TURK M.A.M., (1984). Efficacy
of ivermectin in injectable and oral paste formulations against eight-week-old
Strongylus vulgaris larvae in ponies. Am J Vet Res, 45(1), 183-185.

KOLF-CLAUW M., POLETTI V., (1998). Principales intoxications


médicamenteuses chez les carnivores domestiques. 2 : intoxications par les
benzodiazépines. Point Vét., 29(193), 53-56.

KORBER H.-D., (1999). Affections des pieds. Le pied du cheval. Sabots, Ferrures,
Maladies. K. H.-D. Paris, Vigot: 90-131P.

205
KOWALSKI J. K., (1998). Bcterial and Mycotic Infections in : Equine Internal
Medecine REED and BAYLY. W.B. SUNDERS COMPANY. Philadelphia London
Toronto Montreal Sydeny Tokyo p : 61-92.

KRUCH J., (1989). Biochimie. II Métabolismes. Paris : Edn. Hermann : 177-270.

LE BLANC M.M., (1999). Diseases of the reproductive system: the mare. Equine
Medicine and Surgery vol II 5th Edition, COLOHAN P.T., MAYHEW I.G.,
MERRITT A.M., MOORE J.N., St Louis, MOSBY,1117-1216P.

LEBLANC PH., (1991). Chemical Restraint for Surgery in the Standing Horse. Vet.
Clin. North Am: Equine Pract., 7, n°3, 521-533.

LECLERC J. DORVAULT F., (1982). L’


off
ici
ne-XXI Edition. Paris : Vigot : 1610-
1626.

LEICHT, W., (1993). Imidacloprid –a chloronicotinyl insecticide. Pesticide Outlook


4, 17–
21.

LEICHT, W., (1996). Imidacloprid –a chloronicotinyl insecticide biological activity


and agricultural significance. Pfanzenschutz-Nachrichten Bayer 49, 71–
84.

LEKEUX P., (1991). Pharmacodynamie (des AINS) In : Le Grand Livre des AINS.
Segré : Schering-Plough Santé Animale, 29-37.

LEWIS, C., (1997). Update on sheep scab. In Practice 19, 558–64.

LIU, M.-Y. & CASIDA, J. E., (1993). High affinity binding of [3H]imidacloprid in
the insect acetylcholine receptor. Pesticidal Biochemistry Physiol., 46, 40–6.

206
LIVESEY M.A., THOMAS H.L., (1998). Immune-mediated haemolytic anemia
associated with trimethoprim-sulfamethoxazole administration in a horse, Can. Vet. J.,
39, 171-173.

LLOYD S., SOULSBY L., (1998). Is anthelminthic resistance inevitable : back to


basis? Equine Vet J, 30(4), 280-283.

LOVE S., CHRISTLEY R. M., (2004). Parasiticides in : Equine clinical


pharmacology. BERTONE et HORSPOOL, 63-74p .

LUCHSINGER J.H., RICKETTS S.W., (2000). A Review of the Use of Ceftiofur


Sodium Sterile Powder for the Treatment of Equine Endometritis, Equine Practice,
22(4), 16-19.

LUMSDEN G.G., QUAN-TAYLOR R., SMITH S.M., WASHBROOKE I.M.,


(1989). Field efficacy of ivermectin, fenbendazole and pyrantel embonate paste
anthelmintics in horses. Vet. Record., 125, 497-499.

Maghrebarts.ma : (2004) info@maghrebarts.ma BP 2523 RP 10 000 Rabat –Maroc.

MAIR TS., (1996). Bacterial pneumonia associated with corticosteroid therapy in


three horses. Vet. Rec., 2 : 205-207.

MALONE JH, CLARKE KW., (1993). A comparison of the efficacy of detomidine


by sublingual and intramuscular administration in ponies. J. Vet. Anaesth., 20, 73-77.

MARRINER, S. E., MCKINNON, I. & BOGAN, J. A., (1987). The


pharmacokinetics of ivermectin after oral and subcutaneous administration to sheep
and horses. J. Vete. Pharmacol. Therapeut., 10, 175–9.

207
MARTIN-DOWNUM K., YAZWINSKI T., TUCKER C., FINCHER M., RALPH
J., HAMILTN J., (2001). Cyathostome fecal egg count trends in horses treated with
moxidectin, ivermectin or fenbendazole. Vet. Parasitol., 101, 75-79.

MCCANCE D.R., RITCHIE P.M. SHERIDAN B., ATKINSON A.B., (1987).


Acute Hypoadrenalism and Hepatotxicity After treatment With Ketoconazole. Lancet,
1, 573.

McILWRAITH C.W., TROTTER G.W., (1996). Joint Disease in the horse.


Philadelphie : Saunders W.B..:490 p.

MELISSA R. MAZAN, (2003). Use of aerosolized bronchodilators and


corticosteroids, in : current therapy in equine medicine ROBINSON 5 th Edn, 440 -
445 P.

METHFESSEL, C., (1992). Effect of imidacloprid on the nicotinergic acetylcholine


receptor of rat muscle. Pflansenschutz-Nachrichten Bayer 45, 369–
80.

MILHAUD G., ENRIQUEZ B., KOLF-CLAUW M., (1996). Les molécules


anthelminthiques. Département de Pharmacie et toxicologie. ENV Alfort, 90 pages.

MIRCICA E, CLUTTON RE, KYLES KW, BLISSITT KJ., (2003). Problems


associated with perioperative morphine in horses: a retrospective case analysis. Vet.
Anaesth. Analg., 30, 147-155.

MONAHAN C. M., CHAPMAN M.R., FRENCH D.D., TAYLOR H.W., KLEI


T.R., (1995). Dose titration of moxidectin oral gel against gastrointestinal parasites of
ponies. Vet. Parasitol., 59, 241-248.

MONAHAN C. M., CHAPMAN M.R., TAYLOR H.W., FRENCH D.D., KLEI


T.R., (1996). Comparison of moxidectin oral gel and ivermectin oral paste against a

208
spectrum of internal parasites of ponies with special attention to encysted cyathostome
larvae. Vet. Parasitol., 63, 225-235.

MORIELLO K.A., DEBOER D.J., (1995). Efficacy of Griseofulvin and Itraconazol


in the Treatment of Experimentally Induced Dermatophytosis in horses. J. Am. Vet.
Med. Asso., 207, 439-444.

MUIR WW., (1991a). Standing Chemical Restraint in Horse. In: MUIR WW,
HUBBELL JAE. Equine Anesthesia: Monitoring and Emergency therapy. St-Louis:
Mosby-Yearbook, 1991, 247-280.

