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‫المدرسة العليا المتعددة التقنيات‬

Ecole Supérieure Polytechnique

Machines Electriques
Code EM : GM47
Cne Ingénieur Mohamedou Macire
mohamedou.macire@esp.mr

Département Génie Mécanique 2022/2023


Machines électriques tournantes

• Rôle d’une machine électrique

La machine électrique tournante est un dispositif électromagnétique destiné à transformer:


l’énergie mécanique en énergie électrique (fonctionnement en générateur)
ou, inversement, l’énergie électrique en énergie mécanique (fonctionnement en moteur).

En courant continu :
– les machines à courant continu : moteur, génératrice (dynamo) ;

En courant alternatif :
– les machines synchrones : moteur synchrone, génératrice (alternateur) ;
– les machines asynchrones : moteur asynchrone, génératrice asynchrone.

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Machines électriques tournantes

• Mode de fonctionnement
Balais
Un conducteur parcouru par un courant électrique et placé dans un champ magnétique est soumis à une
force électromagnétique qui l’entraine S’il est libre de se déplacer. Il y a travail de cette force donc
apparition de l’énergie mécanique,
C’est la loi de Laplace:
𝐹 = 𝐼. 𝑙. 𝐵

Réciproquement, si on dépense de l’énergie mécanique pour provoquer le déplacement d’un conducteur,


mobile dans un champs magnétique, il y a apparition d’un courant
Induit dans ce conducteur puisqu’il coupe les lignes d’induction magnétique. Il y’aura donc apparition de
force électromotrice aux bornes d’une spire soumise à une induction variable,
C’est la loi de Lenz – Faraday :
𝑑∅
𝐸=− = 𝐵. 𝑙. 𝑣
𝑑𝑡
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Machines électriques tournantes

• Organisation
Une machine tournante à courant alternatif est constituée de deux armatures magnétiques
concentriques pourvues d’encoches, séparées par un entrefer constant ou variable. Stator et rotor
reçoivent des enroulements parcourus par des courants continus ou alternatifs selon le type de
machine.

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Machines électriques tournantes

• Organisation
❖ Nombre de paire de pôles p

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Machines électriques tournantes

• Création d’un champ tournant


Le fonctionnement des machines tournantes à courant alternatif, génératrices et moteurs asynchrones, à
l'exception du moteur universel, est fondé sur le principe des champs magnétiques tournants.

On appelle champ magnétique tournant tout champ dont les vecteurs représentatifs ont un mouvement de
rotation autour d'un axe.

Théorème de Ferraris :

On peut également obtenir un champ tournant en alimentant, par un système triphasé de tensions, trois
bobines disposées géométriquement à 2𝜋/3 (120°) l'une de l'autre. La fréquence de rotation est alors égale à
la fréquence de courants d'alimentation.

Il démontre également que 3p bobines alimentées en triphasé et décalées de 120°/p permettent d'obtenir un
champ tournant avec une fréquence de rotation n=f/p, f étant la fréquence des courants d'alimentation.
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Machines électriques tournantes

• Principe de fonctionnement

❖ Lorsqu’un aimant tourne, le champ magnétique qu’il produit tourne aussi. Si un enroulement
subit les variations de flux dues à ce champ tournant, il pourra être le siège de courants
induits alternatifs : c’est le principe de l’alternateur, qui convertit l’énergie mécanique en
énergie électrique.

❖ Inversement, si l’on crée un champ tournant sans partie mécanique en rotation (cas des
stators des moteurs alternatifs), on peut contraindre une pièce aimantée (principe du
moteur synchrone), ou une pièce de métal conducteur non aimantable (principe du moteur
asynchrone), à suivre la rotation du champ tournant.

MoteurAsynchrone.exe
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Moteurs
asynchrones
Moteurs asynchrones

Définition

La machine asynchrone, ou machine à induction, est une machine électrique à courant alternatif
sans connexion entre le stator et le rotor.

Elle transforme l’énergie électrique en énergie mécanique ou l’énergie mécanique en électrique.

Les courants qui y circulent dans le stator constituent l’unique source externe de champ
magnétique : le rotor n’est pas relié à une source d’énergie électrique et soumis a un couple de
forces magnétiques qui lui fait tourner à la vitesse 𝒏 < 𝒏𝒔 (vitesse du synchronisme) donc n
n’est pas synchronisée avec 𝒏𝒔 d’où l’appellation de machine ASYNCHRONE.

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Moteurs asynchrones

Constitution

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Moteurs asynchrones

Constitution

Le moteur est composé de deux parties séparées par un entrefer.

