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TP n° 5 : Machine synchrone

I. But du TP :
Cette manipulation a pour but de nous familiariser avec les machines synchrone. Ce TP
correspond à comprendre :

 Le principe de fonctionnement d’une machine synchrone.


 Rendement et cos phi optimales
 Les types de démarrage.
 Variation de vitesse.
 Les caractéristiques mécaniques avec interprétation.

II. introduction :
Une machine synchrone est une machine électrique :

 soit produisant un courant électrique dont la fréquence est déterminée par la


vitesse de rotation de la machine : fonctionnement générateur ;

 soit absorbant un courant électrique dont la fréquence détermine la vitesse de


rotation de la machine : fonctionnement moteur.

Au-delà de quelques kilowatts, les machines synchrones sont le plus souvent des
machines triphasées. Les alternateurs sont des machines synchrones fonctionnant
en génératrice.

Le rotor, fréquemment nommé roue polaire, est alimenté par une source continue.

III. Constitution :
Comme tout moteur, la machine synchrone est constitué d'une partie mobile : le rotor et
d'une partie fixe :

Stator :

Le stator est habituellement l'induit (siège de la transformation de puissance). Le stator


est constitué d'un bobinage triphasé généralement couplé en étoile, découpé en p paire
de pôles. Les bobinages sont insérés dans des encoches au sein de culasse en ferrite.

Rotor :

De la même manière, l'inducteur est généralement le rotor. Suivant la technologie


utilisée, le champ

Magnétique est créé par des bobinages ou des aimants permanents. (cf. diaporama
durant le cours).
Lorsque que l'inducteur est bobiné, il est nécessaire de conserver des balais afin de
l'alimenter (mais cette fois sans commutation).

Cette année, seule la machine synchrone brushless (sans balai, donc à aimants
permanents) est au

Programme. Cette structure réserve plusieurs avantages :

- Pas de pertes au rotor

- Pas besoin de bobinage et de balais au rotor

- Un rotor plus léger (car aimants plus légers que les bobinages) -> servomoteurs à faible
inertie donc très réactifs

- Pour les faibles dimensions, induction plus importante.

Autrefois, cette technologie ne permettait pas de réaliser des machines de très fortes
dimensions (cout trop important) mais avec les progrès réalisés sur les aimants, on
observe une montée en puissance de ces moteurs.

Les aimants utilisés sont généralement soit des ferrites (faible induction mais bon
marché) ou du Samarium cobalt (forte induction mais couteux)

IV. Principe de fonctionnement :


Les courants du rotor créent un champ magnétique tournant dans le stator. Sa fréquence
de rotation (sa vitesse) est proportionnelle à la fréquence de l'alimentation électrique. La
vitesse de ce champ tournant est nommée vitesse de synchronisme.

L'enroulement au rotor est alimenté par un courant continu ce qui le rend comparable à
un aimant. Il peut d'ailleurs être constitué d'aimants permanents, le rotor n'a alors plus
besoin d'alimentation. Le champ magnétique du rotor créé cherche en permanence à
s'aligner sur celui du stator. C'est le principe de la boussole (qui voit-elle par contre un
champ magnétique fixe). Cette machine est dite synchrone : le champ du rotor ne peut
que tour

V. Les principaux types de démarrage.


Démarrage direct

Méthode de démarrage la plus simple, le démarrage direct permet le démarrage en un


seul temps. Le stator se branche directement sur le réseau.
Le démarrage direct de nombreux avantages : il est être simple à mettre en place,
bénéficie d’un bon couple de démarrage et permet un démarrage rapide du moteur.
Le problème du démarrage direct est qu’il entraîne un appel de courant fort (qui est
mauvais pour les appareils branchés sur la même ligne que le moteur) et un démarrage
brutal (qui est néfaste pour la santé de votre moteur triphasé).
On réserve le démarrage direct aux moteurs de faible puissance et qui ne nécessitent pas
une mise en marche progressive.

Démarrage étoile triangle

Pour diminuer la brutalité au démarrage et réduite le courant d’appel, le moteur démarre


avec une connexion en étoile pour ensuite revenir vers le couplage en triangle. Les
enroulements sont alimentés avec une tension 3 fois plus faible.
Le démarrage étoile triangle provoque un temps de démarrage long et un couple réduit.
L’autre inconvénient est qu’on ne peut éviter une coupure d’alimentation lors du passage
étoile-triangle.
Ce type de démarrage est plutôt conseillé pour le démarrage à vide ou pour les machines
ayant un couple résistant au démarrage assez faible.

