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MAGNETIQUES
CHAPITRE I :
GENERALITES SUR LES MACHINES A
ENGRENAGES MAGNETIQUES
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
I.1 Introduction
L'engrenage est un système qui permet de transmettre un mouvement ou une puissance avec
un rapport de vitesse invariable. Dans les systèmes classiques on utilise les accouplements et
les engrenages mécaniques. Ces systèmes mécaniques peuvent être remplacés par des
engrenages magnétiques plus performants. Dans ce chapitre, nous abordons les différentes
topologies d'engrenages magnétiques. Nous expliquons le principe de fonctionnement et
l'évolution des engrenages magnétiques à modulation, ainsi que leurs avantages par rapport
aux engrenages mécaniques. Enfin, nous présentons les machines électriques intégrant un
réducteur magnétique, ainsi que leurs applications dans le domaine industriel.
Le principe fondamental des engrenages mécaniques repose sur la relation entre le nombre de
dents des roues dentées et leur diamètre. En fonction de la taille relative des engrenages, un
rapport de vitesse constant peut être obtenu entre les arbres d'entrée et de sortie. [2]
Ces engrenages sont caractérisés par des roues avec des dentures droites par rapport à l’axe de
rotation des deux arbres.
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
Leurs dents sont taillées dans des surfaces coniques, ils sont utilisés pour transmettre le
mouvements pour des arbres concourants perpendiculaire ou non. La denture peut être droite,
hélicoïdale ou spirale.
Pour éviter ces inconvénients les engrenages magnétiques peuvent être proposé comme
solution aux problèmes mécaniques parce qu’ils nécessitent aucun contact physique.
I.3 Les engrenages magnétiques
3
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
Les engrenages magnétiques sont des dispositifs qui utilisent des forces magnétiques pour
transmettre un mouvement rotatif entre deux roues sans contact mécanique direct.
Contrairement aux engrenages mécaniques traditionnels, les engrenages magnétiques
fonctionnent en exploitant les forces d'attraction et de répulsion magnétiques entre aimants
permanents ou entre aimants et matériaux ferromagnétiques ou conducteurs. L’absence de
contact mécanique représente un avantage car il nous évite une usure prématurée des dents.
Les engrenages magnétiques peuvent être classés en plusieurs types en fonction de leur
configuration et de leur principe de fonctionnement. Dans ce qui suit on présente quelques
types courants d'engrenages magnétiques :
Proposé par Kikuchi en 1993 ces réducteurs sont à base de Samarium Cobalt [6], ils étaient
destinés à des applications pour l’automobile. Ils se composent d’une vis sans fin et une roue
à vis sans fin magnétisées avec des pôles sud et nord.
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
Cette topologie est constituée de deux roues coniques recouvertes d’aimants à pôles alternés.
Les essais sur ce type ont montré que le couple transmis augmente lorsque la distance entre
les roues est réduite quand la quantité d’aimants recouvre la totalité de la surface conique.
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
Le champ magnétique crée par les aimants Pi du rotor haute vitesse et modulé via les pièces
ferromagnétiques Ps, interagis avec le champ magnétique crée par les aimants permanents Po
de l’armature fixe externe, permettant de transmettre un couple au niveau du rotor basse
vitesse comme il est montré sur la Figure 1.11. De la même façon, le champ magnétique créé
par l’armature externe est modulé par les pièces ferromagnétiques et interagit avec le champ
créé par le rotor interne (Figure 1.12).
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
L’engrenage magnétique comprend trois parties principales de type coaxiales l’une placé à
l’intérieur de l’autre et séparé par des entrefers. Le champ transmis entre les différentes
parties est un champ radial.
Sa figure 1.12 nous présentons une topologie d'engrenage magnétique coaxial avec une
configuration de rotor externe à aimants insérés conçue et mise en œuvre dans. La densité de
couple obtenue du prototype était d'environ 53 kNm/m3. [7]
Les engrenages magnétiques à flux axial sont composés de trois disques disposés l’un en face
de l’autre séparés par des entrefers. Un disque externe à Po paires de pôles d’aimants à
orientation axial, un disque interne haute vitesse à Pi paires de pôles orientés axialement et
une armature centrale tournant à basse vitesse à Ps pièces ferromagnétiques.
Cet engrenage est particulièrement adapté aux applications nécessitant une isolation
hermétique entre les arbres d'entrée et de sortie, telles que les pompes destinées aux industries
chimiques. Il est montré qu’une densité de couple supérieure à 70 kNm/m3 peut être atteinte
en simulation par éléments finis en magnétostatique. [7]
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
Les engrenages magnétiques présentent plusieurs avantages par rapport aux engrenages
mécaniques traditionnels. Voici quelques-uns des principaux avantages des engrenages
magnétiques :
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
Figure 1.14 : (a) Moteur asynchrone à engrenage mécanique intégré, (b) Machine asynchrone
[7]
I.5 Machine électrique intégrant un réducteur magnétique
Une machine électrique intégrant un réducteur magnétique est un dispositif qui combine les
avantages des machines électriques avec ceux des engrenages magnétiques pour obtenir une
transmission de puissance efficace et adaptée aux besoins spécifiques de l'application en
termes de couple, de vitesse et de contrôle. Le réducteur magnétique est utilisé pour réduire
ou augmenter la vitesse de rotation de l'arbre de sortie de la machine électrique.
L'intégration d'un réducteur magnétique dans une machine électrique présente plusieurs
avantages. Tout d'abord, cela permet de réduire la vitesse de rotation de l'arbre de sortie, ce
qui peut être nécessaire dans les applications nécessitant un couple élevé à basse vitesse, tels
que les véhicules électriques, les robots industriels ou les systèmes de convoyage.
