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Connaissance et techniques de
caractérisation
physico-chimique des matériaux
Pr B. Ouaki , 2019-2020
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I-Introduction
Suivant l’histoire thermique et les dimensions d’une pièce quelconque, les propriétés
mécaniques et métallurgiques de cette dernière sont variables et, leur connaissance permet de
déterminer le choix du matériau en vue de son utilisation adéquate. Bien que les sollicitations
engendrées dans un élément de pièce puissent être déterminées à partir des calculs de la
résistance des matériaux, les méthodes et les moyens d’investigation physico-chimique des
matériaux restent toutefois des outils de base pour une meilleure maîtrise du comportement du
matériau en service. En ce qui concerne les propriétés mécaniques, il ressort, à titre
d’exemple, que la détermination expérimentale de celles-ci doit se faire dans des endroits bien
déterminés pour des pièces moulées et suivant des directions bien déterminées pour les
matériaux travaillés à chaud ou écrouis à froid.
En général, la caractérisation d’un matériau exige la description qualitative et quantitative
d’un certain nombre de propriétés, notamment à l’échelle microscopique (la caractérisation
d’un matériau exige en effet que toute analyse soit effectuée en relation avec la
microstructure). Cette caractéristique microscopique couvre principalement les aspects
suivants :
- Structure cristalline : maille, motif, ..etc.
- Microstructure : Grains considérés comme des individus indépendants (taille et forme des
grains); texture morphologique et cristallographique.
- Composition chimique locale en éléments majeurs et mineurs (impuretés, ségrégations
…etc.).
- Structure électronique…etc
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On distingue les polymères issus d’éléments naturels tels que le latex, le bois, le coton...
et les polymères obtenus par synthèse à partir d’éléments tels que le charbon, les
hydrocarbures, l’eau, le sable...
Les polymères, substances organiques macromoléculaires, sont obtenus par l’assemblage
des monomères de base. Cette opération s’appelle la polymérisation.
On en distingue deux principaux types :
- La polymérisation par addition :
Les monomères présentent une double liaison carbone-carbone (C = C), celle-ci peut
s’ouvrir pour devenir (- C - C -), et à laquelle d’autres monomères peuvent se lier. Il est
possible d’ajouter des molécules de même nature, dans ce cas on obtient un homopolymère, le
polyéthylène par exemple, ou de nature différente pour donner un copolymère, le polystyrène-
butadiène-acrylonitrile par exemple. On obtient ainsi par ce procédé, une macromolécule
linéaire qui croit par addition des monomères. C’est une réaction en chaîne dont la
cinématique peut être très rapide et qu’on peut contrôler par des additifs (retardateurs).
- La polymérisation par condensation :
Alors que dans la polymérisation par addition, tous les atomes des monomères se
retrouvaient dans le polymère, la polymérisation par condensation entraîne des réactions
chimiques qui produisent la formation de sous-produits. Les réactions de polycondensation
sont des réactions par étapes. Les deux monomères en présence donnent naissance à une
molécule intermédiaire, laquelle constitue l’élément fondamental qui se répète dans la
macromolécule.
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Sur le tableau ci-joint, on donne les principales propriétés des différents types de
matériaux.
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les plus stables sont celles des gaz rares (saturation de la couche périphérique des électrons :
He, Ne, Ar, Xe, Kr, Rn).
Les éléments chimiques qui suivent ou précèdent les gaz rares dans le tableau périodique et
qui ont des électrons en moins ou en plus ont tendance à gagner ou à perdre des électrons pour
réaliser la configuration électronique stable du gaz rare le plus proche. C’est la manière dont
les électrons sont échangés qui constitue la nature de la liaison entraînant ainsi des
caractéristiques spécifiques des matériaux (solide). On distingue, en général, deux types de
liaisons :
- Liaisons fortes : Liaison ionique, covalente et métallique qui se rompent (ou
fondent) entre 1000°K et 5000°K.
- Liaisons secondaires : Liaison de Van Der Waals et liaison hydrogène qui se
rompent entre 100°K et 500°K.
Exemples :
a- Liaison ionique
Les liaisons ioniques s’établissent entre les éléments métalliques et non-métalliques. Les
premiers ont une forte tendance à céder un ou plusieurs électrons aux seconds. Ils deviennent
ainsi respectivement des cations et des anions et c’est l’attraction électrostatique qui s’établit
entre eux qui constitue la liaison ionique. Dans ce type de solides ioniques, les ions
s’organisent en structures cristallines (arrangement ordonné et périodique des atomes dans les
3 directions de l’espace) de façon à optimiser les interactions attractives entre ions de signes
opposés et minimiser les répulsions entre ions de même signe. Les solides ioniques se
dissolvent volontiers dans l’eau
Exemple : - Le sodium Na a un électron périphérique de plus par rapport à Ne (gaz rare)
- Le Chlore a un électron périphérique de moins par rapport à Ar (gaz rare)
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Mis en contact, le chlore capte l’électron du sodium, et ainsi se forme le chlorure de sodium
(NaCl). Les forces de liaison nécessaires sont des forces électriques.
b- Liaison métallique
Un métal est constitué par un réseau d’ions positifs entourés par des orbites électroniques
saturées, plongeant dans un nuage d’électrons libres communs à tous les atomes du métal. Il
s’agit d’une mise en commun collective des électrons libres. C’est cette liberté d’électrons qui
explique la bonne conductivité électrique et thermique des métaux. Les atomes (ou cations)
du métal sont disposés dans l’espace suivant un réseau tridimensionnel bien précis (Structure).
Les liaisons métalliques s’établissent entre atomes métalliques dont la tendance naturelle
est de céder des électrons. Les électrons de valence de chaque atome sont alors mis en
commun pour former un « gaz » d’électrons qui, en baignant les cations métalliques organisés
en structures cristallines tridimensionnelles, assurent à la fois la cohésion et l’électroneutralité
du solide
Exemple : Cu, Zn, Cr, Mg, Sn, Fe, Ni, Co, Al,…
Les électrons périphériques ne sont plus attachés à un atome. Ils sont délocalisés dans le
solide sous forme de nuage qui assure la cohésion. Les électrons sont moins attaché à un
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atome et circulent librement et de manière aléatoire d’un atome à un autre. Tous les métaux
sont constitués d’un empilement ordonné d’atomes.
c- Liaison covalente
Les non-métaux (également les semi-métaux) établissent entre eux des liaisons covalentes
par mise en commun d’électrons de leur couche de valence. Les doublets électroniques ainsi
formés entre deux atomes peuvent aller jusqu’au nombre de 3, engendrant ainsi des simples,
doubles ou triples liaisons dirigées. Les composés covalents peuvent donc être des molécules
(constituées au minimum de 2 atomes), des macromolécules ou des structures
tridimensionnelles étendues. Les molécules sont également arrangées dans l’espace selon une
structure bien déterminée.
