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0.

INTRODUCTION GENERALE

Le cours de Machines Electriques dispensé en deuxième graduat


électricité entre dans le cadre de la formation des candidats Ingénieurs.

L’enseignement de l’électrotechnique, qui paraissait sans avenir, en


raison du bon fonctionnement des machines électriques, a connu une brutale
évolution par l’apparition de l’électronique de puissance.

C’est pour répondre à cette évolution que l’enseignement des machines


électriques doit être plus concis et plus théorique qu’auparavant, le but principal de
cet enseignement étant de faciliter l’intégration de l’électronique dans les différentes
commandes de ces machines.

Ce syllabus traite sommairement des différentes machines électriques :


champs tournants, machines synchrones, moteur asynchrone, transformateurs
monophasés et triphasés.

Dans ce domaine, une attention particulière est réservée au


transformateur dont les applications sont aussi importantes en électronique qu’en
électrotechnique.

En effet, si la technologie du transformateur est simple, son étude


théorique est compliquée car il peut alimenter un récepteur quelconque (résistance
pure, récepteur inductif…).

1. OBJECTIF

A l’issue de ce cours, l’étudiant doit être capable :

➢ De différencier les machines électriques ;


➢ De faire le câblage ;
➢ D’assurer leurs bon fonctionnement que ça soit dans les usines de production
ou soit dans le réseau ;
➢ D’interpréter leurs caractéristiques et les courbes qui en découlent.

2. PLAN DU COURS
3. Chapitre I. Généralités sur les Machines Electriques
4. Chapitre II. Machines à Courant Continu
5. Chapitre III. Moteur shunt a courant continu (ou à Excitation Séparée)
6. Chapitre IV. Moteur Série à Courant Continu

Chapitre I. CHAMPS TOURNANTS

Chapitre II. MACHINES SYNCHRONES

Chapitre III. MOTEURS ASYNCHRONES

Chapitre IV. TRANSFORMATEUR MONOPHASE ET TRANSFORMATEUR TRIPHASE


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Cours de Machines Electriques

CHAPITRE I. CHAMPS TOURNANTS

I.1.DEFINITION

« On appelle champ tournant, la portion de l’espace où existe un champ


magnétique de valeur constante, dont la direction tourne avec une vitesse angulaire
constante ».

Il existe deux procédés fondamentaux pour produire un champ


tournant :

- Un procédé mécanique qui consiste à faire tourner un aimant en fer à cheval,


soit à la main, soit à l’aide d’un moteur auxiliaire.
- Un procédé électrique qui utilise trois bobines décalées de 120° dans l’espace,
bobines qui sont alimentées par des courants triphasés (courants décalés de
120° dans le temps).

I.2. INTERET DES CHAMPS TOURNANTS

➢ Lorsqu’un aimant tourne, le champ magnétique qu’il produit tourne aussi. Si


un enroulement subit les variations de flux dues à ce champ tournant, il
pourra être le siège de courants induits alternatifs : c’est le principe de
l’alternateur, qui convertit l’énergie mécanique en énergie électrique ;

➢ Inversement, si l’on crée un champ tournant sans partie mécanique en


rotation (cas des stators des moteurs alternatifs), on peut contraindre une
pièce aimantée (principe du moteur synchrone), ou une pièce de métal
conducteur non aimantable (principe du moteur asynchrone), à suivre la
rotation du champ tournant.

I.3.ETUDE EXPERIMENTALE

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a) Dans l’entrefer d’un aimant en fer à cheval, le champ d’induction magnétique


est constant et égal à B.

Si l’on place dans ce champ une aiguille aimantée n s, celle – ci s’oriente


dans le sens du champ.

C’est pourquoi, si nous faisons tourner l’aimant à l’aide d’une manivelle,


on constate que la rotation de l’aiguille suit celle de l’aimant.

Ainsi un champ magnétique invariable peut en tournant, entrainer à la


même vitesse que lui un aimant ou un électro – aimant alimenté en courant continu.

« Cette expérience illustre le principe des moteurs synchrones ».

b) Remplaçons l’aiguille alimentée par un disque métallique en cuivre ou en


aluminium pouvant tourner sur un pivot.

La rotation de l’aimant entraine celle du disque, mais celui – ci tourne


plus lentement.

En effet, d’après la loi de Lenz, le disque devient le siège de courants de


Foucault qui s’opposent à la cause leur donna naissance.

Comme cette cause est le déplacement relatif du champ tournant par


rapport au disque, ces courants tendent à entrainer le disque.

La vitesse d’entrainement n demeure cependant inférieure à la vitesse


ns du champ tournant car, si elle venait à égaler, il n’y aurait plus de déplacement
relatif et, en conséquence, plus de courants induits.

« Cette expérience illustre le principe des moteurs asynchrones ».

c) Les deux expériences précédentes seraient sans intérêt s’il était nécessaire de
disposer d’un moteur d’entrainement pour produire un champ tournant.

Dans la réalité, il est possible de produire ce même champ tournant par


un procédé statique.

En effet, quand on alimente par des tensions triphasées trois bobines


identiques, dont les axes font entre eux des angles de 120°, on constate qu’une petite
aiguille alimentée placée au centre tourne à la vitesse ns = f = 50 tr/s, tandis que le
disque précédent tourne à une vitesse inférieure à 50 tr/s.

Pour vérifier ces résultats, il suffit d’éclairer l’aiguille alimentée, puis le


disque, par des éclairs produits à la fréquence des courants d’alimentation des
bobines.

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Dans le premier cas, on constate que l’aiguille semble fixe, alors que,
dans le deuxième, le disque semble tourner, à vitesse lente, dans le sens inverse du
sens de rotation du champ.

I.4. CLASSIFICATION DES MACHINES ELECTRIQUES

On peut classer les machines tournantes d’après le mode de


construction utilisé pour la fabrication des rotors. On distingue les deux catégories
suivantes :

4.1. Les Machines à Pôles Saillants

Elles utilisent des pièces polaires rapportées sur une culasse, avec des
enroulements d’excitation constitués par des bobines.

L’ensemble du circuit magnétique est alors identique à celui d’une


machine à courant continu, avec la seule différence qu’il est tournant au lieu d’être
fixe.

Comme pour celle – ci, le rotor d’un alternateur comporte un nombre


pair de pôles, que l’on désigne par la notation 2p.

Le nombre des pôles est d’autant plus élevé que la vitesse du moteur
d’entrainement est plus lente.

Ces rotors dont le diamètre est grand (dizaine de mètre) alors que leur
longueur est faible (de l’ordre de un mètre) sont le plus souvent à axe vertical ; on les
utilise dans les Centrales Hydrauliques.

4.2. Les Machines à Pôles Lisses

A la différence des précédentes, ces machines ont un entrefer constant,


l’enroulement d’excitation étant placé dans des rainures longitudinales usinées sur
un cylindre d’acier massif, à sa sortie de fonderie.

L’enroulement le plus simple d’un rotor d’alternateur comporte une


seule bobine placée dans deux encoches diamétralement opposées pour fournir deux
pôles N et S.

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En réalité, les spires sont réparties dans plusieurs encoches. Par fois
aussi, on emploie deux bobines donnant quatre pôles, mais jamais d’avantage.

Ce mode de construction, qui permet de réaliser de grandes vitesses de


rotation, est caractérisé par des rotors de grande longueur et de faible diamètre, rotor
qui sont toujours à axe horizontal.

On accouple ces alternateurs à des turbines à vapeur dans les centrales


thermiques car ces turbines sont des moteurs rapides.

Pour cette raison, on donne à ces générateurs le nom de turbo –


alternateurs.

Avec les alternateurs, les machines asynchrones appartiennent à cette


catégorie.

4.3. Remarques

a) comparons, du point de vue des phénomènes électriques deux alternateurs à


quatre et à deux pôles qui fournissent le même flux par pôle.

Comme pour une génératrice à courant continu la f.é.m induite dans


un brin actif de l’induit est la même pour une rotation θ du rotor de la machine à
quatre pôles que pour une rotation double d’une machine à deux pôles.

Plus généralement :

« Pour une rotation θ d’une machine à 2 p pôles, on appelle angle


électrique l’angle p fois plus grand ».

Grâce à cette notation d’angle électrique, il est possible de faire les


études théoriques sur des machines à deux pôles, puis de généraliser ensuite les
résultats pour des machines à 2 p pôles.

C’est ainsi que, connaissant la vitesse d’entrainement d’un alternateur


à deux pôles qui est égale à la fréquence de la tension produite, il est facile d’en
déduire la vitesse n d’entrainement d’un alternateur à 2 p pôles.

On a: 𝑛𝑒 = 𝑓, 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝑛𝑒 = 𝑝 𝑛

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Soit : 𝑓 = 𝑝 𝑛

Comme la fréquence est imposée (f = 50 Hz), on en déduit que la vitesse


d’entrainement d’un alternateur à quatre pôles (p = 2) est de 25 tr/s, soit 1500
tr/min.

b) l’étude théorique des machines à pôles lisses est beaucoup plus simple que
celle des machines à pôles saillants.

En effet, comme les machines à pôles lisses ont un entrefer constant,


les lignes d’induction, qui sont radiales dans l’entrefer, ont le même trajet dans
l’entrefer, quelle que soit la position du rotor.

Par ailleurs, bien que les machines tournantes ont, le plus souvent, un
fonctionnement légèrement saturé, nous supposerons, pour simplifier nos études que
les machines ne sont pas saturées.

I.5. CHAMP STATORIQUE TOURNANT

Si ω désigne la vitesse d’entrainement du rotor à deux pôles, nous


choisissons un axe de référence 0y fixe tel qu’au temps t = 0, le vecteur BM coïncide
avec l’axe 0y ; ainsi le vecteur BM fait, à l’instant t, l’angle ωt avec cet axe.

Soit à déterminer le champ radial en un point M de l’entrefer, on peut


déterminer deux angles de référence :

▪ L’angle θe que fait cette direction 0M avec l’axe de référence 0y.


▪ L’angle βe que fait la direction 0M avec le vecteur BM

D’après l’étude précédente, le champ dans l’entrefer, qui est solidaire du


rotor, a pour expression : b = BM cos βe ; soit :

𝑏 = 𝐵𝑀 cos(𝜃𝑒 − 𝜔𝑡) 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝐵𝑀 = 𝐴 𝐽

Grâce à la notion d’angle électrique, il est facile de déterminer


l’expression d’un champ tournant pour une machine à 2 p pôles. Comme θ e = pθ, on
a:

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𝑏 = 𝐵𝑀 cos(𝑝𝜃 − 𝜔𝑡)

« Le champ radial dans l’entrefer est constitué de p sinusoïdes


successives ».

Cette onde sinusoïdale se déplace dans l’entrefer à la vitesse électrique


ω (pour un rotor à deux pôles et à la vitesse Ω = ω/p (pour un rotor à 2 p pôles).

C’est une onde progressive.

I.6. CHAMP TOURNANT D’UN ALTERNATEUR

6.1. Production

L’enroulement statorique d’une machine monophasée est identique à


l’enroulement du rotor d’une machine à pôles lisses.

Grâce aux notions d’angle électrique et de facteur d’enroulement, on


peut, comme pour le rotor, supposer l’enroulement réparti dans deux encoches
diamétrales.

Si on prend, à nouveau, comme référence la normale orientée à la phase,


il suffit de remplacer, dans l’expression de l’induction, le courant continu J par du
courant alternatif, soit :

𝑏 = 𝐵𝑀 cos 𝜃𝑒 cos 𝜔𝑡, 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝐵𝑀 = 𝐴 𝐼𝑀

On peut représenter ce champ par un vecteur orienté dans l’axe de la


phase, vecteur d’amplitude BM cos ωt, variable dans le temps. Un tel champ est dit
alternatif.

6.2. Théorème de Leblanc

Quand on a affaire à un moteur monophasé, on peut ramener son étude


à celle d’un moteur à champ tournant grâce au théorème de Leblanc.

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En effet, on applique la relation 2 cos a cos b = cos (a+b) + cos (a –b) à


un champ alternatif, on a :

𝐵𝑀
𝑏= {cos(𝜃𝑒 − 𝜔𝑡) + cos(𝜃𝑒 + 𝜔𝑡)}
2

« Un champ alternatif de valeur maximale BM est équivalent à deux


champs tournants en sens inverses de valeur BM/2 ».

Dans la pratique, on doit étouffer l’un de ces deux champs à l’aide


d’amortisseurs, ce qui ramène l’étude d’une machine à courant alternatif à celle d’une
machine à champ tournant.

Pour des raisons économiques et techniques, les machines


monophasées, à l’exception de moteurs de très petite puissance, ne sont pas utilisées.

I.7. CHAMP TOURNANT D’UN STATOR TRIPHASE

a) Du point de vue technologique, un stator triphasé est constitué de trois


enroulements monophasés indépendants qui sont décalés entre eux de 120°
électriques.

L’enroulement le plus simple est bipolaire avec une seule couche de


conducteurs.

Comme il est nécessaire de disposer trois enroulements identiques sur


un même stator, l’ouverture de chacun de ces enroulements est limitée à 60°.

Pour simplifier la figure, on a représenté la zone occupée par chacun de


ces enroulements, étant entendu que, comme pour l’enroulement du rotor, les brins
actifs sont placés dans des encoches.

b) Avant de procéder au calcul du champ dans l’entrefer, il faut bien préciser les
conventions choisies en évitant de confondre les diagrammes d’espace et de
temps.

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En effet, pour ces diagrammes, on peut choisir soit des systèmes directs,
soit des systèmes inverses, les sens positifs étant respectivement le sens horaire pour
les diagrammes d’espace et le sens trigonométriques pour les diagrammes de temps.

En conséquence, si l’on choisit des systèmes directs pour les deux


diagrammes, l’axe d’une phase (phase 2 par exemple) est décalé de 120° dans le sens
horaire par rapport à la phase précédente (phase 1), tandis que le courant dans cette
même phase (phase 2) est décalé de 120° en arrière par rapport à la précédente.

Par ailleurs, nous choisissons comme origine dans l’espace l’axe ox qui
a même direction que la normale orientée à la phase 1. Enfin, nous supposons qu’au
temps t = 0, le courant est maximal dans la phase 1.

La relation (b = A J cos θe), que nous avons établie pour un rotor à pôles
lisses à l’arrêt, est alors applicable à chacune des phases, à condition de remplacer
le courant continu J par le courant alternatif correspondant.

Avec les conventions choisies, on a : b = b1 + b2 + b3

𝑏1 = 𝐴 𝐼𝑀 cos 𝜃𝑒 cos 𝜔𝑡

2𝜋 2𝜋
𝑏2 = 𝐴 𝐼𝑀 cos (𝜃𝑒 − ) cos (𝜔𝑡 − )
3 3
4𝜋 4𝜋
𝑏3 = 𝐴 𝐼𝑀 cos (𝜃𝑒 − ) cos (𝜔𝑡 − ).
3 3

Si on applique la relation 2 cos a cos b = cos (a + b) + cos (a – b), on a


d’une part trois signaux identiques décalés de 120° (dont la somme est nulle), d’autre
part trois signaux identiques qui s’ajoutent, soit :

𝑏 = 1,5 𝐴 𝐼𝑀 cos(𝜃𝑒 − 𝜔𝑡)

« C’est un champ tournant représenté en angle électrique par le vecteur


𝔙𝑀 = 3 𝐴 𝐼𝑀 /2 qui fait avec l’axe origine l’angle θe = ωt ».

Ce champ tournant a pour vitesse angulaire :


𝑑𝜃𝑒
▪ Pour une machine à deux pôles, 𝜔 =
𝑑𝑡
𝑑𝜃𝑒 𝜔
▪ Pour une machine à 2 p pôles, Ω = =
𝑑𝑡 𝑝

Il est intéressant de noter qu’à l’instant t = 0, le champ tournant est


dans l’axe de la phase 1, ce qui correspond à i1 = IM

In en est de même pour les autres phases ainsi on peut conclure : « le


champ tournant est dans l’axe d’une phase quand le courant est maximal dans cette
phase ».

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Ce champ tournant produit par un stator alimenté par des courants


triphasés étant identique au champ rotorique tournant, on peut le représenter (en
angle électrique) par sa valeur maximale 𝔓𝑀 = 3 𝐴 𝐼𝑀 /2 qui fait l’angle θe = ωt avec
l’axe 0y pris comme origine.

I.8. INDUCTANCES CYCLIQUES


8.1. Inductance cyclique d’une phase du stator

Comme on vient de l’expliquer, un enroulement triphasé, alimenté par


des courants triphasés, donne naissance à un champ tournant de valeur B M = 1,5
B1M si, comme on le suppose, la machine n’est pas saturée.

Or, ce champ est dans l’axe d’une phase quand le courant dans cette
phase est maximal. C’est ainsi qu’il engendre, à travers chacune des trois bobines un
flux alternatif qui est en phase avec l’intensité qui traverse la bobine concernée.

Dans ces conditions, on peut définir une nouvelle inductance par le


quotient (L = n φ / i) du flux global à travers une phase par le courant dans cette
même phase.

Si K1 et N représentent le facteur d’enroulement et le nombre de brins


actifs d’une phase, l’enroulement est assimilable à une bobine n = K 1 N/2 spires
placées dans deux encoches diamétrales.

Si on se place dans le cas particulier où le flux est maximal, S désignant


la section d’une spire, on a :

𝑆
𝑛 Φ𝑀 = 𝐾1 𝑁 𝐵𝑀 = 𝐿1 𝐼𝑀
2

Si on compare ces deux relations, comme BM = 1,5 BM, il vient :

𝐿 = 1,5 𝐿1

L’inductance L est appelée l’inductance cyclique.

8.2. Inductance cyclique de fuites d’une phase du stator

Supposons que le stator soit alimenté par le réseau triphasé, le circuit


du rotor étant ouvert.

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Le stator engendre un champ tournant qui crée un flux sinusoïdal φ1 à


travers chacune des spires d’une phase du stator et un flux sinusoïdal φ12 à travers
chacune des spires du rotor. Comme pour un transformateur, on a :

𝜑𝑓1 = 𝜑1 − 𝜑12

Le flux φf1 correspond aux lignes d’induction qui ne traversent pas


l’enroulement rotorique, on l’appelle flux de fuites par spire.

Comme n1, désigne le nombre effectif de spires d’une phase du stator,


le flux de fuites total est : n1φf1.

Comme les lignes de fuites ont un parcours important dans l’air, le flux
de fuites n’est pas saturable, il est aussi proportionnel au courant i1 qui l’a créé. Ainsi
on peut écrire :

𝑛1 𝜑𝑓1 = 𝑙 𝑖1

L’inductance L est appelée l’inductance cyclique de fuites.

On peut, par le même procédé, définir l’inductance cyclique de fuites du


rotor par rapport au stator.

8.3. Remarque

Il est important de noter une différence importante entre la résistance


et la réactance cyclique d’une phase du stator.

En effet, alors que la résistance se mesure en alimentant une seule


phase, la réactance cyclique se détermine en alimentant les trois phases, condition
nécessaire pour que l’on ait affaire à un champ tournant. C’est cette différence qui
justifie le terme cyclique.

0. INTRODUCTION GENERALE

A l’heure actuelle, l’enseignement de l’électrotechnique, qui paraissait


sans avenir, en raison du bon fonctionnement des machines électriques, a connu une
brutale évolution par l’apparition de l’électronique de puissance.

C’est pour répondre à cette évolution que l’enseignement des machines


électriques doit être plus concis et plus théorique qu’auparavant, le but principal de
cet enseignement étant de faciliter l’intégration de l’électronique dans les différentes
commandes de ces machines.

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Ce syllabus traite sommairement des différentes machines électriques :


machines à courant continu dans toutes leurs diversités.

Dans ce domaine, une attention particulière aux applications est aussi


importante en électronique qu’en électrotechnique.

1. OBJECTIF DU COURS

Ce cours a pour objectif de permettre aux candidats ingénieurs censés


de s’engager dans la vie profession dans les industries et entreprises de production,
d’avoir la maîtrise sur les machines électriques devant les accompagner dans le
milieu professionnel, et de les utiliser avec un génie créatrice pour une utilisation
efficiente.

2. PLAN DU COURS

Chapitre I. Généralités sur les Machines Electriques

Chapitre II. Machines à Courant Continu

Chapitre III. Moteur shunt a courant continu (ou à Excitation Séparée)

Chapitre IV. Moteur Série à Courant Continu

CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES MACHINES ELECTRIQUES


I.1. DEFINITION
Une machine électrique est un convertisseur électromagnétique. Une
machine électrique a comme utilité d’assurer la conversion électromécanique
d’énergie.

I.2.CLASSIFICATION DES MACHINES ELECTRIQUES

Les machines électriques sont classées en fonction des critères ci –


après :

a. SELON LA NATURE DE COUPLAGE DES CIRCUITS

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Pour ce critère, on rencontre les machines suivantes :

➢ Machines électrostatiques : ce sont les machines dont le champ de couplage


(entrefer) est un champ électrique.
➢ Machines électromagnétiques : ce sont les machines dont le champ de
couplage est un champ électromagnétique.
Exemple : Machine Asynchrone et Synchrone
➢ Machines magnétoélectriques : ce sont les machines dont le champ de
couplage (entrefer) est un champ magnétique
Exemple : Moteur Asynchrone
b. SELON LE GENRE DE TRASFORMATION OPEREE

Selon ce critère, nous avons les machines ci – après :

➢ Génératrices (alternateurs, Dynamos)


➢ Moteurs
➢ Machines transformatrices
c. SELON LA NATURE DE MOUVEMENT DE LA PARTIE MOBILE

D’après ce critère, nous avons les machines ci – après :

➢ Machines rotatives : celles qui effectuent le mouvement de rotation


➢ Machines linéaires : celles qui effectuent le mouvement de translation.

d. SELON LA GEOMETRIE

Pour ce critère, nous avons :

➢ Machines à entrefer constant


➢ Machines à entrefer variable ou a pôles saillants

e. SELON NATURE DU COURANT ELECTRIQUE

D’après ce critère, nous avons :

➢ Machines à collecteur a courant continu


➢ Machines à courant alternatif

Il est important de retenir que les machines à courant alternatif peuvent


être soit Synchrone ou soit Asynchrone.

