Vous êtes sur la page 1sur 64

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES

MAGNETIQUES

CHAPITRE I :
GENERALITES SUR LES MACHINES A
ENGRENAGES MAGNETIQUES
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

I.1 Introduction

L'engrenage est un système qui permet de transmettre un mouvement ou une puissance avec
un rapport de vitesse invariable. Dans les systèmes classiques on utilise les accouplements et
les engrenages mécaniques. Ces systèmes mécaniques peuvent être remplacés par des
engrenages magnétiques plus performants. Dans ce chapitre, nous abordons les différentes
topologies d'engrenages magnétiques. Nous expliquons le principe de fonctionnement et
l'évolution des engrenages magnétiques à modulation, ainsi que leurs avantages par rapport
aux engrenages mécaniques. Enfin, nous présentons les machines électriques intégrant un
réducteur magnétique, ainsi que leurs applications dans le domaine industriel.

I.2 Les engrenages mécaniques


Les engrenages mécaniques sont des systèmes de roues dentées s'engrenant les unes sur les
autres, utilisés pour transmettre le mouvement entre deux arbres rotatifs. Ces engrenages
offrent de nombreux avantages dans diverses applications industrielles et mécaniques.

Le principe fondamental des engrenages mécaniques repose sur la relation entre le nombre de
dents des roues dentées et leur diamètre. En fonction de la taille relative des engrenages, un
rapport de vitesse constant peut être obtenu entre les arbres d'entrée et de sortie. [2]

I.2.1 Les différents types d’engrenages mécaniques

I.2.1.1 Engrenages droits à denture droite

Ces engrenages sont caractérisés par des roues avec des dentures droites par rapport à l’axe de
rotation des deux arbres.

Figure 1.1 Engrenage à denture droite [1]

2
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

I.2.1.2 Engrenages droits à denture hélicoïdale


Ces engrenages sont caractérisés par des dents inclinées par rapport à l’axe de rotation des
deux arbres.

Figure 1.2 Engrenage à denture hélicoïdale [1]

I.2.1.3 Engrenages coniques

Leurs dents sont taillées dans des surfaces coniques, ils sont utilisés pour transmettre le
mouvements pour des arbres concourants perpendiculaire ou non. La denture peut être droite,
hélicoïdale ou spirale.

Figure 1.3 Engrenage conique [1]


I.2.2 Avantages et inconvénients des engrenages mécaniques
Les avantages et les inconvénients des engrenages mécaniques sont cités dans le tableau 1.1
Tableau 1.1 Avantages et inconvénients des engrenages mécaniques
Avantages Inconvénients
Transmission de puissance efficace Bruit et vibration
Rapports de transmission variables Usure et entretien
Fiabilité Taille et poids
Contrôle de direction Coût

Pour éviter ces inconvénients les engrenages magnétiques peuvent être proposé comme
solution aux problèmes mécaniques parce qu’ils nécessitent aucun contact physique.
I.3 Les engrenages magnétiques

3
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

Les engrenages magnétiques sont des dispositifs qui utilisent des forces magnétiques pour
transmettre un mouvement rotatif entre deux roues sans contact mécanique direct.
Contrairement aux engrenages mécaniques traditionnels, les engrenages magnétiques
fonctionnent en exploitant les forces d'attraction et de répulsion magnétiques entre aimants
permanents ou entre aimants et matériaux ferromagnétiques ou conducteurs. L’absence de
contact mécanique représente un avantage car il nous évite une usure prématurée des dents.

I.3.I Les différentes topologies des engrenages magnétiques

Les engrenages magnétiques peuvent être classés en plusieurs types en fonction de leur
configuration et de leur principe de fonctionnement. Dans ce qui suit on présente quelques
types courants d'engrenages magnétiques :

I.3.1.1 Engrenages magnétiques conventionnels

I.3.1.1.1 Engrenage magnétique à vis

Proposé par Kikuchi en 1993 ces réducteurs sont à base de Samarium Cobalt [6], ils étaient
destinés à des applications pour l’automobile. Ils se composent d’une vis sans fin et une roue
à vis sans fin magnétisées avec des pôles sud et nord.

Figure 1.4 Engrenages magnétique à vis [6]


I.3.1.1.2 Engrenage magnétique droit
Le principe de ces engrenages est le même que les engrenages mécaniques mais on remplace
les dents par des aimants permanents.

4
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

Figure 1.5 Engrenage magnétique droit [6]

I.3.1.1.3 Engrenage magnétique à roues dentées perpendiculaires

Cette topologie est constituée de deux roues coniques recouvertes d’aimants à pôles alternés.
Les essais sur ce type ont montré que le couple transmis augmente lorsque la distance entre
les roues est réduite quand la quantité d’aimants recouvre la totalité de la surface conique.

Figure 1.6 Engrenage magnétique à roues dentées perpendiculaire [7]

I.3.1.1.4 Engrenage magnétique cycloïde


Son principe de fonctionnement repose sur la production d’une variation sinusoïdale de la
longueur d’entrefer entre un rotor « flexible » sur lequel sont montés des aimants permanents
et un stator externe disposant d’aimants permanents sur sa partie interne.

5
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

Figure 1.7 Engrenage magnétique cycloïde [7]


I.3.1.2 Engrenages magnétiques à modulation de flux
I.3.1.2.1 Origines des engrenages magnétiques à modulation

Un nouveau type d’engrenage magnétique appelé engrenage à modulation a été proposé en


2001 par K. Atallah, D. Howe. Il a une densité de couple transmis de plus de 100 kNm/m3,
avec un rapport de vitesse de 5,5. Ce système est composé d’un rotor interne et d’un rotor
externe qui sont en interaction magnétique à travers les pièces polaires ferromagnétiques. [3],
[4]

L’engrenage magnétique précédent a été modifié en 2005 dans les travaux de P. O.


Rasmussen, T. O. Andersen, F. T. Jorgensen, and O. Nielsen [8],en remplaçant les aimants
montés en surface du rotor interne par des aimants intérieurs pour former un système à
concentration de flux comme le montre la figure 1.8. Ce réducteur magnétique a une densité
élevée de couple avec le même rapport de vitesse que le précédent.

Figure 1.8 Engrenage magnétique à modulation de flux [6]

6
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

I.3.1.2.2 principe de fonctionnement des engrenages magnétiques à modulation de flux


Un engrenage magnétique à modulation est composé de trois armatures concentriques
séparées par des entrefers. Une armature externe considérée fixe à Po paires de pôles
d’aimants à orientation radiale, une armature interne haute vitesse à Pi paires de pôles orientés
radialement et une armature centrale tournant à basse vitesse à Ps pièces ferromagnétiques.
[7]

Figure 1.9 Vue éclatée de l’engrenage magnétique à modulation de flux [7]


Le nombre de pièces polaires ferromagnétiques et les aimants permanents du réducteur
magnétique concentrique doivent satisfaire la relation suivante :
Ps=Po+ Pi (1.1)
Le rapport de transformation appelé « Gear Ratio » est exprimé par :
Ps
Gr= (1.2)
Pi
La relation entre le nombre de paires de pôles et la vitesse angulaire des trois rotors est
donnée par la relation suivante (équation de Willis) :
Ps Po
Ωi= Ωs− Ωo (1.3)
Ps−Po Ps−Po

Où Ω, Ω𝑜 𝑒𝑡 Ω𝑠 représentent respectivement les vitesses angulaires du rotor interne, du rotor


externe et des pièces ferromagnétiques. Si on considère l’armature externe fixe Ω𝑜 = 0, nous
obtenons :
Ps−Po Pi 1
Ωs= Ωi= Ωi= Ωi (1.4)
Ps Ps Gr

7
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

Le principe de fonctionnement du réducteur résulte de l’interaction des champs magnétiques


produits par les aimants permanents, modulés par les pièces ferromagnétiques dans les
entrefers.

Le champ magnétique crée par les aimants Pi du rotor haute vitesse et modulé via les pièces
ferromagnétiques Ps, interagis avec le champ magnétique crée par les aimants permanents Po
de l’armature fixe externe, permettant de transmettre un couple au niveau du rotor basse
vitesse comme il est montré sur la Figure 1.11. De la même façon, le champ magnétique créé
par l’armature externe est modulé par les pièces ferromagnétiques et interagit avec le champ
créé par le rotor interne (Figure 1.12).

Figure 1.10 Modulation du flux du rotor interne [7]

Figure 1.11 Modulation du flux du rotor externe [7]

8
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

I.3.1.2.3 Types d’engrenages magnétiques à modulation

Selon la forme de la machine et l’orientation du flux on peut distinguer trois types


d’engrenages magnétiques à modulation.

I.3.1.2.3.1 Engrenage magnétique coaxial

L’engrenage magnétique comprend trois parties principales de type coaxiales l’une placé à
l’intérieur de l’autre et séparé par des entrefers. Le champ transmis entre les différentes
parties est un champ radial.

Sa figure 1.12 nous présentons une topologie d'engrenage magnétique coaxial avec une
configuration de rotor externe à aimants insérés conçue et mise en œuvre dans. La densité de
couple obtenue du prototype était d'environ 53 kNm/m3. [7]

Figure 1.12 Engrenage magnétique coaxial [7]


I.3.1.2.3.2 Engrenage magnétique à flux axial

Les engrenages magnétiques à flux axial sont composés de trois disques disposés l’un en face
de l’autre séparés par des entrefers. Un disque externe à Po paires de pôles d’aimants à
orientation axial, un disque interne haute vitesse à Pi paires de pôles orientés axialement et
une armature centrale tournant à basse vitesse à Ps pièces ferromagnétiques.

