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UNIVERSITÉ HASSAN II Année Universitaire 2021/2021

ENSAM - CASABLANCA Cycle Ingénieur

Module: Matériaux et Structures


Cours: Sciences des matériaux

CI - S2 – Filières: GM-GI-GE
Prof. : Mohammed AIT EL FQIH
Plan

1 Généralités sur les matériaux

2 Composition et structures

3 Propriétés mécaniques des matériaux

4 Métaux et alliages

5 Dégradation :Vieillissement, Corrosion, Usure

6 Les critères de choix des matériaux

2
Chap. 1: Généralités sur les matériaux

3
Généralités sur les matériaux
I- Definition.

- La science des matériaux (SDM) est celle qui étudie la conception des matériaux.

- La SDM s’intéresse aux propriétés mécaniques et physiques des matériaux et à leur

comportements sous l’action des efforts extérieurs.

- De manière symbolique et résumée, un matériau est une matière dont on fait un

matériel.

-De manière plus précise et plus complète:

Un matériau est la forme marchande d’une matière première choisie en raison de

propriétés d’usage spécifiques et mise en œuvre par des techniques appropriées pour

l’obtention d’un objet de géométrie donnée à fonction préméditée.

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Généralités sur les matériaux

- On peut donc dire qu'un Matériau est un solide utilisé par l’homme pour la
fabrication d’objets.

- Exclus : gaz, liquides, les semi-conducteurs, matières énergétiques (charbon,


combustibles nucléaires, …)

Figure 1. Procédure de réalisation d’un objet fini.

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Généralités sur les matériaux

- Exemple: Procédé de fabrication des ciments.

Figure 2. Processus de formation du clinker

-CaCO3 : 77 %
- Al2O3 : 5 à 10 %
- SiO2 : 10 à 15 %
- Fe2O3 : 2à3%

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Généralités sur les matériaux

- Exemple: Procédé de fabrication des ciments.

Adjuvants: gypse, laitier de haut fourneau, cendres volantes, les schistes bitumineux,

des fillers calcaires etc …

Ciments (selon le type de procédé industriel utilisé)

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Généralités sur les matériaux
- Conclusion:
Les constitutives des matériaux passe par leur fabrication d’un ordre de grandeur
allant du nm au m;

atomes liaisons empilements solution assemblages de grains


atomiques solide et de phases
Figure 3. Ordre de grandeur d’utilisation des matériaux

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Généralités sur les matériaux
II- Principales familles de matériaux .

- On classe habituellement les matériaux en quatre grandes familles :

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Généralités sur les matériaux

III- Classes des matériaux .


- Les matériaux sont classés suivant
différents critères comme par exemple
leur composition, leur structure ou
leurs propriétés.
- Cette classification est basée sur la
nature des liaisons et sur les structures
atomiques.
• Les métaux et leurs alliages (liaisons
métalliques).
• Les polymères organiques (liaisons
covalentes et liaisons secondaires).
• Les céramiques (liaisons ioniques et
liaisons covalentes).
Figure 4. Les trois classes de matériaux: métaux, céramiques et
polymères organiques avec quelques possibilités de combinaison
pour former des matériaux composites.

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Généralités sur les matériaux

IV- Propriétés .
-Les propriétés d’usage des matériaux deux origines :
- Composition chimique (nature des espèces atomiques qui les constituent).
- Microstructure (organisation des atomes constitutifs).

- Propriétés mécaniques: module élastique, contrainte, déformation, dureté.

- Propriétés physiques: masse volumique, porosité, forme, couleur, rugosité, surface

spécifique, etc

- Propriétés Chimiques: perméabilité, conductivité électrique, pH, etc

- Propriétés thermiques: Dilatation, point de fusion, conductivité thermique, etc

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Généralités sur les matériaux

V- Changements d’état de la matière

V- 1 Effet de la température
-Température -> mesure -> degré d’agitation et
de désordre.
- T --> forte vibration des atomes – dilatation
thermique – distance importante entre atomes
et molécules.
- T ≃ --> forces d’attraction interatomique
non négligeable - atomes en désordre mais à
courte distance – passage à l’état liquide.
- T --> forces d’attraction interatomique
devenant prépondérantes – passage à l’état:
- Solide cristallisé (atomes ordonnés).
-Solide amorphe ou vitreux (atomes en
désordre).

Figure 5. Changements d’état de la matière en fonction de la température.

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Généralités sur les matériaux
V- Changements d’état de la matière

V- 2 Effet de la pression

- La pression joue un rôle dans le changement


de l’état de la matière.

- L’augmentation de la pression stabilise les


états condensés (solide, liquide) P/P à l’état
dispersé (gazeux).

-P T de changement d’état

Figure 6. Variation des états physiques en fonction de la


pression et de la température.

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Chap. 2: Composition et structure des matériaux

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Composition et structure des matériaux
I- Structures (Atomes).

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Composition et structure des matériaux
I- Structures (Température de fusion).
La température de fusion indique la ‘’force‘’ des liaisons.

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Composition et structure des matériaux
I- Structures (Rayon atomique).

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Composition et structure des matériaux
I- Structures (Rayon ionique).

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Composition et structure des matériaux
I- Structures (Electronégativité).
Attraction vis-à-vis des électrons partagés ou gagnés (mesure : Pauling)

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Composition et structure des matériaux
II- Diagramme d’énergie

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Composition et structure des matériaux
II- Liaisons
II-1Nature des liaisons

- Liaisons chimiques Liaisons fortes :

- liaison covalente (deux non-métaux; ex: C diamant, Ge, Si, Cl2, SiO2 …)

- liaison ionique (un métal et un non métal; ex: NaCl, Al203 …)

- liaison métallique (deux métaux; ex: CuBe, CuNi, CuAl …)

- Liaisons physiques Liaisons faible:

- liaison hydrogène (ex: polymères organiques, ciments …)

- liaison de Van der Waals.