Exemple : H2O
Dans de dernier exemple, l'oxygène partage une paire d'électrons avec chaque atome
d'hydrogène et de ce fait établit une liaison covalente avec chacun des 2 d'hydrogènes
En réalité, ces 3 modèles de liaisons chimiques ne sont strictement valables que pour un
nombre très limité de solides: le fluorure de césium CsF (qui combine le non-métal le plus
avide d’électrons et le métal qui les cède le plus facilement) pour les liaisons ioniques, les
corps simples pour les liaisons covalentes (ex : diamant) et les métaux purs pour les liaisons
métalliques (ex : Cu, Ag, etc.). Dans la pratique, tous les autres composés présentent à des
degrés divers une contribution de chacun des ces modèles. En particulier, les liaisons
covalentes sont souvent polarisées, c’est-à-dire présente un caractère ionique partiel (liaisons
iono-covalentes).
En complément de ces 3 types de liaisons chimiques fortes, existent des interactions faibles
ou secondaires, appelées liaisons de Van der Waals (interactions de Keesom, Debye ou
London) et liaisons hydrogène. Dans ce type de liaisons, il n’y a ni échange, ni mise en
commun d’électrons de valence, mais essentiellement des interactions dipolaires entre des
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groupes d’atomes associés par liaisons polaires ou polarisables. L’intensité de ces interactions
peut atteindre 3 à 10 % de celle d’une liaison covalente C-C.
Comme montré dans l’exemple ci-dessus, le centre des charges positives dans beaucoup de
molécules à liaisons covalentes, n’est pas confondu avec celui des charges négatives ; il y a
déformation des orbites externes. Cela donne lieu à la formation de dipôles. La liaison de Van
der Waals est due à l’attraction de ces molécules polarisées. Les liaisons de Van Der Waals
sont des liaisons faibles qui, par exemple, relient entre elles les macromolécules par
réticulation.
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Suite aux interactions entre deux atomes, on montre que le potentiel électrostatique est de
la forme :
𝑞𝑞′
𝑈𝑐 =
4𝜋𝜀0 𝑟
L’énergie d’interaction (Coulomb) pour 2N atomes peut donc être exprimée par :
𝑍 2𝑒2
𝑈𝑐 = −𝑁 𝑀
4𝜋𝜀0 𝑟
Avec M : constante de Madelung (1910) - M = 1,7476 pour NaCl
Z: degré d’ionisation (nombre d’électrons échangés)
0 : permittivité du vide (=8,854.10−12A.s.V −1.m−1)
D’un autre côté, l’énergie de répulsion (exclusion de Pauli) est exprimée sous forme :
𝐵
𝑈𝑟 =
𝑟𝑛
Par extension du modèle électrostatique aux assemblages d’atomes ou de molécules non
ionisées, l’ensemble de ces énergies définit l’énergie de liaison minimale (ou potentiel de
liaison) à la distance d’équilibre entre les deux atomes (Voir figure ci-dessous).
Ul = Uc + Ur
La forme générale de cette énergie de liaison peut être exprimée comme suit:
𝐴 𝐵
𝑈𝑙 = − + avec n > m
𝑟𝑚 𝑟𝑛
Où :
m=1 pour un milieu ionisé,
m=6 pour une liaison de Van der Waals;
n=10 pour une répulsion électrostatique nucléaire.
En élasticité linéaire, tout écart r − r0 à la position d’équilibre r0 provoque une force qui
tend à ramener l’atome en place (Voir figure). Cette force d’interaction entre les atomes
dérive directement du potentiel de liaison tel que :
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𝐹𝑖 + 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑈𝑖 = 0
En assimilant le système à un ressort, la raideur locale k peut être exprimée alors par:
𝑑𝐹
𝑘=
𝑑𝑟(𝑟 = 𝑟0 )
𝑑2 𝑈𝑙
= 2
𝑑𝑟 (𝑟 = 𝑟0 )
avec S0 : section de travail auquel se rapporte la force (N) pour exprimer une contrainte . La
raideur k est donc proportionnelle en première approximation à la dérivée seconde de
l’énergie de liaison à la position d’équilibre.
Potentiel de liaison - NaCl; force locale extérieure appliquée et raideur de liaison k associée.
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Sur le tableau suivant, on donne à titre d’exemples les valeurs de quelques modules d’Young
pour différents matériaux.
V- Métaux et alliages
V- 1- Structures de l’état solide
Les métaux sont des solides cristallins et la liaison entre les atomes les constituant est une
liaison métallique. BRAVAIS a montré que les solides ne peuvent se cristalliser que selon
l’un des 14 donnés réseaux ci-dessous (réseaux de BRAVAIS) où chacun est définit
principalement par la forme géométrique de sa maille et de ses 6 paramètres à savoir :
- Longueurs unitaires des axes : a, b, c
- Angles entre les axes deux à deux : α, β, χ
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Triclinique :
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Dans le domaine métallurgique, la plupart des métaux se cristallisent dans l’une des trois
structures suivantes :
- Structure cubique centrée (CC)
- Structure cubique à faces centrées (CFC)
- Structure hexagonale compacte (HC)
Sur le tableau ci-dessous, on donne les principales structures cristallines des différents
éléments.
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Selon le modèle des sphères dures, les atomes du cristal de rayon r sont en contact suivant
la diagonale du cube. Si D représente la diagonale du cube, on a :
D 4r a 3
Le taux de remplissage de la maille par la matière défini ainsi la compacité du cristal
donnée par:
C=Vmatière/Vtotal
Si N est le nombre d’atomes par maille, on a donc :
Vtotal a 3 et Vmatière N.4..r 3 / 3
Remarque : Le vide observé dans la maille jouera un rôle important dans la possibilité de
formation d’alliages.
b- Structure cubique à faces centrées
Se cristallisent dans cette structure, les métaux suivants :
Ni, Cu, Al, Ag, Au, Pt, Feχ (910°C<1390°C), Mnχ(1100°C<θ<1133°C), Coβ
(417°C<θ<1493°C).
Structure :
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4r a 2 d’où r a 2 / 4
Dans ce cas, on a: N=4 atomes/r maille et la compacité C est alors :
C=74% avec 26% de vide dans la maille
a
a
Exemples :
Sur le tableau ci-dessous, on donne quelques exemples de métaux purs de structures CC,
CFC et HC avec leurs paramètres de maille.
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a- défauts ponctuels
Ces défauts existent au niveau des dimensions atomiques. On distingue en général, deux
types de défauts ponctuels (voir figure ci-dessous), à savoir :
- Les lacunes :
Les lacunes correspondent à l’absence d’un atome dans un site du réseau. Cette absence
implique une légère distorsion dans l’arrangement atomique. Ces lacunes constitueront des
chemins de migration des atomes à haute température (Diffusion).
