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Chapitre II

LES MACHINES
ASYNCHRONES

Ing. Ahmed ZONGO L3 GEE Mars 2022


Courriel: ahmed.zongo@2ie-edu.org
PLAN
▪ Définition
▪ Technologie du moteur asynchrone : constitution
▪ Technologie du moteur asynchrone : inducteur (stator)
▪ Technologie du moteur asynchrone : induit (rotor)
▪ Principe de fonctionnement

❑ Détermination de paramètres de fonctionnement du moteur asynchrone


▪ Vitesse de synchronisme Ns et Glissement g
▪ Fonctionnement à vide
▪ Fonctionnement en charge
▪ Couplage du moteur au réseau
▪ Plaque signalétique

❑ DEMARCHE SOMMAIRE POUR LE CHOIX D’UN MOTEUR

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Rôle : transformer l’énergie électrique en énergie mécanique

Cette machine comporte : un stator alimenté (inducteur), et


un rotor NON alimenté (induit).
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SYMBOLE ÉLECTRIQUE DU MOTEURS ASYNCHRONE

Symbole électrique

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TECHNOLOGIE DU MOTEUR ASYNCHRONE : CONSTITUTION

Moteur asynchrone
Comprend principalement de
deux parties:

-Inducteur fixe (stator)

-Induit mobile (Rotor)

NB: L’espace entre le stator et


le rotor est appelé Entrefer.

Le stator est constitué de trois enroulements (bobines) parcourus par des courants
alternatifs triphasés et possède p paires de pôles.

Les courants alternatifs dans le stator créent un champ magnétique B tournant à la


vitesse de synchronisme Ns.
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TECHNOLOGIE DU MOTEUR ASYNCHRONE : INDUCTEUR FIXE (STATOR)

Boîte à bornes
Bobinage stator

Ailette de
refroidissement

Ventilateur
Plaque signalétique

Rotor en cage
Arbre
d'écureuil Roulements
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TECHNOLOGIE DU MOTEUR ASYNCHRONE : INDUCTEUR FIXE (STATOR)

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COUPLAGE DU MOTEUR AU RÉSEAU
Afin d’adapter électriquement un moteur (et éviter de le griller !!) par rapport à l’alimentation
électrique distribuée sur le réseau il est IMPERATIF de bien coupler les enroulements du
moteur.
2 Couplages sont possibles

Le couplage TRIANGLE Le couplage ETOILE

La tension U d’alimentation triphasée du La tension U d’alimentation triphasée du


réseau alimente UN SEUL ENROULEMENT réseau alimente DEUX ENROULEMENTS

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COUPLAGE DU MOTEUR AU RÉSEAU

Le couplage triangle sera réalisé lorsque la tension composée du réseau sera identique
à celle supportée par UN ENROULEMENT

Le couplage étoile sera réalisé lorsque la tension composée du réseau sera identique à
celle supportée par DEUX ENROULEMENTS

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COUPLAGE DU MOTEUR AU RÉSEAU

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COUPLAGE DU MOTEUR AU RÉSEAU

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PLAQUE SIGNALÉTIQUE

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TECHNOLOGIE ET TYPOLOGIE DU MOTEUR ASYNCHRONE : INDUIT MOBILE (ROTOR)

Monté sur l’arbre moteur, il se compose d’un cylindre fait de tôles empilées. Des
encoches sont percées à la périphérie extérieure destinées à recevoir des conducteurs. Il
est séparé du stator par un entrefer très court de l’ordre de 0,4 à 2 mm seulement.

C’est par le rotor, la partie mobile, que la machine asynchrone se distingue de l’autre
machine triphasée, la machine synchrone. De manière générale, le rotor est le siège de
grandeurs électromagnétiques variables. Pour limiter les pertes, le circuit magnétique
sera donc feuilleté.

Les enroulements rotoriques sont toujours en court-circuit.

Il existe deux types de Moteur Asynchrones :


➢ Moteur Asynchrones à rotor à cage d’écureuil et
➢ Moteur Asynchrones rotor bobiné ou à bague.