Nous pouvons rencontrer d’autres critères de classification des


machines qui tiennent compte de la puissance et du domaine d’utilisation des
machines.

I.3. INTERET ET ROLE DES MACHINES ELECTRIQUES

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I.1.1.Rappel
Il est important que l’on sache que le soleil est une source importante
des toutes les formes primaires d’énergies qui existent sur la planète :

❖ Hydraulique ;
❖ Eolienne ;
❖ Nucléaire ;
❖ Géothermique ;
❖ Lumineuse ;
❖ Chimique

L’énergie électrique est une forme intermédiaire très intéressante parce


qu’elle est souple, facile à transporter, qu’elle offre des multiples possibilités de
conversion, elle ne présente pas de pollution (peu de nuisance).

En outre, l’énergie électrique est non stockable et présente le danger


d’électrocution (inconvénient).

Les machines électriques en tant que convertisseur offrent la possibilité


d’assurer, en plus de la conversion d’énergie, une conversion d’information
(actionneurs et Capteurs).

I.3.2. Quelques Définitions

• Transducteur électromécanique : C’est un dispositif électromécanique qui


assure une conversion ou un transfert des signaux.
• Actionneur électromécanique : C’est un transducteur qui assure la
conversion d’énergie et d’information de la forme électrique à la forme
mécanique.
Exemple : Un moteur

Un actionneur se caractérise par les facteurs déterminants tels que :

▪ Aspect énergétique ;
▪ Qualité énergétique ;
▪ Rendement énergétique ;
▪ Temps de réponse
• Capteurs électromécaniques : C’est un transducteur qui transforme un
mouvement en une information.
Exemple : Capteur de vitesse (génératrice tachymétrique).

I.3.3. Micromachines électriques

Au point de vue de la conversion d’information, les micromachines


jouent un rôle particulièrement important.

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Les micromachines sont les machines à CC et AC ayant une puissance


allant de fraction de Watt jusqu’à 750W.

Selon la destination et le champ d’application, il existe :

- Les micromachines électriques d’usage général ;


- Les micromachines électriques d’automatismes

La classification des micromachines d’usage général se présente comme


suit :

Figure I.1. Classification des micromachines

- Les micromachines électriques d’automatisme se repartissent comme suit :


a) Micromachines d’automatismes de puissance

Pour cette catégorie, on rencontre :

❖ Servomoteurs : à rotation continue (moteur pas à pas)


❖ Moteurs synchrones
❖ Synchro indicateur : capteur tachymétrique, indicateur de vitesse, indicateur
de couplage.
b) Micromachines d’automatisme de transmission d’information

Ici, on rencontre :

❖ Détecteur d’angle : - Synchro trigonomètres


-Synchro comparateurs

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❖ Détecteur de vitesse et accélération angulaire : - Génératrice Tachymétrique


c) Micromachines d’automatisme pyrométriques :
❖ Moteurs
❖ Détecteur de couple
d) Micromachines d’automatisme convertisseurs :
❖ Convertisseur de tension
❖ Amplificateur de puissance

Toutes ces micromachines se rencontrent dans les domaines les plus


divers par exemple :

➢ Système de commande et de régulation automatique ;


➢ Calculateurs ;
➢ Dispositifs pyrométriques ;
➢ Appareils électroménagers ;
➢ Appareils de bord ;
➢ Véhicules de transport et engins agricoles ;
➢ Satellites et installations des puits de mines ;
➢ Appareils enregistreurs et de reproduction de son ;
➢ Appareils électroniques et les radars etc.…

I.4. MORPHOLOGIE ET ELEMENTS CONSTUTIFS DES MACHINES


ELECTRIQUES ROTATIVES
I.4.1. MORPHOLOGIE
Toute machine électrique comporte une partie fixe généralement
appelée STATOR et une partie mobile désignée sous le nom du ROTOR.

Pour des raisons mécaniques évidentes, les deux parties précitées sont
séparées d’un espace d’air que l’on appelle ENTREFER.

Très souvent, dans une machine électrique rotative, le stator et le rotor


sont deux corps cylindriques concentriques (cas des machines à entrefer constant).

Les figures (1), (2) et (3) ci – après donnent la morphologie respective de


machine à entrefer constant, de machine à entrefer variable à pôles saillants (V≤ 1000
tr/min) au rotor et machine à entrefer variable à pôles saillants au stator.

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Figure I.2. (1), (2) et (3). Morphologies respectives des machines électriques

Figure I.2. (4). Description des éléments constitutifs d’une machine rotative

Figure I.2. (5) et (6). Vue extérieur et intérieur d’une machine électrique.

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Lorsqu’une machine fonctionne, la rotation du rotor dans le champ


magnétique de l’entrefer s’accompagne des pertes dans les noyaux ferromagnétiques
par hystérésis et par courants de Foucault. Ces pertes sont appelées les pertes fer.

Quand on veut réduire ces pertes, on feuillette les circuits magnétiques


dans les parties de la machine où le champ magnétique est fortement variable en
faisant l’empilage des tôles minces d’acier électrotechnique (SILICIE), isolées
électriquement entre elles.

Le circuit magnétique est dit massif, lorsque le flux magnétique est


constant ou lentement variable.

Les encoches sont des rainures fabriquées sur l’anneau des tôles (circuit
magnétique) à l’extérieur et destinée à recevoir les enroulements (circuits électriques).

Figure I.3. Les encoches

CHAPITRE II. MACHINES A COURANT CONTINU

Figure V.1. Machine à courant continu

II.1.DESCRIPTION

a) Les machines à courant continu sont des machines réversibles, c'est-à-dire


qu’elles peuvent fonctionner indifféremment soit comme réceptrice (ou
moteurs), soit comme générateur (ou dynamos).

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Bien que la consommation d’énergie électrique en courant continu soit


importante (industrie chimique, commande des moteurs à vitesse variable…), le
fonctionnement en génératrice est peu utilisé car ce courant est produit par des
redresseurs.

En revanche, le fonctionnement en moteur est de plus en plus utilisé


grâce au développement des commandes électroniques.

b) Dans son principe, une machine à courant continu est assimilable à un


alternateur auquel on a ajouté un redresseur de courant.

Sous sa forme la plus simple, celle – ci est constituée, comme


l’alternateur, d’un cadre qui tourne dans le champ uniforme créé par un inducteur.

Mais alors que pour l’alternateur les extrémités de ce cadre sont reliées
à deux bagues isolées, dans le cas de la dynamo celles – ci sont reliées à deux demi
– cylindres parfaitement isolés sur lesquels frottent les balais.

La f.é.m. induite dans le cadre est alternative mais, si les balais sont
convenablement calés, on obtient aux bornes du récepteur une tension
unidirectionnelle.

c) L’enroulement pratique, encore appelé enroulement tambour est assez


complexe car, pour réduire l’ondulation de la tension, il comporte un grand
nombre de cadres (appelées sections) qui sont répartis dans des encoches,
l’ouverture de ces sections étant égale au pas polaire.

Les extrémités des sections sont ensuite reliées à des lames du


collecteur sur lequel frottent les balais.

L’enroulement, qui est du type fermé, est à deux couches. Il est différent
de celui de l’alternateur qui est du type ouvert et, le plus souvent, à une seule couche.

L’enroulement initial, appelé enroulement en anneau, était beaucoup


plus simple car il est équivalent à un tore fait de fil dénudé sur lequel frottent deux
balais calés dans l’axe des pôles encore appelé ligne neutre.

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Pour les études théoriques, on représente habituellement les brins actifs


de l’induit avec les deux balais calés sur la ligne neutre.

II.2.FONCTIONNEMENT EN GENERATEUR
II.2.1.Calcul de la f.é.m. induite
a) Balais sur la ligne neutre

Nous allons supposer que le champ radial a une valeur constante en


tous les points de l’entrefer.

Dans ces conditions, la f.é.m E, induite dans un brin actif, a une valeur
constante quelle que soit sa position entre les deux points neutres.

Quand un brin actif se déplace d’un point neutre à un autre point


neutre, il coupe le flux utile par pôle que l’on désigne par Ф, soitΔ𝜑 = Φ. Or si la
1 Δ𝜑
machine effectue Ntrs/s, la durée correspondante est :Δ𝑡 = 2𝑁 , 𝑑′ 𝑜ù: 𝐸1 = Δ𝑡
= 2 𝑁𝜙.

Si n désigne le nombre total des brins actifs, comme il ya n/2 brins en


𝐸1
série, on :𝐸 = 𝑛 2
= 𝑛𝑁𝜙

Cette relation, qui s’applique aux dynamos bipolaires, n’est pas


applicable aux machines multipolaires, aussi on doit définir une nouvelle grandeur
appelée : Voie d’enroulement.

« On appelle voie d’enroulement la partie de l’enroulement qu’on doit


parcourir quand, partant d’un balai, on veut rencontrer un autre balai ».

Comme le nombre de voies est toujours pair, on le désigne par 2a. Par
ailleurs, si la machine à 2p pôles, la durée de balayage du flux utile par pôle est p
fois plus faible que pour une machine à deux pôles, et la f.é.m. est p fois plus grande.
En définitive, on a :

𝑃
𝐸= 𝑛𝑁𝜙
𝑎

b) Balais décalé de α

Dans la pratique, pour des raisons de commutation (étincelles aux


balais…), les balais sont calés sur la ligne neutre.

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Cependant, pour mieux expliquer le fonctionnement d’un collecteur


électronique, il est utile d’aborder ce problème.

Il est évident que le décalage des balais d’un angle α entraîne une
diminution de la f.é.m. puisque les f.é.m. induites dans les brins actifs compris dans
l’angle 2α se neutralisent.

Pour une machine à 2p pôles, on :

𝑝𝑁𝑛𝜙
𝐸 = 𝐸0 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑒 , 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝐸0 = 𝑒𝑡 𝛼𝑒 = 𝑝𝛼
𝑎

Comparé à l’angle géométrique α, l’angle αe est appelé décalage


électrique des balais. Cette notion d’angle électrique sera utilisée dans les machines
à champs tournants.

II.2.2.Réaction d’induit

a) Si Re est la résistance de l’induit, on constate expérimentalement que la


tension en charge est légèrement inférieure à la valeur𝐸𝑣 − 𝑅𝑎 𝐼, soit :
𝑈 = 𝐸𝑣 − 𝜖 − 𝑅𝑎 𝐼 = 𝐸𝑐ℎ − 𝑅𝑎 𝐼

Ce phénomène est dû au champ que crée l’induit quand il est traversé


par un courant, il est aussi appelé : réaction d’induit.

b) Pour étudier la réaction d’induit, nous allons nous placer dans le cas général
avec un décalage α des balais par rapport à la ligne neutre.

On remédie à ces inconvénients en utilisant des pôles auxiliaires qui


servent également à éviter les étincelles au collecteur, aussi on les appelle : pôles de
commutation.

II.3. GENERATRICE A EXCITATION SEPAREE

Le fonctionnement d’une génératrice à excitation séparée a des


applications intéressantes dans le domaine de freinage électrique.

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A cet effet, on peut représenter sur un même graphique la


caractéristique à vide et la caractéristique en charge, relevée pour une excitation J
donnée.

On peut ensuite représenter la chute de tension puis, connaissant la


résistance de l’induit en déduire la courbe 𝜖 = 𝑓(𝐼) de la réaction d’induit.

On peut enfin noter que grâce à deux essais simples à réaliser


(caractéristiques à vide et en charge), il est possible de déduire deux familles de
caractéristiques en charge :

▪ La première à vitesse constante et à excitation variable ;


▪ La deuxième à excitation constante et à vitesse variable.

II.4. REVERSIBILITE D’UNE DYNAMO

a) Considérons une dynamo à excitation séparée qui, entrainée par un moteur


auxiliaire, débite sur le réseau de tension U.

Si E désigne la f.é.m. de la génératrice, f.é.m. qui est liée au courant


d’excitation par la caractéristique à vide E = f(J) et si la réaction d’induit est
négligeable (machine dite compensée), on a :
𝑝
𝐸 = 𝑈 + 𝑅𝑎 𝐼𝑎 , 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝐸 = 𝑛𝑁𝜙
𝑎

Si l’on diminue légèrement la f.é.m. en réduisant le courant d’excitation


J à l’aide d’un rhéostat, on constate que le courant Ia s’inverse dès que la f.é.m devient
inférieure à la tension du réseau.

Dans ces conditions, la f.é.m E, qui tend à s’opposer au passage du


courant, se comporte comme une f.c.é.m. aussi, pour éviter toute confusion, on la
désigne habituellement par la notation E’.

D’après la loi d’Ohm, on a :

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𝑝
𝑈 = 𝐸 ′ + 𝑅𝑎 𝐼𝑎 , 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐸 ′ = 𝑛𝑁𝜙
𝑎

Il est alors possible de supprimer la liaison avec le moteur


d’entrainement, la machine fonctionnant maintenant comme réceptrice.

b) Multiplions par Ia les deux membres de la relation précédente, il vient :


𝑈𝐼𝑎 = 𝐸′𝐼𝑎 + 𝑅𝑎 𝐼𝑎2

𝑃 = 𝑈𝐼𝑎 𝑒𝑡 𝑃𝑗 = 𝑅𝑎 𝐼𝑎2 représentent respectivement la puissance absorbée par l’induit et


les pertes Joule dans l’induit.

En conséquence, la différence (𝑃𝑒 = 𝑃 − 𝑃𝑗 = 𝐸𝐼𝑎2 ) représente la


puissance électrique intégralement transformée en puissance mécanique.

Cette puissance que l’on appelle puissance électromagnétique donne


naissance au couple électromagnétique, soit :

𝑃𝑒 𝐸 ′ 𝐼𝑎 𝑝𝑛
𝐶𝑒 = = = 𝐾𝐼𝑎 𝜙 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐾 =
2𝜋𝑁 2𝜋𝑁 2𝜋𝑎

En réalité, le couple utile (ou couple moteur) dont on dispose sur l’arbre
du moteur est très légèrement inférieur au couple électromagnétique.

En effet, en plus des pertes Joule, existent deux autres types de pertes :

▪ Les pertes par courants de Foucault et par Hystérésis dans les tôles de
l’armature qui sont en rotation ;
▪ Les pertes mécaniques qui sont dues au frottement sur les paliers et au
freinage produit par la ventilation.

On a l’habitude de bloquer ces différentes pertes sous la forme d’un


couple de pertes Cp qui varie avec la vitesse.

Dans ces conditions, on a :

𝐶𝑚 = 𝐶𝑒 − 𝐶𝑝

Le couple de pertes est facile à déterminer, à une vitesse donnée, par


un essai à vide. Toutefois, comme sa valeur ne dépasse pas un à deux pour cent du
couple électromagnétique, on peut, sans grosse erreur, le négliger.

Ainsi, on est conduit à la relation suivante :

𝐶𝑚 ≃ 𝐶𝑒 = 𝐾𝐼𝑎 𝜙

« Le couple utile d’un moteur à courant continu est sensiblement


proportionnel au courant de l’induit et au flux de l’inducteur ».

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Ce résultat est très important car il montre qu’il est possible de


déterminer le couple d’un moteur à courant continu par des mesures purement
électriques.

II.5.RENDEMENT D’UNE DYNAMO


II.5.1.Introduction
Pour déterminer le rendement d’une dynamo (génératrice ou réceptrice),
on procède habituellement comme pour les transformateurs en utilisant la méthode
des pertes séparées.

Cette méthode consiste à calculer les pertes p à partir d’essais à vide ou


à faible charge. Si U et I désignent la tension et l’intensité au régime pour lequel on
veut déterminer le rendement, il vient :
𝑈𝐼
▪ Pour la génératrice : 𝜂 = 𝑈𝐼+𝑝

𝑈𝐼−𝑝
▪ Pour le moteur : 𝜂= 𝑈𝐼

En ce qui concerne les génératrices, seule la génératrice à excitation


séparée présente de l’intérêt, les génératrices série et shunt, qui sont autoexcitatrices
étant peu utilisées.

Les moteurs à excitation séparée et à excitation série sont très utilisés,


le moteur shunt étant, en raison de l’alimentation de son inducteur par le réseau, un
moteur à excitation séparée.

II.5.2.Bilan des pertes


a) Pertes Joule
Pour les calculer, il suffit de connaître les résistances et les intensités.

A cet effet, on mesure les résistances de l’induit et de l’inducteur à la


température ambiante par la méthode du voltmètre et de l’ampèremètre, puis on
calcule leur valeur à la température de fonctionnement qui est voisine de 75°.

Si I et J désignent les courants dans l’induit et dans le circuit


d’excitation, on a :

Pour un moteur shunt :𝑃𝑗 = 𝑈𝐽 + 𝑅𝑎 𝐼 2 ,

Pour un moteur série : 𝑃𝑗 = (𝑅𝑎 + 𝑅𝑖 )𝐼 2

b) Pertes fer

Comme pour le transformateur, les pertes fer comprennent les pertes


par hystérésis et les pertes par courant de Foucault.

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En effet, la masse du fer du rotor est aimantée par influence, ce qui


provoque la création de plages d’aimantation sud et nord en regard des pôles
principaux N et S.

Cette aimantation du rotor, qui se renverse à chaque demi – tour,


provoque un échauffement du rotor analogue à celui crée par hystérésis alternative,
ainsi y a t – il une perte d’énergie qui dépend de l’induction maximale (donc du flux
par pôle) et du nombre de cycles décrits par seconde (donc de la vitesse de rotation).

Par ailleurs le rotor, dans son mouvement, provoque des courants de


Foucault qui circulent dans des plans perpendiculaires au champ magnétique
variable.

Ces courants échauffent la masse métallique dans laquelle ils se


produisent et, comme tous les courants d’induction, ils s’opposent à la cause qui les
engendre, c'est-à-dire au mouvement de la masse métallique.

Ces pertes, qui comme les précédentes dépendent de l’induction


maximale et de la vitesse de rotation, peuvent être réduites en utilisant des tôles
feuilletées, isolées entre elles, afin d’augmenter la résistance au passage des courants
de Foucault.

c) Pertes mécaniques

Elles sont également de deux types, à savoir : les pertes par frottement
et les pertes par ventilation.

Les pertes par frottement, qui sont dues au contact des balais sur le
collecteur, sont sensiblement proportionnelles à la vitesse, tandis que les pertes par
ventilation, provoquées par le mouvement de l’air et par l’entrainement d’un
ventilateur (machines de type fermé), sont proportionnelles au carré de la vitesse.

d) Essai à vide

On peut mesurer en bloc les pertes fer et les pertes mécaniques par un
essai à vide.

A cet effet, on doit conserver le même flux par pôle et la même vitesse à
vide qu’en charge.

Comme la f.é.m d’une dynamo est proportionnelle au flux par pôle, la


condition du flux sera remplie si l’on réalise la même f.é.m à vide que dans le
fonctionnement en charge.

A cet effet, on fait fonctionner la machine, quel que soit son type
(génératrice ou moteur) en moteur à excitation séparée.

Le montage comporte deux rhéostats, insérés dans les circuits de


l’induit et de l’inducteur.

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Le moteur étant mis en route, on règle la tension d’alimentation à la


valeur de la f.é.m en charge pour laquelle on veut obtenir le rendement, soit : 𝑈0 =
𝐸𝑐ℎ = 𝑈 − 𝑅𝑎 (𝐼 − 𝐽) pour un moteur shunt.

Ensuite, on règle la vitesse du moteur, en agissant sur le rhéostat de


champ à la valeur pour laquelle on veut le rendement.

Comme le moteur tourne à vide, le courant I0 qu’il absorbe est très


faible, aussi la chute de tension RaI0 qu’il provoque est – elle négligeable, d’où :

𝑝𝑚 + 𝑝𝑓 = 𝑈0 𝐼0 − 𝑅𝑎 𝐼02 ⋍ 𝑈0 𝐼0

e) Expression globale des pertes

Dans une machine tournante (génératrice ou réceptrice), il est toujours


possible de faire, comme pour un transformateur, la distinction entre les pertes
constantes et les pertes qui sont proportionnelles au carré de l’intensité absorbée,
soit :

𝑝 = 𝛼 + 𝛽𝐼 2

Dans ces conditions, la courbe du rendement, en fonction de la charge,


a la même allure que pour le transformateur.

Comme pour la transformateur, on peut conclure : « le rendement d’une


machine «électrique est maximal quand les pertes constantes sont égales aux pertes
variables ».

II.5.3.Remarque

a) La méthode des pertes séparées est une méthode indirecte qui donne un
rendement approché car elle ne tient pas compte de certaines pertes (dites
« supplémentaires ») qu’il est difficile de déterminer.

C’est ainsi que l’induction, qui devrait être constante sous un pôle, subit
de légères ondulations en raison des encoches.

b) A côté de cette méthode, il est existe d’autres méthodes qui sont basées sur la
détermination de la puissance mécanique en charge.

Ces méthodes (encore appelées « directes ») ont l’avantage de donner des


rendements vrais.

