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0.

INTRODUCTION GENERALE

Le cours de Machines Electriques dispensé en L2 LMD électricité entre


dans le cadre de la formation des candidats Ingénieurs.

L’enseignement de l’électrotechnique, qui paraissait sans avenir, en


raison du bon fonctionnement des machines électriques, a connu une brutale
évolution par l’apparition de l’électronique de puissance.

C’est pour répondre à cette évolution que l’enseignement des machines


électriques doit être plus concis et plus théorique qu’auparavant, le but principal de
cet enseignement étant de faciliter l’intégration de l’électronique dans les différentes
commandes de ces machines.

Ce syllabus traite sommairement des différentes machines électriques :


champs tournants, machines synchrones, moteur asynchrone, transformateurs
monophasés et triphasés.

Dans ce domaine, une attention particulière est réservée au


transformateur dont les applications sont aussi importantes en électronique qu’en
électrotechnique.

En effet, si la technologie du transformateur est simple, son étude


théorique est compliquée car il peut alimenter un récepteur quelconque (résistance
pure, récepteur inductif…).

1. OBJECTIF

A l’issue de ce cours, l’étudiant doit être capable :

 De différencier les machines électriques ;


 De faire le câblage ;
 D’assurer leurs bons fonctionnements que ça soit dans les usines de
production ou soit dans le réseau ;
 D’interpréter leurs caractéristiques et les courbes qui en découlent.

2. PLAN DU COURS

Chapitre I. MACHINES A COURANT CONTINU

Chapitre II. CHAMPS TOURNANTSS

Chapitre III. MACHINES SYNCHRONES

Chapitre IV. MOTEURS ASYNCHRONES

Chapitre V. TRANSFORMATEUR MONOPHASE ET TRANSFORMATEUR TRIPHASE

MACHINES SPECIALES (MOTEURS PAS n’A PAS, MOTEURS


Chapitre IV.
A RELUCTANCE VARIABLE, ETC.)
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Cours de Machines Electriques

CHAPITRE I. CHAMPS TOURNANTS

I.1.DEFINITION

« On appelle champ tournant, la portion de l’espace où existe un champ


magnétique de valeur constante, dont la direction tourne avec une vitesse angulaire
constante ».

Il existe deux procédés fondamentaux pour produire un champ


tournant :

- Un procédé mécanique qui consiste à faire tourner un aimant en fer à cheval,


soit à la main, soit à l’aide d’un moteur auxiliaire.
- Un procédé électrique qui utilise trois bobines décalées de 120° dans l’espace,
bobines qui sont alimentées par des courants triphasés (courants décalés de
120° dans le temps).

I.2. INTERET DES CHAMPS TOURNANTS

 Lorsqu’un aimant tourne, le champ magnétique qu’il produit tourne aussi. Si


un enroulement subit les variations de flux dues à ce champ tournant, il
pourra être le siège de courants induits alternatifs : c’est le principe de
l’alternateur, qui convertit l’énergie mécanique en énergie électrique ;

 Inversement, si l’on crée un champ tournant sans partie mécanique en


rotation (cas des stators des moteurs alternatifs), on peut contraindre une
pièce aimantée (principe du moteur synchrone), ou une pièce de métal
conducteur non aimantable (principe du moteur asynchrone), à suivre la
rotation du champ tournant.

I.3.ETUDE EXPERIMENTALE

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a) Dans l’entrefer d’un aimant en fer à cheval, le champ d’induction magnétique


est constant et égal à B.

Si l’on place dans ce champ une aiguille aimantée n s, celle – ci s’oriente


dans le sens du champ.

C’est pourquoi, si nous faisons tourner l’aimant à l’aide d’une manivelle,


on constate que la rotation de l’aiguille suit celle de l’aimant.

Ainsi un champ magnétique invariable peut en tournant, entrainer à la


même vitesse que lui un aimant ou un électro – aimant alimenté en courant continu.

« Cette expérience illustre le principe des moteurs synchrones ».

b) Remplaçons l’aiguille alimentée par un disque métallique en cuivre ou en


aluminium pouvant tourner sur un pivot.

La rotation de l’aimant entraine celle du disque, mais celui – ci tourne


plus lentement.

En effet, d’après la loi de Lenz, le disque devient le siège de courants de


Foucault qui s’opposent à la cause leur donna naissance.

Comme cette cause est le déplacement relatif du champ tournant par


rapport au disque, ces courants tendent à entrainer le disque.

La vitesse d’entrainement n demeure cependant inférieure à la vitesse


ns du champ tournant car, si elle venait à égaler, il n’y aurait plus de déplacement
relatif et, en conséquence, plus de courants induits.

« Cette expérience illustre le principe des moteurs asynchrones ».

c) Les deux expériences précédentes seraient sans intérêt s’il était nécessaire de
disposer d’un moteur d’entrainement pour produire un champ tournant.

Dans la réalité, il est possible de produire ce même champ tournant par


un procédé statique.

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En effet, quand on alimente par des tensions triphasées trois bobines


identiques, dont les axes font entre eux des angles de 120°, on constate qu’une petite
aiguille alimentée placée au centre tourne à la vitesse n s = f = 50 tr/s, tandis que le
disque précédent tourne à une vitesse inférieure à 50 tr/s.

Pour vérifier ces résultats, il suffit d’éclairer l’aiguille alimentée, puis le


disque, par des éclairs produits à la fréquence des courants d’alimentation des
bobines.

Dans le premier cas, on constate que l’aiguille semble fixe, alors que,
dans le deuxième, le disque semble tourner, à vitesse lente, dans le sens inverse du
sens de rotation du champ.

I.4. CLASSIFICATION DES MACHINES ELECTRIQUES

On peut classer les machines tournantes d’après le mode de


construction utilisé pour la fabrication des rotors. On distingue les deux catégories
suivantes :

4.1. Les Machines à Pôles Saillants

Elles utilisent des pièces polaires rapportées sur une culasse, avec des
enroulements d’excitation constitués par des bobines.

L’ensemble du circuit magnétique est alors identique à celui d’une


machine à courant continu, avec la seule différence qu’il est tournant au lieu d’être
fixe.

Comme pour celle – ci, le rotor d’un alternateur comporte un nombre


pair de pôles, que l’on désigne par la notation 2p.

Le nombre des pôles est d’autant plus élevé que la vitesse du moteur
d’entrainement est plus lente.

Ces rotors dont le diamètre est grand (dizaine de mètre) alors que leur
longueur est faible (de l’ordre de un mètre) sont le plus souvent à axe vertical ; on les
utilise dans les Centrales Hydrauliques.

4.2. Les Machines à Pôles Lisses

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A la différence des précédentes, ces machines ont un entrefer constant,


l’enroulement d’excitation étant placé dans des rainures longitudinales usinées sur
un cylindre d’acier massif, à sa sortie de fonderie.

L’enroulement le plus simple d’un rotor d’alternateur comporte une


seule bobine placée dans deux encoches diamétralement opposées pour fournir deux
pôles N et S.

En réalité, les spires sont réparties dans plusieurs encoches. Par fois
aussi, on emploie deux bobines donnant quatre pôles, mais jamais d’avantage.

Ce mode de construction, qui permet de réaliser de grandes vitesses de


rotation, est caractérisé par des rotors de grande longueur et de faible diamètre, rotor
qui sont toujours à axe horizontal.

On accouple ces alternateurs à des turbines à vapeur dans les centrales


thermiques car ces turbines sont des moteurs rapides.

Pour cette raison, on donne à ces générateurs le nom de turbo –


alternateurs.

Avec les alternateurs, les machines asynchrones appartiennent à cette


catégorie.

4.3. Remarques

a) comparons, du point de vue des phénomènes électriques deux alternateurs à


quatre et à deux pôles qui fournissent le même flux par pôle.

Comme pour une génératrice à courant continu la f.é.m induite dans


un brin actif de l’induit est la même pour une rotation θ du rotor de la machine à
quatre pôles que pour une rotation double d’une machine à deux pôles.

Plus généralement :

« Pour une rotation θ d’une machine à 2 p pôles, on appelle angle


électrique l’angle p fois plus grand ».

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Grâce à cette notation d’angle électrique, il est possible de faire les


études théoriques sur des machines à deux pôles, puis de généraliser ensuite les
résultats pour des machines à 2 p pôles.

C’est ainsi que, connaissant la vitesse d’entrainement d’un alternateur


à deux pôles qui est égale à la fréquence de la tension produite, il est facile d’en
déduire la vitesse n d’entrainement d’un alternateur à 2 p pôles.

On a:𝑛𝑒 = 𝑓, 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝑛𝑒 = 𝑝𝑛

Soit : 𝑓 = 𝑝𝑛

Comme la fréquence est imposée (f = 50 Hz), on en déduit que la vitesse


d’entrainement d’un alternateur à quatre pôles (p = 2) est de 25 tr/s, soit 1500
tr/min.

b) l’étude théorique des machines à pôles lisses est beaucoup plus simple que
celle des machines à pôles saillants.

En effet, comme les machines à pôles lisses ont un entrefer constant,


les lignes d’induction, qui sont radiales dans l’entrefer, ont le même trajet dans
l’entrefer, quelle que soit la position du rotor.

Par ailleurs, bien que les machines tournantes ont, le plus souvent, un
fonctionnement légèrement saturé, nous supposerons, pour simplifier nos études que
les machines ne sont pas saturées.

I.5. CHAMP STATORIQUE TOURNANT

Si ω désigne la vitesse d’entrainement du rotor à deux pôles, nous


choisissons un axe de référence 0y fixe tel qu’au temps t = 0, le vecteur BM coïncide
avec l’axe 0y ; ainsi le vecteur BM fait, à l’instant t, l’angle ωt avec cet axe.

Soit à déterminer le champ radial en un point M de l’entrefer, on peut


déterminer deux angles de référence :

 L’angle θe que fait cette direction 0M avec l’axe de référence 0y.


 L’angle βe que fait la direction 0M avec le vecteur BM

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D’après l’étude précédente, le champ dans l’entrefer, qui est solidaire du


rotor, a pour expression : b = BM cos βe ; soit :

𝑏 = 𝐵𝑀 cos(𝜃𝑒 − 𝜔𝑡) 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝐵𝑀 = 𝐴𝐽

Grâce à la notion d’angle électrique, il est facile de déterminer


l’expression d’un champ tournant pour une machine à 2 p pôles. Comme θ e = pθ, on
a:

𝑏 = 𝐵𝑀 cos(𝑝𝜃 − 𝜔𝑡)

« Le champ radial dans l’entrefer est constitué de p sinusoïdes


successives ».

Cette onde sinusoïdale se déplace dans l’entrefer à la vitesse électrique


ω (pour un rotor à deux pôles et à la vitesse Ω = ω/p (pour un rotor à 2 p pôles).

C’est une onde progressive.

I.6. CHAMP TOURNANT D’UN ALTERNATEUR

6.1. Production

L’enroulement statique d’une machine monophasée est identique à


l’enroulement du rotor d’une machine à pôles lisses.

Grâce aux notions d’angle électrique et de facteur d’enroulement, on


peut, comme pour le rotor, supposer l’enroulement réparti dans deux encoches
diamétrales.

Si on prend, à nouveau, comme référence la normale orientée à la phase,


il suffit de remplacer, dans l’expression de l’induction, le courant continu J par du
courant alternatif, soit :

𝑏 = 𝐵𝑀 cos 𝜃𝑒 cos 𝜔𝑡, 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝐵𝑀 = 𝐴𝐼𝑀

On peut représenter ce champ par un vecteur orienté dans l’axe de la


phase, vecteur d’amplitude BM cos ωt, variable dans le temps. Un tel champ est dit
alternatif.

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6.2. Théorème de Leblanc

Quand on a affaire à un moteur monophasé, on peut ramener son étude


à celle d’un moteur à champ tournant grâce au théorème de Leblanc.

En effet, on applique la relation 2 cos a cos b = cos (a+b) + cos (a –b) à


un champ alternatif, on a :

𝐵𝑀
𝑏= {cos(𝜃𝑒 − 𝜔𝑡) + cos(𝜃𝑒 + 𝜔𝑡)}
2

« Un champ alternatif de valeur maximale BM est équivalent à deux


champs tournants en sens inverses de valeur BM/2 ».

Dans la pratique, on doit étouffer l’un de ces deux champs à l’aide


d’amortisseurs, ce qui ramène l’étude d’une machine à courant alternatif à celle d’une
machine à champ tournant.

Pour des raisons économiques et techniques, les machines


monophasées, à l’exception de moteurs de très petite puissance, ne sont pas utilisées.