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TECHNOLOGIE DU MOTEUR ASYNCHRONE : INDUIT MOBILE (ROTOR)

NB: Dans les deux cas, le circuit rotorique doit être mis en court-circuit

Moteur à rotor bobiné ou moteur à bague Moteur à cage d’écureuil ou rotor à cage

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PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Le fonctionnement est basé sur les lois ou théorème ci-après et vu précédemment.
❑ Champ tournant
✓ Théorème de Ferrari
Trois enroulements constituant p paires de pôles dont les axes sont déphasés de 2π/3p,
alimentés par un réseau triphasé équilibré de pulsation ω et créant chacun une induction à
répartition spatiale sinusoïdale génèrent un champ tournant de pulsation

b( , t ) = Bm . cos p ( −  s t ) : Vitesse de synchronisme

✓ Théorème de Leblanc
Un enroulement unique alimenté par un courant sinusoïdal crée dans l’entrefer deux
champs tournants en sens opposés à la vitesse de synchronisme .  =
S
p
Remarque : cette propriété rend particulière la mise en œuvre de MAS monophasées car
aucun champ tournant n’est privilégié par le rotor pour sa mise en mouvement.

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PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Application:
-Trois bobines, fixées sur un circuit
magnétique
appelé stator, sont alimentées par un réseau
de tension triphasé.

-Ces trois tensions étant déphasées chacune


de 120°, elles produisent au travers des
bobinages statoriques un champ magnétique
tournant s’exerçant sur un disque cylindre
appelé rotor.

-Le rotor se met alors à tourner dans le


même sens que le champ tournant mais à
une vitesse légèrement plus faible d’où le
terme asynchrone (𝒏 < 𝒏𝒔 ).

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PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
On remplace le disque par un cylindre appelé rotor.
La production de courants induits dans le rotor et
leurs actions électromagnétiques expliquent la
rotation du rotor:

En effet:

Les conducteurs du rotor, balayés par le champ


tournant d’entrefer, sont le siège de
f.é.m. induites. Le rotor étant en court-circuit, ces
f.é.m. produisent des courants induits. Ces
courants placés dans le champ tournant sont
soumis à des forces électromagnétiques. Ces
forces produisent un couple qui fait tourner le
rotor.

NB: Le principe de fonctionnement reste les mêmes quelques soit la


Typologie de moteurs asynchrone .

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TYPOLOGIES DE MOTEURS ASYNCHRONE

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TYPOLOGIES DE MOTEURS ASYNCHRONE

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DÉTERMINATION DE
PARAMÈTRES
V DE
FONCTIONNEMENT DU
MOTEUR ASYNCHRONE

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DÉTERMINATION DE PARAMÈTRES DE FONCTIONNEMENT DU MOTEUR ASYNCHRONE

❖ Champ tournant
Les courants alternatifs dans le stator créent un champ magnétique tournant à la vitesse de
synchronisme :
nS : vitesse de synchronisme de rotation du champ tournant en tr.s-1. 𝑓
f : fréquence du réseau d’alimentation en Hz nS =
p : nombre de paires de pôles. 𝑝

▪ Fonctionnement du moteur asynchrone: Glissement g

Glissement
Le rotor tourne à la vitesse n plus petite que la vitesse de synchronisme ns.
On dit que le rotor « glisse » par rapport au champ tournant.
Ce glissement g va dépendre de la charge.
Ω𝐒 −Ω 𝐧𝐒 −𝐧
g= = g est donné en %
Ω𝐒 𝐧𝐒

ns : vitesse de rotation de synchronisme du champ tournant (tr.s-1).


n : vitesse de rotation du rotor (tr.s-1).
ΩS = 2𝜋nS (rad.s-1) et Ω = 2𝜋n (rad.s-1)
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DÉTERMINATION DE PARAMÈTRES DE FONCTIONNEMENT DU MOTEUR ASYNCHRONE

