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Modélisation de la génératrice
Pr : Taoufik OUCHBEL asynchrone
en régime permanent et dynamique
1
Pr. Taoufik OUCHBEL
En général, un moteur asynchrone triphasé est constitué d’une partie fixe ou stator,
supportant le bobinage et d’une partie tournante ou rotor ou les courants sont induits.
1-1. Le stator
C’est la partie fixe du moteur, il comprend des bobinages alimentés en courant alternatif
qui créent un champ magnétique tournant dont la vitesse est proportionnelle à la fréquence du
courant. On peut décrire le champ tournant de plusieurs manières. On peut dire qu'il a une
2
valeur constante et que ses pôles tournent. On le représente alors par un vecteur de norme
constante, porté par un diamètre tournant dans la cavité du stator. On peut dire aussi qu'il
forme une onde progressive sinusoïdale dans l'entrefer (espace compris entre stator et rotor).
1-2. Le rotor
C’est la partie mobile du moteur; il est placé à l’intérieur du stator et constitué d’un
empilage de tôles d’acier, formant un cylindre claveté sur l’arbre du moteur. Il tourne à une
vitesse inférieure à la vitesse du champ tournant. Il est placé dans un champ tournant par
rapport à lui. Il doit être feuilleté pour réduire les pertes par courant de Foucault. Parmi les
rotors, on distingue
Le rotor à cage d’écureuil (rotor en court-circuit) :
- Rotor à simple cage : des encoches ou « trous » sont répartis à la périphérie, c’est
dans ces encoches que l’on placera des barres en cuivre servant de conducteurs. Ces
conducteurs sont court-circuités à chaque extrémité par une couronne en cuivre, l’ensemble
formant une cage d’écureuil. Ces moteurs ont un couple de démarrage relativement faible et
une intensité absorbée.
- Rotor à double cage : Ce rotor comporte deux cages, l’une extérieure assez résistante,
l’autre intérieure de résistance plus faible. Au début du démarrage, le flux étant à fréquence
élevée, les courants induits sont dans la cage extérieure. Le couple produit par la cage
extérieure résistante est important et l’appel de courant réduit. En fin de démarrage, la
fréquence diminue dans le rotor et le passage du flux à travers la cage intérieure est plus
facile.
Le rotor bobiné (rotor à bagues) :
C’est un cylindre constitué de tôles empilées, solidaire de l’arbre du moteur, les encoches
sont percées dans ses tôles. Près de la surface de ce cylindre, des conducteurs passent dans ses
encoches et sont réunis à une de leur extrémité en court-circuit. L’autre extrémité est
3
raccordée à 3 bagues permettant une liaison avec un circuit fixe (des résistances). Les pôles
du rotor sont au même nombre que le stator. Sur les bagues, viennent frotter des balais
raccordés au dispositif de démarrage.
4
Les conducteurs rotoriques balayés par cette onde tournante sont le siège d’une tension
induite de pulsation :
r p s s m g s Ainsi, on peut écrire (fr = gfs = gf)
La fréquence rotorique fr est dite fréquence de glissement. Le glissement est compté positif
pour un fonctionnement en moteur (Ωm < Ω), négatif pour un fonctionnement en génératrice
(Ωm > Ω). La fréquence f est celle du réseau.
Avec
ωm pulsation mécanique
ωr pulsation des courants rotoriques
ωs pulsation des courants statoriques
armatures.
On néglige des harmoniques d’espace (la répartition spatiale sinusoïdale des différents
Le circuit magnétique n’est pas saturé, ce qui permet d’exprimer le flux comme une
La machine est couplée en étoile afin de permettre des regroupements des termes,
5
La structure électrique du rotor peut être réalisée :
Soit par un système d’enroulements triphasés (rotor bobiné : Chaque phase statorique -
rotorique- est composée de p bobines identiques en série, réparties régulièrement à la
périphérie de l’entrefer cylindrique), raccordés en étoile à trois bagues sur lesquelles frottent
trois balais fixes accessibles sur la plaque à bornes et mis en court-circuit pendant les régimes
permanents.