L’une de ces méthodes consiste à accoupler le moteur, dont on veut


mesurer le rendement, avec une machine spéciale appelée : dynamo frein.

En effet, a la particularité d’avoir un circuit inducteur mobile capable


de tourner d’un certain angle autour de son axe.

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La dynamo frein, qui fonctionne habituellement en excitation séparée


débite son énergie dans un rhéostat de charge.

Il en résulte un couple électromagnétique qui a des effets analogues à


des fils élastiques (représentés par les lignes de champ) tendus entre le rotor et le
stator.

Ainsi le stator a tendance à être entrainé dans le même sens que le rotor.
On le maintient en équilibre au moyen d’un poids que l’on déplace sur une barre.

Le couple moteur (Cm = P x l), étant ainsi déterminé, on en déduit la


puissance mécanique délivrée par le moteur et, connaissant la puissance électrique
fournie, son rendement.

c) Quand on compare ces deux méthodes, on arrive aux conclusions suivantes :


▪ La méthode indirecte est beaucoup plus précise que la méthode directe
car l’erreur, qui accompagne toute mesure, n’intervient que sur les
pertes (soit dix pour cent de la puissance globale), tandis que, dans le
deuxième cas, elle intervient sur la totalité de la puissance.
▪ La détermination du rendement par la méthode indirecte nécessite que
des essais à vide, alors que, avec la méthode directe, il faut disposer
d’une dynamo frein et de rhéostats capables d’absorber la puissance
délivrée par le moteur, ce qui rend les essais impossibles pour les
grosses unités.

En conséquence : « pour déterminer le rendement des machines


électriques, on utilise presque exclusivement la méthode par les pertes séparées ».

EXERCICE

I. Une dynamo tétrapolaire (à excitation séparée) 36kW, 240V, 1050tr/min, dont


l’induit est enroulé en parallèle simple, a les caractéristiques de construction
suivantes : nombre de brins actifs 620 ; surface de l’entrefer sous chaque pôle
146cm² ; induction moyenne dans l’entrefer lorsque l’excitation est normale à vide
0,975T.

1) Quelle est la f.é.m à vide de cette dynamo lorsque l’induction dans l’entrefer a
la valeur moyenne indiquée ?
2) Que devient cette f.é.m si, à partir de la ligne neutre théorique, on décale les
balais de 5° ? on supposera ici que, le long de l’entrefer, induction varie suivant
une loi sinusoïdale.
3) Quelle est (balais calés sur la ligne neutre réelle) la f.é.m en charge de la
dynamo et la réaction magnétique de l’induit lorsque la machine fonctionne à
peine charge ? résistance de l’enroulement de l’induit à chaud : 0,06Ω.
4) A quel affaiblissement de flux utile par pôle correspond cette réaction
magnétique ?
5) Quelle est la résistance d’une spire d’induit ?

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6) Quel est le couple électromagnétique résistant opposé à pleine charge par la


dynamo au moteur qui l’entraîne.

CHAPITRE III. MOTEUR SHUNT A COURANT CONTINU (OU A EXCITATION


SEPAREE)
III.1.CARACTERISTIQUE MECANIQUE
a) On appelle caractéristique mécanique d’une machine, la courbe qui exprime
le moment du couple sur l’arbre en fonction de la vitesse.

Cette caractéristique est particulièrement importante car, comme elle


ne fait intervenir que des grandeurs mécaniques (le couple et la vitesse), elle est
commune à toutes les machines, que ce soient des moteurs ou des appareils que l’on
entraîne.

Dans le premier cas, il s’agit du couple moteur en fonction de la vitesse,


soit Cm = f(N), dans le deuxième cas, il s’agit du couple résistant en fonction de la
vitesse, soit Cr = f(N).

En effet, quand on veut étudier les propriétés d’un moteur électrique


(alimenté en courant continu ou en courant alternatif), on ne peut pas faire
abstraction de la machine qu’il aura à entrainer.

Aussi, pour mener à bien l’étude de ses performances, que ce soit en


régime permanent (vitesse constante) ou en régime transitoire (démarrage ou
freinage), on doit connaître parfaitement les caractéristiques mécaniques des deux
machines.

Pour simplifier les études, on admet habituellement que le couple


résistant est constant, ce qui est réalisé par de nombreux entraînements : appareils
de levage, traction électrique… un moteur calculé dans ces conditions fonctionnera
d’autant mieux que le couple résistant est croissant avec la vitesse : cas d’un
ventilateur ou d’une soufflante.

b) Pour déterminer la caractéristique mécanique d’un moteur shunt, il est


intéressant de représenter, au préalable, les caractéristiques C m = f(I) et N =
f(I). Ces caractéristiques sont appelées électromécaniques car elles établissent
des relations entre une grandeur électrique et une grandeur mécanique.

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𝑈
On a :𝐼 = 𝐼𝑎 + 𝐽𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝐽 = 𝑅

La résistance de l’inducteur, étant toujours élevée, le courant inducteur


ne représente que quelques pour cent du courant induit, on peut aussi le négliger
par rapport à ce dernier, ce qui permet d’écrire : 𝐼 ≏ 𝐼𝑎

Comme le flux d’excitation est constant puisque la réaction induit peut


être considérée comme négligeable, on a :

𝑝𝑛𝜙
𝐶𝑚 = 𝐾𝐼𝑎 𝜙 ≃ 𝐾 ′ 𝐼, 𝑎𝑣𝑒𝑐𝐾 = 𝐾𝜙 =
2𝜋𝑎

« La caractéristique Cm = f(I) est sensiblement une droite passant par


l’origine ».
𝑝 𝑝𝑛
Par ailleurs, on a : 𝑈 − 𝑅𝑎 𝐼𝑎 = 𝐸 ′ = 𝑎 𝑛𝑁𝜙 = 𝜆𝑁𝜙, 𝑎𝑣𝑒𝑐𝜆 = 𝑎

𝑈−𝑅𝑎 𝐼 1
D’où : 𝑁 ≃ 𝜙
= 𝜆′ (𝑈 − 𝑅𝑎 𝐼), 𝑎𝑣𝑒𝑐𝜆′ = 𝜆𝜙

Dans la pratique, la chute de tension dans l’induit (RaI) ne dépasse pas


un à deux pour cent de la tension appliquée, aussi on peut conclure : « la
caractéristique N = f(I) est une droite de pente très faible ».

On détermine facilement la caractéristique mécanique, soit par


élimination graphique de l’intensité entre les deux caractéristiques
électromécaniques, soit par calcul.
𝑁
𝑈− ′
Par le calcul, on a :𝐼 = 𝑅𝑎
𝜆
, 𝐶𝑚 = 𝐾 ′𝐼

𝐾′ 𝐾′
D’où :𝐶𝑚 = 𝛼𝑈 − 𝛽𝑁, 𝑎𝑣𝑒𝑐𝛼 = ,𝛽 =
𝑅𝑎 𝑅𝑎 𝜆′

« La caractéristique mécanique est une droite descendante,


sensiblement parallèle à l’axe des couples ».

III.2.DEMARRAGE DU MOTEUR
III.2.1.Introduction

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Les performances d’un moteur (à courant continu ou à courant


alternatif), qui conditionnent son choix pour une application donnée concernent les
domaines suivants : démarrage, variation de la vitesse, freinage et inversion du sens
de marche.

Le démarrage d’un moteur, qui est initialement à l’arrêt pose les deux
problèmes suivants :

▪ Le couple moteur est – il suffisant pour vaincre le couple résistant ?


▪ L’intensité appelée lors du démarrage n’est – elle pas trop élevée ?

Dans le cas d’un moteur shunt, le couple au démarrage est toujours


suffisant mais, si on ne prend pas certaines précautions, le courant appelé est
toujours excessif.

En effet, comme au démarrage la f.c.é.m. du moteur est nulle, si on


admet que la chute de tension en charge est de l’ordre de deux pour cent, on a : 𝑅𝑎 𝐼𝑛 ≃
𝑈
50
𝑒𝑡𝑅𝑎 𝐼𝑑 = 𝑈𝑠𝑜𝑖𝑡: 𝐼𝑑 /𝐼𝑛 ≃ 50

Pour limiter cette intensité au démarrage, il serait intéressant


de réduire la tension d’alimentation. Malheureusement cette solution n’est pas
possible si cette tension est fixe, on doit aussi utiliser un rhéostat de démarrage.

III.2.2.Branchement du rhéostat de démarrage

Le branchement d’un rhéostat de démarrage doit être effectué avec


certaines précautions. Le rhéostat porte trois bornes désignées par les lettres L, E,
M.

Pour alimenter l’inducteur, il suffit de relier E1 à I1 au moyen d’une


barrette E1I1 sur la plaque à bornes, puis de relier E2 à E car une connexion intérieure
au rhéostat met en liaison E avec le premier plot ; le moteur est alors excité dès que
la manette prend contact avec ce plot, c'est-à-dire avant démarrage.

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Le moteur est mis en route en manœuvrant la manette, celle – ci étant


maintenue sur le dernier plot par attraction d’un électro – aimant inséré dans le
circuit de l’inducteur.

Pour arrêter le moteur, il suffit d’ouvrir l’interrupteur K. Le courant


étant coupé dans l’induit et dans l’inducteur, la manette est rappelée par un ressort
spiral sur le plot mort, ce qui remet automatiquement le rhéostat dans les conditions
de démarrage.

Il est alors important de signaler le fait suivant : « un moteur shunt dont


l’excitation est coupée s’emballe ».

En effet, en marche normale, on a :

𝑝 𝑈
𝑈 = 𝐸 ′ + 𝑅𝑎 𝐼𝑎 ≃ 𝐸 ′ = 𝑛𝑁𝜙, 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑅𝑎 𝐼𝑎 ≃
𝑎 50
𝑈
D’où :𝑁 ∼ 𝜙 𝑑𝑜𝑛𝑐, 𝑠𝑖 , 𝜙 → 0, 𝑁 → ∞

C’est pour éviter cet inconvénient grave, en cas de rupture accidentelle


du circuit d’excitation, que l’électro – aimant est alimenté par l’intermédiaire du
circuit d’excitation.

« L’excitation d’un moteur shunt doit être maximale au démarrage ».

En effet, comme le couple est proportionnel au courant de l’induit et au


flux de l’inducteur, l’appel du courant sera minimal si le flux est maximal.

C’est pourquoi, avant le démarrage, on doit s’assurer que le rhéostat de


champ est en court – circuit.

III.2.3.Calcul du rhéostat de démarrage

Pour ce calcul, on se fixe les deux valeurs de l’intensité suivantes :

▪ L’intensité IM que l’on peut admettre temporairement dans l’induit. Cette


intensité, qui s’exprime en fonction de l’intensité du courant nominal
(𝑠𝑜𝑖𝑡 1,2𝐼𝑛 < 𝐼𝑀 < 1,5𝐼𝑛) dépend de la charge que la machine aura à entraîner.
Elle ne doit pas être trop élevée si le démarrage est long, en raison de la forte
inertie des masses en mouvement, car l’échauffement du moteur pourrait
dépasser la valeur permise.
▪ L’intensité IM qui dépend de la vitesse avec laquelle on veut assurer le
démarrage. Cette intensité est égale ou légèrement supérieure à l’intensité
nominale, soit : 𝐼𝑚 ≃ 𝐼𝑛

Si l’on désigne par R la résistance globale de l’induit (soit𝑅 = 𝑅𝑎 + 𝑅ℎ ),


𝑝 𝑝𝑛
on a : 𝑈 − 𝑅𝐼 = 𝐸 ′ = 𝑛𝑁𝜙 = 𝜆𝑁𝜙, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜆 =
𝑎 𝑎

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𝑈−𝑅𝐼 1
Soit : 𝑁 = 𝜆𝜙
= 𝜆′ (𝑈 − 𝑅𝐼), 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜆′ = 𝜆𝜙 puisque le flux d’excitation est
constant.

La caractéristique N(I) qui est l’équation d’une droite, représente à une


échelle convenable la caractéristique mécanique N(C) puisque, à excitation constante,
le couple est proportionnel à l’intensité, soit :

𝐶𝑚 = 𝐾𝐼𝜙 = 𝐾′𝐼

Au démarrage, quand la manette atteint le premier plot, l’intensité a sa


valeur maximale alors que la vitesse est nulle, le point de fonctionnement est en A1.

On a : U = R1 IM

Quand le régime s’établit, le point de fonctionnement se déplace sur la


droite A1B1 et dès que le moteur atteint la vitesse N1, qui correspond au courant
minimal, il faut faire passer le doigt du rhéostat sur le deuxième plot, ce qui
correspond au trajet B1A2.

Comme la vitesse est la même aux points B1 et A2, on a : 𝑁1 =


′ (𝑈
𝜆 − 𝑅1 𝐼𝑚 ) = 𝜆′ (𝑈 − 𝑅2 𝐼𝑀 )
𝑅𝐼𝑚 𝑅1 𝐼
Soit : 𝑅2 = 𝐼𝑀
= 𝑝
, 𝑠𝑖 𝑝 𝑑é𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 ∶ 𝑝 = 𝐼𝑀
𝑚

𝑅2 𝑅3
Avec le même raisonnement, on a : 𝑅3 = 𝑝
, 𝑅4 = 𝑝

On arrête le calcul dès que l’on trouve une valeur de la résistance voisine
ou légèrement supérieure à p Ra.

Connaissant ces différentes résistances, il est facile d’en déduire les


résistances des différentes sections du rhéostat de démarrage.

On peut également calculer les vitesses de passage sur les différents


plots (par le calcul ou la méthode graphique) et, connaissant la caractéristique
mécanique de la machine entraînée, déterminer les temps de passage sur ces
différents plots.

Dans la pratique, pour assurer des démarrages dans les meilleures


conditions, on utilise des contacteurs avec des relais minutés.

Ces contacteurs sont soit de type mécanique (relais électromagnétiques)


soit de type électronique (relais à transistors).

III.3.VARIATION DE LA VITESSE

Ecrivons, à nouveau, l’expression générale de la vitesse, on a :

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𝑈 − 𝑅𝐼
𝑁= 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑅 = 𝑅𝑎 + 𝑅ℎ
𝜆𝜙

On constate qu’il y a trois paramètres (Rh, Ф et U) que l’on peut faire


varier, ce qui donne les trois possibilités suivantes :

a) Réglage rhéostatique

Comme le flux Ф est constant, car on a toujours intérêt à faire


𝑈−𝑅𝐼
fonctionner le moteur avec le flux maximal, on a : 𝑁 = = 𝜆′ (𝑈 − 𝑅𝐼)
𝜆𝜙

Avec : 𝐶 = 𝐾𝐼𝜙 = 𝐾 ′ 𝐼

Ainsi le faisceau de caractéristiques N(I) représente, à une échelle


convenable, le faisceau N(C).

Il est facile d’obtenir ce faisceau N(C) en déterminant ses intersections


avec les axes de coordonnées, soit :

𝑈 𝐾′
Pour 𝐶 = 0,1 = 0, 𝑁 = 𝜆′ 𝑈; Pour 𝑁 = 0,1 = 𝑅 , 𝐶 = 𝑅

Ce type de réglage a l’avantage d’être simple à réaliser, mais il présente


les graves inconvénients suivants :

▪ Sur le plan technique, on constate que les caractéristiques sont de plus en


plus tombantes. Il résulte que, pour une charge entraînée à couple résistant
constant, la chute de vitesse, pour une résistance donnée, dépend de la
charge. C’est ainsi que, pour une charge nulle, la vitesse ne varie pas. Ainsi,
on peut conclure : « un bon réglage de vitesse doit provoquer le déplacement
des caractéristiques parallèlement à la caractéristique d’origine ».
▪ Sur le plan économique, ce réglage est également mauvais car la
consommation d’énergie dans le rhéostat est d’autant plus importante que la
chute de vitesse réclamée est plus élevée. C’est ainsi qu’à la demi – vitesse, le
rhéostat consomme autant d’énergie que le moteur.

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En conséquence, le réglage rhéostatique n’est pas utilisé pour le


fonctionnement d’un moteur en régime permanent.

Toutefois, il demeure intéressant pour les régimes transitoires comme


le démarrage et le freinage.

b) Réglage par flux

Il est important de rappeler que le démarrage d’un moteur shunt doit


toujours être assuré avec le flux maximal (ou flux nominal), la vitesse étant atteinte
quand la tension nominale est appliquée aux bornes de l’induit.

Dans ces conditions, on n’a pas la possibilité d’augmenter le flux, on


peut seulement le réduire en diminuant le courant d’excitation J par l’intermédiaire
d’un rhéostat, de champ que l’on a inséré dans le circuit de l’inducteur.

Comme la chute de tension dans l’induit est faible, d’après la relation


générale, on a :

𝑁 ≈ 𝑈𝜆𝜙

Ce mode de réglage semble satisfaisant car les caractéristiques se


déplacent parallèlement à elles – mêmes, mais il présente les graves inconvénients
suivants :

• On ne peut qu’augmenter la vitesse du moteur par rapport à sa vitesse


nominale
• Si le couple résistant est constant (𝐶𝑚 = 𝐾𝐼𝜙 = 𝑐𝑡𝑒), l’intensité augmente quand
le flux diminue ce qui risque de faire chauffer le moteur.

En conséquence, avant d’utiliser ce réglage, on doit s’assurer que le


moteur peut supporter mécaniquement la vitesse maximale obtenue et que la
température de son induit ne risque pas de dépasser la valeur admissible.

Pour ces deux raisons, la plage de réglage, qui est possible avec ce
procédé est fortement limitée (soit environ de un à trois fois la vitesse nominale).

c) Réglage par la tension

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On règle le flux à sa valeur maximale (mise en court – circuit du rhéostat


de champ) afin que le courant absorbé par l’induit soit minimal.

Ainsi on obtient la caractéristique à tension nominale représentée


entrait continu.

L’excitation n’étant pas modifiée, si l’on applique à l’induit des tensions


de plus en plus faibles, on obtient une famille de caractéristiques parallèles.

Ce mode de réglage, qui est excellent du point de vue technique


(caractéristiques parallèles) et du point de vue économique (bon rendement à toutes
les vitesses) n’est malheureusement pas utilisable quand on dispose d’une tension
constante.

III.4.INVERSION DU SENS DE MARCHE ET FREINAGE

Pour inverser le sens de rotation, il faut inverser le courant soit dans


l’induit, inversion que l’on réalise sur la plaque à bornes.

En ce qui concerne le freinage, on utilise l’un ou l’autre des procédés


suivants :

a) Freinage rhéostatique

L’énergie est alors dissipée dans un rhéostat. A cet effet, l’inducteur


restant branché sur la ligne d’alimentation, on débranche l’induit et on le fait débiter
dans un rhéostat.

Le courant débité est donné par la loi d’Ohm 𝐼 = 𝐸/(𝑅𝑎 + 𝑅ℎ ).

Le couple de freinage est proportionnel à l’intensité (𝐶 = 𝐾𝐼𝜙 = 𝐾 ′ 𝐼)


puisque le flux est constant.

Cependant, la f.é.m diminue quand la vitesse décroît aussi, pour


maintenir un couple de freinage suffisant, on doit diminue progressivement la
résistance du rhéostat.

Ce procédé est très simple, mais il ne suffit pas à stopper la machine.

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En effet, comme la résistance du circuit ne peut pas descendre au


dessous de Ra, l’intensité et le couple deviennent presque nuls quand la vitesse est
faible.

C’est pourquoi, on doit ajouter à ce système un dispositif de blocage


mécanique.

b) Freinage à contre – courant

Le freinage rhéostatique a l’inconvénient de ne pas être assez efficace


pour les applications (engins de levage…) qui nécessitent parfois un arrêt brutal du
déplacement de la charge.

Dans ce cas, on lui préfère le freinage à contre – courant.

Il consiste à renverser le courant dans l’induit (en croisant les deux


bornes de son alimentation) tout en maintenant le sens du courant dans l’inducteur.

Une telle opération ne peut se faire que si l’on insère un rhéostat Rh


dans le circuit de l’induit.

En effet, comme la f.é.m de la génératrice ajoute son effet à la tension


du réseau, l’énergie globale fournie étant dissipée dans le rhéostat, on a :

𝑈+𝐸
𝐼= 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝐶 = 𝐾𝐼𝜙
𝑅𝑎 + 𝑅ℎ

Il est ainsi possible de régler à volonté le couple de freinage en modifiant


l’intensité I par l’intermédiaire du rhéostat.

Si l’on compare ce procédé au précédent, on constate que le contrôle est


beaucoup plus souple, mais qu’il encore moins économie.

En effet, non seulement l’énergie de freinage n’est pas récupérée, mais


le réseau continue à fournir de l’énergie durant le freinage.

c) Freinage par récupération

Ce procédé qui est très séduisant, n’est pas simple à réaliser.

En effet, si l’on considère le circuit équivalent d’une réceptrice, on


constate une certaine symétrie entre la tension U du réseau et la f.c.é.m. du moteur.

Pour que la f.c.é.m. E’ se transforme en f.é.m E, il faut que celle – ci soit


supérieure à la tension d’alimentation.

Dans ces conditions, le courant dans la machine change de sens, ce qui


a pour effet de changer le sens du couple électromagnétique.

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Comme le sens de rotation n’a pas changé, le couple ainsi exercé a pour
effet de la freiner.

Cette condition E › U est facile à réaliser si la tension d’alimentation U


est réglage.

Mais si, comme on le suppose, cette tension est constante, il faut, pour
cela, que la vitesse du groupe augmente légèrement.

Ce procédé encore appelé freinage en survitesse est utilisé en traction


électrique de montagne dans les descentes.