I.7. CHAMP TOURNANT D’UN STATOR TRIPHASE

a) Du point de vue technologique, un stator triphasé est constitué de trois


enroulements monophasés indépendants qui sont décalés entre eux de 120°
électriques.

L’enroulement le plus simple est bipolaire avec une seule couche de


conducteurs.

Comme il est nécessaire de disposer trois enroulements identiques sur


un même stator, l’ouverture de chacun de ces enroulements est limitée à 60°.

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Pour simplifier la figure, on a représenté la zone occupée par chacun de


ces enroulements, étant entendu que, comme pour l’enroulement du rotor, les brins
actifs sont placés dans des encoches.

b) Avant de procéder au calcul du champ dans l’entrefer, il faut bien préciser les
conventions choisies en évitant de confondre les diagrammes d’espace et de
temps.

En effet, pour ces diagrammes, on peut choisir soit des systèmes directs,
soit des systèmes inverses, les sens positifs étant respectivement le sens horaire pour
les diagrammes d’espace et le sens trigonométriques pour les diagrammes de temps.

En conséquence, si l’on choisit des systèmes directs pour les deux


diagrammes, l’axe d’une phase (phase 2 par exemple) est décalé de 120° dans le sens
horaire par rapport à la phase précédente (phase 1), tandis que le courant dans cette
même phase (phase 2) est décalé de 120° en arrière par rapport à la précédente.

Par ailleurs, nous choisissons comme origine dans l’espace l’axe ox qui
a même direction que la normale orientée à la phase 1. Enfin, nous supposons qu’au
temps t = 0, le courant est maximal dans la phase 1.

La relation (b = A J cos θe), que nous avons établie pour un rotor à pôles
lisses à l’arrêt, est alors applicable à chacune des phases, à condition de remplacer
le courant continu J par le courant alternatif correspondant.

Avec les conventions choisies, on a : b = b1 + b2 + b3

𝑏1 = 𝐴𝐼𝑀 cos 𝜃𝑒 cos 𝜔𝑡

2𝜋 2𝜋
𝑏2 = 𝐴𝐼𝑀 cos (𝜃𝑒 − ) cos(𝜔𝑡 − )
3 3
4𝜋 4𝜋
𝑏3 = 𝐴𝐼𝑀 cos (𝜃𝑒 − ) cos (𝜔𝑡 − ).
3 3

Si on applique la relation 2 cos a cos b = cos (a + b) + cos (a – b), on a


d’une part trois signaux identiques décalés de 120° (dont la somme est nulle), d’autre
part trois signaux identiques qui s’ajoutent, soit :

𝑏 = 1,5 𝐴𝐼𝑀 cos(𝜃𝑒 − 𝜔𝑡)

« C’est un champ tournant représenté en angle électrique par le vecteur


𝔙𝑀 = 3 𝐴𝐼𝑀 /2 qui fait avec l’axe origine l’angle θe = ωt ».

Ce champ tournant a pour vitesse angulaire :


𝑑𝜃𝑒
 Pour une machine à deux pôles, 𝜔 = 𝑑𝑡
𝑑𝜃𝑒 𝜔
 Pour une machine à 2 p pôles, Ω = 𝑑𝑡
=𝑝

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Il est intéressant de noter qu’à l’instant t = 0, le champ tournant est


dans l’axe de la phase 1, ce qui correspond à i1 = IM

In en est de même pour les autres phases ainsi on peut conclure : « le


champ tournant est dans l’axe d’une phase quand le courant est maximal dans cette
phase ».

Ce champ tournant produit par un stator alimenté par des courants


triphasés étant identique au champ rotorique tournant, on peut le représenter (en
angle électrique) par savaleur maximale 𝔓𝑀 = 3 𝐴𝐼𝑀 /2 qui fait l’angle θe = ωt avec l’axe
0y pris comme origine.

I.8. INDUCTANCES CYCLIQUES


8.1. Inductance cyclique d’une phase du stator

Comme on vient de l’expliquer, un enroulement triphasé, alimenté par


des courants triphasés, donne naissance à un champ tournant de valeur BM = 1,5
B1M si, comme on le suppose, la machine n’est pas saturée.

Or, ce champ est dans l’axe d’une phase quand le courant dans cette
phase est maximal. C’est ainsi qu’il engendre, à travers chacune des trois bobines un
flux alternatif qui est en phase avec l’intensité qui traverse la bobine concernée.

Dans ces conditions, on peut définir une nouvelle inductance par le


quotient (L = n φ / i) du flux global à travers une phase par le courant dans cette
même phase.

Si K1 et N représentent le facteur d’enroulement et le nombre de brins


actifs d’une phase, l’enroulement est assimilable à une bobine n = K 1 N/2 spires
placées dans deux encoches diamétrales.

Si on se place dans le cas particulier où le flux est maximal, S désignant


la section d’une spire, on a :

𝑆
𝑛Φ𝑀 = 𝐾1 𝑁𝐵𝑀 = 𝐿1 𝐼𝑀
2

Si on compare ces deux relations, comme BM = 1,5 BM, il vient :

𝐿 = 1,5 𝐿1

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L’inductance L est appelée l’inductance cyclique.

8.2. Inductance cyclique de fuites d’une phase du stator

Supposons que le stator soit alimenté par le réseau triphasé, le circuit


du rotor étant ouvert.

Le stator engendre un champ tournant qui crée un flux sinusoïdal φ1 à


travers chacune des spires d’une phase du stator et un flux sinusoïdal φ 12 à travers
chacune des spires du rotor. Comme pour un transformateur, on a :

𝜑𝑓1 = 𝜑1 − 𝜑12

Le flux φf1 correspond aux lignes d’induction qui ne traversent pas


l’enroulement rotorique, on l’appelle flux de fuites par spire.

Comme n1, désigne le nombre effectif de spires d’une phase du stator,


le flux de fuites total est : n1φf1.

Comme les lignes de fuites ont un parcours important dans l’air, le flux
de fuites n’est pas saturable, il est aussi proportionnel au courant i1 qui l’a créé. Ainsi
on peut écrire :

𝑛1 𝜑𝑓1 = 𝑙𝑖1

L’inductance L est appelée l’inductance cyclique de fuites.

On peut, par le même procédé, définir l’inductance cyclique de fuites du


rotor par rapport au stator.

8.3. Remarque

Il est important de noter une différence importante entre la résistance


et la réactance cyclique d’une phase du stator.

En effet, alors que la résistance se mesure en alimentant une seule


phase, la réactance cyclique se détermine en alimentant les trois phases, condition
nécessaire pour que l’on ait affaire à un champ tournant. C’est cette différence qui
justifie le terme cyclique.

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CHAPITRE II. MACHINES SYNCHRONES


II.1. CONSTITUTION
1.1. Rotor
Au rotor, nous avons l'inducteur (ou excitation). C'est un électroaimant
alimenté en courant continu par l'intermédiaire de balais.

L'inducteur crée un champ tournant.

Deux grandes catégories des machines synchrones à savoir :

 Machines à pôles lisses ;


 Machines à pôles saillants.
Le rotor est caractérisé par son nombre de paires de pôles p :

 p = 1 (2 pôles) ;
 p = 2 (4 pôles).
1.1. Stator
Au stator, nous avons l'induit (circuit de puissance). C'est un bobinage
triphasé, généralement couplé en étoile.

II.2. F.E.M D’UN ALTERNATEUR


2.1. F.é.m. Théorique
L’alternateur triphasé, qu’il soit à pôles lisses ou à pôles saillants
comporte deux organes distincts (un inducteur et un induit) les f.é.m. dans les trois
phases étant engendrées par le déplacement de l’un de ces organes par rapport à
l’autre.

Nous raisonnons sur un alternateur triphasé à deux pôles en supposant


que tous les brins actifs d’une phase sont logés dans deux encoches diamétrales.

Nous désignerons par N le nombre des brins actifs par phase et nous
supposerons que le flux, qui traverse chacune des spires au cours de la rotation est
parfaitement sinusoïdal.

On choisit un sens de courant arbitraire dans le cadre, ce qui définit


l’angle θ = ωt de la normale orientée et de l’axe des inducteurs.

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Le flux par spire étant sinusoïdal (φ = ФM cos ωt), on a :

𝑁 𝑑𝜑 𝑁
𝑒=− = 𝜔. Φ𝑀 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡 = 𝐸√2 sin 𝜔𝑡𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝜔 = 2𝜋𝑓
2 𝑑𝑡 2

Soit :

𝐸𝑡 = 2,22 𝑓𝑁Φ𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ Φ = Φ𝑀

Dans cette relation Ф désigne le flux utile par pôle.

La valeur instantanée de la f.é.m étant positive, on en déduit que le sens


choisi pour l’intensité correspond à son sens réel, résultat que l’on peut confirmer
par application de la règle des trois doigts.

2.2. Facteur d’enroulement

Comme nous l’avons expliqué pour un enroulement rotorique, on a


intérêt à répartir dans plusieurs encoches les N/2 spires d’une phase du stator.

Ces spires étant décalées d’un angle électrique αe, les f.é.m engendrées
par le champ tournant dans les brins actifs, qui occupent les encoches 2 – 2’ sont en
retard de αe sur celles engendrées dans les brins actifs des encoches 1 – 1’.

Si m désigne le nombre d’encoches bobinées par pôle et par phase, la


f.é.m est représentée par le vecteur 0C, tandis qu’elle aurait pour valeur m x 0A si
tous les brins actifs se trouvaient placés dans deux encoches diamétrales. On appelle
facteur d’enroulement l’expression :

𝑂𝐶
𝑘1 = = sin(𝑚𝛼𝑒 /2)/(𝑚𝑠𝑖𝑛𝛼𝑒 /2)
𝑚𝑥𝑂𝐴

2.3. F.é.m réelle

Dans la pratique, le champ dans l’entrefer n’est pas sinusoïdal, il en


résulte un deuxième coefficient k2, appelé facteur de forme qui, comme le facteur
d’enroulement modifie la f.é.m. théorique. On en déduit l’expression de la f.é.m.
réelle :

𝐸 = 2,22 𝑘1 𝑘2 𝑓𝑁Φ = 𝐾𝑝𝑛𝑁Φ

K = 2,22 k1 k2 est encore appelé coefficient de Kapp. Comme k1 est


légèrement inférieur à 1 alors que k2 est légèrement supérieur à 1, le coefficient K est
voisin de 2,22.

2.4. Caractéristique à vide

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« C’est la courbe qui représente la valeur efficace de la f.é.m en fonction


du courant d’excitation, l’alternateur étant entrainé à sa vitesse normale ».

II.3. REACTION D’INDUIT

Comme dans le cas d’une génératrice à courant continu, quand un


alternateur débite, le courant de l’enroulement induit crée des ampères – tours qui
viennent perturber le champ de l’inducteur.

C’est pour cette raison que ce phénomène est appelé réaction d’induit.

Cependant, son étude est plus complexe que pour une dynamo.

En effet, alors que, pour une dynamo, l’intensité débitée est forcément
en phase avec la f.é.m. induite (car il s’agit de courant continu), celle – ci dans le cas
d’un alternateur, subit un déphasage qui dépend de la nature du récepteur branché
à ses bornes : résistance pure, inductance, capacité…

Nous désignerons par Ψ le déphasage du courant I dans une phase du


stator par rapport à la f.é.m. Ev qu’induirait dans celle – ci le flux inducteur Фj s’il
agissait seul.

Enfin, nous traiterons plusieurs cas particuliers avant d’aborder le cas


général.

a) Débit avec Ψ = 0

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Quand le rotor est dans la position de cette figure, la f.é.m induite par
le rotor dans le stator est maximale. Comme le courant est en phase avec cette f.é.m,
son intensité est également maximale.

Pour déterminer le sens de la f.é.m induite (et par suite du courant), il


suffit d’appliquer la règle des trois doigts en considérant que le sens de déplacement
d’un brin actif du stator est l’inverse du sens de rotation du rotor.

Comme le champ tournant produit par un stator triphasé est dans l’axe
d’une phase quand l’intensité est maximale dans cette phase, on en déduit que l’axe
du champ produit par l’induit est perpendiculaire au champ de l’inducteur. Pour
cette raison, la réactance de l’induit est dite transversale.

On arrive ainsi à la même conclusion que pour une génératrice à


courant continu : « la réaction transversale de l’induit provoque une distorsion du
champ dans l’entrefer et une légère diminution du flux utile ».

b) Débit avec Ψ = 90° AR

Admettons que le récepteur soit une inductance pure. Quand le rotor


occupe la position de la figure 2a, la f.é.m induite dans la phase du stator est
maximale mais, comme le courant est en retard de 90° sur cette f.é.m, il faut attendre
que le rotor tourne de 90° pour que ce courant atteigne sa valeur maximale.