Soit par une cage conductrice intégrée aux tôles ferromagnétiques, le rotor se
comporte comme s’il était bobiné (et en court-circuit), en prenant spontanément le même
nombre p de paires de pôles que le stator.
La figure 4 rappelle la position des axes des trois phases (a,b,c)S statoriques et (a,b,c)r
rotoriques dans l’espace électrique.
d t
V R.i (4)
dt
Avec t p c , ou c est un flux de couplage magnétique avec d’autres enroulements,
6
3-4. Equation du flux
En appliquant la loi de Faraday aux enroulements de la machine asynchrone, on détermine
les équations différentielles exprimant les différents flux.
Pour l’ensemble des enroulements statoriques, on écrira en notation matricielle:
sa Vsa Rs 0 0 isa
d
sb Vsb 0 Rs 0 . isb (5)
dt
sc Vsc 0 0 Rs isc
d s
dt Vs [ Rs ].[ i s ] (6)
RS 0 0
Avec Rs 0 RS 0 La matrice des résistances statoriques de la machine
0 0 RS
asynchrone
Pour l’ensemble des enroulements rotoriques, on écrira en notation matricielle :
ra Vra Rr 0 0 ira
d
rb Vrb 0 Rr 0 . irb (7)
dt
rc Vrc 0 0 Rr irc
d r
dt Vr [ Rr ].[ ir ] (8)
Rr 0 0
Avec [ Rr ] 0 Rr 0 La matrice des résistances rotoriques de la machine asynchrone
0 0 Rr
7
Ma, Mb, Mc: Les coefficients d’inductance mutuelle avec les 3 bobinages rotoriques.
Compte tenu du schéma de la figure 4, on écrira :
M a M sr . cos( r )
M b M sr . cos( r 2 / 3) (9)
M M . cos( 2 / 3)
c sr r
(11)
D’une autre part sa Ls .isa M s .isa M sr .ira M sr .irb M sr .irc car isb isc isa
Posons Ls Ls M s Inductance cyclique statorique, Lm=3/2Msr inductance mutuelle
cyclique. Le flux totalisé statorique s'exprime en fonction des courants en faisant intervenir
les différentes inductances selon l’expression suivante:
[ s ] [ Ls ].[is ] [M sr ].[ir ] (12)
De façon similaire, on aura au rotor :
(13)
Posons : Lr Lr M r inductance cyclique statorique, le flux totalisé rotorique s'exprime :
[ r ] [ Lr ].[ir ] [M sr ].[is ] (14)
[ LS ],[ Lr ] : Représentent respectivement les matrices de dimension 3X3 d’inductions
statoriques et rotoriques.
L s M s M s L r Mr Mr
LS M s L s M s ; Lr M r L r Mr
M s M s L s M r Mr L r
[M sr ] : La matrice 3X3 des inductances mutuelles stator – rotor
[M rs ] : La matrice 3X3 des inductances mutuelles rotor – stator
Pour une machine asynchrone, les enroulements sont équilibrés et symétriques, on a alors:
M sr M rs
T
8
2 2
cos( r ) cos( r
3
) cos( r )
3
2 2
M sr M sr cos(r ) cos( r ) cos( r )
3 3
cos( r 2 ) cos( r 2 ) cos( r )
3 3
(15)
9
On effectue des transformations de variables de telle sorte que les relations entre les
nouvelles variables soient plus simples que celles existant entre les variables réelles.
1 1 x
a
1
x 2 2
x k . . xb (20)
3 3
0 2 2 xc
1 1
1 2 2
Avec la matrice de passage [C] est égale C
3 3
0 2 2
Le coefficient k est arbitraire, usuellement deux valeurs sont prises, pour Concordia
k= 2 / 3 et pour Clarke k=2/3 :
Clarke : Les amplitudes des tensions et des courants sont conservées avec celle de
Clarke mais ce coefficient n’est pas conservatif pour la puissance
10
Concordia : Les amplitudes des tensions et du courants sont multipliées par un facteur
de 3 / 2 par contre ce coefficient est conservatif pour la puissance.