Cet engrenage est particulièrement adapté aux applications nécessitant une isolation
hermétique entre les arbres d'entrée et de sortie, telles que les pompes destinées aux industries
chimiques. Il est montré qu’une densité de couple supérieure à 70 kNm/m3 peut être atteinte
en simulation par éléments finis en magnétostatique. [7]

9
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

Figure 1.13 Engrenage magnétique à flux axial [7]


I.4 Les avantages des engrenages magnétiques par rapport aux mécaniques

Les engrenages magnétiques présentent plusieurs avantages par rapport aux engrenages
mécaniques traditionnels. Voici quelques-uns des principaux avantages des engrenages
magnétiques :

 Absence de contact mécanique : Contrairement aux engrenages mécaniques qui


nécessitent un contact direct entre les dents, les engrenages magnétiques fonctionnent
sans contact physique. Cela réduit l'usure, l'entretien et la nécessité de lubrification, ce
qui permet une durée de vie plus longue et une maintenance réduite.
 Réduction des vibrations et du bruit : Étant donné qu'il n'y a pas de contact direct
entre les dents, les engrenages magnétiques produisent moins de vibrations et de bruit
mécanique. Cela contribue à une réduction significative du niveau sonore et des
perturbations mécaniques, ce qui peut être particulièrement avantageux dans les
applications nécessitant un fonctionnement silencieux.
 Transmission de puissance efficace : Les engrenages magnétiques offrent une
transmission de puissance hautement efficace. L'absence de frottement entre les dents
réduit les pertes d'énergie par friction, ce qui se traduit par une meilleure efficacité
énergétique et une consommation d'énergie réduite.

10
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

Figure 1.14 : (a) Moteur asynchrone à engrenage mécanique intégré, (b) Machine asynchrone
[7]
I.5 Machine électrique intégrant un réducteur magnétique

Une machine électrique intégrant un réducteur magnétique est un dispositif qui combine les
avantages des machines électriques avec ceux des engrenages magnétiques pour obtenir une
transmission de puissance efficace et adaptée aux besoins spécifiques de l'application en
termes de couple, de vitesse et de contrôle. Le réducteur magnétique est utilisé pour réduire
ou augmenter la vitesse de rotation de l'arbre de sortie de la machine électrique.

L'intégration d'un réducteur magnétique dans une machine électrique présente plusieurs
avantages. Tout d'abord, cela permet de réduire la vitesse de rotation de l'arbre de sortie, ce
qui peut être nécessaire dans les applications nécessitant un couple élevé à basse vitesse, tels
que les véhicules électriques, les robots industriels ou les systèmes de convoyage.

I.6 Applications des machines a engrenage magnétique

Les machines asynchrones à engrenage magnétique combinent les caractéristiques des


moteurs asynchrones et des engrenages magnétiques pour offrir des performances améliorées
dans certaines applications spécifiques. Voici quelques applications :

- Générateur de courant de marée


Développée par Magnomatics ce générateur est basé sur un moteur à réducteur
magnétique intégré, il est utilisé pour générer de l’électricité à partir des courants de
marée.

11
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

Figure 1.15 Générateur de courant de marée [10]


- Éoliennes
Développée par Magnomatics cette génératrice d’une éolienne est fabriquée en
utilisant un moteur à réducteur magnétique intégré qui offre beaucoup plus
d’avantages par rapport à une génératrice normale.

Figure 1.16 Génératrice d’une éolienne [9]


- Applications aérospatiales
Les concepts de véhicules eVTOL (electrified vertical takeoff and landing vehicles) du
projet de technologie de levage vertical révolutionnaire (RVLT) de la NASA seront
les applications visées de ce développement technologique continu Trois modèles de
véhicules eVTOL sont illustrés dans la figure I-46. Il existe un véhicule quadrotor
pour un seul passager destiné à fonctionner comme un taxi aérien, un hélicoptère à six
passagers pour des opérations de type covoiturage et, enfin, un avion inclinable, qui
opérerait selon un service comparable à celui d’un avion de ligne traditionnel.[7]

12
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

Figure 1.17 : Nouveaux véhicules eVTOL de la NASA [11].

I.7 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons parlé des réducteurs mécanique et leur inconvénients, nous avons
expliqué les engrenages magnétiques et leur avantages par rapport aux mécanique et la
possibilité de les intégré avec des machines asynchrones. Dans le prochain chapitre nous
allons dimensionner une machine asynchrone à réducteur magnétique afin d’étudier ses
performances.

13
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES

14
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique

CHAPITRE II :
Calcul et dimensionnement de la machine
asynchrone à engrenage magnétique

II.1 Introduction

Les méthodes de calcul et de dimensionnement des machines électriques sont basées sur des
approches analytiques, numériques, analytiques-numériques, analytiques-empiriques. Les

15
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique

méthodes analytiques sont des outils très efficaces lors d’un processus de pré
dimensionnement.

Dans ce chapitre, en se basant sur un cahier de charge, nous allons dimensionner la machine
asynchrone à réducteur magnétique par un calcul analytique empirique. Nous calculons les
dimensions géométriques principales du stator et du rotor ensuite les paramètres électriques
de la machine à engrenage.

II.2 Présentation de la machine asynchrone à réducteur magnétique étudiée :

La machine est composée d’un moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné couplé avec un
engrenage magnétique à modulation de flux, on a choisi de fixer le rotor externe de
l’engrenage, le rotor interne et les pièces ferromagnétiques sont en mouvement. Le rotor
interne tourne avec le rotor de la machine asynchrone. Les pièces ferromagnétiques entrainent
la charge.

II.2.1.Choix de l’emplacement du rotor

On a opté pour une machine à rotor externe à cause de l’engrenage magnétique un rotor
interne va limiter la taille de l’engrenage et ajouter une contrainte dans son dimensionnement
.par contre le rotor externe va résoudre ce problème

Figure 2.1 machine à engrenage interne Figure 2.2 machine à engrenage externe

II.3 Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone

16
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique

II.3 .1 Cahier de charges :

On a opté pour une machine de 1kw ayant 4 paires de pôles avec un rendement de 75% et un
facteur de puissance de 0.65.Pour p=4 et f=50hz et un glissement de 0.1 la vitesse de
synchronisme est de 750 tr/min et la vitesse de sortie serait de 675tr/min. Le facteur de
puissance et le rendement ont été déterminés à partir des graphes suivants :

Figure 2.4 Valeurs de rendement en fonction de la puissance utile [12]

On veut avoir une vitesse de sortie de 45 tr/min, pour cela le rapport du réducteur magnétique
est de 15.

II.3 .2 Dimensionnement du stator

On commence par le calcul du diamètre interne du stator en utilisant l’équation de sortie


Dis²L [12]. Basé sur cette équation le diamètre interne du stator Dis est :

Dis =

2∗p2∗S gap
3

π∗f∗C 0
(2.1)

La puissance apparente dans l’entrefer S gap est calculé par :

K E∗Pn
S gap= (2.2)
η n∗cos φn

Le coefficient K E qui tient compte des chutes de tension dans les enroulements est calculé
par:

K E=0.98−0.005∗p (2.3)

La longueur utile de la machine est calculé à partir du rapport de longueur λ et le pas polaire
τ:

L
λ= (2.4)
τ

17
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique

L=λ∗τ (2.5)

π∗D is
τ= (2.6)
2∗p

L
λ= (2.7)
τ
Le rapport λ est choisi à partir du tableau suivant :
Tableau 2.1 Valeurs du rapport λ [12]

2p 2 4 6 8
λ 0.6-1.0 1.2-1.8 1.6-2.2 2-3

Le coefficient d’Esson C0 est tiré du graphe suivant à partir de la puissance apparente dans
l’entrefer:

Figure 2.5 Coefficient d’Esson en fonction de la puissance apparente dans l’entrefer [12]

L’épaisseur de l’entrefer est calculée par l’équation suivante en fonction de la puissance utile :

e=( 0 ,1+ 0 ,02 √3 Pu ) en mm pour p=1 (2.8)

e=( 0 ,1+ 0,012 √3 Pu ) en mm pour p >1 (2.9)

II.3.2.1 Dimensionnement des encoches du stator

18
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique

Figure 2.6 Dimensions du stator [7]

1. Le nombre d’encoches
N s =2∗p∗q∗m (2.10)

q : nombre d’encoches par pole et par phase.

m : nombre de phases qui est 3.

