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I.2.1. Stator
Le stator de la machine asynchrone est construit à partir de tôles d'acier dans lesquelles sont
logés les bobinages statoriques. Ces tôles sont généralement revêtues de vernis pour atténuer
les effets des courants de Foucault. Après assemblage à l'aide de boulons ou de soudures, elles
forment le circuit magnétique du stator. Une fois cette étape achevée, les enroulements
statoriques sont placés dans les encoches prévues à cet effet. Ces enroulements peuvent
adopter différentes configurations telles que l'imbrication, l'ondulation, ou la disposition
concentrique. L'enroulement concentrique est souvent privilégié lorsqu'un bobinage
mécanique est utilisé. Dans le cas des grandes machines, les enroulements peuvent être
constitués de méplats de cuivre de sections variées, insérés directement dans les encoches.
L'isolation entre les enroulements électriques et les tôles d'acier est réalisée à l'aide de
matériaux isolants adaptés à l'usage spécifique de la machine asynchrone. De plus, le stator
d'une machine asynchrone est équipé d'une boîte à bornes connectée à l'alimentation
électrique.
I.2.2. Rotor
Tout comme le stator, le circuit magnétique du rotor est constitué de tôles d'acier,
généralement de la même origine que celles utilisées pour le stator. Les rotors des machines
asynchrones peuvent être de deux types : bobinés ou à cage d'écureuil. Les rotors bobinés sont
construits de manière similaire aux stators, avec des phases rotoriques accessibles via un
système de bagues-balais positionné sur l'arbre de la machine. En ce qui concerne les rotors à
cage d'écureuil, les enroulements sont formés de barres de cuivre pour les gros moteurs ou
d'aluminium pour les petits. Ces barres sont court-circuitées à chaque extrémité par deux
anneaux appelés "anneaux de court-circuit".
La carcasse assume le rôle de support, agissant comme une enveloppe et assurant la protection
contre les influences extérieures. L'arbre, en tant qu'organe de transmission, est composé
d'une partie centrale servant de support au corps du rotor et d'une extrémité portant un demi-
accouplement. Généralement fabriqué en acier moulé ou forgé, son dimensionnement dépend
des contraintes de flexion (telles que la force centrifuge exercée sur lui, l'attraction
magnétique radiale, etc.), des contraintes radiales et tangentes résultant des forces centrifuges,
ainsi que des contraintes de torsion liées au couple électromagnétique transmis en régime
permanent et transitoire. L'arbre est soutenu par un ou plusieurs paliers, qui, à leur tour,
soutiennent le rotor, permettant sa rotation libre.
Le stator autoporteur est équipé de flasques de chaque côté, sur lesquels le rotor est positionné
à l'aide de roulements à billes ou à rouleaux, selon le type de charge (axiale ou radiale). Un
ventilateur est monté à l'extrémité de l'arbre sur le rotor pour le refroidissement de la machine.
Dans le cas de vitesses lentes, ce ventilateur peut être remplacé par une ventilation forcée
motorisée pour assurer un refroidissement optimal.
La figure I.1 représente une vue en coupe de la MAS, et en suite nous avons une partie du
contenu du moteur :
Lors de la mise sous tension pour connecter les enroulements du stator d'un moteur
asynchrone à une ligne triphasée, le rotor est initialement immobile. Le champ tournant
généré par le stator coupe les conducteurs du rotor, créant ainsi des tensions en leur sein.
Ces tensions sont alternatives, car les conducteurs se trouvent successivement devant un pôle
sud et un pôle nord du champ tournant. La fréquence de ces tensions dépend du nombre de
pôles sud et nord passant devant un conducteur en une seconde ; lors du repos du rotor, elle
est toujours égale à la fréquence du réseau.
Les forces agissant sur l'ensemble des conducteurs génèrent un couple qui met rapidement le
rotor en mouvement lorsqu'il est libre de tourner. À mesure que le rotor accélère, la vitesse
relative du champ tournant par rapport au rotor diminue. On observe alors une diminution de
la valeur et de la fréquence de la tension induite dans les conducteurs du rotor, car la vitesse
de coupure des lignes de flux décroît, provoquant une intensification rapide du courant de
démarrage. La vitesse du rotor continue d'augmenter mais n'atteint pas la valeur du
synchronisme.
Lorsque le moteur est soumis à une charge, sa vitesse diminue légèrement par rapport à sa
vitesse à vide (sans charge mécanique). Le courant rotorique augmente pour générer un
couple qui surmonte la résistance imposée par la charge. La vitesse se stabilise lorsque le
couple développé par le moteur égale précisément le couple imposé par la charge. La
diminution de la vitesse est minime, même en pleine charge, le glissement du rotor ne
dépassant guère 0,5% pour les moteurs de grande puissance (1000 kW et plus) et 3% pour les
moteurs de plus petite taille (10 kW et plus).
I.4.3. Sécurité :
- Détection d'anomalies : Les systèmes de commande peuvent être équipés de capteurs pour
détecter les anomalies, les défauts ou les comportements anormaux, déclenchant des réponses
automatiques pour éviter les accidents potentiels.
- Prolongation de la durée de vie des moteurs : En régulant les performances des moteurs,
on peut minimiser l'usure excessive et prolonger la durée de vie des machines asynchrones,
réduisant ainsi les coûts de remplacement et de maintenance.
- Interaction précise avec d'autres composants : La commande des machines asynchrones est
un élément essentiel des systèmes automatisés et robotisés, où une interaction précise entre
différents composants est nécessaire. Cela facilite une coordination harmonieuse dans les
lignes de production automatisées de l'industrie moderne.
- Réduction de la dépendance humaine : L'automatisation basée sur la commande des
machines asynchrones permet de réduire la dépendance humaine dans des environnements
industriels critiques, améliorant ainsi la sécurité et la cohérence des processus.