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Selon le principe cosmologique proposé par la relativité générale, l’univers est homogène et isotrope, c’est-à-
dire semblable à lui-même quels que soient le lieu et la direction dans laquelle on regarde. Ainsi, la découverte
que la Terre n'était pas au centre du système solaire a été un pas important dans le développement de la
Cosmologie.
Au début du 20ième siècle, Shapley montra que notre système solaire est loin du centre de la voie lactée (notre
Galaxie). Ainsi vers 1920 la communauté scientifique était prête à recevoir les découvertes cruciales qui ont
conduit au modèle du BigBang de l'Univers qui décrit la « création » de l’univers. En effet, l’univers était
considéré alors statique, c’est-à-dire n’évoluant pas avec le temps. C’est en 1920 que Edwin Hubble découvre
la nature extragalactique de certaines «nébuleuses» (aujourd’hui appelées galaxies), puis leur éloignement de la
Galaxie avec une vitesse proportionnelle à leur distance : c’est la loi de Hubble. Dès lors, plus rien ne justifie
l’hypothèse d’un univers statique proposée par Einstein.
2. Théorie du Big-Bang
La théorie du Big-Bang prétend expliquer l’origine de l’univers et donne les étapes de sa formation en se basant
sur des mesures ; des calculs et des interprétations. Elle prétend ainsi déterminer l’âge de l’univers et la nature
de ses composants depuis sa formation jusqu’à nos jours. Cette théorie qui tente de décrire l’origine et
l’évolution de l’univers. Elle est associée généralement à tort à une explosion qui aurait engendré l'univers
actuel, mais en réalité, il est plus juste de parler d'expansion de l'univers.
1) la détection du fond diffus cosmologique, (ou rayonnement fossile) de basse énergie qui se présente partout
dans l’univers (bruit de fond céleste constant). C’est un rayonnement électromagnétique issu de l'époque dense
et chaude qu'a connue l'Univers par le passé. Il a été dilué et refroidi par l'expansion de l'Univers et possède
désormais une température très basse de 2,728 K (-270,424 °C). Le domaine fréquentiel est celui de micro-
ondes avec des longueurs d'onde et des fréquences typiques de 3 mm et 100 GHz respectivement.
Figure 2. Le fond diffus cosmologique vu par WMAP (Wilkinson Microwave Anisotropy Probe) après traitement des données.
2) la mesure de l’abondance des éléments légers, c’est-à-dire des abondances relatives de différents isotopes
de l’hydrogène, de l’hélium et du lithium qui se sont formés pendant la phase chaude primordiale. Ces éléments
ont été produits en quantité importante aux tout premiers instants de l'histoire de l'univers tel qu'on le connaît,
lors de la nucléosynthèse primordiale. La mesure de l'abondance des éléments légers est importante car elle
permet de remonter aux conditions physiques qui régnaient à l'époque où ces éléments ont été formés. Cette
abondance mesurée est prédite par la théorie du Bib-Bang.
3. L'âge de l’Univers
L'âge de l'Univers représente la durée écoulée depuis le Big Bang, c'est-à-dire la phase dense et chaude de
l'histoire de l'univers. Trois (3) différentes méthodes ont été utilisées pour estimer l’âge de l’univers : la
luminosité des étoiles, le mouvement des Galaxies et la décroissance radioactive.
La vitesse de la lumière étant constante dans l’univers, il est logique de conclure que les images du ciel ne
représentent pas les étoiles à un même instant mais à des instants de plus en plus anciens proportionnellement à
leur éloignement. Autrement dit, les étoiles n’ont pas toutes le même âge, leur âge est proportionnel à leur
éloignement. C’est à dire, pour remonter dans le temps jusqu’au moment de la création, il suffit de regarder le
plus loin possible.
Connaissant la température de surface de l’étoile, on peut utiliser cette loi pour calculer la luminosité totale
émise par une portion de surface donnée. Il suffit alors de comparer ce résultat à la luminosité absolue, émise
par le corps dans son ensemble, pour obtenir la surface de l’étoile, donc également sa taille.