La matrice de passage inverse égale à la transposée de la matrice [C], on peut écrire
[C ]T [C ]1
Le passage inverse du système, de biphasé au triphasé est défini par :
2
[ xabc ] [ C ] T [ x ] (21)
3
L’angle θ est au choix de l’utilisateur et peut dépendre du temps. Le fait que p( ) soit
orthonormée implique que son inverse est égal à sa transposée.
11
s Pour les grandeurs statoriques.
r Pour les grandeurs rotoriques.
Pour la suite, nous négligerons la composante homopolaire, définie par l’indice 0, car
nous considérons un système de tensions équilibrées.
12
4-4. Modèle de la machine MAS dans le repère (d,q)
L’application de la transformation de Park et de Concordia au système réel d’enroulement
triphasé est remplacée par un système biphasé (d et q) tournant à une vitesse angulaire ωm
constante.
Dans le modèle de Park, on remplace le système réel de trois enroulements par un système
composé de deux enroulements statoriques, et deux enroulements rotoriques, tournants à la
d
vitesse angulaire m , traversés par deux courants id et iq .
dt
En multipliant les deux membres de l’égalité par p( s ) et en simplifiant, nous trouvons
d d
[Vsdq ] [ Rs ][ I sdq ] [ sdq ] [ p( s ] [ p 1 ( s )][ sdq ]
dt dt
d
d 0 s
[Vsdq ] [ Rs ][ I sdq ] [ sdq ] dt [ ]
sdq
dt d s
0
dt
Ou encore :
d
Vds Rs 0 I ds d ds 0 s
dt
V I d
ds
(26)
qs 0 Rs qs dt qs s 0 qs
dt
De manière similaire, et en suivant les mêmes étapes, nous obtenons pour le rotor
l’expression suivante :
13
d r
0 I dr d dr 0
Vdr Rr dt dr
V
Rr I qr dt qr d r
(27)
qr 0 0 qr
dt
De manière générale, les équations des tensions et des flux de la machine asynchrone
écrites dans le plan dq sont les suivantes :
d ds d s d ds
Vds Rs ids dt dt qs Rs ids dt s qs
d qs d s d qs
Vqs Rs iqs dt dt ds Rs iqs dt s ds
(28)
V R i d dr d r R i d dr ( )
dr r dr
dt dt
qr r dr
dt
s m qr
d d
V R i qr d r R i qr ( )
qr r qr
dt dt
dr r qr
dt
s m dr
p 1
( s ) . sdq Ls . p 1 ( s ) . I sdq M sr . p 1 ( s ) . I rdq
Avec les expressions des flux sont données par :
sd Ls 0 Lm 0 isd
sq 0 Ls 0 Lm isq
(29)
rd Lm 0 Lr 0 ird
rq 0 Lm 0 Lr irq
LS L s M S
Avec : Lr L r M r
3
Lm . M s r
2
L’équation 29 montre qu’il n y a plus de couplage entre les enroulements situés au stator,
ni entre les enroulements situés au rotor. Il subsiste toutefois un couplage entre les
enroulements du stator et du rotor situés sur le même axe, exprimé par l’inductance
mutuelle Lm .
L’équation précédente montre qu’il existe une force électromotrice due aux deux
d d
variations de flux et de rotation . Alors le couple électromagnétique peut prendre
dt dt
diverses formes :
14
C p. dsiqs qsids
em
Cem p. dr iqr qr idr
Cem p.
Lm
qsidr dsiqr (30)
Lr
Cem p.