- Les interstices :
Il s’agit généralement d’atomes de petits rayons (métalloïdes) venant s’insérer dans les
vides de la maille du métal de base. Cette insertion implique également un écartement des
atomes voisins et une légère dilatation du réseau.
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Il est à noter également que ces défauts peuvent être combinés et constituent des
défauts ponctuels complexes : lacunes et interstices dans une même maille.
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Exemples :
- Dislocation coin :
- Dislocation vis :
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- Dislocation mixte :
Joint de grain
g g
g g
Sous-joint de
grain
g
g
g
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Les métaux purs ont généralement des propriétés médiocres. Par ailleurs, vu l’origine du
métal dans la nature (minerais), sa purification nécessite des opérations de raffinage plus ou
moins complexes. Le métal pur n’est donc utilisé que pour certaines applications particulières
(électroniques, médecine…etc).
Un alliage est le mélange de deux ou plusieurs métaux (ou métalloïdes avec un métal). Les
alliages sont donc des systèmes mono ou polyphasés ayant des propriétés générales similaires
à celles des métaux purs. Ils comprennent 2, 3,…n éléments métalliques ou non métalliques.
Si on mélange deux métaux à l’état liquide, leur miscibilité est en générale totale (liquide
homogène constitué des deux métaux). Après solidification, le composé obtenu est appelé :
solution solide. Selon la solubilité réciproque des deux métaux à l’état solide on peut obtenir :
- Une solution solide illimitée où la solubilité réciproque est totale.
- Une solution solide limitée où la solubilité réciproque est partielle (jusqu’à une
certaine valeur en pourcentage).
Dans un alliage, l’élément majoritaire constitue le solvant et les autres éléments sont les
solutés.
Lorsque le type de réseau du solvant n’est pas modifié par la présence des atomes du
soluté, nous avons une solution solide primaire. Dans le cas contraire, cette solution est
secondaire.
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Notons que selon le nombre d’éléments que contient l’alliage, il est binaire (2 éléments),
ternaire (3 éléments) ou quaternaires (4), …etc. Dans le tableau périodique des éléments, 80
éléments peuvent donner des alliages. Actuellement, on identifie plus de 3000 alliages
binaires et 80000 alliages ternaires environ.
- Un métal qui se refroidit sans transformations suit une loi de refroidissement régulière
de type exponentielle.
- L’apparition d’une nouvelle phase se traduit par un effet thermique (dégagement de
chaleur) qui correspond à une anomalie sur la courbe T=f(t).
- Une réaction isotherme (solidification, transformation allotropique,…) se traduit par la
présence d’un palier. L’effet thermique est alors proportionnel à la fraction massique
de l’alliage transformé.
Exemples :
- Cas d’un métal pur :
Si on suit l’évolution de la température d’un métal pur au cours de sa solidification en
fonction du temps, nous obtenons la courbe ci-dessous. La durée du palier qui correspond à la
réaction isotherme est en première approximation proportionnelle à la fraction d’alliage
transformée.
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θ
°C
L
LS
θf
Temps
Solidification d’un métal pur à température constante
- Cas d’un alliage AB : Pour un alliage A-B à x%B, la solidification n’a lieu à température
constante et la courbe de refroidissement prend l’allure suivante :
θ °C
L
θi
LS
θf S
Temps
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b- Germination et croissance
Lorsqu’on atteint la température du début de solidification, des germes solides apparaissent
dans le liquide. Selon qu’on introduit ou non une phase solide dans le liquide, on parle de
germination hétérogène ou homogène.
Germination homogène :
Le nombre de germes solides dans le liquide est à priori aléatoire. Chaque germe a
tendance à croître et augmenter son volume dans le liquide. Selon sa stabilité
thermodynamique, il continuera à croître ou disparaîtra.
Pour simplifier, considérons que le germe formé est de forme sphérique de rayon r ( Voir
figure ci-dessous).
Liquide
Solide de
rayon r
G V 4..r 3 .(G S G L ) / 3
G S 4..r 2 . S
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ΔG
ΔGS
ΔG
0 r*
r
ΔG V
- Calcul de r* :
dG
Pour r = r* on a : 0 2. S r * .(G S G L ) 0
dr
Soit :
2. S
r
(G S G L )
Or, à la température d’équilibre T E , (L et S étant en équilibre) on a :
GS-G L=0 à T E
r* tend vers l’infini et par suite la solidification sera impossible à T E .
Et à TE : G S G L 0 (H S H L ) TE TE (SS S L ) TE
D’où :
(H S H L ) TE TE (SS S L ) TE
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A T<TE :
G S G L (H S H L ) T T(SS S L ) T
Pour ΔT faible, ΔH et ΔS varient peu avec la température et on peut poser :
(H S H L ) T (H S H L ) TE
(SS S L ) T (H S H L ) TE
(H S H L ) TE .[T / TE ]
2. S .TE
r
L E .T
ΔG
ΔG
r
0 r* r1 r1+Δr
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Germination hétérogène :
Si on introduit une impureté solide dans la phase liquide, la solidification a lieu sur cette
impureté.
En notant : I : Impureté
S : germe solide
L : Liquide
χ I-L : tension superficielle entre impureté et le liquide
χ I-S : tension superficielle entre l’impureté et le germe solide
χ L-S : tension superficielle entre le liquide et le solide
On peut montrer que l’angle θ de mouillage entre le germe solide et l’impureté est donnée
par:
cos() ( I L I S ) / LS
Liquide L
θ
Impureté
Germination hétérogène
L’introduction d’une impureté solide dans le liquide facilite alors la solidification et peut
éviter la surfusion.
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Ce sont des courbes températures - composition chimique délimitant les différentes phases
lors du chauffage ou du refroidissement. Le caractère réversible des transformations exige
donc un chauffage ou un refroidissement lent.
Si la plupart des métaux sont miscibles à l’état liquide, à l’état solide plusieurs possibilités
peuvent se présenter.
θ°C
θB
L
L+S
θ1
θA S
A xL xB xS B
x%B
Dans ce cas, le soluté B est miscible dans A en toutes proportions. A la fin du processus de
solidification, on obtient une seule phase solide pour toute fraction de B.
Si on note :
Masse Nombre d’atomes Fraction massique Fraction atomique
Elément A mA nA XA xA
Elément B mB nB XB xB
Alliage m n X x
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B
L
A
+L
+L
M E N
+
A xE B
L ↔ +
E
M N
+
Temps
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B
L
L+
M P
N
L+ +
A
A B
%B
L
L + ↔
P M N
Temps
Refroidissement du péritectique
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2
1
+
+
E
+
A B
%B
2
+
P
+ +
1
A B
%B
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L
1089°
+L +L 650°
+L +L
+L
L+M
g
+
+
+M
g
Cu =Mg2 Mg
%M Cu
g
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a Å
3.69
3.65
2.94
2.92
2.90
2.87
Le système Fe-C :
Le système Fe-C peut subir deux types d’évolutions selon que la phase riche en carbone
qui se forme est la cémentite (Fe3C) ou le graphite :
- Si la phase riche en carbone formée est Fe3 C, l’évolution du système est décrite
dans les conditions d’équilibre par le diagramme métastable ou à cémentite.