III.5.CONVERTISSEUR MECANIQUE

5.1. Introduction

Comme on vient de le montrer, les performances d’un moteur à


excitation séparée, alimenté par une tension constante (moteur de traction électrique
en courant continu…) sont très médiocres.

Il n’en serait plus de même si on pouvait disposer d’une tension


d’alimentation réglable.

Ce variateur de tension est réalisé par le convertisseur mécanique (ou


groupe Léonard).

Si E et E’ désigne respectivement la f.é.m de la génératrice et f.c.é.m. du


moteur, on peut écrire avec les conventions habituelles :
𝑝 𝑝
𝐸= 𝑛𝑁𝜙 = 𝑘𝜙, 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑁𝑔 = 𝑐𝑡𝑒 ; 𝐸 ′ = = 𝑛𝑁𝜙 = 𝑘 ′ 𝑁, 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝜙𝑚 = 𝑐𝑡𝑒
𝑎 𝑎

Quand le groupe fonctionne, le moteur à courant continu est traversé


par l’intensité :

𝐸 − 𝐸′
𝐼𝑐 =
𝑅𝑎 + 𝑅′𝑎

On peut, dans une première approximation, négliger la chute de tension


dans l’induit de la réceptrice, soit :

𝑈𝑐 = 𝑅 ′ + 𝑅 ′ 𝑎 𝐼𝑐 ≃ 𝐸 ′ = 𝐸 − 𝑅𝑎 𝐼𝑐

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Le groupe Uc (Ic) est alors représenté par une famille de droites parallèles
et équidistantes. Ces droites ont une faible pente, puisque la chute de tension dans
l’induit de la génératrice demeure faible.

Elles coupent l’axe des tensions en des points d’ordonnées E0, E1, E2…
qui correspondent ces valeurs J0, J1, J2… du courant d’excitation de la génératrice.

Ces valeurs de l’excitation sont obtenues à partir de la caractéristique à


vide E(J) ; elles sont données, à titre indicatif, sous forme numérique, afin de
souligner l’influence de la saturation pour les excitations élevées.

Comme la tension d’alimentation ( 𝑈𝑐 ≃ 𝐸′) et l’intensité Ic sont


respectivement proportionnelles à la vitesse N et au couple C du moteur, on arrive à
cette conclusion : « les graphes Uc (Ic) et N(C) sont représentés par la même famille de
droites parallèles et équidistantes ».

EXERCICES

I. Un moteur bipolaire à courant continu, bien compensé, à excitation séparée


possède les caractéristiques nominales suivantes :

▪ Tension d’alimentation de l’induit U = 115V ;


▪ Courant d’induit I = 100A ;
▪ Intensité d’excitation J = 2,5A ;
▪ Vitesse N = 1500tr/min ;
▪ Résistance de l’induit R = 0,05Ω.

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1) Le moteur fonctionne sous tension constante U = 115V


a) Calculer la f.c.é.m. du moteur pour le fonctionnement nominal.
b) Sachant que les pertes « constantes » valent Pc = 785W, faire un schéma
du bilan des puissances, puis calculer le moment du couple utile nominal
et le rendement du moteur.
c) Quelle est la valeur du rhéostat de démarrage Rd pour limiter le courant à
2 In pour un démarrage sous une tension de 115V ?
2) Le moteur fonctionne à courant d’excitation constant J = 2,5A, à couple
constant, mais à tension d’induit U variable.
a) Montrer que, dans ces conditions, le courant d’induit est constant
b) Etablir la formule littérale donnant la vitesse de rotation en fonction de la
tension
c) Quels sont les avantages de ce système en ce qui concerne :
▪ La vitesse de rotation ?
▪ L’utilisation d’un rhéostat de démarrage ?

II. Les grandeurs nominales d’un moteur à courant continu à excitation


indépendante sont les suivantes :

▪ Tension d’alimentation U = 250V ;


▪ Intensité traversant l’induit I = 50A ;
▪ Intensité d’excitation J = 1,5A ;
▪ Résistance de l’induit (mesurée à chaud) R = 0,3Ω

La réactance d’induit est considérée comme négligeable.

On a relevé un essai à vide en génératrice :

U0 = 308V, pour J = 1,5A et N = 1200tr/min

Puis un essai en moteur à vide a donné la puissance absorbée par l’induit : P0 =


1200W, pour U = 250V.

Dans tout le problème, on maintient : U = 250V et J = 1,5A.

1) Calculer I0, déterminer la vitesse du moteur à vide, vérifier qu’à vide, les pertes
Joule peuvent être négligées devant les autres pertes.

En déduire le couple C0 correspondant à ces autres pertes (par la suite, on supposera


C0 indépendant de la vitesse)

2) Dans les conditions nominales de fonctionnement, que valent la f.c.é.m, la


vitesse, le couple électromagnétique, le couple utile ?
3) Montrer que le couple électromagnétique est proportionnel à I.
4) Calculer la f.c.é.m., la vitesse, le couple électromagnétique, ainsi que le couple
utile pour I = 10, 20, 30 et 40A.
5) On pense utiliser ce moteur pour entraîner une pompe dont les variations du
couple résistant en fonction de la vitesse entre 915 et 975 tr/min sont données

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par le graphique. Quels seraient la vitesse et le couple utile au point de


fonctionnement de l’ensemble ? quelle seraient alors l’intensité absorbée par
l’induit du moteur ? calculer dans ce cas le rendement de l’induit.

III. Les grandeurs nominales d’un moteur à excitation indépendante, parfaitement


compensé sont les suivantes :

▪ Tension aux bornes de l’induit U = 220V


▪ Intensité dans l’induit I = 20A
▪ Fréquence de rotation N = 1500 tr/min
▪ Intensité du courant d’excitation J = 1,5a
▪ Résistance de l’induit R = 1Ω

Dans tout le problème, on supposera que les pertes dans le fer et les pertes
mécaniques sont négligeables.

Ce moteur entraîne une machine dont le couple résistant varie en fonction de la


fréquence de rotation. La caractéristique Cr = f(N) de cette machine peut être
assimilée à une droite passant par les points :

N = 0, Cr = 12Nm et N = 2000 tr/min, Cr = 30Nm

1) L’intensité du courant d’excitation est maintenue constante et égale à 1,5A.


a) Calculer le quotient K = E’/N de la f.c.é.m. du moteur à la fréquence de
rotation (en tours par seconde).
b) Donner la relation entre le moment du couple moteur C et l’intensité I du
courant.
c) Après avoir exprimé I en fonction de la tension U aux bornes de l’induit et
de E’, montrer que la caractéristique mécanique du couple a pour
équation : C = 4 (U – 8)/π
2) Pour régler la vitesse de l’ensemble (moteur + machine), on agit sur la tension
d’alimentation de l’induit en maintenant toujours l’excitation constante et
égale à J = 1,5A.
a) Le démarrage du groupe se fait sans rhéostat de démarrage : calculer la
tension minimale à expliquer aux bornes de l’induit et le courant dans
l’induit au moment du démarrage.
b) A partir des caractéristiques Cr (N) et C(N), établir l’équation donnant la
fréquence de rotation N (tr/s) en fonction de la tension U aux bornes de
l’induit.

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CHAPITRE IV. MOTEUR SERIE A COURANT CONTINU


IV.1.CARACTERISTIQUE MECANIQUE
a) Pour déterminer la caractéristique mécanique d’un moteur série, on procède,
comme pour un moteur shunt, en représentant, au préalable, ses
caractéristiques électromécaniques.

Les courants de l’induit et de l’excitation sont identiques (I = Ia =J) et si,


pour simplifier, on suppose que le circuit magnétique n’est pas saturé, le flux utile
est proportionnel au courant d’excitation, soit : Ф = αI

𝐶𝑚 = 𝐾Φ𝐼𝑎 ≃ 𝐾 ′ 𝐼 ′ , 𝑎𝑣𝑒𝑐𝐾 ′ = 𝐾𝛼

« La caractéristique Cm = f(I) est une parabole qui passe par l’origine ».

Par ailleurs, on a :
𝑝
𝑈 = (𝑅𝑎 + 𝑅𝑖 )𝐼 = 𝐸 ′ = 𝑛𝑁Φ = 𝜆𝑁𝐼
𝑎

Soit :

𝑈 − (𝑅𝑎 + 𝑅𝑖 )𝐼 𝑈 − (𝑅𝑎 + 𝑅𝑖 )𝐼
𝑁= = 𝜆′
𝜆𝐼 𝐼

« La caractéristique N = f(I) est la branche positive décroissante d’une


hyperbole ».

Enfin, par élimination de l’intensité entre ces deux caractéristiques, on


obtient graphiquement la caractéristique mécanique.

On en déduit : « la vitesse d’un moteur diminue très rapidement lorsque


le couple augmente ».

b) Grâce à la méthode graphique, on peut tenir compte de la saturation de la


caractéristique à vide aux intensités élevées.

A cet effet, on distingue les deux domaines suivants :

▪ Pour I faible, on a : Ф = αI, ce qui conduit à l’étude précédente.

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▪ Pour I grand, on a : Ф = β, d’où : Cm = KФI = K’I


𝑈−(𝑅𝑎 +𝑅𝑖 )𝐼
Soit : 𝑁 = 𝛽
= 𝛽′⦋𝑈 − (𝑅𝑎 + 𝑅𝑖 )𝐼⦌

Les graphes sont des droites qui passent respectivement par l’origine et
𝑈
par le point de court – circuit 𝐼𝑐𝑐 = 𝑅
𝑎 +𝑅𝑖

c) Il est enfin possible de déterminer point par point les différentes


caractéristiques en partant de la caractéristique à vide en excitation séparée.

En effet, on dispose des deux relations suivantes :

𝐸 = 𝑓(𝐼)à𝑙𝑎𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒𝑁0 𝑒𝑡𝐸 = 𝑈 − (𝑅𝑎 + 𝑅𝑖 )𝐼

La deuxième relation est l’équation d’une droite que l’on peut


représenter sur le même graphe que la caractéristique à vide.

Pour une intensité I1 donnée, on relève sur cette droite le point de


fonctionnement M1.

La vitesse, correspondant à cette intensité, est alors obtenue en


déterminant la caractéristique à vide qui passerait par ce point.

La vitesse, correspondant à cette caractéristique, a pour valeur :𝑁1 =


𝑁0 𝑥𝑀1𝑚 /𝑀0𝑚

Par ailleurs, pour une intensité I1 = Om, on a :

𝐸1 𝐼1 𝑀1𝑚 𝑥𝑂𝑚 𝑥𝑀0𝑚 𝑂𝑚 𝑥𝑀𝑂𝑚


𝐶1 = = =
2𝜋𝑁1 2𝜋𝑁0 𝑥𝑀1𝑚 2𝜋𝑁0

IV.2.DEMARRAGE DU MOTEUR

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a) Le montage est simple car il suffit de relier le rhéostat en série avec l’induit et
l’inducteur. Le démarrage s’effectue en conduisant la manette du plot zéro, qui
est un plot « mort » jusqu’au dernier, mais en marquant un temps d’arrêt sur
chacun d’eux pour laisser le rotor prendre sa vitesse. On arrête le moteur en
revenant au zéro.
b) Pour calculer les différents éléments RH1, RH2… du rhéostat de démarrage, on
procède comme pour le moteur shunt en se fixant les deux valeurs extrêmes
du courant, soit :𝐼𝑚 ≃ 𝐼𝑛 𝑒𝑡𝐼𝑀 ≃ 2𝐼𝑚

Si l’on suppose que la machine n’est pas saturée, le flux étant


proportionnel à l’intensité absorbée, on a :

𝑈 − 𝑅𝐼 𝑈−𝑅𝐼
𝑁= = 𝜆′ 𝐼 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑅 = 𝑅𝑎 + 𝑅𝑖 + 𝑅ℎ
𝜆Φ
𝑈−(𝑅𝑎 +𝑅𝑖 )
Soit :𝑁 = 𝜆′ − 𝜆′𝑅ℎ
𝐼

Le premier terme est l’équation de la caractéristique de la vitesse sans


résistance en série.

Pour une résistance Rh, on obtient la caractéristique correspondante


par une translation de la quantité 𝜆′𝑅ℎ du haut vers le bas.

Si R1, R2, R3…désignent les résistances du rhéostat sur les premier,


deuxième…plots, on connaît le point A1 de la caractéristique de démarrage (N = 0, I =
IM). On en déduit la résistance R1, puisque A1A4 a pour valeur𝜆′𝑅1 . Il est ensuite facile
de calculer les résistances entre plots, soit :

𝑅ℎ1 = 𝑅1 − 𝑅𝜈 𝑅ℎ1 = 𝑅2 − 𝑅3 …

IV.3. REGLAGE DE LA VITESSE

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On utilise les mêmes procédés qu’avec le moteur shunt, à savoir :

a) Réglage rhéostatique

Quand on insère une résistance dans l’induit, on obtient une


diminution de la vitesse car, comme on vient de l’expliques, la caractéristique N(I)
subit une translation.

b) Réglage par flux

Comme pour le moteur shunt, la caractéristique mécanique se déplace


sensiblement parallèlement à elle – même, la diminution du flux, produite par
shuntage progressif des spires inductrices, ayant pour effet l’augmentation de la
vitesse.

c) Réglage par la tension

On peut obtenir une réduction de la vitesse en diminuant la tension


d’alimentation.

A cet effet, il est intéressant de disposer de deux moteurs identiques.

Suivant qu’on les fait fonctionner en parallèle ou en série, on


obtient deux vitesses de régime, le deuxième étant la moitié de la première.

Ce procédé est utilisé en traction électrique.

IV.4. INVERSION DU SENS DE MARCHE ET FREINAGE

a) Pour inverser le sens de marche d’un moteur série, on doit, comme pour un
moteur shunt, permuter les connexions entre l’inducteur et induit.
b) La génératrice série n’est pas stable aussi, pour obtenir le freinage d’une
machine série, on doit l’alimenter en excitation séparée. Ce procédé est utilisé
en traction électrique à courant continu.

IV.5.MOTEUR UNIVERSEL

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a) Si l’on inverse à la fois le sens du courant dans l’inducteur et dans l’induit, le


sens de rotation d’un moteur série ne change pas.

Un tel moteur, qui fonctionne aussi bien en continu qu’en alternatif est
appelé moteur universel.

Sa construction doit être plus soignée que celle d’un moteur à courant
continu classique (inducteur feuilleté…) pour réduire les pertes par courants de
Foucault.

Ce moteur très utilisé pour les petites puissances tourne très vite (3000
à 8000 tr/mn) afin d’avoir de bonnes conditions de commutation.

Il fait généralement corps avec la machine qu’il entraîne : perceuse,


aspirateur…

b) Le schéma d’un moteur universel est le même que celui d’un moteur série à
courant continu, mais il faut lui ajouter une inductance L.

Nous supposerons que le moteur n’est pas saturé (valeur instantanée


du flux proportionnelle à la valeur instantanée de l’intensité).

Comme la f.c.é.m. d’un moteur à courant continu est proportionnelle à


la vitesse et au flux, on a :𝑒 ′ = 𝐾𝑁𝑖. il en résulte l’équation de fonctionnement (en
notations complexes) :

Ṵ = 𝐸 ′ + 𝑅Ị, 𝑎𝑣𝑒𝑐𝑋 = 𝐿𝜔𝑒𝑡Ḛ′ = 𝐾𝑁Ị

On en déduit le diagramme vectoriel.

c) Le moteur shunt à courant continu peut également fonctionner sous une


tension alternative, mais il n’est pas utilisable en raison de son mauvais
facteur de puissance.

IV.6.CHOIX D’UN MOTEUR

a) Pour faciliter le choix d’un moteur électrique en vue d’un entraînement donné,
on classe les caractéristiques mécaniques en deux familles :

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• La caractéristique shunt si la vitesse du moteur varie peu avec la charge


• La caractéristique série si la vitesse du moteur varie beaucoup avec la
charge.

Cette dénomination, qui provient de l’allure des caractéristiques du


moteur shunt et série à courant continu, s’applique également aux moteurs à courant
alternatif.

C’est ainsi que le moteur asynchrone, dont la caractéristique mécanique


est compliquée, présente une allure shunt dans sa partie stable car sa vitesse varie
peu avec la charge.

b) Afin d’analyser les propriétés de ces deux types de caractéristiques, il est


intéressant de comparer les comportements des deux moteurs shunt et série,
de mêmes valeurs nominales quand ils doivent faire face à une brusque
augmentation du couple résistant.

A cet effet, nous allons représenter, sur deux diagrammes différents, les
caractéristiques Cm (I) et Cm (N) des deux moteurs.

Comme les moteurs ont même valeurs nominales, les points


d’intersection donnent les valeurs nominales de chacun des moteurs.

Supposons que, pour une durée limitée (montage d’une côté pour un
véhicule…), on ait besoin d’un couple double du courant nominal.

On constate que le moteur série fournit cet effort supplémentaire avec


un courant plus faible que le moteur shunt.

Cependant, en revanche, sa vitesse a diminué davantage. Si cette


variation de vitesse n’est pas gênante (traction, engins de levage…), la caractéristique
série convient parfaitement.

Dans le cas contraire (tours, raboteuses, fraiseuses…), il faut utiliser la


caractéristique shunt.

EXERCICES

I. Le moteur à courant continu, excitation série, d’une locomotive présente les


caractéristiques suivantes :

• Résistance de l’enroulement inducteur r = 7mΩ


• Résistance de l’induit R = 19mΩ

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• Caractéristique à vide relevée à 800 tr/mn :

E(V) 60 765 1030 1270 1350 1470 1640 1700 1800 19000
0
J(A) 32 420 600 865 1000 1300 1750 1900 2160 2500
5

E : f.é.m, J : courant d’excitation

La vitesse de la locomotive est de 160 km/h lorsque la vitesse de rotation du moteur


est de 1160 tr/mn.

1) Fonctionnement en traction du moteur série.

La tension d’alimentation du moteur est de 1500V.

a) Lorsque le courant dans l’induit est de 1000A, calculer la f.é.m, la vitesse de


rotation, le couple électromagnétique du moteur ; calculer la vitesse de la
locomotive.
b) Sachant que le rendement du moteur est de 0,954, calculer le couple utile du
moteur.
c) Le courant de démarrage est limité à 2500A, calculer le couple moteur au
démarrage.
d) Le moteur étant toujours alimenté sous 1500V, on branche en parallèle avec
l’enroulement d’excitation, une résistance rs, de 48mΩ.
2) Fonctionnement du moteur série en génératrice.

Pour freiner la locomotive, on fait fonctionner la machine en génératrice à excitation


indépendante.

A l’aide d’une batterie de secours, on fait passer dans l’inducteur de la machine un


courant J = 420A ; on branche aux bornes de l’induit de la machine une résistance
Rc = 0,4Ω.

Lorsque la locomotive roule à 100 km/h, calculé pour la machine :

a) La vitesse de rotation de l’induit


b) La f.é.m
c) Le courant dans l’induit
d) Le couple de freinage (couple électromagnétique).

II. Un moteur bipolaire à courant continu, excitation série, est caractérisé par sa
résistance interne totale R = 0,1Ω, et par un circuit magnétique non saturé (flux
proportionnel à l’intensité du courant).

1) le moteur est utilisé à sa puissance maximale.

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Alimenté sous une tension U = 750V, il est traversé par un courant d’intensité I =
200A, et la fréquence de rotation de l’induit est N = 10 tr/s.

a) Déterminer la f.é.m de ce moteur


b) Calculer le moment de son couple électromagnétique. Le couple utile sur
l’arbre n’étant que de 2100Nm, comment expliquer la différence ?
c) Calculer le rendement du moteur.

2) Le moteur fonction sous tension variable.

Il entraîne une charge dont on supposera qu’elle impose au moteur un couple


électromagnétique dont le moment est lié à la fréquence de rotation par la relation :

Ce = 18N² + 520 (Ce en Nm ; N en tr/s, avec 1≤N≤10)

a) Vérifier que le moteur entraînait bien cette charge dans la partie (1) du
problème.
b) Calculer l’intensité du courant, puis la tension à appliquer pour obtenir une
fréquence de rotation N’ = 5 tr/s.

III. Les essais d’un moteur à excitation série ont donné les résultats suivants :

- Tension d’alimentation U = 120V


- Puissance absorbée par le moteur P = 3000W
- Fréquence de rotation du moteur N = 1500 tr/m
- Résistance mesurées à chaud : R (induit) = 0,3Ω, r (inducteur) = 0,2Ω.

Dans tout le problème, on supposera que le circuit magnétique du moteur n’est pas
saturé et que les pertes autres que par effet Joule sont négligées.

1) Fonctionnement à moment du couple constant


a) Calculer le moment du couple mécanique développé par le moteur dans les
essais précédents.
b) Montrer que le moment ne dépend que de l’intensité I du courant
consommé par le moteur
c) Conservant le moment constant et égal à Cn, établir la fonction qui lie la
vitesse de rotation à la tension d’alimentation.
d) Calculer la tension nécessaire pour avoir le couple Cn avec une vitesse de
rotation N/2.
e) Calculer le rendement du moteur pour ce fonctionnement.
f) Quelle est la tension d’alimentation minimale pour que le moteur puisse
démarrage en développant le couple Cn ?
2) Fonctionnement à tension d’alimentation constante.

On alimente maintenant le moteur sous tension constante égale à U n et, pour régler
son fonctionnement, on ajoute une résistance Rs en série avec le moteur.