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
I.7 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons parlé des réducteurs mécanique et leur inconvénients, nous avons
expliqué les engrenages magnétiques et leur avantages par rapport aux mécanique et la
possibilité de les intégré avec des machines asynchrones. Dans le prochain chapitre nous
allons dimensionner une machine asynchrone à réducteur magnétique afin d’étudier ses
performances.
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES MACHINES A ENGRENAGES
MAGNETIQUES
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Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique
CHAPITRE II :
Calcul et dimensionnement de la machine
asynchrone à engrenage magnétique
II.1 Introduction
Les méthodes de calcul et de dimensionnement des machines électriques sont basées sur des
approches analytiques, numériques, analytiques-numériques, analytiques-empiriques. Les
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Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique
méthodes analytiques sont des outils très efficaces lors d’un processus de pré
dimensionnement.
Dans ce chapitre, en se basant sur un cahier de charge, nous allons dimensionner la machine
asynchrone à réducteur magnétique par un calcul analytique empirique. Nous calculons les
dimensions géométriques principales du stator et du rotor ensuite les paramètres électriques
de la machine à engrenage.
La machine est composée d’un moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné couplé avec un
engrenage magnétique à modulation de flux, on a choisi de fixer le rotor externe de
l’engrenage, le rotor interne et les pièces ferromagnétiques sont en mouvement. Le rotor
interne tourne avec le rotor de la machine asynchrone. Les pièces ferromagnétiques entrainent
la charge.
On a opté pour une machine à rotor externe à cause de l’engrenage magnétique un rotor
interne va limiter la taille de l’engrenage et ajouter une contrainte dans son dimensionnement
.par contre le rotor externe va résoudre ce problème
Figure 2.1 machine à engrenage interne Figure 2.2 machine à engrenage externe
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Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique
On a opté pour une machine de 1kw ayant 4 paires de pôles avec un rendement de 75% et un
facteur de puissance de 0.65.Pour p=4 et f=50hz et un glissement de 0.1 la vitesse de
synchronisme est de 750 tr/min et la vitesse de sortie serait de 675tr/min. Le facteur de
puissance et le rendement ont été déterminés à partir des graphes suivants :
On veut avoir une vitesse de sortie de 45 tr/min, pour cela le rapport du réducteur magnétique
est de 15.
Dis =
√
2∗p2∗S gap
3
π∗f∗C 0
(2.1)
K E∗Pn
S gap= (2.2)
η n∗cos φn
Le coefficient K E qui tient compte des chutes de tension dans les enroulements est calculé
par:
K E=0.98−0.005∗p (2.3)
La longueur utile de la machine est calculé à partir du rapport de longueur λ et le pas polaire
τ:
L
λ= (2.4)
τ
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Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique
L=λ∗τ (2.5)
π∗D is
τ= (2.6)
2∗p
L
λ= (2.7)
τ
Le rapport λ est choisi à partir du tableau suivant :
Tableau 2.1 Valeurs du rapport λ [12]
2p 2 4 6 8
λ 0.6-1.0 1.2-1.8 1.6-2.2 2-3
Le coefficient d’Esson C0 est tiré du graphe suivant à partir de la puissance apparente dans
l’entrefer:
Figure 2.5 Coefficient d’Esson en fonction de la puissance apparente dans l’entrefer [12]
L’épaisseur de l’entrefer est calculée par l’équation suivante en fonction de la puissance utile :
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Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique
1. Le nombre d’encoches
N s =2∗p∗q∗m (2.10)
2. Le pas dentaire
Il représente la distance, en mètre, entre le centre de deux pôles successifs et il est donné par
la relation :
2. π . Dis
τ ds =
Ns
(2.11)
π
sin
6
K d 1= (2.13)
π
q∗sin
6q
π y
K y 1=sin (2.14)
2 τ
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Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique
K E V 1 ph
W 1= (2.16)
4 K f K w1 f 1 ϕ
K f : Facteur de forme
I 1n
ACo = (2.19)
J cos a1
dC = 0
√
❑ 4 AC
π
0
(2.20)
Bg τ s L ≈ B ts bts LK Fe (2.21)
√
b s 2=❑ 4 A su tan
π
+b 2
Ns s1
(2.23)
( b s1 +b s 2 )
A su=hs (2.24)
2
2 A su
h s= (2.25)
( b s 1+b s 2 )
14. Hauteur de l’armature de l’encoche hcs :
h cs=¿ ¿ (2.26)
ϕ
Bcs = Bcs=1.4 à 1.7 T (2.27)
2 L hcs
Si Bcs est inférieur à 1.4 T on doit diminuer hcs, si elle est supérieure à 1.7 T on augmente
Dis et on recalcule hcs.
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Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique
1. Le nombre d’encoches :
N r =2∗p∗q r∗m (2.28)
qr =2
2. π (. Dis+ 2 e)
τ dr=
Nr
(2.29)
Puisque le rotor est bobiné les encoches sont de même forme donc on calcule le reste des
dimensions en utilisant les mêmes lois du stator. [7]
Stator Rotor
Z 24 Z 48
qs 1 qr 2
Dis 106mm Dr 145mm
e 0.3mm btr 3.4mm
I1n 2.96A hor 1mm
bts 7mm hwr 1mm
bos 1mm bor 1mm
hos 1mm br1 3.8mm
hws 1mm br2 5.6mm
bs1 6.4mm hr 13.2mm
bs2 11mm hcr 6.9mm
hs 17.6mm τ dr 7mm
hcs 33.4mm
τ 41.6mm
τ ds 13.9mm
Lu 104mm
Le schéma équivalent d'une machine asynchrone à rotor bobiné permet de représenter les
caractéristiques électriques de la machine sous forme de circuits électriques simplifiés. Les
paramètres du schéma équivalent peuvent être calculés à partir des caractéristiques
géométriques, électriques et magnétiques de la machine.