APPLICATION
Exercice : moteur asynchrone
Un moteur asynchrone tourne à 965 tr/min avec un glissement de 3,5 %.
Déterminer le nombre de pôles du moteur sachant que la fréquence du réseau est f = 50 Hz.
Solution : ns = 1000 tr/min Nombre de paires de pôles : 2p = 6 pôles
Régime de Fonctionnement d’une machine asynchrone
La grandeur du glissement détermine le régime de fonctionnement de
la MAS, on peut citer:
➢ Fonctionnement moteur,
➢ Fonctionnement génératrice,
➢ Fonctionnement en frein électrique,
Notons ainsi:
N=0 g = 1 démarrage
N=Ns g = 0 synchronisme
0 < N < NS 0 < g < 1 moteur
N > NS g < 0 génératrice
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FONCTIONNEMENT A VIDE
A vide le moteur n’entraîne pas de charge. La puissance utile est nulle Pu=0

Conséquence :
- le glissement est nul est le moteur tourne presque à la vitesse de synchronisme.
-le rendement est nul

A vide : g= 0 et n0 = nS

Pertes Constantes
Les pertes constantes sont des pertes déterminées à vide et restent inchangés pour le même
moteur tout au long de son fonctionnement,
𝑃𝐶 = 𝑃𝑎0 − 𝑃𝐽𝑆0 = 𝑃𝑓𝑒𝑟 + 𝑃𝑟𝑜𝑡
La mesure de 𝑃𝑎0 se fait avec la méthode des deux wattmètres,
Les autres pertes se calculent toutes.
➢ Détermination de la puissance active et réactive à vide
La mesure de la puissance absorbée :Méthode de deux Wattmètre
Cette méthode reste identique que le couplage soit en étoile ou en triangle, il utilise
deux wattmètres numériques qui doivent être branchés comme suit :

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FONCTIONNEMENT A VIDE

Pour cette mesure le fil de neutre n’est jamais utilisé.


Le premier wattmètre W1 indique une grandeur P1
Le second wattmètre W2 indique une grandeur P2

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FONCTIONNEMENT A VIDE
➢ Détermination de la puissance active et réactive à vide

La mesure de la puissance absorbée: Méthode de deux Wattmètre

La puissance active : P=P1+P2


Avec:
P La puissance active absorbée en watts [W]
P1 La lecture du premier wattmètre
P2 La lecture du second wattmètre

La puissance réactive: Q= √𝟑(𝐏𝟏 − 𝐏𝟐)

Avec:
Q La puissance réactive absorbée en VAR [vars]
P1 La lecture du premier wattmètre
P2 La lecture du second wattmètre

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FONCTIONNEMENT A VIDE

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FONCTIONNEMENT EN CHARGE

Le moteur fournit maintenant de la puissance active, le stator appelle


un courant actif.
Remarque : le moteur asynchrone est capable de démarrer en charge.

Caractéristique mécanique Tu = f(n)

A2

A1
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FONCTIONNEMENT EN CHARGE

Modélisation de la partie utile de la courbe


On veut déterminer l’équation de la droite qui modélise la partie utile de la caractéristique
mécanique.
Il faut deux points : - 1er point évident : A1(nS ;0)
- 2e point : il faut un essai de la machine A2 (n2 ;T2)
Equation d’une droite : y = a.x + b soit Tu = a.n + b
y −y T −0
Coefficient directeur (pente) : a= 2 1 soit a= 2
x2 − x1 n2 − nS
aest grand (droite presque verticale) et a est négatif.
Ordonnée à l’origine : point A1 0 = a.nS + b soit b = −a.nS
On peut écrire : Tu = a(n − n s )

Remarque : le point A2 peut aussi être fourni par les informations figurant sur la plaque
 (couple nominal T et vitesse nominale n ).
signalétique de la machine n n

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FONCTIONNEMENT EN CHARGE
Résumé des caractéristiques

•A vide, le courant est non négligeable, mais la puissance absorbée est

surtout réactive (Q)

• le couple et le courant de démarrage sont importants ;

• l’intensité du courant absorbée augmente avec le glissement ;

• la machine asynchrone peut démarrer en charge.

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FONCTIONNEMENT EN CHARGE

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FONCTIONNEMENT A ROTOR OUVERT
Dans ces conditions le moteur asynchrone se comporte exactement comme un transformateur
parfait dont le rapport de transformation est : 𝐸 𝑁
m= 20 = 2
𝐸1 𝑁1

Moyennant quelques approximations (en négligeant notamment les pertes joules au


stator), on peut donner un modèle monophasé de la machine asynchrone dans lequel tout
est ramené au stator.