2. Le pas dentaire
Il représente la distance, en mètre, entre le centre de deux pôles successifs et il est donné par
la relation :

2. π . Dis
τ ds =
Ns
(2.11)

3. Calcul du facteur de bobinage Kw1


K w 1=K d 1∗K q 1 (2.12)

Le facteur de distribution Kd1 est calculé par :

π
sin
6
K d 1= (2.13)
π
q∗sin
6q

Le facteur de raccourcissement Ky1 est calculé par :

π y
K y 1=sin ⁡ (2.14)
2 τ

19
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique

4. Calcul du flux par pole


Le flux par pôle dans une machine asynchrone à rotor bobiné dépend de plusieurs facteurs,
notamment de notre conception de la machine et des caractéristiques de son circuit
magnétique et donnée par :

ϕ=α i τ LBg (2.15)

5. Calcul du nombre de spires par phases


Le stator est généralement enroulé avec des bobines réparties de manière symétrique sur les
encoches. Le nombre de spires par phase dans le stator est souvent déterminé par l’équation
suivante :

K E V 1 ph
W 1= (2.16)
4 K f K w1 f 1 ϕ

K f : Facteur de forme

6. Calcul du nombre de conducteurs par encoche :


a1 W 1
n s= (2.17)
p1q

7. Calcul du courant nominal :


Pn
I 1 n= (2.18)
ηn cos ⁡φ n ❑√ 3 V 1

8. Calcul de la section du conducteur :


La section du conducteur dépend du courant nominal de la machine et la densité de courant
admissible :

I 1n
ACo = (2.19)
J cos a1

9. Calcul du diamètre du conducteur :

dC = 0

❑ 4 AC
π
0
(2.20)

10. La largeur de la dent du stator bts :


En utilisant le principe de conservation de flux :

Bg τ s L ≈ B ts bts LK Fe (2.21)

11. Largeur inferieur encoche bs1 :


π ( Dis −2 hos−2h w )
b s 1= −bts (2.22)
Ns

12. Largeur supérieure encoche bs2 :


20
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique


b s 2=❑ 4 A su tan
π
+b 2
Ns s1
(2.23)

13. Hauteur de l’encoche hs :


La section de l’encoche peut être exprimé par :

( b s1 +b s 2 )
A su=hs (2.24)
2

En utilisant la section calculée précédemment on calcule la hauteur de l’encoche hs :

2 A su
h s= (2.25)
( b s 1+b s 2 )
14. Hauteur de l’armature de l’encoche hcs :
h cs=¿ ¿ (2.26)

15. Densité de flux dans d’armature :


Après le calcul de hcs on doit vérifier que la densité de flux dans l’armature est dans le bon
intervalle.

ϕ
Bcs = Bcs=1.4 à 1.7 T (2.27)
2 L hcs

Si Bcs est inférieur à 1.4 T on doit diminuer hcs, si elle est supérieure à 1.7 T on augmente
Dis et on recalcule hcs.

II.3.3 Dimensionnement du rotor :

Figure 2.7 Dimensions du rotor [7]

21
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique

1. Le nombre d’encoches :
N r =2∗p∗q r∗m (2.28)

qr =2

2. Le pas dentaire du rotor :


Puisque le rotor est externe son diamètre interne est calculé à partir du diamètre du stator en
lui rajoutant le diamètre de l’entrefer.

2. π (. Dis+ 2 e)
τ dr=
Nr
(2.29)

Puisque le rotor est bobiné les encoches sont de même forme donc on calcule le reste des
dimensions en utilisant les mêmes lois du stator. [7]

II.3 .4 Résultats du dimensionnement :

Tableau 2.2 Résultats finals du dimensionnement

Stator Rotor
Z 24 Z 48
qs 1 qr 2
Dis 106mm Dr 145mm
e 0.3mm btr 3.4mm
I1n 2.96A hor 1mm
bts 7mm hwr 1mm
bos 1mm bor 1mm
hos 1mm br1 3.8mm
hws 1mm br2 5.6mm
bs1 6.4mm hr 13.2mm
bs2 11mm hcr 6.9mm
hs 17.6mm τ dr 7mm
hcs 33.4mm
τ 41.6mm
τ ds 13.9mm
Lu 104mm

II.3 .5 Calcul analytique des paramètres du schéma équivalent :

Le schéma équivalent d'une machine asynchrone à rotor bobiné permet de représenter les
caractéristiques électriques de la machine sous forme de circuits électriques simplifiés. Les
paramètres du schéma équivalent peuvent être calculés à partir des caractéristiques
géométriques, électriques et magnétiques de la machine.

Résistance du stator (Rs) : La résistance dépend de la longueur des conducteurs, de leur


section transversale et des propriétés du matériau conducteur.[7]

22
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique

ρcu∗Lts
R s= (2.30)
A conds

La résistance de rotor (Rr) :

ρcu∗Ltr
Rr = (2.31)
A condr

Longueurs du cuivre par phase:

Les longueurs des conducteurs en cuivre dans les enroulements du stator et du rotor d'une
machine asynchrone à rotor bobiné dépendent de la conception spécifique de la machine, du
nombre de spires par phase et de la configuration des enroulements. Ces longueurs peuvent
être déterminées en utilisant des considérations géométriques et des calculs appropriés. [7]

Lts =2∗N s∗( Lu +lews ) (2.32)

Ltr =2∗N r∗( Lu +lewr ) (2.33)

Les longueurs des têtes de bobines au stator et au rotor sont calculées par (2.34) en fonction
de la valeur du nombre de paires de pôles. [7]

Pour p=4 :

2∗ouv∗2 πR
lews=2 , −0,012 (2.34)
Qs

2∗ouvr∗2 πR
lewr =2 , −0,012 (2.35)
Qr

Les inductances cycliques principales du stator et du rotor ainsi que la mutuelle sont quant à
elles calculées par (2.36), (2.37), (2.38) en fonction des paramètres de bobinage 𝑘𝑏𝑠, 𝑘𝑏𝑟, 𝑁𝑠,
𝑁𝑟, et des paramètres géométriques R, Lu et e c. [7]
2
( k bs . N s )
Lsp=6 μ 0 . R . Lu . (2.36)
π . p2 . ec
2
( k br . N r )
Lrp=6 μ0 . R . Lu . (2.37)
π . p2 . ec

( k bs . N s ) ( k br . N r )
M =6 μ 0 . R . Lu . 2 (2.38)
π . p . ec

𝑒𝑐 est un entrefer augmenté dit de "Carter" permettant, dans une certaine mesure, de tenir
compte de l'encochage des armatures du stator et du rotor.

Le coefficient de Carter Kc :

23
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique

Le coefficient de Carter Kc transforme une structure à encoches en une structure lisse par
conservation de l’induction moyenne dans l’entrefer en considérant une perméabilité des
parties ferromagnétiques infinie (μ → ∞) et des encoches du stator infiniment profondes.[12]

k c =k cs∗k cr (2.39)

τ ds
k cs=
b os2 (2.40)
τ ds−
5e+ bos

τ dr
k cr= 2
b¿ (2.41)
τ dr−
5e+b ¿

Les inductances de fuites des têtes de bobines

Les inductances de fuites des têtes de bobines se calculent par les équations suivantes [7] :
2
2 μ0∗Lu∗N s
l tbs = ∗λ ews (2.42)
p∗q s
2
2 μ0∗Lu∗N r
l tbr = ∗λewr (2.43)
p∗qr

𝜆𝑒𝑤𝑠 et 𝜆𝑒𝑤r sont les coefficients des têtes de bobines calculés en fonction de l’ouverture
relative 𝛽 des bobines élémentaires au stator et au rotor [7] :

34∗q s
λ ews =0 , ∗( lews−0 ,64∗β s∗τ ) (2.44)
Lu

34∗qr
λ ewr =0 , ∗( lewr−0 ,64∗β r∗τ ) (2.45)
Lu

Nous obtenons à l’aide de ces équations, les paramètres électriques résumés dans le tableau où

𝐿𝑠 = 𝐿𝑠𝑝 + 𝑙𝑡𝑏𝑠 (2.46)

𝐿𝑟 = 𝐿𝑟𝑝 + 𝑙𝑡𝑏𝑟 (2.47)

Tableau 2.3 Paramètres électriques de la machine asynchrone

Rr(ohm) Rs(ohm) Ls(ohm) Lr(ohm) M(ohm)

0.151 3.84 0.3 0.07 0.015

II.4 Conclusion

24
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique

Dans ce chapitre nous avons présenté le dimensionnement électromagnétique de la machine


asynchrone en se basant sur un cahier de charge et en tenant compte du rapport de réduction
de l’engrenage magnétique. Nous avons utilisé les équations de dimensionnement classiques
propres aux machines électriques. Pour valider les calculs les dimensions géométriques et les
paramètres électriques trouvés dans ce pré dimensionnement seront utilisés dans le modèle
éléments finis développé dans le prochain chapitre.

25
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

CHAPITRE III :
MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA
MACHINE ASYNCHRONE A REDUCTEUR
MAGNETIQUE INTEGRE (FLUX 2D/3D)

26
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

III.1 Introduction
La méthode des éléments finis est l’une des méthodes numériques les plus utilisées. Elle
constitue actuellement l’outil universel qui permet de tenir compte de la géométrie réelle et de
la non linéarité des matériaux dans les machines électriques. Cette méthode est utilisée géné-
ralement pour valider les méthodes de pré dimensionnement analytique basé sur des hypo-
thèses simplificatrices. [13]

Dans ce chapitre nous présentons la modélisation de la machine asynchrone à réducteur


magnétique intégré par la méthode des éléments finis. Ce modèle sert à valider le calcul du
pré-dimensionnement et nous permettra de déterminer les performances du système machine-
engrenage notamment celle inaccessible avec le modèle analytique. Cette modélisation sera
réalisée avec le logiciel FLUX2D.