22
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique
ρcu∗Lts
R s= (2.30)
A conds
ρcu∗Ltr
Rr = (2.31)
A condr
Les longueurs des conducteurs en cuivre dans les enroulements du stator et du rotor d'une
machine asynchrone à rotor bobiné dépendent de la conception spécifique de la machine, du
nombre de spires par phase et de la configuration des enroulements. Ces longueurs peuvent
être déterminées en utilisant des considérations géométriques et des calculs appropriés. [7]
Les longueurs des têtes de bobines au stator et au rotor sont calculées par (2.34) en fonction
de la valeur du nombre de paires de pôles. [7]
Pour p=4 :
2∗ouv∗2 πR
lews=2 , −0,012 (2.34)
Qs
2∗ouvr∗2 πR
lewr =2 , −0,012 (2.35)
Qr
Les inductances cycliques principales du stator et du rotor ainsi que la mutuelle sont quant à
elles calculées par (2.36), (2.37), (2.38) en fonction des paramètres de bobinage 𝑘𝑏𝑠, 𝑘𝑏𝑟, 𝑁𝑠,
𝑁𝑟, et des paramètres géométriques R, Lu et e c. [7]
2
( k bs . N s )
Lsp=6 μ 0 . R . Lu . (2.36)
π . p2 . ec
2
( k br . N r )
Lrp=6 μ0 . R . Lu . (2.37)
π . p2 . ec
( k bs . N s ) ( k br . N r )
M =6 μ 0 . R . Lu . 2 (2.38)
π . p . ec
𝑒𝑐 est un entrefer augmenté dit de "Carter" permettant, dans une certaine mesure, de tenir
compte de l'encochage des armatures du stator et du rotor.
Le coefficient de Carter Kc :
23
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique
Le coefficient de Carter Kc transforme une structure à encoches en une structure lisse par
conservation de l’induction moyenne dans l’entrefer en considérant une perméabilité des
parties ferromagnétiques infinie (μ → ∞) et des encoches du stator infiniment profondes.[12]
k c =k cs∗k cr (2.39)
τ ds
k cs=
b os2 (2.40)
τ ds−
5e+ bos
τ dr
k cr= 2
b¿ (2.41)
τ dr−
5e+b ¿
Les inductances de fuites des têtes de bobines se calculent par les équations suivantes [7] :
2
2 μ0∗Lu∗N s
l tbs = ∗λ ews (2.42)
p∗q s
2
2 μ0∗Lu∗N r
l tbr = ∗λewr (2.43)
p∗qr
𝜆𝑒𝑤𝑠 et 𝜆𝑒𝑤r sont les coefficients des têtes de bobines calculés en fonction de l’ouverture
relative 𝛽 des bobines élémentaires au stator et au rotor [7] :
34∗q s
λ ews =0 , ∗( lews−0 ,64∗β s∗τ ) (2.44)
Lu
34∗qr
λ ewr =0 , ∗( lewr−0 ,64∗β r∗τ ) (2.45)
Lu
Nous obtenons à l’aide de ces équations, les paramètres électriques résumés dans le tableau où
II.4 Conclusion
24
Chapitre II : Calcul et dimensionnement de la machine asynchrone à engrenage magnétique
25
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
CHAPITRE III :
MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA
MACHINE ASYNCHRONE A REDUCTEUR
MAGNETIQUE INTEGRE (FLUX 2D/3D)
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CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
III.1 Introduction
La méthode des éléments finis est l’une des méthodes numériques les plus utilisées. Elle
constitue actuellement l’outil universel qui permet de tenir compte de la géométrie réelle et de
la non linéarité des matériaux dans les machines électriques. Cette méthode est utilisée géné-
ralement pour valider les méthodes de pré dimensionnement analytique basé sur des hypo-
thèses simplificatrices. [13]
La méthode des éléments finis (MEF) est une technique numérique largement utilisée pour
résoudre des problèmes complexes en sciences de l'ingénieur et en physique. Elle permet
d'approximer et de résoudre des équations différentielles ou des équations aux dérivées
partielles qui décrivent le comportement d'un système physique donné. [13]
La MEF repose sur la discrétisation du domaine d'étude en un certain nombre d'éléments finis,
Ces éléments sont des sous-régions géométriques qui représentent le domaine de manière
discrète.
Les nœuds sont définis aux sommets de ces éléments finis, et c'est à ces nœuds que les valeurs
inconnues du problème sont attribuées.
La méthode des éléments finis offre de nombreux avantages. Elle permet de modéliser des
géométries complexes et des conditions aux limites variées. De plus, elle peut être utilisée
pour résoudre des problèmes stationnaires ou transitoires, linéaires ou non linéaires. La MEF
est également adaptée à la résolution de problèmes multi physiques couplés, tels que les
problèmes mécaniques et thermiques.
FLUX 2D/3D est un logiciel de résolution utilisé pour l'analyse et la modélisation des
problèmes électromagnétiques en deux et trois dimensions.
FLUX 2D/3D offre une large gamme de fonctionnalités pour modéliser de manière précise les
phénomènes électromagnétiques.
27
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
FLUX 2D/3D offre également des modèles avancés pour représenter des matériaux non
linéaires et des effets transitoires.
Une fois le maillage créé et les propriétés définies, FLUX 2D/3D résout les équations
électromagnétiques qui décrivent le comportement du système étudié.
Les équations sont résolues numériquement en utilisant des techniques avancées de résolution
d'équations linéaires et non linéaires, garantissant une précision et une stabilité élevées.