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Composition et structure des matériaux
II- Liaisons
II-2 Liaison covalente
Mise en commun d’un ou de plusieurs électrons pour remplir la couche externe (liaison
assurée par des électrons de la bande de valence) :

- Liaison dirigée faible compacité

- Liaison forte matériaux durs, rigides

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Composition et structure des matériaux
II- Liaisons
II-3 Liaison ionique
Assurée par le transfert d’un électron d’un atome à l’autre (un atome d’un métal et un
atome d’un non-métal ; ex: NaCl)

- Liaison non dirigée

- Liaison forte

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Composition et structure des matériaux
II- Liaisons
II-4 Liaison métallique
Assurée par la mise en commun d’électrons de la couche périphérique; le « gaz »
constitué par ces électrons libres et délocalisés assure la cohésion de l’ensemble des
cations restants. ; (Liaison entre deux éléments métalliques ; ex: Cristal de sodium Na)

- Métaux normaux (Al, alcalins...) : liaison assez faible

- Métaux de transition Liaison plus forte : atomes plus proches, densité

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Composition et structure des matériaux
II- Liaisons
II-4 Liaisons faibles (Liaison hydrogène et liaison de Van der Waals)
Ce sont de simples attractions électrostatiques entre charges électriques de signes
opposés.
-Liaisons de Van der Waals entre macromolécules dans un polymère

poly(chlorure de vinyle) (PVC):

poly(ethyleneterephtalate) (PET):

polyisoprene 1-4 cis (caoutchouc naturel) vulcanise au soufre tel qu’on le


trouve dans les pneumatiques de voiture.

-Liaisons-hydrogène entre molécules d’eau H2O dans la glace.

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Composition et structure des matériaux
III- Structures
SOLIDES AMORPHES SOLIDES CRISTALLINS

III-1 Solides amorphes


Dans un solide amorphe ou vitreux, les atomes sont disposés aléatoirement et proches les
uns des autres (répétition non périodique).

Pas d’ordre à longue distance

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Composition et structure des matériaux
III- Structures
III-2 Solides cristallins
Un solide cristallin (ou un cristal) est un ensemble d’atomes (ou de molécules) disposés de
manière périodique dans les trois directions. Il peut être défini à partir de deux données : le
réseau cristallin et le motif atomique.

Ordre à courte distance qu’à longue distance

III-3 Transition vitreuse et cristallisation

- Refroidissement -> viscosité (évolution


thermodynamique ex. variation du volume
spécifique ou d’enthalpie avec la T).
- Liquide -> T -> contraction (Tm=Tf)
- Modes de refroidissement.
- Cristallisation : transition isotherme
avec dégagement de chaleur
- Transition vitreuse : sans dégagement
de chaleur

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Composition et structure des matériaux
III- Structures
III-3 Matériaux cristallins
- Ils sont représentés par un modèle tripériodique caractérisé par des paramètres dits
paramètres cristallins (a, b, c) qui sont les distances entre les atomes les plus proches voisin
dans les trois directions de l’espace.
- On définit aussi α, β et γ Les angles que font les 3 axes (respectivement oy.oz, ox.oz et
ox.oy) entre eux.
- a, b, c et α, β et γ Définissent un système cristallin.

Figure 8. Définition d’un système cristallin

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Composition et structure des matériaux
III- Structures
III-4 Empilements d’atomes: Cristaux et symétries
Combinaisons d’une rotation + translation ou inversion (symétrie centrale).

seuls angles de rotation possibles (opération de symétrie) : axes de rotation

d’ordre 1, 2, 3, 4, 6 Rotation:

III-5 Réseaux de Bravais

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Composition et structure des matériaux
- Structure cubique à faces centrées (cfc).
Empilement compact de plans compacts, selon une séquence ternaire A-B-C-A-B-C-A-B-C-…, le long des
directions <111> du cristal.

(ex. Cuivre (a=0,3615 nm), Aluminium (a=0,4049 nm), Nickel (a=0,3524 nm), Argent, Platine,
Or (a=0,4079 nm), Fe γ (à 950 °C))

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Composition et structure des matériaux
- Structure cubique centrée (CC).
- Cette structure ne comporte aucun plan compact.

(Fer α (a = 0,2866 nm), Chrome (a= 0,2884 nm), Vanadium, Molybdène (a= 0,3147 nm)…)

- Structure hexagonale compacte (HC).

- Empilement compact de plans compacts, selon une séquence binaire A-B-A-B-A-B-… le long de l’axe
du prisme hexagonal.

(Titane, Zirconium, Cadmium, Zinc, …)

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Composition et structure des matériaux
- Sites interstitiels dans le réseau cristallin

- sites octaédriques (rouge): 6 atomes en contact

- sites tétraédriques (bleu): 4 atomes en contact

32
Composition et structure des matériaux

-Calcul du rayon d’une cavité octaédrique (CFC et HC):

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Composition et structure des matériaux
-Calcul du rayon d’une cavité tétraédrique (HC):

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Composition et structure des matériaux
-Calcul du rayon d’une cavité tétraédrique (HC):

35
Composition et structure des matériaux

- Caractéristiques des réseaux obliques

compacité

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Composition et structure des matériaux
- Réseaux de Bravais.

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Composition et structure des matériaux
III- Structures
III-6 Position, direction et plan cristallin

(hkl) : indices de Miller

Repérage d’un atome `a l’aide de la base Plan cristallographique dans la maille


associée au motif

Repérage des plans dans le réseau cubique

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Composition et structure des matériaux
III- Structures
III-7 Empilements d’atomes: cas des Métaux
Liaison métallique non dirigée compacité + degré de symétrie = élevés.
Structure de la plupart des métaux purs (normaux ou de transition) :

(CFC) (CC) (HC)


compacité 0,74 compacité 0,68 compacité 0,74
Al, Ni, Cu, Au, Ag, Pt, Pb... Li, Na, K, Nb, Mo, Ta... Mg, Zn...
Parfois plusieurs structures possibles (polymorphisme ou allotropie) : ex: Fe,Ti...

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Composition et structure des matériaux
III- Structures
III-7 Solides ioniques

Structure partiellement régie par le nombre de coordinence (premiers voisins) :

CFC : NaCl, LiF, ZnS (blende), Na2O, BaTiO3...

HC : ZnS (würtzite), Al2O3, Fe2O3, Cr2O3...

40
Composition et structure des matériaux
III- Structures
III-8 Effet de la composition chimique
- Concentration ou composition
- Concentrations atomiques.

Avec NA = nombre d’atomes de A dans le mélange; NB = nombre d’atomes de B dans le mélange;


N = NA + NB = nombre total d’atomes du mélange.
- Concentrations massiques (ou pondérales)..

Avec MA = masse de A dans le mélange; MB = masse de B dans le mélange; M = MA + MB = masse totale


du mélange.
Dans un mélange binaire A-B (= comportant seulement deux constituants A et B), xA + xB = 100 %
et mA + mB = 100 %. Concentrations atomiques et concentrations massiques sont reliées par
l’intermédiaire des masses atomiques A et B; on a ainsi par exemple :

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Composition et structure des matériaux
III- Structures
III-8 Effet de la composition chimique
- Concentration ou composition
- Solutions solides.
-Si xA >> xB, les atomes B se disposent en général aléatoirement en solution solide dans le cristal de A.
L’élément B est le soluté, A est le solvant.