III.2 La méthode des éléments finis

La méthode des éléments finis (MEF) est une technique numérique largement utilisée pour
résoudre des problèmes complexes en sciences de l'ingénieur et en physique. Elle permet
d'approximer et de résoudre des équations différentielles ou des équations aux dérivées
partielles qui décrivent le comportement d'un système physique donné. [13]

La MEF repose sur la discrétisation du domaine d'étude en un certain nombre d'éléments finis,
Ces éléments sont des sous-régions géométriques qui représentent le domaine de manière
discrète.

Les nœuds sont définis aux sommets de ces éléments finis, et c'est à ces nœuds que les valeurs
inconnues du problème sont attribuées.

La méthode des éléments finis offre de nombreux avantages. Elle permet de modéliser des
géométries complexes et des conditions aux limites variées. De plus, elle peut être utilisée
pour résoudre des problèmes stationnaires ou transitoires, linéaires ou non linéaires. La MEF
est également adaptée à la résolution de problèmes multi physiques couplés, tels que les
problèmes mécaniques et thermiques.

III.3 Présentation du logiciel de résolution FLUX 2D/3D

FLUX 2D/3D est un logiciel de résolution utilisé pour l'analyse et la modélisation des
problèmes électromagnétiques en deux et trois dimensions.

Développé par CADLM (Computer Aided Development of Low-voltage Machines), ce


logiciel est largement utilisé dans l'industrie électrique pour concevoir, simuler et optimiser
des dispositifs électromagnétiques tels que les moteurs, les générateurs, les transformateurs et
autres composants électriques.

FLUX 2D/3D offre une large gamme de fonctionnalités pour modéliser de manière précise les
phénomènes électromagnétiques.

27
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

Le logiciel permet de prendre en compte différentes caractéristiques physiques et matérielles,


telles que la conductivité électrique, la perméabilité magnétique, les pertes fer et cuivre, les
courants induits, les effets de saturation magnétique, etc.

FLUX 2D/3D offre également des modèles avancés pour représenter des matériaux non
linéaires et des effets transitoires.

Une fois le maillage créé et les propriétés définies, FLUX 2D/3D résout les équations
électromagnétiques qui décrivent le comportement du système étudié.

Les équations sont résolues numériquement en utilisant des techniques avancées de résolution
d'équations linéaires et non linéaires, garantissant une précision et une stabilité élevées.

III.4 Modèle éléments finis de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré


(Flux2D)

Une modélisation en deux dimensions (2D) de la machine asynchrone à réducteur magnétique


intégré est suffisante et permet de réduire sensiblement les temps de calcul.

Lorsqu'il s'agit de modéliser la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré à l'aide de


la méthode des éléments finis dans le logiciel Flux 2D, certaines étapes clés doivent être
suivies. [13]

 Géométrie et maillage

 Propriétés physique

 Circuit électrique

 Conditions aux limites

 Résolution du problème

 Post-traitement

III.4.1 Modèle géométrique de la machine asynchrone à réducteur intégré


Le modèle géométrique de la machine peut varier en fonction de la conception spécifique de
la machine.

Il faut choisir un modèle physique qui correspond le problème étudie, dans notre cas nous
avons choisi « magnétique transitoire 2D ».

Le dispositif que nous allons étudier est composée de deux sous-systèmes, une machine
asynchrone (MAS) et un réducteur magnétique.

28
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

La machine de 1kw a un couple nominal de 350 N.m transmis par le biais des pièces
ferromagnétiques. Elle sera alimentée par le réseau 400 V / 50 Hz. Le moteur asynchrone à
8pôles est composé d’un stator interne et d’un rotor externe. Sa vitesse de synchronisme est
de 750 tr/min.

Figure 3.1 Vue de la MAGIM dans Flux 2d


III.4.2 Description des propriétés physiques

Les matériaux utilisés dans notre machine sont, les aimants, le fer pour le stator et le rotor et
le cuivre pour les conducteurs. On doit créer chaque matériau et définir ses propriétés
physiques dans Flux. Pour les conducteurs, on supposera qu’ils sont répartis de façon
uniforme dans les encoches, on affectera à cette région la résistivité du cuivre, un coefficient
de foisonnement de 0.8 et un nombre de 74 spires par encoche de stator et de 5 spires par
encoche de rotor.

Pour les propriétés magnétiques du fer des stators et des rotors, nous avons pris un matériau
magnétique de type M330-35A (matériau prédéfinie dans la bibliothèque de logiciel). Sa
caractéristique de magnétisation non linéaire B(H), est illustrée par la figure (3.2).

29
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

Figure 3.2 Caractéristique magnétique du Fer

Les aimants utilisés sont de types NdFeB, leurs caractéristiques sont données dans le tableau
3.1 :
Tableau 3.1 Caractéristiques des aimants [7]
Type Br (T) Hc (KA/m) μr
NdFeB 1.21 900 1.05

III.4.3 Le maillage

La géométrie doit être discrétisée en un maillage d'éléments finis approprié, généralement des
triangles ou des quadrilatères.

Le maillage doit être suffisamment fin pour représenter de manière précise les caractéristiques
géométriques de la machine.

La densité du maillage influe sur la précision des résultats de calcul, l'augmentation du


nombre d'éléments finis contribue à une augmentation de la précision des résultats.

Le maillage au voisinage de l’entrefer est pris plus fin que celui des autres régions adjacentes
comme la culasse du stator et du rotor.

30
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

Figure 3.3 Répartition du maillage dans la machine

III.4.4 Les conditions aux limites


Les conditions aux limites doivent être définies pour représenter les conditions de
fonctionnement de la machine.

31
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

Cela peut inclure l'alimentation électrique, les conditions de déplacement ou les conditions
magnétiques spécifiques. Les conditions aux limites définies doivent être compatibles avec la
géométrie et les propriétés du modèle.

Nous avons appliqué à ces limites la condition du Dirichlet ce qui implique que le flux
magnétique à travers ces frontières est considéré nul.

Figure 3.4 Conditions aux limites appliquées dans les frontières du domaine
III.4.5 Circuit électrique
Le système de circuits associé au modèle éléments finis est constitué d’une source triphasée
en tension (V1, V2 et V3), alimentant 24 conducteurs bobinés représentant les trois
enroulements du stator, 24 conducteurs bobinés court-circuité représentant les trois
enroulements du rotor.

Figure 3.5 Circuit électrique de la machine asynchrone


III.4.6 Paramètres mécaniques

Lors de la description des propriétés mécaniques de la machine, plusieurs paramètres sont


pertinents à considérer le Couple, Vitesse de rotation, Inertie, Les propriétés mécaniques des
matériaux utilisés dans la construction de la machine, tels que la rigidité et la résistance.

32
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

Il est important de considérer ces paramètres mécaniques lors de la conception, de la


modélisation et de l'analyse, ils permettent d'évaluer les performances mécaniques de la
machine.

III.5 Résultats de simulation par éléments finis de la machine asynchrone seule

Lorsque l'on effectue une simulation par éléments finis de la machine asynchrone seule
plusieurs résultats clés peuvent être obtenus, fournissant une compréhension détaillée du
comportement électromagnétique de la machine : Distribution du champ magnétique,
Distribution des courants, Les pertes Joule, pertes fer et le rendement en fonction de
glissement, le couple. Les inductions magnétiques.

Ces résultats de simulation par éléments finis permettent d'optimiser la conception de la


machine, de comprendre son comportement électromagnétique.

III.5.1 Validation des paramètres du schéma équivalent par calcul éléments finis :

Calcul des paramètres du schéma équivalent par éléments finis :

Les paramètres du schéma équivalent Rs,Rr,Ls,Lr et M ont été calculé analytiquement. En


utilisant les paramètres Rs et Rr on peut par calcul éléments finis déterminer les inductances
cycliques et comparer avec les résultats analytiques.

Pour cela on fait trois calculs magnétostatiques :

Dans chaque cas on utilise le logiciel pour calculer l’énergie totale emmagasinée dans la
machine. [7]

Rotor non alimenté : on alimente les 3 phases du stator en courant triphasé unitaire (1A,-
0.5A.0.5A).On calcule l’énergie magnétique totale Ws.

Stator non alimenté : on alimente les 3 phases du rotor en courant triphasé unitaire (1A,-
0.5A.0.5A).On calcule l’énergie magnétique totale Wr.

Stator et rotor alimentés : Les 3 phases du stator et du rotor sont chacune alimentées en
courant triphasé unitaire (1A,-0.5A,-0.5A). Pour la position à mutuelle maximale entre stator
et rotor, on calcule l'énergie magnétique totale Wsr.

On applique les formules suivantes pour le calcul des inductances et mutuelles :

Lss=4/3*Ws (3.1)
Lrr=4/3*Wr (3.2)
M=2/3*(Wsr-Ws-Wr) (3.3)

Puisque le calcul 2D ne tient pas compte des têtes de bobine pour trouver les valeurs des
inductances propres on doit leur ajouter les valeurs des têtes de bobine :

33
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

Ls=Lss+ltbs (3.4)
Lr=Lrr+ltbr (3.5)

On obtient les résultats suivants :


Tableau 3.2 Résultats de calcul des paramètres électriques par Flux 2d
Rs Rr Ls Lr M
3.84 1.151 0.277 0.018 0.0124

Interprétation des résultats :


En comparent entre inductances obtenus analytiquement et par éléments finis on remarque
que il y a une petite différence qui est dû au modèle 2D qui ne tient pas compte des
inductances des têtes de bobines.