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a) Calculer la valeur de cette résistance pour limiter l’intensité du courant de


démarrage à In.
b) Calculer la nouvelle valeur de Rs pour avoir comme au 1d un couple égal à Cn
avec une vitesse de rotation N/2.
c) Calculer le rendement correspondant à ce fonctionnement et le comparer à
celui obtenu au 1e. Conclure.

TABLE DES MATIERES

CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES MACHINES ELECTRIQUES


I.1.Définition
I.2.Classification des machines électriques
I.3.Intérêt et rôle des machines électriques
I.4.Morphologie et éléments constitutifs des machines électriques
CHAPITRE II. BOBINE A NOYAUX DE FER

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II.1.Expression du flux
II.2.Inductances saturées
II.3.Pertes fer d’un circuit magnétique
EXERCICE
CHAPITRE III. TRANSFORMATEUR MONOPHASE
IV.1.Transformateur parfait
IV.2.Transformateur réel
IV.3.Plaque signalétique et plaque à bornes
IV.4.Diagramme de Kapp
IV.5.Rendement
EXERCICES
CHAPITRE IV. TRANSFORMATEUR TRIPHASE
V.1.Grandeurs caractéristiques
V.2.Choix d’un mode de couplage
V.3.Etude théorique en régime équilibré
V.4.Etude d’un transformateur triphasé
EXERCICES
CHAPITRE V. MACHINES A COURANT CONTINU
VI.1.Description
VI.2.Fonctionnement en génératrice
VI.3.Génératrice à excitation séparée
VI.4.Réversibilité d’une dynamo
VI.5.Rendement d’une dynamo
EXERCICES
CHAPITRE VI. MOTEUR SHUNT A COURANT CONTINU (OU A EXCITATION
SEPAREE)
VII.1.Caractéristique mécanique
VII.2.Démarrage du moteur
VII.3.Variation de la vitesse
VII.4.Inversion du sens de marche et freinage
VII.5.Convertisseur mécanique
EXERCICES
CHAPITRE VII. MOTEUR SERIE A COURANT CONTINU
VIII.1.Caractéristique mécanique
VIII.2.Démarrage du moteur
VIII.3.Réglage de la vitesse
VIII.4.Inversion du sens de marche et freinage
VIII.5.Moteur universel
VIII.6.Choix d’un moteur
RECUEIL DES EXERCICES

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REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

1. MILSANT, (F), sd, Electrotechnique, Electronique de Puissance, ENSET et à


l’ENSAM, édition Marketing, 32, rue Bargue 75015 Paris.
2. GIANDUZZO (JC) et LASNE (L), 2008, Electrotechnique, Université de
Bordeaux, France.
3. BANDEKELA (K), 2002, Cours des Machines Electriques, I.S.T.A /
KINSHASA, Kinshasa, R D Congo.

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CHAPITRE II. MACHINES SYNCHRONES


II.1. CONSTITUTION
1.1. Rotor
Au rotor, nous avons l'inducteur (ou excitation). C'est un électroaimant
alimenté en courant continu par l'intermédiaire de balais.

L'inducteur crée un champ tournant.

Deux grandes catégories des machines synchrones à savoir :

➢ Machines à pôles lisses ;


➢ Machines à pôles saillants.
Le rotor est caractérisé par son nombre de paires de pôles p :

➢ p = 1 (2 pôles) ;
➢ p = 2 (4 pôles).
1.1. Stator
Au stator, nous avons l'induit (circuit de puissance). C'est un bobinage
triphasé, généralement couplé en étoile.

II.2. F.E.M D’UN ALTERNATEUR


2.1. F.é.m. Théorique
L’alternateur triphasé, qu’il soit à pôles lisses ou à pôles saillants
comporte deux organes distincts (un inducteur et un induit) les f.é.m. dans les trois
phases étant engendrées par le déplacement de l’un de ces organes par rapport à
l’autre.

Nous raisonnons sur un alternateur triphasé à deux pôles en supposant


que tous les brins actifs d’une phase sont logés dans deux encoches diamétrales.

Nous désignerons par N le nombre des brins actifs par phase et nous
supposerons que le flux, qui traverse chacune des spires au cours de la rotation est
parfaitement sinusoïdal.

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On choisit un sens de courant arbitraire dans le cadre, ce qui définit


l’angle θ = ωt de la normale orientée et de l’axe des inducteurs.

Le flux par spire étant sinusoïdal (φ = ФM cos ωt), on a :

𝑁 𝑑𝜑 𝑁
𝑒=− = 𝜔. Φ𝑀 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡 = 𝐸√2 sin 𝜔𝑡 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝜔 = 2𝜋𝑓
2 𝑑𝑡 2

Soit :

𝐸𝑡 = 2,22 𝑓 𝑁 Φ 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ Φ = Φ𝑀

Dans cette relation Ф désigne le flux utile par pôle.

La valeur instantanée de la f.é.m étant positive, on en déduit que le sens


choisi pour l’intensité correspond à son sens réel, résultat que l’on peut confirmer
par application de la règle des trois doigts.

2.2. Facteur d’enroulement

Comme nous l’avons expliqué pour un enroulement rotorique, on a


intérêt à répartir dans plusieurs encoches les N/2 spires d’une phase du stator.

Ces spires étant décalées d’un angle électrique αe, les f.é.m engendrées
par le champ tournant dans les brins actifs, qui occupent les encoches 2 – 2’ sont en
retard de αe sur celles engendrées dans les brins actifs des encoches 1 – 1’.

Si m désigne le nombre d’encoches bobinées par pôle et par phase, la


f.é.m est représentée par le vecteur 0C, tandis qu’elle aurait pour valeur m x 0A si
tous les brins actifs se trouvaient placés dans deux encoches diamétrales. On appelle
facteur d’enroulement l’expression :

𝑂𝐶
𝑘1 = = sin(𝑚𝛼𝑒 /2)/(𝑚 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑒 /2)
𝑚 𝑥 𝑂𝐴

2.3. F.é.m réelle

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Dans la pratique, le champ dans l’entrefer n’est pas sinusoïdal, il en


résulte un deuxième coefficient k2, appelé facteur de forme qui, comme le facteur
d’enroulement modifie la f.é.m. théorique. On en déduit l’expression de la f.é.m.
réelle :

𝐸 = 2,22 𝑘1 𝑘2 𝑓 𝑁 Φ = 𝐾 𝑝 𝑛 𝑁 Φ

K = 2,22 k1 k2 est encore appelé coefficient de Kapp. Comme k1 est


légèrement inférieur à 1 alors que k2 est légèrement supérieur à 1, le coefficient K est
voisin de 2,22.

2.4. Caractéristique à vide

« C’est la courbe qui représente la valeur efficace de la f.é.m en fonction


du courant d’excitation, l’alternateur étant entrainé à sa vitesse normale ».

II.3. REACTION D’INDUIT

Comme dans le cas d’une génératrice à courant continu, quand un


alternateur débite, le courant de l’enroulement induit crée des ampères – tours qui
viennent perturber le champ de l’inducteur.

C’est pour cette raison que ce phénomène est appelé réaction d’induit.

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Cependant, son étude est plus complexe que pour une dynamo.

En effet, alors que, pour une dynamo, l’intensité débitée est forcément
en phase avec la f.é.m. induite (car il s’agit de courant continu), celle – ci dans le cas
d’un alternateur, subit un déphasage qui dépend de la nature du récepteur branché
à ses bornes : résistance pure, inductance, capacité…

Nous désignerons par Ψ le déphasage du courant I dans une phase du


stator par rapport à la f.é.m. Ev qu’induirait dans celle – ci le flux inducteur Фj s’il
agissait seul.

Enfin, nous traiterons plusieurs cas particuliers avant d’aborder le cas


général.

a) Débit avec Ψ = 0

Quand le rotor est dans la position de cette figure, la f.é.m induite par
le rotor dans le stator est maximale. Comme le courant est en phase avec cette f.é.m,
son intensité est également maximale.

Pour déterminer le sens de la f.é.m induite (et par suite du courant), il


suffit d’appliquer la règle des trois doigts en considérant que le sens de déplacement
d’un brin actif du stator est l’inverse du sens de rotation du rotor.

Comme le champ tournant produit par un stator triphasé est dans l’axe
d’une phase quand l’intensité est maximale dans cette phase, on en déduit que l’axe
du champ produit par l’induit est perpendiculaire au champ de l’inducteur. Pour
cette raison, la réactance de l’induit est dite transversale.

On arrive ainsi à la même conclusion que pour une génératrice à


courant continu : « la réaction transversale de l’induit provoque une distorsion du
champ dans l’entrefer et une légère diminution du flux utile ».

b) Débit avec Ψ = 90° AR

Admettons que le récepteur soit une inductance pure. Quand le rotor


occupe la position de la figure 2a, la f.é.m induite dans la phase du stator est
maximale mais, comme le courant est en retard de 90° sur cette f.é.m, il faut attendre
que le rotor tourne de 90° pour que ce courant atteigne sa valeur maximale.

Le champ tournant statorique qui, à cet instant, est dans l’axe de cette
phase (puisque le courant qui le traverse est maximal) est en opposition avec le
champ tournant rotorique.

Pour cette raison, la réaction de l’induit est dite longitudinale.

Pour un courant d’excitation donné, le flux à travers l’enroulement


induit a diminué et pour le rétablir à sa valeur primitive, il faut augmenter

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l’excitation, on dit que les ampères – tours de l’induit sont démagnétisant. Ainsi on
peut conclure :

« Tout débit sur circuit inductif oblige le distributeur à augmenter


l’excitation de l’alternateur de la centrale ».

c) Débit avec Ψ = 90° AV

Remplaçons l’inductance du montage précédent par une capacité.

Si l’on considère à nouveau la position du rotor pour laquelle la f.é.m


induite dans la phase du stator est maximale, on constate que c’est 90° avant que le
courant dans cette phase était maximal.

La réaction de l’induit est à nouveau longitudinale, les lignes


d’induction du rotor et du stator étant totalement identiques.

Pour un courant d’excitation donné, le flux utile est donc accru et si on


veut le rétablir à sa valeur primitive, il faut diminuer l’excitation, on dit que les
ampères – tours de l’induit sont magnétisants.

Ainsi on peut conclure :

« La mise en service d’une batterie de condensateurs oblige le


distributeur à réduire l’excitation de l’alternateur de centrale ».

d) Cas général

Si Ψ désigne le retard du courant I sur la f.é.m, le rotor devra tourner


de Ψ par rapport à sa position pour que le courant dans la phase du stator soit
maximal.

Si l’on représente par des vecteurs tournants les champs du rotor et du


stator, on arrive à cette conclusion importante :

« Le champ de réaction d’induit est décalé de 90° + Ψ en arrière du camp


inducteur ».

e) Diagramme de Fresnel

Il est possible de passer du diagramme dans l’espace des champs


tournants à un diagramme dans le temps des grandeurs électriques.

En effet, on a montré que le champ tournant créé par les trois phases
du stator produisait un flux alternatif à travers chacune des phases du stator, flux
qui était maximal dans une phase à l’instant où le courant est maximal dans cette
phase.

Dans ces conditions, si on choisit l’intensité I comme origine des phases,


le flux Фi, produit par le champ tournant statorique sera en phase avec cette intensité.

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Pour la même raison, le champ tournant Bj de l’inducteur produit un


flux alternatif à travers les spires du stator, mais ce flux est en avance de 90° + Ψ sur
le flux produit par le stator.

En définitive, comme les flux sont proportionnels aux inductions qui les
créent, on peut sur un diagramme des temps, reproduire à l’échelle des flux, le
diagramme d’espace des inductions.

De plus, comme les f.é.m induites par ces flux sinusoïdaux sont liées
𝑑𝜑
par la relation 𝑒 = −𝑛 𝑑𝑡 (𝑠𝑜𝑖𝑡: Ḛ = −𝑗 𝑛𝜔Φ 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙𝑒𝑥𝑒𝑠), on obtient le diagramme des
tensions par une rotation de 90° en arrière du diagramme des flux et par une
adaptation à l’échelle des tensions.

II.4. DIAGRAMME DE BEHN – ESCHENBURG

On peut compléter le circuit équivalent en tenant compte de la


résistance et de la réactance de fuites d’une phase du stator.

Il est ensuite possible de rassembler en une seule réactance les


réactances de réaction d’induit et de fuites, qui sont en série, ce qui revient à poser :

𝑋 = 𝑋𝑖 + 𝑥

X est appelée réactance asynchrone de l’alternateur.

A ce circuit correspond un diagramme vectoriel, analogue au


diagramme de Kapp appelé diagramme de Behn – Eschenburg.

Pour déterminer la réactance synchrone, on représente sur un même


diagramme la caractéristique à vide E = f(J) et la caractéristique en court – circuit Icc
= f(J).

Pour l’essai en court – circuit, l’alternateur étant mis en court – circuit


sur un ampèremètre mesurant Icc, on l’excite faiblement pour que Icc soit de l’ordre
du courant normal.

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On trace le graphe qui est une droite passant sensiblement (à cause du


rémanent) par l’origine. Cette caractéristique est une droite car, l’excitation étant
faible, la machine n’est pas saturée et la f.é.m. en charge est proportionnelle au
courant d’excitation J.

Ainsi Icc, qui est proportionnel à cette f.é.m est proportionnel au courant
d’excitation.

Remarquons que, dans cet essai, la vitesse d’entraînement n’a pas


d’influence, car la réactance comme la f.é.m sont proportionnelles à la vitesse et la
résistance R est très faible devant la réactance.

Après avoir représenté les deux graphes, on choisit, pour une excitation
J donnée, des points A et B sur les parties des caractéristiques, puisque la réactance
synchrone est définie en l’absence de saturation. On a :

𝐸 𝐴𝑀
𝑍 = √𝑅 2 + 𝑋 2 = =
𝐼𝑐𝑐 𝐵𝑀

Remarques

a) Dans la pratique, la résistance et la réactance de fuites étant faibles par


rapport à la réactance de réaction d’induit, on peut sans erreur notable,
confondre l’angle δ = EvE0 avec celui de EvV
b) Le diagramme de Behn – Eschenburg (comme le diagramme de Kapp) est
utilisé pour étudier le fonctionnement en charge d’un alternateur. Cependant,
il est beaucoup moins précis que le diagramme de Kapp.

II.5. RENDEMENT D’UN ALTERNATEUR


5.1. Détermination des pertes
Comme pour les autres machines (transformateurs ou machines à
courant continu), on peut classer les pertes en deux catégories.

a) Les pertes constantes

Elles comprennent les pertes suivantes :

- Les pertes mécaniques : ces pertes dues au frottement de l’arbre sur les paliers
et à la réactance de l’air au mouvement du rotor, ne dépendent que de la
vitesse. Elles sont donc constantes puisque la vitesse d’une machine
synchrone est invariable.
- Les pertes fer : ces pertes, dues à l’hystérésis et aux courants de Foucault, ne
dépendent que de la fréquence et de l’induction maximale dans l’entrefer. Elles
sont également constantes puisque, pour un alternateur fonctionnant sur un
réseau à tension constante, ces deux gradeurs ne varient pas avec la charge.
Si on désigne par α l’ensemble de ces pertes constantes, on a :
𝛼 = 𝑝𝑚 + 𝑝ℎ + 𝑝𝑓 + (𝑈 𝐽)

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Alors qu’il est facile de mesurer les pertes Joule par excitation, on
détermine globalement les autres pertes par la méthode du moteur taré.

A cet effet, on entraine l’alternateur par un moteur à courant continu


dont on connaît la courbe de son rendement en fonction de la charge.

La puissance, qu’on fournit, s’obtient en mesurant l’intensité du


courant continu, que ce moteur absorbe, la tension à ses bornes et en relevant la
valeur de son rendement sur la courbe de tarage.

On en déduit la puissance mécanique qu’il dépense à entraîner


l’alternateur à sa vitesse normale, avec son excitation normale.

b) Les pertes variables

Les seules pertes variables avec la charge sont les pertes Joule dans
l’induit. Si R désigne la résistance d’une phase, on a :

𝑃𝑗 = 3 𝑅 𝐼 2

5.2. Calcul du rendement

Le rendement a pour expression :

3 𝑉 𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜑
𝜂=
3 𝑉 𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜑 + 𝛼 + 3 𝑅 𝐼 2

Comme pour les autres machines, le rendement est maximal quand les
pertes constantes sont égales aux pertes variables.

II.6. FONCTIONNEMENT D’UN ALTERNATEUR SUR UN RESEAU


6.1. Couplage
Avant de fermer l’interrupteur, on doit réaliser les conditions suivantes :

a) Même ordre de succession des phases. A cet effet, on branche aux bornes de
l’interrupteur des lampes (dites de couplage) capables de supporter le double
de la tension du secteur. Ces lampes doivent s’allumer et s’éteindre ensemble,
le couplage devant se faire à l’extinction.
b) Egalité des tensions. On règle la vitesse de l’alternateur en agissant sur son
excitation.
c) Egalité des fréquences. On règle la vitesse de l’alternateur en agissant sur le
moteur d’entraînement ; plus sa vitesse est voisine de celle du réseau et plus
les lampes de couplage battent lentement.

Après le couplage, on réalise la mise en charge de l’alternateur en


réglant :

- Sa puissance active en agissant sur le moteur d’entraînement ;


- Sa puissance réactive en agissant sur l’excitation.

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6.2. Réversibilité de l’alternateur

Quand l’alternateur est couplé sur le réseau, on peut annuler la


puissance mécanique fournie par l’entraînement, on constante que la machine tourne
à la vitesse de synchronisme fixée par le réseau.

La machine, qui fonctionne en moteur est capable d’entraîner une


charge, la vitesse d’entraînement demeurant rigoureusement constante.

6.3. Stabilité

Si on néglige la résistance du stator d’un alternateur, le diagramme de


Behn – Eschenburg exprime graphiquement la puissance active et la puissance
réactive absorbées.

En effet, si l’on pose X/ (3 V) = k, on a :

𝐴𝑏 ′ = 𝑋 𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜑 = 𝑘 𝑃, 𝐴𝑏 = 𝑋 𝐼 𝑠𝑖𝑛𝜑 = 𝑘 𝑄

Comme les pertes Joule sont négligées, la puissance électromagnétique


est égale à la puissance active fournie au réseau.

On en déduit l’expression du couple :

𝑃𝑒 = 3 𝑉 𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜑 = 𝐶𝜔/𝑃

Or, d’après le diagramme, Bd = X I cosφ = E sinϑ, d’où :

𝐶 = 3 𝑝 𝑉 𝐸 𝑠𝑖𝑛𝜗/(𝐿 𝜔2 )

Comme on l’a expliqué, l’angle ϑ est le décalage électrique entre le


champ de l’inducteur et le champ résultant (de l’inducteur et de l’induit).

Si θ représente ce même décalage pour un alternateur à 2 p pôles, on a


δ = pθ, soit :

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𝐶 = 𝐶𝑚 sin 𝑝𝜃, 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝐶𝑚 = 3 𝑝 𝑉 𝐸/(𝐿𝜔2 )

« Si les grandeurs tensions, fréquence (donc vitesse de rotation) et


courant d’excitation (donc f.é.m à vide) sont maintenues constantes, le couple
résistant d’un alternateur est proportionnel au sinus du décalage angulaire ϑ = pθ ».

On peut représenter le couple résistant en fonction de ce décalage, ce


qui fixe les fonctionnements en génératrice (pour un décalage positif) et en réceptrice
(pour un décalage négatif).

De plus, à l’intérieur de ces domaines, la courbe présente une partie


stable et une partie instable.

C’est ainsi que, pour obtenir un fonctionnement stable en génératrice,


il faut qu’un accroissement de l’angle θ se traduise par une augmentation du couple
résistant.

La couple nominal ne doit, en aucun cas, dépasser le couple maximal.

En effet, si la machine synchrone fonctionne en génératrice, celle – ci


décroche brutalement ce qui tend à provoquer l’emballement du groupe (alternateur
et moteur d’entraînement) ; si la machine fonctionne en moteur, celle – ci décroche
et s’arrête.

Pour assurer une bonne stabilité de fonctionnement d’une machine


synchrone aussi bien en régime permanent qu’en régime transitoire, on a intérêt à
adopter pour couple nominal une valeur assez éloignée du couple maximal (soit un
rapport CM/Cn de 2 à 2,5).

Par ailleurs, comme le couple maximal est proportionnel à la f.é.m à


vide (donc sensiblement proportionnel au courant d’excitation J), il est toujours
souhaitable d’exciter le plus possible la machine.

II.7. FONCTIONNEMENT D’UN MOTEUR SYNCHRONE


7.1. Types de fonctionnement
1.1. Fonctionnement en Moteur
Le moteur alimenté par un système de tension triphasé tourne.

C’est le cas des moteurs synchrones autopilotés des TGV (train à grande
vitesse).

1.2. Fonctionnement en Génératrice : Alternateur

La génératrice synchrone est plus connue sous le nom d’alternateur.

Un système mécanique entraîne le rotor. Il y a création d'un système de


tensions triphasées dans les bobinages du stator.