- Si la phase riche en carbone formée est le graphite, l’évolution du système est
décrite dans les conditions d’équilibre par le diagramme stable ou à graphite.
Ces deux types d’évolution n’interviennent jamais simultanément.
Sur les deux figures ci-jointes, on donne les diagrammes d’équilibre des deux systèmes Fe-
Fe3 C et Fe-Cgr avec leurs points caractéristiques.
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Système Fe-Fe3C
Système Fe-Cgr
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Au niveau des transformations isothermes, on assiste et, à titre d’exemple, dans le système
Fe-Fe3C, aux transformations suivantes :
Sur ce diagramme (système Fe-Fe3 C), on distingue deux classes d’alliages à savoir :
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Les diagrammes obtenus avec les machines à déformation imposée sont tout à fait
semblables à ceux obtenus avec les machines à forces imposées, sauf quand il y a des
phénomènes de relaxation de l’effort comme dans le cas du crochet apparaissant à la limite
d’élasticité, ou de la striction.
Comme le montre la figure ci-dessous on observe, successivement sur un diagramme
effort-déformation, les phases suivantes :
- Entre O et A, une phase élastique où la déformation est réversible.
- De A à B, une déformation permanente homogène appelée aussi déformation plastique
répartie.
- De B à C, la déformation plastique se localise dans une petite portion de l’éprouvette et
n’est plus homogène, c’est la striction; on aboutit à la rupture en C.
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Sur le diagramme charge-allongement qui peut être enregistrée ou tracé par points, on
utilise en général les coordonnées suivantes :
- En abscisse : l’allongement L d’une base de mesure L0 . L’allongement relatif est donné
par :
L L0
A% 100
L0
- En ordonnée : la charge unitaire, c’est à dire le quotient de la charge par la section initiale
de l’éprouvette S0.
L’allongement total de l’éprouvette est l’allongement de rupture qui s’exprime par :
L L0
A% 100 u
L0
Où Lu est la longueur de l’éprouvette après rupture.
Cet allongement est la somme de l’allongement réparti Ar jusqu’au maximum de la charge
et de l’allongement localisé de striction Az tel que :
A Ar Az
La striction est la réduction de la section maximale de l’éprouvette rompue c’est-à-dire dans
la section de rupture. Elle s’exprime par :
S Su
A% 100 0
S0
Avec : S0 : section initiale.
Su : section après rupture.
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Dans certains cas particuliers, celui des métaux recuits par exemple, la limite élastique est
définie par une rupture brusque de la partie rectiligne, mais dans la plupart des cas on est
amené à considérer deux valeurs de la limite élastique. Un exemple d’un tel phénomène est
illustré sur la figure ci-dessous.
Charge
unitaire
ReH
ReL
Ap
%
A%
Définition des limites d’élasticité
Éprouvettes d’essai :
Les éprouvettes d’essai peuvent être (selon les normes) de section circulaire lorsqu’il
s’agit de produits de forte section ou de ronds de faible dimension, ou de section prismatique
pour des produits plats de faible section. L’une des dimensions les plus importantes à
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considérer est la distance entre les repères L0 par rapport auxquels sera prise la valeur de
l’allongement.
S0
Cte ou L 0 K S0
L0
Selon les normes internationales en vigueur, la valeur de la constante K est donnée
par :
K= 5.65.
Pour les éprouvettes circulaires usinées, on adopte des diamètres de 20 ou de 30mm
correspondants à des longueurs entre repères de 100 et de 50mm et à des sections de 314 et
78.5mm2 . La longueur calibrée ne doit pas dépasser : L0+2d ou L0+2l, c’est à dire la longueur
entre repères additionnée de deux fois le diamètre ou de deux fois la largeur de l’éprouvette.
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L0
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Rupture
C
Charge
maximale C’
Courbe
B
corrigée
Courbe rationnelle
Sur cette dernière courbe, il n’y a pas de différence avec le tracé ordinaire pour la partie
élastique et la limite élastique Re car les déformations élastiques sont très faibles. Entre la
limite d’élasticité et le point correspondant à la charge maximale, la courbe a une forme
parabolique. Au delà du point B jusqu'à la rupture en C, l’existence de la striction complique
le calcul de la contrainte vraie du fait de l’effet de la concentration de la contrainte dans la
zone de striction. La formule de correction la plus utilisée à cet égard est celle de
BRIDGMANN qui s’exprime par :
2R a
cor 1 ln 1
a 2R
Où a est le rayon de la section minimale et R le rayon de courbure de la zone de striction.
Après correction, cette partie de la courbe rationnelle peut être considérée comme
sensiblement linéaire.
La partie parabolique de la courbe rationnelle peut être mise sous forme mathématique.
L’expression la plus utilisée est la parabole généralisée de la forme :
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0 k n
k n
où n est appelé coefficient d’écrouissage.
Une propriété importante de cette dernière équation est l’égalité entre n et la valeur de
l’allongement réparti. En effet, à la charge maximale, on a dF=0. Et comme F S , à
l’instabilité, on a :
d dS
0
S
S
Or ln 0
S
d’où la relation :
d
d
L’application de cette dernière expression à la formule simplifiée de la courbe rationnelle
donne finalement:
nk n 1 k n
n
Soit 1
Le coefficient d’écrouissage est donc égal à l’allongement réparti. Comme ce dernier est
difficile à mesurer avec précision sur la courbe de traction, on peut utiliser le coefficient
d’écrouissage pour apprécier cet allongement qui ne caractérise en effet que la ductilité du
métal et l’aptitude à répartir la déformation.
Pr B. Ouaki , 2019-2020
45
etc. Toutefois, elle reste un repérage commode des propriétés de résistance à l’écrasement et
dans une certaine mesure de résistante à l’usure du métal.
Dans un essai de dureté, on cherche en général à provoquer une légère déformation
superficielle permanente d’un solide à l’aide d’un autre solide de forme standard (le
pénétrateur) sur lequel on exerce une force connue. Suivant les essais, la dureté est donnée par
la surface de l’empreinte laissée par le pénétrateur ou la profondeur de pénétration de celui-ci.
La valeur de la dureté est désignée par la lettre H suivi des lettres B, R ou V désignant le type
d’essai utilisé.
Les essais de dureté par pénétration utilisés couramment sont au nombre de 4. On
distingue les essais Brinell, Rockwell, Vickers et Knoop, ( l’essai Knoop étant le moins utilisé
des quatre essais ainsi définis).
a- Essai Brinell
Dans l’essai Brinell, le pénétrateur utilisé est une bille en acier trempé ou en carbure de
tungstène. Le diamètre de la bille peut être suivant les cas de 10, 5, 2.5 ou 1mm. Dans ce type
d’essai, la dureté s’exprime par le rapport de la charge appliquée à la surface de la calotte
sphérique imprimée dans le métal, soit pour une charge exprimée en newton :
0.102 F 0.102 2F
HB ou HB
S D(D D 2 d 2
Avec : F : charge appliquée.