Le champ tournant statorique qui, à cet instant, est dans l’axe de cette
phase (puisque le courant qui le traverse est maximal) est en opposition avec le
champ tournant rotorique.

Pour cette raison, la réaction de l’induit est dite longitudinale.

Pour un courant d’excitation donné, le flux à travers l’enroulement


induit a diminué et pour le rétablir à sa valeur primitive, il faut augmenter
l’excitation, on dit que les ampères – tours de l’induit sont démagnétisant. Ainsi on
peut conclure :

« Tout débit sur circuit inductif oblige le distributeur à augmenter


l’excitation de l’alternateur de la centrale ».

c) Débit avec Ψ = 90° AV

Remplaçons l’inductance du montage précédent par une capacité.

Si l’on considère à nouveau la position du rotor pour laquelle la f.é.m


induite dans la phase du stator est maximale, on constate que c’est 90° avant que le
courant dans cette phase était maximal.

La réaction de l’induit est à nouveau longitudinale, les lignes


d’induction du rotor et du stator étant totalement identiques.

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Pour un courant d’excitation donné, le flux utile est donc accru et si on


veut le rétablir à sa valeur primitive, il faut diminuer l’excitation, on dit que les
ampères – tours de l’induit sont magnétisants.

Ainsi on peut conclure :

« La mise en service d’une batterie de condensateurs oblige le


distributeur à réduire l’excitation de l’alternateur de centrale ».

d) Cas général

Si Ψ désigne le retard du courant I sur la f.é.m, le rotor devra tourner


de Ψ par rapport à sa position pour que le courant dans la phase du stator soit
maximal.

Si l’on représente par des vecteurs tournants les champs du rotor et du


stator, on arrive à cette conclusion importante :

« Le champ de réaction d’induit est décalé de 90° + Ψ en arrière du camp


inducteur ».

e) Diagramme de Fresnel

Il est possible de passer du diagramme dans l’espace des champs


tournants à un diagramme dans le temps des grandeurs électriques.

En effet, on a montré que le champ tournant créé par les trois phases
du stator produisait un flux alternatif à travers chacune des phases du stator, flux
qui était maximal dans une phase à l’instant où le courant est maximal dans cette
phase.

Dans ces conditions, si on choisit l’intensité I comme origine des phases,


le flux Фi, produit par le champ tournant statorique sera en phase avec cette intensité.

Pour la même raison, le champ tournant Bj de l’inducteur produit un


flux alternatif à travers les spires du stator, mais ce flux est en avance de 90° + Ψ sur
le flux produit par le stator.

En définitive, comme les flux sont proportionnels aux inductions qui les
créent, on peut sur un diagramme des temps, reproduire à l’échelle des flux, le
diagramme d’espace des inductions.

De plus, comme les f.é.m induites par ces flux sinusoïdaux sont liées
𝑑𝜑
par la relation 𝑒 = −𝑛 (𝑠𝑜𝑖𝑡: Ḛ = −𝑗𝑛𝜔Φ𝑒𝑛𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙𝑒𝑥𝑒𝑠), on obtient le diagramme des
𝑑𝑡
tensions par une rotation de 90° en arrière du diagramme des flux et par une
adaptation à l’échelle des tensions.

II.4. DIAGRAMME DE BEHN – ESCHENBURG

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On peut compléter le circuit équivalent en tenant compte de la


résistance et de la réactance de fuites d’une phase du stator.

Il est ensuite possible de rassembler en une seule réactance les


réactances de réaction d’induit et de fuites, qui sont en série, ce qui revient à poser :

𝑋 = 𝑋𝑖 + 𝑥

X est appelée réactance asynchrone de l’alternateur.

A ce circuit correspond un diagramme vectoriel, analogue au


diagramme de Kapp appelé diagramme de Behn – Eschenburg.

Pour déterminer la réactance synchrone, on représente sur un même


diagramme la caractéristique à vide E = f(J) et la caractéristique en court – circuit Icc
= f(J).

Pour l’essai en court – circuit, l’alternateur étant mis en court – circuit


sur un ampèremètre mesurant Icc, on l’excite faiblement pour que Icc soit de l’ordre
du courant normal.

On trace le graphe qui est une droite passant sensiblement (à cause du


rémanent) par l’origine. Cette caractéristique est une droite car, l’excitation étant
faible, la machine n’est pas saturée et la f.é.m. en charge est proportionnelle au
courant d’excitation J.

Ainsi Icc, qui est proportionnel à cette f.é.m est proportionnel au courant
d’excitation.

Remarquons que, dans cet essai, la vitesse d’entraînement n’a pas


d’influence, car la réactance comme la f.é.m sont proportionnelles à la vitesse et la
résistance R est très faible devant la réactance.

Après avoir représenté les deux graphes, on choisit, pour une excitation
J donnée, des points A et B sur les parties des caractéristiques, puisque la réactance
synchrone est définie en l’absence de saturation. On a :

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𝐸 𝐴𝑀
𝑍 = √𝑅 2 + 𝑋 2 = =
𝐼𝑐𝑐 𝐵𝑀

Remarques

a) Dans la pratique, la résistance et la réactance de fuites étant faibles par


rapport à la réactance de réaction d’induit, on peut sans erreur notable,
confondre l’angle δ = EvE0 avec celui de EvV
b) Le diagramme de Behn – Eschenburg (comme le diagramme de Kapp) est
utilisé pour étudier le fonctionnement en charge d’un alternateur. Cependant,
il est beaucoup moins précis que le diagramme de Kapp.

II.5. RENDEMENT D’UN ALTERNATEUR


5.1. Détermination des pertes
Comme pour les autres machines (transformateurs ou machines à
courant continu), on peut classer les pertes en deux catégories.

a) Les pertes constantes

Elles comprennent les pertes suivantes :

- Les pertes mécaniques : ces pertes dues au frottement de l’arbre sur les paliers
et à la réactance de l’air au mouvement du rotor, ne dépendent que de la
vitesse. Elles sont donc constantes puisque la vitesse d’une machine
synchrone est invariable.
- Les pertes fer : ces pertes, dues à l’hystérésis et aux courants de Foucault, ne
dépendent que de la fréquence et de l’induction maximale dans l’entrefer. Elles
sont également constantes puisque, pour un alternateur fonctionnant sur un
réseau à tension constante, ces deux gradeurs ne varient pas avec la charge.
Si on désigne par α l’ensemble de ces pertes constantes, on a :
𝛼 = 𝑝𝑚 + 𝑝ℎ + 𝑝𝑓 + (𝑈𝐽)

Alors qu’il est facile de mesurer les pertes Joule par excitation, on
détermine globalement les autres pertes par la méthode du moteur taré.

A cet effet, on entraine l’alternateur par un moteur à courant continu


dont on connaît la courbe de son rendement en fonction de la charge.

La puissance, qu’on fournit, s’obtient en mesurant l’intensité du


courant continu, que ce moteur absorbe, la tension à ses bornes et en relevant la
valeur de son rendement sur la courbe de tarage.

On en déduit la puissance mécanique qu’il dépense à entraîner


l’alternateur à sa vitesse normale, avec son excitation normale.

b) Les pertes variables

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Les seules pertes variables avec la charge sont les pertes Joule dans
l’induit. Si R désigne la résistance d’une phase, on a :

𝑃𝑗 = 3 𝑅𝐼 2

5.2. Calcul du rendement

Le rendement a pour expression :

3 𝑉𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑
𝜂=
3 𝑉𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑 + 𝛼 + 3 𝑅𝐼 2

Comme pour les autres machines, le rendement est maximal quand les
pertes constantes sont égales aux pertes variables.

II.6. FONCTIONNEMENT D’UN ALTERNATEUR SUR UN RESEAU


6.1. Couplage
Avant de fermer l’interrupteur, on doit réaliser les conditions suivantes :

a) Même ordre de succession des phases. A cet effet, on branche aux bornes de
l’interrupteur des lampes (dites de couplage) capables de supporter le double
de la tension du secteur. Ces lampes doivent s’allumer et s’éteindre ensemble,
le couplage devant se faire à l’extinction.
b) Egalité des tensions. On règle la vitesse de l’alternateur en agissant sur son
excitation.
c) Egalité des fréquences. On règle la vitesse de l’alternateur en agissant sur le
moteur d’entraînement ; plus sa vitesse est voisine de celle du réseau et plus
les lampes de couplage battent lentement.

Après le couplage, on réalise la mise en charge de l’alternateur en


réglant :

- Sa puissance active en agissant sur le moteur d’entraînement ;


- Sa puissance réactive en agissant sur l’excitation.

6.2. Réversibilité de l’alternateur

Quand l’alternateur est couplé sur le réseau, on peut annuler la


puissance mécanique fournie par l’entraînement, on constante que la machine tourne
à la vitesse de synchronisme fixée par le réseau.

La machine, qui fonctionne en moteur est capable d’entraîner une


charge, la vitesse d’entraînement demeurant rigoureusement constante.

6.3. Stabilité

Si on néglige la résistance du stator d’un alternateur, le diagramme de


Behn – Eschenburg exprime graphiquement la puissance active et la puissance
réactive absorbées.

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En effet, si l’on pose X/ (3 V) = k, on a :

𝐴𝑏 ′ = 𝑋𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑 = 𝑘𝑃, 𝐴𝑏 = 𝑋𝐼𝑠𝑖𝑛𝜑 = 𝑘𝑄

Comme les pertes Joule sont négligées, la puissance électromagnétique


est égale à la puissance active fournie au réseau.

On en déduit l’expression du couple :

𝑃𝑒 = 3 𝑉𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑 = 𝐶𝜔/𝑃

Or, d’après le diagramme, Bd = X I cosφ = E sinϑ, d’où :

𝐶 = 3 𝑝𝑉𝐸𝑠𝑖𝑛𝜗/(𝐿𝜔2 )

Comme on l’a expliqué, l’angle ϑ est le décalage électrique entre le


champ de l’inducteur et le champ résultant (de l’inducteur et de l’induit).

Si θ représente ce même décalage pour un alternateur à 2 p pôles, on a


δ = pθ, soit :

𝐶 = 𝐶𝑚 sin 𝑝𝜃, 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝐶𝑚 = 3 𝑝𝑉𝐸/(𝐿𝜔2 )

« Si les grandeurs tensions, fréquence (donc vitesse de rotation) et


courant d’excitation (donc f.é.m à vide) sont maintenues constantes, le couple
résistant d’un alternateur est proportionnel au sinus du décalage angulaire ϑ = pθ ».

On peut représenter le couple résistant en fonction de ce décalage, ce


qui fixe les fonctionnements en génératrice (pour un décalage positif) et en réceptrice
(pour un décalage négatif).

De plus, à l’intérieur de ces domaines, la courbe présente une partie


stable et une partie instable.

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C’est ainsi que, pour obtenir un fonctionnement stable en génératrice,


il faut qu’un accroissement de l’angle θ se traduise par une augmentation du couple
résistant.

La couple nominal ne doit, en aucun cas, dépasser le couple maximal.

En effet, si la machine synchrone fonctionne en génératrice, celle – ci


décroche brutalement ce qui tend à provoquer l’emballement du groupe (alternateur
et moteur d’entraînement) ; si la machine fonctionne en moteur, celle – ci décroche
et s’arrête.

Pour assurer une bonne stabilité de fonctionnement d’une machine


synchrone aussi bien en régime permanent qu’en régime transitoire, on a intérêt à
adopter pour couple nominal une valeur assez éloignée du couple maximal (soit un
rapport CM/Cn de 2 à 2,5).

Par ailleurs, comme le couple maximal est proportionnel à la f.é.m à


vide (donc sensiblement proportionnel au courant d’excitation J), il est toujours
souhaitable d’exciter le plus possible la machine.

II.7. FONCTIONNEMENT D’UN MOTEUR SYNCHRONE


7.1. Types de fonctionnement
1.1. Fonctionnement en Moteur
Le moteur alimenté par un système de tension triphasé tourne.

C’est le cas des moteurs synchrones autopilotés des TGV (train à grande
vitesse).

1.2. Fonctionnement en Génératrice : Alternateur

La génératrice synchrone est plus connue sous le nom d’alternateur.

Un système mécanique entraîne le rotor. Il y a création d'un système de


tensions triphasées dans les bobinages du stator.