- Si les rayons atomiques des deux types d’atomes sont voisins (rB ≈ rA), les atomes B prennent la place
d’atomes A dans le réseau cristallin de A; on obtient une solution solide de substitution.

-Si rB << rA, les atomes B peuvent s’insérer dans les interstices ou sites interstitiels du réseau A, entre
les atomes A en place; on obtient une solution solide d’insertion.

42
Composition et structure des matériaux
III- Structures
III-8 Effet de la composition chimique
- Concentration ou composition
- Phases intermédiaires et composés définis.

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Composition et structure des matériaux
IV- Défauts cristallins et défauts de structures.
Ils gouvernent
les propriétés mécaniques (dureté, déformabilité, rupture)
les propriétés de transport (diffusion)
IV-1 Défauts ponctuels
- Lacune: site vacant susceptible d’être occupé par un atome.

- Interstitiel: Atome supplémentaire disposé en un emplacement normalement inoccupé dans


le cristal. Défauts produits par agitation thermique (N.B.: à 0 K pas de formation
d’interstitiel).
Concentration des interstitiel avec T.

avec ; n : nombre de défauts, N : nombre de sites du cristal, A : constante sans dimension, Q : énergie
de formation du défaut ponctuel (J/mole), R : constante des gaz parfait, T : température du cristal (K).
- Atomes d’impureté en solution solide: Défauts d’irradiation.

- Impact des défauts ponctuels sur les propriétés des matériaux: Propriétés liées aux
phénomènes de transport de la matière : diffusion grâce aux lacunes, charges électriques :
conduction dans les solides ioniques.

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Composition et structure des matériaux
IV- Défauts cristallins et défauts de structures.
IV-2 Défauts linéaires
- Distorsion locale d’un réseau cristallin parfait. L’amplitude du « pli »; discontinuité de translation qui
caractérise le défaut p/p à un cristal parfait, est caractérisée par le vecteur de Burgers .
- Dislocation coin: La ligne de dislocation L est au .
- Dislocation vis: La ligne de dislocation L est // au .

- Energie de dislocation: l’énergie de déformation W emmagasinée dans le cristal au


voisinage d’une ligne de dislocation est proportionnel à sa longueur L par:

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Composition et structure des matériaux
Exercices.
On réalise un essai de traction sur un monocristal de fer de haute pureté (% Fe = 99,999 %). Le fer a une
structure cristalline C.C. avec un paramètre de maille a = 0,287 nm. Le schéma de l’éprouvette de traction est
présenté à la figure ci-dessous et les dimensions de sa section utile sont les suivantes:

largeur l = 8 mm; épaisseur = 4 mm.

Quelle est la longueur (en nm) du vecteur de Burgers b des dislocations dans le fer ?

46
Composition et structure des matériaux
IV- Défauts cristallins et défauts de structures.
IV-2 Défauts linéaires
- Impact des défauts linéaires sur les propriétés des matériaux :
- Déformabilité: le déplacement des dislocations conditionne la plasticité,
- déformation irréversible,
- peu d’endommagement.
- Exemple pratique: mise en forme des métaux et alliages métalliques (emboutissage de
tôles pour l’industrie automobile …).
- Phénomène de transport.
- Diffusion plus facile le long des dislocations que dans le réseau.
- Semi-conducteurs ( Microélectroniques) -> abaissement de la résistivité
électrique.

dislocations dans un alliage de titane

47
Composition et structure des matériaux
IV- Défauts cristallins et défauts de structures.
IV-4 Défauts surfaciques
- Joint de grains; joint de phases:
- La plupart des solides cristallins -> constituée d’un agglomération de cristaux ou
grains.
- Joint de grains : cristaux de même nature.
- Joint de phase: cristaux de nature différente.

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Composition et structure des matériaux
IV- Défauts cristallins et défauts de structures.
IV-4 Défauts surfaciques
- Faute d’empilement et Paroi d’antiphase :
- Erreur dans la séquence d’empilement des plans atomiques
- exemple réseau cfc.

49
Composition et structure des matériaux
IV- Défauts cristallins et défauts de structures.
IV-3 Défauts surfaciques
- Impact des défauts surfaciques sur les propriétés des matériaux : lieux de diffusion
rapide (conductivité, déformation à chaud, précipitation...)
- Energie élevée -> réactivité chimique élevée, fragilité possible, fissuration, corrosion.
- Résistance à la déformation plastique (obstacle au mouvement des dislocations).
- Dureté.
- Durée de vie sous sollicitations mécaniques cycliques …

IV- Défauts cristallins et défauts de structures.


IV-4 Défauts volumique
- Pore: cavité fermée à l’intérieur d’un cristal ou d’un polycristal ; exemple: porosités
(céramiques, métallurgie des poudres), retassures (défauts de fonderie)...

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Composition et structure des matériaux
IV- Défauts cristallins et défauts de structures.
IV-4 Défauts volumique
- Inclusion: effet de matrice. Particule d’un solide de nature différente enrobée dans le
solide principale appelé matrice; exemple Cu3Au.
- Impact des défauts volumiques sur les propriétés des matériaux:
- Perte de rigidité: briques réfractaires.
- rupture des matériaux très déformables.
- sensibilité à la corrosion par piqûre.
V- Effet de la température
La mise en contacte de deux solides de nature différente se traduit par un passage
progressif des atomes de l’un dans l’autre sous l’effet de la chaleur.
Conséquence: - transformations de structure et de composition des solides.
- application pratique pour l’élaboration des composites entre autres…

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Composition et structure des matériaux
V- Effet de la température
- Loi de Fick: la quantité de matière M traversant perpendiculairement une aire A pendent le
temps t:

- Première loi de Fick: Evolution de la concentration avec le point considéré

- Deuxième loi de Fick: Evolution de la concentration avec le temps

52
Composition et structure des matériaux
V- Effet de la température
- Variation du coefficient de diffusion:

53
Chap. 3: Propriétés des matériaux

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Propriétés des matériaux
I- Definition.

Une propriété du matériau est une grandeur intensive généralement avec une unité de
mesure.

- Les propriétés principales des matériaux peuvent être divisées en plusieurs


groupes tels que:

- Propriétés mécaniques (la résistance en compression, en traction, à la


flexion, à la torsion, à la fatigue, le module d’élasticité etc …).