MUIR WW., (1991b). Anesthetic Complications and Cardiopulmonary Resuscitation


in the Horse. In: MUIR WW, HUBBELL JAE. Equine Anesthesia: Monitoring and
Emergency therapy. St-Louis: Mosby-Yearbook, 461-484.

MUIR WW., (1998). Anesthesia for dogs and cats with cardiovascular disease. Part
II. Comp. Contin. Educ. Pract. Vet., 20, n° 4, 473-484.

MUIR WW, HUBBELL JAE., (1998). Standing Chemical Restraint. In: REED SM,
BAYLEJ W. Equine internal Medecine. Philadelphia: WB Saunders, 187-192.

MUIR WW, HUBBELL J, SKARDA RL, BEDNARSKI RM., (1995). Handbook


of veterinary anesthesia. 2nd Edn. St louis, 120-150p.

MURRAY J. M., (2004). Drugs acting on the gastrointestinal system in :Equine


Clinical Pharmacology BERTON et HORSPOOL, SAUNDERS, 85-120.

MUTOH T, NISHIMURA R, KIM HY, MATSUNAGA S, SASAKI N., (1997).


Cardiopulmonary effects of sevoflurane compared with halothane, enflurane and
isoflurane in dogs. Am. J. Vet. Res., 58 ( 8 ), 885-90 .

209
NARAHASHI, T., (1985). Nerve membrane ionic channels as the primary target of
pyrethroids. Neurotoxicol 2, 3–22.

NATHANSON, J. A., (1985). Characterization of octopaminesensitive adenylate


cyclase: Elucidation of a class of potent and selective octopamine-2 receptor agonists
with toxic effects in insects. Proceedings National Acad. Sc. USA 82, 599–603.

NIHIMURA, K., KANDA, Y., OKAZAWA, A. & UENO, T., (1994). Relationship
between insecticidal and neurophysiological activities of imidacloprid and related
compounds. Pesticidal Biochem. Physiolo., 50, 51–9.

O’
BRI
EN,D.J
.& FAHEY,G.
,(1991)
.Control of fly strike by means of a pour-on
formulation of cyromazine. Vete. Rec., 129, 351–
3.

PAPICH G., (2003). Antimicrobial therapy for horses. Current Therapy in Equine
Medicine 5th edition, Robinson. SAUNDERS. Philadelphia London New York St.
Louis Sydney Toronto. 6-11p.

PARODI A.L., (1991). Histoire naturelle de la réaction inflammatoire. In : Le Grand


Livre des Ains. Segré : Shering-Plough Santé Animale, 9-18.

PERRIN R., (1996). Alimentation et coliques du cheval. Journées Nationales des


GTV, Angers.

PINAULT L., (1999). Législation de la pharmacie vétérinaire. Fascicule du


a
Département Biologie et Phrmac
ologi
edel
’ENVN, 45-48.

PLUB D.C., (1999). Veterinary Drug Handbook. Iowa State Univesity Press : Ames,
853 p.

210
POIREL M., (2004). Et
udedel
’as
soc
iat
ionRo
mif
idi
ne/Mor
phi
nepourl
asé
dat
ion
du foal. Thèse Méd. Vét., ENVA, Maisons-Alfort, 87p.

POLETTI V., (1996). Les intoxications médicamenteuses aiguës chez les carnivores
domestiques : présentation des données épidémiologiques du CNITV d'Alfort et
analyse des intoxications les plus fréquentes. Thèse Doct. Vét., Alfort, n°45.

PRICHARD, R. K., STEEL, J. W., LACEY, E. & HENNESSY, D. R., (1985).


Pharmacokinetics of ivermectin in sheep following intravenous, intra-abomasal or
intraruminal administration. J. Vete. Pharmacol. Therap., 8, 88–94.

REINEMEYER C.R., (1986). Small strongyles - Recent advances. Vet. Clin. Nth.
Am.-Equine Pract., 2(2), 281-311.

ROBERT C, POIREL M, VALETTE J-P, DENOIX J-M and DESBOIS C.,


(2003). Sé
dat
iond
ufo
alp
arl
’as
soc
iat
ionr
omi
fi
dine(
Sédi
vetND)
-morphine, In:
Proceeding du congrès de l
’AVEF. Montpellier, France, 29-30-31 octobre 2003, 544-
545.

ROBERT C, POIREL M, VALETTE J-P, DENOIX J-M and DESBOIS C.,


(2003). Investigation of romifidine-morphine combination for sedation of foals. In:
Proceeding of 8th World Congress of Veterinary Anesthesia, Knoxville, USA, 167.

ROBERTSON JT, BEARD WL., (1991). Preoperative evaluation of the horse:


general considerations. In: MUIR WW, HUBBELL JAE, editors. Equine Anesthesia:
Monitoring and Emergency Therapy. St-Louis: Mosby-Yearbook, 39-104.

ROBINSON NE., (1991). The respiratory system. In: MUIR WW, HUBBELL JAE,
editors. Equine Anesthesia: Monitoring and Emergency Therapy. St-Louis: Mosby-
Yearbook, 7-38.

211
ROYAL PHARMACEUTICAL SOCIETY OF GREAT BRITAIN., (1996).
Antifungal Agent. In Reynolds J.E.F. (Eds), Martindale : The Extra Pharmacopoeia,
31 th Edition. 393-417.

RUBIN S.I., PAPICH M.G., (1989). Non steroïdal anti-inflammatory drugs. In:
KIRK RW. Current Veterinary Therapy, Philadelphia : WB Saunders, 47-54.

RUSH B. R., (2004). Inhalation therapy for the respiratory system in :Equine Clinical
Pharmacology BERTON et HORSPOOL, SAUNDERS. 311-325.

SANGSTER N.C., (1995). Ivermectin and moxidectin : just diferent names ?


Proceedings of AVA Conference of the Sheep Veterinary Society, mai 1995,
Melbourne.

SANGSTER N.C., (1999). Pharmacology of anthelmintic resistance in cyathostomes :


will it occur with the avermectin/milbemycins. Vet. parasitol., 85,189-204.

SAUNDERS, D. S. & HARPER, C., (1994). Pesticides, Chapter 11. In Principles


and Methods of Toxicology 3rd Edition, ed. A. W. Hayes, pp. 389–
415. Raven Press
Ltd, New York.

SCHOLL P.J., (1998). Moxidectin 2% equine oral gel. Equine Pract, 20(3), 19-21.

SCHOTT II C. M., (2004). Drugs acting on the urinary system in :Equine Clinical
Pharmacology BERTON et HORSPOOL, SAUNDERS. 155 -175.

SCICLUNA C., (1995). Introduction à l'anesthésie . Recueil de Médecine Vétérinaire:


Spécial anesthésiologie du cheval. Pratique Vét. Equine., 171(10/11): 621- 625.