Lm
driqs qrids
Lr
C
em p.Lm iqsidr idsiqr
15
d dr
Vdr Rr idr dt m qr
(33)
V R i d qr
qr r qr
dt
m dr
Rs ids2 iqs2 Rr idr2 iqr2
I
d d qs d d qr
P ds .ids .iqs dr .idr .iqr (36)
dt
dt dt
dt
II
.i .i g . .i .i
s ds qs
qs ds
s
dr qr
qr dr
III
16
4-9. Equation du mouvement : principe fondamental de la dynamique
Pour avoir un modèle complet de la machine MAS, il est nécessaire d’introduire les
paramètres mécaniques (couple, vitesse). L’expression décrivant la dynamique de la partie
mobile de la machine est exprimée par l’équation suivante du mouvement:
d m
JM . Cem C r f M m (37)
dt
Avec :
Ce : Couple électromagnétique
Cr : Couple résistant
f M: Coefficient des frottements visqueux
Ωm : Vitesse de rotation de la machine
JM : Inertie de la machine
17
Représente l’angle de phase à l’origine
En appliquant la transformation de Park dans le référentiel lié au champ tournant.
i P( ). i
dqo s abc s
Nous avons :
ids 2 I s cos cte
iqs 2 I s sin cte (39)
ios 0
Il en résulte que les flux totalisés sont constants, et par conséquent, les équations de la
machine asynchrone en régime permanent, ne contiennent pas de tensions induites de
transformations et le système d’équation de tension définie auparavant en (28) devient :
Vds Rs ids s Ls iqs s Lm iqr
Vqs Rs iqs s Ls ids s Lm idr
(40)
Vdr 0 Rr idr g s Lr iqr g s Lm iqs
V 0 Rr iqr g s Lr idr g s Lm ids
qr
d s d
s , r r , r s m g s
dt dt
Avec
d p. La pulsation mécanique
m
dt
On peut réécrire tout le système d’équations en introduisant la notion complexe :
X x ds jxqs
Vs Rs I s j s s s Ls I s Lm I r
Où
0 Rr I r j r r r Lm I s Lr I r
18
Figure 11: Schéma équivalent avec circuit couplé
5-2-2. Schéma équivalent en régime permanent : modèle à inductances réparties
Les équations (42) peuvent s’écrire autrement :
Vs Rs I s j s ( Ls Lm )I s j s Lm ( I r I s )
Rr (43)
0 I r j s ( Lr Lm ) I r j L
s m ( I s I r )
g
L’équation 43 se traduit par un schéma électrique équivalent en ‘T’ représenté par le
schéma de la figure 12.
19
Si la machine asynchrone tourne à la vitesse de synchronisme (g = 0), les deux schémas
de la figure 12 et de la figure 13 doivent être équivalents. Ce qui donne la valeur de
l’inductance verticale LS, compte tenu de l’équation.
V s R s I s j s s
Nous avons :
VE j s s , s Ls I s Lm I r (44)
Il vient alors :
s Lm
Is I r I m' I r' (45)
Ls Ls
Ce qui permet d’identifier I r' :
Lm
I r' Ir (46)
Ls
En utilisant la seconde équation du II-54 nous avons :
I R
j s I s r r j s Lr (47)
Lm g
Soit en reportant I s dans l’expression V E uniquement à partir de I r .
Rr
VE j s s j s Ls I s Lm I r Ls
Ir
jLr s jLm s I r (48)
Lm g
Cela nous permet d’exprimer V E uniquement à partir de I r .
L R L L
VE s r j s s r Lm I r (49)
Lm g Lm
Exprimons maintenant I r' en fonction de I r .
Ls Ls Rr L s Lr '
VE j L I r (50)
L g s m
Lm m Lm
D’après le calcul, on obtient :
L 2 R Ls
2
L2 '
VE s
r
j s Lr 1 m I r (51)
Lm g Lm Ls Lr
Compte tenu de la figure précédente, on a :
R'
VE r j s L'r I r' (52)
g
Par identification des deux équations, nous pouvons écrire :
20
Ls
2
Rr
'
Rr
L m
2 2
(53)
' Ls L2m L
Lr
1 Lr s Lr
Lm L s Lr Lm
Avec
L2m
1 Le coefficient de dispersion de Blondel.
L s Lr
L
Le terme s représente le rapport de transformation de la machine asynchrone dans le
Lm
sens stator – rotor.
