Vous êtes sur la page 1sur 11

 MOTEUR SYNCHRONE

Sommaire :

 Généralités
 Constitution
 Principe
 Bilan des puissances
 Caractéristiques générales des machines synchrones

 Généralités :
Autrefois utilisés quasi exclusivement en alternateur, le développement de l'électronique de puissance
et la généralisation des aimants comme inducteur permettent aujourd'hui d'employer les machines
synchrones en tant que moteurs dans une large gamme de puissance. La machine synchrone dans la
très grande majorité des cas est utilisé en triphasé.

 Constitution :
Comme tout moteur, la machine synchrone est constituée d'une partie mobile : le rotor et d'une partie
fixe : le stator.

Stator :

Le stator est habituellement l'induit (siège de la transformation de puissance). Le stator est constitué
d'un bobinage triphasé généralement couplé en étoile, découpé en p paire de pôles. Les bobinages
sont insérés dans des encoches au sein de culasse en ferrite.

Rotor :

De la même manière, l'inducteur est généralement le rotor. Suivant la technologie utilisée, le champ
magnétique est créé par des bobinages ou des aimants permanents. (Cf. diaporama durant le cours).
Lorsque que l'inducteur est bobiné, il est nécessaire de conserver des balais afin de l'alimenter (mais
cette fois sans commutation).

Cette année, seule la machine synchrone brushless (sans balai, donc à aimants permanents) est au
programme. Cette structure réserve plusieurs avantages : - Pas de pertes au rotor - Pas besoin de
bobinage et de balais au rotor - Un rotor plus léger (car aimants plus légers que les bobinages) ->
servomoteurs à faible inertie donc très réactifs - Pour les faibles dimensions, induction plus importante.
Autrefois, cette technologie ne permettait pas de réaliser des machines de très fortes dimensions (cout
trop important) mais avec les progrès réalisés sur les aimants, on observe une montée en puissance de
ces moteurs. Les aimants utilisés sont généralement soit des ferrites (faible induction mais bon marché)
ou du Samarium cobalt (forte induction mais couteux)
 Principe :
Le stator alimenté par un système de tensions triphasé crée un champ tournant dans l'entrefer. Ce
champ magnétique tourne à la vitesse de 𝑓/ 𝑝 tours par secondes avec f fréquence d'alimentation des
bobinages statoriques, et p le nombre de paires de pôles.

Le rotor composé de p aimants permanents va alors s'aligner avec le champ tournant. Le rotor tourne
ainsi à la même que le champ tournant. La vitesse de rotation du rotor est donc :

Le synchronisme des champs magnétiques induit et inducteur impose une procédure spécifique de
démarrage (de couplage au réseau en mode alternateur).

- En mode moteur : un moteur synchrone ne peut démarrer directement à pleine tension depuis le
réseau de fréquence 50Hz (Car le rotor a une vitesse nulle au démarrage Ω ≠ 𝑤 /𝑝). Pour une
alimentation directe en 50 Hz, il faudrait donc au préalable amener la charge à la vitesse nominale par
un moteur auxiliaire puis connecter l'alimentation. Pour les moteurs brushless, la solution consiste à
utiliser un onduleur (système électronique recréant un système de tension triphasé de fréquence et
d'amplitude voulu). Autrefois, le rotor devait être lancé à la vitesse de synchronisme par un dispositif
tierce et la variation de vitesse était impossible à réaliser.

- En mode alternateur (pour les machines à rotor bobiné essentiellement) : avant de connecter la
machine synchrone au réseau, il faut lancer le rotor à la vitesse de synchronisme par un moteur annexe,
puis en modulant le courant d'induction, amener la fem crée par l'alternateur à la même valeur que la
tension du réseau.

 Bilan des puissances :


En mode moteur, les pertes dans la machine synchrone se répartissent suivant la manière suivante :

On regroupe habituellement les pertes fer dans le stator (pertes par hystérésis et courants d Foucault)
et les pertes mécaniques car sous la tension nominale, elles ne dépendent toutes deux que de la vitesse
de rotation du moteur (ce qui devient faux lorsque l'onduleur commande le moteur en amplitude
variable).
Les rendements des machines synchrones à aimants permanents sont généralement très bons.
(Meilleurs que pour les autres moteurs d'environ 1%) de l'ordre de 96% pour 100kW, 91% pour 6kW et
78% pour 1kW.