SHOOP W.L., MROZIK H., FISHER M.H., (1995). Structure and activity of
avermectins and milbemycins in animal health. Vet parasitol, 59, 139-156.

212
SINCLAIR MD., (2003). A review of the physiological effets of the α2 agonists
related to the clinical use of medetomidine in small animal practice. Can. Vet. J., 44,
885-897.

SKARDA RT, MUIR WW., (1996). Comparison of antinociceptive, cardiovascular


and respiratory effects, head ptosis, and position of pelvic limbs in mares after caudal
epidural administration of xylazine and detomidine hydrochloride solution. Am. J. Vet.
Res., 57, 1338-1345.

SOJKA E., LEVY M. COUETL L., (2004). Drugs acting on the endocrine system.
In : Equine Clinical Pharmacology, 75-83.

SOULAIMANI H. H. R., (2002). Diversité des petits strongles des chevaux au Maroc
et mise en évidence de leur chimioresistance au benzimidazoles, thèse de doctorat
vétérinaire.

SQUIRES L. E., (2003). Management of the Embryo Donor and Recipient Mare in :
current therapy in equin e medicine 5th edition, Robinson. SAUNDERS. Philadelphia
london new york st. Louis sydney toronto.

STANFORD, G. D., BAKER, J. A. F., RATLEY, C. V., TAYLOR, R. J. &


WHITEHEAD, G. B., (1981). The development of a stabilized amitraz cattle dip for
control of single and multi-host ticks and their resistant strains in South Africa. In:
Tick Biology and Control. Proceeding of an International Conference (ed. Gibson,
J.D.), 27–29 January 1981 pp 143–50, Rhodes University, Grahamstown, South
Africa.

STEFFEY EP., (1997). Inhalation anesthetics ; In : LUMB AND JONES. Veterinary


anesthesia. 3rd ed. Philadephia, Léa & Febiger, 297-323.

213
STEPIEN RL., (1995). Sedation for cardiovascular procedures. In :KI
RK’
S;Cur
ren
t
veterinary therapy. Cardiopulmonary disease. 12th ed. Philadelphia, WB Saunders,
773-780.

STRUB K.M. et al., (1982). Pharmacological properties of carprofen. Eur. J.


Rheumatol. Inflamm., 5 : 478.

SUMANO H., LIZARRAGA I., BRUMBAUGH G. H., (2004). Particularités


p
har
mac
ologi
que
sch
ezl
’âne e
tle mul
et,j
our
nées
cie
nti
fi
que
s de l
’as
soc
iat
ion
française des praticiens en médecine équine.

SWAN G.E., (1991). Non steroïdal anti inflammatory drugs in domestic animals : I
Their classification, mechanisms of action and pharmacological effects. J. South Afr.
Vet. Med. Ass., 62 : 35-38.

TAYLOR, M. A., (2000). Drugs used in the treatment and control of parasitic
infections. 2.2 Ectoparasiticides. In The Veterinary Formulary, 5th Edition, (ed. Y.
Bishop), pp 265–305, Pharmaceutical Press, London.

TAYLOR S.M., KENNY J., (1995). Comparison of moxidectin with ivermectin and
pyrantel embonate for reduction of faecal egg counts in horses. Vet. Rec., 137(11),
516-518.

THIEBAULT JJ., (1993). Les anesthésiques injectables chez les carnivores


domestiques. Point Vét., 25, 35-41.

THURMON JC, TRANQUILLI WJ, BENSON GJ., (1997). Injectable anesthetics ;


In : LUMB AND JONES. Veterinary anesthesia. 3rd ed. Philadelphia, Léa & Febiger,
210-238.

214
TJAVLE H., (1997). Adverse reactions to veterinary drugs reported in Sweden during
1991-1995, J. Vet. Pharmacol. Therap., 20, 105-110

TOMA B., (1973). Ac


ti
on e
tmode d’
act
ion de
sant
ibi
oti
que
s.Ars veterinaria
l
’an
tibi
othé
rapi
eche
zl’
ani
mal
.

TOUTAIN P.L. et OUKESSOU M., (1990). Pharmacocinétique : éléments de


méthodologie. Rec. Méd. Vét., 1990, 166, (3), 195-203.

TRIM CM., (1995). Anesthesia and Chemical Restraint. In: KOBLUK CN, AMES
TR, GEOR RJ. The Horse: Disease and Clinical Management. Philadelphia: WB
Saunders, 49-55.

TROEDSSON M. H. T., (2003). Placentitis in : current therapy in equin e medicine


5th edition, Robinson. SAUNDERS. Philadelphia london new york st. Louis sydney
toronto.

TRONCY E, BLAIS D, CUVELLIEZ S., (1993). La prémédication. Point Vét., 25,


75-88.

TURNER DM, ILKIW JE., (1990). Cardiovascular and respiratory effects of three
rapidly acting barbiturates in dogs. Am. J. Vet. Res. , 51 ( 4 ), 598-604 ;

UHLINGER C.A., (1991). Equine small strongyles : epidemiology, pathology and


control. Comp Cont Educ Pract Vet, 13(5), 863-869.

UPSON D.W., (1981). Clinical Veterinary Pharmacology. Bonner Springs : V.M.


Publishing, : 212-232.

VAINIO O., (1985). Détomidine, a new sedative and analgesic drug for veterinary
use, FARMOS GROUPE Ltd., Helsinki.

215
VANE J.R., BOTTING R.M., (1996). Overview-mechanisms of action of anti-
inflamatory drugs. In : VANE J.R. : improved nonsteroidal anti-inflamatory drugs
COX-2 enzyme inhibitors. London : William Harvey Press, 1-22.

VAN ERCK E., DUVIVIER D., ART T., LEKEUX P., (1998). Le traitement des
troubles chroniques des petites voies respiratoires. Prat. Vét. Equine., 30: 31-40P.

VEILLET F., VANDAËLE E., (2001). Dictionnaire des médicaments vétérinaires.


11ème ed. Maisons-Alfort : Ed du Point Vétérinaire, 1814 p.

VERCRUYSSE J., EYSKER M., DEMEULENAERE D., SMETS K., DORNY P.,
(1998). Persistance of the efficacy of a moxidectin gel on the establishment of a
cyathostominae in horses. Vet. Rec., 143, 307-309.

VIDAL., (2002). Editions du Vidal, Paris, 2083 p.

VIVRETTE S., (2004). Drugs acting on the reproductive system In: Equine Clinical
Pharmacology BERTON et HORSPOOL, SAUNDERS. 177 -191.

VUILLAUME R., (1977). Biochimie des hormones. Paris : Comité Français de


l
’AMV,
:91
-100.