5-2-4. Schéma équivalent en régime permanent : modèle à fuites totalisées au stator
Dans le schéma de la figure 14, on suppose que toutes les fuites magnétiques sont dues à
l’inductance Ns où l’on ramène au niveau du stator.
Figure 14: Schéma électrique, inductance des fuites magnétiques totales statoriques
En exprimant I r en fonction de I s nous pouvons alors à partir des équations exprimer Ns :
Ir
1
r Lm I s (54)
Lr
Soit :
s Ls I s m r Lm I s
L
Lr
(55)
L2m Lm
s Ls I s r
Lr Lr
Si on introduit le coefficient de dispersion de Blondel :
L2m L
s Ls 1 I s m r (56)
Lr Ls Lr
Lm
s Ls I s r
Lr
Le terme Ns peut être identifié à L s .
Lm
VE' j s r (57)
Lr
Pour qui il y ait équivalence entre les schémas à vide, on doit avoir :
21
L2m
L's' 1 Ls (58)
Lr
Rr
''
Rr
Lr
2
(65)
' ' Lm
Ls Lr
Lr
Lm
Le terme représente le rapport de transformation de la machine asynchrone dans le
Lr
sens rotor – stator.
5-2-5. Couple électromagnétique en régime permanent
22
Rr' ' 2
.I r Cem . s
Pmag 3. (67)
g
Selon le schéma de la même figure, on peut déduire la relation suivante :
I r' 2
V E
2
V s Rs I s
2
(68)
2 2
Rr' Rr'
s L'r
2
s L'r
2
g g
Rr'
VE2 g
C em 3. . (69)
s R' 2
r
s L ' 2
r
g
La tension VE n’est pas directement accessible. On peut la remplacer par Vs si la chute de
tension dans la résistance RS est négligeable, ce qui n’est pas toujours le cas.
23
Figure II-15: Montages en étoile et triangle des capacités
En Etoile : En Triangle
Avec U 3 .V La puissance réactive délivrée par le montage en triangle est trois fois
plus grande que celle en étoile pour une même valeur de la capacité.
Les équations des tensions s’expriment sous la forme matricielle suivante :
d QC
iC (II-70)
dt
QC , iC Ce sont des matrices représentant respectivement les quantités des charges des
trois condensateurs et les courants qui les traversent.
Dans le repère (d,q), l’équation devient :
d ([ p( )] 1 .[ Qdq ]) d [ Qdq ]
[ idq ] [ p( )] s .[ Qdq ] (II-71)
dt dt
Avec [ p( )] est une matrice unique de passage directe, définie par l’équation :
2 2
cos( ) cos( ) cos( )
3 3
2 2 2
[ P( )] sin( ) sin( ) sin( )
3 3 3
1 1 1
2 2 2
Du fait que Qd q C. Vd q , l’équation (II-71) s’écrira :
24
i C .V C . d dtV
dq s dq
dq
(II-72)
Sous une forme explicite et avec s 0 (référence liée au stator), on peut écrire :
dVds
ids C dt
(II-73)
i C dVqs
qs dt
Figure II- 16: Influence du choix des capacités d’excitation sur l’amorçage de la SEIG pour
une vitesse donnée
On remarque sur la figure II-16 qu’un mauvais choix de la capacité d’excitation engendre
le désamorçage de la génératrice. Pour qu’il y ait amorçage, il faut qu’il y ait un point
d’intersection entre la courbe de magnétisation et la courbe de charge du condensateur.