1.3. Relation entre vitesse de rotation et fréquence des tensions triphasées


𝑓 =𝑝𝑛

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Avec :

➢ f = fréquence (Hz) ;
➢ n = vitesse de rotation (en tr/s) ;
➢ p = nombre de paires de pôles.
❖ Autre relation

𝜔 = 2𝜋𝑓 = Ω 𝑝

Avec :

➢ ω = pulsation (en rad/s) ;


➢ Ω = vitesse de rotation (en rad/s)

Les deux fréquences industrielles utilisées sont : 50 et 60 Hz

Le tableau suivant nous donne les vitesses de rotation en tr/s, tr/min


et en rad/s et le nombre des pôles pour une fréquence de 50Hz.

p N (tr/s) N (tr/min) Ω (rad/s)


1 50 3000 314
2 25 1500 157
3 16,7 1000 105
4 12,5 750 79
25 2 120 12,6
50 1 60 6,3

❖ Remarque :

La production de l'énergie électrique se fait avec des alternateurs de


grandes puissances (jusqu’à 1450 MW) :

➢ turboalternateurs de centrales thermiques (à pôles lisses : p = 2 ou 1)


➢ hydro alternateurs de barrages hydrauliques (à pôles saillants : p >> 1)

Exemple : Pour avoir f = 50 Hz :


➢ turboalternateur (p = 2) à 1500 tr/min
➢ hydro alternateur (p = 40) à 75 tr/min

7.3. Bilan de puissance de l’Alternateur


• Puissance absorbée = puissance mécanique reçue + puissance électrique
consommée par l'inducteur ;
• Puissance utile = puissance électrique fournie à la charge triphasée
• Perte Joule :
- Dans l’induit : 3 RSI²
- Dans l’inducteur : r i² (r : résistance du bobinage de l'inducteur)
• Rendement

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𝑃𝑢 √3𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑
𝜂= =
𝑃𝑎 √3𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑 + ∑ 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠

Exemple d’un turboalternateur :


➢ Pn = 1300 MW ;
➢ η = 95% ;
➢ pertes = 5%.
65 MW sont transformés en chaleur.

II.8. UTILISATION DU MOTEUR SYNCHRONE


8.1. Utilisation comme compensateur synchrone
On utilise sous le nom de compensateur synchrone de gros moteurs
synchrones tournant à vide. Suivant la valeur donnée au courant d’excitation, le
compensateur peut jouer soit le rôle :

- D’une self pure lorsqu’il fonctionne en sous – excité,


- D’une capacité pure lorsqu’il fonctionne en surexcité.

En effet, il n’est pas souhaitable de transporter, dans des lignes à haute


tension, l’énergie réactive que l’on peut produire près de son lieu de consommation.

Cette énergie surcharge inutilement les lignes et son transport produit


des pertes, ce qui diminue le rendement des lignes.

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C’est ainsi que, pour éviter des variations importantes de tension aux
différents nœuds du réseau, on est amené à brancher à des nœuds importants de
distribution :

- Des capacités pendant les heures de point pour compenser la consommation


d’énergie réactive due principalement à l’excitation des moteurs.
- Des inductances pendant les heures creuses car un réseau peu chargé se
comporte comme une capacité.

Pour assurer cette fonction (ou absorption) d’énergie réactive, qui varie
constamment, on utilise, aux nœuds secondaires des éléments statiques (capacité et
selfs) et aux nœuds principaux des compensateurs tournants dont le fonctionnement
est plus souple.

8.2. Fonctionnement en moteur

FIG.II.6

a) Malgré ses qualités (rendement, facteur de puissance…), la machine


synchrone est peu utilisée comme moteur sur le réseau industriel pour les
deux raisons suivantes :
- Difficultés de démarrage
- Impossibilité de faire varier la vitesse du moteur qui est liée à la
fréquence du réseau (ns = f/P).

On le rencontre cependant dans des équipements lourds : groupe


Léonard qui bénéficient de ses qualités, tout en s’accommodant de ses inconvénients.

b) Depuis quelques années, il existe de convertisseurs électroniques capables


d’alimenter les moteurs synchrones à fréquence variable, c’est le moteur
autopiloté très utilisé en traction électrique.
c) Pour assurer de bonnes conditions de fonctionnement au moteur synchrone,
alimenté par un convertisseur de fréquence, on ne doit pas le faire fonctionner
à tension constante car le couple maximal diminue très vite quand la fréquence
et, par suite, la vitesse augmente.

« On doit assurer une alimentation à V/f = Cte ».

En effet, nous proposons de représenter le diagramme vectoriel du


moteur à deux fréquences f et f’ en nous fixant les conditions suivantes :

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- 𝐼 = 𝐶𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝐽 = 𝐶𝑡𝑒

On a les relations suivantes :

𝑉 = 𝑎 𝑓, 𝐸 = 𝑘 𝐽 𝑓 = 𝑏 𝑓, 𝑋 = 𝑐 𝑓

On arrive à cette conclusion : « Le diagramme reste semblable à lui –


même lorsque la fréquence varie ».

Dans ces conditions, on a :

𝛿 = 𝐶𝑡𝑒, 𝜑 = 𝐶𝑡𝑒, 𝜓 = 𝐶𝑡𝑒

Par ailleurs, le couple a pour expression :

𝑠𝑖𝑛𝛿 𝑠𝑖𝑛𝛿
𝐶 =3𝑝𝑉𝐸 2
= 3 𝑝 𝑎 𝑏 2 = 𝐶𝑡𝑒
𝐿𝜔 4𝜋 𝐿

Ces conditions sont idéales car, la plupart des entraînements étant à


couple constant, l’échauffement du moteur (I = Cte) sera le même aux différentes
vitesses.

EXERCICES

I. Un alternateur triphasé dont les enroulements du stator sont couplés en étoile,


fournit, en charge nominale, un courant d’intensité I = 200 A sous une tension
efficace entre phases U = 5000 V lorsque la charge est inductive (cos φ = 0,87).

La résistance d’un enroulement du stator est r = 0,02 Ω. La fréquence du courant est


50 Hz, la fréquence de rotation 250 tr/min. l’ensemble des pertes dites constantes et
par effet Joule est 220 kW.

J(A) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
E’(V) 0 1050 2100 3150 4200 5200 5950 6550 7000 73000 7500

E’ est la valeur efficace de la f.é.m entre phases, J est le courant d’excitation.

Un essai en court – circuit a donné, pour un courant d’excitation J = 40 A, un courant


d’excitation du stator d’intensité I = 2500A.

1) Quel est le nombre de pôles du stator ?


2) Calculer la réactance synchrone d’un enroulement du stator (elle sera
supposée constante dans le reste du problème).
3) Le flux maximal sous un pôle étant de 0,025 Wb, le coefficient de Kapp valant
2,08 et le nombre de conducteurs actifs par phase étant de 1620, calculer la
f.é.m entre phases.
4) En utilisant le diagramme de Behn – Eschenburg, retrouver cette f.é.m entre
phases. Quelle est alors l’intensité du courant d’excitation.
5) Calculer la puissance nominale de l’alternateur et le rendement.

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II. Un alternateur triphasé, tétra polaire dont les enroulements statoriques sont
couplés en étoile, a une fréquence de rotation nominale n = 1500 tr/mn.

Chaque enroulement d’induit, de résistance R = 0,10Ω, comporte 500 conducteurs


actifs. Le coefficient d’enroulement de Kapp est K = 2,25.

La résistance de l’inducteur est r = 20Ω.

- Un essai à vide à 1500 tr/mn donne une caractéristique d’équation E = 100 J


où E est la valeur efficace en volts de la f.é.m. induite dans un enroulement et
où J est l’intensité du courant d’excitation : 0 ≤ J ≤ 3 A.
- Un essai en court – circuit conduit à une caractéristique d’équation Icc = 20 J
si 0 ≤ J ≤ 1,5 A, Icc désignant l’intensité efficace du courant de court – circuit
dans un enroulement d’induit. On exprime Icc et J en ampères.
- En charge nominale, cet alternateur autonome alimente une installation
triphasée équilibrée, inductive, de facteur de puissance 0,80, sous une tension
efficace nominale U = 380 V entre phases.

L’intensité efficace du courant en ligne est alors I = 20 A. L’alternateur n’est pas


saturé :

1) Calculer la fréquence f des tensions entre deux bornes du stator.


2) En fonctionnement à vide, pour une tension entre phases égale à 380 V,
calculer :
a) La valeur efficace E de la f.é.m induite à vide dans un enroulement ;
b) La valeur du flux maximal embrassé par une spire.
3) Donner le schéma du montage permettant de mesurer, en charge, la tension
efficace entre phases, l’intensité efficace du courant en ligne et l’intensité du
courant d’excitation. Pou chaque mesure, préciser le type d’appareil employé.
4) Calculer la réactance synchrone X du modèle par phase de l’alternateur. Dans
la suite du problème (sauf pour le calcul du rendement), on négligera la
résistance R de chaque enroulement.
5) Intensité du courant d’excitation.
a) Donner le schéma équivalent d’un enroulement statorique
b) Déterminer graphique la valeur de la f.é.m pour le fonctionnement en
charge normale.
c) En déduire l’intensité J du courant d’excitation nécessaire.
6) Pour ce fonctionnement, calculer le rendement de l’alternateur si les pertes
dites constantes sont de 380 W.
7) L’alternateur étant auto – excité, calculer le moment du couple exercé par le
moteur d’entraînement.

III. L’induit d’un alternateur triphasé étoile, dont la fréquence est 50 Hz et la vitesse
de rotation 5500 tr/mn, a 72 encoches, et l’on sait que chaque encoche comporte 12
brins conducteurs.

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Sachant que l’induction dans l’entrefer est 0,6 T, que le rapport (arc polaire)/(pas
polaire) est égal à 2/3, que la surface des pièces polaires est 640 cm² et que
l’induction est constante sous un pôle et nulle dans chaque intervalle polaire, on
demande :

1) Le nombre de pôles de l’alternateur ;


2) Sa f.é.m. théorique ;
3) Son facteur d’enroulement ;
4) Son facteur de forme ;
5) Son coefficient de Kapp et sa f.é.m. réelle.

CHAPITRE III. MOTEUR ASYNCHRONE

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A. MOTEUR ASYNCHRONE MONOPHASE

Ce moteur est très similaire au moteur asynchrone, sauf qu’il ne


comporte qu’un seul enroulement au stator et qu’il est alimenté en tension
monophasée.
Ce principe est intéressant par la simplicité de son alimentation pour
des puissances jusqu’à ~1 kW. Il est utilisé pour de nombreux appareils
électroménagers.
En comparaison avec le moteur DC à excitation série également
alimenté en monophasé, il pose moins de problèmes d’entretien puisqu’il ne comporte
pas de collecteur.
Le champ magnétique produit par le stator est un champ pulsant, et
non pas un champ tournant.
Le rotor est donc incapable de démarrer. Toutefois, s’il reçoit une
première « chiquenaude » et commence à tourner, alors le rotor peut accélérer comme
s’il y avait un champ tournant.
Sa caractéristique ressemble à celle du moteur asynchrone.
Pour créer cette chiquenaude, les moteurs de ce type disposent d’une
astuce constructive qui intervient à la mise sous tension.
Il s’agit souvent d’un enroulement supplémentaire alimenté en parallèle
avec l’enroulement principal, en série avec un condensateur.
B. MOTEUR ASYNCHRONE TRIPHASE

III.1.GENERALITES ET UTILISATIONS
Le moteur asynchrone, appelé aussi « moteur à induction », a été inventé
par Nikola Tesla vers 1890, aux USA.
Sur le plan constructif, il est le plus simple des moteurs électriques,
donc le plus économique à l’achat.
C’est aussi le plus répandu (~80% des moteurs utilisés en machines),
dans une gamme de puissance allant de ~10 W à ~25 MW.

Le plus souvent, sa vitesse de rotation est de ~1'450 r/min en Europe


(50Hz), et de ~1.740 r/min aux USA (60 Hz), mais d’autres vitesses nominales sont
disponibles, en fonction des utilisations.

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Dans le domaine des entraînements industriels à vitesse variable, on


fait de plus en plus souvent appel à ce type de moteurs. Il présente un bon rapport
couple / volume.
Comme moteur de broche, il peut tourner à grandes vitesses (→ 150'000
r/min).
Ses utilisations à vitesse fixe sont les pompes, ventilateurs, convoyeurs,
ascenseurs, etc. Il est alors souvent commandé en tout ou rien par simple connexion
au réseau d’alimentation.
On l’utilise également avec un variateur de fréquence. Celui-ci est utile
pour ajuster sa vitesse et, par conséquent, le débit de la pompe, du ventilateur, etc.
aux besoins réels.
Cette manière de faire, plus coûteuse à l’installation (variateur en plus),
permet de réaliser des économies d’énergie importantes.
Le moteur asynchrone est utilisé pour de nombreuse autres
applications à vitesse variable : bobinage / débobinage, broches de machines-outils,
traction électrique, etc.

III.2. DESCRIPTION

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Les moteurs asynchrones, encore appelés moteurs d’induction en


raison du fait que, pour développer un couple, ils doivent induire eux - même leurs
courants rotorique, et que ceci n’est possible que si le rotor glisse par rapport au
champ tournant et ils sont pratiquement tous des moteurs triphasés.
Le moteur asynchrone est caractérisé par une construction mécanique
simple et robuste.
Ils sont basés sur l’entraînement d’une masse métallique par l’action
d’un champ tournant.

Ils comportent deux armatures coaxiales à champ tournant, l’une est


fixe (c’est le stator) l’autre est mobile (c’est le rotor).
Le moteur asynchrone triphasé est largement utilisé dans l'industrie, sa
simplicité de construction en fait un matériel très fiable et qui demande peu
d'entretien.
Il est constitué d'une partie fixe, le stator qui comporte le bobinage, et
d'une partie rotative, le rotor qui est bobiné en cage d'écureuil.
Les circuits magnétiques du rotor et du stator sont constitués d'un
empilage de fines tôles métalliques pour éviter la circulation de courants de Foucault.

2.1. Stator

Le stator est identique à celui d’un alternateur triphasé mais on l’appelle


également inducteur ou primaire car, c’est au champ tournant qu’il développe, que
sont dus les courants induits du rotor, celui – ci se comportant un peu comme le
secondaire d’un transformateur.

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La représentation la plus simple est celle d’un stator triphasé à deux


pôles sur lequel on a précisé les zones occupées par chacune des trois phases.
Grâce à la notation d’angle électrique, il est possible de généraliser
l’étude d’une machine à deux pôles à celle d’une machine à 2 p pôles.
Cet enroulement est alimenté en triphasé par l’intermédiaire de la
plaque à bornes, ce qui permet, grâce à un jeu de barrettes, de l’alimenter en étoile
ou en triangle.
2.2. Rotor

Le rotor n’est lié électriquement à aucune source d’énergie, ni continue,


ni alternative, ce qui simplifie beaucoup sa construction.
Le courant, dans ses enroulements, est uniquement induit par le champ
tournant statorique, c’est pourquoi, l’enroulement rotorique est encore appelé induit
ou secondaire.
On distingue deux types de rotors :
a) Rotor à bagues.

C’est un rotor à pôles lisses qui comporte dans ses rainures un


enroulement identique à celui du stator.
Les trois phases sont branchées en étoile, ce qui permet d’insérer un
rhéostat dans leur circuit, qui est mis en court – circuit en marche normale, permet
d’assurer de meilleures conditions au démarrage.
Signalons que, si le nombre des pôles du rotor est obligatoirement le
même que celui du stator, le nombre des phases peut être différent.
Cependant, il n’est pas intéressant pour un moteur à bagues,
d’augmenter le nombre des phases du rotor car il faudrait augmenter le nombre des
bagues et des balais.
b) Rotor à cage.

Le rotor cylindrique des moteurs asynchrones à cage d’écureuil est


constitué d’un empilage de tôles minces en fer, découpées pour créer des encoches.
Chaque encoche contient une barre conductrice, généralement en
aluminium. Ces barres sont court-circuitées entre elles à chaque extrémité par un
anneau de même matière, formant une sorte de cage.

Un tel rotor ne comporte ni aimants permanents, ni collecteur ou


bagues.

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L’enroulement est remplacé par une cage comportant des barreaux


décalés logés dans des encoches et réunis à leurs extrémités par deux couronnes de
cuivre ou d’aluminium.
Leur étude théorique est identique à celle des moteurs à bagues. En
effet, si N désigne le nombre des bagues d’une cage, le décalage entre deux barres
consécutives est 2π/N.
Les extrémités des barres étant en court – circuit par les flasques, un
rotor à cage est assimilables à un rotor à bagues qui aurait q = N phases si la cage
tourne dans un champ bipolaire alors qu’il a q = N/p phases si la cage tourne dans
un champ à 2 p pôles.
Par comparaison avec les moteurs à bagues, les moteurs à cage ont
l’avantage d’être robuste et de coût beaucoup plus faible.
Malheureusement, il n’est pas possible de faire varier la résistance de
leur rotor, ce qui rend défavorable les conditions de démarrage quand on les alimente
à tension et à fréquence constantes.
Certains moteurs asynchrones, en particulier ceux de forte puissance,
ont un rotor bobiné plutôt qu’une cage.
Les spires sont reliées à 3 bagues, et leur mise en court-circuit est
réalisée à l’extérieur du moteur.
Ce mode de faire permet la mise en série de résistances, ce qui permet
d’ajuster la vitesse sans faire appel à un convertisseur de fréquence.
III.3. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Le principe des moteurs à courants alternatifs réside dans l’utilisation


d’un champ magnétique tournant produit par des tensions alternatives.
La circulation d'un courant dans une bobine crée un champ magnétique
B.
Ce champ est dans l'axe de la bobine, sa direction et son intensité sont
fonction du courant I. C'est une grandeur vectorielle.

Si le courant est alternatif, le champ magnétique varie en sens et en


direction à la même fréquence que le courant.

Si deux bobines sont placées à proximité l'une de l'autre, le champ


magnétique résultant est la somme vectorielle des deux autres.

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Dans le cas du moteur triphasé, les trois bobines sont disposées dans
le stator à 120° les unes des autres, trois champs magnétiques sont ainsi créés.
Compte-tenu de la nature du courant sur le réseau triphasé, les trois
champs sont déphasés (chacun à son tour passe par un maximum).
Le champ magnétique résultant tourne à la même fréquence que le
courant soit 50 tr/s = 3000 tr/mn.

Les 3 enroulements statoriques créent donc un champ magnétique


tournant, sa fréquence de rotation est nommée fréquence de synchronisme.
Si on place une boussole au centre, elle va tourner à cette vitesse de
synchronisme.
Le rotor est constitué de barres d'aluminium noyées dans un circuit
magnétique.
Ces barres sont reliées à leur extrémité par deux anneaux conducteurs
et constituent une « cage d'écureuil ».
Cette cage est en fait un bobinage à grosse section et très faible
résistance.

Cette cage est balayée par le champ magnétique tournant. Les


conducteurs sont alors traversés par des courants de Foucault induits.

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Des courants circulent dans les anneaux formés par la cage, les forces
de Laplace qui en résultent exercent un couple sur le rotor.
D'après la loi de Lenz les courants induits s'opposent par leurs effets à
la cause qui leur a donné naissance.
Le rotor tourne alors dans le même sens que le champ mais avec une
vitesse légèrement inférieure à la vitesse de synchronisme de ce dernier.
Le rotor ne peut pas tourner à la même vitesse que le champ
magnétique, sinon la cage ne serait plus balayée par le champ tournant et il y aurait
disparition des courants induits et donc des forces de Laplace et du couple moteur.
Les deux fréquences de rotation ne peuvent donc pas être synchrones
d'où le nom de moteur asynchrone.
Prenons l'exemple d'un moteur dont la fréquence de rotation nominale
relevée sur la place signalétique est de 2840 tr/mn, ce moteur étant alimenté en
courant de 50Hz, la fréquence de rotation du champ magnétique est donc de 50 tr/s
soit 3000 tr/mn.
Le rotor est donc balayé par un champ magnétique qui tourne à une
fréquence de rotation relative de 3000-2840 =160 tr/mn.
❖ Procédure

Le principe de fonctionnement des moteurs asynchrones est le suivant :


➢ Considérons un moteur asynchrone à l’arrêt, et connectons son stator à une
tension alternative triphasée. Des courants alternatifs circulent alors dans ses
enroulements et crée un champ tournant à vitesse synchrone ;

➢ Le rotor étant encore à l’arrêt, il est balayé par ce champ variable. Ses spires
interceptent un flux variable et sont donc le siège de tensions induites. Comme
elles sont court-circuitées sur elles-mêmes, ces tensions induites créent des
courants induits ;

➢ L’interaction de ces courants avec le champ tournant provoque l’apparition


d’un couple mécanique. Le rotor démarre et se met à tourner dans le sens du
champ tournant ;

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➢ Ceci peu s’expliquer par la loi de Lenz, qui dit que tout phénomène induit
cherche à s’opposer à la cause qui l’a induit. Dans le cas présent, la cause de
l’apparition de courants induits au rotor est la différence de vitesse entre le
champ tournant et le rotor. Le couple mécanique provoque l’accélération du
rotor et la diminution de cette différence de vitesse, donc une diminution des
courants induits au rotor ;

➢ A la fin du démarrage, la vitesse du rotor se stabilise à une valeur telle que le


couple mécanique développé par les courants induits contrebalance
exactement le couple résistant de la charge. Cette vitesse finale reste donc
légèrement inférieure à la vitesse du champ tournant statorique. En effet, si
elle était égale, il n’y aurait plus de différence de vitesse, donc plus de courants
induits au rotor et plus de couple mécanique.
III.4. GLISSEMENT (s)

Le glissement s d’un moteur asynchrone est la différence entre la vitesse


synchrone et la vitesse rotorique d’un moteur asynchrone, rapportée à la vitesse
synchrone. Il est généralement exprimé en pourcents.
La relation de la vitesse du champ tournant est donnée par :

𝑁𝑠 − 𝑁 60𝑓
𝑠= , 𝑜𝑢 𝑁𝑠 = (𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛)
𝑁 𝑝
La vitesse de rotation du moteur est donc liée à la fréquence de
l’alimentation électrique f et au glissement s, comme suit :
60𝑓
𝑁 = (1 − 𝑠). (𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛)
𝑝

Ou
2𝜋𝑓
𝜔 = (1 − 𝑠). (𝑟𝑎𝑑/𝑠)
𝑝
Où :
➢ f : est la fréquence en Hz ;
➢ p : nombre de paires de pôles

III.5. LE BOBINAGE

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Les bobines sont logées dans les encoches du stator. S'il y a une paire
de pôles magnétique pour chacune des trois phases, la fréquence de synchronisme
est alors de 3000 tr/mn.
Si on augmente le nombre de paires de pôles, il est possible d'obtenir
des moteurs avec des fréquences de rotation différentes.
Pour :
➢ 1 paire de pôles => 3000 tr/mn
➢ 2 paires de pôles => 1500 tr/m

Le branchement des bobines sur le réseau se fait au niveau de la plaque


à borne située sur le dessus du moteur.
On dispose ainsi de 6 connexions, une pour chacune des extrémités des
trois bobines.
Les bornes sont reliées aux bobines selon le schéma ci-contre.