Cette méthode a permis d’obtenir de très bons résultats. Elle a d’abord montré que les étoiles de la séquence
principale n’ont pas toutes la même taille, mais présentent néanmoins une gamme relativement restreinte. Les
étoiles chaudes ont ainsi 10 fois la taille du Soleil, alors que les étoiles froides n’atteignent qu’un dixième de
cette valeur.
Un ordre de grandeur de l'âge de l'Univers peut se déduire à partir de la mesure de son expansion. On observe
en effet que les galaxies lointaines semblent animées d'un mouvement de récession par rapport à notre galaxie
(la Voie lactée), et ce avec une vitesse d'autant plus grande que leur distance est important.
Figure 3. L'effet Doppler-Fizeau et décalage du spectre vers le rouge d’un objet qui s’éloigne de l’observateur. La lumière est plus bleue si l'étoile
approche et plus rouge si l'étoile s'éloigne.
La spectroscopie permet de mesurer par effet Doppler (Modification de la fréquence d'un signal quelconque,
causée par un mouvement relatif de l'émetteur et de l'observateur) la vitesse d'éloignement des galaxies. Par
diverses méthodes, il est également possible de mesurer leur distance. L'observation révèle que la vitesse
d'éloignement des galaxies est proportionnelle à leur distance. La constante de proportionnalité ainsi trouvée est
appelée constante de Hubble, traditionnellement notée H ou H0. Celle-ci est estimée par diverses méthodes qui
donnent la valeur approchée de 71 km s−1 Mpc−1 à 1 % près (mesures du 26 janvier 2010), revue à
67,9 km s−1 Mpc−1 (mars 2013), puis à 67,4 ± 0,5 km s−1 Mpc−1 (juillet 2018).
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Si l'on considère que la vitesse de récession des galaxies est constante au cours du temps, alors il est possible
d'estimer quand la matière qui a formé une galaxie donnée était dans notre voisinage immédiat. Cette durée t
peut se calculer et vaut : t = 1/ H0
Avec les valeurs numériques données ci-dessus, on obtient : t ≈ 13,7 109 ans
* La décroissance radioactive
Les isotopes radioactifs se désintègrent au cours de leur vie. Ainsi Un élément Père se désintègre en un élément
Fils. Ex : Le Rubidium 87 Strontium 87.
Cette désintégration se fait suivant un rythme bien précis (λ) qui est une caractéristique intrinsèque à chaque
isotope. La loi de désintégration :
N(t) = N(t0).e-lλ
4. Formation de l’univers
La composition de l’univers à son début était très différente de celle qu’on lui attribue actuellement. Si
aujourd’hui, l’univers est principalement constitué de Matière et d'un peu de Lumière, la question qui se pose
est de quoi était-il fait ?
Comme l’Univers est en expansion, sa densité de matière, c’est-à-dire la quantité de matière contenue dans un
volume donné, baisse constamment. De façon similaire, la densité d’énergie moyenne de l’Univers baisse, ce
qui se traduit par une diminution de la température. Ainsi, plus on remonte loin dans le temps, plus la densité de
l’Univers est grande et plus sa température moyenne est élevée. Tout l’univers était concentré en un point.
Toutes les particules contenues dans ce point sont dissociées et toute association éventuelle est instable.
Les progrès théoriques dans les années 1960 amenèrent les physiciens à la conclusion que protons et neutrons
étaient en fait des systèmes complexes possédant une structure interne et constitués de particules encore plus
élémentaires, qu’ils baptisèrent quarks. Ces travaux montrèrent également qu’il devait exister six types de
quarks qui furent appelés down, up, strange, charm, bottom et top.