• Le stator ou inducteur : C’est la partie fixe, sous forme d’une carcasse ferromagnétique feuilletée
comportant un enroulement triphasé 2p polaire (p = 1, p = 2, etc., c’est le nombre de paires de pôles),
alimenté par un système triphasé de fréquence f.
On a couramment p = 2, soit une vitesse d’environ 1500 tr/min. Il peut être couplé en étoile ou en triangle.

• Le rotor ou induit : C’est la partie tournante. Il existe des rotors bobinés constitués d’un bobinage
analogue au stator, fermé sur un rhéostat extérieur via des bagues et des balais et des rotors à cage,
constitués de barres conductrices en court circuit. Ces derniers sont plus robustes et moins coûteux.

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Moteurs asynchrones

Constitution

Stator

Le stator est composé de disques en tôles d’acier de silicium


feuilletés et poinçonnés pour former une couronne circulaire.
Sa surface intérieure est munie d’encoches dans lequel sont
logés des enroulements

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Moteurs asynchrones

Constitution

Stator

Le stator est composé de disques en tôles d’acier de silicium


feuilletés et poinçonnés pour former une couronne circulaire.
Sa surface intérieure est munie d’encoches dans lequel sont
logés des enroulements

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Moteurs asynchrones
Couplage en étoile
Constitution

Stator

Disposition des enroulements du stator


du parti à partir de la plaque à bornes

Couplage en triangle

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Moteurs asynchrones

Constitution

Rotor

Le rotor est constitué d’un tambour en tôle isolé et poinçonné


afin de former des encoches qui serviront à loger le bobinage
rotorique. L’enroulement statorique seul est branché sur le
réseau ; le bobinage du rotor n’est relié à aucune source de
courant. Ce qui permet de comparer le moteur à un
transformateur dont le primaire est constitué par
l’enroulement du stator et le secondaire à celle du rotor. On
distingue 2 types de rotor selon la nature de l’enroulement
dans l’encoche :
Rotor bobiné ou rotor à bague:
Rotor à cage d’écureuil ou en court-circuit

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Moteurs asynchrones

Constitution

Rotor

Le rotor est constitué d’un tambour en tôle isolé et poinçonné


afin de former des encoches qui serviront à loger le bobinage
rotorique. L’enroulement statorique seul est branché sur le
réseau ; le bobinage du rotor n’est relié à aucune source de
courant. Ce qui permet de comparer le moteur à un
transformateur dont le primaire est constitué par
l’enroulement du stator et le secondaire à celle du rotor. On
distingue 2 types de rotor selon la nature de l’enroulement
dans l’encoche :
Rotor bobiné ou rotor à bague:
Rotor à cage d’écureuil ou en court-circuit

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Moteurs asynchrones

Principe de fonctionnement

Le stator, alimenté par un réseau de fréquence f, crée une induction tournante 𝐵𝑆 de vitesse 𝑁𝑆 , tel que :
𝑓
𝑁𝑆 = ൗ𝑝

On court-circuite les conducteurs rotoriques, des courants rotoriques prennent naissance. Il apparaît des
forces électromotrices dues à l’action de l’induction statorique sur les courants rotoriques

Ces forces tendent à entraîner le rotor dans le sens des inductions tournantes (loi de Lenz). Il existe un
couple de démarrage, le rotor se met à tourner à une vitesse 𝑁 < 𝑁𝑆

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Moteurs asynchrones

Glissement

L’origine des courants rotoriques réside dans la différence des vitesses 𝑁𝑆 et 𝑁. On introduit une grandeur
fondamentale, sans dimension, le glissement g définit par :

𝑁𝑆 − 𝑁
𝑔=
𝑁𝑆

g = 1 démarrage
g = 0 synchronisme
0 < g < 1 moteur
g < 0 génératrice

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Moteurs asynchrones

Bilan des puissances


Au stator
Pertes par effet joule dans le stator :
Si 𝑹𝒔 est la résistance de l’enroulement d’une phase
En étoile : 𝑷𝒋𝒔 = 𝟑𝑹𝑰𝟐
En triangle : 𝑷𝒋𝒔 = 𝟑𝑹𝑱𝟐 = 𝑹𝑰𝟐
Si 𝑹𝒂 est la résistance mesurée entre deux bornes (phases) du stator :
En étoile : 𝑹𝒂 = 𝟐𝑹
En triangle : 𝑹𝒂 = 𝟐/𝟑𝑹
𝟑
Quelques soit le type de couplage 𝑷𝒋𝒔 = 𝑹𝒂 𝑰𝟐
𝟐
Pertes fer :
Pertes par hystérésis et par courant de Foucault : 𝑷𝒇𝒔
Puissance transmise au rotor : 𝑷𝒕𝒓 = 𝑷𝒂 − 𝑷𝒋𝒔 − 𝑷𝒇𝒔
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Moteurs asynchrones