𝐼′1 = 𝑚. 𝐼1

R2 : représente les pertes joules du rotor ramenées au stator


Rpf : représente les pertes fers au stator
Lm : inductance magnétisante (magnétisation de la carcasse métallique du moteur et de
l'entrefer)
X2 : représente les flux de fuite.
(1−𝑔/𝑔)R2 est une résistance fictive. La puissance consommée par cette résistance
représente la puissance électrique transformée en puissance mécanique

NB: Ce schéma n'est qu'un modèle. La plupart de ces éléments n'ont pas d'existence physique
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BILAN DE PUISSANCE ET RENDEMENT

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BILAN DE PUISSANCE ET RENDEMENT

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BILAN DE PUISSANCE ET RENDEMENT

❖ RENDEMENT

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APPLICATION
Exercice : fraiseuse
La plaque signalétique du moteur asynchrone d’une fraiseuse porte les indications suivantes :
3 ~ 50 Hz
Δ 220 V 11 A
Y 380 V 6,4 A
1455 tr/min cos φ = 0,80
1- Le moteur est alimenté par un réseau triphasé 50 Hz, 380 V entre phases.
Quel doit être le couplage de ses enroulements pour qu’il fonctionne normalement ?
2- Quel est le nombre de pôles du stator ?
3- Calculer le glissement nominal (en %).
4- Un essai à vide sous tension nominale donne :
- puissance absorbée : Pa = 260 W
- intensité du courant de ligne : I = 3,2 A
Les pertes mécaniques sont évaluées à 130 W.
La mesure à chaud de la résistance d’un enroulement du stator donne r = 0,65 𝞨.
En déduire les pertes fer.
5- Pour le fonctionnement nominal, calculer :
- les pertes par effet Joule au stator et au rotor
- le rendement et le couple utile Tu
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DEMARCHE SOMMAIRE
POURV LE CHOIX D’UN
MOTEUR

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DEMARCHE SOMMAIRE POUR LE CHOIX D’UN MOTEUR
Choix d’un moteur électrique pour une application donnée

Démarche pour le choix d’un moteur électrique

Machine entrainée

Réseau Electrique

Environnement

Type de service

Choix du moteur
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DEMARCHE SOMMAIRE POUR LE CHOIX D’UN MOTEUR

Exemple de cahier de charges

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DEMARCHE SOMMAIRE POUR LE CHOIX D’UN MOTEUR
Etape 1: Détermination de la puissance d'entraînement Pe

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DEMARCHE SOMMAIRE POUR LE CHOIX D’UN MOTEUR

Etape 1: Détermination de la fréquence de rotation Ne

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DEMARCHE SOMMAIRE POUR LE CHOIX D’UN MOTEUR
Etape 2: correction de la puissance suivant la température et l’altitude

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DEMARCHE SOMMAIRE POUR LE CHOIX D’UN MOTEUR
Etape 2: correction de la puissance suivant la température et l’altitude

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DEMARCHE SOMMAIRE POUR LE CHOIX D’UN MOTEUR
Etape 3: Choix de la puissance minimale et caractéristiques électriques et
mecaniques du moteur

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DEMARCHE SOMMAIRE POUR LE CHOIX D’UN MOTEUR

Etape 4: Détermination du volume du local

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Bibliographie

1. A. FOUILLET. Machines Électriques.

2. J. CHATELAIN. Machines Électriques T1 et T2.

3. J. L. DALMASSO. Cours d’Électrotechnique T1 et T2.

4. M KOSTENKO et L. PIOTROVSKI. Machines électriques. T1 et T2.

5. M. POLOUJADOFF. Exercices et problèmes en Électrotechnique.

6. A. I. SMOLENSKI. Machines Électriques.

7. A. FOUILLET. Problèmes d’Électrotechnique à l‘usage des ingénieurs.

8. A. HEBERT. Machines Électriques. T1 et T2.

45
questions ?
Suggestions?
Contributions?
Oppositions?

F I N !!
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