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Machine tournante à courant alternatif 

:
Machine asynchrone
Machine tournante à courant alternatif/Machine asynchrone
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Machine asynchrone

Chapitre no 2
Leçon : Machine tournante à courant
alternatif
Chap. préc. : Champs tournants

Chap.  suiv. : Machine synchrone

Info : La machine asynchrone est, de par sa construction, la machine la plus robuste.


C’est elle qui est utilisée dans les machines à laver, les ventilateurs de garage ou
entrepôts, etc. À la suite des trains à grande vitesse allemands, les TGV français
sont maintenant motorisés à l'aide de ce type de moteur. La machine asynchrone est
rarement utilisée pour les conversions de très forte puissance (supérieure à 100 MW)
et sa réversibilité nécessite de l'électronique de puissance.

Wikipédia possède un article à propos de « Machine asynchrone ».

Sommaire

 1Rappel du principe de fonctionnement


 2Construction
o 2.1Nombre de pôles d'une machine
o 2.2Disposition générale
 3Principe
o 3.1Le glissement
o 3.2Fréquence rotorique
 4Étude expérimentale
o 4.1Plaque signalétique
o 4.2Couplage des enroulements
o 4.3Étude du moteur à vide
o 4.4Étude du moteur en charge
 5Bilan de puissance à U et f constantes
o 5.1Puissances Statoriques
o 5.2Puissances Rotoriques
o 5.3Bilan
o 5.4Rendement
 6Caractéristiques
o 6.1Caractéristique mécanique
o 6.2Caractéristique électromécanique
 7Problème du démarrage des MAS
o 7.1Enoncé
o 7.2Solution 1 : Démarrage par auto-transformateur
o 7.3Solution 2 : Démarrage étoile-triangle
o 7.4Solution 3 : Démarrage par rhéostat rotorique
o 7.5Solution 4 : méthode actuelle
 8Alimentation des MAS à flux constant
o 8.1Principe du flux constant
o 8.2Evolution de la caractéristique mécanique
o 8.3Démarrage du moteur
o 8.4Conclusion
 9Lien

Rappel du principe de fonctionnement[modifier | modifier le


wikicode]

Exemple de machine asynchrone


On a vu dans le chapitre sur les champs tournants qu'un disque métallique situé au
centre d'un système de trois bobines alimentées en triphasée se mettait à tourner.

 Les trois bobines fixes seront appelées stator et la partie mobile (disque) rotor
 Le stator crée un champ tournant à la vitesse de synchronisation 
 Le rotor ne tournant pas à la vitesse du champ tournant, la machine est appelée
asynchrone
Une machine asynchrone est aussi dite machine à induction car elle ne fonctionne
que par la création de courants induits. Enfin il est important de se rappeler qu'un
moteur ne fonctionne que si les deux champs tournent à la même vitesse.

Construction[modifier | modifier le wikicode]
Nombre de pôles d'une machine[modifier | modifier le wikicode]

Définition
Le nombre de paires de pôles noté p (soit 2p pôles) correspond au nombre de
bobines qui constituent une phase de la machine.

Exemple
Pour une machine à 4 pôles, p = 2 , c'est-à-dire qu'une phase de la machine est
constituée de deux enroulements.

L'intérêt d'augmenter le nombre de paires de pôles est de réaliser dans l'entrefer un


champ multipolaire afin d'augmenter son couple. Sur le plan pratique, on sera bien
évidemment limité par la place disponible sur le périmètre statorique.
Disposition générale[modifier | modifier le wikicode]
Un moteur asynchrone est formé de :
 un stator constitué de trois enroulements identiques décalés de  radians les uns
par rapport aux autres. L'ensemble de ces enroulements constituent le bobinage
statorique.
Les conducteurs de ces enroulements sont logés dans les encoches à la
périphérie du stator. Lorsqu’ils sont alimentés par un réseau triphasé, ces
enroulements créent un champ tournant multipolaire. Le stator
constitue l'inducteur du moteur et a pour rôle de constituer un champ
tournant dans l'entrefer de la machine.
Bien évidemment le stator fixe doit être feuilleté puisqu’il se trouve placé dans
un champ variable. D'ailleurs sa carcasse comporte des ailettes pour
augmenter la ventilation des tôles fixes dans lesquelles apparaissent des
courants de Foucault.

 un rotor cylindrique formé par l'empilage sur l'arbre de disques


ferromagnétiques. Dans ses encoches tournées vers l'entrefer est logé un
bobinage polyphasé mis en court-circuit.
Remarque : Les bobinages du stator et du rotor doivent avoir le même
nombre de pôles (2p) mais leurs nombres de phases peuvent être différents.

 l'entrefer est la partie d'air entre le stator et le rotor et doit être très étroit
pour éviter les pertes de flux.
Voir la constitution du moteur asynchrone sur wikipédia

Principe[modifier | modifier le wikicode]
Le glissement[modifier | modifier le wikicode]
 Les courants statoriques de fréquence f ou de pulsation , créent un flux
tournant à la vitesse synchrone : (s : stator)