1.3. Relation entre vitesse de rotation et fréquence des tensions triphasées


𝑓 = 𝑝𝑛

Avec :

 f = fréquence (Hz) ;
 n = vitesse de rotation (en tr/s) ;
 p = nombre de paires de pôles.
 Autre relation

𝜔 = 2𝜋𝑓 = Ω𝑝

Avec :

 ω = pulsation (en rad/s) ;

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 Ω = vitesse de rotation (en rad/s)

Les deux fréquences industrielles utilisées sont : 50 et 60 Hz

Le tableau suivant nous donne les vitesses de rotation en tr/s, tr/min


et en rad/s et le nombre des pôles pour une fréquence de 50Hz.

p N (tr/s) N (tr/min) Ω (rad/s)


1 50 3000 314
2 25 1500 157
3 16,7 1000 105
4 12,5 750 79
25 2 120 12,6
50 1 60 6,3

 Remarque :

La production de l'énergie électrique se fait avec des alternateurs de


grandes puissances (jusqu’à 1450 MW) :

 Turboalternateurs de centrales thermiques (à pôles lisses : p = 2 ou 1)


 Hydro alternateurs de barrages hydrauliques (à pôles saillants : p >> 1)

Exemple : Pour avoir f = 50 Hz :


 Turboalternateur (p = 2) à 1500 tr/min
 Hydro alternateur (p = 40) à 75 tr/min

7.3. Bilan de puissance de l’Alternateur


 Puissance absorbée = puissance mécanique reçue + puissance électrique
consommée par l'inducteur ;
 Puissance utile = puissance électrique fournie à la charge triphasée
 Perte Joule :
- Dans l’induit : 3 RSI²
- Dans l’inducteur : r i² (r : résistance du bobinage de l'inducteur)
 Rendement
𝑃𝑢 √3𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑
𝜂= =
𝑃𝑎 √3𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑 + ∑ 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠

Exemple d’un turboalternateur :


 Pn = 1300 MW ;
 η = 95% ;
 pertes = 5%.
65 MW sont transformés en chaleur.

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II.8. UTILISATION DU MOTEUR SYNCHRONE


8.1. Utilisation comme compensateur synchrone
On utilise sous le nom de compensateur synchrone de gros moteurs
synchrones tournant à vide. Suivant la valeur donnée au courant d’excitation, le
compensateur peut jouer soit le rôle :

- D’une self pure lorsqu’il fonctionne en sous – excité,


- D’une capacité pure lorsqu’il fonctionne en surexciter.

En effet, il n’est pas souhaitable de transporter, dans des lignes à haute


tension, l’énergie réactive que l’on peut produire près de son lieu de consommation.

Cette énergie surcharge inutilement les lignes et son transport produit


des pertes, ce qui diminue le rendement des lignes.

C’est ainsi que, pour éviter des variations importantes de tension aux
différents nœuds du réseau, on est amené à brancher à des nœuds importants de
distribution :

- Des capacités pendant les heures de point pour compenser la consommation


d’énergie réactive due principalement à l’excitation des moteurs.
- Des inductances pendant les heures creuses car un réseau peu chargé se
comporte comme une capacité.

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Pour assurer cette fonction (ou absorption) d’énergie réactive, qui varie
constamment, on utilise, aux nœuds secondaires des éléments statiques (capacité et
selfs) et aux nœuds principaux des compensateurs tournants dont le fonctionnement
est plus souple.

8.2. Fonctionnement en moteur

FIG.II.6

a) Malgré ses qualités (rendement, facteur de puissance…), la machine


synchrone est peu utilisée comme moteur sur le réseau industriel pour les
deux raisons suivantes :
- Difficultés de démarrage
- Impossibilité de faire varier la vitesse du moteur qui est liée à la
fréquence du réseau (ns = f/P).

On le rencontre cependant dans des équipements lourds : groupe


Léonard qui bénéficient de ses qualités, tout en s’accommodant de ses inconvénients.

b) Depuis quelques années, il existe de convertisseurs électroniques capables


d’alimenter les moteurs synchrones à fréquence variable, c’est le moteur
autopiloté très utilisé en traction électrique.
c) Pour assurer de bonnes conditions de fonctionnement au moteur synchrone,
alimenté par un convertisseur de fréquence, on ne doit pas le faire fonctionner
à tension constante car le couple maximal diminue très vite quand la fréquence
et, par suite, la vitesse augmente.

« On doit assurer une alimentation à V/f = Cte ».

En effet, nous proposons de représenter le diagramme vectoriel du


moteur à deux fréquences f et f’ en nous fixant les conditions suivantes :

- 𝐼 = 𝐶𝑡𝑒𝑒𝑡𝐽 = 𝐶𝑡𝑒

On ales relations suivantes :

𝑉 = 𝑎𝑓, 𝐸 = 𝑘𝐽𝑓 = 𝑏𝑓, 𝑋 = 𝑐𝑓

On arrive à cette conclusion : « Le diagramme reste semblable à lui –


même lorsque la fréquence varie ».

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Dans ces conditions, on a :

𝛿 = 𝐶𝑡𝑒, 𝜑 = 𝐶𝑡𝑒, 𝜓 = 𝐶𝑡𝑒

Par ailleurs, le couple a pour expression :

𝑠𝑖𝑛𝛿 𝑠𝑖𝑛𝛿
𝐶 = 3 𝑝𝑉𝐸 2
= 3 𝑝𝑎𝑏 2 = 𝐶𝑡𝑒
𝐿𝜔 4𝜋 𝐿

Ces conditions sont idéales car, la plupart des entraînements étant à


couple constant, l’échauffement du moteur (I = Cte) sera le même aux différentes
vitesses.

EXERCICES

I. Un alternateur triphasé dont les enroulements du stator sont couplés en étoile,


fournit, en charge nominale, un courant d’intensité I = 200 A sous une tension
efficace entre phases U = 5000 V lorsque la charge est inductive (cos φ = 0,87).

La résistance d’un enroulement du stator est r = 0,02 Ω. La fréquence du courant est


50 Hz, la fréquence de rotation 250 tr/min. l’ensemble des pertes dites constantes et
par effet Joule est 220 kW.

J(A) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
E’(V) 0 1050 2100 3150 4200 5200 5950 6550 7000 73000 7500

E’ est la valeur efficace de la f.é.m entre phases, J est le courant d’excitation.

Un essai en court – circuit a donné, pour un courant d’excitation J = 40 A, un courant


d’excitation du stator d’intensité I = 2500A.

1) Quel est le nombre de pôles du stator ?


2) Calculer la réactance synchrone d’un enroulement du stator (elle sera
supposée constante dans le reste du problème).
3) Le flux maximal sous un pôle étant de 0,025 Wb, le coefficient de Kapp valant
2,08 et le nombre de conducteurs actifs par phase étant de 1620, calculer la
f.é.m entre phases.
4) En utilisant le diagramme de Behn – Eschenburg, retrouver cette f.é.m entre
phases. Quel est alors l’intensité du courant d’excitation.
5) Calculer la puissance nominale de l’alternateur et le rendement.

II. Un alternateur triphasé, tétra polaire dont les enroulements statoriques sont
couplés en étoile, a une fréquence de rotation nominale n = 1500 tr/mn.

Chaque enroulement d’induit, de résistance R = 0,10Ω, comporte 500 conducteurs


actifs. Le coefficient d’enroulement de Kapp est K = 2,25.

La résistance de l’inducteur est r = 20Ω.

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- Un essai à vide à 1500 tr/mn donne une caractéristique d’équation E = 100 J


où E est la valeur efficace en volts de la f.é.m. induite dans un enroulement et
où J est l’intensité du courant d’excitation : 0 ≤ J ≤ 3 A.
- Un essai en court – circuit conduit à une caractéristique d’équation Icc = 20 J
si 0 ≤ J ≤ 1,5 A, Icc désignant l’intensité efficace du courant de court – circuit
dans un enroulement d’induit. On exprime Icc et J en ampères.
- En charge nominale, cet alternateur autonome alimente une installation
triphasée équilibrée, inductive, de facteur de puissance 0,80, sous une tension
efficace nominale U = 380 V entre phases.

L’intensité efficace du courant en ligne est alors I = 20 A. L’alternateur n’est pas


saturé :

1) Calculer la fréquence f des tensions entre deux bornes du stator.


2) En fonctionnement à vide, pour une tension entre phases égale à 380 V,
calculer :
a) La valeur efficace E de la f.é.m induite à vide dans un enroulement ;
b) La valeur du flux maximal embrassé par une spire.
3) Donner le schéma du montage permettant de mesurer, en charge, la tension
efficace entre phases, l’intensité efficace du courant en ligne et l’intensité du
courant d’excitation. Pou chaque mesure, préciser le type d’appareil employé.
4) Calculer la réactance synchrone X du modèle par phase de l’alternateur. Dans
la suite du problème (sauf pour le calcul du rendement), on négligera la
résistance R de chaque enroulement.
5) Intensité du courant d’excitation.
a) Donner le schéma équivalent d’un enroulement statorique
b) Déterminer graphique la valeur de la f.é.m pour le fonctionnement en
charge normale.
c) En déduire l’intensité J du courant d’excitation nécessaire.
6) Pour ce fonctionnement, calculer le rendement de l’alternateur si les pertes
dites constantes sont de 380 W.
7) L’alternateur étant auto – excité, calculer le moment du couple exercé par le
moteur d’entraînement.

III. L’induit d’un alternateur triphasé étoile, dont la fréquence est 50 Hz et la vitesse
de rotation 5500 tr/mn, a 72 encoches, et l’on sait que chaque encoche comporte 12
brins conducteurs.

Sachant que l’induction dans l’entrefer est 0,6 T, que le rapport (arc polaire)/(pas
polaire) est égal à 2/3, que la surface des pièces polaires est 640 cm² et que
l’induction est constante sous un pôle et nulle dans chaque intervalle polaire, on
demande :

1) Le nombre de pôles de l’alternateur ;


2) Sa f.é.m. théorique ;
3) Son facteur d’enroulement ;

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4) Son facteur de forme ;


5) Son coefficient de Kapp et sa f.é.m. réelle.

CHAPITRE III. MOTEUR ASYNCHRONE

A. MOTEUR ASYNCHRONE MONOPHASE

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Ce moteur est très similaire au moteur asynchrone, sauf qu’il ne


comporte qu’un seul enroulement au stator et qu’il est alimenté en tension
monophasée.
Ce principe est intéressant par la simplicité de son alimentation pour
des puissances jusqu’à ~1 kW. Il est utilisé pour de nombreux appareils
électroménagers.
En comparaison avec le moteur DC à excitation série également
alimenté en monophasé, il pose moins de problèmes d’entretien puisqu’il ne comporte
pas de collecteur.
Le champ magnétique produit par le stator est un champ pulsant, et
non pas un champ tournant.
Le rotor est donc incapable de démarrer. Toutefois, s’il reçoit une
première « chiquenaude » et commence à tourner, alors le rotor peut accélérer comme
s’il y avait un champ tournant.
Sa caractéristique ressemble à celle du moteur asynchrone.
Pour créer cette chiquenaude, les moteurs de ce type disposent d’une
astuce constructive qui intervient à la mise sous tension.
Il s’agit souvent d’un enroulement supplémentaire alimenté en parallèle
avec l’enroulement principal, en série avec un condensateur.
B. MOTEUR ASYNCHRONE TRIPHASE

III.1.GENERALITES ET UTILISATIONS
Le moteur asynchrone, appelé aussi « moteur à induction », a été inventé
par Nikola Tesla vers 1890,aux USA.
Sur le plan constructif, il est le plus simple des moteurs électriques,
donc le plus économique àl’achat.
C’est aussi le plus répandu (~80% des moteurs utilisés en machines),
dans une gamme de puissanceallant de ~10 W à ~25 MW.

Le plus souvent, sa vitesse de rotation est de ~1'450 r/min en Europe


(50Hz), et de ~1.740 r/min aux USA (60 Hz), mais d’autres vitesses nominales sont
disponibles, en fonction desutilisations.
Dans le domaine des entraînements industriels à vitesse variable, on
fait de plus en plus souvent appelà ce type de moteurs. Il présente un bon rapport
couple / volume.
Comme moteur de broche, il peut tournerà grandes vitesses (→ 150'000
r/min).
Ses utilisations à vitesse fixe sont les pompes, ventilateurs, convoyeurs,
ascenseurs, etc. Il est alorssouvent commandé en tout ou rien par simple connexion
au réseau d’alimentation.

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On l’utilise également avec un variateur de fréquence. Celui-ci est utile


pour ajuster sa vitesse et, parconséquent, le débit de la pompe, du ventilateur, etc.
aux besoins réels.
Cette manière de faire, plus coûteuseà l’installation (variateur en plus),
permet de réaliser des économies d’énergie importantes.
Le moteur asynchrone est utilisé pour de nombreuse autres
applications à vitesse variable : bobinage / débobinage, broches de machines-outils,
traction électrique, etc.