Géométrie et maillage
Propriétés physique
Circuit électrique
Résolution du problème
Post-traitement
Il faut choisir un modèle physique qui correspond le problème étudie, dans notre cas nous
avons choisi « magnétique transitoire 2D ».
Le dispositif que nous allons étudier est composée de deux sous-systèmes, une machine
asynchrone (MAS) et un réducteur magnétique.
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CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
La machine de 1kw a un couple nominal de 350 N.m transmis par le biais des pièces
ferromagnétiques. Elle sera alimentée par le réseau 400 V / 50 Hz. Le moteur asynchrone à
8pôles est composé d’un stator interne et d’un rotor externe. Sa vitesse de synchronisme est
de 750 tr/min.
Les matériaux utilisés dans notre machine sont, les aimants, le fer pour le stator et le rotor et
le cuivre pour les conducteurs. On doit créer chaque matériau et définir ses propriétés
physiques dans Flux. Pour les conducteurs, on supposera qu’ils sont répartis de façon
uniforme dans les encoches, on affectera à cette région la résistivité du cuivre, un coefficient
de foisonnement de 0.8 et un nombre de 74 spires par encoche de stator et de 5 spires par
encoche de rotor.
Pour les propriétés magnétiques du fer des stators et des rotors, nous avons pris un matériau
magnétique de type M330-35A (matériau prédéfinie dans la bibliothèque de logiciel). Sa
caractéristique de magnétisation non linéaire B(H), est illustrée par la figure (3.2).
29
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
Les aimants utilisés sont de types NdFeB, leurs caractéristiques sont données dans le tableau
3.1 :
Tableau 3.1 Caractéristiques des aimants [7]
Type Br (T) Hc (KA/m) μr
NdFeB 1.21 900 1.05
III.4.3 Le maillage
La géométrie doit être discrétisée en un maillage d'éléments finis approprié, généralement des
triangles ou des quadrilatères.
Le maillage doit être suffisamment fin pour représenter de manière précise les caractéristiques
géométriques de la machine.
Le maillage au voisinage de l’entrefer est pris plus fin que celui des autres régions adjacentes
comme la culasse du stator et du rotor.
30
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
31
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
Cela peut inclure l'alimentation électrique, les conditions de déplacement ou les conditions
magnétiques spécifiques. Les conditions aux limites définies doivent être compatibles avec la
géométrie et les propriétés du modèle.
Nous avons appliqué à ces limites la condition du Dirichlet ce qui implique que le flux
magnétique à travers ces frontières est considéré nul.
Figure 3.4 Conditions aux limites appliquées dans les frontières du domaine
III.4.5 Circuit électrique
Le système de circuits associé au modèle éléments finis est constitué d’une source triphasée
en tension (V1, V2 et V3), alimentant 24 conducteurs bobinés représentant les trois
enroulements du stator, 24 conducteurs bobinés court-circuité représentant les trois
enroulements du rotor.
32
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
Lorsque l'on effectue une simulation par éléments finis de la machine asynchrone seule
plusieurs résultats clés peuvent être obtenus, fournissant une compréhension détaillée du
comportement électromagnétique de la machine : Distribution du champ magnétique,
Distribution des courants, Les pertes Joule, pertes fer et le rendement en fonction de
glissement, le couple. Les inductions magnétiques.
III.5.1 Validation des paramètres du schéma équivalent par calcul éléments finis :
Dans chaque cas on utilise le logiciel pour calculer l’énergie totale emmagasinée dans la
machine. [7]
Rotor non alimenté : on alimente les 3 phases du stator en courant triphasé unitaire (1A,-
0.5A.0.5A).On calcule l’énergie magnétique totale Ws.
Stator non alimenté : on alimente les 3 phases du rotor en courant triphasé unitaire (1A,-
0.5A.0.5A).On calcule l’énergie magnétique totale Wr.
Stator et rotor alimentés : Les 3 phases du stator et du rotor sont chacune alimentées en
courant triphasé unitaire (1A,-0.5A,-0.5A). Pour la position à mutuelle maximale entre stator
et rotor, on calcule l'énergie magnétique totale Wsr.
Lss=4/3*Ws (3.1)
Lrr=4/3*Wr (3.2)
M=2/3*(Wsr-Ws-Wr) (3.3)
Puisque le calcul 2D ne tient pas compte des têtes de bobine pour trouver les valeurs des
inductances propres on doit leur ajouter les valeurs des têtes de bobine :
33
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
Ls=Lss+ltbs (3.4)
Lr=Lrr+ltbr (3.5)
2500 5000
2000 4000
Pertes joules stator
1500 3000
1000 2000
500 1000
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
glissement glissement
Figure 3.6 Pertes joules au Stator Figure 3.7 Pertes joules au Rotor
III.5.2.2 Pertes fer :
Les pertes fer sont déterminées en utilisant le modèle de Bertouti :
Les pertes sont calculées en utilisant les caractéristiques des tôles par les formules suivantes :
34
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
αh βh
Pertes par hystérésis: k h Bm f (3.7)
2 2
π d α β
Pertes classiques: σ Bm f c c
(3.8)
6
αe βe
Pertes par excès: k e B f ∗8.76 (3.9)
Le calcul des pertes magnétiques basé sur le graphique de densité de flux utilise les
caractéristiques suivantes des tôles :
Ces données correspondent à la valeur p10 = 2,8 W/kg de la densité de masse des pertes
magnétiques pour 1 T et 50 Hz.
Interprétation :
La figure suivante représente les valeurs des pertes fer dans la machine asynchrone en
fonction du glissement, on remarque que pour un glissement nominal de 0.1 les pertes fer sont
de : 35.85W.