Démarrage statorique

Un démarrage statorique consiste à mettre des résistances sur les enroulements


statoriques pour obtenir un démarrage en douceur.
Le démarrage statorique ne provoque pas de coupure d’alimentation au démarrage
(contrairement au démarrage triangle étoile). Le démarrage est certes moins brutal avec
ce procédé mais en contrepartie le courant de démarrage est élevé.
Ce type de démarrage n’est plus vraiment utilisé. On lui préfère les démarreurs
électroniques pour une meilleure efficacité.

Démarrage rotorique

Ce procédé de démarrage en plusieurs temps repose sur l’alimentation direct des


enroulements du stator en tension nominale et un couplage des enroulements du rotor
en étoile.
C’est le procédé de démarrage ayant un appel de courant très faible. De plus, il permet de
choisir le choix du couple et le temps de démarrage.
Ce type de démarrage ne s’applique que pour les moteurs asynchrones à rotor bobiné. Il
s’agit d’un système de démarrage coûteux, que l’on réserve pour les machines
puissances, qui ont des démarrages difficiles ou qui ont des besoins spécifiques (ex : un
démarrage progressif).

Démarrage par autotransformateur

Dans ce cas, on utilise ce qu’on appelle un autotransformateur, qui va permettre


d’alimenter le moteur triphasé par une tension réduite au départ pour l’alimenter dans
un second temps en pleine tension.
L’avantage ? Pas de coupure de courant lors des temps de démarrage et vous avez le
choix du couple de démarrage. Pratique, il reste cependant coûteux.

Démarrage avec un variateur de fréquence

Variateur de fréquence
C’est le cas où vous utilisez un variateur de fréquence pour obtenir un démarrage
progressif du moteur. Il permet un démarrage et un arrêt en douceur de votre moteur.
Pas de démarrage brusque donc avec un tel dispositif. Il protège également votre moteur
contre les surchauffes et les surtensions. Il vous faut cependant investir dans un variateur
de fréquence.
VI. Bilan énergétique pour un alternateur
Puissance mécanique

La turbine, ou le moteur à essence pour un groupe électrogène, entraîne l’arbre de


l’alternateur avec un couple T. La puissance absorbée est mécanique.

Ωs: pulsation de rotation en rad.s-1

Pmec = Ωs.Tm=2.π.Ns.Tm Ns : vitesse en trs.s-1

Tm : couple utile sur l’arbre en N.m


Puissance absorbée par le rotor

P = Ue Ie Si l’alternateur est à excitation indépendante, il faut encore tenir compte de


l’énergie électrique absorbée par l’excitation (rotor).

Si l’alternateur est auto-excité, la puissance reçue par l’inducteur (excitation) est fournie
par le système d’entraînement et se trouve donc inclue dans le terme Pméca = Ωs.Tm

Puissance absorbée totale

Alternateur à excitation indépendante : Pa= Ωs .Tm +Ue Ie

Alternateur auto-excité : Pa= TM.Ωs

Alternateur à excitation à aimants permanents : Pa= TM.Ωs

Puissance utile

La charge reliée à l’alternateur absorbe un courant de valeur efficace I et présente un


facteur de puissance cos ϕ :

PU =VI cosϕ monophasée

PU = 3UI cosϕ triphasée


Les pertes

Rendement et cos Φ

VII. Variation de vitesse

La vitesse de synchronisme est fonction de la fréquence du réseau d’alimentation (50 Hz


en Europe) et du nombre de pair de pôles. Vu que la fréquence est fixe, la vitesse du
moteur peut varier en fonction du nombre de paires de pôles.
Pilotage de la vitesse de rotation
Le pilotage de la vitesse de rotation du moteur synchrone est essentiel pour beaucoup d’applications.
La relation suivante permet de cerner quels sont les paramètres qui peuvent influencer la
vitesse de rotation.
On a :

n0 = n

Avec,

 n0 = vitesse du champ tournant [tr/min].


 n = la vitesse de rotation de l’arbre du moteur [tr/min].

Ou :

n= f/p

Avec,

 f = fréquence du réseau [Hz].


 p = le nombre de paires de pôles du stator.

On peut donc piloter la vitesse de rotation en intervenant sur :

 le nombre de paires de pôles (moteur à nombre de pôles variable),


 la fréquence du réseau.
VIII. Les caractéristiques mécaniques
Les caractéristiques mécaniques d’un moteur synchrone sont représentées dans la courbe
suivante :

IX. Conclusion
Malgré que la vitesse de moteur synchrone reste fixe, peu importe la charge. Cela peut être
un véritable atout dans certaines circonstances mais L’un des grands inconvénients du
moteur synchrone est qu’il décroche si l’on dépasse le couple maximum.

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