Bilan des puissances


Au rotor
Pertes par effet joule dans le rotor :
Si 𝑹𝒓 est la résistance d’un enroulement rotorique
𝑷𝒋𝒓 = 𝟑𝑹𝒓 𝑰𝒓 𝟐 = 𝐠𝑷𝒕𝒓
Pertes fer :
Pertes fer rotoriques sont négligeables en fonctionnement normal
Pertes constantes :
Pertes mécaniques + pertes fer : 𝑷𝒄 - mesurées à partir d’un essai à vide

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Moteurs asynchrones

Bilan des puissances

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Moteurs asynchrones

Rendement

D’où l’expression du rendement 𝜼

𝑷𝒖 𝑷𝒂 − 𝒑𝒇𝒔 − 𝒑𝒋𝒔 − 𝒑𝒋𝒓 − 𝒑𝒎


𝜼= =
𝑷𝒂 𝑷𝒂

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Moteurs asynchrones

Couplage en étoile ou en triangle

En règle générale, avec les machines triphasées, les extrémités des enroulements sont apparentes.
Elles doivent être correctement câblées lors de l'installation par l'utilisateur.

Fondamentalement, il est possible de câbler les enroulements du stator en triangle (delta) ou en


étoile.

Avant de connecter une machine électrique, jetez un coup d'œil sur la plaque signalétique de la
machine pour garantir le bon câblage.

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Moteurs asynchrones

Couplage en étoile ou en triangle


Montage en étoile

• Les tensions simples correspondent aux


tensions des branches (phases) 𝑉𝑝ℎ = 𝑉𝐿
• Les courants de ligne correspondent
aux courants des branches 𝐼𝑝ℎ = 𝐼𝐿

Montage en triangle
• Les tensions composées correspondent aux
tensions des branches (phases) 𝑉𝑝ℎ = 𝑈𝐿
• Les courants de ligne correspondent aux
courants des branches 𝐼𝑝ℎ = 𝐽 = 𝐼𝐿ൗ 3

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Moteurs asynchrones

Plaque signalétique

– La tension la plus faible est la tension nominale supportée par un enroulement du stator (ici 400
V). Cette donnée permet de définir le couplage suivant le réseau dont on dispose. Une plaque à
bornes permet de réaliser le couplage.

– Le courant le plus faible est le courant nominal en ligne dans le cas d’un couplage en étoile.

– Sont aussi indiqués, pour le fonctionnement nominal, la puissance utile, le facteur de puissance,
la vitesse de rotation et la fréquence d’utilisation.

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Moteurs asynchrones

Couple et puissance
La vitesse de rotation d’un moteur asynchrone est directement proportionnelle à
la fréquence d’alimentation et inversement proportionnelle au nombre de pôles.

𝑓 𝑁𝑠 (tr/s) : vitesse de synchronisme


𝑁𝑠 = f(Hz) : fréquence du réseau
𝑝
p : nombre de paires de pôles, p = 1
pour 2 pôles, p = 2 pour 4 pôles…

Puissance et couple
La puissance, le couple et la vitesse sont liés par la relation fondamentale :

P : puissance en watts (W)


𝑃 =𝑇∗Ω T : Couple en newtons-mètres
(Nm), Ω : vitesse angulaire en
radians par seconde (rd/s).

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Moteurs asynchrones

Couple et puissance

• Inertie au démarrage
Durant la période de démarrage, le moteur doit fournir :
– l’énergie nécessaire pour vaincre le couple résistant ;
– l’énergie cinétique pour la mise en mouvement des parties à l’arrêt (machine entraînée plus le
rotor du moteur).

• Couples résistants
Le démarrage d’une machine par un moteur ne peut avoir lieu que si le couple moteur est à
chaque instant supérieur au couple résistant de la machine entraînée, et ce à toutes les vitesses
(sinon le moteur s’arrête : on dit qu’il cale).

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Moteurs asynchrones

Caractéristiques

La caractéristique mécanique représente la courbe de couple en fonction de la vitesse de rotation


T = f(n)

On constate que :
le couple est nul à la vitesse de synchronisme Ωs. En effet, si le rotor
tourne au synchronisme Ωs, le rotor ne "verrait" plus de champ
tournant autour de lui.
Lorsqu'on freine le moteur (la vitesse de rotation baisse) : le couple
augmente, passe par un maximum, puis redécroît.
Pour une vitesse de rotation nulle (moteur immobilisé ou au
démarrage), le couple existe et correspond au couple au démarrage.
Lorsque la vitesse de rotation dépasse la vitesse de synchronisme, le
couple devient résistant. Le moteur asynchrone se comporte en
génératrice asynchrone lorsqu'il est entraîné plus vite que sa vitesse
"naturelle".
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Moteurs asynchrones

Caractéristiques

La courbe de couple présente une symétrie centrale par rapport au synchronisme Ωs : Zone utile de
fonctionnement.
En pratique, le moteur asynchrone ne doit fonctionner que sur cette zone de la caractéristique : c'est la
zone utile de fonctionnement.