Dans des conditions ordinaires, les quarks n’existent pas à l’état isolé. On ne les trouve qu’associés en petits
groupes. Ils forment alors une particule non élémentaire. Ainsi, trois quarks peuvent se regrouper pour former
ce que l’on appelle un baryon. Citons les deux baryons que l’on trouve dans la matière ordinaire : le proton,
formé de deux quarks up et d’un down, et le neutron, constitué de deux quarks down et d’un up. L’autre type
de combinaison possible est le méson, formé d’un quark et d’un antiquark. De façon générale, tous les
ensembles formés de quarks, aussi bien les baryons que les mésons, sont collectivement désignés sous le nom
de hadrons. En plus des quarks, on trouve une deuxième catégorie de particules élémentaires : les leptons. Les
deux exemples les plus connus sont l’électron et le neutrino
Longtemps considérée comme mystérieuse, l’interaction électromagnétique s’explique pendant les années 40
comme le résultat d’un échange de photons entre particules. Avec cette nouvelle vision des choses,
l’électrodynamique quantique réussit à expliquer des phénomènes jusqu’alors incompréhensibles et se montra
supérieure à toute autre explication de l’origine de cette force.
Nous avons vu que lorsque l’énergie des particules en jeu atteint un certain seuil, les interactions
électromagnétique et faible se confondent pour n’être plus qu’une : l’interaction électrofaible. De la même
façon, si l’on augmente encore l’énergie moyenne des particules, arrive un moment où la force nucléaire forte
vient s’unir à l’interaction électrofaible.
Ceci se produit lorsque l’énergie atteint un niveau équivalent à une température de l’ordre de 1028 kelvins. Au
début de l'histoire de l'Univers, la matière est représentée par une purée de Quarks et d'électrons dans une
énergie énorme théoriquement unifiée et appelée : la Théorie Du TOUT
4.6.2. La Nucléosynthèse
Le terme de nucléosynthèse désigne tous les processus de fabrication des noyaux atomiques. Donnons pour
commencer une description schématique de la structure atomique. Les atomes sont constitués d'un noyau
entouré d'un cortège d'électrons, particules chargées négativement. Le noyau contient des protons, chargés
positivement et en nombre égal à celui des électrons (un atome n'a pas de charge électrique, au contraire d'un
ion qui peut être chargé positivement ou négativement), et des neutrons, qui sont neutres électriquement
comme leur nom l'indique. Protons et neutrons, qui ont à peu près la même masse, sont 1800 fois plus massifs
que les électrons. Le nombre de protons s'appelle le numéro atomique Z et permet de différencier les éléments
chimiques entre eux. Le numéro atomique de l'hydrogène est 1 : le noyau d'hydrogène contient un proton.
Quant au noyau d'hélium (Z = 2), il contient deux protons et deux neutrons. Le lithium que nous verrons
apparaître pendant le Big Bang a trois protons (Z = 3).
Au cours des premières secondes après le Big Bang, sont nés les éléments chimiques les plus légers :
hydrogène, hélium, lithium et des traces de béryllium. C'est la nucléosynthèse primordiale. Tous les atomes
d'hydrogène de l'Univers ont été créés dans le Big Bang : pas loin de 75% de la masse de la matière ! Quant aux
autres éléments chimiques, le carbone, l'oxygène, le fer, l'or, ils sont tous nés dans des étoiles, fabriqués à partir
d'éléments plus simples comme l'hydrogène et l'hélium. Une simple molécule d'eau (H2O) contient donc de
l'hydrogène, témoin des trois premières minutes après le Big Bang, et de l'oxygène, né dans une étoile.