La figure précédente peut être décomposée en trois parties :
25
II-2. Modélisation de la SEIG en régime transitoire
D’après le schéma de la figure II-12, si on prend le référentiel lié au stator ( s 0 ), le régime
transitoire de SEIG est représenté par le schéma équivalent de la figure III-17.
a)
b)
Vds Rs ids s ds s qs
Vqs Rs iqs s qs s ds
(II-74)
Vdr Rr idr s dr r qr
V Rr iqr s qr r dr
qr
ds Ls ids Lm idr
Ls iqs Lm iqr
qs
Avec :
dr Lm ids Lr idr
qr Lm iqs Lr iqr
Par remplacement dans l’équation II-74, on peut obtenir les équations suivantes :
Vds Rs i ds s( Ls i ds Lm i dr ) s ( Ls i qs Lm i qr ) ( Rs sL s ).i ds sLm i dr
Vqs Rs i qs s( Ls i qs Lm i qr ) s ( Ls i ds Lm i dr ) ( Rs sL s ).i qs sLm i qr
(II-75)
Vdr Rr i dr s( Lm i ds Lr i dr ) r ( Lm i qs Lr i qr ) sLm i ds r Lm i qs ( Rr sLr )i dr r Lr i qr
V Rr i qr s( Lm i qs Lr i qr ) r ( Lm i ds Lr i dr ) r Lm i ds sLm i qs r Lr i dr ( Rr sLr )i qr
qr
26
En tenant compte des conditions initiales pour le processus d'auto excitation simples, le
régime transitoire de la (SEIG) dans le modèle de Park est représenté alors par la matrice
suivante.
1
0 Rs sL s sC 0 sLm 0 ids Vcod
0 1 iqs Vcoq
0 Rs sLs 0 sLm . (II-76)
0 sC
idr Kd
sLm r Lm Rr sLr r Lr
0
i
K
r Lm r Lr Rr sLr
qr q
sLm
Ainsi, l’auto excitation de la SEIG en débutant sur une charge inductive peut être
représentée par la forme matricielle suivante :
R sL
0 R s sL s 1 LCs 2 RCs 0 sL m 0 i ds Vcod
0 R sL i V (II-81)
sL m .
coq
0 R s sL s 0
qs
0 1 LCs 2 RCs i dr K d
sL m r Lm R r sL r r Lr
0 i qr K q
r Lm sL m r Lr R r sL r
27
II-3. Modélisation de la SEIG en régime permanent
g
La figure II-19 représente la variation de Re( Z ) en fonction de g.
28
Figure II- 1916: Domaine d’amorçage d’une génératrice asynchrone
Cette fonction a pour asymptote Rs et ne peut être négative que pour des valeurs
de g comprises entre g1 et g2. La condition d’amorçage s’exprime par conséquent comme
g1<g<g2.
Pour des valeurs très faibles de g (la machine tourne pratiquement à sa vitesse de
synchronisme) on a :
L2
2
Re( Z ) Rs m s g (II-85)
Rr
R R
D’où, pour Re( Z ) 0 on trouve g 1 2 s r 2 0 (II-86)
Lm . s
Pour de grandes valeurs de g il vient :
L2 R R
2
Re( Z ) Rs m2 r s2 Rs r (II-87)
Lr g s g
R
D’où g2 s (II-88)
Rr
Connaissant les glissements limites g1 et g2, on déduit les valeurs extrêmes de la capacité
C, qui définissent le domaine dans lequel l’amorçage peut avoir lieu. La génératrice
asynchrone ne recevant d’autre énergie réactive que celle provenant de la capacité C, selon
l’équation II-83 on a :
Rr 2
Lm s [ Lr Lr s (
2
) ]
1 g
Im( Z ) Ls s (II-89)
C s R
Lr s ( r )2
2
g
Pour g g1 0 on a s m , d’où
1
Ls m Lm m 0 (II-90)
C1 m
1
C1 (II-91)
Ls m2
Avec Ls Ls Lm
29
La capacité C1 correspond à la résonance avec l’inductance propre Ls. Comme g=g1=0, la
machine génère la fréquence nominale, en tournant pratiquement à la vitesse de synchronisme
définie par son nombre de pôles.