WAGENAAR G., KRONEMAN J., (1989). Affections de l'appareil


cardiovasculaire. Maladies du Cheval. W. H.J. Paris, Maloine: 53-100P.

WALSH CM., (2003). Tranquillisation pour la chirurgie debout chez le cheval. Prat.
Vét. Equine, 35,25-32.

William Araujo, (2002). Qu


ell
ees
tladur
éed’
action des corticoïdes ? Le Point
Vétérinaire N° 229 / p 11.

216
WILLOUGHBY D.A., TOMLINSON A., GILROY D., WILLIS D., (1996).
Inducible enzymes with special reference to COX-2 in inflamation and apoptosis. In :
VANE J.R. : improved nonsteroidal anti-inflamatory drugs COX-2 enzyme
inhibitors. London : William Harvey Press, 67-81.

WINTZER H.J., (1989). Affections de l'appareil locomoteur. Affections du sabot.


Maladies du Cheval. W. H.J. Paris, Maloine: 248-257P.

WOODS T.F., LANE T.J., ZENG Q.-Y., COURTNEY C.H., (1998). Anthelmintic
resistance on horse farms in North Central Florida. Equine Pract, 20(4), 14-17.

XIAO L., HERD R.P, MAJEWSKI G.A., (1994). Comparative efficacy of


moxidectin and ivermectin against hypobiotic and encysted cyathostomes and other
equine parasites. Vet parasitol, 53, 83-90.

YOSHIDA, Y., (1993). P-450 Monooxygenase system of microorganisms. In Omura


T., Ishimura Y., Fujji-Kuriyama Y. (Eds), Cytochrome P-450. Kodancha Ltd. : Tokyo,
171-205.

ZENT W. W., (2003). Foal Heat-Breeding in : current therapy in equin e medicine 5th
edition, Robinson. SAUNDERS. Philadelphia london new york st. Louis sydney
toronto.

217
ANNEXE

218
Royaume Du Maroc
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II

Rabat le 9 /1/2006

A Monsieur le directeur de le société

Monsieur :

Da nslec adr ed’ unt rava i


ldet hèsevé t
é r
inairepor t
ants url’étud ede
l’uti
lisa tionde smé dica me ntsc hezl e
séqu idésauMa roc,j’
ail ’
hon ne urdev o
us
rv
adresser cette lettre visant à recueilli otreop i
nions url’ut
ili
s a
tionde s
mé dic ame ntsche zc ettee spè ce.Au ssi
,etaf i
nd’ a
p por t
ervo trecon tributi
onàc e
travail, je vous prie de bien vouloir nous envoyer les prospectus de toute la
gamme de la spécialité équine commercialisée par votre société et ce ci dans les
meilleurs délais possibles.
Da nsl’attented ev ot r
er épon se,j
ev ou spri
ed’ agréer,mons ie ur,me s
meilleures salutations.

M.OUKESSOU

219
Royaume Du Maroc
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II

Rabat le 9 /1/2006

Cher confrère :
Da nslec adr ed’ unt rava i
ldet hèsevé t
é ri
nairepor tan tsurl ’
étud ede
l’uti
lisationde smé dica me ntsc hezl esé quidésa uMa ro c
,j’a il’
hon ne urdev ous
adresser une fiche enquête visant à recueillir votre opinion s url’uti
lisa t
ionde s
mé dicame ntsche zc ettee spè ce.Au s si
, etafi
nd’ ap portervo trec ontributionàc e
travail
, jev ouspr ied ebi e nvo uloirr épon dr
eàl ’
ens embl edepo in
tsf igurants ur
le questionnaire ci-joint et de me le retourner dans les meilleurs délais possibles.
Da nsl’att
e nted ev otrerépon s e,jevou spried’ a gr
ée r,che rco nfrère,me s
meilleures salutations.

M.OUKESSOU

220
FICHE ENQUETE
Utilisation des médicaments chez les équidés au Maroc

g
Réio
no uz on
ed’ a
cti
on:
Province :
Ville :
Cercle :
C-R :

A propos du cheptel équin :


nombre total approximatif des consultations équines (/an) :
Répartition :
Chevaux : ٪
Mulets : ٪
Ânes : ٪

Répartition raciale des chevaux :


Arabe Barbe : ٪
Barbe : ٪
Pur sang arabe : ٪
Pur sang anglais : ٪
Autres : ٪

Utilisation des équidés :


Reproduction : Fantasia : Courses :

Trait : Autre :

221
II- Dominantes pathologiques chez les Equidés :

Dominantes pathologiques Fréquence dans la Diagnostic*


région (%)
Appareil cardiovasculaire

Appareil respiratoire

Appareil urinaire

Parasitisme interne

Diarrhée

Boiteries

Coliques

Dermatites et ectoparasites

Appareil génital

Maladies infectieuses

Autres affections

Piroplasmoses

Tétanos

(*) Veuillez indiquer tous les moyens utilisés pour poser le diagnostic (clinique,
ima ger
ie ,lab o…)

222
III- Médicaments utilisés chez les Equidés
1-Chevaux :

olécule Nom Motif Protocole** Evolution* Effets


commercial d’
uti
li
satio
n Dose Voie Fréquence Durée RP AM PA second
aires

223
2-Mulets :
Molécule Nom Motif Protocole** Evolution* Effet
commercial d’
uti
li
satio
n Dose Voie Fréquence Durée RP AM PA secon
daires

224
3-Anes :
olécule Nom Motif Protocole** Evolution* Effets
commercial d’
uti
li
satio
n Dose Voie Fréquence Durée RP AM PA second
aires

(*) Veuillez utiliser :  Résolution totale du problème (RP)


Amélioration moyenne (AM)

Pa
sd’
amé
lior
ati
on(
PA)

225
IV- Mod
ali
tésd’
app
rov
isi
onne
mente
nmé
dic
ame
nts:

Achat direct :

Marché :

V- Programmes de prophylaxie :
Période Produit Protocole
Endoparasites

Ectoparasites

Maladies
infectieuses

226
La gamme et les formulations du médicament vétérinaire actuellement
disponibles au Maroc sont-elles adaptées à vos besoins en matière de
thérapie équine :

Oui : Non :

Si non, quelles sont vos suggestions?