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4.6.3. Energie et matière
La synthèse des éléments légers se passe dans les trois premières minutes après le Big Bang, quand l'Univers
passe d'une température inimaginable à une température de l'ordre d'un milliard de degrés. La température
diminue approximativement comme l'inverse de la racine carrée du temps : où t est
exprimé en s. Pour t = 1 s, la température est de 15 milliards de degrés. En trois minutes, on passe à 1,1 milliard
de degrés. Cet Univers dense et chaud est rempli de photons mais aussi de particules d'autant plus exotiques que
l'on est près du Big Bang. En effet, chacun de ces photons transporte une énergie d'autant plus grande que la
température est élevée. Du coup, l'interaction entre deux photons d'énergie suffisante E peut donner naissance à
une paire composée d'une particule de masse m et de son antiparticule (chaque particule a une antiparticule
associée, de caractéristiques équivalentes mais de charge électrique opposée), dès que la condition E > mc2 est
atteinte.
4.6.4. Antimatière
En même temps a lieu le processus inverse : l'annihilation d'une paire particule-antiparticule, avec
production de deux photons. Quand la température diminue, cet équilibre entre photons et paires est brisé. Les
particules peuvent alors s'annihiler avec leurs antiparticules. Pour des raisons qui ne sont pas encore tout à fait
claires, il semble bien qu'au cours de ces processus de création de la matière, qu'on appelle la baryogénèse, il y
a eu un excès léger de matière par rapport à l'antimatière : sinon, nous ne serions pas là pour en parler. Un très
Du Big Bang à nos jours, on distingue 4 étapes selon les particules qui se forment. Ces étapes sont précédées
par une période qui commence avec le temps « zéro » jusqu’à 10-43 sec. Les conditions de l’univers sont
extrêmes et les lois de la physique, explorés sur Terre ne sont guère applicables.
Ainsi, il n’est pas envisageable à l’heure actuelle de décrire les tout premiers instants de l’Univers, lorsque la
densité et la température étaient telles que la gravitation et les autres forces ne formaient qu’une interaction
unique.
L’extrapolation de la physique connue montre que ces conditions extrêmes ont régné lorsque l’Univers était âgé
de moins de 10-43 secondes. Toute la période qui précède, baptisée l’ère de Planck, nous est donc inaccessible.
10-43 secondes après le Big-Bang : L'univers est une soupe de Quarks et d'électrons. La taille de
l'univers serait comparable à celle d'un proton !
L'univers se refroidit et grandit encore, et, à 10-4 sec après le Big-Bang, les quarks s'assemblent 3 par 3
pour former les nucléons (ou hadrons) qui correspondent aux protons et neutrons.
La température décroît et, à 109 °K, la force nucléaire faible agit et conditionne l'interaction des noyaux
et des particules : La Nucléosynthèse.
300 000 ans : Il faut attendre que T < 10000° K pour que l'énergie thermique soit inférieure à la force
E.M. L'univers a la taille d'une galaxie à ce moment-là :
P + e- H + n
Naissance de l'atome : Dans l'atome d'Hydrogène, le lien entre P et e- n'est pas saturé : 2 atomes H
peuvent se combiner pour donner de l’Hydrogène.
Après l'hélium 4 (deux neutrons, deux protons), qui est un noyau particulièrement stable, le processus de
construction de noyaux par addition d'un neutron ou d'un proton tourne court : en effet, il n'existe pas de noyau
stable de masse 5. Pour sauter le pas, il faudrait fusionner de l'hélium avec du deutérium ou un autre noyau
d'hélium, mais à cause de l'expansion de l'Univers, température et densité ne sont plus suffisantes pour vaincre
la répulsion entre noyaux chargés positivement. C'est là le deuxième goulot d'étranglement de la
nucléosynthèse.
Pendant le Big Bang, se forment donc extrêmement peu d'éléments plus lourds que l'hélium, un peu de lithium
(7Li) et de béryllium (7Be). Le troisième goulot d'étranglement provient du fait qu'il n'y a pas de noyau stable
de masse 8. Tous les noyaux plus lourds se forment donc dans les étoiles ; pendant l’ère stellaire.
Sous l'influence de la force gravitationnelle, la matière se rassemble de place en place. Une hiérarchisation va
se créer entre les étoiles, les galaxies et amas de galaxies. L'Univers devient hétérogène.