Rs
Pour g g 2 1 (la machine tourne pratiquement au double de sa vitesse de
Rr
synchronisme) on a :
Rs Rr
m ( 1 g 2 ) s s 2 s
Rr
En négligeant le terme ( Rr / g 2 )2 dans la relation (II-91) on obtient :
1 L 1
s Ls s Lm r s ( Ls Lr ) 0 (II-92)
s C2 Lr s C2
D’où
2
1 1 Rs Rr
C2 2 2 (II-93)
s ( Ls Lr ) m ( Ls Lr ) Rr
La capacité C2 correspond à la résonance avec l’inductance de court circuit de la machine.
Cette solution n’est pas intéressante car pour générer la fréquence nominale la machine doit
tourner pratiquement au double de sa vitesse de synchronisme (g2 -1).
La capacité d’excitation minimale Cmin peut être calculée numériquement. L’ensemble des
étapes de calcul sont dans l’organigramme suivant (Figure II-20).
30
II-3-2. L’auto-excitation en charge
Charge résistive :
Dans le cas où une charge résistive R est connectée au borne du bobinage statorique
de la machine, le schéma équivalent par phase de l'ensemble (SEIG - capacité d'auto-
excitation – charge) peut être modifié comme indiqué sur la figure II-21 de façon à pouvoir
exploiter les équations précédentes d’autoamorçage à vide à fin de simplifier les calculs. Par
un simple calcul on retrouve une nouvelle valeur de la résistance R’ en série avec la résistance
statorique Rs, et une nouvelle capacité C’ qui nous donne une configuration à vide.
Figure II- 2118: Schéma équivalent de la génératrice avec une charge résistive
R 1 s2 R 2 C 2
Avec : R et C (II-94)
1 s2 R 2 C 2 s CR 2
En remplaçant dans les équations précédente on obtient :
Pour g g 1 , 1 g1 0 on s m (la machine génère la fréquence nominale en
tournant à une vitesse sensiblement supérieure à la vitesse de synchronisme).
1 1
D’où : Ls s Lm s 0 C1' 2 (II-95)
C1 s s Ls
R R
Pour g g 2 s ' 1 , on :
Rr
R Rr R
m ( 1 g 2 ) s s s 2 s (II-96)
Rr
2
1 1 Rs Rr R
C 2
'
2 (II-97)
s ( Ls Lr ) s ( Ls Lr ) Rr
2
Charge inductive :
31
Dans le cas ou une charge R-L est connectée aux bornes du stator de la machine, le
schéma équivalent par phase de l'ensemble (SEIG - capacité d'auto-excitation – charge) peut
être transformé comme indiqué sur la figure II-22.
Figure II- 2219: Schéma équivalent de la génératrice avec une charge R-L
R
1 LC R RCL
2
s
2
s
1 LC R C
2 2
s
2 2 2
s
1 LC L2
L
s s
Avec : (II-98)
1 LC R C
2 2
s
2 2 2
s
C 1 LC R C
s
2 2 2 2 2
s
R C s
2
Pour les mêmes conditions de calcul qu’une charge résistive, on peut trouver pour une
charge R-L les équations suivantes :
Pour g g 1 , 1 g1 0 on a s m , d’où :
1
C1'' 2 (II-99)
s Ls
R R
Pour g g 2 s ' 1 , on :
Rr
2
1 1 Rs Rr R
C 2
''
2 (II-100)
s ( Ls Lr L ) s ( Ls Lr L ) Rr
2
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lorsque la machine asynchrone est entraînée par un élément extérieure, ce flux rémanent créé
(un couple électromagnétique) une force électromotrice aux bornes des bobinages statoriques.
Les condensateurs connectés sur les phases du stator entraînent la création d’une énergie
réactive qui augmente le champ magnétique de la machine, et par conséquent augmente les
forces électromotrices. Ce processus cyclique permet à la machine d'arriver à un régime
permanent situé dans la zone de saturation (point de fonctionnement).
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