III.5.2 Performances de la machine asynchrone seule :


III.5.2.1 Pertes joules :
Les figures suivantes représentent les pertes joules dans le stator et le rotor de la machine
asynchrone, on remarque que pour un glissement nominal de 0.1 les valeurs des pertes au
stator sont de 160 w et au rotor ils sont de 133 w.

2500 5000

2000 4000
Pertes joules stator

Pertes joules rotor

1500 3000

1000 2000

500 1000

0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
glissement glissement

Figure 3.6 Pertes joules au Stator Figure 3.7 Pertes joules au Rotor
III.5.2.2 Pertes fer :
Les pertes fer sont déterminées en utilisant le modèle de Bertouti :

Il est basé sur la loi suivante:

Pfer=Kf*[Pertes par hystérésis Pertes classiques Pertes par excès] (3.6)

Les pertes sont calculées en utilisant les caractéristiques des tôles par les formules suivantes :

34
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
αh βh
Pertes par hystérésis: k h Bm f (3.7)

2 2
π d α β
Pertes classiques: σ Bm f c c
(3.8)
6
αe βe
Pertes par excès: k e B f ∗8.76 (3.9)

Le calcul des pertes magnétiques basé sur le graphique de densité de flux utilise les
caractéristiques suivantes des tôles :

- Coefficient de pertes par hystérésis kh = 306,5 Ws/T2m3

- Coefficient de pertes classiques σ = 4500000 Ω-1m-1

- Coefficient de pertes en excès ke = 0,61 Ws1,5/m3/T1,5

- Épaisseur des tôles d = 0,5 mm

- Facteur d'empilement kf = 0,98

Ces données correspondent à la valeur p10 = 2,8 W/kg de la densité de masse des pertes
magnétiques pour 1 T et 50 Hz.

Interprétation :
La figure suivante représente les valeurs des pertes fer dans la machine asynchrone en
fonction du glissement, on remarque que pour un glissement nominal de 0.1 les pertes fer sont
de : 35.85W.

40

38

36

34
Pertes fer

32

30

28
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
glissement

Figure 3.8 Pertes fer en fonction du glissement


III.5.2.3 Rendement :

35
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

La figure suivante représente le rendement de la machine en fonction du glissement on


remarque que pour un glissement nominal de 0.1 la valeur du rendement est de 71.41% qui
est proche du rendement définis dans le cahier de charge 75%.

80

70

60

50

40
Rendement

30

20

10

-10
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
glissement

Figure 3.9 Rendement en fonction du glissement


III.5.2.1 Couple:
La figure suivante représente le couple de la machine asynchrone en fonction du glissement,
on remarque que pour un glissement nominal de 0.1 la valeur du couple est de : 14.7 N.m.

45

40

35

30

25
Couple

20

15

10

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
glissement

36
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

Figure 3.10 Couple en fonction du glissement


III.5.3 Les inductions magnétiques dans l’entrefer:

Cette figure représente les inductions magnétiques dans l’entrefer de la machine asynchrone,
on remarque qu’ils ont une forme sinusoïdale avec une valeur max de 0.65T.

0.8

0.6

0.4
Induction radiale (T)

0.2

-0.2

-0.4

-0.6

-0.8
0 50 100 150 200 250 300 350
Angle (degré)

Figure 3.11 Inductions magnétiques dans l’entrefer

III.6 Résultats de simulation par éléments finis du réducteur magnétique seul :

III.6.1 Utilisation du modèle éléments finis pour l'optimisation paramétrique du


réducteur magnétique :

Figure 3.12 Dimensions de l’engrenage magnétique

La hauteur active du réducteur est calculé par :

Ha=Hpmh+Hpp+ Hpml (3.10)

37
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

Pour analyser le couple transmis par les pièces ferromagnétiques nous avons définir deux
paramètres géométriques adimensionnels compris entre 0 et 1 :

𝑎𝑝𝑝= 𝐻𝑝𝑝/ 𝐻𝑎 (3.11)


𝑎𝑝𝑚= 𝐻𝑝𝑚ℎ/ (𝐻𝑎−𝐻𝑝𝑝) (3.12)

app : permet d'évaluer l'influence de la hauteur des pièces ferromagnétiques sur le couple.
apm : permet d'évaluer l'influence de la distribution d'une hauteur constante d'aimant entre le
rotor haute vitesse et l'armature externe.

Influence d’app et apm sur le couple :


La figure 3.13 représente le couple de sortie de l’engrenage magnétique en fonction du
paramètre apm en comparent la variation du couple on remarque que la plus grande valeur du
couple environ 370 N.m correspond à un paramètre apm de 0.6.

400

350

300
Couple (N.m)

250

apm=0.4
200 apm=0.6
apm=0.8
150

100

50
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8
app
Figure 3.13 Couple de l’engrenage en fonction des paramètres apm

III.6.2 Variation de couple statique en fonction de rapport entre l'ouverture d'aimant et


le pas polaire 𝛼 des pièces ferromagnétiques :
La figure 3.14 représente le couple statique de l’engrenage en fonction de l’angle pour
différents valeurs d’ouverture d’aimants. On remarque que pour une ouverture égale au pas
polaire des pièces ferromagnétiques le couple est maximal.

38
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

Figure 3.14 Couple statique de l’engrenage en fonction de l’angle

III.6.3 Les inductions magnétiques dans les deux entrefers :


Les figures 3.15 et 3.16 représentent la répartition des inductions radiales crées par les
aimants des rotors interne et externe dans les entrefers du réducteur magnétique. La valeur
maximale de l'induction au milieu de l'entrefer interne est de 0.6 T et dans l'entrefer externe
de 1.3 T.

III.6.3.1 Entrefer interne :


1
Induction radiale (T)

0.5

-0.5

-1
0 50 100 150 200 250 300 350
Angle (°)
Figure 3.15 Induction magnétiques dans l’entrefer interne

III.6.3.2 Entrefer externe :

39
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

1.5

Induction radiale (T) 0.5

-0.5

-1

-1.5
0 50 100 150 200 250 300 350
Angle (°)
Figure 3.16 Induction magnétiques dan l’entrefer externe

III.6.4 Le couple statique du réducteur :


Pour obtenir le couple statique on fixe un des rotors et on laisse tourner l’autre.
Les figures 3.14 et 3.15 représentent respectivement le couple statique des rotors haute vitesse
et basse vitesse, on remarque qu’il est de forme sinusoïdale avec des valeurs maximales de 34
N.m et 470 N.m.

III.6.4.1 Couple rotor haute vitesse :

35

30

25
Couple (N.m)

20

15

10

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Position angulaire de rotor interne (°)
Figure 3.17 Couple statique du rotor haute vitesse

III.6.4.2 Couple rotor basse vitesse :

40
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

500

450

400

350

300
Couple (N.m)

250

200

150

100

50

0
0 1 2 3 4 5 6
Position angulaire de rotor basse vitesse (°)
Figure 3.18 Couple statique du rotor basse vitesse

III.7 Conclusion :

Dans ce chapitre, nous avons développé un modèle numérique de la machine asynchrone à


réducteur magnétique intégré basé sur la méthode des éléments finis sous logiciel FLUX 2D.

Le modèle développé tient compte de la géométrie réelle de la machine ainsi que


caractéristiques des matériaux magnétiques. Avec ce modèle nous avons pu valider les
données du cahier de charges et les résultats du pré dimensionnement. Dans le prochain
chapitre nous développerons un modèle circuit rapide qui permettra d’étudier les
performances de l’ensemble machine engrenage en régime dynamique.

41
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE

42
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

CHAPITRE VI :
Modèles circuits de la machine asynchrone à
réducteur magnétique intégré

43
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

IV.1 Introduction

Dans ce chapitre nous développons un modèle analytique rapide basé sur la théorie des
circuits électriques magnétiquement couplés pour analyser le fonctionnement de la machine
asynchrone à réducteur magnétique intégré en régime transitoire et permanent. Le modèle
développé est issu des lois de la dynamique des systèmes regroupant les équations
mécaniques des sous-ensembles machine asynchrone et engrenage magnétique.

Ce modèle sera établi afin de déterminer la possibilité de démarrage sur le réseau sous pleine
tension de la machine à engrenage et il permet de connaitre l’évolution des grandeurs
mécaniques telles que les vitesses de rotation du rotor haute vitesse (HV) et du rotor basse
vitesse (BV) pour le fonctionnement à vide et en charge. Afin de valider les modèles
développés, les résultats issus du modèle analytique (modèle circuit) seront confrontés aux
résultats obtenus à partir du calcul par éléments finis.

IV.2 Modèle circuit en régime dynamique de la machine asynchrone

Pour modéliser le circuit en régime dynamique d'une machine asynchrone, on utilise


généralement un modèle équivalent basé sur les équations du circuit magnétique et du circuit
électrique de la machine.

Ce modèle permet de représenter les phénomènes électromagnétiques et les interactions entre


les différentes grandeurs électriques et mécaniques.

IV.2.1 Hypothèses
Lors de la modélisation du circuit en régime dynamique d'une machine asynchrone, certaines
hypothèses courantes peuvent être prises en compte pour simplifier le modèle. Ces hypothèses
peuvent varier en fonction du niveau de détail souhaité et des objectifs spécifiques de
l'analyse.