D : le diamètre de la bille en mm.
d : le diamètre de l’empreinte en mm.
Pr B. Ouaki , 2019-2020
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L’essai Brinell est cependant limité à des duretés inférieures à 400-500HB. En effet, au-
delà de ces duretés, les billes peuvent se déformer sous la charge et peuvent de ce fait fausser
les résultats. Dans ce cas, il est recommandé de vérifier périodiquement l’état des billes afin
de s’assurer qu’ils ne présentent pas des déformations permanentes. Afin de réaliser des essais
fiables, l’épaisseur de la pièce à contrôler doit être suffisante pour éviter les interférences de
la dureté du support. On estime toutefois qu’une épaisseur supérieure à 10 fois la profondeur
de l’empreinte est nécessaire. L’essai est donc inapplicable à la mesure de la dureté des
couches superficielles. D’un autre côté, l’empreinte doit être faite à au moins trois fois le
diamètre de l’empreinte du bord de la pièce afin d’éviter toute fluctuation au cours de
l’application de la charge. En général, la charge doit être appliquée selon une loi linaire en 15
secondes et doit être maintenue pendant 15 autres secondes avant de procéder à la lecture des
résultats.
b- Essai Rockwell
Les essais Rockwell sont caractérisés par le fait que, contrairement à l’essai Brinell, la
valeur de la dureté n’est pas exprimée par le rapport de la charge à la surface de l’empreinte,
mais par la mesure de l’enfoncement rémanent d’un pénétrateur normalisé sous l’effet d’une
charge déterminée.
Le principe des essais Rockwell consiste tout simplement à appliquer en deux temps sur la
pièce un pénétrateur normalisé (cône ou bille) et à mesurer l’accroissement rémanent de la
profondeur de pénétration (voir figures ci-dessous). La valeur HR est donnée par la valeur
100-e (e étant la valeur de la pénétration en micromètres).
Les essais Rockwell sont nombreux et utilisent soit des pénétrateurs en diamant coniques
soit des billes en acier trempé ou en carbures. Les deux essais les plus couramment utilisés
sont HRC et HRB. Dans l’essai HRC, le pénétrateur est en diamant conique de 120° d’angle
au sommet et la charge totale est de l’ordre de 1471N.
Par contre, dans l’essai HRB, on utilise une bille de diamètre 1.5875mm avec une charge
totale de 981N.
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Les principes de ces deux essais étant schématisés sur les deux figures ci-dessous.
F0 F0 F0
100
0
Échelle de dureté e
0.20mm divisé HRC
en 100 parties
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F0
F0
F0
130
0
e
Échelle de dureté
HRB
0.26mm divisé
en 130 parties
Dans de tels essais, il est toujours nécessaire d’opérer sur des pièces portant parfaitement
sur leur support et caractérisées par une faible rugosité. L’essai Rockwell C (HRC) s’applique
parfaitement aux mesures de duretés élevées sur des pièces de dimensions moyennes. Par
contre, l’essai Rockwell B (HRB) se recouvre sensiblement avec l’essai Brinell qui est plus
commode et plus précis.
c- Essai Vickers
L’essai Vickers se rapproche de l’essai Rockwell C par le pénétrateur et de l’essai Brinell
par la méthode de mesure de la dureté. Dans ce type d’essai, le pénétrateur est une pyramide
de diamant à base carrée dont l’angle de deux faces opposées est de 136°. La mesure de la
dureté se fait par la mesure de la diagonale de l’empreinte à l’aide d’un microscope muni d’un
micromètre oculaire. La dureté Vickers n’est autre que le quotient de la charge appliquée P
par l’aire de l’empreinte de diagonale d, soit :
2P sin(136 / 2)
HV
d2
ou HV 1.8544P / d 2
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Essai Vickers
Dans l’essai Vickers, un bon état de surface de la pièce voisin d’un poli métallographique
est requis. Ce type d’essai présente en particulier l’avantage de donner des résultats
indépendants de la charge appliquée, ce qui en fait un essai excessivement intéressant pour
tout ce qui est micro-mécanique, où il est généralement le seul moyen de contrôle des
propriétés mécaniques d’une pièce finie. Il est aussi un moyen puissant d’investigation des
phénomènes de surface, puisqu’en diminuant la charge, il touche des couches de moins en
moins épaisses de métal.
d- Essais de microdureté
Dans les essais de microdureté, les charges étant très faibles et les conditions d’application
de celles-ci ont une grande influence. Les méthodes d’essais utilisées à cet effet permettent de
faire des empreintes qui, sous faible charge, sont très petites et combinées à la micrographie
donnent des résultats très intéressant sur la dureté des différents constituants d’un métal ou de
ses hétérogénéités. La méthode Vickers est la plus employée des méthodes d’essais de dureté
pour les très faibles charges avec l’essai Knoop qui en est un peu dérivé, le pénétrateur étant
une pyramide à base losange dont les diagonales sont dans les rapports de 7 à 1. Les angles au
sommet étant respectivement de 172°30’ et 130°.
Avec ces essais de microdureté, les empreintes provoquées par les pénétrateurs sont
excessivement petites et doivent être mesurées avec une grande précision. Les appareils de
microdureté sont en général montés sur des microscopes métallographiques permettant ainsi
d’examiner les empreintes sous forts grossissements.
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VII-1-3- Résilience
Dans l’essai de résilience, on combine deux facteurs fragilisant : l’entaille et la vitesse
d’impact, on y ajoute également dans certains cas le troisième facteur fragilisant en effectuant
des résiliences à différentes températures pouvant aller jusqu’à –100°C. Dans cet essai un
mouton pendule vient frapper une éprouvette entaillée avec une vitesse déterminée de l’ordre
de 6m/sec. L’angle de remontée du pendule permet la mesure du travail fourni pour obtenir la
rupture.
Bien qu’un grand nombre de formes d’éprouvettes soient utilisées, on distingue en
particulier : l’éprouvette dite « Charpy » à entaille à fond circulaire et l’éprouvette « en V » à
entaille en V. Selon les normes francaises A03-156 et A03-161, elles sont l’une ou l’autre
constituées d’un barreau de section 10mm10mm, de longueur 55mm, pour une distance
entre appuis de 40mm (voir figures ci-dessous).
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KV
Zone II
Résilience
T
Température
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Sur l’exemple ci-dessous, on donne, à titre d’exemple, l’aspect des faciès de rupture
obtenus dans chaque zone.
