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DEPARTEMENT GENIE ELECTRIQUE

Filières : Génie Electrique


Génie Industriel et Maintenance

Cours
ELECTROTECHNIQUE
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé
Chapitre 2 : Système triphasé équilibré
Chapitre 3 : Circuit magnétique
Chapitre 4 : Transformateur monophasé
Chapitre 5 : Transformateur triphasé

Pr. Abdelali ED-DAHHAK

0
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

Chapitre1: COURANT ALTERNATIF MONOPHASE

1- PRINCIPE DE PRODUCTION D’UNE FORCE ELECTROMOTRICE MONOPHASEE


r
Considérons une bobine plate de N spires placée dans un champ d’induction magnétique B
tournant à la vitesse angulaire Ω = ω (ce champ peut être obtenu par la rotation d’un aimant ou d’un
électro-aimant).

Le flux à travers la bobine à l’instant t est :

= .B.S.Cos(ωt) (S est la surface de la bobine).


La bobine est traversée par un flux variable, elle est donc le siège d’une force électromotrice induite

(f.e.m) alternative apparaissant entre E, S: avec


Em(V) = NB(T)S(m2) ω(rad/s).
ω : pulsation (grandeur électrique)
C’est la loi de l’induction électromagnétique (Loi de Faraday).

Domaines des tensions (norme NF C 18-510):

Anciennes dénomination : Nouvelles dénomination :


THT : 225 kV, 400kV HTB>50kV
HT : 90kV, 63kV HTA: 1KV< <50kV
MT : 15kV, 20kV, 30kV BTB: 500V< <1kV
BT : 230V/400V BTA: 50V< <500V

2- GRANDEURS SINUSOÏDALES

Les grandeurs alternatives les plus fréquemment utilisées sont les grandeurs sinusoïdales (meilleure
utilisation des générateurs, des transmissions et des récepteurs).
s(t) = Sm Sin(ωt + ϕ)

1
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

Sm = S : Amplitude ou valeur maximale ;
ϕ : Phase initiale (rad = radian);

ω : Pulsation ω (rad/s = radian/seconde) = = 2π . f
T
T: Période (seconde); f: fréquence (Hertz = Hz)
ωt + ϕ : Phase instantanée (rad = radian);
On caractérise une grandeur périodique par :
T
1
• sa valeur moyenne Smoy = s = ∫ s (t ) dt
T 0
1T 2
=
T ∫0
2
• sa valeur efficace Seff = S = s s ( t )dt

Sm
pour une grandeur sinusoïdale Smoy =0; Seff = S =
2

Courant efficace : La valeur efficace d’un courant variable i(t) est l’intensité Ieff que devrait avoir
un courant continu constant pour produire, dans le même résistor R, pendant le même temps, le
même dégagement de chaleur que ce courant variable.

Courant continu constant W1 = R Ieff2 (t1-t0)


t1

dW2 = R i dt → W 2 = ∫ Ri
2 2
Courant variable dt
t0
t
1 1 2
W1 = W2 → I eff 2 =
t1 − t 0 t∫0
i dt

T T 2
1 2 1 I I max
Si i(t) = Imax Sin(ωt) → I eff = ∫ = ∫ I max Sin(ωt ) 2 dt = max → I eff =
2 2
i dt
T 0 T 0 2 2

Courant moyen : la valeur moyenne d’un courant variable i(t) est celle que devrait avoir un
courant continu constant pour transporter, pendant le même temps, la même quantité d’électricité
que ce courant variable i(t).
Courant continu constant q1 = I (t1-t0)
t1
Courant variable dq2 = i dt → q 2 = ∫ idt
t0
t
1 1
q1 = q2 → I = I moy =
t1 − t 0 t∫0
idt

Déphasage entre deux grandeurs sinusoïdales


Considérons deux grandeurs sinusoïdales de même pulsation ω:
s 1 = S 1 m Sin (ω t + ϕ 1 ) et s 2 = S 2 m Sin ( ω t + ϕ 2 ) .

2
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

L’angle α = ϕ2 - ϕ1 représente le déphasage de s2 par rapport à s1.


• Si α = 0 s1 et s2 sont en phase.
π
• Si α > 0 s2 est en avance par rapport à s1 (si α = quadrature avance).
2
π
• Si α < 0 s2 est en retard par rapport à s1 (si α = - quadrature retard)
2

3- DIAGRAMME DE FRESNEL

Considérons deux grandeurs sinusoïdales de même pulsation ω:


v = V m .Cos (ω t + ϕ v ) = V 2.Cos (ω t + ϕ v )
i = I m .C os (ω t + ϕ i ) = I 2.Cos (ω t + ϕ i )

En électrotechnique, pour représenter une grandeur sinusoïdale il suffit de connaitre sa valeur


efficace et sa phase.
Le déphasage de v par rapport à i est l’angle ϕ = (ϕv - ϕi)
Pour le diagramme de Fresnel, on fait abstraction de ωt et on fixe une variable (i par exemple)
comme origine des phases.