III.6.TYPES DE BRANCHEMENTS

Il y a deux possibilités de branchement du moteur au réseau électrique


triphasé.
Le montage en étoile et le montage en triangle. Avec un branchement en
étoile, la tension aux bornes de chacune des bobines est d'environ 230V.
Dans le montage en triangle, chacune des bobines est alimentée avec la
tension nominale du réseau (400V).
On utilise le montage étoile si un moteur de 230V doit être relié sur un
réseau 400V ou pour démarrer un moteur à puissance réduite dans le cas d'une
charge avec une forte inertie mécanique.

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III.7. PLAQUE SIGNALETIQUE

❖ Caractéristiques du Moteur Asynchrone selon la plaque signalétique


➢ Type : (LS90Lz) référence propre au constructeur ;
➢ Puissance : (1,5kW) puissance utile délivrée sur l’arbre du moteur ;
➢ Facteur de puissance ou cos phi: (0,78) permet le calcul de la puissance
réactive consommée ;
➢ rendement (76%) : permet de connaître la puissance électrique consommée ou
absorbée ;
➢ Tensions : (230V/400V) la première indique la valeur nominale de la tension
aux bornes d’un enroulement. Elle détermine le couplage (étoile ou triangle) à
effectuer en fonction de la tension du réseau d’alimentation ;
➢ Intensités : (6,65A/3,84A) Elles représentent l’intensité en ligne (dans chaque
phase) pour chacun des couplages ;

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➢ Vitesse : (1440 tr/min) Indique la vitesse nominale du rotor. On dit aussi


vitesse réelle. On connait alors La vitesse de synchronisme ns du moteur (ici
1500 tr/min) ;
➢ Classe d’isolement : (non indiquée) ;
➢ Température ambiante : (40°C) utilisation recommandée maximum ;
➢ Fréquence : (50Hz) fréquence du réseau d’alimentation ;
➢ Nombre de phases : (Ph 3) moteur triphasé ;
➢ Service : (S1) utilisation en marche continue, intermittente... ;
➢ Indice de protection IP : (non indiquée) défini par trois chiffres le degré de
protection du moteur à la poussière, à l’eau et aux chocs mécaniques.
III.8. PUISSANCE ET RENDEMENT

❖ Bilan des Puissances

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III.9. CARACTERISTIQUE DU MOTEUR ASYNCHRONE

Le couple (N.m) varie avec la fréquence de rotation (tr/min) du moteur


accouplé à la charge entraînée (supposée fixe).

Les caractéristiques du moteur et de la charge se croisent au point de


fonctionnement pour lequel les couples moteur et résistant sont identiques.
D'une manière générale, le point de fonctionnement en moteur doit être
choisi pour N < Ns et doit être placé dans la partie verticale de la courbe, au plus près
de la vitesse de rotation nominale Nr (appelée aussi Nn).

III.10. LIAISON AVEC UN RESEAU ELECTRIQUE

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❖ Légende :
➢ Le sectionneur d'isolement avec fusibles permet de déconnecter le moteur du
réseau pour des opérations de maintenance par exemple. Il protège également
le dispositif en aval contre les risques de court circuit grâce aux fusibles ;
➢ Le contacteur permet l'alimenter le moteur avec une commande manuelle ou
automatique avec un automate programmable ;
➢ Le relais thermique protège le moteur contre les surcharges de courant,
l'intensité maximale admissible est réglable. Son action différentielle permet
de détecter une différence de courants entre les phases en cas de coupure
d'une liaison par exemple ;
➢ Le transformateur abaisse la tension secteur à une valeur de 24V pour garantir
la sécurité des utilisateurs sur la partie commande.

Exemple : Quelques appareils utilisés industriellement dans la commande d’un


moteur asynchrone
a) Le sectionneur

b) Le contacteur

c) Le relais thermique

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NB : Pour modifier le sens de rotation d'un moteur asynchrone triphasé, il suffit de


permuter deux des trois phases.
III.11. VARIATEUR DE VITESSE
Malgré sa conception ancienne, le moteur asynchrone reste toujours
d'actualité car l'électronique permet maintenant de faire varier sa fréquence de
rotation.
Pour faire varier celle - ci, il faut modifier la fréquence de rotation du
champ magnétique et donc la fréquence du courant d'alimentation.
Les variateurs de vitesse sont des variateurs de fréquence.
Ils permettent :
➢ Une gamme de vitesses de 5% à 200% de la vitesse nominale ;
➢ Une conservation du couple sur toute la gamme de vitesses ;
➢ Des rampes d'accélération et de décélération ;
➢ Deux sens de rotation ;
La consigne de vitesse est en général fournie sous forme d'une tension
de 0 à 10V par exemple, une protection du moteur est intégrée au variateur.
Le courant électrique issu du réseau est dans un premier temps converti
en courant continu, il est ensuite reconverti en courant alternatif par un onduleur
mais avec une fréquence différente.
Il est ainsi possible de convertir du monophasé en triphasé si c'est
nécessaire.
L'onduleur travaille en hacheur, il va moduler le courant par largeur
d'impulsions (PWM), le courant résultant est proche d'une sinusoïdale.
III.12. REVERSIBILITE D’UN MOTEUR ASYNCHRONE

La machine asynchrone peut fonctionner dans les quatre quadrants.


Suivant le variateur utilisé, les modes de fonctionnement possibles sont:
➢ Unidirectionnel: le passage de l'énergie ne peut se faire que dans le sens
réseau vers le moteur (quadrants 2 et 4 seuls) ;
➢ Bidirectionnel: l'énergie peut circuler dans les deux sens. La machine
synchrone peut fonctionner en moteur (quadrants 2 et 4) ou en alternateur
(quadrants 1 et 3). On utilise ici la réversibilité de la machine asynchrone soit
pour réinjecter l'énergie dans le réseau, soit pour obtenir un couple de
freinage.

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III.13. BILAN DES PUISSANCES

A la différence avec l’alternateur, dont le stator est toujours branché en


étoile, le stator d’un moteur asynchrone, pour des raisons de démarrage peut être en
étoile ou en triangle.

Pour éviter toutes confusions, nous désignerons par J et I les intensités


par phase et par fil de ligne, puis par V et U les tensions par phase et entre fils de
ligne, x étant le déphasage entre les vecteurs V et J.

Le moteur absorbant au réseau la puissance :

𝑃𝑢 = 3 𝑉 𝐽 𝑐𝑜𝑠𝛼 = √3 𝑈 𝐼 𝑐𝑜𝑠𝛼

Une partie de cette puissance (1 à 2%) est perdue dans le stator sous
forme de pertes dans le fer (Pfs) et de pertes dans le cuivre dues à l’effet Joule (Pjs).

Si R1 désigne la résistance d’une phase, on a : Pjs = 3 R1J², soit 3 R1 I²


pour le montage étoile et R1I² pour le montage triangle puisque J = I/√3.

Si R1 représente la résistance mesurée entre deux bornes du stator, elles


3𝑅1 𝐼2
ont, dans les deux cas pour expression :𝑃𝑗𝑠 = 2
.

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La puissance restante est alors transmise au rotor par le champ


tournant sous la forme de puissance électromagnétique :

𝑃𝑒 = 𝑃𝑢 − (𝑃𝑓𝑠 + 𝑃𝑗𝑠 ) ⋍ 𝑃𝑢

Le rotor utilise cette puissance à deux fins : une partie est gaspillée par
effet Joule dans les enroulements du rotor (résistance propre plus rhéostat extérieur
si celui – ci n’est pas en court – circuit), l’autre partie se retrouve en puissance
mécanique Pm disponible sur l’arbre du moteur.

On peut négliger, d’une part les pertes fer dans le rotor, car elles
dépendent de la fréquence rotorique (f2 = g f) qui est très faible en marche normale,
d’autre part les pertes par frottement et ventilation. On a :

𝑃𝑒 = 𝑃𝑚 + 𝑃𝑗𝑟

Par ailleurs, si C représente le couple utile sur l’arbre du moteur, ce


couple est dû à l’action des deux couronnes polaires (statorique et rotorique) qui,
comme nous l’avons expliqué, tournent à la même vitesse Ns.

Comme le couple résulte de la puissance électromagnétique échangée


entre le stator et le rotor, on a :

𝑃𝑒 = 2𝜋𝑁𝑠 𝐶.

On retrouve ce couple sur l’arbre du rotor, qui tourne à la vitesse N,


d’où : 𝑃𝑚 = 2𝜋𝑁𝐶.

Il est alors facile de calculer les pertes Joule rotor, à savoir :

𝑃𝑗𝑠 = 𝑃𝑒 − 𝑃𝑚 = 2𝜋𝐶(𝑁𝑠 − 𝑁) = 2𝜋𝑔𝑁𝑠 = 𝑔𝑃𝑒 ⋍ 𝑔𝑃𝑢

Soit :

𝑃𝑚 𝑃𝑒 − 𝑃𝑗𝑟 𝑃𝑢 − 𝑔𝑃𝑢
𝜂= = ⋍
𝑃𝑢 𝑃𝑢 𝑃𝑢

𝜂 =1−𝑔

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En conséquence : « le rendement du moteur est d’autant plus faible que


son glissement est plus élevé ».

III.14. CARACTERISTIQUE MECANIQUE

a) Si q2 désigne le nombre de phases du rotor (q2 = 3 pour les rotors bobinés), on


calcule le couple en exprimant de deux façons les pertes Joule rotor :

𝑅′2 ′2 2 𝑉12
𝑃𝑗𝑟 = 𝑞2 𝐼 = 2𝜋𝑁𝑠 𝑔𝐶, 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝐼 ′ 2 =
𝑔 2 ′
(𝑁1 𝜔)2 + (𝑅 2⁄𝑔)²

D’où :

𝑅′2⁄
𝑔 𝑞2 𝑉12
𝐶=𝐾 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝐾 =
(𝑁1 𝜔)2 + (𝑅′2⁄𝑔)² 2𝜋𝑁𝑠

b) Nous allons représenter, en premier lieu, la caractéristique C = f (g), puis nous


en déduirons facilement la caractéristique mécanique C = f (N).

L’expression générale du couple peut encore s’écrire :

𝐾𝑅 ′ 2
𝐶= 2
𝑅 ′ 2⁄
𝑔 + 𝑔(𝑁1 𝜔)2

Le dénominateur est formé d’une somme de deux termes dont le produit


(R’2N1ω) ² est constant.

Aussi, cette somme est minimale quand les termes sont égaux. Dans
ces conditions, le couple est maximal, soit :

𝑅′2
𝑔𝑀 = ⁄𝑁 𝜔, 𝐶𝑀 = 𝐾/2𝑁1 𝜔
1

Quand le glissement est faible par rapport à la valeur gM, on a :

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2
𝑅′ 𝐾𝑔
𝑔(𝑁1 𝜔) ⋘ 2⁄𝑔 𝑑′ 𝑜ù: 𝐶 ⋍ ⁄ ′
2
𝑅 2

Quand le glissement est grand par rapport à la valeur g, on a :


2 2
𝑅 ′ 2⁄ ′ 𝑅′2
𝑔(𝑁1 𝜔)2 ⋙ 𝑔 , 𝑑 𝑜ù: 𝐶 ⋍ 𝐾 ⁄𝑔(𝑁1𝜔)²

Ces deux graphes se coupent en un point A, soit :

𝐾𝑔 𝐾𝑅′22 ′ 𝑅′2 𝐾
= 2 𝑑 𝑜ù ∶ 𝑔1 = = 𝑔𝑀 , 𝐶1 = = 2𝐶𝑀
𝑅′2 𝑔𝑁1 𝜔 𝑁1 𝜔 𝑁1 𝜔

Par ailleurs, si l’on note que le graphe est symétrique par rapport à
l’origine (si l’on charge g en – g, C devient – C), il est possible de le construire avec
précision.

c) Le graphe C = f (g) représente à une échelle convenable la caractéristique


mécanique car le glissement est une fonction linéaire de la vitesse.

On peut définir sur cette caractéristique différentes zones de


fonctionnement.

En effet, si l’on considère un entraînement à couple résistant constant,


on a deux points de fonctionnement possibles : l’un est stable, le point M, l’autre est
instable, le point M’.

En conséquence la partie utile de la caractéristique est sensiblement


rectiligne ; elle est représentée en trait plein.

Si, en cours de fonctionnement, le couple résistant dépasse la valeur du


couple maximal, le moteur s’arrête, on dit qu’il décroche.

Pour cette raison, le couple maximal est encore appelé : couple de


décrochage. Afin d’obtenir une marge de sécurité suffisante, le couple nominal d’un
moteur doit être 2 à 2,5 fois plus faible que le couple de décrochage.

Si la machine est entraînée à une vitesse supérieure à celle du


synchronisme, le couple moteur change de signe.

Dans ces conditions, la machine renvoie de l’énergie au réseau, elle


fonctionne en génératrice. Au – delà du point E, la machine décroche en tant que
génératrice, c’est – à – dire qu’elle n’offre plus de couple résistant au moteur qui
l’entraîne.

Si on compare la partie stable de cette caractéristique mécanique à celle


des autres moteurs, on peut conclure : « la machine asynchrone a une
caractéristique shunt ».

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III.15. FREINAGE

On distingue l’un ou l’autre des deux procédés suivants :

a) Freinage à contre – courant

Ce mode de freinage consiste à intervertir deux fils d’alimentation du


stator pour inverser le sens du champ tournant.

Cependant, avant d’effectuer cette opération, on doit introduire des


résistances dans le rotor afin d’obtenir une caractéristique mécanique favorable.

En effet, comme pour le freinage à contre – courant d’un moteur shunt,


lors du freinage, l’énergie absorbée au réseau s’ajoute à l’énergie des masses en
mouvement pour être dissipée dans le rhéostat.

Ce procédé, qui utilise la partie AB de la caractéristique correspondant


aux vitesses négatives a l’inconvénient de ne pas être économique, mais il a l’avantage
de permettre le contrôle précis de la vitesse du moteur, par le réglage des résistances
rotoriques, jusqu’à l’arrêt complet du moteur.

b) Freinage par récupération

Ce freinage correspond à la partie DE de la caractéristique pour laquelle


le couple est négatif.

Il se produit spontanément si, par suite d’une circonstance de


fonctionnement, la vitesse du rotor dépasse la vitesse de synchronisme, d’où le nom
de « freinage par emballement » qu’on lui donne également.

Dans la réalité l’emballement n’est que relatif, la vitesse ne dépassant


pas quelques pour cent de la vitesse de synchronisme.

Comme le montre le diagramme du cercle la machine fonctionne en


génératrice ; elle renvoie de l’énergie au réseau, à la fréquence du réseau.

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Dans la marche en génératrice, le couple résistant passe par une valeur


maximale et, si le couple d’entraînement dépasse cette valeur, la génératrice décroche
ce qui risque de provoquer l’emballement du groupe.

15.1. Inversion du sens de marche

Ce problème est facile à résoudre, car il suffit de croiser deux des fils
d’alimentation du stator, ce qui inverse le sens de rotation du champ tournant, et par
suite, le sens de rotation du moteur.

III.16. PERFORMANCES DU MOTEUR A CAGE


16.1. Démarrage direct sur la tension du réseau

Les conditions de démarrage du moteur à simple cage sont


particulièrement défavorables.

En effet, par construction, la cage du moteur est de faible résistance


pour que le glissement en marche normale soit faible ce qui donne un bon rendement
(η = 1 – g).

Au démarrage, le moteur est assimilable à un transformateur dont le


secondaire alimente une résistance faible. Dans ces conditions le courant de
décollage est considérable, il peut atteindre dix fois le courant nominal.

Pour remédier à cet inconvénient, on utilise des moteurs à double cages,


moteurs qui sont actuellement remplacés par des moteurs à déplacement de courant.

Ces moteurs, dont le succès est considérable en raison de leurs


performances et de leur faible prix, comportant une seule cage faite des barres de
forte section en forme de ‘’L’’.

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Leur principe repose sur ‘’l’effet de peau’’, c'est-à-dire le déplacement du


courant à la périphérie du conducteur quand la fréquence augmente.

Pendant le démarrage, le courant rotorique, dont la fréquence est élevée


(f2 ≈ 50 Hz) circule dans une partie réduite de la section, ce qui correspond à une
forte résistance de la cage.

En revanche, pour la marche normale, le courant dont la fréquence est


de quelques hertz, occupe la totalité de la section, ce qui correspond à une faible
résistance de la cage.

Pour le tracé de la caractéristique mécanique, on peut, dans une


première approximation superposer les caractéristiques de deux cages
respectivement de forte et de faible résistances.

La courbe résultant, en forme de selle de cheval, est très favorable au


démarrage car après un couple élevé au décollage, celui – ci diminue légèrement pour
augmenter ensuite.

EXERCICES

I. Un moteur asynchrone triphasé, dont le stator est monté en étoile, est alimenté par
un réseau 380 V entre phases, 50 Hz. Chaque enroulement du stator a une
résistance R = 0,40Ω.

On réalise un essai à vide : le moteur tourne pratiquement à 1500 tr/mn. La


puissance absorbée est P0 = 150W, le courant par fil de ligne est I0 = 11,2 A.

Un essai avec la charge nominale, sous la même tension de 380 V 50 Hz, a donné les
résultats suivants :

- Glissement : 4%
- Puissance absorbée : 18,1 kW
- Courant en ligne : 32 A.
1) a) calculer les pertes par effet Joule dans le stator lors de l’essai à vide. Que
peut-on dire des pertes par effet Joule dans le rotor lors de cet essai ?
b) en déduire les pertes fer sachant que les pertes mécaniques valent 510 W.
2) a) calculer le facteur de puissance nominal et la vitesse nominale
b) calculer la fréquence des courants rotoriques pour un glissement de 4%.
Que peut-on déduire pour les pertes dans le fer du rotor ?
3) calculer les pertes par effet Joule dans le stator et dans le rotor en charge
nominale.
4) Calculer la puissance utile et le rendement du moteur en charge nominale.
5) Calculer le moment du couple utile nominale.

II. La plaque d’un moteur asynchrone triphasé porte les indications suivantes : 220
– 380 V 11 – 6,4 A 1455 tr/mn cos φ = 0,8

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1) Le moteur est alimenté par un réseau triphasé 380 V, 50 Hz. Quel doit être le
couplage de ses enroulements pour qu’il fonctionne normalement ? quelle est
alors l’intensité du courant en ligne au régime nominal ?
2) Quel est le nombre de pôles du stator
3) Calculer le glissement pour le fonctionnement nominal.
4) Un essai à vide sous tension nominale donne :
P0 (puissance absorbée) = 260 W, I0 (intensité du courant en ligne) = 3,2 A.

Les pertes mécaniques sont évaluées à Pm = 130 W dans les conditions nominales
de fréquence et de tension. La mesure à chaud de la résistance d’un enroulement du
stator donne R = 0,65Ω.

Pour le fonctionnement nominal, calculer :

a) Les pertes par effet Joule au stator


b) Les pertes dans le fer
c) Les pertes par effet Joule au rotor
d) Le rendement
e) Le moment du couple utile.

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CHAP IV. TRANFORMATEUR MONOPHASE ET TRIPHASE


IV.TRANSFORMATEUR MONOPHASE
IV.1.UTILISATION
1.1. Rôle
Son rôle est d’augmenter la tension (pour diminuer le courant et ainsi
que les pertes en lignes) pour le transport de l’énergie électrique, puis l’abaisser
pour la distribution.
1.2. Schéma de Principe

Le transformateur est composé de deux bobines couplées par un


circuit magnétique feuilleté en fer doux canalisant le flux.
Son schéma de principe est donné ci – dessous.