L'expression littérale du rendement s'écrit :


 Caractéristiques générales des machines synchrones :
Dans sa version à rotor bobiné, la machine synchrone triphasée est le convertisseur attitré pour la
production d'électricité, ceci grâce à la possibilité de fournir de l'énergie réactive en modulant le
courant d'excitation.

Pour des puissances inférieures à environ 50 kW, les moteurs synchrones à aimants permanents
présentes des avantages certains :

- Une inertie (ou poids) plus faible qu'avec un rotor bobiné. On a alors une puissance massique plus
importante que les pour les autres moteurs électriques. Cela peut être intéressant lorsque le problème
d'encombrement ou de poids est important (par exemple, la Toyota Prius est équipée d'un moteur
synchrone à aimants permanents) ou lorsque l'on a besoin d'une dynamique importante (servomoteur
en robotique)

- Un rendement amélioré grâce à l'absence de consommation dans le rotor

- Un entretien réduit dû à l'absence de balais.

Cependant, on observe quelques limitations :

- Cout plus élevé des aimants

- Induction non réglable (difficulté de réglage à forte vitesse sans des pertes plus importantes)

- Risque de démagnétisation des aimants et tenue en température réduite. La commande relativement


complexe de ces moteurs qui était autrefois un frein, ne pose plus actuellement de problème grâce à
l'augmentation des performances de l'électronique (de puissance et de contrôle)
2. MOTEUR ASYNCHRONE
Sommaire :
•Généralités

•Bilan des puissances

•Fonctionnement à vide

•Le rotor

•Glissement

•Couple

Généralités :
Le principe des moteurs à courants alternatifs repose sur l’utilisation d’un champ magnétique tournant
produit par des tensions alternatives. La circulation d’un courant I dans une bobine crée un champ
magnétique B (voir Fig.1). Ce champ est porté par l’axe de la bobine, sa direction et son intensité
dépendent du courant I. Si ce courant est alternatif, le champ varie en sens et en direction à la même
fréquence du courant.

Si deux bobines sont placées à proximité l’une de l’autre, le champ résultant est la somme vectorielle
des deux champs.

Dans le cas d’un moteur triphasé, les bobines sont déposées dans le stator à 120° les unes des autres,
trois champs sont ainsi créés. Compte-tenu de la nature du courant triphasé, les trois champs sont
déphasés. Le champ magnétique résultant tourne à la même fréquence que le courant, soit 50tr/s.
Le moteur asynchrone est le moteur le plus utilisé dans l’industrie. Il est peu coûteux, on le fabrique en
grande série. Il est robuste et son entretien est très limité. Il est sûr : son fonctionnement ne génère pas
d’étincelles à la différence d’un moteur à courant continu. Ce type de moteur équipe la quasi- totalité
des machines-outils classiques (tours, fraiseuses, bobineuses, tapis roulants, pompes, compresseurs,
perceuses,).

Bilan des puissances :


Fonctionnement à vide :
A vide le moteur n'entraîne aucune charge. Conséquences :

Un essai à vide permettra de déterminer les pertes collectives

Le rotor :
Le rotor est la partie mobile du moteur asynchrone. Couplé mécaniquement à un treuil d’ascenseur par
exemple, il va créer un couple moteur capable de fournir un travail de montée et de descente de la cabine
d’ascenseur. Il se compose essentiellement :

D’un empilage de disques minces isolés entre eux et clavetés sur l’arbre du rotor afin de canaliser et de
faciliter le passage du flux magnétique.

D’une cage d’écureuil en aluminium coulé dont les barreaux sont de forme trapézoïdale pour les moteurs
asynchrones standards et fermés latéralement par deux “flasques” conductrices.
Glissement :
Comme on l’a vu au niveau du principe de fonctionnement d’un moteur asynchrone, la vitesse de rotation
de l’arbre du moteur est différente de la vitesse de synchronisme (vitesse du champ tournant).