Exemples:
Resistance
3
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

v = Vm Sin(ωt+0); (ϕv = 0 )
v V m ax V 2
i= = Sin (ω t + 0 ) = S in (ω t + 0 ) = I . 2 Sin ( ω t + 0 ) ; (ϕi = 0 )
R R R
ϕ = ϕv - ϕi = 0

Dans une résistance, la tension v et le courant i sont en phase

Inductance (ou self) pure

di
v =V 2 . Sin ( ω t ) = L
dt
π
i = I
π
2 . Sin ( ω t − ) avec I =
V
;(
ϕi = − )
2 Lω 2
L en Henry (H), I en Ampère (A), V en Volt (V) et ω en (rad/s)

ϕ = ϕv - ϕi = 0 – (-π/2) = π/2

Dans une inductance pure, la tension v est en quadrature avance par rapport au courant i. En effet,
l’alternance positive de i(t) commence après celle de v(t).

Condensateur (ou capacité)

v =V 2.Sin (ω t )
4
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

π π
= I 2 .Sin (ω t + ) avec I = V C ω ; ϕ i =
dv
i=C
dt 2 2
C en Farad (F), I en Ampère (A), V en Volt (V) et ω en (rad/s)
ϕ = ϕv - ϕi = 0 – (π/2) = – π/2

Dans un condensateur, la tension v est en quadrature arrière par rapport au courant i.

4- NOTATION COMPLEXE DES TENSIONS ET DES COURANTS SINUSOÏDAUX

4-1 Rappels mathématiques sur les nombres complexes

- Un nombre complexe Z peut s’écrire sous :

Z = a + jb forme algébrique
Avec j est le nombre imaginaire pur j2 = -1
a est la partie réelle du Z : a = Re(Z)
b est la partie imaginaire du Z: b = Im(Z)

Z = Z .(Cosϕ + jSinϕ ) forme trigonométrique


On retrouve a = Z Cosϕ et b = Z Sinϕ

Z = Z e jϕ forme exponentielle

Le module (norme) de Z est défini par : Z = Z =


a2 + b2
b
L’argument de Z est défini par :
Arg ( Z ) = ϕ = Arctg ( )
a

- Propriétés des opérations entre nombres complexes


Soient Z1 = a1 + j.b1 et Z2 = a2 + j.b2

a- L’addition Z1 + Z2 = (a1 + a2 ) + j.(b1 + b2)

b- La multiplication
On utilise les propriétés du module et de l’argument suivantes :

c- La division.
On utilise les propriétés du module et de l’argument d’un nombre complexe
5
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

4-2 Valeur efficace complexe

En électrotechnique, à toute grandeur sinusoïdale s = S 2.Cos (ω t + ϕ ) on fait correspondre la


S = S .e jϕ
valeur efficace complexe (le phaseur) associée
S = Se jϕ = S .(Cosϕ + jSinϕ ) = S .Cosϕ + jS .Sinϕ ;
S = S eff = S
 S : Module (ou Norme) de S ; Arg = Argument
 ϕ = Arg (S )

On représente S = Se sur un diagramme vectoriel (Diagramme de Fresnel) dans le plan
complexe

La projection du module de S sur les axes Réel et Imaginaire donne :


Re( S ) = S. Cosϕ et Im( S ) = S. Sinϕ
Donc : S = Re( S ) + j Im( S )

4-3 Application de la notation complexe

On représente, dans le plan complexe, les tensions et les courants dans des dipôles linéaires
rencontrés en électrotechnique.

Resistance

v = V 2.Cos(ωt ) → V = V .e j 0 = V
i = I . 2.Cos(ωt ) → I = I .e j 0 = I
V
Le terme Z = = R représente l’impédance complexe
I
ϕ = ϕv - ϕi = Arg =0

6
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

Inductance (ou self) pure


v = V 2.Cos (ω t ) → V = V
π
π −j π π
i = I 2.Cos(ωt − ) → I = I .e 2
= I (Cos(− ) + jSin(− ))
2 2 2
I = − j.I

V
ZL = = jLω →
I

ϕ = ϕv - ϕi = Arg = π/2

Condensateur (ou capacité)

v = V 2.Cos (ω t ) → V = V
π
π +j π π
i = I 2.Cos (ωt + ) → I = I .e 2
= I .(Cos ( ) + jSin( ))
2 2 2
I = j .I

V 1
ZC = =
I jC ω
ϕ = ϕv - ϕi = Arg = - π/2

7
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

5- PUISSANCES
5 -1- Puissance instantanée

La puissance instantanée transmise par la ligne est le produit des valeurs i(t) et v(t)
i

p(t) = i(t).v(t)

5 -2- Puissance moyenne ou puissance active

v et i sont sinusoïdaux :
v (t ) = V 2.Cos (ω t )
i ( t ) = I 2.Cos (ω t − ϕ )
La puissance active P est la valeur moyenne de p(t) :
T T
1 1
P = p = ∫ p(t )dt = ∫ v.i.dt = V .I .Cosϕ
T0 T0
P = V.I.Cosϕ

La puissance active correspond à la puissance électrique transportée du générateur vers le récepteur.


Physiquement, elle est liée à une transformation d’énergie soit:
mécanique → électrique : dans les alternateurs ou générateurs
électrique → mécanique : dans les moteurs électriques
électrique → calorifique : dans les récepteurs du chauffage, éclairage,...

