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1) Introduction :
Le moteur monophasé est le plus familier des moteurs électriques car il est le plus
répondu dans les machines-outils portatives et les appareils électroménagers. En
général ; il est utilisé dans le cas où on ne dispose pas d’une alimentation triphasée.
Son principe de fonctionnement est plus compliqué que celui des moteurs polyphasés.
2) Constitution :
Les circuits magnétiques statoriques et rotoriques sont identiques à ceux du moteur
polyphasé. De même pour la cage du rotor. Seul, l’enroulement statorique diffère car
de type monophasé. En général ce bobinage occupe les 2/3 des encoches du stator. Un
tel bobinage est équivalent à la mise en série de deux phases d’un moteur triphasé, la
troisième n’étant pas alimentée. Le nombre de pôles de ce bobinage détermine la
vitesse de rotation de la machine. Ce moteur porte aussi un enroulement auxiliaire par
opposition au premier cité dit « principal », le décalage angulaire entre les deux
enroulements doit être de 90° électriques.
La vitesse synchrone est donnée comme pour les moteurs triphasés par :
avec ns(tr/mn) : vitesse synchrone.
f(Hz) : fréquence d’alimentation.
P : nombre de paires de pôles de la machine.
Le rotor tourne à une vitesse légèrement inférieure à ns.
3) Principe de fonctionnement :
Pour expliquer le principe de fonctionnement d’une machine asynchrone monophasée,
il serait intéressant de partir d’une analyse des f.m.m. produites par un bobinage
monophasé.
a) La f.m.m. du stator en fonction du temps et de la distance :
On alimente l’enroulement monophasé de la figure ci-contre par un courant
continu, la f.m.m. ξ qui résulterait serait fonction de la coordonnée géométrique x
et aurait une valeur maximale aux points x=0 et avec D diamètre du rotor.
D’où : ξ(x)= ξmax cos(P x/D) X=0
stator
rotor
D/2
Par contre si le courant était alternatif alors la f.m.m. serait fonction de la distqnce
x et fonction du temps aussi.
Si i(t)= Imax cos(ωt) , alors: ξ(x,t)= ξmax cos(P x/D) cos(ωt).
b) Equivalence des f.m.m. pulsatoire et tournante :
En utilisant l’identité trigonométrique : cos α cos β = ½ cos(α+β) + ½ cos(α-β)
On peut écrire : ξ(x,t) = ½ ξmax cos(P x/D + ωt) + ½ ξmax cos(P x/D - ωt).
C’est le théorème de Maurice Leblanc : Une f.m.m. d’axe fixe et pulsatoire peut
être considérée comme la résultante de la somme de deux f.m.m. tournantes
d’amplitudes constantes et égales à la moitié de celle de la f.m.m. pulsatoire,
tournant l’une dans le sens directe et l’autre dans le sens inverse à la vitesse
Ω=ω/P.
C=Cd+Ci Cd
0 2 g
1
Ci
On note que C=0 pour g=1. Le couple augmente quand le glissement g diminue ;
puis passe par un maximum et décroît ensuite pour s’annuler pour un glissement g
presque nul (avant que le moteur n’atteigne la vitesse de synchronisme
contrairement aux moteurs triphasés).
4) Circuit équivalent d’un moteur asynchrone monophasé :
A partie du circuit équivalent d’un moteur asynchrone triphasé (fig.3) ; il est facile de
développer le modèle du moteur monophasé.
a) Répartition de la f.m.m.
Le courant alternatif monophasé crée doc une f.m.m. pulsatoire, répartie
sinusoïdalement le log des pôles, et dont l’amplitude varie sinusoïdalement avec le
temps. Contrairement à la f.m.m. d’un moteur triphasé, la f.m.m. d’un moteur
monophasé ne tourne pas mais demeure fixe et son amplitude est pulsatoire.
b) La f.m.m. dans un moteur monophasé
On peut s’inspirer de l’équivalence démontrée par le théorème de M. Leblanc pour
représenter les circuits équivalents des moteurs tournants l’un dans le sens direct et
l’autre dans le sens inverse sans prêter pour le moment aucune attention aux
paramètres des deux circuits (figures 4 et 5).
Ip
IA
IA Ip
Les inconvénients :
- Vitesse non réglable et fixée par le fréquence du réseau ;
- Faible facteur de puissance ;
- Nécessité d’un dispositif de démarrage ;
- Sous utilisation du fer de la machine (50 à 70% de la puissance d’une machine
triphasée de mêmes dimensions ;
- Existence de pertes fer dues au champ magnétique inverse ; ces pertes sont
acceptables du fait de la grande vitesse de ce champ inverse par rapport au
rotor ;
- Augmentation de la résistance secondaire conduit à une diminution du moment
de couple maximal ; d’où un couple réduit au démarrage.
Pour toutes ces raisons, le moteur asynchrone monophasé sera utilisé aux
faibles puissances (quelques watts à quelques centaines de watts) ; le problème
du rendement est dès lors moins important que la commodité de réalisation et
d’emploi