Le glissement représente la différence de vitesse de rotation entre l’arbre du moteur et le champ tournant
du stator ; il s’exprime par la relation suivante :

Le glissement est généralement exprimé en pourcentage de la vitesse de synchronisme n0

La vitesse de synchronisme, quant à elle, est fonction de la fréquence du réseau et du nombre de paires
de pôles. Elle s’exprime par la relation suivante :

Couple :
Le couple C d’un moteur asynchrone est fonction de la puissance P et de la vitesse de rotation n du
moteur. Il s’exprime par la relation suivante :
Une des courbes la plus caractéristique des moteurs asynchrones est celle du couple en fonction du
glissement :

Couple en fonction du rapport :

vitesse de rotation/vitesse de synchronisme.

 MOTEUR A COURANT CONTINU


Sommaire :
 Généralités
 Constitution et principe de fonctionnement
 Réversibilité de la machine à courant continu
 Les différents types de machines à courant continu

 Généralités :

Une machine à courant continu est une machine électrique : convertisseur électromécanique
permettant la conversion bidirectionnelle d'énergie entre une installation électrique
parcourue par un courant continu et un dispositif mécanique.

 En fonctionnement moteur l'énergie électrique est transformée en énergie mécanique.


 En fonctionnement générateur l'énergie mécanique est transformée en énergie
électrique. La machine se comporte comme un frein. La génératrice à courant continu
est aussi appelée dynamo

Inventeur officiel : Zénobe Gramme. C'était au départ un simple générateur de courant continu
(pour applications galvanoplastiques, par exemple, les accumulateurs étant onéreux). Un
ouvrier des usines Gramme ayant par erreur branché un dispositif à l'envers, on découvrit
ainsi par hasard son utilisation possible comme moteur.
 Constitution et principe de fonctionnement

Toute machine à courant continu comporte deux circuits magnétiques, appelés stator (partie fixe) et
rotor (partie mobile).

Dans le cas du moteur à courant continu le stator, aussi appelé inducteur, crée un champ magnétique
B. Le rotor, aussi appelé induit, est alimenté en courant continu. Les conducteurs du rotor traversés par
le courant sont immergés dans le champ B et sont soumis alors à la force de Laplace.

C'est cette force qui va faire tourner le rotor en créant un couple moteur comme c’est illustré sur la
figure ci-dessous :

Fig.1 : Principe physique du moteur à courant continu

La constitution technologique du moteur matérialise ce principe de fonctionnement.

1. Stator du moteur courant continu :

Le stator est constitué de la carcasse du moteur et du circuit magnétique proprement dit (voir figure 2
ci-dessous). Un circuit magnétique est constitué d'une structure ferromagnétique qui canalise le flux
magnétique, créé par une source de champ magnétique : aimant permanent ou électroaimant. Le
circuit magnétique du stator crée le champ magnétique B appelé « champ inducteur ». L'inducteur
magnétise le moteur en créant un flux magnétique dans l'entrefer. L'entrefer est l'espace entre les
pôles du stator et le rotor.
Fig.2 : Stator d’une machine à courant continu

Le pôle inducteur est feuilleté pour réduire le plus possible les pertes fers qui sont les pertes par courant
de Foucault et les pertes par hystérésis. Le moteur illustré sur la figure 3 possède 2 paires de pôles
inducteurs (Nord – Sud). Les lignes de champ magnétique vont du pôle Nord vers le pôle Sud. La
configuration des pôles est donnée pour un sens du courant inducteur. Si le courant est inversé, le pôle
Sud devient un pôle Nord et inversement. C'est une possibilité pour inverser le sens de rotation du
moteur.

2. Rotor du moteur courant continu :

Fig.3 : Rotor d’une machine à courant continu

Chaque lame du collecteur est soudée au fil de sortie d'une section et à l'entrée de la section suivante.
Une section est un ensemble de conducteurs qui passent, dans les encoches du rotor sous un pôle Sud
et sous un pôle Nord créés par le champ inducteur.

 Réversibilité de la machine à courant continu :


 Si l’induit est entraîné, la machine fournit de l’énergie électrique (fonctionnement en génératrice).
 Si l’induit est alimenté, la machine fournit un couple moteur (fonctionnement en moteur).

 Les différents types de machines à courant continu :

Fig.4 : Moteur à excitation indépendante Fig.5 : Moteur à excitation shunt Fig.6 : Moteur à excitation en série
(excitation en dérivation)

Fig.7 : Moteur compound (excitation composée) : Montage courte Fig.8 : Moteur à aimant
dérivation permanent

Vous aimerez peut-être aussi