5 -3- Puissance apparente

Par définition S = V.I (VA). VA= Volt Ampère


Elle sert à calculer la section des conducteurs d’une ligne de distribution et des bobinages. On
l’appelle puissance de dimensionnement.

5- 4- Puissance réactive

En régime sinusoïdal, elle est définie par :


Q = V.I.Sinϕ (VAR). VAR=Volt Ampère Réactif
Elle traduit l’importance des échanges d’énergie électrostatique ou électromagnétique entre la
source et les réactances (C ou L) du circuit.
• Pour un circuit inductif Q > 0 (consommateur).
• Pour un circuit capacitif Q < 0 (fournisseur).

5-5- Relation entre P, Q et S


En régime sinusoïdal:
8
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

P = VICos ϕ 

Q = VISin ϕ  ⇒ S 2
= P 2
+ Q 2

S = VI 

5-6- Facteur de puissance
Par définition, le facteur de puissance d’une ligne (ou d’une charge) monophasée est le rapport :
P
f p = . En régime sinusoïdal : fp = Cosϕ
S
5-7- Puissance apparente complexe

On appelle puissance apparente complexe le produit S = V .I *


*
où I est le conjugué de I.
V =V 
− jϕ 
⇒ S = V I * = VIe jϕ avec ( I * = Ie jϕ )
I = Ie 
S = VICosϕ + jVISinϕ
S = P + jQ
on a S = S
Pour un récepteur d’impédance Z = R + jX
S = V I * = Z I I * = Z I 2 = ( R + jX ) I 2
 P = Re( S ) = RI 2
⇒
Q = Im( S ) = XI
2

Equivalence parallèle-série

u(t) et i(t) sont les mêmes dans les deux montages, à la même fréquence ;
x R
x et X sont des réactances pures (selfs ou capacités). En posant : q = =
r X
On a les relations :
R q2
r= x=X
1 + q2 et 1 + q2

5-8- Théorème de Boucherot :


Les puissances actives et réactives s’ajoutent algébriquement.
 P = P1 + P2 + .... + Pn

 Q = Q1 + Q 2 + ... + Q n

9
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

Association série : U = U1 + U 2 + .... + U n


U I *
= U 1 I *
+ U 2 I *
+ .... + U n I *

S = S1 + S 2 + ............... + S n

Association parallèle : I = I1 + I 2 + ........ + I n


UI * = UI1* + UI 2* + .... + UI n*
S = S1 + S2 + ............... + Sn
S = S1 + S2 + ............... + Sn
P + jQ = P1 + jQ1 + P2 + jQ2 + ... + Pn + jQn
 P = P1 + P2 + .... + Pn
⇒
Q = Q 1 + Q 2 + ... + Q n
P S
S = P 2 + Q 2 ⇒ Cosϕ = ;I =
S V

6- RELEVEMENT DU FACTEUR DE PUISSANCE

Pour fournir une puissance active constante à une installation sous une tension donnée, on a
intérêt à limiter l’effet Joule, donc à prendre I minimum

Pour relever le facteur de puissance d’une installation on utilise des condensateurs que l’on
branche en parallèle avec l’installation (compensation de l’énergie réactive)

Sans condensateur Avec condensateur


P = V I Cosϕ P’ = V I’ Cosϕ’
Q = V I Sinϕ Q’ = V I’ Sinϕ’
Q = P tgϕ Q’ = P’ tgϕ’

10
Chapitre1 : Courant alternatif monophasé

Un condensateur n’absorbe pas de la puissance active → P = P’

Q’ = Q + Qc Avec Qc la puissance réactive absorbée par le condensateur

Donc Qc = - V Ic = - V2 C ω = Q’ - Q = P (tgϕ’ - tgϕ)

P(tgϕ − tgϕ ' )


Alors C=
V 2ω
Remarque: Le nouveau courant I’ est inférieur à I
FIN

11
Chapitre 2 : Réseau triphasé équilibré

Chapitre2 : SYSTEME TRIPHASE EQUILIBRE

1- PRINCIPE DE PRODUCTION D’UN SYSTEME TRIPHASE


Considérons trois bobines identiques bipolaires, décalées entre elles de 120° (2π/3) dans l’espace et
r
soumises au même champ magnétique d’induction B tournant à la vitesse angulaire Ω = ω.

r
à t = 0, B et ox sont colinéaires.
La f.e.m induite (voir chapitre1) dans la bobine 1 sera donc prise comme origine des phases :
e1 = Em Sin(ωt)
e2 = Em Sin(ωt-2π/3)
e3 = Em Sin(ωt-4π/3)= Em Sin(ωt+2π/3)

Les trois f.e.m. e1, e2 et e3 constituent un système triphasé équilibré direct.

2- PRODUCTION DE COURANTS TRIPHASES EQUILIBRES

Relions les trois bobines précédentes à trois récepteurs identiques d’impédance Z.

Si ϕ est le déphasage introduit par l’impédance Z (ϕ = Arg( Z )),


l’expression des valeurs instantanées des trois courants est :

12
Chapitre 2 : Réseau triphasé équilibré


 i 1 = I m Sin ( ω t − ϕ )
 2π
 i 2 = I m Sin ( ω t − ϕ − )
 3
 i 3 = I m Sin ( ω t − ϕ − 4 π )
 3
Em
avec Im = .
Z
Les courants i1, i2 et i3 constituent un système triphasé équilibré direct.