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Valeurs sécuritaires :
- Pour les aciers : D =0.5Rm
- Pour les aciers moulés et les fontes : D =0.4 Rm
- Pour les alliages d’aluminium : D =0.4 Rm
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F f
E h g
Temps
A M B
Pour être valable, une analyse thermique de ce type requiert un four dont la vitesse de
refroidissement (ou de l’échauffement) soit rigoureusement constante et bien contrôlée. Outre
que ces conditions sont difficiles à remplir, il extrêmement difficile de réaliser des vitesses de
refroidissements relativement rapides, notamment pour étudier les déplacements des
transformations en fonction des vitesses de refroidissements ou de chauffage. C’est à la base
donc de ces limitations que l’analyse thermique différentielle est actuellement la plus préférée
dans l’étude des transformations. En effet, dans l’analyse thermique différentielle, on choisit
comme référence un échantillon de chaleur spécifique voisine de celle de l’échantillon étudié
et n’ayant pas de transformations. Ce dernier est dit neutre en ce sens qu’il ne doit manifester
aucun accident thermique dans la zone de température explorée. L’enregistrement de T est
réalisé en fonction du temps. Il faut alors enregistrer simultanément la température de
l’échantillon, c’est-à-dire la courbe d’analyse thermique directe. Ainsi, à l’aide d’un
enregistreur, on trace les deux courbes d’analyses thermiques : directe et différentielle.
La figure ci-dessous montre le schéma d’un dispositif conduisant au double
enregistrement thermique direct et différentiel en fonction du temps. On suppose un montage
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T T
M M
’
R
T
+
T 0
-
T
g
h
T
Temps
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VII-2-2- Dilatométrie
Lors de l’examen des transformations d’un échantillon d’alliage donné, mettant en jeu de
très faibles variations d’enthalpie, l’analyse thermique directe ou différentielle peut se révéler
impuissante; or ces changements de phases s’accompagnent toujours de variation de volume
(ou de longueur). Le principe de la dilatométrie consiste donc à mesurer les variations
dimensionnelles d’un matériau en fonction de la température. Dans le cas de produits non
dissociables, ces variations peuvent être réversibles et les transformations allotropiques d’un
corps pur seront mises en évidence; si le produit est un mélange, les réactions entre phases
solides seront aussi décelées.
Comme toutes les transformations de phases s’accompagnent de phénomènes d’absorption
ou de dégagement de chaleur, celles-ci seront automatiquement marquées par des retards ou
des avances de dilatation de l'échantillon (un changement de phase peut correspondre à un
changement de coefficient de dilatation linéaire). En enregistrant donc la dilatation en
fonction de la température on obtient une courbe dilatométrique présentant un certain nombre
de points d’inflexion correspondants aux diverses transformations.
Deux méthodes sont généralement utilisées. On distingue la méthode dilatométrique
absolue et la méthode dilatométrique différentielle.
Dans la méthode dilatométrique absolue, on enregistre la courbe de la longueur de
l’échantillon en fonction de la température. L’étalon de température peut être un couple
thermo-électrique mais le plus souvent on préfère pour éviter les phénomènes d’inertie
thermique, utiliser une éprouvette métallique sans point de transformation dont la dilatation
propre, parfaitement régulière sert à mesurer la température. Il s’agit en général d’alliage fer-
nickel.
Avec cette méthode, les points d’inflexion de la courbe sont peu nets et ne permettent pas
une détermination très précise.
Pour améliorer la netteté et la précision des résultats, on préfère souvent utiliser la
méthode de dilatométrie différentielle. Dans cette méthode, on enregistre pour chaque
température la différence de longueur entre l’échantillon et un échantillon témoin sans point
de transformation. On enregistre ainsi en abscisse la température donnée par la dilatation du
témoin et en ordonnée la différence de dilatation de l’échantillon avec le témoin.
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des couches superficielles gênantes (oxydes, nitrures), soit altérés par les procédés de mise en
forme. Il est donc nécessaire de disposer tout d'abord d'échantillons ayant quelques centimètres
carrés de section et d'en polir la partie qui sera examinée. L'échantillon choisi doit évidemment
être le plus représentatif possible de la structure de la pièce étudiée. Or il est rare que les
matériaux métallurgiques soient homogènes : leur composition chimique peut varier d'un
point à un autre, soit à cause de phénomènes de (ségrégation majeure), soit parce qu'ils ont
subi certains traitements de surface.
Sur la coupe de l’échantillon que l’on désire examiner, on effectue un polissage à partir de
papiers abrasifs de plus en plus fins en s’efforçant d’une part de maintenir parfaitement plane
la surface à préparer, et d’autre part de faire disparaître complètement avec un papier à plus
grains fins les raies du papier précédent à grains plus gros. Une fois l’échantillon a été poli au
papier le plus fin, le polissage est terminé sur un feutre arrosé avec de l’eau contenant en
suspension en général de l’alumine précipitée dont les grains sont inférieurs au micron. Ainsi,
on obtient un poli miroir sur lequel on peut déjà effectuer certaines observations au
microscope en particulier celles des inclusions non métalliques. Dans des cas particuliers, on
peut procéder avec un polissage diamant qui consiste à utiliser de la pâte diamantée à la place
de l’alumine et même des disques diamantés pour la préparation des échantillons. Dans
d’autres cas et lorsqu’il y a risque de perturbation par écrouissage de la surface de
l’échantillon ou de la planéité, on peut procéder à un polissage électrolytique. L’avantage
d’un tel polissage est de supprimer, dans certaines mesures, la couche perturbée en surface,
mais le gros inconvénient réside dans le déchaussement des inclusions et parfois de certaines
précipitations, comme les carbures grossiers ou le graphite dans les fontes.
Après polissage mécanique ou électrolytique, l’échantillon est attaqué par des solutions
corrosives, acides en général, dilués. C’est ainsi que les plus fréquemment utilisés sont pour
les aciers la solution d’acide picrique à 5% dans l’alcool et la solution d’acide nitrique à 5%
dans l’alcool.
Pour les alliages à base de cuivre, on attaque le plus généralement avec une solution de
perchlorure de fer-acide chlorydrique.
L’attaque acide étant sélective par rapport aux différents constituants du métal, en
particulier par rapport aux joins de grains et aux grains eux-mêmes, fait apparaître les
différentes phases en présence dans le métal et la cristallisation de ceux-ci. Ces constituants
ayant des dimensions de l’ordre du micron doivent évidemment être observés au microscope.
En effet, Le microscope métallographique permet d'examiner par réflexion les surfaces
métalliques, et de nombreux procédés d'illumination sont utilisés pour interpréter les structures
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non seulement de façon qualitative, mais aussi, et de plus en plus, de manière quantitative. De
plus, il faut distinguer la macrographie, ou examen des surfaces avec des grossissements très
faibles, technique souvent précieuse pour mettre en évidence des hétérogénéités de structure à
l'échelle de la pièce examinée, de la micrographie qui a pour but d'examiner les détails de la
structure dans la limite du pouvoir séparateur du microscope optique (0,5μm environ).