Voici quelques hypothèses :

La mise en équation est établie en régime linéaire, sans prise en compte de la saturation
magnétique des matériaux.

La négligence des courants de Foucault et de l’effet de peau.

Le régime homopolaire de la machine sera considéré nul car le neutre de la machine n’est pas
relié.

La supposition d’une répartition spatiale sinusoïdale des forces magnétomotrices

Ces hypothèses simplificatrices permettent de développer des modèles plus simples et plus
faciles à analyser, tout en conservant une précision raisonnable dans de nombreuses situations.

44
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

IV.2.2 Modèle de la machine dans le repère abc

Le modèle de la machine asynchrone dans le repère abc (repère triphasé) est une
représentation mathématique qui décrit le comportement électrique de la machine.

Dans ce modèle, les grandeurs électriques sont décomposées en composantes dans le repère
triphasé (abc).

IV.2.3 Equation de la machine dans le repère abc


IV.2.3.1 Equations électriques
Les équations de tension dans le repère abc pour les enroulements du stator et du rotor de la
machine asynchrone sont :

v=Ri+ (4.1)
dt

[] [] [ ]
v as i as φ
d as
v bs =R S i bs + φ (4.2)
dt bs
v cs i cs φcs

d
[ v abcs ]=Rs [ iabcs ]+ dt [ φabcs ] (4.3)

d
[ v abcr ]=Rr [ iabcr ]+ dt [ φ abcr ] (4.4)

IV.2.3.2 Equations magnétiques

Les hypothèses simplificatrices citées antérieurement conduisent à des relations linéaires entre
les flux et les courants de la machine asynchrone, ces relations s’écrivent matricielle -ment
comme suit.

Pour le stator :

[𝜓𝑠] = [𝐿𝑠][𝑖𝑠] + [𝑀𝑠𝑟][𝑖𝑟] (4.5)


Pour le rotor :

[𝜓𝑟] = [𝐿𝑟][𝑖𝑟] + [𝑀𝑠𝑟][𝑖𝑠] (4.6)


Les équations magnétiques d'une machine asynchrone décrivent le comportement du champ
magnétique dans la machine.

Elles sont basées sur les équations de Maxwell et permettent de modéliser les distributions de
flux magnétique, les pertes magnétiques et d'autres phénomènes magnétiques.

45
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

[]
φ as

[
φ bs
ls m|¿|¿ macs masar masbr mascr
φ cs
= m|¿|¿ l s mbcs mbsar mbsbr mbscr mcscr ¿ maras ¿ marbs ¿ marcs ¿ l r ¿ marbr ¿ marcr ¿ mbras ¿ mbrbs ¿ mbrcs ¿ marbr ¿ l r ¿
φar
macs mbcs ls mcsar ¿
φbr
φ cr
(4.7)

{
masar =mbsbr =mcscr =M sr cos ( θ )
mascr =mbsar =mcsbr =marbs=mbscr =mcras =M sr cos θ− ( 23π ) (4.8)
cos (θ+
3 )

masbr =mbscr =mcsar =marcs =mbscr=mcrbs =M sr

IV.2.3.3 Equations mécaniques


Notamment la relation entre le couple, la vitesse de rotation et les mouvements mécaniques.
L’étude des caractéristiques de la machine asynchrone fait introduire de la variation non
seulement des paramètres électriques (tension, courant, flux) mais aussi des paramètres
mécaniques (couple, vitesse)

Γ e=J + k f Ω+ Γ c (4.9)
dt
Avec :
J : Inertie des parties tournantes
k f : Coefficient de frottement

Γ c: Couple de charge resistant

Ω : Vitesse mécanique du rotor donnée par :



p Ω=
dt

P : nombre de paires de pôles.


IV.2.4 Modèle de la machine dans le repère de Park (d,q)

Ce modèle permet de simplifier les équations du circuit en séparant les grandeurs tournantes
des grandeurs stationnaires.

IV.2.4.1 Transformation biphasé- triphasé :

La transformation biphasé-triphasé est un processus qui permet de convertir un système


d'alimentation électrique biphasé en un système d'alimentation électrique triphasé.

46
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

La mise en équation des moteurs triphasés aboutit à des équations différentielles à coefficients
variables.

On utilise alors des transformations qui permettent de décrire le comportement de la machine


à l’aide d’équations différentielles à coefficients constants.

Les transformations utilises doivent conserver la puissance instantanée et la réciprocité des


inductances mutuelles.

Ceci permet d’établir une expression du couple électromagnétique dans le repère


correspondant au système transforme.

IV.2.4.2 Transformation de Concordia :

La transformation de Concordia est une technique de conversion utilisée dans les systèmes de
puissance électrique triphasés pour simplifier l'analyse et la protection des systèmes. Elle
permet de convertir les grandeurs électriques triphasées en grandeurs équivalentes dans un
repère de référence, appelé repère de Concordia.

Le but de l’utilisation de cette transformation c’est de passer d’un système triphasé

Abc vers un système diphasé α, β.

Il existe principalement deux transformations : Clarke et Concordia

[ ][ ]
−1 −1
1 xa
[]√
xα ❑ 2

=
3
0 √

2

2
3
2
x
−❑√ 3 b
2
xc
(4.10)

Passer d’un système déphasé versα β un système abc de concordia

[ ]
1 0

[]√
xa −1 ❑
√3 x

xc
❑ 2
xb = 3 2
−1
2
− √3
❑ []
α

(4.11)

2 2

IV.2.4.3 Transformation de Clarke :


La transformation de Clarke est basée sur les relations mathématiques entre les grandeurs
triphasées et les grandeurs équivalentes dans le repère de Clarke.
Les étapes principales de la transformation de Clarke sont les suivantes :

47
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

[ ][ ]
−1 −1
1 xa
[]xα 2
=
xβ 3 0
2
√3

2
2
x
−❑√ 3 b
2
xc
(4.12)

Passer d’un système déphasé versα β un système abc de clarck

[ ]
1 0

[]
xa −1 √3 x

xb
xc
= 2
−1
2
x
−❑√ 3 β
α
[] (4.13)

2 2

Le choix de matrice de passage non norme (Clarke) est bien pratique en commande où l’on
traite des grandeurs d q.

En effet, cela permet, par exemple, d’apprécier directement le module du courant qui est
absorbe par le moteur, sans avoir à passer par un coefficient multiplicateur.

Mathématiquement parlant, le choix d’une matrice normée (Concordia) est souvent utilisé
pour des raisons de symétrie de transformation directe et inverse.

Nous allons utiliser la transformation de Concordia dans notre modélisation. Son application
aux équations de la machine écrites ci-dessous donne

{
C 23 [ v abcs ] =C23 R s [i abcs ] +
d
[φ ]
dt abcs } (4.14)

d
[ v αβs ]=Rs C23 [ iabcs ]+ dt C 23 [ φ abcs ] (4.15)

d
[ v αβs ]=Rs [ iαβs ]+ dt [ φ αβs ] (4.16)

On a alors réduit le système de trois (3) équations à un système de deux (2) équations.
De même pour le rotor :
d
[ v αβr ]=R s [ iαβr ] + dt [ φ αβr ] (4.17)

Ainsi que pour l’écriture des flux en fonction des courants. L’intérêt pour les flux, c’est que
les matrices 3*3 des inductances vont être réduites à des matrices 2*2.

On a alors l’apparition des Inductances cycliques :

48
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

[ ][ ][ ]
¿ φ αs Ls 0 M cos ⁡θ −M sin ⁡θ ¿ i αs
¿ φ βs 0 Ls M sin ⁡θ M cos ⁡θ ¿ i βs
(4.18)
¿ φαr M cos ⁡θ M sin ⁡θ Lr 0 ¿ i αr
¿ φ βr −M sin ⁡θ M cos ⁡θ 0 Lr ¿ i βr

{
Ls=l s−ms
Lr=l r −mr
(4.19)
3
M = M sr
2

Où la matrice P (θ) est la matrice de rotation :

p ( θ )=
[ cos θ
sin θ
−sin θ
cos θ ] (4.20)

On dispose à présent d’une modélisation de la machine asynchrone dans deux repères séparés
Les grandeurs du stator sont exprimées dans le repère α β du stator, Les grandeurs du rotor
dans le repère α β du rotor.

Il faut exprimer toute la modélisation dans un repère commun.

En effet, si l’on examine de plus près la matrice des inductances on s’aperçoit que les
grandeurs du stator sont liées aux grandeurs du rotor à travers l’angle, on choisit alors de
transformer les deux grandeurs du stator et rotor vers un repère commun dit « d q » et ceci à
l’aide de deux,

La transformation de Concordia ou de Clarke qui constitue la transformation de Park.

Alors on peut écrire toute grandeur dans le repère (dq) en utilisant le produit matriciel
suivant :

Avec : [ ][
x α cos θ −sin θ xd

=
sin θ cos θ xq ][ ] (4.21)

IV.2.4.4 Transformation de Park :


La transformation de Park est une technique de conversion utilisée dans les systèmes d'énergie
électrique pour représenter les grandeurs triphasées dans un système de référence à deux axes,
ce qui facilite la commande des machines électriques et améliore les performances des
systèmes de commande.