40
38
36
34
Pertes fer
32
30
28
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
glissement
35
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
80
70
60
50
40
Rendement
30
20
10
-10
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
glissement
45
40
35
30
25
Couple
20
15
10
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
glissement
36
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
Cette figure représente les inductions magnétiques dans l’entrefer de la machine asynchrone,
on remarque qu’ils ont une forme sinusoïdale avec une valeur max de 0.65T.
0.8
0.6
0.4
Induction radiale (T)
0.2
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
0 50 100 150 200 250 300 350
Angle (degré)
37
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
Pour analyser le couple transmis par les pièces ferromagnétiques nous avons définir deux
paramètres géométriques adimensionnels compris entre 0 et 1 :
app : permet d'évaluer l'influence de la hauteur des pièces ferromagnétiques sur le couple.
apm : permet d'évaluer l'influence de la distribution d'une hauteur constante d'aimant entre le
rotor haute vitesse et l'armature externe.
400
350
300
Couple (N.m)
250
apm=0.4
200 apm=0.6
apm=0.8
150
100
50
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8
app
Figure 3.13 Couple de l’engrenage en fonction des paramètres apm
38
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
0.5
-0.5
-1
0 50 100 150 200 250 300 350
Angle (°)
Figure 3.15 Induction magnétiques dans l’entrefer interne
39
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
1.5
-0.5
-1
-1.5
0 50 100 150 200 250 300 350
Angle (°)
Figure 3.16 Induction magnétiques dan l’entrefer externe
35
30
25
Couple (N.m)
20
15
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Position angulaire de rotor interne (°)
Figure 3.17 Couple statique du rotor haute vitesse
40
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
500
450
400
350
300
Couple (N.m)
250
200
150
100
50
0
0 1 2 3 4 5 6
Position angulaire de rotor basse vitesse (°)
Figure 3.18 Couple statique du rotor basse vitesse
III.7 Conclusion :
41
CHAPITRE III : MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS DE LA MACHINE
ASYNCHRONE A REDUCTEUR MAGNETIQUE INTEGRE
42
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
CHAPITRE VI :
Modèles circuits de la machine asynchrone à
réducteur magnétique intégré
43
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
IV.1 Introduction
Dans ce chapitre nous développons un modèle analytique rapide basé sur la théorie des
circuits électriques magnétiquement couplés pour analyser le fonctionnement de la machine
asynchrone à réducteur magnétique intégré en régime transitoire et permanent. Le modèle
développé est issu des lois de la dynamique des systèmes regroupant les équations
mécaniques des sous-ensembles machine asynchrone et engrenage magnétique.
Ce modèle sera établi afin de déterminer la possibilité de démarrage sur le réseau sous pleine
tension de la machine à engrenage et il permet de connaitre l’évolution des grandeurs
mécaniques telles que les vitesses de rotation du rotor haute vitesse (HV) et du rotor basse
vitesse (BV) pour le fonctionnement à vide et en charge. Afin de valider les modèles
développés, les résultats issus du modèle analytique (modèle circuit) seront confrontés aux
résultats obtenus à partir du calcul par éléments finis.
IV.2.1 Hypothèses
Lors de la modélisation du circuit en régime dynamique d'une machine asynchrone, certaines
hypothèses courantes peuvent être prises en compte pour simplifier le modèle. Ces hypothèses
peuvent varier en fonction du niveau de détail souhaité et des objectifs spécifiques de
l'analyse.
La mise en équation est établie en régime linéaire, sans prise en compte de la saturation
magnétique des matériaux.
Le régime homopolaire de la machine sera considéré nul car le neutre de la machine n’est pas
relié.
Ces hypothèses simplificatrices permettent de développer des modèles plus simples et plus
faciles à analyser, tout en conservant une précision raisonnable dans de nombreuses situations.
44
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
Le modèle de la machine asynchrone dans le repère abc (repère triphasé) est une
représentation mathématique qui décrit le comportement électrique de la machine.
Dans ce modèle, les grandeurs électriques sont décomposées en composantes dans le repère
triphasé (abc).
[] [] [ ]
v as i as φ
d as
v bs =R S i bs + φ (4.2)
dt bs
v cs i cs φcs
d
[ v abcs ]=Rs [ iabcs ]+ dt [ φabcs ] (4.3)
d
[ v abcr ]=Rr [ iabcr ]+ dt [ φ abcr ] (4.4)
Les hypothèses simplificatrices citées antérieurement conduisent à des relations linéaires entre
les flux et les courants de la machine asynchrone, ces relations s’écrivent matricielle -ment
comme suit.
Pour le stator :
Elles sont basées sur les équations de Maxwell et permettent de modéliser les distributions de
flux magnétique, les pertes magnétiques et d'autres phénomènes magnétiques.
45
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
[]
φ as
[
φ bs
ls m|¿|¿ macs masar masbr mascr
φ cs
= m|¿|¿ l s mbcs mbsar mbsbr mbscr mcscr ¿ maras ¿ marbs ¿ marcs ¿ l r ¿ marbr ¿ marcr ¿ mbras ¿ mbrbs ¿ mbrcs ¿ marbr ¿ l r ¿
φar
macs mbcs ls mcsar ¿
φbr
φ cr
(4.7)
{
masar =mbsbr =mcscr =M sr cos ( θ )
mascr =mbsar =mcsbr =marbs=mbscr =mcras =M sr cos θ− ( 23π ) (4.8)
cos (θ+
3 )
2π
masbr =mbscr =mcsar =marcs =mbscr=mcrbs =M sr
Ce modèle permet de simplifier les équations du circuit en séparant les grandeurs tournantes
des grandeurs stationnaires.
46
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
La mise en équation des moteurs triphasés aboutit à des équations différentielles à coefficients
variables.