REMARQUE :
e 1 + e 2 + e 3 = 0

 i1 + i2 + i3 = 0

3- DISTRIBUTION EN COURANTS TRIPHASES

Il existe deux types de montages :


- montage étoile (Υ);
- montage triangle (D).
3-1- Montage étoile (Υ)

Les trois fils principaux sont appelés fils de phase, le quatrième est appelé fil neutre ou neutre (fil
NN’).
Ici in = i1 + i2 + i3 = 0 (système équilibré). On peut, donc, supprimer le fil neutre.

Les tensions V1, V2 et V3 entre phase et neutre sont appelées tensions de phases ou tensions
simples.
On définit les tensions entre phases ou tensions composées par :
r r r
U 12 = V 1 − V 2
r r r
U 23 = V2 − V3
r r r
U31 = V3 − V1

13
Chapitre 2 : Réseau triphasé équilibré

r r
U 12 est en avance de π/6 par rapport à V1 :

le module U12 = 2V1Cos(π/6) = 3 V1


finalement U12 = 3V1 e jπ 6
on trouve des relations entre : U 23 et V2 et U 31 et V3
V1 = V2 = V3 = V
U = 3V
REMARQUE :
V = 127 Volt ⇒ U = 220 V
V = 220 V ⇒ U = 380 V
V = 380 V ⇒ U = 660 V
On désigne généralement par I la valeur efficace des courants dans les fils de phases ou les
courants de lignes et par J la valeur efficace des courants dans les phases des récepteurs. Dans le
cas du montage étoile, on a : I = J
3-2 Montage triangle (D)

Chaque phase du récepteur est soumise à la tension composée, quant au courant, on a :


r r r
i1 = j1 - j3 soit I1 = J 1 − J 3
r r r
i2 = j2 - j1 soit I2 = J 2 − J 1
r r r
i3 = j3 - j2 soit I3 = J 3 − J 2

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Chapitre 2 : Réseau triphasé équilibré

r r
I1 est en retard de π/6 par rapport à J 1 , en module :
I1 = 2J1Cos(π/6)
I1 = 3 × J1
on trouve des relations analogues entre I2, J2 et I3, J3.
π
− j
Donc, pour le montage triangle : I1 = 3 × J 1e 6

I = 3J U=V

3-3- Equivalence étoile-triangle

Z∆ R
Z∆ = R zy = =
3 3
Z ∆ Lω
Z ∆ = Lω zy = =
3 3
1 Z∆ 1
Z∆ = zy = =
Cω 3 3Cω
4- PUISSANCES DANS LES SYSTEMES TRIPHASES EQUILIBRES

4-1- Montage étoile

15
Chapitre 2 : Réseau triphasé équilibré

La puissance absorbée par phase est VJCosϕ.


La puissance totale absorbée est 3VJCosϕ.
U
Or V = et J = I donc P = 3UICos ϕ .
3

4-2- Montage triangle

La puissance absorbée par phase est VJCosϕ.


La puissance absorbée totale est 3VJCosϕ.
I
Or V = U et J = donc P = 3UICosϕ
3
CONCLUSION :
En triphasé équilibré : P = 3UICosϕ , Q = 3UISinϕ et S = 3UI

4-3- Mesure de puissances


4-3-1- Principe du Wattmètre monophasé
Le Wattmètre monophasé mesure la valeur moyenne de v(t)×i(t).
ur r r ur
P = < v(t)×i(t) > = V .I = V × I .Cos ( I , V ) ; (produit scalaire)

La mesure de la puissance active consommée par un récepteur monophasé se fait ainsi :

16
Chapitre 2 : Réseau triphasé équilibré

4-3-2- Application à la mesure de puissance triphasée

Il existe plusieurs méthodes pour mesurer P et Q, les plus couramment utilisées sont la méthode des
trois wattmètres, celle des deux wattmètres et celle de Boucherot.

METHODE DES TROIS WATTMETRES


On a vu que la puissance active transmise par une ligne s’exprime :
P = V1.I1.Cosϕ1 + V2.I2.Cosϕ2 + V3.I3.Cosϕ3.
si on dispose sur la ligne trois wattmètres comme indiqué sur la figure suivante :

Les indications de ces appareils sont :


∗ W1n1 = V1.I1.Cosϕ1 ;

∗ W2n2 = V2.I2.Cosϕ2 ;

∗ W3n3 = V .I .Cosϕ .
3 3 3
La puissance active cherchée est donc donnée par la somme algébrique :
P = W1n + W 2n + W3n
1 2 3

Dans le cas d’un fonctionnement équilibré, il vient :


W1n1 = W2n2 = W3n = V.I.Cosϕ.
3

d’où P = 3. W1n1 et un seul wattmètre suffit.