Ce flux balayant le bobinage rotorique y induit des f.e.m. (forces


électromotrices). Ce bobinage étant en court-circuit, les f.e.m. font apparaître
des courants induits. C’est l'action du flux tournant sur les courants qu’il a lui-
même induits qui crée le couple.
 Le rotor tourne à la vitesse  et d'autant plus inférieure que la charge
entraînée freine d'avantage le rotor et donc que le moteur doit développer
un couple important.
Le paramètre caractérisant ce fonctionnement est la diminution relative de
vitesse ou glissement noté g (parfois noté s dans les références
anglophones) définit par :

C'est bien évidemment une grandeur sans dimension que l’on exprimera
en %
Remarque : On trouve parfois les relations suivantes :

Fréquence rotorique[modifier | modifier le wikicode]


Si le rotor tourne à la vitesse , il est balayé par le flux statorique à la vitesse .
Donc les f.e.m. et courants induits ont pour pulsation : (r : rotor , s : stator)

Remarque : À l'arrêt, les bobines rotoriques sont balayées par le flux tournant
à , donc les f.e.m. induites et courants rotoriques ont la même pulsation que
les courants statoriques. À l'arrêt .

Étude expérimentale[modifier | modifier le wikicode]


Plaque signalétique[modifier | modifier le wikicode]
La plaque signalétique d'un moteur asynchrone porte les indications
suivantes :

Toutes les indications de la plaque signalétique correspondent à un


fonctionnement nominal. Ainsi, la puissance utile indiquée  correspond à la
puissance utile nominale.
Couplage des enroulements[modifier | modifier le wikicode]
Les indications  signifient que ce moteur peut être alimenté par un réseau
triphasé  ou un réseau triphasé .
La norme indique que la première valeur est la tension entre phases du
réseau adapté pour un couplage en triangle et la seconde, la tension entre
phases du réseau adaptée à un couplage étoile.
Quel que soit le couplage utilisé, on constate que la tension nominale aux
bornes d'un enroulement du stator est la même et égale à la plus petite de
ces valeurs. Le courant nominal qui traverse un enroulement est également le
même.
 Avec un réseau  => couplage triangle => tension aux bornes d'un
enroulement =  ; courant de ligne  => courant dans un enroulement 
 Avec un réseau  => couplage étoile => tension aux bornes d'un
enroulement =  ; courant de ligne = courant dans un enroulement = 
Étude du moteur à vide[modifier | modifier le wikicode]
Alimenté par un réseau , ce moteur qui n'est mécaniquement pas chargé
tourne à la vitesse de rotation  et absorbe une puissance de  avec un courant
d'intensité efficace en ligne 

Démonstration
Calculons :
 Son facteur de puissance à vide (v : vide): 

 Sa vitesse statorique (s : stator): 

 Son glissement (v : vide): 

Nous constatons qu’à vide le moteur tourne quasiment au synchronisme. . Il


consomme une intensité non négligeable et le facteur de puissance est
faible : il s'agit donc essentiellement d'un courant magnétisant (ou réactif) qui
crée le champ magnétique.
Étude du moteur en charge[modifier | modifier le wikicode]
Le stator est toujours alimenté par le même réseau. On augmente
progressivement la charge. On constate que l'intensité efficace  augmente en
même temps que la charge. Lorsque l'intensité a atteint la valeur de , alors on
est au régime nominal. On constate que le moteur reçoit une puissance de .
Sa vitesse est de .

Démonstration
Calculons :
 Son facteur de puissance : 

Remarque :

 Le facteur de puissance augmente ce qui traduit l’augmentation de la


puissance active. Ce qui est normal puisque le moteur fournit de la
puissance mécanique.
 Le moteur serait capable de démarrer en charge à condition qu'elle lui soit
adaptée.
Bilan de puissance à U et f constantes[modifier | modifier le
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Puissances Statoriques[modifier | modifier le wikicode]
1. Puissance reçue ou absorbée :

Définition de la puissance reçue ou absorbée

Elle est mesurée au stator quel que soit le couplage (exemple : par la
méthode des 2 wattmètres).

2. Pertes statoriques :
Le stator est le siège de deux types de pertes : pertes dans le fer et les pertes
joules.
 Les pertes fer () (fs : fer stator) dépendent notamment de la valeur
efficace de la tension aux bornes des enroulements et de la fréquence du
réseau. Nous pouvons donc considérer ces pertes comme constantes.
 pour les pertes par effet joule au stator () (js : joule stator), on a comme
pour le transformateur :

où r est la résistance de chaque enroulement et R la résistance mesurée aux


bornes du stator quel que soit le couplage.
Puissances Rotoriques[modifier | modifier le wikicode]
1. Puissance transmise au rotor :

Définition
Par Boucherot, on détermine la puissance électromagnétique transmise
au rotor comme : 

Cette puissance est transmise du stator au rotor magnétiquement, sous


forme d'un couple  qui tourne à la vitesse des champs tournants : .

Définition
on la définit donc par : 
Avec :
  le couple électromagnétique en  (Newton-mètre)
  la pulsation des champs tournants : 

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