III.2. DESCRIPTION

Les moteurs asynchrones, encore appelés moteurs d’inductionen raison


du fait que, pour développer un couple, ils doivent induire eux - même leurs courants
rotorique, et que ceci n’est possible que si le rotor glissepar rapport au champ
tournant et ils sont pratiquement tous des moteurs triphasés.
Le moteur asynchrone est caractérisé par une construction mécanique
simple et robuste.
Ils sont basés sur l’entraînement d’une masse métallique par l’action
d’un champ tournant.

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Ils comportent deux armatures coaxiales à champ tournant, l’une est


fixe (c’est le stator) l’autre est mobile (c’est le rotor).
Le moteur asynchrone triphasé est largement utilisé dans l'industrie, sa
simplicité de construction en fait un matériel très fiable et qui demande peu
d'entretien.
Il est constitué d'une partie fixe, le stator qui comporte le bobinage, et
d'une partie rotative, le rotor qui est bobiné en cage d'écureuil.
Les circuitsmagnétiques du rotor et du stator sontconstitués d'un
empilage de fines tôlesmétalliques pour éviter la circulation decourants de Foucault.

2.1. Stator

Le stator est identique à celui d’un alternateur triphasé mais on l’appelle


également inducteur ou primaire car, c’est au champ tournant qu’il développe, que
sont dus les courants induits du rotor, celui – ci se comportant un peu comme le
secondaire d’un transformateur.
La représentation la plus simple est celle d’un stator triphasé à deux
pôles sur lequel on a précisé les zones occupées par chacune des trois phases.
Grâce à la notation d’angle électrique, il est possible de généraliser
l’étude d’une machine à deux pôles à celle d’une machine à 2 p pôles.
Cet enroulement est alimenté en triphasé par l’intermédiaire de la
plaque à bornes, ce qui permet, grâce à un jeu de barrettes, de l’alimenter en étoile
ou en triangle.
2.2. Rotor

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Le rotor n’est lié électriquement à aucune source d’énergie, ni continue,


ni alternative, ce qui simplifie beaucoup sa construction.
Le courant, dans ses enroulements, est uniquement induit par le champ
tournant statorique, c’est pourquoi, l’enroulement rotorique est encore appelé induit
ou secondaire.
On distingue deux types de rotors :
a) Rotor à bagues.

C’est un rotor à pôles lisses qui comporte dans ses rainures un


enroulement identique à celui du stator.
Les trois phases sont branchées en étoile, ce qui permet d’insérer un
rhéostat dans leur circuit, qui est mis en court – circuit en marche normale, permet
d’assurer de meilleures conditions au démarrage.
Signalons que, si le nombre des pôles du rotor est obligatoirement le
même que celui du stator, le nombre des phases peut être différent.
Cependant, il n’est pas intéressant pour un moteur à bagues,
d’augmenter le nombre des phases du rotor car il faudrait augmenter le nombre des
bagues et des balais.
b) Rotor à cage.

Le rotorcylindrique des moteurs asynchrones à cage d’écureuilest


constitué d’un empilage de tôles minces en fer, découpées pour créer des encoches.
Chaque encoche contient une barre conductrice, généralement en
aluminium. Ces barres sont court-circuitées entre elles à chaque extrémité par un
anneau de même matière, formant une sorte de cage.

Un tel rotor ne comporte ni aimants permanents, ni collecteur ou


bagues.
L’enroulement est remplacé par une cage comportant des barreaux
décalés logés dans des encoches et réunis à leurs extrémités par deux couronnes de
cuivre ou d’aluminium.
Leur étude théorique est identique à celle des moteurs à bagues. En
effet, si N désigne le nombre des bagues d’une cage, le décalage entre deux barres
consécutives est 2π/N.
Les extrémités des barres étant en court – circuit par les flasques, un
rotor à cage est assimilables à un rotor à bagues qui aurait q = N phases si la cage

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tourne dans un champ bipolaire alors qu’il a q = N/p phases si la cage tourne dans
un champ à 2 p pôles.
Par comparaison avec les moteurs à bagues, les moteurs à cage ont
l’avantage d’être robuste et de coût beaucoup plus faible.
Malheureusement, il n’est pas possible de faire varier la résistance de
leur rotor, ce qui rend défavorable les conditions de démarrage quand on les alimente
à tension et à fréquence constantes.
Certains moteurs asynchrones, en particulier ceux de forte puissance,
ont un rotor bobiné plutôt qu’une cage.
Les spires sont reliées à 3 bagues, et leur mise en court-circuit est
réalisée à l’extérieur du moteur.
Ce mode de faire permet la mise en série de résistances, ce qui permet
d’ajuster la vitesse sans faire appel à un convertisseur de fréquence.
III.3. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Le principe des moteurs à courants alternatifs réside dans l’utilisation


d’un champ magnétique tournant produit par des tensions alternatives.
La circulation d'un courant dans une bobine crée un champ magnétique
B.
Ce champ est dans l'axe de la bobine, sa direction et son intensité sont
fonction du courant I. C'est une grandeur vectorielle.

Si le courant est alternatif, le champ magnétique varie en sens eten


direction à la même fréquence que le courant.

Si deux bobines sont placées à proximité l'une de l'autre, le champ


magnétique résultant est la somme vectorielle des deux autres.
Dans le cas du moteur triphasé, les trois bobines sont disposées dans
le stator à 120° les unes des autres, trois champs magnétiques sont ainsi créés.
Compte-tenu de la nature du courant sur le réseau triphasé, les trois
champs sont déphasés (chacun à son tour passe par un maximum).
Le champ magnétique résultant tourne à la même fréquence que le
courant soit 50 tr/s = 3000 tr/mn.

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Les 3 enroulements statoriques créent donc un champ magnétique


tournant, sa fréquence de rotation est nommée fréquence de synchronisme.
Si on place une boussole au centre, elle va tourner à cette vitesse de
synchronisme.
Le rotor est constitué de barres d'aluminium noyées dans un circuit
magnétique.
Ces barres sont reliées à leur extrémité par deux anneaux conducteurs
et constituent une « cage d'écureuil ».
Cette cage est en fait un bobinage à grosse section et très faible
résistance.

Cette cage est balayée par le champ magnétique tournant. Les


conducteurs sont alors traversés par des courants de Foucault induits.
Des courants circulent dans les anneaux formés par la cage, les forces
de Laplace qui en résultent exercent un couple sur le rotor.
D'après la loi de Lenz les courants induits s'opposent par leurs effets à
la cause qui leur a donné naissance.
Le rotor tourne alors dans le même sens que le champ mais avec une
vitesse légèrement inférieure à la vitesse de synchronisme de ce dernier.

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Le rotor ne peut pas tourner à la même vitesse que le champ


magnétique, sinon la cage ne serait plus balayée par le champ tournant et il y aurait
disparition des courants induits et donc des forces de Laplace et du couple moteur.
Les deux fréquences de rotation ne peuvent donc pas être synchrones
d'où le nom de moteur asynchrone.
Prenons l'exemple d'un moteur dont la fréquence de rotation nominale
relevée sur la place signalétique est de 2840 tr/mn, ce moteur étant alimenté en
courant de 50Hz, la fréquence de rotation du champ magnétique est donc de 50 tr/s
soit 3000 tr/mn.
Le rotor est donc balayé par un champ magnétique qui tourne à une
fréquence de rotation relative de 3000-2840=160 tr/mn.
 Procédure

Le principe de fonctionnement des moteurs asynchrones est le suivant :


 Considérons un moteur asynchrone à l’arrêt, et connectons son stator à une
tension alternative triphasée. Des courants alternatifs circulent alors dans ses
enroulements et crée un champ tournant à vitesse synchrone ;

 Le rotor étant encore à l’arrêt, il est balayé par ce champ variable. Ses spires
interceptent un flux variable et sont donc le siège de tensions induites. Comme
elles sont court-circuitées sur elles-mêmes, ces tensions induites créent des
courants induits ;

 L’interaction de ces courants avec le champ tournant provoque l’apparition


d’un couple mécanique. Le rotor démarre et se met à tourner dans le sens du
champ tournant ;

 Ceci peu s’expliquer par la loi de Lenz, qui dit que tout phénomène induit
cherche à s’opposer à la cause qui l’a induit. Dans le cas présent, la cause de
l’apparition de courants induits au rotor est la différence de vitesse entre le
champ tournant et le rotor. Le couple mécanique provoque l’accélération du
rotor et la diminution de cette différence de vitesse, donc une diminution des
courants induits au rotor ;

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 A la fin du démarrage, la vitesse du rotor se stabilise à une valeur telle que le


couple mécanique développé par les courants induits contrebalance
exactement le couple résistant de la charge. Cette vitesse finale reste donc
légèrement inférieure à la vitesse du champ tournant statorique. En effet, si
elle était égale, il n’y aurait plus de différence de vitesse, donc plus de courants
induits au rotor et plus de couple mécanique.
III.4. GLISSEMENT (s)

Le glissement sd’un moteur asynchrone est la différence entre la vitesse


synchrone et la vitesse rotorique d’un moteur asynchrone, rapportée à la vitesse
synchrone. Il est généralement exprimé en pourcents.
La relation de la vitesse du champ tournant est donnée par :

𝑁𝑠 − 𝑁 60𝑓
𝑠= , 𝑜𝑢𝑁𝑠 = (𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛)
𝑁 𝑝
La vitesse de rotation du moteur est donc liée à la fréquence de
l’alimentation électrique f et au glissement s, comme suit :
60𝑓
𝑁 = (1 − 𝑠). (𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛)
𝑝

Ou
2𝜋𝑓
𝜔 = (1 − 𝑠). (𝑟𝑎𝑑/𝑠)
𝑝
Où :
 f : est la fréquence en Hz ;
 p : nombre de paires de pôles

III.5. LE BOBINAGE

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Les bobines sont logées dans les encoches du stator. S'il y a une paire
de pôles magnétique pour chacune des trois phases, la fréquence de synchronisme
est alors de 3000 tr/mn.
Si on augmente le nombre de paires de pôles, il est possible d'obtenir
des moteurs avec des fréquences de rotation différentes.
Pour :
 1 paire de pôles => 3000 tr/mn
 2 paires de pôles => 1500 tr/m

Le branchement des bobines sur le réseau se fait au niveau de la plaque


à borne située sur le dessus du moteur.
On dispose ainsi de 6 connexions, une pour chacune des extrémités des
trois bobines.
Les bornes sont reliées aux bobines selon le schéma ci-contre.

III.6.TYPES DE BRANCHEMENTS

Il y a deux possibilités de branchement du moteur au réseau électrique


triphasé.
Le montage enétoile et le montage en triangle. Avec un branchement en
étoile, la tension aux bornes dechacune des bobines est d'environ 230V.
Dans le montage en triangle, chacune des bobinesest alimentée avec la
tension nominale du réseau (400V).
On utilise le montage étoile si unmoteur de 230V doit être relié sur un
réseau 400V ou pour démarrer un moteur à puissanceréduite dans le cas d'une
charge avec une forte inertie mécanique.

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III.7. PLAQUE SIGNALETIQUE

 Caractéristiques du Moteur Asynchrone selon la plaque signalétique


 Type:(LS90Lz) référence propre au constructeur ;
 Puissance:(1,5kW) puissance utile délivrée sur l’arbre du moteur ;
 Facteur de puissance ou cos phi:(0,78) permet le calcul de la puissance
réactive consommée ;
 rendement (76%) : permet de connaître la puissance électrique consommée ou
absorbée ;
 Tensions: (230V/400V) la première indique la valeur nominale de la tension
aux bornes d’un enroulement. Elle détermine le couplage (étoile ou triangle) à
effectuer en fonction de la tension du réseau d’alimentation ;
 Intensités:(6,65A/3,84A) Elles représentent l’intensité en ligne (dans chaque
phase) pour chacun des couplages ;
 Vitesse:(1440 tr/min) Indique la vitesse nominale du rotor. On dit aussi vitesse
réelle. Onconnait alors La vitesse de synchronisme nsdu moteur (ici 1500
tr/min) ;
 Classe d’isolement:(non indiquée) ;
 Température ambiante:(40°C) utilisation recommandée maximum ;
 Fréquence:(50Hz) fréquence du réseau d’alimentation ;
 Nombre de phases:(Ph 3) moteur triphasé ;
 Service:(S1) utilisation en marche continue, intermittente... ;
 Indice de protection IP:(non indiquée) défini par trois chiffres le degré de
protection dumoteur à la poussière, à l’eau et aux chocs mécaniques.
III.8. PUISSANCE ET RENDEMENT

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 Bilan des Puissances

III.9. CARACTERISTIQUE DU MOTEUR ASYNCHRONE

Le couple (N.m) varie avec la fréquence de rotation (tr/min) du moteur


accoupléà la charge entraînée (supposée fixe).