- Propriétés physiques (la densité, la masse volumique, l’humidité, la


porosité, l’absorption, la perméabilité, le retrait ou gonflement etc..;) .

- Propriétés chimiques (corrosion chimique, l’attaque à l’acide, etc ….) .

- Propriétés thermiques (la dilatation, conductivité thermique ….)

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.

Le matériau doit résister à son environnement et à ses sollicitations mécaniques. Les


caractéristiques mécaniques des matériaux sont définies à partir d’essais mécaniques
normalisés;

- Contraintes (unités N/mm2 ou MPa) : Elles caractérisent les efforts de cohésion


qui existent entre les grains de la matière. On trouve des contraintes normales σ
et des contraintes de cisaillement τ .

- Déformations: Une pièce se déforme lorsqu'elle est soumise à des efforts


opposés. La matière a typiquement trois modes de déformation ; élastique,
plastique et rupture.

- Elasticité : Elle caractérise l’aptitude qu’a un matériau à reprendre sa forme et


ses dimensions initiales après avoir été déformé.

- Plasticité : Un matériau qui ne reprend pas sa forme et ses dimensions après


avoir été déformé est dit plastique.

56
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.

57
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
I-1 Comportement mécanique (Norme NF-EN-10002).

C’est la courbe obtenue à partir de l’enregistrement


F × ΔL effectué en cours d’essai en rapportant la
force à la section initiale pour raisonner en termes
de contrainte R = F/S0, et en rapportant
l’allongement à la longueur initiale pour raisonner en
termes d’allongement relatif e = ΔL/Li .

58
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-1 Comportement mécanique (Norme NF-EN-10002).

- OA: allongement élastique linéaire, réversible.


- Au delà de A: déformation plastique permanente + déformation élastique:
- la suppression de la force appliquée (BC) -> allongement plastique rémanent (OC). Une remise en
charge conduit à une nouvelle limite d’élasticité (CB).
- Re = Fe/S0 : limite apparente d’élasticité (Mpa).
- RP0,2 : limite conventionnelle d’élasticité à 0,2 % d’allongement plastique.
- AD: allongement élastique + allongement plastique répartie.
- Rm=Fm/S0 : résistance à la traction (Mpa).
- DF : apparition et progression d’une striction dans les matériaux ductiles.
- F : rupture.
- A% = Δlu/Li : allongement pour cent après rupture (%).
- E= δR/δe ≃ δσ/δε : module de Young.
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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-1 Comportement mécanique (Norme NF-EN-10002).

- Courbe de traction rationnelle: contrainte


vraie σ = F/S et déformation rationnelle
ε = δL/L.

- Courbe croissante même pendant la


striction.

- le volume de l’éprouvette restant constant


et la déformation étant uniformément
répartie de O à D.

- On a:

- De D à F, pendant la striction, des corrections plus complexes sont nécessaires pour calculer σ et ε
dans la zone de déformation localisée.

60
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-2 Classification des matériaux selon les comportement possibles.

61
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-3 Elasticité linéaire.

Pour de faibles déplacement, la force de rappel peut être considérée comme


proportionnelle au déplacement d – d0.

Les allongement (ou raccourcissement) relatifs ou déformation ε du solide sont


proportionnels à la densité surfacique de force, ou contrainte σ . Ce qui donne la loi de Hooke:

62
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-3 Elasticité linéaire.

Dans les axes de la figure ci-dessous, les déformations élastiques peuvent toutes
s’exprimer en fonction de la contrainte σx appliquée dans la direction x :

ν: coefficient de Poisson (sans dimension -


caractéristique du comportement élastique
du matériau).

Généralement les expressions des


déformation selon les 3 axes sont données
par:

63
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-3 Elasticité linéaire.
Autre constante caractéristique du comportement élastique du matériau. Dans
le cas d’une contrainte tangentielle de cission τ, une déformation par distorsion γ apparaît,
qui est approximativement proportionnelle à la cission appliquée.

-La constante G (ou μ) est appelée module d’élasticité au cisaillement du


matériau, en MPa.

- Effet hydrostatique sous une pression p permet de définir le module de


compressibilité K (ou χ) du matériau, en MPa, à partir de la variation
relative de volume:

- E et γ suffisent à caractériser le comportement élastique d’un matériau.

64
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-4 Déformation plastique.
Les matériaux concernés sont de type ductile (càd : matériaux pouvant être
étirer ou allonger sans se rompre).
Un matériau ductile présente : un allongement important ; une striction
importante ; une grande ténacité.
Aspect microscopique de la déformation plastique:
- Quand σ = Re, les liaisons atomiques sont étirés au maximum.
- Dès que σ > Re, la seule possibilité de déformer le matériau est de
déplacer les atomes.
Maclage mécanique Glissement

65
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-4 Déformation plastique.
Déformation due au glissement irréversible de certains plans cristallographiques
par rapport aux autres

66
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-4 Déformation plastique.
Traction et cisaillement.

- La déformation plastique se fait par le déplacement successif de dislocations dans des plans
atomiques bien déterminés sous l’action de forces de cisaillement (glissement).

- En appliquant une contrainte de traction σ à un échantillon, on induit, dans le cristal, une contrainte
de cisaillement (cission τ) proportionnelle a σ.

-Déformation plastique Lorsque la cission τ est supérieure


à la résistance au glissement des plans les uns par rapport aux autres.

-La contrainte de cisaillement a laquelle s’amorce la déformation


plastique est appelée limite d’élasticité en cisaillement τe.

67
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-4 Déformation plastique.
Traction et cisaillement.
- Calcul de la contrainte de cisaillement induite dans un plan
déterminé Sc d’un monocristal par une force de traction F.

- λ : l’angle entre la direction de glissement d et l’axe de traction.

- φ: l’angle entre la normale n au plan de glissement et la


direction de traction.

68
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-4 Déformation plastique.

Mécanismes mis en jeu lors des déformation plastique:

La densité des dislocations augmente dans le matériau.

Le nombre des dislocations atteint son maximum .

Rupture des liaisons atomiques. Création de microfissures qui


finissent par se rejoindre

69
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-5 Courbes de traction pour divers types de matériaux:

70
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
On réalise un essai de traction sur un monocristal de fer de haute pureté (% Fe = 99,999 %). Le fer a une
structure cristalline C.C. avec un paramètre de maille a = 0,287 nm. Le schéma de l’éprouvette de traction est
présenté à la figure ci-dessous et les dimensions de sa section utile sont les suivantes:

largeur l = 8 mm; épaisseur = 4 mm.