Une étoile est durant la majeure partie de sa vie en équilibre. C'est-à-dire que ses propriétés (masse,
température..) ne varient que très peu. C'est le cas des étoiles de la séquence principale du diagramme HR. Cet
état d'équilibre est appelé équilibre hydrostatique.
La classe O contient les étoiles les plus chaudes et les plus bleues, tandis que la classe M contient les étoiles les
plus froides et les plus rouges. Le tableau suivant est un résumé des caractéristiques des classes spectrales :
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Tableau 1. Résumé des caractéristiques des classes spectrales des étoiles
Remarque : Plus l’étoile est grande, plus elle est lumineuse. La luminosité d’une étoile est
proportionnelle à son rayon.
Population I : Ce sont de jeunes étoiles (comme notre Soleil) qui se forment dans des régions riches en
gaz interstellaires et en poussière, qui peuvent provenir des « restes » des étoiles de population II.
On peut trouver le diagramme HR sous différentes formes. En ordonnée, il peut y avoir la luminosité ou
la magnitude absolue. En abscisse, on peut trouver la température effective ou température superficielle de
l'étoile (sa température de surface), son type spectral (rappelons que le type spectral est lié à la température de
l'étoile) ou bien un indice comme le "B-V" (on peut aussi trouver du "B-R" et d'autres indices). L'indice B-V
indique si l'étoile émet plus dans le bleu ou dans le vert:
Le diagramme HR est donc très utile pour connaître certaines caractéristiques des étoiles, comme la masse, le
rayon (proportionnel à la luminosité), la durée de vie (la position dans le diagramme HR) et la distance à
laquelle elles se trouvent de notre Soleil.
En effet, grâce au diagramme, on connait la magnitude absolue de l'étoile, et on peut connaître sa magnitude
apparente en observant l'étoile. On peut alors déduire la distance qui nous sépare d'elle.
Lorsque le nuage originel du système solaire commence à se comprimer, plusieurs étoiles naissent, certaines se
transforment rapidement en supernova. L'explosion qui en est liée favorise l'agglomération des poussières en
éléments plus gros.
Le nuage ainsi formé s'aplatit en disque épais. Sa rotation entraîne la concentration des poussières et des
agrégats près de son centre, autour de l'axe de rotation. Le disque s'amincît et s'élargit. Les agrégats formés
suivent une orbite circulaire.
Les poussières, lors de leur agglomération dans un domaine proche du soleil, perdent les matières volatiles
(Hydrogène, Hélium,... ). Au delà de 750 millions de km du soleil, par contre, poussières et matières volatiles
coexistent.
La contraction de la matière continue, et au centre du nuage, là où elle est la plus intense, la température s'élève
suffisamment pour permettre la synthèse d'hélium à partir de l'hydrogène : Le soleil est né.
Notre galaxie, la Voie Lactée, ressemble à un disque : C'est une galaxie spirale, comme 25 % des galaxies de
l'univers. Les bras de spirales sont issus de la compression de la matière à cause de la rotation de la galaxie. Ils
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apparaissent comme des lieux privilégiés de formation stellaire. En effet les nuages interstellaires, plus
nombreux, ont plus de chance d'entrer en collision sous l'effet de l'augmentation de densité.
4.8.1. Le Soleil
Le soleil est une des 200 milliards d'étoiles qui peuplent la Voie Lactée (notre galaxie). C'est sa température
externe, de 5770°k qui produit un rayonnement dans le jaune (la température centrale est de 16 millions de
degrés kelvin !). Son diamètre est de 1,4.106 km pour une masse de 2.1027 tonnes. Sa densité n'est que de
1,41. (L’eau ="1). Sa masse est composée de 25% d'hélium et de 75% d'hydrogène, les autres éléments sont à
l'état de traces. Actuellement seul de l'hélium est synthétisé par le soleil, ce n'est que dans 5 milliards d'années
que la phase suivante débutera (géante rouge).