METHODE DES DEUX WATTMETRES MONPOPHASES

Pour toute liaison triphasée, équilibrée ou non, en régime sinusoïdal ou non, la puissance
instantanée s’écrit :
p = v1i1 + v2i2 + v3i3
Si iN = i1 + i2 + i3 = 0 (système équilibré ou déséquilibré trois fils, sans neutre)
p = v1i1 + v2i2 + v3i3
= v1i1 + v2i2 + v3(-i1-i2)
= (v1-v3)i1+(v2-v3)i2
= u13 i1 + u23 i2
P = <p> = < u13 i1> + < u23 i2>

17
Chapitre 2 : Réseau triphasé équilibré

Pour mesurer P, on réalise le montage suivant :

Le wattmètre W1 mesure W131 = < u13 i1>.


Le wattmètre W2 mesure W232 = < u23 i2>.

Si les courants et les tensions sont équilibrés et sinusoïdaux :


r r
W131 = U 13 I 1Cos (U 13 , I 1 )
r r
W232 = U 23 I 2 Cos (U 23 , I 2 )

 1 π
W13 = U .I .Cos( 6 − ϕ )
 π
W232 = U .I .Cos( + ϕ )
 6
on retrouve : W131 + W232 = 3U.I.Cos ϕ = P
Q
W131 - W232 = U . I .Sin ϕ =
3
donc : P = W131 + W232 (système équilibré ou déséquilibré sans neutre)
Q = ( W131 - W232 ) 3 (système équilibré en courant et en tension)
Q 3 (W131 − W232 ) 3 (1 − k ) W232
ainsi : tgϕ = = = k= 1
P W13 + W23
1 2
1+ k W13

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Chapitre 2 : Réseau triphasé équilibré

METHODE DE BOUCHEROT

Cas d’une ligne équilibrée en tension et en courant.

W 231 = U 23 I 1Cos ψ = U .I .Cos (π 2 − ϕ ) = U .I .Sin ϕ

Donc la puissance réactive transmise par la ligne est : Q = 3 U.I.Sinϕ = 3 × W231

5- INTERET DES SYSTEMES TRIPHASES

Les systèmes triphasés s’avèrent plus avantageux sur les autres systèmes au niveau de la
production, du transport et de la distribution (utilisation) de l’énergie électrique.

• Les systèmes triphasés permettent de produire des champs magnétiques tournant à partir de
dispositifs fixes, propriété extrêmement importante, elle permet de construire des machines
simples, efficaces et robustes (asynchrone).

• Les machines triphasées à courant alternatif ont une puissance allant de 1.5 à 2 fois la puissance
d’une machine monophasée de même masse. En plus, en régime équilibré, les machines
présentent un couple mécanique (moteur ou résistant) de moment constant, d’où un meilleur
fonctionnement (réduction des vibrations) et un meilleur rendement (la puissance fluctuante est
nulle en triphasé).

• Au niveau de la distribution, les systèmes triphasés permettent le transport d’une puissance


donnée avec une masse de métal plus faible qu’en monophasé (gain en cuivre).

• Au niveau de l’utilisation, les systèmes triphasés permettent d’avoir deux tensions : la tension
simple ou la tension composée.

6- RELEVEMENT DU FACTEUR DE PUISSANCE

P(tgϕ − tgϕ ' )


Couplage étoile de 3 condensateurs C y =
3 × V 2ω
P (tgϕ − tgϕ ' )
Couplage triangle de 3 condensateurs C D =
3 × U 2ω

Fin

19
Chapitre 3 : Circuit Magnétique

Chapitre 3: CIRCUIT MAGNETIQUE

1- DEFINITION D’UN CIRCUIT MAGNETIQUE


Un circuit magnétique est le volume où se referment toutes les lignes du champ magnétique. Dans
le cas d’un transformateur, le circuit magnétique est fermé, dans le cas d’une machine tournante, il
comprend deux parties essentielles : stator, rotor et l’entrefer qui les sépare.

Exemple : Bobine à noyau de fer (BNF)

S : Section (m2) ; l : Longueur moyenne (m) ; N : Nombre de spires


φe(t) : Le flux embrassé par l’enroulement
φ(t) : Le flux dans le matériau
φf(t) : Le flux de fuites
φe(t) = φ(t) + φf(t) (loi des nœuds)

Matériau ferromagnétique

En plus de la saturation, la courbe réelle de B = f(H) présente un cycle d’aimantation et de


désaimantation appelé cycle d’hystérésis.
B : Induction magnétique (Tesla : T)
H : Excitation magnétique (Ampères/mètre : A/m)

Relation idéalisée de B = f(H)

On néglige le cycle d’hystérésis, supposant le matériau décrit par sa courbe de première


B
aimantation. La zone linéaire caractérisée par une perméabilité magnétique µ = = Cte.
H
20
Chapitre 3 : Circuit Magnétique

B = µ × H avec µ = µ0 × µr ;
µ : perméabilité absolue (Henry/mètre)
µ0 = 4π 10-7 perméabilité du vide
µr : perméabilité relative du matériau

2- CIRCUIT MAGNETIQUE LINEAIRE EN REGIME SINUSOOIDAL


Régime linéaire : B = µ × H
On néglige le flux de fuites.
On néglige les pertes fer (pas de cycle d’hystérésis) → on néglige le courant actif Ia, donc I = Ir.
(Ir : Courant réactif)

l
ℜ =
- On définit la réluctance du circuit magnétique : µ .S
Avec ℜ en (H-1 = Henry-1) ;
l : longueur moyenne du circuit magnétique en (m) ;
S : Section du circuit magnétique en (m2)

- Théorème d’Ampère :
r r
∫ .dl = ∑ I r =N .I r ⇒ H .l = N .I r
H
H en (A/m); l en (m) et Im en (A)
Ir est un courant magnétisant ou courant réactif

- Le flux magnétique Φ à travers la section S est :

Le flux est conservatif

- Loi d’Hopkinson : ξ= N.I = ℜ.Φ = Vm

ξ s’appelle force magnéto-motrice (f.m.m) et s’exprime en (AT : Ampères Tours).