La transformation de Concordia est une technique de conversion utilisée dans les systèmes de
puissance électrique triphasés pour simplifier l'analyse et la protection des systèmes. Elle
permet de convertir les grandeurs électriques triphasées en grandeurs équivalentes dans un
repère de référence, appelé repère de Concordia.
[ ][ ]
−1 −1
1 xa
[]√
xα ❑ 2
xβ
=
3
0 √
❑
2
2
3
2
x
−❑√ 3 b
2
xc
(4.10)
[ ]
1 0
[]√
xa −1 ❑
√3 x
xc
❑ 2
xb = 3 2
−1
2
− √3
❑ []
α
xβ
(4.11)
2 2
47
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
[ ][ ]
−1 −1
1 xa
[]xα 2
=
xβ 3 0
2
√3
❑
2
2
x
−❑√ 3 b
2
xc
(4.12)
[ ]
1 0
[]
xa −1 √3 x
❑
xb
xc
= 2
−1
2
x
−❑√ 3 β
α
[] (4.13)
2 2
Le choix de matrice de passage non norme (Clarke) est bien pratique en commande où l’on
traite des grandeurs d q.
En effet, cela permet, par exemple, d’apprécier directement le module du courant qui est
absorbe par le moteur, sans avoir à passer par un coefficient multiplicateur.
Mathématiquement parlant, le choix d’une matrice normée (Concordia) est souvent utilisé
pour des raisons de symétrie de transformation directe et inverse.
Nous allons utiliser la transformation de Concordia dans notre modélisation. Son application
aux équations de la machine écrites ci-dessous donne
{
C 23 [ v abcs ] =C23 R s [i abcs ] +
d
[φ ]
dt abcs } (4.14)
d
[ v αβs ]=Rs C23 [ iabcs ]+ dt C 23 [ φ abcs ] (4.15)
d
[ v αβs ]=Rs [ iαβs ]+ dt [ φ αβs ] (4.16)
On a alors réduit le système de trois (3) équations à un système de deux (2) équations.
De même pour le rotor :
d
[ v αβr ]=R s [ iαβr ] + dt [ φ αβr ] (4.17)
Ainsi que pour l’écriture des flux en fonction des courants. L’intérêt pour les flux, c’est que
les matrices 3*3 des inductances vont être réduites à des matrices 2*2.
48
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
[ ][ ][ ]
¿ φ αs Ls 0 M cos θ −M sin θ ¿ i αs
¿ φ βs 0 Ls M sin θ M cos θ ¿ i βs
(4.18)
¿ φαr M cos θ M sin θ Lr 0 ¿ i αr
¿ φ βr −M sin θ M cos θ 0 Lr ¿ i βr
{
Ls=l s−ms
Lr=l r −mr
(4.19)
3
M = M sr
2
p ( θ )=
[ cos θ
sin θ
−sin θ
cos θ ] (4.20)
On dispose à présent d’une modélisation de la machine asynchrone dans deux repères séparés
Les grandeurs du stator sont exprimées dans le repère α β du stator, Les grandeurs du rotor
dans le repère α β du rotor.
En effet, si l’on examine de plus près la matrice des inductances on s’aperçoit que les
grandeurs du stator sont liées aux grandeurs du rotor à travers l’angle, on choisit alors de
transformer les deux grandeurs du stator et rotor vers un repère commun dit « d q » et ceci à
l’aide de deux,
Alors on peut écrire toute grandeur dans le repère (dq) en utilisant le produit matriciel
suivant :
Avec : [ ][
x α cos θ −sin θ xd
xβ
=
sin θ cos θ xq ][ ] (4.21)
49
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
Cette conversion est appelée souvent transformation des axes, fait correspondant aux deux
enroulements de la machine originale suivie d’une rotation, les enroulements équivalents du
point de vue électrique et magnétique.
Cette transformation ainsi, pour l’objectif de rendre les inductances mutuelles du modèle
indépendantes de l’angle de rotation.
IV.2.5.1 Repère direct-traversant (dq) : Dans ce repère, l'axe d est aligné avec la
composante continue de la grandeur triphasée et l'axe q est déphasé de 90 degrés par rapport à
l'axe d. Ce repère est souvent utilisé dans les applications de commande vectorielle des
machines électriques, où la composante continue est généralement liée au couple
électromagnétique et l'axe q est lié au flux magnétique.
ω = ωs
IV.2.5.2 Repère direct-inverse (αβ) : Dans ce repère, l'axe α est aligné avec la composante
continue de la grandeur triphasée et l'axe β est déphasé de 90 degrés par rapport à l'axe α. Ce
repère est souvent utilisé dans les applications de commande de puissance, telles que les
onduleurs, où l'axe α est généralement lié à la puissance active et l'axe β est lié à la puissance
réactive.
(α-β) →ω=0
(x-y) →ω = ωr
dθs
ωs= : Vitesse de rotation du repère (d,q) par rapport au repère du stator.
dt
dθr
ωr= : Vitesse de rotation du repère (d,q) par rapport au repère du rotor.
dt
ωS : Vitesse de synchronisme.