Les caractéristiques du moteur et de la charge se croisent au point de


fonctionnement pour lequel les couples moteur et résistant sont identiques.
D'une manière générale, le point de fonctionnement en moteur doit être
choisi pour N<Ns et doit être placé dans la partie verticale de la courbe, au plusprès
de la vitesse de rotation nominaleNr (appelée aussi Nn).

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III.10. LIAISON AVEC UN RESEAU ELECTRIQUE

 Légende :
 Le sectionneur d'isolement avec fusibles permet de déconnecter le moteur du
réseau pour des opérations de maintenance par exemple. Il protège également
le dispositif en aval contre les risques de court circuit grâce aux fusibles ;
 Le contacteur permet l'alimenter le moteur avec une commande manuelle ou
automatique avec un automate programmable ;
 Le relais thermique protège le moteur contre les surcharges de courant,
l'intensité maximale admissible est réglable. Son action différentielle permet

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de détecter une différence de courants entre les phases en cas de coupure


d'une liaison par exemple ;
 Le transformateur abaisse la tension secteur à une valeur de 24V pour garantir
la sécurité des utilisateurs sur la partie commande.

Exemple : Quelques appareils utilisés industriellement dans la commande d’un


moteur asynchrone
a) Le sectionneur

b) Le contacteur

c) Le relais thermique

NB : Pour modifier le sens de rotation d'un moteur asynchrone triphasé, il suffit de


permuter deux des trois phases.
III.11. VARIATEUR DE VITESSE
Malgré sa conception ancienne, le moteur asynchrone reste toujours
d'actualité car l'électronique permet maintenant de faire varier sa fréquence de
rotation.
Pour faire varier celle - ci, il faut modifier la fréquence de rotation du
champ magnétique et donc la fréquence du courant d'alimentation.
Les variateurs de vitesse sont des variateurs de fréquence.

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Ils permettent :
 Une gamme de vitesses de 5% à 200% de la vitesse nominale ;
 Une conservation du couple sur toute la gamme de vitesses ;
 Des rampes d'accélération et de décélération ;
 Deux sens de rotation ;
La consigne de vitesse est en général fournie sous forme d'une tension
de 0 à 10V par exemple, une protection du moteur est intégrée au variateur.
Le courant électrique issu du réseau est dans un premier temps converti
en courant continu, il est ensuite reconverti en courant alternatif par un onduleur
mais avec une fréquence différente.
Il est ainsi possible de convertir du monophasé en triphasé si c'est
nécessaire.
L'onduleur travaille en hacheur, il va moduler le courant par largeur
d'impulsions (PWM), le courant résultant est proche d'une sinusoïdale.
III.12. REVERSIBILITE D’UN MOTEUR ASYNCHRONE

La machine asynchrone peut fonctionner dans les quatre quadrants.


Suivant le variateur utilisé, les modes de fonctionnement possibles sont:
 Unidirectionnel: le passage de l'énergie ne peut se faire que dans le sens
réseau vers le moteur (quadrants 2 et 4 seuls) ;
 Bidirectionnel: l'énergie peut circuler dans les deux sens. La machine
synchrone peut fonctionner en moteur (quadrants 2 et 4) ou en alternateur
(quadrants 1 et 3). On utilise ici la réversibilité de la machine asynchrone soit
pour réinjecter l'énergie dans le réseau, soit pour obtenir un couple de
freinage.

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III.13. BILAN DES PUISSANCES

A la différence avec l’alternateur, dont le stator est toujours branché en


étoile, le stator d’un moteur asynchrone, pour des raisons de démarrage peut être en
étoile ou en triangle.

Pour éviter toutes confusions, nous désignerons par J et I les intensités


par phase et par fil de ligne, puis par V et U les tensions par phase et entre fils de
ligne, x étant le déphasage entre les vecteurs V et J.

Le moteur absorbant au réseau la puissance :

𝑃𝑢 = 3 𝑉𝐽𝑐𝑜𝑠𝛼 = √3𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠𝛼

Une partie de cette puissance (1 à 2%) est perdue dans le stator sous
forme de pertes dans le fer (Pfs) et de pertes dans le cuivre dues à l’effet Joule (Pjs).

Si R1 désigne la résistance d’une phase, on a : Pjs = 3 R1J², soit 3 R1 I²


pour le montage étoile et R1I² pour le montage triangle puisque J = I/√3.

Si R1 représente la résistance mesurée entre deux bornes du stator, elles


3𝑅1 𝐼2
ont, dans les deux cas pour expression :𝑃𝑗𝑠 = 2
.

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La puissance restante est alors transmise au rotor par le champ


tournant sous la forme de puissance électromagnétique :

𝑃𝑒 = 𝑃𝑢 − (𝑃𝑓𝑠 + 𝑃𝑗𝑠 ) ⋍ 𝑃𝑢

Le rotor utilise cette puissance à deux fins : une partie est gaspillée par
effet Joule dans les enroulements du rotor (résistance propre plus rhéostat extérieur
si celui – ci n’est pas en court – circuit), l’autre partie se retrouve en puissance
mécanique Pm disponible sur l’arbre du moteur.

On peut négliger, d’une part les pertes fer dans le rotor, car elles
dépendent de la fréquence rotorique (f2 = g f) qui est très faible en marche normale,
d’autre part les pertes par frottement et ventilation. On a :

𝑃𝑒 = 𝑃𝑚 + 𝑃𝑗𝑟

Par ailleurs, si C représente le couple utile sur l’arbre du moteur, ce


couple est dû à l’action des deux couronnes polaires (statorique et rotorique) qui,
comme nous l’avons expliqué, tournent à la même vitesse Ns.

Comme le couple résulte de la puissance électromagnétique échangée


entre le stator et le rotor, on a :

𝑃𝑒 = 2𝜋𝑁𝑠 𝐶.

On retrouve ce couple sur l’arbre du rotor, qui tourne à la vitesse N,


d’où : 𝑃𝑚 = 2𝜋𝑁𝐶.

Il est alors facile de calculer les pertes Joule rotor, à savoir :

𝑃𝑗𝑠 = 𝑃𝑒 − 𝑃𝑚 = 2𝜋𝐶(𝑁𝑠 − 𝑁) = 2𝜋𝑔𝑁𝑠 = 𝑔𝑃𝑒 ⋍ 𝑔𝑃𝑢

Soit :

𝑃𝑚 𝑃𝑒 − 𝑃𝑗𝑟 𝑃𝑢 − 𝑔𝑃𝑢
𝜂= = ⋍
𝑃𝑢 𝑃𝑢 𝑃𝑢

𝜂 =1−𝑔

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En conséquence : « le rendement du moteur est d’autant plus faible que


son glissement est plus élevé ».

III.14. CARACTERISTIQUE MECANIQUE

a) Si q2 désigne le nombre de phases du rotor (q2 = 3 pour les rotors bobinés), on


calcule le couple en exprimant de deux façons les pertes Joule rotor :

𝑅′2 ′2 2 𝑉12
𝑃𝑗𝑟 = 𝑞2 𝐼 = 2𝜋𝑁𝑠 𝑔𝐶, 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝐼 ′ 2 =
𝑔 2 ′
(𝑁1 𝜔)2 + (𝑅 2⁄𝑔)²

D’où :

𝑅′2⁄
𝑔 𝑞2 𝑉12
𝐶=𝐾 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝐾 =
(𝑁1 𝜔)2 + (𝑅′2⁄𝑔)² 2𝜋𝑁𝑠

b) Nous allons représenter, en premier lieu, la caractéristique C = f (g), puis nous


en déduirons facilement la caractéristique mécanique C = f (N).

L’expression générale du couple peut encore s’écrire :

𝐾𝑅 ′ 2
𝐶= 2
𝑅 ′ 2⁄
𝑔 + 𝑔(𝑁1 𝜔)2

Le dénominateur est formé d’une somme de deux termes dont le produit


(R’2N1ω) ² est constant.

Aussi, cette somme est minimale quand les termes sont égaux. Dans
ces conditions, le couple est maximal, soit :

𝑅′2
𝑔𝑀 = ⁄𝑁 𝜔, 𝐶𝑀 = 𝐾/2𝑁1 𝜔
1

Quand le glissement est faible par rapport à la valeur gM, on a :

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2
𝑅′ 𝐾𝑔
𝑔(𝑁1 𝜔) ⋘ 2⁄𝑔 𝑑′ 𝑜ù: 𝐶 ⋍ ⁄ ′
2
𝑅 2

Quand le glissement est grand par rapport à la valeur g, on a :


2 2
𝑅′ 𝑅′
𝑔(𝑁1 𝜔) ⋙ 2⁄𝑔 , 𝑑 ′ 𝑜ù: 𝐶 ⋍ 𝐾 2⁄𝑔(𝑁
2
1𝜔)²

Ces deux graphes se coupent en un point A, soit :

𝐾𝑔 𝐾𝑅′22 ′ 𝑅′2 𝐾
= 2 𝑑 𝑜ù ∶ 𝑔1 = = 𝑔𝑀 , 𝐶1 = = 2𝐶𝑀
𝑅′2 𝑔𝑁1 𝜔 𝑁1 𝜔 𝑁1 𝜔

Par ailleurs, si l’on note que le graphe est symétrique par rapport à
l’origine (si l’on charge g en – g, C devient – C), il est possible de le construire avec
précision.

c) Le graphe C = f (g) représente à une échelle convenable la caractéristique


mécanique car le glissement est une fonction linéaire de la vitesse.

On peut définir sur cette caractéristique différentes zones de


fonctionnement.

En effet, si l’on considère un entraînement à couple résistant constant,


on a deux points de fonctionnement possibles : l’un est stable, le point M, l’autre est
instable, le point M’.

En conséquence la partie utile de la caractéristique est sensiblement


rectiligne ; elle est représentée en trait plein.

Si, en cours de fonctionnement, le couple résistant dépasse la valeur du


couple maximal, le moteur s’arrête, on dit qu’il décroche.

Pour cette raison, le couple maximal est encore appelé : couple de


décrochage. Afin d’obtenir une marge de sécurité suffisante, le couple nominal d’un
moteur doit être 2 à 2,5 fois plus faible que le couple de décrochage.

Si la machine est entraînée à une vitesse supérieure à celle du


synchronisme, le couple moteur change de signe.

Dans ces conditions, la machine renvoie de l’énergie au réseau, elle


fonctionne en génératrice. Au – delà du point E, la machine décroche en tant que
génératrice, c’est – à – dire qu’elle n’offre plus de couple résistant au moteur qui
l’entraîne.

Si on compare la partie stable de cette caractéristique mécanique à celle


des autres moteurs, on peut conclure : « la machine asynchrone a une
caractéristique shunt ».

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III.15. FREINAGE

On distingue l’un ou l’autre des deux procédés suivants :

a) Freinage à contre– courant

Ce mode de freinage consiste à intervertir deux fils d’alimentation du


stator pour inverser le sens du champ tournant.

Cependant, avant d’effectuer cette opération, on doit introduire des


résistances dans le rotor afin d’obtenir une caractéristique mécanique favorable.

En effet, comme pour le freinage à contre – courant d’un moteur shunt,


lors du freinage, l’énergie absorbée au réseau s’ajoute à l’énergie des masses en
mouvement pour être dissipée dans le rhéostat.

Ce procédé, qui utilise la partie AB de la caractéristique correspondant


aux vitesses négatives a l’inconvénient de ne pas être économique, mais il a l’avantage
de permettre le contrôle précis de la vitesse du moteur, par le réglage des résistances
rotoriques, jusqu’à l’arrêt complet du moteur.

b) Freinage par récupération

Ce freinage correspond à la partie DE de la caractéristique pour laquelle


le couple est négatif.

Il se produit spontanément si, par suite d’une circonstance de


fonctionnement, la vitesse du rotor dépasse la vitesse de synchronisme, d’où le nom
de « freinage par emballement » qu’on lui donne également.

Dans la réalité l’emballement n’est que relatif, la vitesse ne dépassant


pas quelques pour cent de la vitesse de synchronisme.

Comme le montre le diagramme du cercle la machine fonctionne en


génératrice ; elle renvoie de l’énergie au réseau, à la fréquence du réseau.

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Dans la marche en génératrice, le couple résistant passe par une valeur


maximale et, si le couple d’entraînement dépasse cette valeur, la génératrice décroche
ce qui risque de provoquer l’emballement du groupe.

15.1. Inversion du sens de marche

Ce problème est facile à résoudre, car il suffit de croiser deux des fils
d’alimentation du stator, ce qui inverse le sens de rotation du champ tournant, et par
suite, le sens de rotation du moteur.