Grâce à de nombreux microscopes optiques et cameras vidéos, il est possible de visualiser
également tous types de surfaces avec un grossissement pouvant aller jusqu’à 2000 fois. De
ces nombreuses observations, et grâce à une bonne connaissance de la physique des solides et
des diagrammes de phases des matériaux, une analyse précise peut être menée où de nombreux
paramètres tels que la grosseur des grains; l’homogénéité, la présence d’impuretés …etc peuvent
être visualisés.
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b- Exemples de microstructures :
Structure austénitique
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Structure martensitique
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Perlite (de la
lédeburite)
Perlite (de
lédeburite l’austénite
proeutectoide)
Cémentite
secondaire
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Détermination de l’indice de grosseur du grain par comparaison avec des images types :
L’indice conventionnel G est un nombre positif, nul ou négatif, que l’on déduit de n,
nombre de grains dénombrables sur 1mm2 d’aire de l’échantillon. Par définition, dans la
norme NF A 04-102 /-503, G = 1 pour n = 16
Les autres indices sont donnés par la formule n = 8 x 2G ou encore n = 2G+3
Mais la plupart du temps, G est obtenu par comparaison avec des images types. Ces images
types sont numérotées de I à VIII (voir ci-dessous); pour un grossissement de 100 obtenu avec
le microscope; ces numéros sont égaux à l’indice G.
Dans le cas où l’image est examinée avec un grossissement g, M étant le numéro de
l’image type la plus proche :
G = M + 6,64 log (g/100)
Les images types ne sont valables que pour les grains équiaxes. La méthode par
intersection étant la plus adaptée au cas des grains allongés (laminage).
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VII-2-4- Diffraction -X
La diffraction à rayons X est une méthode qui a pour but de déterminer la nature, les
caractéristiques cristallographiques et les proportions de chacune des phases en présence dans
un matériau donné. Son principe peut être résumé comme suit :
Lorsqu’une lumière monochromatique tombe sur un réseau constitué, par exemple, de
fines raies équidistantes, il va se diffracter suivant un angle déterminé caractéristique du
réseau. Comme les alignements de mailles cristallines constituent un réseau, la longueur
d’onde de la lumière incidente doit être suffisamment courte par rapport aux dimensions de la
maille cristalline. Pour se faire, on utilise lce rayonnement X caractérisé par une longueur
d’onde suffisamment courte. Ainsi, en utilisant donc un faisceau de rayons X, celui-ci
diffracte sur un réseau de mailles cristallines suivant un angle caractéristique des dimensions
de la maille. Comme les rayons X ont la propriété de pénétrer dans la matière, les différents
plans successifs rencontrés donnent à leur tour des diffractions. Chaque phase ou chaque
variété cristalline donne donc lieu à une série de diffraction régie par la loi de Braag qui
s’exprime par :
2d sin
Où:
la longueur d’onde du rayonnement utilisé.
l’angle de diffraction
d la distance réticulaire entre deux plans de l’édifice cristallin.
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Ce dispositif permet donc, d’une part, d’enregistrer les valeurs des différents angles de
diffraction et, d’autre part, l’intensité de chacune de ces diffractions. En regroupant les raies
de chacune des phases présentes dans un alliage à partir d’atlas et de fiches, on peut donc
déterminer les phases présentes dans un alliage. Les intensités diffractées pour chacune des
raies et pour chaque phase étant proportionnelles à la concentration en volume de la phase, on
peut également déterminer la composition quantitative en chacune des phases.
Les méthodes de diffraction X permettent également de mesurer les orientations
préférentielles des mailles cristallines, leurs variations de dimensions par mise en solution
d’éléments supplémentaires, ...etc.
Les volumes impliqués varient avec les différents types de signaux, avec l’énergie E 0 et
avec le nombre atomique Z de la cible.
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Faisceau
Photons Électrons
incident
(Rayons X) secondaires
Électrons Électrons
rétrodiffusés Auger
Courant
absorbé
Électrons
transmis
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L’un des avantages considérables de l’emploi des alliages métalliques est justement
l’exploit de ces phénomènes. Les différentes opérations mises en jeu constituent l’important
domaine des traitements thermiques et thermochimiques.
Les traitements thermiques sont donc des opérations de chauffage de l’alliage, de maintien
à une température précise et de refroidissement dans un milieu approprié.
°C
Maintien
Chauffage
Refroidissement
Temps
θ°C
Ac3 Acm
γ
γ+Fe3C Ac1
α+γ
α
α+Fe3C
%C
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VIII-1- Le recuit
a- Recuit d’homogénéisation
But : Homogénéisation de la structure en supprimant la ségrégation majeure ou mineure
suite à la solidification de l’alliage.
lents en phase solide qu’en phase liquide. Après solidification d’un alliage (matériau), on
assiste le plus souvent à des défauts de ségrégation : Elles sont de deux types :
Ségrégation mineure :
Si considère un alliage AB à x%B refroidit à partir du liquide, le premier germe solide
formé sur la paroi du moule a une composition x1 % en B. Au fur et à mesure que le front de la
solidification avance, la composition du solide augmente jusqu’à x%B (intérieur du lingot
plus riche en B). Il en résulte un solide de composition chimique hétérogène. Cette
hétérogénéité implique une différence dans le comportement mécanique et surtout un risque
de corrosion des matériaux.
%B
L x
x1
L+S
Distance
A x1 x2 x3 x %B
Ségrégation majeure :
Lorsque l’alliage contient des impuretés pouvant former des composés chimiques (FeS et
FeP dans les aciers par exemple), ces derniers peuvent avoir des points de fusion différents de
celui de l’alliage. Au cours de la solidification, ces composés fondent les premiers ou les
derniers. Il en résulte donc une concentration des impuretés à l’intérieur ou à l’extérieur du
lingot après solidification. Suivant leur comportement électrochimique, elles constitueront soit
l’anode, soit la cathode par rapport à l’alliage, d’où le risque de corrosion galvanique.
Exemple : Le soufre dans les aciers. Le sulfure de fer (FeS) a une température de fusion plus
basse que celle de l’acier. Après solidification, FeS se concentre au milieu du lingot.
Remèdes :
Après solidification, l’alliage a une composition chimique hétérogène. Pour homogénéiser
cette composition, on fera jouer la diffusion à l’état solide.
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Principe :
Le moteur de la diffusion est le potentiel thermodynamique d’un élément donné. Chaque
élément tend à uniformiser sa concentration dans le solide (déplacement des atomes dans le
solide).
Ce phénomène dépend de deux paramètres :
- La température (phénomène thermiquement activé).
- Le temps (durée nécessaire pour le déplacement des atomes).
Selon que le gradient de concentration est indépendant du temps ou qu’il dépend de celui-ci,
la diffusion peut être uniforme ou non uniforme.