49
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

Cette conversion est appelée souvent transformation des axes, fait correspondant aux deux
enroulements de la machine originale suivie d’une rotation, les enroulements équivalents du
point de vue électrique et magnétique.

Cette transformation ainsi, pour l’objectif de rendre les inductances mutuelles du modèle
indépendantes de l’angle de rotation.

IV.2.5 Le repère de Park lié aux différents repères

IV.2.5.1 Repère direct-traversant (dq) : Dans ce repère, l'axe d est aligné avec la
composante continue de la grandeur triphasée et l'axe q est déphasé de 90 degrés par rapport à
l'axe d. Ce repère est souvent utilisé dans les applications de commande vectorielle des
machines électriques, où la composante continue est généralement liée au couple
électromagnétique et l'axe q est lié au flux magnétique.

Référentiel immobile par rapport au champ tournant :

ω = ωs

IV.2.5.2 Repère direct-inverse (αβ) : Dans ce repère, l'axe α est aligné avec la composante
continue de la grandeur triphasée et l'axe β est déphasé de 90 degrés par rapport à l'axe α. Ce
repère est souvent utilisé dans les applications de commande de puissance, telles que les
onduleurs, où l'axe α est généralement lié à la puissance active et l'axe β est lié à la puissance
réactive.

Référentiel immobile par rapport au stator :

(α-β) →ω=0

Référentiel immobile par rapport au rotor :

(x-y) →ω = ωr

IV.2.5.3 Choix du repère (d,q):

dθs
ωs= : Vitesse de rotation du repère (d,q) par rapport au repère du stator.
dt

dθr
ωr= : Vitesse de rotation du repère (d,q) par rapport au repère du rotor.
dt

ωS : Vitesse de synchronisme.

ωR : Vitesse du rotor par rapport au stator.

a. Repère (d,q) lié au stator:


dθs
θs=0 , ωs= =0 et ωr =−ωR
dt
50
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

[]

xβ []
x
= [ P ( θs ) ] d
xq ( θs−0 )
(4.22)

[ ][ ][ ]
v ds R s+ L s p 0 Mp 0 i ds
v qs 0 R s + Ls p 0 Mp i qs
=
v Mp +w R M R r + Lr p w R Lr i
¿∧¿∧¿∧¿∧ dr ¿∧¿∧¿∧¿∧ dr
v qr −wR M Mp −w R Lr Rr + Lr p i qr
(4.23)

b. Repère (d,q) lié au rotor:


dθr
θr=0 , ωr= =0 et ωs=ωR
dt

[ ][ ][ ]
v ds R s+ L s p −w R Ls Mp −w R M i ds
v qs w R Ls R s + Ls p w R M Mp i qs
=
v Mp 0 R r + Lr p 0 i
¿∧¿∧¿∧¿∧ dr ¿∧¿∧¿∧¿∧ dr
v qr 0 Mp 0 R r + Lr p i qr
(4.24)

c. Repère (d,q) lié au champ tournant:


dθs dθr
ωs= et ωr = =ωs−ωR
dt dt

[ ][ ][ ]
v ds R s + Ls p −w s Ls Mp −ws M i ds
v qs w s Ls R s + Ls p ws M Mp i qs
=
Mp −( ws −w R ) M Rr + Lr p −( w s−w R ) Lr
¿∧¿∧¿∧¿∧ v dr ¿∧¿∧¿∧¿∧i dr
v qr ( ws −w R ) M Mp ( ws −w R ) Lr R r + Lr p i qr
(4.25)

La transformation de Park est souvent définie par la matrice normalisée [P] comme suit :
θ s=θ+θ r (4.26)

P ( δ )=
[ cos
sin δ cos δ ]
δ −sin δ
(4.27)

−1
P (δ ) =
[−sin δ cos δ ]
cos δ sin δ
(4.28)

51
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

[ ]
cos δ ( 23π )
cos δ− ( 23π )
cos δ+

−1
P ( δ )=❑
√ 2
3
−sin δ

1
−sin ( δ− )

1

3
−sin (δ + )

3
1
(4.29)

√2
❑ ❑
√2 √2

[ ]
1
cos δ −sin δ
√2

P ( δ )=❑
√ 2
3
cos δ− (

3 ) ( 23π )
−sin δ−
1
√2
❑ (4.30)

cos δ+ (

3 ) −sin ( δ+ )

3 ❑
1
√2

On note que : [ X abc ]=P ( δ ) [ X dq ] (4.31)

IV.2.6 Représentation d’état de la machine asynchrone


La forme générale de l’équation d’état s’écrit de la façon suivante :
[ Ẋ ]= [ A ][ X ] + [ B ][ U ] (4.32)

Avec

[ X ]= [i sd i sq ψ rd ψ rq ]T (4.33)

[ U ] =[ V sd V sq ]T (4.34)

Alors, le modèle de la machine asynchrone alimentée en tension dans un repère (d q) tournant


à la vitesse synchrone ωs.
IV.2.6.1 Mise en équation d’état :
Les phénomènes transitoires dans les machines asynchrones peuvent être étudiés à partir du
modèle généralisé dans un référentiel lie au stator (α,β). Considérons les tensions (Vsα, Vsβ)
comme grandeurs de commande, les courants statoriques (isα ,isβ), les flux rotoriques
(Φrα,Φrβ), la vitesse mécanique Ωr comme variables d’état et le couple résistant comme
perturbation.

Soit le système d’équations du stator et du rotor exprimé dans le repère (α,β).

52
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

{
d
V sα=r s i sα +
ϕ
dt sα
d
V sβ =r s i sβ + ϕ sβ
dt
(4.35)
d
V rα=0=r r i rα + ϕrα +ω r ϕ rβ
¿∧¿∧¿∧ dt
d
V rβ=0=r r i rβ + ϕ rβ−ω r ϕ rα
dt

En substituant le système :

[ ][ ][ ] [ ] [
−r 0 0 0 M

]
σl s 0 0
0 −r 0 0 lr
V sα ¿∧¿∧¿∧i sα ¿∧¿∧¿∧i sα
V sβ M 1 i sβ M d i sβ
+ 0 − −ωr = 0 σl s 0
0 Tr Tr ϕ rα l r dt ϕ rα
¿∧¿∧¿∧
0 M −1 ϕ rβ 0 0 1 0 ϕrβ
0 ωr
Tr Tr 0 0 0 1
(4.36)
On cherche à obtenir un système d’équation écrit sous forme d’équation d’état le modèle sera
de la forme :
[ Ẋ ]= [ A ][ X ] + [ B ][ U ] (4.37)

Après calculs on trouve :

[ ]
( )
2
−1 M M M
R+ ωs ω
σ L s s Lr T r σ Ls T r Lr σ Ls Lr r

[ A ]=
−ω s
−1
σ Ls (
Rs +
M2
Lr T r ) −M
ω
σ Ls Lr r
M
σ L s T r Lr (4.38)
M −1
Tr
0
Tr
( ωs −ω r )
M −1
0 −( ωs −ωr )
Tr Tr

[ ]
1
0
σl s
1
[ B ]= 0 (4.39)
σl s
0 0
0 0

Avec :

53
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

2
M
σ =1− (4.40)
ls lr

ls
T s= (4.41)
rs

lr
T r= (4.42)
rr

IV.2.6.2 Equations mécaniques :


L’équation du couple électromagnétique et de mouvement sont définit comme suit :
PM
Ce=
lr
( ϕ rα i sβ −ϕ rβ i sα ) (4.43)

d
J Ω =C e −C r− ∫ Ωr (4.44)
dt r
ω r=P Ωr (4.45)

Avec :
J : Moment d’inertie des masses tournantes.
Cr : Couple résistant appliqué sur l’arbre de la machine.
Ωr : Vitesse du rotor.
F : Coefficient de frottement visqueux.
IV.3 Modèle analytique en régime dynamique de l’engrenage

Le modèle mécanique de l’engrenage magnétique de notre machine étudiée est obtenu à partir
de la RFD (relation fondamentale de la dynamique) loi de Newton pour les corps en rotation,
il nous donne l’allure de l’évolution des grandeurs mécaniques des deux rotors de la machine
(haute et basse vitesse) et même les variations en fonction du temps des couples de chaque
rotor.

On considère que l’allure du couple en fonction du temps est très rapprochée de la forme
d’une fonction sinusoïdale comme nous le montre la figure ci-dessous, les expressions des
couples électromagnétiques des deux rotors HV et BV s’expriment en fonction du couple
maximal Γmax, l’angle interne ∅ et le rapport de réduction Gr.

Γ max
Γ hv = ∗sin ( θ ) (4.45)
Gr
Γ bv =Γ max∗sin ( θ ) (4.46)

On donne aussi l’expression de l’angle interne ∅ en fonction des nombres de paires de pôles
des pièces ferromagnétiques et des positions des rotors haute et basse vitesse.

54
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

ϕ=P i∗θhv −P s∗θbv (4.47)

Le modèle dynamique de la machine est composé des équations des rotors haute vitesse et
basse vitesse est fourni en fonction de Γ𝑒𝑚 (le couple électromagnétique de la machine
asynchrone), Γℎ le couple électromagnétique du rotor haute vitesse, Γ 𝑙 le couple du rotor
basse vitesse et Γ𝑐ℎ le couple de charge.

On a aussi les inerties Jℎ et J 𝑙 les moments d’inertie et les coefficients de frottements


visqueux Fℎ et F𝑙 du rotor HV et BV respectivement.