III.16. PERFORMANCES DU MOTEUR A CAGE


16.1. Démarrage direct sur la tension du réseau

Les conditions de démarrage du moteur à simple cage sont


particulièrement défavorables.

En effet, par construction, la cage du moteur est de faible résistance


pour que le glissement en marche normale soit faible ce qui donne un bon rendement
(η = 1 – g).

Au démarrage, le moteur est assimilable à un transformateur dont le


secondaire alimente une résistance faible. Dans ces conditions le courant de
décollage est considérable, il peut atteindre dix fois le courant nominal.

Pour remédier à cet inconvénient, on utilise des moteurs à double cages,


moteurs qui sont actuellement remplacés par des moteurs à déplacement de courant.

Ces moteurs, dont le succès est considérable en raison de leurs


performances et de leur faible prix, comportant une seule cage faite des barres de
forte section en forme de ‘’L’’.

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Leur principe repose sur ‘’l’effet de peau’’, c'est-à-dire le déplacement du


courant à la périphérie du conducteur quand la fréquence augmente.

Pendant le démarrage, le courant rotorique, dont la fréquence est élevée


(f2 ≈ 50 Hz) circule dans une partie réduite de la section, ce qui correspond à une
forte résistance de la cage.

En revanche, pour la marche normale, le courant dont la fréquence est


de quelques hertz, occupe la totalité de la section, ce qui correspond à une faible
résistance de la cage.

Pour le tracé de la caractéristique mécanique, on peut, dans une


première approximation superposer les caractéristiques de deux cages
respectivement de forte et de faible résistances.

La courbe résultant, en forme de selle de cheval, est très favorable au


démarrage car après un couple élevé au décollage, celui – ci diminue légèrement pour
augmenter ensuite.

EXERCICES

I. Un moteur asynchrone triphasé, dont le stator est monté en étoile, est alimenté par
un réseau 380 V entre phases, 50 Hz. Chaque enroulement du stator a une
résistance R = 0,40Ω.

On réalise un essai à vide : le moteur tourne pratiquement à 1500 tr/mn. La


puissance absorbée est P0 = 150W, le courant par fil de ligne est I0 = 11,2 A.

Un essai avec la charge nominale, sous la même tension de 380 V 50 Hz, a donné les
résultats suivants :

- Glissement : 4%
- Puissance absorbée : 18,1 kW
- Courant en ligne : 32 A.
1) a) calculer les pertes par effet Joule dans le stator lors de l’essai à vide. Que
peut-on dire des pertes par effet Joule dans le rotor lors de cet essai ?
b) en déduire les pertes fer sachant que les pertes mécaniques valent 510 W.
2) a) calculer le facteur de puissance nominal et la vitesse nominale
b) calculer la fréquence des courants rotoriques pour un glissement de 4%.
Que peut-on déduire pour les pertes dans le fer du rotor ?
3) calculer les pertes par effet Joule dans le stator et dans le rotor en charge
nominale.
4) Calculer la puissance utile et le rendement du moteur en charge nominale.
5) Calculer le moment du couple utile nominale.

II. La plaque d’un moteur asynchrone triphasé porte les indications suivantes : 220
– 380 V 11 – 6,4 A 1455 tr/mn cos φ = 0,8

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1) Le moteur est alimenté par un réseau triphasé 380 V, 50 Hz. Quel doit être le
couplage de ses enroulements pour qu’il fonctionne normalement ? quelle est
alors l’intensité du courant en ligne au régime nominal ?
2) Quel est le nombre de pôles du stator
3) Calculer le glissement pour le fonctionnement nominal.
4) Un essai à vide sous tension nominale donne :
P0 (puissance absorbée) = 260 W, I0 (intensité du courant en ligne) = 3,2 A.

Les pertes mécaniques sont évaluées à Pm = 130 W dans les conditions nominales
de fréquence et de tension. La mesure à chaud de la résistance d’un enroulement du
stator donne R = 0,65Ω.

Pour le fonctionnement nominal, calculer :

a) Les pertes par effet Joule au stator


b) Les pertes dans le fer
c) Les pertes par effet Joule au rotor
d) Le rendement
e) Le moment du couple utile.

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CHAP IV. TRANFORMATEUR MONOPHASE ET TRIPHASE


IV.TRANSFORMATEUR MONOPHASE
IV.1. UTILISATION
1.1. Rôle
Son rôle est d’augmenter la tension (pour diminuer le courant et ainsi
que les pertes en lignes) pour le transport de l’énergie électrique, puis l’abaisser
pour la distribution.
1.2. Schéma de Principe

Le transformateur est composé de deux bobines couplées par un


circuit magnétique feuilleté en fer doux canalisant le flux.
Son schéma de principe est donné ci – dessous.

Figure IV.1. Schéma de principe

1.3. Convention et Symbole


L’enroulement primaire est récepteur, l’enroulement secondaire est
générateur.
IV.2. FONCTIONNEMENT
Lorsqu’un enroulement est alimenté, il crée un flux magnétique
variable dont une partie est embrassée par l’autre enroulement. Une tension induite
est recueillie à ses bornes.
 Remarque : Le transformateur est réversible et peut être utilisé en abaisseur
ou en élévateur.
 Bornes homologues. Si des courants entrent par les bornes homologues, les
flux qu’ils créent s’ajoutent. On repère ces bornes par des points qui indiquent
la polarité.
IV.3. TRANSFORMATEUR PARFAIT
3.1. Définition
Un transformateur est parfait s’il n’y a ni perte cuivre, ni perte fer, ni
fuite magnétique, et si la perméabilité magnétique du circuit magnétique est infinie.
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3.2. Régime Quelconque


Avec les conventions adoptées dans le schéma de principe ci - dessus,
φétant le flux par spire, la loi de Lenz-Faraday permet d’écrire :
𝑑𝜑
𝑢1 = 𝑁1
𝑑𝑡
𝑑𝜑
𝑢1 = −𝑁2
𝑑𝑡
𝑁2 −𝑢2
⟹𝑚= =
𝑁1 𝑢1
m, c’est le rapport du nombre de spires du secondaire et du primaire,
et m est appelé « rapport de transformation ».
Ainsi, la loi d’Hopkinson nous permet d’écrire la relation de la réluctance ℜ comme
suite :
−𝑖1
ℜ𝜑 = 𝑁1 𝑖1 + 𝑁2 𝑖2 = 0 ⟹ 𝑚 =
𝑖2
 Remarque: La réluctance ℜ est nulle car la perméabilité magnétique du circuit
magnétique est supposée infinie.
3.3. Régime Sinusoïdal
Le régime sinusoïdal est donné par l’équation générale qui est la formule
de BOUCHEROT :
𝑈1𝐸𝑓𝑓 = 4,44𝑁1 𝑓𝑆𝐵𝑀𝑎𝑥
Avec :
 S : section du circuit magnétique (m2);
 BMax : valeur maximale du champ d’induction (T) ;
 f : fréquence (H)
 Remarque :Le flux est forcé par la tension d’alimentation car Φ𝑀𝑎𝑥 = BMax.S.
Ainsi, le modèle et diagramme de Fresnel du transformateur parfait est
donné par la relation suivante :
𝑁2 𝑈2𝐸𝑓𝑓 𝐼1𝐸𝑓𝑓
𝑚= = =
𝑁1 𝑈1𝐸𝑓𝑓 𝐼2𝐸𝑓𝑓
 Remarque :Avec les conventions adoptées (dans la figure IV.1) ci - dessus, les
grandeurs (tensions et courants) entre le primaire et le secondaire sont en
opposition de phase comme (dans la figure IV.1.C).
 Puissances :Pour un transformateur parfait, les puissances (actives, réactives
et apparentes) au primaire et au secondaire sont égales et le rendement est 𝜂=
1.
 Impédance ramenée : l’impédance ramenée est donnée par la relation
suivante :
𝑍2 |𝑍2 |
𝑍𝑝 = 2 ⟹ |𝑍𝑝 | = 2
𝑚 𝑚

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IV.4. TRANSFORMAREUR REEL


Un transformateur réel présente des pertes et des fuites à savoir :
2 2
 Pertes cuivre : PJ = 𝑅1 𝐼1𝐸𝑓𝑓 + 𝑅2 𝐼2𝐸𝑓𝑓 (Unités: W = ΩA) dans les résistances du
primaire et du secondaire ;
 Pertes fer : PF (par hystérésis et par courants de Foucault) qui dépendent de
lafréquence et de ΦMax, donc de l’alimentation ;
 Fuites de flux du circuit magnétique. De plus, celui-ci n’est pas linéaire
(phénomènede saturation).
En conséquence, la tension secondaire en charge U2Eff est inférieure à
la tensionsecondaire à vide. D’où :
𝑈20𝐸𝑓𝑓 𝑁2
𝑚= =
𝑈1𝐸𝑓𝑓 𝑁1

 Rendement du transformateur
Le rendement pour un transformateur réel est donné par la relation
suivante :
𝑃2 𝑃2
𝜂= =
𝑃1 𝑃2 + 𝑃𝐽 + 𝑃𝐹

Avec :
 P1 = U1Eff. I1Eff cosφ1
 P2 = U2Eff. I2Eff cosφ2
 P1 : puissance absorbée par le primaire ;
 P2 : puissance utile fournie par le secondaire à la charge.
 Détermination des Pertes
-Dans la détermination des pertes, on procède à deux essais à savoir :
 Essai à vide(I2Eff = 0), sous tension primaire nominale U1NEff, on mesure P10≈
PF ;
 En court-circuit, sous tension primaire U1CCEff réduite telle que I2CCEff = I2NEff
(Courant nominal), on mesure P1CC≈ PJ. En général, U1CCEff≈ 5 % de U1NEff.
 Modèle linéarisé : R1 et R2 : résistances des enroulements ; L1 et L2 :
inductances de fuite ; RF et L : bobine à noyau de fer simulant le comportement
du primaire à vide ; i10 : courant primaire à vide (dit courant magnétisant).

Figure IV.2. Modèle linéarisé du transformateur

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 Hypothèse de Kapp :En fonctionnement nominal, on néglige le courant i10, ce


qui revient à supprimer la bobine à noyau de fer.
 Modèle équivalent de Thévenin ramené au secondaire dans l’hypothèse
de Kapp : RS et XS sont respectivement la résistance et la réactance ramenées
ausecondaire, et 𝐸𝑆 la tension secondaire à vide.

𝑅𝑆 = 𝑅2 + 𝑚2 𝑅1
𝑋𝑆 = 𝐿2 + 𝑚2 𝐿1

𝑍𝑆 = √𝑅𝑆2 + 𝑋𝑆2 = |𝑍𝑆 |


𝐸𝑆 = 𝑈20 = −𝑚𝑈1 ⟹ 𝐸𝑆 = 𝑈20𝐸𝑓𝑓 = 𝑚𝑈1𝐸𝑓𝑓

 Détermination des éléments du modèle de Thévenin au secondaire


La détermination des éléments du modèle de Thévenin au secondaire
peut se faire grâce à deux essais à savoir :
 L’essai à vide permet de mesurer ESEff = U20Eff ;
 L’essai en court-circuit permet de déterminer :
𝑃1𝐶𝐶 𝑈1𝐶𝐶𝐸𝑓𝑓 ′
𝑅𝑆 = 2 𝑒𝑡𝑋2 = 𝑚 𝑑 𝑜ù: 𝑋𝑆 = √𝑍𝑆2 − 𝑅𝑆2
𝐼2𝐸𝑓𝑓 𝐼2𝐶𝐶𝐸𝑓𝑓
 Un essai en continu détermine R1 et R2 par application de la loi d’Ohm.
 Prédétermination de la chute de tension en charge, diagramme de Kapp.

Figure IV.3. Diagramme de Kapp

Connaissant les éléments du modèle et la charge à alimenter (I2Eff et φ2),


on peut déterminer U2Eff et calculer la chute de tension en charge ∆U2 = U20Eff− U2Eff.
À partir du schéma équivalent, on obtient :
⃗ 20 = 𝑈
𝑈 ⃗ 𝑅𝑆 + 𝑈
⃗ 𝑋𝑆

Onconstruit alors le diagramme de Fresnel. Il suffit ensuite de


mesurergraphiquement U2Eff.