21
Chapitre 3 : Circuit Magnétique

- L’inductance L (coefficient d’auto-induction) qu’il existe aux bornes d’un enroulement de


N φ
L =
N spires est : i
Sachant que N.i = ℜ.φ, donc N2.i = N .ℜ. φ,

Nφ N 2
= =L
alors i ℜ
- Relation entre la tension u et le flux φ

La tension d’alimentation est sinusoïdale : u ( t ) = U 2.Sin (ω t )

D’après la loi d’induction (Loi de Faraday), la f.e.m induite aux bornes de l’enroulement est


e = −N
:
dt (φe(t) = φ(t) ; pas de fuites)

Loi des mailles : u(t) + e(t) - r.i = 0;


dφ dφ u U 2
Si on néglige r.i on obtient : u (t ) = − e (t ) = N ; = = Sin(ω t ) ;
dt dt N N
U 2 π
φ= Sin(ωt − )
Nω 2
On constate que le flux φ est en quadrature arrière par rapport à u
U 2
On en déduit : Φ max = ;

Φ max N .ω Φ max N .2.π f 2π
U = = = Φ max Nf × = Φ max Nf × 4, 44
2 2 2

D’où la formule de Boucherot :


22
Chapitre 3 : Circuit Magnétique

U (V ) = 4, 44 × Bmax (T ) N . f ( Hz ) .S ( m 2 )

ℜφ U 2 π
On a N.i = ℜ.φ, donc i = = S in ( ω t − )
N Lω 2
On retrouve l’expression de l’impédance d’une inductance Z = Lω

3- ASSOCIATION DE CIRCUITS MAGNETIQUES LINEAIRES

3-1-Association série

Considérons, par exemple, un circuit magnétique constitué de deux éléments en série de longueurs
l1 et l2 de sections S1 et S2 de perméabilités magnétiques µ1 et µ2. Soient H1 et H2 les champs
respectifs et B1, B2 les inductions respectives.

Théorème d’Ampère : H1l1 + H2l2 = N.I


Théorème de conservation du flux : Φ = Φ1 = Φ2 ⇒
Φ = B1S1 = B2S2 ; Φ = µ1H1S1 = µ2H2S2

(ℜ1 + ℜ2 ) Φ = N.I = ℜΦ ; Donc (ℜ1 + ℜ2) = ℜ

3-2- Association parallèle

Φ = Φ1 + Φ2 (1)
VA - VB = ℜ1Φ1 = ℜ2Φ2 = ℜABΦ
VA − VB VA − VB VA − VB
(1) : = +
ℜ AB ℜ1 ℜ2
1
1
=
1
+
1 =P
ℜ AB ℜ1 ℜ2 ℜ
PAB = P1 + P2 ; P : perméance d’un circuit magnétique.
23
Chapitre 3 : Circuit Magnétique

3-3 Analogie entre un circuit magnétique et un circuit électrique

Circuit électrique Circuit magnétique

E : Force électromotrice (V) ξ force magnéto-motrice (AT : Ampères Tours).


R : Résistance (Ω) ℜ : Réluctance (H-1. Henry)
I : Courant (A) Φ : Flux (wb: weber)
Loi d’ohm : E(V) = R(Ω).I(A) Loi d’Hopkinson : ξ(AT) = Φ(wb). ℜ(H-1)
Association de résistances Association de réluctances
Série : R = R1+R2 Série : ℜ = ℜ1+ℜ2
Parallèle : 1/R = 1/R1 + 1/R2 Parallèle : 1/ℜ = 1/ℜ1 + 1/R2
Loi des nœuds : I = I1+I2 Loi des nœuds : Φ = Φ1+Φ2
Loi des mailles : Σ E = 0 Loi des mailles : Σ ξ = 0

4- MODELE EQUIVALENT D’UNE BNF EN REGIME NON LINEAIRE

Dans les applications industrielles, les grandeurs sinusoïdales tensions et courants ont des
amplitudes élevées. Par conséquent, la saturation est vite atteinte. On ne peut plus tenir compte de la
linéarité du matériau (µr n’est pas constante). La réluctance et l’inductance ne peuvent plus êtres
définies.
Régime non linéaire → µr n’est pas constant
Les étapes menant de la tension sinusoïdale au courant :

Figure : Tracé point par point du courant dans une bobine à noyau de fer en régime saturé
Le courant réel dans la bobine ir (r pour réel) n’est pas sinusoïdal. Il est déformé et répond à une
décomposition harmonique dont on conserve le fondamental. Le courant dans la bobine équivalente
est sinusoïdal. Pour le distinguer, il est noté ie (e pour équivalent).Sa valeur efficace peut être
24
Chapitre 3 : Circuit Magnétique

mesuré par une mesure avec un appareil ferromagnétique ou efficace vrai (TRMS, True Root
Mean Square).