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

227
‫ﻠﺨ ﺺ‬
‫ﻣ‬

‫ﺎﺕ‬‫ﻴ‬
‫ﻠ‬‫ﻴ‬
‫ﻟﺨ‬‫ﺍ‬‫ﺪ‬‫ﻨ‬‫ﺔﻋ‬‫ﻳ‬‫ﻭ‬‫ﺩ‬‫ﺍﻷ‬‫ﺎﻝ‬ ‫ﻤ‬‫ﻌ‬‫ﺘ‬
‫ﺍﺳ‬ ‫ﺔ‬
‫ﻴ‬‫ﻔ‬‫ﻴ‬‫ﺔﻋﻦﻛ‬ ‫ﻴ‬
‫ﻟ‬‫ﻮ‬‫ﻤ‬ ‫ﺓﺷ‬ ‫ﺮ‬‫ءﻧﻈ‬ ‫ﺎ‬‫ﺒﺤﺚﻹﻋﻄ‬ ‫ﻟ‬
‫ﺍ‬ ‫ﺍ‬
‫ﺬ‬‫ﺮﺡﻫ‬ ‫ﺘ‬
‫ﻘ‬‫ﻳ‬
‫ٌ‬
‫ﺔ‪.‬‬‫ﺎﺻ‬‫ﺔﺧ‬ ‫ﻔ‬‫ﺮﺏﺑﺼ‬ ‫ﻐ‬
‫ﻤ‬ ‫ﻟ‬
‫ﺎ‬‫ﺎﺕﺑ‬ ‫ﻴ‬
‫ﻠ‬‫ﻴ‬‫ﻟﺨ‬
‫ﺍ‬ ‫ﺪ‬‫ﻨ‬
‫ﺔﻭﻋ‬ ‫ﻣ‬‫ﺎ‬‫ﺔﻋ‬ ‫ﻔ‬
‫ﺑﺼ‬
‫ﻴﻦ‬‫ﻠ‬
‫ﺪﺧ‬‫ﺘ‬‫ﻤ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺪﻯﻛﻞ‬ ‫ﻟ‬ ‫ﺓ‬
‫ﺰ‬ ‫ﻨﺠ‬‫ﻤ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺎﺕ‬‫ﻳ‬‫ﺮ‬‫ﺘﺤ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻠﻰ‬‫ﻨﻲﻋ‬ ‫ﻮﻃ‬ ‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺪ‬‫ﻴ‬‫ﻌ‬‫ﻟﺼ‬ ‫ﺍ‬‫ﻠﻰ‬‫ﺔﻋ‬ ‫ﺍﺳ‬‫ﺭ‬ ‫ﺪ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺪﺕ‬ ‫ﻤ‬
‫ﺘ‬‫ﺍﻋ‬
‫ﺔ‬‫ﻴ‬
‫ﻌ‬‫ﻤ‬‫‪،‬ﺟ‬ ‫ﻜﻲ‬‫ﻠ‬‫ﻤ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺮﺱ‬ ‫ﻟﺤ‬‫ﺍ‬‫‪،‬‬‫ﺔ‬
‫ﻴ‬‫ﻨ‬‫ﻮﻃ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻮﻝ‬ ‫ﻴ‬
‫ﻟﺨ‬‫ﺍ‬‫ﺑﻂ‬ ‫ﺍ‬‫ﺮ‬‫ﻣ‬‫ﻫﻲ )‬‫ﺎﺕﻭ‬ ‫ﻴ‬
‫ﻠ‬‫ﻴ‬‫ﻟﺨ‬‫ﺍ‬‫ﺍﻥﻃﺐ‬ ‫ﺪ‬‫ﻴ‬
‫ﻓﻲﻣ‬
‫ﺎﺕ‬‫ﻛ‬‫ﺮ‬‫‪،‬ﺷ‬ ‫ﺍﺹ‬ ‫ﻮ‬‫ﻟﺨ‬‫ﺍ‬‫ﻴﻦ‬ ‫ﻳ‬
‫ﺮ‬‫ﻴﻄ‬‫ﺒ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ء‬ ‫ﺎ‬
‫ﺒ‬‫ﺍﻷﻃ‬ ‫ﺔ‪،‬‬ ‫ﺌ‬
‫ﻴ‬‫ﺒ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻠﻰ‬‫ﺔﻋ‬ ‫ﻓﻈ‬ ‫ﺎ‬
‫ﻤﺤ‬ ‫ﻟ‬
‫ﺍ‬ ‫ﺍﻥﻭ‬‫ﻮ‬‫ﻴ‬‫ﻟﺤ‬‫ﺎ‬
‫ﻓﻖﺑ‬‫ﺮ‬ ‫ﻟ‬
‫ﺍ‬
‫ﻜﻲ(‪.‬‬ ‫ﻳ‬‫ﺮ‬‫ﻣ‬‫ﺍﻷ‬ ‫ﺪﻕ‬ ‫ﻨ‬
‫ﻔ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬ ‫‪،‬‬
‫ﺔ‬‫ﻳ‬‫ﺮ‬‫ﻴﻄ‬ ‫ﺒ‬
‫ﻟ‬
‫ﺍ‬ ‫ﺔ‬‫ﻳ‬
‫ﻭ‬‫ﺩ‬‫ﺍﻷ‬
‫ﺃﻥ‪:‬‬ ‫ﺎ‬‫ﻬ‬‫ﻴ‬
‫ﻠ‬‫ﻤﺤﺼﻞﻋ‬ ‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺋﺞ‬‫ﺎ‬‫ﺘ‬
‫ﻨ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬ ‫ﺯﺕ‬ ‫ﺮ‬‫ﺑ‬‫ﺃ‬‫ﺪ‬
‫ﻭﻗ‬
‫ﺔﻭ‬‫ﻟ‬‫ﻭ‬
‫ﺪ‬ ‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺮﻑ‬ ‫ﺔﻣﻦﻃ‬ ‫ﻳ‬‫ﺎ‬
‫ﻨ‬‫ﻌ‬ ‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺮﻣﻦ‬ ‫ﻴ‬
‫ﺜ‬‫ﻜ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻮﺟﺐ‬ ‫ﺘ‬
‫ﺍﻝﻳﺴ‬ ‫ﺯ‬ ‫ﺎ‬‫ﺎﺕﻣ‬ ‫ﻴ‬
‫ﻠ‬‫ﻴ‬‫ﻟﺨ‬
‫ﺍ‬ ‫ﺔ‬‫ﻴ‬‫ﺑ‬
‫ﺮ‬‫ﺗ‬ ‫ﺍﻥ‬‫ﺪ‬
‫ﻴ‬‫‪‬ﻣ‬
‫ﺔ‪.‬‬
‫ﻴ‬‫ﺋ‬‫ﺍ‬
‫ﻭ‬ ‫ﺪ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺔ‬‫ﺎﻋ‬‫ﻨ‬‫ﻟﺼ‬‫ﺍ‬ ‫ﺍ‬