Lorsque la force F appliquée atteint 2,4 kN au cours de l’essai de traction, on constate l’apparition des
premiers signes de glissement cristallographique irréversible dans un plan dont la normale fait un angle χ =
40º avec l’axe de traction et selon une direction faisant un angle θ = 65º avec l’axe de traction.

b) Quelle est la valeur de la cission critique de glissement τ* du fer monocristallin très pur ?

71
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
On réalise un essai de traction sur un monocristal de fer de haute pureté (% Fe = 99,999 %). Le fer a une
structure cristalline C.C. avec un paramètre de maille a = 0,287 nm. Le schéma de l’éprouvette de traction est
présenté à la figure ci-dessous et les dimensions de sa section utile sont les suivantes:

largeur l = 8 mm; épaisseur = 4 mm.

c) Quelle devrait être la valeur de la limite proportionnelle d'élasticité Re d'un polycristal fait de ce même fer
très pur ?

72
Propriétés des matériaux
Exercice 1.
Un essai de traction a été réalisé sur une
éprouvette cylindrique d’acier inoxydable
316.
Soit la courbe brute de traction F = f(ΔL) .

Calculer :

1- le module d’Young E (en GPa) du


matériau;
2- sa limite proportionnelle d’élasticité Re
(en MPa);
3- sa limite conventionnelle d’élasticité
Re0,2 (en MPa);
4- sa résistance à la traction Rm (en MPa);
5- sa déformation totale εt (en %) juste
avant la rupture;
6- son allongement final A (en %) après
rupture.
8- Quelle est l’énergie élastique libérée
par unité de volume de matériau à
l’instant de sa rupture, dans la section
réduite ?

73
Propriétés des matériaux
Exercice 1.

74
Propriétés des matériaux
Exercice 1.

75
Propriétés des matériaux
Exercice 1.

76
Propriétés des matériaux
Exercice 1.

77
Propriétés des matériaux
Exercice 1.

78
Propriétés des matériaux
Exercice 1.

79
Propriétés des matériaux
Soit la pièce suivante :
Cette pièce peut être faite soit à partir de l’un des matériaux
A ou B dont les propriétés mécaniques sont les suivantes :

A : alliage B : alumine
Matériaux
d’aluminium (Al2O3)
Rp 0,2 (Mpa) 320 ---

Rm (Mpa) 460 570

A% 18 0,5

Avec, Rp0,2 limite d’élasticité à 0,2% d’allongement plastique,


Rm résistance à la traction et A% allongement après rupture.

1- Si cette pièce est soumise à un effet de traction F, exprimez


par une équation FMax pour laquelle tous les éléments de
volume de la pièce restent intacts et en état de déformation
élastique.
2- Quel phénomène se passe dans la pièce si F devient
supérieur à FMax (F > FMax) ; selon que la pièce soit faite du
matériau A ou B.
3- Calculer la valeur de FMax en (kN) pour chacun des
matériaux A et B.

80
Propriétés des matériaux
Exercice II.

Eléments de réponse:

Donnée 1: soit σ* la contrainte locale


maximale à ne pas dépasser au pied des
marches (rayon de courbure r) :

σ* = Kt x σnom

Avec Kt : facteur de concentration de


contrainte associé à la marche et σnom
contrainte nominale.

Donnée 2: la marche équivaut à a/r.

Fig. : Variation du facteur de concentration de contrainte Kt en fonction de la


géométrie du défaut ; a- fissure débouchant ou interne dont le rayon de
courbure en fond de fissure est r, b- marche à 90°, c- marche à 45°.

81
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-6: Effet de la temperature.

Mécanisme de déformation à chaud:

-Agitation thermique -> Activation des


Mécanismes de déformation plastique.

82
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-6: Effet de la temperature.

Lorsque la température augmente, le domaine plastique apparaît progressivement. Le matériau


devient de plus en plus ductile.

83
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-6: Fluage.
Le fluage est le phénomène physique qui provoque la déformation irréversible différée (c'est-à-dire
non-instantanée) d’un matériau soumis à une contrainte constante, inférieure à la limite d'élasticité
du matériau, pendant une durée suffisante.

Le fluage ainsi que la relaxation de contrainte sont deux méthodes en quasi statique de
caractérisation des matériaux visqueux (cas du béton).

Application d’une contrainte modérée et permanente


à T grande.

Compétition

Effet de la contrainte σ0 (sollicitation) T


=Cte (σ0 <Re) => Restauration des dislocations
=> Déplacement des dislocations

Application: test et prédiction des déformation et dégradations des constructions (pont, bâtiments …)

84
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-6: Fluage.

Ecrouissage: durcissement d’un métal sous


l’effet de sa déformation plastique.

85
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-6: Fluage.

Vitesse de fluage:

Le fluage étant un phénomène activé thermiquement, la vitesse de fluage secondaire


(stade II) varie en fonction de la température selon la relation suivante :

où T est la température exprimée en degrés absolus (degrés K),

C est une constante caractéristique du matériau,

R est la constante des gaz parfait (R = 8,314 J/mole.K)

et Q est l'énergie d'activation du fluage (exprimée généralement en kJ/mole).

86
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-7: Ténacité.
La ténacité est la capacité d'un matériau à résister à la propagation d'une fissure ; cela
s'oppose à la fragilité. On peut définir la ténacité comme étant la quantité d'énergie qu'un
matériau peut absorber avant de rompre.
Les matériaux pouvant se déformer plastiquement ont donc une plus grande ténacité que
les matériaux à déformation uniquement élastique comme le verre.
Pour déterminer expérimentalement la ténacité, on utilise une éprouvette pré-entaillée.
En exerçant sur cette éprouvette un système de forces appropriées, on soumet sa fissure à
un mode d'ouverture et on évalue l'énergie élastique libérée par la progression de la
fissure. La ténacité est proportionnelle à la racine carrée de cette énergie.

On distingue trois modes d'ouverture de la fissure :

le mode I : on effectue un essai de traction perpendiculairement au plan de la fissure, c'est


le mode le plus dangereux ;

le mode II : on cisaille dans l'axe de la fissure ;

le mode III : on cisaille perpendiculairement à l'axe de la fissure.

87
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-7: Ténacité.
Essai de flexion par choc sur éprouvette entaillée Charpy

88
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-7: Ténacité.
Essai de flexion par choc sur éprouvette entaillée Charpy

89
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-7: Ténacité.