L'atmosphère solaire : Sa structure n'est bien observable que lors des éclipses totales
La couronne, peu riche en gaz mais atteint des températures de 1 à 2 million de °k,
La chromosphère, épaisse de 7000 km, a une température de 10000 °k, les gaz sont ionisés,
la photosphère, épaisse de seulement 400 km, température de 5800 °k. Cette couche n'est pas homogène,
il existe des zones plus froides. Ce sont les tâches solaires, leurs apparitions suivent un cycle de 11 ans
et sont également liées à un fort champ magnétique du soleil.
L'atmosphère solaire est traversée par les jets de gaz en provenance des couches externes du soleil. Ces
jets de gaz peuvent atteindre 100 000 km de haut et des longueurs de 200 000 km. Ce sont les fameuses
éruptions solaires.
Une couche externe, animée de mouvements convectifs. Les cellules convectives, qui en sont issues, se
déplacent et provoquent en surface des mouvements tourbillonnaires conduisant à des zones plus
froides que la photosphère qui les recouvre.
Une couche intermédiaire dite radiative. C'est elle qui absorbe les rayonnements gamma émis par les
réactions nucléaires. Elle émet d'autres photons moins énergétiques. L'énergie se transmet donc par
plusieurs étapes. 10 millions d'années seraient nécessaires à l'évacuation de l'énergie du cœur à la
surface du soleil. Les neutrinos traversent cette couche sans problème.
Un noyau central qui produit de l'énergie thermonucléaire et qui est aussi le siège de mouvements
convectifs.
Plus un objet sera lourd plus il attirera les autres en raison d'une gravité plus forte. C'est pourquoi les plus gros
rochers deviendront des planètes. Ainsi il ne reste plus dans l'espace environnant du soleil, nouvellement formé,
que de grosses planètes, trop éloignées pour s'attirer.
Figure 12. Schéma simplifié de la formation d’une planète: depuis le petit planétésimal jusque la planète.
Les planètes géantes ont conservé autour de leur cœur une atmosphère gazeuse proche de la composition du
nuage interstellaire alors que les petites planètes proches du soleil ont vu cette atmosphère dispersée sous l'effet
des puissants vents solaires.
Les planètes géantes : On parle aussi de planètes gazeuses ou de planètes joviennes (astres à composition
semblable à Jupiter). Ces planètes possèdent toutefois des satellites de type tellurique. L'atmosphère de ces
planètes est proche de la composition de la nébuleuse primitive. Toutes possèdent des anneaux constitués d'une
myriade de blocs de glace, de roches et de poussières. ce sont les restes des particules et agrégats du
bombardement d'accrétion, prisonniers de l'attraction des planètes.
En plus de toutes ces planètes, il existe une barrière d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter, dont certains sont
assez imposants (33 ont plus de 200 km de diamètre, Céres le plus grand fait près de 1000 km de diamètre !).
On estime leur nombre à plusieurs millions. On pense que phobos et deïmos, ainsi que certains satellites des
planètes gazeuses sont des astéroïdes piégés par la gravité. Ces astéroïdes sont les étoiles filantes (météores) et
météorites, qui frappent la Terre lorsqu'ils quittent leur orbite et rencontre notre planète. Le dégazage de ces
météorites donne une atmosphère composée d'environ 60 à 80 % d'eau, 19 à 39 % de CO2 et de méthane et 1 %
d'azote, argon et soufre. Cette atmosphère se retrouve dans les émissions gazeuses volcaniques de la Terre, c'est
l'atmosphère de base des planètes telluriques.
Enfin les dernières formations que l'on connaît dans notre système solaire sont les comètes. Ce sont des noyaux
de glaces de poussières minérales. La queue des comètes provient des radiations solaires qui subliment (passage
de l’état solide à l’état gazeux) les glaces et arrachent les poussières. Les comètes proviennent d’une ceinture
située aux confins du système solaire, à plus d'une année lumière du soleil. On pense qu'il y aurait plusieurs
centaines de milliards de noyaux cométaires dans ces formations.