2° Loi :
Lorsque le gradient de concentration varie avec le temps t et la distance x, on peut montrer
en considérant que D est indépendant de la composition que :
C 2C
D. 2
t x
La résolution de cette équation donnera C en fonction de x et de t : C(x,t)
Les solutions dépendent des conditions aux limites. Dans le cas par exemple d’une couche
mince de métal A déposée sur un métal B, la solution de l’équation est donnée par:
M x2
C( x, t ) exp( )
Dt 4Dt)
Où M est la masse de A par unité de surface.
En fonction de la nature des éléments et de la température, le coefficient de diffusion D
varie avec la température selon la loi dite d’Arhénus qui s’exprime par :
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D D 0 . exp( Q / RT)
Où Q = Energie d’activation
R = Constante des gaz parfaits
T = Température
On voit que D augmente rapidement avec T
Remarque :
Un maintien prolongé de l’acier à une température élevée pourra entraîner la surchauffe
(grossissement du grain).
b- Recuit de régénération
Grossissement des grains :
En général, après un maintien prolongé de l’acier à haute température, ou après
soudage, le diamètre des grains augmente.
Exemple : structures soudées
Cordon de soudure
ZAT
Après soudage, dans la région voisine du cordon de soudure appelée « zone affectée
thermiquement », la température est élevée. Dans cette zone les grains sont gros par rapport
au reste de l’alliage. Les propriétés mécaniques dans cette région sont alors affectées. En
Pr B. Ouaki , 2019-2020
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effet, et à titre d’exemple, la loi de PETCH, donne la relation entre la limite d’élasticité et le
diamètre moyen des grains telle que :
k
Re 0
d2
D’après cette dernière loi, on voit que la grosseur des grains fait diminuer la limite
d’élasticité.
Remède :
Pour remédier à ce type de problème on procède généralement à un recuit de régénération
qui consiste à un chauffage de l’acier dans le domaine austénitique suivi d’un refroidissement
lent.
Lorsque la nouvelle phase austénitique se forme par germination et croissance, les grains
ont des dimensions normales. Après refroidissement, les phases obtenues sont généralement à
grains normaux.
En pratique, pour les aciers, on procède comme suit :
- Chauffage à AC3+50°C à 70°C
- Maintient juste suffisant
- Refroidissement lent²
b- Recuit de recristallisation
Après une distorsion ou un écrouissage par le travail mécanique à froid d’un alliage, le
matériau peut se trouver dans un état hors équilibre.
- Ecrouissage :
Considérons la courbe de traction d’un alliage métallique :
A’ B
Re
C
A
Re
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82
Lorsque l’alliage est déformé dans le domaine plastique (Jusqu’à A’), en annulant l’effort
r
appliqué, l’éprouvette garde une déformation résiduelle plastique ε r. Si de nouveau on charge
cette éprouvette, sa nouvelle limite d’élasticité n’est plus R e, mais R’e supérieur à Re.
Cette augmentation de la limite d’élasticité sous l’effet d’une déformation plastique est
appelée « Ecrouissage). On appelle ce phénomène : Durcissement par écrouissage.
L’écrouissage est aujourd’hui parfaitement expliqué sur le plan microstructural, par la
multiplcation et le blocage des dislocations.
Au cours du travail d’un alliage métallique par un procédé de mise en forme par
déformation plastique, les différentes opérations nécessitent une énergie élevée du fait que
l’augmentation de la limite d’élasticité par écrouissage (travail à froid). Il est donc nécessaire
de pouvoir supprimer l’écrouissage par un traitement approprié. C’est le rôle de la
recristallisation pour réformer la structure.
- Recristallisation :
Si on chauffe un alliage déformé (écroui), à partir d’une certaine température de
nouveaux grains non écrouis apparaissent dans la structure : C’est la recristallisation.
La température de recristallisation d’un alliage dépend du taux d’écrouissage de cet alliage.
θrec
θrec
n* n Taux d’écrouissage
(n)
n* étant le taux d’écrouissage critique (au dessous de n*, la recristallisation est
impossible).
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83
VIII-2- La trempe
La trempe est le traitement thermique qui consiste à ramener brusquement depuis une
température supérieure à leur température de transformation jusqu’à la température ambiante,
des alliages pourtant instables dans ces conditions.
Après trempe, les structures obtenues ne sont pas fournies par le diagramme d’équilibre, car la
réversibilité des transformations n’a pas été respectée.
+Fe3C
x% 0.8 %C
°C
aust
Vc
Four
Trempe Air Sable Four
+air
Temps
Vc : vitesse critique de trempe
La vitesse de refroidissement est définie soit à une température donnée (d/dt à 1 par
exemple) ou en considérant la vitesse moyenne entre deux températures 1 et 2.
La phase martensitique commence à se former, au cours du refroidissement, à une
température Ms (Martensit Start) et la transformation est complète à la température M f
(Martensit finish). Le point Ms dépend de la composition de l’alliage et des contraintes
appliquées : Ms=f(composition, ).
Dans le cas des aciers, l’évolution du point M S en fonction de la teneur en carbone et du
chargement appliqué est décrite par les deux courbes suivantes :
Ms °C
Ms °C
MD
%C
Lorsqu’on applique sur le matériau une contrainte, le point M s augmente jusqu’à une
valeur limite appelée « Martensit Déformation : MD ».
Pr B. Ouaki , 2019-2020
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Remarque :
Les caractéristiques mécaniques de la phase obtenue par trempe dépendent de l’alliage
considéré. Pour les alliages Au-Cu par exemple, un refroidissement rapide maintient l’état
désordonnée et empêche la précipitation de la phase ordonnée AuCu responsable du
durcissement. On obtient donc une structure moins dure qu’après refroidissement lent.
Etude de la trempabilité :
Lorsqu’une pièce est refroidie brusquement dans un milieu de trempe, l’extérieur se
refroidit plus rapidement que le cœur.
°C
Coeur
Surface
Vc
Temps
Suivant les dimensions de la pièce, la transformation martensitique n’est pas totale. Il faut
donc pouvoir déterminer la capacité de l’acier à subir la transformation en profondeur : C’est
la trempabilité.
- Essai JOMINY :
Eprouvette
x
x xP
0
H HM Hmoy HT
eau
Pr B. Ouaki , 2019-2020
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VIII-3- Le revenu
Après trempe, la structure de la martensite, sursaturée en carbone, est très dure avec une
résistance élevée ( Re, R m), mais très fragile ( A% et Kcu sont faibles).
Si on chauffe la martensite, le carbone ‘piégé’ dans la structure aura tendance à quitter ses
positions et à former des carbures avec le fer. D’où une augmentation de la ductilité tout en
gardant la résistance mécanique à un niveau acceptable : C’est le revenu.
Caractéristiques
Re A% KCU
HB
°C de revenu
Pr B. Ouaki , 2019-2020