La fissure étant une entaille, il se crée une concentration de contrainte. On définit donc les
facteurs d'intensité de contrainte KIC , KIIC ou KIIIC selon le mode de sollicitation. Par la
suite, nous ne parlerons que du mode I.

Pour une fissure de longueur 2a et une pièce infinie, le facteur d'intensité de contrainte KC
vaut :

α est le facteur géométrique

a est la longueur critique des fissures

90
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-8: Fatigue.

91
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-8: Fatigue.

92
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-8: Fatigue.

93
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-8: Fatigue.
Types de variation des contraintes : Cycle de contrainte

94
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-8: Fatigue.
Rapport de contrainte :

95
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-8: Fatigue.

96
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-8: Fatigue.

97
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-8: Fatigue.

98
Propriétés des matériaux

99
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-9: Loi de Paris.

Une singularité peut exister dans le matériau, elle peut avoir deux origines :

un défaut initial de fabrication un amorçage d'une fissure détectable dû à la fatigue.

On la caractérise par sa dimension a, et sa forme.

Cette fissure va se propager, donc a va augmenter si le chargement est variable jusqu'à la


dimension critique ac.

La loi de Paris est la loi la plus simple régissant sa propagation. Soient :


N le nombre de cycles ;
ΔK la variation du facteur d'intensité de contrainte sur un cycle ;
C et m des coefficients dépendant du matériau ;
on a

100
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-9: Loi de Paris.

101
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-9: Loi de Paris.

102
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-9: Loi de Paris.

103
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-10: Dureté
La dureté est un paramètre permettant de caractériser les matériaux. Il existe plusieurs
manières de déterminer la dureté d'un matériau dont certaines font l'objet de norme
précise.
-La dureté Brinell - La dureté Vickers - La dureté Rockwell B et C

- Dureté Brinell

-L'essai Brinell utilise comme poinçon une bille en acier trempé ou en carbure de
tungstène de 10 mm de diamètre (D). La pression est maintenue pendant 15 à 30 s selon le
métal. On applique une charge (F) de 500 ou 3000 kgf. On mesure le diamètre (d) de
l'empreinte en millimètres.

104
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-10: Dureté

Dureté Vickers

Elle est caractérisée par l'empreinte faite par un identeur sous une charge
donnée durant 15 secondes. L'indenteur est formé d'une pyramide en diamant à
base carrée dont les faces opposées font un angle de 136°. La charge appliquée
est comprise entre 1 et 120 kgf. Le côté de l'empreinte est de l'ordre de 0,5 mm,
la mesure s'effectuant à l'aide d'un microscope. La dureté Vickers (HV) est
calculée e à l'aide de la formule suivante :

105
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-10: Dureté

Dureté Rockwell

Essai Rockwell : mesure de la dureté d'un métal selon l'enfoncement d'une bille
d'acier, appelé dureté Rockwell B (HRB) ou d'un cône de diamant de 120°, dureté
Rockwell C (HRC).

L'essai consiste à appliquer une précharge de


100 N sur le pénétrateur qui s'enfonce d'une
profondeur e0. On applique une force
supplémentaire F, pendant 3 à 8 s, le cône
s'enfonce d'une profondeur e1. On supprime
la force F, le cône reste enfoncé d'une
profondeur e2. La profondeur rémanente (e2 -
e0) permet le calcul de la dureté selon la
formule : Les indices Rockwell peuvent se lire
directement sur un cadran gradué.

106
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-10: Dureté
Dureté Rockwell

ROCKWELL C

Le pénétrateur est un cône de diamant de 120° et d'extrémité sphérique (Ø 0,2


mm). La charge F est de 1400 N (150 kgf).

ROCKWELL B

Le pénétrateur est une bille d'acier de 1,59 mm de diamètre. La charge F est de


900 N (100 kgf).

107
Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-10: Dureté

Dureté - résistance

Il existe une relation entre la dureté et la résistance à la traction ou rupture Rm.


Pour les aciers au carbone : Rm = 3,5 HB

108
Propriétés des matériaux
III- Propriétés physique.
- La densité: degré de remplissage de la masse d’ un corps par la matière solide. Elle est
déterminée par le rapport entre la masse volumique du matériau et celle de l’eau.

- La masse volumique: C’est la masse sur le volume du matériau.

- La porosité: c’est le rapport du volume de vide au volume apparent .


- L’homogénéité : un matériau est homogène s’il présente en tout point les mêmes
propriétés physiques (et chimiques).
- La résistance aux frottements .
- Malléabilité: c’est la facilité avec laquelle un matériau se laisse façonner, étendre et aplatir
en feuille mince sous un effort de compression. L'or, l'argent et le plomb sont très
malléables.
- Perméabilité, Résistivité . Conductivité électrique intrinsèque, Mobilité des électrons, Mobilité
des trous, Largeur de la bande interdite. Etc …

109
Propriétés des matériaux
VI- Propriétés thermiques.
Elles caractérisent le comportement des matériaux en présence d’échanges thermiques
(variation de température) .
- Conductivité thermique (λ (w/m. K)): c’est le flux de chaleur traversant un matériau dont la
valeur quantifie le pouvoir du matériau à conduire la chaleur.
- Résistance thermique R( m2. K/W): Elle quantifie le pouvoir isolant du matériau.
- Diffusivité thermique (a(m2/s)): elle caractérise l’aptitude du matériau à transmettre la
chaleur.
- Effusivité thermique (b(J/m2.K.s1/2)): quantifie l’aptitude du matériau à changer de
température (plus ou moins rapidement).
- Emissivité (ε): c’est l’aptitude du matériau à émettre un rayonnement.
- Capacité thermique (C( J/K.kg)): c’est l’aptitude du matériau à absorber une quantité de
chaleur Q et s’échauffer de ΔT.
- Pouvoir calorifique (PC(J/kg)): c’est le pouvoir d’un matériau à dégager de la chaleur lors
de sa combustion complète.
- Dilatation thermique (Δl): traduit l’allongement du matériau en fonction de la
température.

110
Propriétés des matériaux
V- Propriétés chimiques.

-La corrosion: c’est la détérioration lente et progressive d'un matériau sous l'effet de la
combinaison chimique de l'oxygène de l'air et du matériau.

-L'oxydation: c’est la réaction avec l'oxygène pour former un oxyde. La corrosion peut se
faire par oxydation.