La zone utile de fonctionnement va du synchronisme


(moteur à vide) à un couple maximal qui correspond
au couple nominal (moteur à pleine charge).

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Moteurs asynchrones

Caractéristiques

• Le couple électromagnétique n’étant pas nul au


démarrage => le moteur peut démarrer seul.
• Le courant au démarrage est élevé.
• Le courant à vide n’est pas négligeable.

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Moteurs asynchrones

Démarrage des moteurs asynchrones

Lors d'un démarrage d'une machine asynchrone, le courant peut atteindre 4 à 8 fois le courant nominal de
la machine. On peut utiliser un variateur de vitesse, qui se chargera d'adapter les tensions appliquées à la
machine afin de limiter ce courant. L'inconvénient est que le couple moteur est également diminué et que
cela augmente la durée avant laquelle la machine atteint le régime permanent.

Il existe aussi d’autres moyens pour réduire ce courant tel que :

• démarrage sous tension réduite


• démarrage rotorique

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Moteurs asynchrones

Démarrage des moteurs asynchrones


Démarrage sous tension réduite

Démarrage étoile-triangle :

Lors d'un démarrage étoile-triangle, la


machine est d'abord connectée au
réseau avec un couplage étoile, puis une
fois démarrée, on passe au couplage
triangle. Le fait de démarrer avec un
couplage étoile permet de diviser par
racine de trois la tension appliquée.
Ainsi, le courant maximum absorbé est
trois plus faible que lors d'un démarrage
directement avec un couplage triangle

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Moteurs asynchrones

Démarrage des moteurs asynchrones


Démarrage sous tension réduite

Démarrage étoile-triangle :

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Moteurs asynchrones

Démarrage des moteurs asynchrones


Démarrage sous tension réduite

Démarrage par autotransformateur

Dans ce mode de démarrage, le stator de la


machine asynchrone est relié à un
autotransformateur qui permet d'effectuer un
démarrage sous tension variable. La tension
est progressivement augmentée, l'intensité du
courant ne dépassant pas la valeur maximale
désirée.

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Moteurs asynchrones

Démarrage des moteurs asynchrones


Démarrage sous tension réduite

Démarrage résistif

Lors d'un démarrage résistif, on insère des


résistances en série avec les enroulements
statoriques ce qui a pour effet de limiter la tension
à leurs bornes. Une fois le démarrage effectué, on
court-circuite ces résistances.

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Moteurs asynchrones

Démarrage des moteurs asynchrones

Démarrage rotorique

Lors d'un démarrage rotorique, des


résistances de puissance sont insérées en
série avec les enroulements du rotor.
Ce type de démarrage permet d'obtenir un
fort couple de démarrage avec des courants
de démarrage réduits mais il ne peut être
mis en œuvre qu'avec des machines à rotor
bobiné munis de contacts glissants (bagues
et balais) permettant les connexions
électriques des enroulements rotoriques.

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Moteurs asynchrones

Démarrage des moteurs asynchrones

Démarrage rotorique

Caractéristique mécanique

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Moteurs asynchrones

Choix d’un MAS


Application
Nous cherchons à déterminer un moteur capable d’entraîner une machine dont le couple résistant est
évalué à environ 9 N⋅m à une fréquence de rotation d’environ 1 430 tr/mn. Le réseau est de 400 volts.
Choix du moteur à partir de la documentation fournie (tableau suivant) :

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Moteurs asynchrones

Choix d’un MAS


– la vitesse angulaire du moteur est :

– la puissance mécanique nécessaire est :

Le choix se portera alors sur le moteur de type LS 90L de puissance nominale 1,5 kW.
Le glissement est ainsi de :
𝑁𝑆 −𝑁 1500−1420
𝑔= = = 5.3%
𝑁𝑆 1500
L’intensité de démarrage :
𝐼𝑑
= 5.9 ⇒ 𝐼𝑑 = 5.9 ∗ 𝐼𝑛
𝐼𝑛

𝑃𝑎 𝑃𝑢 1500
Avec : 𝐼𝑛 = et 𝑃𝑎 = = = 1923 𝑊
3∗𝑈∗cos 𝜑 𝜂 0.78

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