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 Remarque : Le triangle OAB (triangle de Kapp) étant très petit, on peut


utiliserla formule approchée : ∆U2≈ RSI2Eff cos φ2 + XSI2Eff sin φ2.
 Plaque signalétique.
Elle indique la puissance apparente nominale, la fréquence de
fonctionnement et les tensions des enroulements.
La connaissance de la puissance apparente permet de calculer les
courants nominaux.
𝑆𝑁 = 𝑈1𝐸𝑓𝑓 𝐼1𝐸𝑓𝑓 = 𝑈20𝐸𝑓𝑓 𝐼2𝐸𝑓𝑓 (𝑒𝑛𝑉𝐴)

IV.5. TRANSFORMATEUR TRIPHASE


Pour réduire les coûts et pour des raisons d’avantages techniques, le
transport de l’énergie se fait en triphasé grâce à des transformateurs triphasés, qui
peuvent être considérés comme l’association de trois transformateurs monophasés.
5.1. Constitution
Un tel transformateur, à trois colonnes, est à flux forcé. S’il comprend
une ou deux colonnes supplémentaires, il est à flux libre.
5.2. Couplage et Indices Horaires

Figure IV.4. Couplage et Indice Horaire

 Couplage.
Les connexions des enroulements, primaires et secondaires, sont
réalisées suivant la tension dont on dispose à la source et celle que l’on veut obtenir
à l’utilisation.
Les primaires peuvent être couplés en étoile ou en triangle, les
secondaires en étoile, triangle ou zigzag.

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Ce dernier, dans lequel chaque enroulement secondaire se trouve sur


deux colonnes différentes, est utilisé lorsque les charges sont fortement
déséquilibrées (récepteurs monophasés différents par exemple).
De manière à pouvoir choisir un couplage zigzag, chaque enroulement
secondaire est constitué de deux demi-enroulements.
Il y a donc au total trois bobinages par colonne, N1 spires et deux fois
N2/2 spires.

 Remarque :Quelques remarques peuvent être signalées sur le couplage à


savoir :
 On attribue des lettres aux couplages (Y = étoile, D = triangle et Z = zigzag) ;
 Les lettres capitales désignent l’enroulement haute tension ;
 On ne couple jamais le primaire en zigzag ;
 Le rapport de transformation m = U20Eff/U1Eff (rapport des tensions
composéessecondaires à vide et primaires) dépend du nombre de spires et
dutype de couplage.

Couplages Principaux Rapport de Transformation


Yy 𝑁2
𝑚=
𝑁1
Yd 𝑁2
𝑚=
𝑁1 √3
Dy 𝑁2 √3
𝑚=
𝑁1
Yz 𝑁2 √3
𝑚=
2𝑁1

Tableau IV.1. Rapport de Transformation

 Indices horaires
Quand plusieurs secondaires de transformateurs sont interconnectés,
il ne doit pas y avoir de déphasage entre eux.
On doit donc connaître pour chacun d’eux le déphasage entre les
tensions primaire et secondaire.
Ces déphasages sont indiqués conventionnellement par un indice
horaire.
5.3. Rendement et Modèle
 Rendement
𝑃2 𝑃2
𝜂= =
𝑃1 𝑃2 + 𝑃𝐽 + 𝑃𝐹
Avec :
 𝑃1 = √3𝑈1𝐸𝑓𝑓 𝐼1𝐸𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠𝜑1
 𝑃2 = √3𝑈2𝐸𝑓𝑓 𝐼2𝐸𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠𝜑2

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 𝑃1 = puissance absorbée par le primaire


 𝑃2 = puissance utile fournie par le secondaire à la charge.

 Pertes
Elles se déterminent de la même façon qu’en monophasé.
 Modèles.
Les modèles du transformateur monophasé peuvent être conservés,
sachant qu’ils ne représentent qu’une seule phaseet que le transformateur triphasé
en compte trois.
Le modèle équivalent se déterminecomme si les enroulements primaires
et secondaires étaient en étoile, même si leurscouplages réels sont différents.
 Détermination des éléments du modèle

La détermination des éléments du modèle se fait grâce aux essais


suivants :
𝑈20𝐸𝑓𝑓
 L’essai à vide permet de mesurer 𝐸𝑆𝐸𝑓𝑓 = 𝑈20𝐸𝑓𝑓 =
√3
 L’essai en court-circuit permet de déterminer :
𝑃1𝐶𝐶 𝑈1𝐶𝐶𝐸𝑓𝑓
𝑅𝑆 = 2 𝑒𝑡𝑍𝑆 = 𝑚 𝑒𝑡𝑝𝑎𝑟𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒𝑋𝑆 = √𝑍𝑆2 − 𝑅𝑆2
3𝐼2𝐶𝐶𝐸𝑓𝑓 √3𝐼2𝐶𝐶𝐸𝑓𝑓
 Remarque :

 La tension efficace entre phase et neutre est VEff (tension simple), et la


tensionefficace entre deux phases (tension composée) est UEff =√3VEff ;
 Le courant efficace dans un fil de ligne est IEff.

 Plaque signalétique

Elle indique la puissance apparente nominale, la fréquence de


fonctionnement et les tensions entre phases.

La connaissance de la puissance apparente permet de calculer les


courants nominaux.
𝑆𝑁 = √3𝑈1𝐸𝑓𝑓 𝐼1𝐸𝑓𝑓 = √3𝑈20𝐸𝑓𝑓 𝐼2𝐸𝑓𝑓 (𝑉𝐴)

EXERCICES

I. Un transformateur monophasé est alimenté par une tension alternative sinusoïdale


au primaire, de valeur efficace U1 = 2200V et de fréquence 50 Hz.

Un essai à vide donne les résultats :

U1 = 2200V, U20 = 220V, I10 = 1A, P10 = 550W.

Un essai en court – circuit donne les résultats :

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U1cc = 150V, I1cc = 100A, P1cc = 750W.

Pour la charge nominale, on a relevé:

U1 = 2200V, I2 = 100A, cosφ2 = 0,8 avec un circuit inductif).

1) Calculer la valeur du facteur de puissance à vide et le rapport de


transformation ;
2) Calculer la résistance RS, équivalent aux résistances des enroulements
ramenées au secondaire ;
Calculer aussi l’impédance ZS et la réactance XS ramenées au secondaire ;
3) Pour la charge nominale :
a) Calculer les chutes de tension correspondant au triangle de Kapp ;
b) Construire le diagramme de Kapp ;
c) A l’aide de la formule approchée, calculer la chute de tension secondaire ;
d) Calculer la puissance active secondaire et le rendement du transformateur.

II.L’étude du transformateur monophasé a donné les résultats suivants :

 Mesure (en continu) des résistances des enroulements à la température de


fonctionnement : r1 = 0,2Ω, r2 = 0,007Ω
 Essai à vide : U10 = 2,2kV, I10 = 1A, P10 = 275W, U20 = 220V
 Essai en court – circuit : U1cc = 30V, I2cc = 200A.

Calculer :

1) Le rapport de transformation ;
2) a) la perte de puissance active dans le circuit magnétique (pertes fer) ;
b) l’intensité du courant magnétisant ;
c) le déphasage courant – tension au primaire lors de l’essai à vide.

3) La résistance des enroulements primaire et secondaire RS (ramenée au


secondaire) et la réactance XS des inductances de fuite des enroulements primaire et
secondaire (ramenée au secondaire).

4) Le secondaire étant relié à une charge de facteur de puissance 0,8 (inductif),


on relève U1 = 2,2kV et I2 = 200A.

Déterminer :

a) La tension aux bornes de la charge ;


b) La puissance active fournie à la charge ;
c) Le rendement du transformateur.

III. Les essais d’un transformateur monophasé ont donné les résultats suivants :

 Essai à vide

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U1 = 10kV, U20 = 230V


 Essai en court – circuit
U1cc = 600V, I2cc = 500A, P1cc = 1750W.
1) Déterminer les valeurs des éléments du schéma équivalent au transformateur
vu du secondaire ;
2) En déduire la valeur efficace de la tension secondaire lorsque ce secondaire
débite un courant d’une intensité I2 = 400A dans un circuit inductif de facteur
de puissance 0,8 le primaire étant alimenté sous la tension U1 = 10kV.

IV. UN transformateur triphasé, dont le primaire, branché en triangle, est alimenté


par une tension triphasée 50 Hz, de tension efficace entre phase de 20kV, a le
secondaire branché en étoile avec neutre sorti.

Ce transformateur débite dans une installation fonctionnant en charge nominale,


sous une tension efficace 220/380V, et comprenant :

 12 moteurs identiques, ayant chacun une puissance utile de 3kW, un


rendement de 0,8 et un facteur de puissance de 0,82 ;
 90 lampes de 60W – 220V régulièrement réparties sur les trois phases.
1) Pour réaliser l’essai à vide du transformateur, ne disposant pas d’une
alimentation de 20kV, on l’alimente du côté secondaire sous 380V entre
phases : on relève, côté sortie entre phases, une tension de 19570V et une
puissance de 400W (pour l’ensemble du transformateur.

Déduire de ces mesures :

a) Le rapport de transformation m, dans le sens normal d’utilisation, pour une


colonne ;
b) Le nombre de spires d’un enroulement du primaire sachant qu’un
enroulement du secondaire comporte 60 spires.
2) Maintenant, le transformateur branché normalement, primaire sous 20kV
entre phases, débite dans l’installation dont tous les appareils fonctionnent
(charge normale) ; calculer l’intensité du courant dans un enroulement du
secondaire et son déphasage sur la tension.
3) Calculer la chute de tension entre phases en charge normale (l’exprimer en %).
4) Déterminer le rendement du transformateur lorsqu’il débite un courant
d’intensité 90A dans l’installation avec un facteur de puissance de 0,85,
sachant que les résistances du primaire et du secondaire (mesurées entre
phases) sont respectivement R1 = 44Ω et R2 = 0,016Ω. (on supposera le
transformateur parfait pour les courants).

V.Chaque station du métro est alimentée en énergie électrique par un transformateur


triphasé (éclairage, signalisation, ventilation, pompage des eaux…).

Puissance apparente : 160kVA

Primaire : 20kV, couplage triangle

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Secondaire : 220/380V, en charge nominale, couplage étoile

1) Bilan des puissances


a) L’intensité nominale au secondaire vaut 230A. calculer la puissance active
nominale avec un cosφ = 0,8.
b) Dans ces conditions, le rendement, qui est maximal, vaut 96%.

Calculer les pertes cuivre et les pertes fer (que l’on suppose égales).

2) On s’intéresse maintenant à une colonne du transformateur. Elle se comporte


comme un transformateur monophasé, composé de :
 Un enroulement primaire sous 20kV,
 Un enroulement secondaire, débitant une intensité de 230A, sous une
tension de 220V, dans un circuit inductif de facteur de puissance 0,8.
a) En charge nominale, la chute de tension vaut 5% de la tension à
vide au secondaire.

Calculer cette tension à vide, et le rapport des nombres de spires.

b) Déterminer la résistance équivalente R ramenée au secondaire.


c) Déterminer la réactance de fuites ramenée au secondaire Xs.

VI. Un transformateur triphasé a une puissance apparente nominale Sn = 100kVA,


une tension primaire nominale de 15kV (entre phases) et de fréquence 50Hz.

Son circuit magnétique, dont la masse est de 320Kg, est constitué de tôles de qualité
1,2W/Kg (pour une induction maximale BM de 1T). La section du noyau est 380 cm².

Pour ce transformateur on a réalisé les essais suivants :

 Essai à vide : sous tension primaire nominale, la tension secondaire entre


phases est égale à 231V.
 Essai en court – circuit : sous tension primaire de 600V entre phases, la
puissance consommée est égale à 1750W et le courant secondaire est égal à
250A.
a) Calculer le nombre de spires n1 de chaque enroulement primaire pour que
l’induction maximale dans chaque noyau soit BM = 1,3T lorsque le primaire est
couplé en étoile.
b) Calculer les pertes ferromagnétiques totale du transformateur pour cette
induction BM = 1,3T.
c) Représenter le schéma équivalent au secondaire du transformateur vu entre
phase et neutre. Calculer les valeurs numériques de ses éléments.
d) Le transformateur alimente une charge inductive de facteur de puissance 0 ;
6 telle que le transformateur travaille à sa puissance apparente nominale.
Déterminer la tension secondaire entre phases et donner la valeur du
rendement pour ce fonctionnement.

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1. BANDEKELA (K), 2001 – 2002, Cours des Machines Electriques,


I.S.T.A / KINSHASA.
2. CHATEIGNER (G), BOUIX (D), BOES (M), VAILLANT (J),
VERKINDERE (D), sd, Manuel de Génie Electrique, édition Dunod,
Lycée Jule Algoud, VALENCE.
3. MILSANT (F), sd, Electrotechnique, Electronique de Puissance, édition
Marketing, 32, rue Bargue 75015, PARIS.
4. SINCERE (F), sd, Machine Synchrone Triphasé, PARIS.
5. GIANDUZZO (JC) et LASNE (L), 2008, Electrotechnique, Université
de Bordeaux, France.S

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