Figure IV.1. Schéma de principe

1.3. Convention et Symbole


L’enroulement primaire est récepteur, l’enroulement secondaire est
générateur.
IV.2.FONCTIONNEMENT
Lorsqu’un enroulement est alimenté, il crée un flux magnétique
variable dont une partie est embrassée par l’autre enroulement. Une tension induite
est recueillie à ses bornes.
❖ Remarque : Le transformateur est réversible et peut être utilisé en abaisseur
ou en élévateur.
❖ Bornes homologues. Si des courants entrent par les bornes homologues, les
flux qu’ils créent s’ajoutent. On repère ces bornes par des points qui indiquent
la polarité.
IV.3.TRANSFORMATEUR PARFAIT
3.1. Définition
Un transformateur est parfait s’il n’y a ni perte cuivre, ni perte fer, ni
fuite magnétique, et si la perméabilité magnétique du circuit magnétique est infinie.
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3.2. Régime Quelconque


Avec les conventions adoptées dans le schéma de principe ci - dessus,
φ étant le flux par spire, la loi de Lenz-Faraday permet d’écrire :
𝑑𝜑
𝑢1 = 𝑁1
𝑑𝑡
𝑑𝜑
𝑢1 = −𝑁2
𝑑𝑡
𝑁2 −𝑢2
⟹𝑚= =
𝑁1 𝑢1
m, c’est le rapport du nombre de spires du secondaire et du primaire,
et m est appelé « rapport de transformation ».
Ainsi, la loi d’Hopkinson nous permet d’écrire la relation de la réluctance ℜ comme
suite :
−𝑖1
ℜ𝜑 = 𝑁1 𝑖1 + 𝑁2 𝑖2 = 0 ⟹ 𝑚 =
𝑖2
❖ Remarque : La réluctance ℜ est nulle car la perméabilité magnétique du
circuit magnétique est supposée infinie.
3.3. Régime Sinusoïdal
Le régime sinusoïdal est donné par l’équation générale qui est la formule
de BOUCHEROT :
𝑈1𝐸𝑓𝑓 = 4,44𝑁1 𝑓𝑆𝐵𝑀𝑎𝑥
Avec :
➢ S : section du circuit magnétique (m2);
➢ BMax : valeur maximale du champ d’induction (T) ;
➢ f : fréquence (H)
❖ Remarque : Le flux est forcé par la tension d’alimentation car Φ𝑀𝑎𝑥 = BMax.S.
Ainsi, le modèle et diagramme de Fresnel du transformateur parfait est
donné par la relation suivante :
𝑁2 𝑈2𝐸𝑓𝑓 𝐼1𝐸𝑓𝑓
𝑚= = =
𝑁1 𝑈1𝐸𝑓𝑓 𝐼2𝐸𝑓𝑓
❖ Remarque : Avec les conventions adoptées (dans la figure IV.1) ci - dessus, les
grandeurs (tensions et courants) entre le primaire et le secondaire sont en
opposition de phase comme (dans la figure IV.1.C).
❖ Puissances : Pour un transformateur parfait, les puissances (actives, réactives
et apparentes) au primaire et au secondaire sont égales et le rendement est 𝜂
= 1.
❖ Impédance ramenée : l’impédance ramenée est donnée par la relation
suivante :
𝑍2 |𝑍2 |
𝑍𝑝 = 2 ⟹ |𝑍𝑝 | = 2
𝑚 𝑚

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IV.4.TRANSFORMAREUR REEL
Un transformateur réel présente des pertes et des fuites à savoir :
2 2
➢ Pertes cuivre : PJ = 𝑅1 𝐼1𝐸𝑓𝑓 + 𝑅2 𝐼2𝐸𝑓𝑓 (Unités : W = ΩA) dans les résistances du
primaire et du secondaire ;
➢ Pertes fer : PF (par hystérésis et par courants de Foucault) qui dépendent de la
fréquence et de ΦMax, donc de l’alimentation ;
➢ Fuites de flux du circuit magnétique. De plus, celui-ci n’est pas linéaire
(phénomène de saturation).
En conséquence, la tension secondaire en charge U 2Eff est inférieure à
la tension secondaire à vide. D’où :
𝑈20𝐸𝑓𝑓 𝑁2
𝑚= =
𝑈1𝐸𝑓𝑓 𝑁1

❖ Rendement du transformateur
Le rendement pour un transformateur réel est donné par la relation
suivante :
𝑃2 𝑃2
𝜂= =
𝑃1 𝑃2 + 𝑃𝐽 + 𝑃𝐹

Avec :
➢ P1 = U1Eff. I1Eff cosφ1
➢ P2 = U2Eff. I2Eff cosφ2
➢ P1 : puissance absorbée par le primaire ;
➢ P2 : puissance utile fournie par le secondaire à la charge.
❖ Détermination des Pertes
-Dans la détermination des pertes, on procède à deux essais à savoir :
➢ Essai à vide (I2Eff = 0), sous tension primaire nominale U1NEff, on mesure P10 ≈
PF ;
➢ En court-circuit, sous tension primaire U1CCEff réduite telle que I2CCEff = I2NEff
(Courant nominal), on mesure P1CC ≈ PJ. En général, U1CCEff ≈ 5 % de U1NEff.
❖ Modèle linéarisé : R1 et R2 : résistances des enroulements ; L1 et L2 :
inductances de fuite ; RF et L : bobine à noyau de fer simulant le comportement
du primaire à vide ; i10 : courant primaire à vide (dit courant magnétisant).

Figure IV.2. Modèle linéarisé du transformateur

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❖ Hypothèse de Kapp : En fonctionnement nominal, on néglige le courant i 10,


ce qui revient à supprimer la bobine à noyau de fer.
❖ Modèle équivalent de Thévenin ramené au secondaire dans l’hypothèse
de Kapp : RS et XS sont respectivement la résistance et la réactance ramenées
au secondaire, et 𝐸𝑆 la tension secondaire à vide.

𝑅𝑆 = 𝑅2 + 𝑚2 𝑅1
𝑋𝑆 = 𝐿2 + 𝑚2 𝐿1

𝑍𝑆 = √𝑅𝑆2 + 𝑋𝑆2 = |𝑍𝑆 |


𝐸𝑆 = 𝑈20 = −𝑚𝑈1 ⟹ 𝐸𝑆 = 𝑈20𝐸𝑓𝑓 = 𝑚𝑈1𝐸𝑓𝑓

❖ Détermination des éléments du modèle de Thévenin au secondaire


La détermination des éléments du modèle de Thévenin au secondaire
peut se faire grâce à deux essais à savoir :
➢ L’essai à vide permet de mesurer ESEff = U20Eff ;
➢ L’essai en court-circuit permet de déterminer :
𝑃1𝐶𝐶 𝑈1𝐶𝐶𝐸𝑓𝑓 ′
𝑅𝑆 = 2 𝑒𝑡 𝑋2 = 𝑚 𝑑 𝑜ù: 𝑋𝑆 = √𝑍𝑆2 − 𝑅𝑆2
𝐼2𝐸𝑓𝑓 𝐼2𝐶𝐶𝐸𝑓𝑓
➢ Un essai en continu détermine R1 et R2 par application de la loi d’Ohm.
❖ Prédétermination de la chute de tension en charge, diagramme de Kapp.

Figure IV.3. Diagramme de Kapp

Connaissant les éléments du modèle et la charge à alimenter (I2Eff et φ2),


on peut déterminer U2Eff et calculer la chute de tension en charge ∆U2 = U20Eff − U2Eff.
À partir du schéma équivalent, on obtient :
⃗ 20 = 𝑈
𝑈 ⃗ 𝑅𝑆 + 𝑈
⃗ 𝑋𝑆

On construit alors le diagramme de Fresnel. Il suffit ensuite de mesurer


graphiquement U2Eff.

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❖ Remarque : Le triangle OAB (triangle de Kapp) étant très petit, on peut utiliser
la formule approchée : ∆U2 ≈ RSI2Eff cos φ2 + XSI2Eff sin φ2.
❖ Plaque signalétique.
Elle indique la puissance apparente nominale, la fréquence de
fonctionnement et les tensions des enroulements.
La connaissance de la puissance apparente permet de calculer les
courants nominaux.
𝑆𝑁 = 𝑈1𝐸𝑓𝑓 𝐼1𝐸𝑓𝑓 = 𝑈20𝐸𝑓𝑓 𝐼2𝐸𝑓𝑓 (𝑒𝑛 𝑉𝐴)

IV.5.TRANSFORMATEUR TRIPHASE
Pour réduire les coûts et pour des raisons d’avantages techniques, le
transport de l’énergie se fait en triphasé grâce à des transformateurs triphasés, qui
peuvent être considérés comme l’association de trois transformateurs monophasés.
5.1. Constitution
Un tel transformateur, à trois colonnes, est à flux forcé. S’il comprend
une ou deux colonnes supplémentaires, il est à flux libre.
5.2. Couplage et Indices Horaires

Figure IV.4. Couplage et Indice Horaire

❖ Couplage.
Les connexions des enroulements, primaires et secondaires, sont
réalisées suivant la tension dont on dispose à la source et celle que l’on veut obtenir
à l’utilisation.
Les primaires peuvent être couplés en étoile ou en triangle, les
secondaires en étoile, triangle ou zigzag.

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Ce dernier, dans lequel chaque enroulement secondaire se trouve sur


deux colonnes différentes, est utilisé lorsque les charges sont fortement
déséquilibrées (récepteurs monophasés différents par exemple).
De manière à pouvoir choisir un couplage zigzag, chaque enroulement
secondaire est constitué de deux demi-enroulements.
Il y a donc au total trois bobinages par colonne, N1 spires et deux fois
N2/2 spires.

❖ Remarque : Quelques remarques peuvent être signalées sur le couplage à


savoir :
➢ On attribue des lettres aux couplages (Y = étoile, D = triangle et Z = zigzag) ;
➢ Les lettres capitales désignent l’enroulement haute tension ;
➢ On ne couple jamais le primaire en zigzag ;
➢ Le rapport de transformation m = U20Eff / U1Eff (rapport des tensions composées
secondaires à vide et primaires) dépend du nombre de spires et du type de
couplage.

Couplages Principaux Rapport de Transformation


Yy 𝑁2
𝑚=
𝑁1
Yd 𝑁2
𝑚=
𝑁1 √3
Dy 𝑁2 √3
𝑚=
𝑁1
Yz 𝑁2 √3
𝑚=
2𝑁1

Tableau IV.1. Rapport de Transformation

❖ Indices horaires
Quand plusieurs secondaires de transformateurs sont interconnectés,
il ne doit pas y avoir de déphasage entre eux.
On doit donc connaître pour chacun d’eux le déphasage entre les
tensions primaire et secondaire.
Ces déphasages sont indiqués conventionnellement par un indice
horaire.
5.3. Rendement et Modèle
❖ Rendement
𝑃2 𝑃2
𝜂= =
𝑃1 𝑃2 + 𝑃𝐽 + 𝑃𝐹
Avec :
➢ 𝑃1 = √3𝑈1𝐸𝑓𝑓 𝐼1𝐸𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠𝜑1
➢ 𝑃2 = √3𝑈2𝐸𝑓𝑓 𝐼2𝐸𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠𝜑2

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➢ 𝑃1 = puissance absorbée par le primaire


➢ 𝑃2 = puissance utile fournie par le secondaire à la charge.

❖ Pertes
Elles se déterminent de la même façon qu’en monophasé.
❖ Modèles.
Les modèles du transformateur monophasé peuvent être conservés,
sachant qu’ils ne représentent qu’une seule phase et que le transformateur triphasé
en compte trois.
Le modèle équivalent se détermine comme si les enroulements primaires
et secondaires étaient en étoile, même si leurs couplages réels sont différents.
❖ Détermination des éléments du modèle

La détermination des éléments du modèle se fait grâce aux essais


suivants :
𝑈20𝐸𝑓𝑓
➢ L’essai à vide permet de mesurer 𝐸𝑆𝐸𝑓𝑓 = 𝑈20𝐸𝑓𝑓 =
√3
➢ L’essai en court-circuit permet de déterminer :
𝑃1𝐶𝐶 𝑈1𝐶𝐶𝐸𝑓𝑓
𝑅𝑆 = 2 𝑒𝑡 𝑍𝑆 = 𝑚 𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑋𝑆 = √𝑍𝑆2 − 𝑅𝑆2
3𝐼2𝐶𝐶𝐸𝑓𝑓 √3𝐼2𝐶𝐶𝐸𝑓𝑓
❖ Remarque :

➢ La tension efficace entre phase et neutre est VEff (tension simple), et la tension
efficace entre deux phases (tension composée) est UEff = √3 VEff ;
➢ Le courant efficace dans un fil de ligne est IEff.

❖ Plaque signalétique

Elle indique la puissance apparente nominale, la fréquence de


fonctionnement et les tensions entre phases.

La connaissance de la puissance apparente permet de calculer les


courants nominaux.
𝑆𝑁 = √3𝑈1𝐸𝑓𝑓 𝐼1𝐸𝑓𝑓 = √3𝑈20𝐸𝑓𝑓 𝐼2𝐸𝑓𝑓 (𝑉𝐴)

EXERCICES

I. Un transformateur monophasé est alimenté par une tension alternative sinusoïdale


au primaire, de valeur efficace U1 = 2200V et de fréquence 50 Hz.

Un essai à vide donne les résultats :

U1 = 2200V, U20 = 220V, I10 = 1A, P10 = 550W.

Un essai en court – circuit donne les résultats :

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U1cc = 150V, I1cc = 100A, P1cc = 750W.

Pour la charge nominale, on a relevé:

U1 = 2200V, I2 = 100A, cosφ2 = 0,8 avec un circuit inductif).

1) Calculer la valeur du facteur de puissance à vide et le rapport de


transformation ;
2) Calculer la résistance RS, équivalent aux résistances des enroulements
ramenées au secondaire ;
Calculer aussi l’impédance ZS et la réactance XS ramenées au secondaire ;
3) Pour la charge nominale :
a) Calculer les chutes de tension correspondant au triangle de Kapp ;
b) Construire le diagramme de Kapp ;
c) A l’aide de la formule approchée, calculer la chute de tension secondaire ;
d) Calculer la puissance active secondaire et le rendement du transformateur.

II.L’étude du transformateur monophasé a donné les résultats suivants :

▪ Mesure (en continu) des résistances des enroulements à la température de


fonctionnement : r1 = 0,2Ω, r2 = 0,007Ω
▪ Essai à vide : U10 = 2,2kV, I10 = 1A, P10 = 275W, U20 = 220V
▪ Essai en court – circuit : U1cc = 30V, I2cc = 200A.

Calculer :

1) Le rapport de transformation ;
2) a) la perte de puissance active dans le circuit magnétique (pertes fer) ;
b) l’intensité du courant magnétisant ;
c) le déphasage courant – tension au primaire lors de l’essai à vide.

3) La résistance des enroulements primaire et secondaire RS (ramenée au


secondaire) et la réactance XS des inductances de fuite des enroulements primaire et
secondaire (ramenée au secondaire).

4) Le secondaire étant relié à une charge de facteur de puissance 0,8 (inductif),


on relève U1 = 2,2kV et I2 = 200A.

Déterminer :

a) la tension aux bornes de la charge ;


b) la puissance active fournie à la charge ;
c) le rendement du transformateur.

III. Les essais d’un transformateur monophasé ont donné les résultats suivants :

▪ essai à vide

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U1 = 10kV, U20 = 230V


▪ essai en court – circuit
U1cc = 600V, I2cc = 500A, P1cc = 1750W.
1) Déterminer les valeurs des éléments du schéma équivalent au transformateur
vu du secondaire;
2) En déduire la valeur efficace de la tension secondaire lorsque ce secondaire
débite un courant d’une intensité I2 = 400A dans un circuit inductif de facteur
de puissance 0,8 le primaire étant alimenté sous la tension U1 = 10kV.

IV. Un transformateur triphasé, dont le primaire, branché en triangle, est alimenté


par une tension triphasée 50 Hz, de tension efficace entre phase de 20kV, a le
secondaire branché en étoile avec neutre sorti.

Ce transformateur débite dans une installation fonctionnant en charge nominale,


sous une tension efficace 220/380V, et comprenant :

▪ 12 moteurs identiques, ayant chacun une puissance utile de 3kW, un


rendement de 0,8 et un facteur de puissance de 0,82 ;
▪ 90 lampes de 60W – 220V régulièrement réparties sur les trois phases.
1) Pour réaliser l’essai à vide du transformateur, ne disposant pas d’une
alimentation de 20kV, on l’alimente du côté secondaire sous 380V entre
phases : on relève, côté sortie entre phases, une tension de 19570V et une
puissance de 400W (pour l’ensemble du transformateur.

Déduire de ces mesures :

a) Le rapport de transformation m, dans le sens normal d’utilisation, pour une


colonne ;
b) Le nombre de spires d’un enroulement du primaire sachant qu’un
enroulement du secondaire comporte 60 spires.
2) Maintenant, le transformateur branché normalement, primaire sous 20kV
entre phases, débite dans l’installation dont tous les appareils fonctionnent
(charge normale) ; calculer l’intensité du courant dans un enroulement du
secondaire et son déphasage sur la tension.
3) Calculer la chute de tension entre phases en charge normale (l’exprimer en %).
4) Déterminer le rendement du transformateur lorsqu’il débite un courant
d’intensité 90A dans l’installation avec un facteur de puissance de 0,85,
sachant que les résistances du primaire et du secondaire (mesurées entre
phases) sont respectivement R1 = 44Ω et R2 = 0,016Ω. (on supposera le
transformateur parfait pour les courants).

V. Chaque station du métro est alimentée en énergie électrique par un transformateur


triphasé (éclairage, signalisation, ventilation, pompage des eaux…).

Puissance apparente : 160kVA

Primaire : 20kV, couplage triangle

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Secondaire : 220/380V, en charge nominale, couplage étoile

1) Bilan des puissances


a) L’intensité nominale au secondaire vaut 230A. calculer la puissance active
nominale avec un cosφ = 0,8.
b) Dans ces conditions, le rendement, qui est maximal, vaut 96%.

Calculer les pertes cuivre et les pertes fer (que l’on suppose égales).

2) On s’intéresse maintenant à une colonne du transformateur. Elle se comporte


comme un transformateur monophasé, composé de :
▪ Un enroulement primaire sous 20kV,
▪ Un enroulement secondaire, débitant une intensité de 230A, sous une
tension de 220V, dans un circuit inductif de facteur de puissance 0,8.
a) En charge nominale, la chute de tension vaut 5% de la tension à
vide au secondaire.

Calculer cette tension à vide, et le rapport des nombres de spires.

b) Déterminer la résistance équivalente R ramenée au secondaire.


c) Déterminer la réactance de fuites ramenée au secondaire Xs.

VI. Un transformateur triphasé a une puissance apparente nominale Sn = 100kVA,


une tension primaire nominale de 15kV (entre phases) et de fréquence 50Hz.

Son circuit magnétique, dont la masse est de 320Kg, est constitué de tôles de qualité
1,2W/Kg (pour une induction maximale BM de 1T). La section du noyau est 380 cm².

Pour ce transformateur on a réalisé les essais suivants :

▪ Essai à vide : sous tension primaire nominale, la tension secondaire entre


phases est égale à 231V.
▪ Essai en court – circuit : sous tension primaire de 600V entre phases, la
puissance consommée est égale à 1750W et le courant secondaire est égal à
250A.
a) Calculer le nombre de spires n1 de chaque enroulement primaire pour que
l’induction maximale dans chaque noyau soit BM = 1,3T lorsque le primaire est
couplé en étoile.
b) Calculer les pertes ferromagnétiques totale du transformateur pour cette
induction BM = 1,3T.
c) Représenter le schéma équivalent au secondaire du transformateur vu entre
phase et neutre. Calculer les valeurs numériques de ses éléments.
d) Le transformateur alimente une charge inductive de facteur de puissance 0 ;
6 telle que le transformateur travaille à sa puissance apparente nominale.
Déterminer la tension secondaire entre phases et donner la valeur du
rendement pour ce fonctionnement.

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TABLE DES MATIERES

CHAPITRE I. CHAMPS TOURNANTS


I.1.Description
I.2.Etude Expérimentale
I.3.Classification des Machines Electriques
I.4.Champ Rotorique à l’Arrêt

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I.5.Champ Rotorique Tournant


I.6.Champ Statorique Alternatif
I.7.Champ Tournant d’un Stator Triphasé
I.8.Inductances Cycliques
CHAPITRE II. MACHINES SYNCHRONES
II.1.Constitution
II.2. F.é.m d’un Alternateur
II.3. Réaction d’Induit
II.4. Diagramme de Behn – Eschenburg
II.5. Rendement d’un Alternateur
II.6. Fonctionnement d’un Alternateur sur un Réseau
II.7. Fonctionnement d’un Moteur Synchrone
II.8. Utilisation du Moteur Synchrone
CHAPITRE III. MOTEUR ASYNCHRONE
III.1.Généralités et Utilisation
III.2. Description
III.3.Principe de fonctionnement
III.4.Glissement
III.5.Bobinage
III.6.Types de branchement
III.7.Plaque signalétique
III.8.Puissance et rendement
III.9.Caractéristique du moteur asynchrone
III.10.Liaison avec un réseau électrique
III.11.Variateur de vitesse
III.12.Réversibilité d’un moteur asynchrone
III.13.Bilan des puissances
III.14.Caractéristiques mécaniques
III.15.Performances du moteur à bagues
III.16.Performances du moteur à cage
CHAPITRE IV. TRANSFORMATEUR MONOPHASE ET TRANSFORMATEUR
TRIPHASE
IV. Transformateur monophasé
IV.1.Utilisation
IV.2.Fonctionnement
IV.3.Transformateur parfait
IV.4.Transformateur réel
IV.5.Transformateur triphasé

EXERCICES

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. BANDEKELA (K), 2001 – 2002, Cours des Machines Electriques, I.S.T.A /


KINSHASA.
2. CHATEIGNER (G), BOUIX (D), BOES (M), VAILLANT (J), VERKINDERE (D),
sd, Manuel de Génie Electrique, édition Dunod, Lycée Jule Algoud, VALENCE.

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3. MILSANT (F), sd, Electrotechnique, Electronique de Puissance, édition


Marketing, 32, rue Bargue 75015, PARIS.
4. SINCERE (F), sd, Machine Synchrone Triphasé, PARIS.

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