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II. La structure du globe terrestre
1. Caractéristiques de la Terre
L'intérieur du globe terrestre est inaccessible au-delà de quelques km. La structure interne de la Terre n'est donc
connue qu'indirectement. La détermination de la densité du globe terrestre est devenue possible à la fin du 18e
siècle, grâce à la découverte des lois régissant le mouvement des pendules et des lois de la gravitation, à la suite
des travaux de Huygens, Newton, et d'autres savants de la même époque.
2. Forme et dimensions
Huygens (1629-1695) montre que, pour de faibles oscillations, la période d'un pendule simple ne dépend que
de sa longueur et de l'accélération de la pesanteur (g) suivant la formule :
avec m et m' : masses des objets séparés par la distance d et s'attirant par la force F. G est la constante
universelle de la gravitation.
La mesure de la constante universelle de la gravité (G) a été réalisée avec un pendule de torsion: c'est
l'expérience de Cavendish qui est schématisée sur la figure 16. Lorsque l'on approche les deux sphères, le
pendule de torsion tourne d'un petit angle α, sous l'effet de l'attraction des masses. La mesure de cet angle a
permet de calculer la force d'attraction F que l'on cherche à mesurer. La mesure de la force d'attraction entre
les boules F a permis à Cavendish de déterminer la valeur de G. G = 6,67.10-11 N.m-2.kg-2
. (1)
Le rayon du globe terrestre est d'environ 6370 km soit 6,37.106 m. de (1), on tire
Un arc de méridien de 1 degré correspond à la distance sur le globe entre deux points situés sur le même
méridien et tels que l'angle entre les verticales en ces deux points soit de 1 degré. En pratique, on mesure l'angle
entre les distances zénithales (comptées à partir de la verticale) d'une étoile, lors de son passage au méridien en
ces points. Or, du fait de l'aplatissement de la Terre, le méridien n'est pas un cercle, mais une ellipse et la
verticale en un point, perpendiculaire à l'ellipse, ne passe donc pas par le centre de la Terre. Il en résulte que
l'arc de méridien entre deux points pour lesquels les verticales font un angle de 1 degré est plus petit près de
l'équateur que du pôle. A partir de la longueur d'un arc de méridien aux latitudes moyennes (Å 45°), on peut
calculer directement le rayon moyen de la Terre.
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En 1669-1670, Jean Picard, mesura, par triangulation, un arc de méridien. Il en déduisit pour le degré une
valeur de 57060 toises = 111267m (1 toise Å1, 95 m) et un rayon de la Terre égal, en unités modernes, à R=
6365,6 km.
Deux discontinuités importantes séparent croûte, manteau et noyau: la discontinuité de Mohorovicic (MOHO)
qui marque un contraste de densité entre la croûte terrestre et le manteau, et la discontinuité de Gutenberg qui
marque aussi un contraste important de densité entre le manteau et le noyau. Une troisième discontinuité sépare
noyau interne et noyau externe, la discontinuité de Lehmann.
La couche plastique du manteau supérieur est appelée asthénosphère, alors qu'ensemble, les deux couches
solides qui la surmontent, soit la couche solide de la partie supérieure du manteau supérieur et la croûte
terrestre, forment la lithosphère.
On reconnaît deux types de croûte terrestre : la croûte océanique, celle qui en gros se situe sous les océans, qui
est formée de roches basaltiques de densité 3,2 et qu'on nomme aussi SIMA (silicium-magnésium); et la croûte
continentale, celle qui se situe au niveau des continents, qui est plus épaisse à cause de sa plus faible densité
(roches granitiques à intermédiaires de densité 2,7 à 3) et qu'on nomme SIAL (silicium-aluminium).
La couverture sédimentaire est une mince pellicule de sédiments produits et redistribués à la surface de la
croûte par les divers agents d'érosion (eau, vent, glace) et qui compte pour très peu en volume.