r : résistance interne de la bobine ; Rf : Résistance relatives aux pertes fer.


lf : Inductance de fuites ; L : inductance propre de la bobine (inductance non saturé)
Im : courant magnétisant (réactif) ; Ia : courant actif due aux pertes fer

On appelle pertes fer (Pfer) la somme des pertes par hystérésis(PF) et par courant de Foucault
(PF)

Modèle établit dans l’hypothèse de Kapp

Remarque :
Pour calculer les pertes totales dans le fer, on utilise la «qualité des tôles» donnée par le
fabricant. La « qualité des tôles » donne les pertes en watts par kg pour une induction d’amplitude
égale à 1 Tesla variant sinusoïdalement à la fréquence f = 50Hz. On admet que les pertes fer sont
proportionnelles à la fréquence et au carré de l’induction maximale.
f ( Hz ) B (T ) 2
P fer ( w ) = qualité ( w / kg ) × masse ( kg ) × × ( max )
50 Hz 1T
Applications

En Electrotechnique, on rencontre les bobines à noyau de fer dans les électro-aimants (relais,
contacteurs, levage), les bobines de lissage du courant, les bobines d’usage courant etc...
En électronique, on les trouvent dans les inductances de filtrage, les selfs HF ajustables ou non.
Dans ces cas les noyaux en ferrite sont de mise.
Fin

25
Chapitre 4 : Transformateur monophasé

Chapitre 4 : TRANSFORMATEUR MONOPHASE

1- INTRODUCTION
Le transformateur transforme des signaux tensions et courants de fréquence f en signaux de même
fréquence mais de valeurs efficaces différentes.

Constitution

Un transformateur est un appareil réversible.

Convention de signes
1- On choisit un sens positif des lignes d’induction, donc du flux Φ.
2- On en déduit le sens des courants primaire et secondaire, en appliquant la règle du tire-bouchon.
3- Le sens positif des tensions est défini en adoptant la convention récepteur pour le primaire et
générateur pour le secondaire.
4- Les f.e.m e1 et e2 induites dans les enroulements primaires et secondaires sont orientés dans le
même sens que les courants i1 et i2.
n2
Le rapport de transformation du transformateur est : m =
n1
V2 > V1 le transformateur est dit ″Elévateur″, survolteur ;
V2 < V1 le transformateur est dit ″Abaisseur″, dévolteur ;
V2 = V1 le transformateur est dit ″Isolateur″.

Plaque signalétique : Exemple


Sn = 200 VA ; V1n = 220 V ; V2n = 48 V
Sn = V1n × I1n = V2n × I2n; Donc I1n = Sn/V1n = 200/220=0,9 A et
I2n = Sn/V2n = 200/48 = 4,16 A ≥ I récepteur

Symbole

26
Chapitre 4 : Transformateur monophasé

2- EQUATIONS DE FONCTIONNEMENT

 di 1 dΦ
 v 1 = r1 i 1 + l 1 − e1 e1 = −n 1
 dt dt
di dΦ
v 2 = e 2 − r2 i 2 − l 2 2 e2 = − n 2
 dt dt
l1 et l2 sont les inductances de fuites respectivement du primaire et du secondaire.
r1 et r2 sont des résistances des fils de bobinage respectivement du primaire et du secondaire
n1i1 + n2i2 = ℜφ
ℜ est la réluctance du circuit magnétique (supposé linéaire)
Φ est le flux utile du champ magnétique ;
n i est une force magnétomotrice ( Ampères-tours )

2-1- Fonctionnement à vide


A vide, i2 = 0
 di10 d Φ 10
 v1 = r1i10 + l1 dt − e1 e1 = − n1
dt

 d Φ 10
 v 20 = e 2 e 2 = − n2
 dt
 n1 i10 = ℜ Φ 10


Pour la même tension d’alimentation les flux à vide Φ10 et en charge Φ sont approximativement
identiques.

2-2- Fonctionnement en charge


Le fonctionnement en charge du transformateur est décrit par les équations suivantes:
 V1 = r1 I 1 + jl 1 ω I 1 − E 1 E 1 = − jn 1 ω Φ

 V2 = E 2 − r2 I 2 − jl 2 ω I 2 E 2 = − jn 2 ω Φ
 n I + n I = ℜΦ ≈ ℜΦ = n I
 1 1 2 2 10 1 10

3- TRANSFORMATEUR PARFAIT
Le transformateur est parfait si toutes les pertes (électriques et magnétiques) sont négligées. Dans ce
cas, les chutes de tension sont nulles. La résistance dans les fils (au primaire et secondaire) est nulle.
Le noyau magnétique est parfait (µr = ∞,ℜ = 0). Les équations s'écrivent alors sous la forme:

 V1 = − E 1 V2 = −mV1

 V2 = E 2 ⇒ I 1 = −m I 2
n I + n I = 0 n
 1 1 2 2 avec m = 2
 n1

27
Chapitre 4 : Transformateur monophasé

Dans un transformateur parfait, toutes les puissances (active, réactive et apparente) se conservent :
P1 = P2 ; Q1 = Q2 ; S1 = S2.
3-1- Schéma équivalent