‫ﺬ‬‫ﻴﻦﻭﻛ‬ ‫ﺘﺼ‬ ‫ﻤﺨ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬
‫ﻪ‬
‫ﻴ‬‫ﻠ‬
‫ﻤﻦﻋ‬ ‫ﻴ‬
‫ﻬ‬‫ﺗ‬ ‫ﻡ‬‫ﺎ‬
‫ﻌ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬
‫ﻊ‬‫ﺑ‬‫ﺎ‬‫ﻟﻄ‬‫ﺍ‬ ‫ﺃﻥ‬‫ﺇﻻ‬ ‫‪،‬‬
‫ﺔ‬‫ﻠ‬‫ﻴ‬
‫ﻔﺼ‬ ‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻮﻉ‬ ‫ﻨ‬
‫ﺘ‬‫ﺑ‬ ‫ﺔ‬‫ﻮﻋ‬‫ﻨ‬‫ﺘ‬‫ﺎﺕﻣ‬ ‫ﻴ‬‫ﻠ‬
‫ﻴ‬‫ﻟﺨ‬‫ﺍ‬‫ﺪ‬‫ﻨ‬‫ﺔﻋ‬ ‫ﺌ‬‫ﺑ‬
‫ﻭ‬‫‪‬ﺍﻷ‬
‫ﺮﺝﺏ‬ ‫ﻌ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺔﺏ‪%27‬ﻭ‬ ‫ﻴ‬
‫ﻠ‬‫ﻴ‬
‫ﻔ‬‫ﻟﻄ‬‫ﺍ‬‫ﺍﺽ‬ ‫ﺮ‬‫ﻣ‬‫ﺍﻷ‬ ‫ﺔﻭﻫﻲ‬ ‫ﻴ‬‫ﺋ‬‫ﺎ‬
‫ﺑ‬‫ﺎﺕﻭ‬ ‫ﻴ‬
‫ﻮﻋ‬ ‫ﺛﻼﺙﻧ‬
‫ﺮ‬‫ﻴ‬
‫ﻴ‬‫ﺘﺴ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺎﺝ‬‫ﺘ‬‫ﺎﺕﻫﻲﻧ‬ ‫ﺑ‬‫ﺎ‬
‫ﺍﻹﺻ‬ ‫ﻩ‬
‫ﺬ‬‫ﺔﻫ‬ ‫ﻴ‬‫ﺒ‬
‫ﻟ‬‫ﺎ‬‫ﺔﺏ‪% 14‬ﻭﻏ‬ ‫ﻴ‬‫ﻔﺴ‬‫ﻨ‬‫ﺘ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺎﺕ‬ ‫ﺑ‬
‫ﺎ‬‫ﺍﻹﺻ‬ ‫‪%25‬ﻭ‬
‫ﻴﺊ ‪.‬‬
‫ﻟﺴ‬‫ﺍ‬
‫ﺎﻝ‬‫ﻤ‬
‫ﻌ‬‫ﺘ‬‫ﺍﻹﺳ‬‫ﺍﺕ‬ ‫ﺔﺫ‬‫ﻳ‬
‫ﻭ‬‫ﺩ‬ ‫ﺍﻷ‬‫ﺎ‬‫ﻬ‬‫ﻴ‬‫ﻠ‬
‫ﻤﻦﻋ‬ ‫ﻴ‬‫ﻬ‬‫ﺗ‬‫ﺔﻭ‬ ‫ﻴ‬‫ﻓ‬
‫ﺎ‬‫ﺮﻛ‬ ‫ﻴ‬‫ﺮﺏﻏ‬ ‫ﻐ‬‫ﻤ‬‫ﻟ‬
‫ﺎ‬‫ﺔﺑ‬ ‫ﻗ‬
‫ﻮ‬‫ﻤﺴ‬ ‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺔ‬ ‫ﻳ‬
‫ﻭ‬‫ﺩ‬‫‪‬ﺍﻷ‬
‫ﺎﺏ ) ‪(%21‬ﻭ‬ ‫ﻬ‬ ‫ﺘ‬
‫ﻟ‬‫ﺍﻻ‬ ‫ﺍﺕ‬‫ﺩ‬‫ﺎ‬
‫ﺔ )‪(% 37‬ﻭﻣﻀ‬ ‫ﻳ‬‫ﻮ‬ ‫ﻴ‬
‫ﻟﺤ‬‫ﺍ‬‫ﺍﺕ‬ ‫ﺩ‬‫ﺎ‬
‫ﻤﻀ‬ ‫ﻟ‬
‫ﺎ‬‫ﺮﻛ‬ ‫ﻴ‬‫ﺒ‬
‫ﻜ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬
‫ﺔ‬‫ﻴ‬
‫ﻐﻄ‬ ‫ﻜﻦﻣﻦﺗ‬ ‫ﻤ‬‫ﺗ‬‫ﺔﻻ‬ ‫ﻳ‬
‫ﻭ‬‫ﺩ‬‫ﺍﻷ‬ ‫ﻩ‬
‫ﺬ‬‫ﻟﻚﻫ‬ ‫ﺍ‬
‫ﺬ‬‫ﺎﺕ) ‪. ( %19‬ﻛ‬ ‫ﻴ‬‫ﻠ‬‫ﻴ‬
‫ﻔ‬‫ﻟﻄ‬‫ﺍ‬‫ﺍﺕ‬ ‫ﺩ‬
‫ﺎ‬‫ﻣﻀ‬
‫ﻊ‬‫ﻡﻣ‬‫ء‬‫ﺘﻼ‬‫ﺎﻻﺗ‬ ‫ﻬ‬
‫ﺘ‬‫ﻴ‬
‫ﺒ‬‫ﻟ‬‫ﺎ‬
‫ﺎﺕﻓﻲﻏ‬ ‫ﺒ‬‫ﻴ‬
‫ﻛ‬‫ﺮ‬‫ﺘ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻮﻝﺇﻥ‬ ‫ﻘ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬ ‫ﻜﻦ‬‫ﻤ‬‫ﻳﻦ‪.‬ﻭﻳ‬ ‫ﺮ‬ ‫ﻳ‬
‫ﺮ‬ ‫ﻟﺴ‬‫ﺍ‬
‫ﺎﺕ‬ ‫ﻴ‬‫ﺎﺟ‬‫ﺣ‬
‫ﺎﻻﺕ‬‫ﻟﻰﻣﺠ‬ ‫ﺇ‬‫ﺔ‬‫ﻟ‬
‫ﺪ‬‫ﻴ‬‫ﻟﺼ‬ ‫ﺍ‬ ‫ﺎﺕ‬‫ﻛ‬‫ﺮ‬‫ﻪﺷ‬ ‫ﻮﺟ‬‫ﺗ‬ ‫ﻟﻰ‬‫ﺇ‬‫ﻊ‬‫ﺍﺟ‬ ‫ﺒﺐﺭ‬ ‫ﻟﺴ‬
‫ﺍ‬ ‫ﺎﺕﻭ‬ ‫ﻴ‬‫ﻠ‬‫ﻴ‬
‫ﻟﺨ‬‫ﺍ‬‫ﺔ‬‫ﻠ‬‫ﻴ‬
‫ﻓﺼ‬
‫ﻩ‬
‫ﺬ‬‫ﻡ‪.‬ﻭﻫ‬‫ﺎ‬‫ﻨ‬‫ﺍﻷﻏ‬‫ﺎﻝ‬‫ﺍﻣﺠ‬ ‫ﺬ‬‫ﺭﻭﻛ‬ ‫ﺎ‬
‫ﻘ‬‫ﺑ‬
‫ﺍﻷ‬ ‫ﺎﻝ‬‫ﺍﺟﻦﻭﻣﺠ‬ ‫ﻭ‬‫ﺪ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺎﻝ‬‫ﻤﺠ‬‫ﺔﻛ‬ ‫ﻳ‬‫ﺩ‬‫ﻭ‬‫ﺩ‬
‫ﺮ‬ ‫ﺮﻣ‬ ‫ﺜ‬
‫ﻛ‬‫ﺃ‬
‫ﺎ‪.‬‬‫ﻬ‬‫ﻟ‬‫ﺮﺧ ﺺ‬ ‫ﻤ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺮ‬‫ﻴ‬‫ﺔﻏ‬ ‫ﻳ‬‫ﻭ‬‫ﺩ‬‫ﺍﻷ‬ ‫ﺎﻝ‬‫ﻤ‬ ‫ﻌ‬
‫ﺘ‬‫ﺍﺳ‬ ‫ﻊ‬‫ﺔﺗﺸﺠ‬ ‫ﻴ‬‫ﻌ‬‫ﻮﺿ‬ ‫ﻟ‬
‫ﺍ‬