[]
xα
xβ []
x
= [ P ( θs ) ] d
xq ( θs−0 )
(4.22)
[ ][ ][ ]
v ds R s+ L s p 0 Mp 0 i ds
v qs 0 R s + Ls p 0 Mp i qs
=
v Mp +w R M R r + Lr p w R Lr i
¿∧¿∧¿∧¿∧ dr ¿∧¿∧¿∧¿∧ dr
v qr −wR M Mp −w R Lr Rr + Lr p i qr
(4.23)
[ ][ ][ ]
v ds R s+ L s p −w R Ls Mp −w R M i ds
v qs w R Ls R s + Ls p w R M Mp i qs
=
v Mp 0 R r + Lr p 0 i
¿∧¿∧¿∧¿∧ dr ¿∧¿∧¿∧¿∧ dr
v qr 0 Mp 0 R r + Lr p i qr
(4.24)
[ ][ ][ ]
v ds R s + Ls p −w s Ls Mp −ws M i ds
v qs w s Ls R s + Ls p ws M Mp i qs
=
Mp −( ws −w R ) M Rr + Lr p −( w s−w R ) Lr
¿∧¿∧¿∧¿∧ v dr ¿∧¿∧¿∧¿∧i dr
v qr ( ws −w R ) M Mp ( ws −w R ) Lr R r + Lr p i qr
(4.25)
La transformation de Park est souvent définie par la matrice normalisée [P] comme suit :
θ s=θ+θ r (4.26)
P ( δ )=
[ cos
sin δ cos δ ]
δ −sin δ
(4.27)
−1
P (δ ) =
[−sin δ cos δ ]
cos δ sin δ
(4.28)
51
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
[ ]
cos δ ( 23π )
cos δ− ( 23π )
cos δ+
−1
P ( δ )=❑
√ 2
3
−sin δ
1
−sin ( δ− )
1
2π
3
−sin (δ + )
2π
3
1
(4.29)
√2
❑ ❑
√2 √2
❑
[ ]
1
cos δ −sin δ
√2
❑
P ( δ )=❑
√ 2
3
cos δ− (
2π
3 ) ( 23π )
−sin δ−
1
√2
❑ (4.30)
cos δ+ (
2π
3 ) −sin ( δ+ )
2π
3 ❑
1
√2
Avec
[ X ]= [i sd i sq ψ rd ψ rq ]T (4.33)
[ U ] =[ V sd V sq ]T (4.34)
52
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
{
d
V sα=r s i sα +
ϕ
dt sα
d
V sβ =r s i sβ + ϕ sβ
dt
(4.35)
d
V rα=0=r r i rα + ϕrα +ω r ϕ rβ
¿∧¿∧¿∧ dt
d
V rβ=0=r r i rβ + ϕ rβ−ω r ϕ rα
dt
En substituant le système :
[ ][ ][ ] [ ] [
−r 0 0 0 M
]
σl s 0 0
0 −r 0 0 lr
V sα ¿∧¿∧¿∧i sα ¿∧¿∧¿∧i sα
V sβ M 1 i sβ M d i sβ
+ 0 − −ωr = 0 σl s 0
0 Tr Tr ϕ rα l r dt ϕ rα
¿∧¿∧¿∧
0 M −1 ϕ rβ 0 0 1 0 ϕrβ
0 ωr
Tr Tr 0 0 0 1
(4.36)
On cherche à obtenir un système d’équation écrit sous forme d’équation d’état le modèle sera
de la forme :
[ Ẋ ]= [ A ][ X ] + [ B ][ U ] (4.37)
[ ]
( )
2
−1 M M M
R+ ωs ω
σ L s s Lr T r σ Ls T r Lr σ Ls Lr r
[ A ]=
−ω s
−1
σ Ls (
Rs +
M2
Lr T r ) −M
ω
σ Ls Lr r
M
σ L s T r Lr (4.38)
M −1
Tr
0
Tr
( ωs −ω r )
M −1
0 −( ωs −ωr )
Tr Tr
[ ]
1
0
σl s
1
[ B ]= 0 (4.39)
σl s
0 0
0 0
Avec :
53
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
2
M
σ =1− (4.40)
ls lr
ls
T s= (4.41)
rs
lr
T r= (4.42)
rr
d
J Ω =C e −C r− ∫ Ωr (4.44)
dt r
ω r=P Ωr (4.45)
Avec :
J : Moment d’inertie des masses tournantes.
Cr : Couple résistant appliqué sur l’arbre de la machine.
Ωr : Vitesse du rotor.
F : Coefficient de frottement visqueux.
IV.3 Modèle analytique en régime dynamique de l’engrenage
Le modèle mécanique de l’engrenage magnétique de notre machine étudiée est obtenu à partir
de la RFD (relation fondamentale de la dynamique) loi de Newton pour les corps en rotation,
il nous donne l’allure de l’évolution des grandeurs mécaniques des deux rotors de la machine
(haute et basse vitesse) et même les variations en fonction du temps des couples de chaque
rotor.
On considère que l’allure du couple en fonction du temps est très rapprochée de la forme
d’une fonction sinusoïdale comme nous le montre la figure ci-dessous, les expressions des
couples électromagnétiques des deux rotors HV et BV s’expriment en fonction du couple
maximal Γmax, l’angle interne ∅ et le rapport de réduction Gr.
Γ max
Γ hv = ∗sin ( θ ) (4.45)
Gr
Γ bv =Γ max∗sin ( θ ) (4.46)
On donne aussi l’expression de l’angle interne ∅ en fonction des nombres de paires de pôles
des pièces ferromagnétiques et des positions des rotors haute et basse vitesse.
54
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
Le modèle dynamique de la machine est composé des équations des rotors haute vitesse et
basse vitesse est fourni en fonction de Γ𝑒𝑚 (le couple électromagnétique de la machine
asynchrone), Γℎ le couple électromagnétique du rotor haute vitesse, Γ 𝑙 le couple du rotor
basse vitesse et Γ𝑐ℎ le couple de charge.