Les positions des rotors HV et BV sont représentés par 𝜃ℎ et 𝜃𝑙 respectivement.

{
2
Jh∗d θ hs Fh∗d θ hs
2
+ =Γem−Γh
dt dt
2 (4.48)
Jl∗d θ ls Fh∗d θ ls
2
+ =Γl−Γch
dt dt

{
d θhs
=Ωhs
dt
(4.49)
d θ ls
=Ωls
dt

On remplace les couples électromagnétiques des rotors HV et BV dans leurs expressions, on


obtient alors les équations différentielles de l’engrenage magnétique. On remarque que les
modèles dynamiques de l’engrenage magnétique et de la machine asynchrone sont couplés.

Figure 4.1 Couplage entre la machine asynchrone et l’engrenage magnétique [15]

{
d Ω hs 1 Fh Γ max
= ∗Γem− ∗Ωhs− ∗sin ( ϕ )
dt Jh Jh Jh∗Gr
(4.50)
d Ω hs Γ max Fl Γ ch
= ∗sin ( ϕ )− ∗Ωls−
dt Jl Jl Jl

55
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

Le modèle d’état de la MaGIM (machine asynchrone et l’engrenage magnétique) est donné

[ ][ ]
sous la forme suivante :

[ ][
dIds
dt
− (
Rs 1−σ
+
σLs σTr ) ωs
1 M
σTr LsLr
1 M
σ σsLr
ω 0 0
1
V
dIqs
dt
−ωs −(Rs 1−σ
+
σLs σTr ) −1 M
σ LsLr
ω
1 M
σTr LsLr
0 0
I sd
σLs
1
V
dørd M −1 I sq σLs
0 ωr 0 0
dt = Tr Tr ∗ ∅ rd + 0
d ∅ rq M −1 ∅ rq 0
0 −ωr 0 0 1 Γ m
dt Tr Tr Ωhs Γ em−
d Ωhs −Fh Ωls Jh Jh∗
dt 0 0 0 0 0 Γ max
Jh sin ⁡( ∅
d Ω ls −Fl Jl
dt 0 0 0 0 0
Jl

(4.51)

Γ𝑒𝑚=p*(𝑀*𝐿𝑟) *(∅𝑟𝑑 ∗ 𝐼𝑠𝑞 − ∅𝑟𝑞 ∗ 𝐼𝑠𝑑). (4.52)


IV.4 Analyse et discussion des résultats :

IV.4.1 Courant de phase et le couple électromagnétique de la machine asynchrone :

Les figures 4.1 et 4.2 représentent le courant de la phase 1 de la machine asynchrone en


utilisant le modèle circuit et le modèle éléments finis. On remarque qu’après un régime
transitoire de 2 s le courant se stabilise à 2.7 A pour le modèle éléments finis et 0.4 A pour le
modèle circuit, cette différence peut être due aux têtes de bobines parce que flux 2d ne tient
pas compte d’eux

56
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

5 10

4 8

3 6

2 4
Courant (A)

Courant (A)
1 2

0 0

-1 -2

-2 -4

-3 -6

-4 -8

-5 -10
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
t(s) t(s) Fi
gure 4.1 Courant de la phase 1 (modèle circuit) Figure 4.2 Courant de la phase 1 (MEF)
Les figures 4.2 et 4.3 représentent le couple de la machine asynchrone à vide en fonction du
temps pour le modèle circuit et éléments finis. On remarque que la forme du couple est lisse
dans le modèle circuit et oscille dans le modèle éléments finis et ça est dû à l’effet d’encoche
qui est négligé dans le modèle circuit.

60
40
50

30
40

20 30
Couple(N.m)

Couple(N.m)

20
10

10
0
0

-10
-10

-20 -20
0 1 2 3 0 1 2 3
t(s) t(s)

Figure 4.2 Couple de la machine asynchrone Figure 4.3 Couple de la machine


(modèle circuit) asynchrone (MEF)

57
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

IV.4.2 La vitesse de rotation de la machine asynchrone :


La figure 4.4 représente la vitesse de rotation de la machine asynchrone pour les 2 modèles
éléments finis et circuit. On remarque que les deux graphes sont en parfaite corrélation.

Figure 4.4 Vitesse de rotation de la machine asynchrone


IV.4.3 Simulation de la machine asynchrone à réducteur magnétique– Système global :

IV.4.3.1 Démarrage à vide sous tension nominale

On alimente la machine complète machine avec engrenage magnétique sous le réseau 400 v, à
vide sans charge et on observe ses performances.

IV.4.3.1.1 La vitesse de rotation des rotors haute vitesse et basse vitesse

Les figures 4.5 et 4.6 représentent les vitesses des rotors haute vitesse et basse vitesse de la
machine à vide, on remarque que les résultats par éléments finis sont proches des résultats
obtenus par le modèle circuit. Le régime transitoire de la vitesse dure environ 2 s après il se
stabilise à une vitesse de 733 tr/min pour le rotor haute vitesse et 47 tr/min pour le rotor basse
vitesse. Le rapport de réduction est d’environ 15.6 qui est proche du rapport définis dans le
cahier des charges.

58
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

800

700

600
Modèle circuit
MEF
500
Vitesse(tr/min)

400

300

200

100

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
t(s)

Figure 4.5 Vitesse de rotation du rotor HV

50

45

40
Modèle circuit
MEF
35
Vitesse(tr/min)

30

25

20

15

10

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
t(s)

Figure 4.6 Vitesse de rotation du rotor BV


IV.4.3.1.2 Angle interne

L’angle interne représente le décalage angulaire entre les deux rotors, si les rotors sont liées il
tend vers 0 s’il y a perte de liaison il tend vers l’infini.

La figure 4.7 représente l’angle interne en fonction du temps à vide. On remarque que l’angle
atteint une valeur maximale de 8° et après un régime transitoire de 8 s il oscille vers une
valeur de 1°.

59
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

10

6
Angle(°)

-2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t(s)

Figure 4.7 Angle interne (à vide)

IV.4.3.2 Fonctionnement en charge de la machine asynchrone à réducteur magnétique :

IV.4.3.2.1 Application d'un couple résistant inférieur à Γmax :

On applique un couple de 70 N.m à t=5s et on observe le comportement des 2 rotors de la


machine :

a- Vitesse :

Les figures 4.7 et 4.8 représentent les vitesses des rotors hautes vitesse et basses
vitesse, on remarque qu’après l’application de la charge les vitesses passe par un
régime transitoire puis se stabilise à 648 tr/min pour le rotor haute vitesse et 42 tr/min
pour le rotor basse vitesse.

60
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

800

700

600

500
Vitesse(tr/min)

Modèle circuit
MEF

400

300

200

100

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t(s)

Figure 4.8 vitesse du rotor haute vitesse


50

45

40

35
Vitesse(tr/min)

30
Modèle circuit
MEF
25

20

15

10

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t(s)

Figure 4.9 Vitesse du rotor basse vitesse


b-Angle interne :

La figure 4.10 représente l’angle interne en fonction du temps. On remarque qu’on appliquant
une charge à t=5s l’angle atteint une valeur maximale de 20 ° après il continue à osciller
autour de 10° et 15°.

61
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

25

20

15
Angle(°)

10

-5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t(s)

Figure 4.10 Angle interne (charge min)


IV.4.3.2.1 Application d'un couple résistant supérieur à Γmax :

On applique un couple de 500 N.m à t=5s et on observe le comportement de la machine :

a- Vitesse :

Les figures 4.9 et 4.10 représentent la vitesse des rotors haute vitesse et basse vitesse
on remarque qu’après l’application de la charge la vitesse du rotor haute vitesse
diminue puis revient à sa valeur précédente de 733 tr/min, pour le rotor basse vitesse,
sa vitesse diminue et oscille autour de 0 tr/min on observe le phénomène de
décrochage.

62
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

Figure 4.11 vitesse rotor haute vitesse

Figure 4.12 Vitesse rotor basse vitesse

b. Angle interne :
La figure 4.11 représente la variation de l’angle interne en fonction du temps pour une charge
supérieur au couple max. On remarque qu’à t =5s l’angle augmente et tend vers l’infini à
cause de la perte de liaison entre les deux rotors (décrochage).

10 4
4.5

3.5

2.5
Angle(°)

1.5

0.5

-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t(s)

Figure 4.13 Angle interne

63
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré

IV.5 Conclusion :

Dans ce chapitre nous avons développé un modèle analytique en régime transitoire de la


machine asynchrone à réducteur, regroupant les équations mécaniques des sous ensemble
machine asynchrone et engrenage magnétique. Le modèle en régime dynamique de la
machine asynchrone a été établi dans le repère de Park, et le modèle analytique de
l’engrenage magnétique est basé sur les équations mécaniques des systèmes en rotation.

Les résultats présentés ont montré que la machine asynchrone à réducteur peut démarrer sur le
réseau sous pleine tension. L’étude du comportement du dispositif lors de l’application d’une
charge nous a permis de mettre en évidence le phénomène de décrochage et la particularité
des engrenages magnétique à se protéger contre les surcharges.

L’étude comparative entre les résultats obtenus a montré une bonne concordance entre les
résultats analytiques issus de modèle circuit équivalent et ceux du modèle éléments finis 2D.

64

Vous aimerez peut-être aussi