‫ﺎﻓﻲ‬‫ﻬ‬‫ﻮﺡﺑ‬‫ﻨﺼ‬ ‫ﻤ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﻭﻱ‬‫ﺍ‬‫ﺪ‬
‫ﺘ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬
‫ﺮﻕ‬ ‫ﻡﻃ‬ ‫ﺮ‬
‫ﺘ‬‫ﺘﻲﺗﺤ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺓﻫﻲ‬‫ﺮ‬‫ﺎﻃ‬ ‫ﻴ‬‫ﺒ‬
‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ء‬‫ﺎ‬
‫ﺒ‬‫ﺍﻷﻃ‬‫‪%5 ‬ﻣﻦ‬
‫ﺋﻞ‬
‫ﺎ‬‫ﻭﺳ‬‫ﻗﺖ‪،‬‬‫ﻮ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺍﻥ )‬
‫ﺪ‬‫ﻴ‬
‫ﻤ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺎﺕ‬‫ﻫ‬‫ﺍ‬‫ﺮ‬ ‫ﻛ‬‫ﺍ‬
‫ﺒﺐ‬‫ﺑﺴ‬‫ﻭ‬‫ﺃ‬‫ﻢ‬‫ﻬ‬‫ﻨ‬
‫ﺮﻣ‬‫ﻴ‬
‫ﻘﺼ‬ ‫ﺘ‬‫ﺑ‬‫ﺎ‬
‫ﻣ‬‫ﺇ‬‫ﺍ‬
‫ﺬ‬‫ﻊ‪.‬ﻭﻫ‬‫ﺍﺟ‬‫ﺮ‬‫ﻤ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬
‫ﺭ‬ ‫ﻮ‬
‫ﻬ‬‫‪،‬ﻇ‬ ‫ﺎﺕ‬
‫ﻌﻼﺟ‬ ‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻔﺸﻞ‬‫ﺓﻛ‬‫ﺮ‬ ‫ﻴ‬‫ﺜ‬
‫ﻛﻞﻛ‬‫ﺎ‬‫ﺒﺐﻣﺸ‬‫ﻳﺴ‬‫ﺎ‬
‫ﻤ‬‫ﺔ ‪(...‬ﻣ‬
‫ﻔ‬‫ﻠ‬
‫ﻜ‬‫ﺘ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻴ ﺺﻭ‬‫ﺘﺸﺨ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬
‫ﻟﺦ‪...‬‬
‫ﺍ‬‫ﺔ‬‫ﻠ‬
‫ﻴ‬‫ﺓﺩﺧ‬‫ﺩ‬
‫ﺎ‬‫ﺎﺕﺣ‬‫ﻤ‬‫ﻤ‬
‫ﺘﺴ‬ ‫ﻟ‬ ‫ﺮﺽ‬‫ﻌ‬‫ﺘ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫‪،‬‬
‫ﺎﺕ‬ ‫ﻣ‬‫ﻭ‬‫ﺎ‬
‫ﻘ‬
‫ﻣ‬

‫ﻭﻱ‬
‫ﺍ‬‫ﺪ‬
‫ﺘ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺔ‬‫ﻘ‬
‫ﻳ‬‫ﺮ‬
‫ء–ﻃ‬
‫ﺍ‬‫ﻭ‬‫ﺭ–ﺩ‬
‫ﺎ‬‫ﻤ‬‫ﻐﻞ–ﺣ‬
‫ﺑ‬‫ﺮﺱ–‬
‫ﺎﺕ‪-‬ﻓ‬
‫ﻴ‬
‫ﻠ‬‫ﻴ‬
‫ﺮﺏ–ﺧ‬ ‫ﻐ‬‫ﻴﺢ ‪:‬ﻣ‬
‫ﺗ‬
‫ﺎ‬‫ﻔ‬
‫ﺎﺕﻣ‬
‫ﻤ‬‫ﻠ‬
‫ﻛ‬
‫ﺮﺽ ‪.‬‬
‫–ﻣ‬

‫‪228‬‬
‫ﺔ‬
‫ﻴ‬‫ﺑ‬
‫ﺮ‬‫ﻐ‬‫ﻤ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺔ‬
‫ﻜ‬‫ﻠ‬‫ﻤ‬
‫ﻤ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬
‫********************‬

‫ﺎﻁ‬
‫ﺑ‬
‫ﺮ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬
‫ﺓ‬‫ﺮ‬‫ﻴﻄ‬
‫ﺒ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬
‫ﺔﻭ‬‫ﺍﻋ‬
‫ﺭ‬‫ﺰ‬‫ﻠ‬
‫ﻟ‬‫ﻧﻲ‬
‫ﺎ‬
‫ﺜ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﻟﺤﺴﻦ‬
‫ﺍ‬‫ﺪ‬‫ﻬ‬
‫ﻌ‬‫ﻣ‬