{
2
Jh∗d θ hs Fh∗d θ hs
2
+ =Γem−Γh
dt dt
2 (4.48)
Jl∗d θ ls Fh∗d θ ls
2
+ =Γl−Γch
dt dt
{
d θhs
=Ωhs
dt
(4.49)
d θ ls
=Ωls
dt
{
d Ω hs 1 Fh Γ max
= ∗Γem− ∗Ωhs− ∗sin ( ϕ )
dt Jh Jh Jh∗Gr
(4.50)
d Ω hs Γ max Fl Γ ch
= ∗sin ( ϕ )− ∗Ωls−
dt Jl Jl Jl
55
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
[ ][ ]
sous la forme suivante :
[ ][
dIds
dt
− (
Rs 1−σ
+
σLs σTr ) ωs
1 M
σTr LsLr
1 M
σ σsLr
ω 0 0
1
V
dIqs
dt
−ωs −(Rs 1−σ
+
σLs σTr ) −1 M
σ LsLr
ω
1 M
σTr LsLr
0 0
I sd
σLs
1
V
dørd M −1 I sq σLs
0 ωr 0 0
dt = Tr Tr ∗ ∅ rd + 0
d ∅ rq M −1 ∅ rq 0
0 −ωr 0 0 1 Γ m
dt Tr Tr Ωhs Γ em−
d Ωhs −Fh Ωls Jh Jh∗
dt 0 0 0 0 0 Γ max
Jh sin ( ∅
d Ω ls −Fl Jl
dt 0 0 0 0 0
Jl
(4.51)
56
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
5 10
4 8
3 6
2 4
Courant (A)
Courant (A)
1 2
0 0
-1 -2
-2 -4
-3 -6
-4 -8
-5 -10
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
t(s) t(s) Fi
gure 4.1 Courant de la phase 1 (modèle circuit) Figure 4.2 Courant de la phase 1 (MEF)
Les figures 4.2 et 4.3 représentent le couple de la machine asynchrone à vide en fonction du
temps pour le modèle circuit et éléments finis. On remarque que la forme du couple est lisse
dans le modèle circuit et oscille dans le modèle éléments finis et ça est dû à l’effet d’encoche
qui est négligé dans le modèle circuit.
60
40
50
30
40
20 30
Couple(N.m)
Couple(N.m)
20
10
10
0
0
-10
-10
-20 -20
0 1 2 3 0 1 2 3
t(s) t(s)
57
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
On alimente la machine complète machine avec engrenage magnétique sous le réseau 400 v, à
vide sans charge et on observe ses performances.
Les figures 4.5 et 4.6 représentent les vitesses des rotors haute vitesse et basse vitesse de la
machine à vide, on remarque que les résultats par éléments finis sont proches des résultats
obtenus par le modèle circuit. Le régime transitoire de la vitesse dure environ 2 s après il se
stabilise à une vitesse de 733 tr/min pour le rotor haute vitesse et 47 tr/min pour le rotor basse
vitesse. Le rapport de réduction est d’environ 15.6 qui est proche du rapport définis dans le
cahier des charges.
58
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
800
700
600
Modèle circuit
MEF
500
Vitesse(tr/min)
400
300
200
100
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
t(s)
50
45
40
Modèle circuit
MEF
35
Vitesse(tr/min)
30
25
20
15
10
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
t(s)
L’angle interne représente le décalage angulaire entre les deux rotors, si les rotors sont liées il
tend vers 0 s’il y a perte de liaison il tend vers l’infini.
La figure 4.7 représente l’angle interne en fonction du temps à vide. On remarque que l’angle
atteint une valeur maximale de 8° et après un régime transitoire de 8 s il oscille vers une
valeur de 1°.
59
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
10
6
Angle(°)
-2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t(s)
a- Vitesse :
Les figures 4.7 et 4.8 représentent les vitesses des rotors hautes vitesse et basses
vitesse, on remarque qu’après l’application de la charge les vitesses passe par un
régime transitoire puis se stabilise à 648 tr/min pour le rotor haute vitesse et 42 tr/min
pour le rotor basse vitesse.
60
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
800
700
600
500
Vitesse(tr/min)
Modèle circuit
MEF
400
300
200
100
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t(s)
45
40
35
Vitesse(tr/min)
30
Modèle circuit
MEF
25
20
15
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t(s)
La figure 4.10 représente l’angle interne en fonction du temps. On remarque qu’on appliquant
une charge à t=5s l’angle atteint une valeur maximale de 20 ° après il continue à osciller
autour de 10° et 15°.
61
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
25
20
15
Angle(°)
10
-5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t(s)
a- Vitesse :
Les figures 4.9 et 4.10 représentent la vitesse des rotors haute vitesse et basse vitesse
on remarque qu’après l’application de la charge la vitesse du rotor haute vitesse
diminue puis revient à sa valeur précédente de 733 tr/min, pour le rotor basse vitesse,
sa vitesse diminue et oscille autour de 0 tr/min on observe le phénomène de
décrochage.
62
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
b. Angle interne :
La figure 4.11 représente la variation de l’angle interne en fonction du temps pour une charge
supérieur au couple max. On remarque qu’à t =5s l’angle augmente et tend vers l’infini à
cause de la perte de liaison entre les deux rotors (décrochage).
10 4
4.5
3.5
2.5
Angle(°)
1.5
0.5
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t(s)
63
CHAPITRE IV : Modèles circuits de la machine asynchrone à réducteur magnétique intégré
IV.5 Conclusion :
Les résultats présentés ont montré que la machine asynchrone à réducteur peut démarrer sur le
réseau sous pleine tension. L’étude du comportement du dispositif lors de l’application d’une
charge nous a permis de mettre en évidence le phénomène de décrochage et la particularité
des engrenages magnétique à se protéger contre les surcharges.
L’étude comparative entre les résultats obtenus a montré une bonne concordance entre les
résultats analytiques issus de modèle circuit équivalent et ceux du modèle éléments finis 2D.
64