Exemple :
- L'acier INOX est très résistant à l'oxydation à température ambiante.
- L'or est très résistant à l'oxydation à température ambiante aussi. Ce qui justifie son
caractère toujours brillant (pas de formation de couche d'oxyde).
- Un matériau qui ne réagit pas avec l'oxygène (de l'air le plus souvent ou de l'eau) est dit
résistant à l'oxydation. Et inversement non résistant à l'oxydation.

-La résistance aux acides et aux bases : les métaux ne sont pas résistants aux acides. Une
grande partie des plastiques est résistante aux acides

111
Chap. 4: Métaux et alliages

112
Métaux et alliages
I- Introduction.
On peut considérer les matériaux comme possédant chacun un jeu de caractéristique. Le
concepteur ne recherche pas un matériau en tant que tel. Mais une combinaison de
caractéristiques, un profil de propriétés...
Le nom du matériau est une façon d’identifier un profil de propriétés particulier, d’où le
recours à la désignation pour identifier chaque matériau.
II- Désignation normalisée des métaux et alliages.
II- 1Alliages ferreux: Désignation normalisée des aciers.
La désignation symbolique par emploi commence par une lettre majuscule suivie par des
indications chiffrées relatives à des caractéristiques mécaniques (Re, Rm ou dureté).

113
Métaux et alliages
II- Désignation normalisée des métaux et alliages.
II- 1 Aciers alliés ACIERS ALLIES
Un acier c'est du fer avec 0.05 à 1.67% de carbone.

FAIBLEMENTS ALLIES FORTEMENTS ALLIES


Aucun élément d’addition n’atteint Un élément d’addition atteint au moins
la teneur de 5% la teneur de 5%

Pas de Symbole Symbole X

Un nombre entier, égal à cent fois le Un nombre entier, égal à cent fois le
pourcentage de la teneur moyenne pourcentage de la teneur moyenne en
en carbone carbone

Un, ou plusieurs groupes de lettres, qui sont les Un, ou plusieurs groupes de lettres, qui sont les
symboles chimiques des éléments s’addition symboles chimiques des éléments s’addition
rangées dans l’ordre des teneurs décroissantes. rangées dans l’ordre des teneurs décroissantes.

Une suite de nombres, rangés dans le même ordre que les Une suite de nombres, rangés dans le même ordre que
éléments d’addition, et indiquant le pourcentage de la les éléments d’addition, et indiquant le pourcentage de
teneur moyenne de chaque élément ces teneurs sont la teneur moyenne de chaque élément ces teneurs sont
multipliées par un facteur. des pourcentages réels.

114
Métaux et alliages
II- Désignation normalisée des métaux et alliages.
II- 1 Aciers alliés

Facteur

Elément d’alliage Facteur

Cr, Co, Mn, Ni, Si, W 4


Al, Be, Cu, Mo, Nb, Pb, Ta, Ti, V, 10

Elément Symbole Symbole Elément Symbole Symbole Elément Symbole Symbole


simple chimique AFNOR simple chimique AFNOR simple chimique AFNOR

Aluminium AL A Etain Sn E Silicium Si S

Azote N - Fer Fe Fe Soufre S F

Béryllium Be Be Lithium Li Strontium Sr -

Bismuth Bi Bi Magnésium Mg G Tantale Ta -

Bore B B Manganèse Mn M Titane Ti T


Cuivre Cu U Plomb Pb Pb

115
Métaux et alliages
Désignation: Exemple
Aciers Faiblement alliés :

Aciers Fortement alliés :

116
Métaux et alliages
II- Désignation normalisée des métaux et alliages.
II- 1 Aciers non alliés

117
Métaux et alliages
Fontes:
Une fonte c'est du fer avec 1.67 à 4.2% de carbone.

GJMB : à cœur noir GJMW : à cœur blanc


(black) (white)

118
Métaux et alliages
Fontes:
Fontes à Graphite Lamellaire
Désignation symbolique, exemple :

Préfixe
EN - GJL - 300 Valeur de la résistance minimale à la
rupture par extension

Fontes à Graphite sphéroïdale


Désignation symbolique, exemple :
Pourcentage de

Préfixe
EN - GJS - 300 - 22 l’allongement après la
rupture
Valeur de la résistance
minimale à la rupture par
extension en Mpa Pourcentage de
Fontes à Graphite sphéroïdale l’allongement après la
rupture
Désignation symbolique, exemple :

Préfixe
EN - GJM (W ou B)- 300 - 22
Valeur de la résistance
GJMW : à cœur blanc (white) minimale à la rupture par
GJMB : à cœur noir (black) extension en Mpa
119
Métaux et alliages
II- Désignation normalisée des métaux et alliages.
II- 2 Alliages non ferreux:

a- Alliages d’aluminium.

Exemple de désignation : Al Cu4 Mg

Avec :
AL : Symbole du métal de base ALUMINIUM.
Cu4 :1er élément d’addition suivi de son pourcentage réel.
Mg :2e élément d’addition suivi de son pourcentage réel.

Exemples d’alliage d’Aluminium :

- ALPAX : Aluminium (Al) + Silicium (Si) Al Si 12 (Bonne moulabilité).

- DURALIUM : Aluminium (Al) + Cuivre (Cu) Al Cu 4 Mg Si (Bonne usinabilité).

- DURALINOX : Aluminium (Al) + Magnésium (Mg) Al Mg 4 (Bonne soudabilité).


(Pièces chaudronnées : Citernes, Tuyauterie).

120
Métaux et alliages
II- Désignation normalisée des métaux et alliages.
II- 2 Alliages non ferreux:

b- Alliages de cuivre.

Exemple de désignation : Cu Zn 39 Pb2

Avec :
CU : Symbole du métal de base Cuivre.
ZN 39 :1er élément d’addition suivi de son Pourcentage réel.
Pb2 :2e élément d’addition suivi de son Pourcentage réel.

Exemples d’alliage de Cuivre :

- BRONZE : Cuivre (Cu) + Etain (Sn) Cu Sn 8


Matériau de frottement (Bague, douille, segments)
- LAITON : Cuivre (Cu) + Zinc (Zn) Cu Zn 15
Bonne usinabilité (robinetterie, pompe)
- CUIVRE AU BERYLIUM : Cuivre (Cu) + Béryllium (Be) Cu Be 2
(Ressorts, rondelles, dynodes d’un photomultiplicateur)

121
Métaux et alliages
II- Désignation des matériaux plastiques.

122
Métaux et alliages
III- Fer et alliages ferreux.
III- 1 Propriétés physico-chimique du fer:

123
Métaux et alliages
III- Fer et alliages ferreux.
III-2 Diagrammes de phases fer – carbone
Les phases des alliages fer – carbone peuvent être décrites à l’aide de deux diagrammes:

– le diagramme Fe – Fe3C, représentant


des états métastables;

– le diagramme Fe – C, représentant les


états stables.