‫********************‬

‫ﺮﻱ‬
‫ﻴﻄ‬‫ﺒ‬
‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﻟﻄﺐ‬
‫ﺍ‬‫ﺍﻩﻓﻲ‬
‫ﺭ‬‫ﻮ‬‫ﺘ‬
‫ﻛ‬‫ﺪ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺓ‬
‫ﺩ‬‫ﺎ‬
‫ﻬ‬‫ﻴﻞﺷ‬
‫ﻨ‬
‫ﻟ‬‫ﺔ‬‫ﻭﺣ‬
‫ﺮ‬‫ﺃﻃ‬
‫***************‬

‫ﺔ‬
‫ﻴ‬‫ﻓ‬
‫ﺍ‬‫ﺮ‬
‫ﻮﻏ‬‫ﻴ‬
‫ﻠ‬‫ﺒ‬
‫ﻴ‬‫ﺔﺑ‬
‫ﺍﺳ‬‫ﺭ‬
‫ﺎﺕ ‪:‬ﺩ‬
‫ﻴ‬‫ﻠ‬
‫ـ‬
‫ﻴ‬‫ﻟﺨ‬
‫ﺍ‬‫ﺪ‬‫ﻨ‬
‫ﺔﻋ‬‫ﻳ‬
‫ﻭ‬‫ﺩ‬‫ﻷ‬
‫ﺍ‬‫ﻝ‬‫ﺎ‬
‫ﻤ‬‫ﻌ‬‫ﺘ‬
‫ﺍﺳ‬
‫ﺮﺏ‬
‫ﻐ‬‫ﻤ‬‫ﻟ‬
‫ﺎ‬
‫ﺔﺑ‬‫ﻨ‬
‫ﻫ‬‫ﺍ‬
‫ﺮ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺔ‬‫ﻴ‬
‫ﻌ‬‫ﻮﺿ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬
‫ﻭ‬

‫ﺮﻑ‪:‬‬
‫ﻡﻣﻦﻃ‬
‫ﻮ‬‫ﻤ‬‫ﻌ‬
‫ﻠ‬‫ﻟ‬‫ﺔ‬
‫ﻗﺸ‬‫ﺎ‬
‫ﻨ‬
‫ﻤ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬
‫ﺔﻭ‬‫ﻣ‬
‫ﺪ‬‫ﻘ‬
‫ﻤ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬

‫ﻞ‬
‫ﺎﺿ‬‫ﺪﻓ‬
‫ﻤ‬‫ﻭﻕﻣﺤ‬
‫ﺮ‬‫ﺪﻓ‬
‫ﻴ‬‫ﻟﺴ‬
‫ﺍ‬

‫ﺔﻣﻦ‪:‬‬
‫ﻧ‬‫ﻮ‬‫ﻜ‬
‫ﻤ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬‫ﺔ‬‫ﻨ‬
‫ﻠﺠ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬
‫ﻡ‬‫ﺎ‬‫ﻣ‬
‫ﺃ‬
‫ﻴﺲ‬
‫ﺋ‬
‫ﺮ‬‫ﻟ‬‫ﺍ‬ ‫ﺓ‬
‫ﺮ‬‫ﻴﻄ‬
‫ﺒ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺔﻭ‬
‫ﺍﻋ‬‫ﺭ‬
‫ﺰ‬‫ﻠ‬‫ﻟ‬
‫ﻧﻲ‬‫ﺎ‬
‫ﺜ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻟﺤﺴﻦ‬
‫ﺍ‬‫ﺪ‬‫ﻬ‬
‫ﻌ‬‫ﻣ‬ ‫ﻟﻲﺝ‪.‬‬
‫ﻨﻲﻫﻼ‬
‫ﻴ‬‫ﺫ‪.‬ﺣﺴ‬
‫ﺔ‬
‫ﻨ‬‫ﺘﺤ‬
‫ﻤ‬‫ﻣ‬ ‫ﺓ‬
‫ﺮ‬‫ﻴﻄ‬
‫ﺒ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺔﻭ‬
‫ﺍﻋ‬‫ﺭ‬
‫ﺰ‬‫ﻠ‬‫ﻟ‬
‫ﻧﻲ‬‫ﺎ‬
‫ﺜ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻟﺤﺴﻦ‬
‫ﺍ‬‫ﺪ‬‫ﻬ‬
‫ﻌ‬‫ﻣ‬ ‫ﻳﺐﺭ‪.‬‬
‫ﺭ‬‫ﺯ‬‫ﺃ‬
‫ﺫ‪.‬‬
‫ﺘﺤﻦ‬
‫ﻤ‬‫ﻣ‬ ‫ﺎﻁ‬
‫ﺑ‬
‫ﺮ‬‫ﻟ‬‫ﺎ‬
‫ﺑ‬‫ﻜﻲ‬
‫ﻠ‬‫ﻤ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺮﺱ‬
‫ﻟﺤ‬‫ﺍ‬ ‫ﺮﺝ‪.‬‬
‫ﻛ‬‫ﺎ‬‫ﺩ‪.‬ﺷ‬
‫ﺭ‬
‫ﺮ‬‫ﻘ‬‫ﻣ‬ ‫ﺓ‬
‫ﺮ‬‫ﻴﻄ‬
‫ﺒ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﺔﻭ‬
‫ﺍﻋ‬‫ﺭ‬
‫ﺰ‬‫ﻠ‬‫ﻟ‬
‫ﻧﻲ‬‫ﺎ‬
‫ﺜ‬
‫ﻟ‬‫ﺍ‬‫ﻟﺤﺴﻦ‬
‫ﺍ‬‫ﺪ‬‫ﻬ‬
‫ﻌ‬‫ﻣ‬ ‫ﻮﻡ‪.‬‬
‫ﻗﺴ‬‫ﻭ‬
‫ﺃ‬‫ﺫ‪.‬‬

‫‪2006 Òæíáæí12‬‬

‫‪ØÇÈÑáÇ10101Ïå ÇÚã 6202 È.Õ : ÉÑØíÈáÇ æ ÉÚÇÑÒááíäÇËáÇ äÓÍáÇ Ïå Úã È.Õ‬‬


‫ﻛﺲ‪(037) 77 81 35 / 58 :‬‬
‫ﺎ‬‫ﻔ‬
‫ﻟ‬‫ﺗﻒ‪- (037) 77 17 58 / 59 / 92 :‬ﺍ‬
‫ﺎ‬‫ﻬ‬‫ﻟ‬
‫ﺍ‬

‫‪229‬‬
230

Vous aimerez peut-être aussi