124
Métaux et alliages
III-2 Diagrammes de phases fer – carbone

- Fe3C (cémentite) se forme lors du refroidissement des


mélanges Fe-C (forme métastable).

- Refroidissement lent = diagramme Fe-C.

- Refroidissement rapides = diagramme Fe-Fe3C.

- Eléments d’adition graphitisants activent la


décomposition de la cémentite (Si, P, Al, Ni, Cu, Ti, Zr, …).

125
Métaux et alliages
- Les aciers, alliages Fe-C à teneur inférieure à 2 % C, ont des
III-3 Acier microstructures qui correspondent toujours aux équilibres
du diagramme Fe-Fe3C.
- Traitements thermiques des aciers:

126
Métaux et alliages

Décoder les désignations suivantes :

EN-GJL-200 ; EN-GJMB-450-6 ;
EN-GJS-400-18 ; 16 Ni Cr Mo 8-6 ;
X5CrNi20-10 ; CuSn12 ; CuZn36Pb2 ;
; EN-GJL-300 ; S 235 ; E 295 ; C 40 ;
25 Cr Mo 4-25 ; Cu Be 3.

127
Chap. 5: Dégradation : Vieillissement, Corrosion,
Usure

128
Dégradation et traitement de surface
I- Introduction.
Dégradation:
Vieillissement: évolution des propriétés d’un matériaux au cours du temps avec interaction en volume
avec un facteur physique environnant.
Corrosion: perte de matière par réaction chimique du matériau avec son environnement (réaction qui se
produit en surface de la pièce considéré).
Usure: perte de matière d’origine mécanique consécutive au mouvement relatif de deux surface solides
en contact.
II- Exemples.
II- 1Corrosion du Fer
Afin de protéger des pièces contre la corrosion, il est nécessaire d’effectuer un traitement chimique.
Cette réaction est une réaction d’oxydoréduction entre les couples Fe2+/Fe et O2/OH–, l’oxydant et le
réducteur du couple Fe2+/Fe :
- L’oxydant est l’ion ferreux : Fe2+ et le réducteur est l’atome de fer : Fe
La demi-équation électronique d’oxydation du fer : Fe → Fe2+ + 2 e- (a)
La demi-équation électronique de réduction du dioxygène : O2 + 3H+ + 4e- → OH- + H2O (b)
Pour protéger contre la corrosion, mais aussi pour des raisons esthétiques, les horlogers réalisent le
chromage de leur boîtier de montre. Expliquer en utilisant la classification électrochimique ci---dessus,
pourquoi le chrome ne peut pas se déposer spontanément sur une pièce constituée principalement de
fer.
Les deux couples qui seraient mis en jeux dans cette éventualité sont Fe2+/Fe *+ Cr3+/Cr Il faudrait que
les ions chrome soient réduits par le fer pour qu’il puisse se déposer. Il faudrait que le pouvoir réducteur
du fer soit plus fort que le pouvoir réducteur du chrome Or la classification nous montre que ce n’est pas
le cas La réduction du chrome par le fer n’est donc pas une transformation chimique spontanée 129
Dégradation et traitement de surface
II- Exemples.
II- 1Corrosion du Fer
Pour protéger contre la corrosion, mais aussi pour des raisons esthétiques, les horlogers réalisent le
chromage de leur boîtier de montre. Expliquer en utilisant la classification électrochimique.
Les deux couples qui seraient mis en jeux dans cette éventualité sont Fe2+/Fe *+ Cr3+/Cr Il faudrait que
les ions chrome soient réduits par le fer pour qu’il puisse se déposer. Il faudrait que le pouvoir réducteur
du fer soit plus fort que le pouvoir réducteur du chrome Or la classification nous montre que ce n’est pas
le cas La réduction du chrome par le fer n’est donc pas une transformation chimique spontanée

130
Dégradation et traitement de surface
II- Exemples.
II- 2 Galvanisation
Pour protéger une carlingue en fer contre la corrosion, on réalise sa galvanisation par une réaction
d’électrolyse d’une solution de sulfate de zinc entre une électrode de zinc et la carlingue.

Le métal qui se dépose sur la carlingue est obtenu par réduction du cation métallique présent dans la
solution il s’agit des ions zinc C’est donc du Zinc qui va se déposer sur la carlingue.
Réaction chimique réaliser à la surface de la carlingue : pour transformer un cation métallique en atome
il faut réaliser une capture d’électron par les ions métalliques il s’agit donc d’une réduction qui peut
s’écrire ainsi : Zn2+ + 2e- → Zn.

131
Dégradation et traitement de surface
II- Exemples.
II- 3 Protection contre la corrosion
L'arbre de l'hélice représentée (6) est en acier, il contient 98% de fer. Une pastille en zinc (2) est vissée
sur l'arbre. Son changement est nécessaire au minimum tous les deux ans.

- La légende du dispositif indique que les métaux susceptibles de réagir en présence de l’eau sont :
le fer présent dans l’acier et le zinc.
-Selon la classification des couples électrochimiques on constate que le zinc est plus réducteur que le fer.
- En présence d’eau la pièce en zinc et le fer sur lequel elle est posée constituent une pile
électrochimique.
- L’eau jouant le rôle d’un électrolyte Le métal le plus réducteur, à savoir ici le zinc, va s’oxyder en ion
Zinc Suivant la demi réaction : Zn → Zn2+ + 2e- .
- La pièce en Zinc joue ainsi le pôle négatif de cette pile est constitue l’anode La partie en fer jouant le
rôle de cathode.
- Ce dispositif permet d’éviter que le fer qui constitue le métal dont est fait l’arbre de l’hélice ne soit
oxydé. Ce qui permet de préserver l’intégrité du mécanisme
132
Chap. 6 : Les critères de choix des matériaux

133
Les critères de choix des matériaux

134
Les critères de choix des matériaux

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Les critères de choix des matériaux

136
Les critères de choix des matériaux

137
Les critères de choix des matériaux

138
Les critères de choix des matériaux

139
Les critères de choix des matériaux

140
Choix des matériaux

141
Choix des matériaux

142
Choix des matériaux

143
Choix des matériaux

144
Choix des matériaux

145
Choix des matériaux

146
Choix des matériaux

147
Bon courage

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