TP : Transformateur Parfait
3-2- Propriétés
IMPEDANCE RAMENEE AU PRIMAIRE

Impédance ramenée au primaire ? (Impédance vue par V1 )


V1 −V 2 1 V2 Z2
Z1 = = = =
I1 m (− m I 2 ) m 2 I2 m2
d'où le schéma équivalent suivant:

IMPEDANCE RAMENEE AU SECONDAIRE

V2
V1 = Z 1 I 1 − ; − mV1 = −mZ 1 I 1 + V2
m
− m V1 = m 2 Z 1 I 2 + V2

28
Chapitre 4 : Transformateur monophasé

4- TRANSFORMATEUR REEL
4-1 Circuit équivalent général.

I '2 = −mI 2
Rf : Résistance relative aux pertes fers ; L : Inductance magnétisante (Inductance principale)

4-2 Schéma équivalent simplifié (Approximation de Kapp)

La chute de tension due à r1 et l1ω est négligeable devant V1. On peut donc transférer Rf et Lω en
amont de ces termes pour simplifier l’analyse.

Ir : Courant réactif ou courant magnétisant


Ia : Courant actif due aux pertes fer

Z t 2 = r2 + jl 2 ω + m 2 (r1 + jl 1 ω)
Z t 2 = (r2 + m 2 r1 ) + j(l 2 ω + m 2 l 1 ω)
Zt2 = rt2 + jxt2 impédance totale du transformateur ramenée au secondaire.

29
Chapitre 4 : Transformateur monophasé

5- DIAGRAMME DE KAPP, CHUTE DE TENSION


V20 = - m V1= V2 + (jxt2 + rt2) I2
On suppose que la charge est inductive (ϕ2>0)

L'écart entre V2 et V20 varie généralement de 5 à 15 % ⇒ θ est toujours très petit.


⇒ Chute de tension ∆V = V20 – V2
∆V = OB – OA, (OB = OC)
∆V = AC (C intersection du cercle de centre O et de rayon OB avec l'horizontale (OA)).
θ petit ⇒ C est pratiquement confondu avec H (projection de B sur l'horizontale).
∆V = AC ≈ AH = AD + DH
AD = rt2 I 2Cosϕ2 et
DH = xt2 I 2 Sinϕ2
Donc ∆V ≈ ( rt2 Cosϕ 2 + xt2 Sinϕ 2 ) I 2
Expression approchée de la chute de tension

6- RENDEMENT
La charge d’un transformateur est définie en fonction du courant au secondaire I2. La différence
entre la charge d’un transformateur et l’impédance de charge d’un transformateur est donnée dans
le tableau suivant :

P2 P2
; P2 = V2 I 2 Cosϕ 2 ; ∑ Pertes = P j + Pfer = rt 2 I 2 + Pfer
2
η= =
P1 P2 + ∑ Pertes
V2 I 2 Cos ϕ 2
d'où η=
V2 I 2 Cos ϕ 2 + rt 2 I 22 + Pfer

A Cosϕ2 donné, l'allure du rendement en fonction du courant de sortie est la suivante:

30
Chapitre 4 : Transformateur monophasé

η(I2) passe par un maximum



= 0 → rt 2 I 2 = P fer
2
dI 2
Le rendement passe par le maximum pour Pj = Pfer
P fer
⇒ Ie = (charge économique)
rt 2

7- FACTEUR DE REGULATION D’UN TRANSFORMATEUR


Le facteur de régulation d’un transformateur indique la variation relative de la tension au secondaire
en fonction de la charge.

8- ESSAIS DE CARACTERISATION D'UN TRANSFORMATEUR


• Détermination de la polarité•
Alimenter le primaire sous tension nominale V10=V1N. Le secondaire est en circuit ouvert. •
Déterminer les polarités des bobinages primaire et secondaire à partir de la lecture du voltmètre: •
Si le voltmètre indique la différence (V1o - V2o), la polarité est telle qu'indiquée dans la figure. • Si
le voltmètre indique la somme (V1o + V2o), la polarité est inversée.

• Essais à puissance utile nulle. Le transformateur n'absorbe que ses pertes.


→ déterminer les paramètres du transformateur.
→ prédéterminer les caractéristiques en charge.
8-1 Essai à vide

V20
m=
V1
31
Chapitre 4 : Transformateur monophasé

2
V12 V
P0 = V1 I10 Cosφ10 = Pj 0 + Pfer ≅ Pfer = Rf = 1
Puissance absorbée à vide: R f ; Donc : Pfer
V 21
Q 0 = V1 I10 Sins ϕ10 =
V 21
; Donc
Lω =
Lω Q0
π
α= − ϕ10 est l’angle d’avance hystérétique.
2
8-2 Essai en court-circuit

V1cc est faible I2cc = I2n

P1 cc = V1 cc I 1cc Cosϕ 1 cc

Rf est grande, on peut négliger Pfercc devant pertes joules


P1cc
P1cc = Pfercc + Pj ≈ Pj = rt2 I 22cc → rt = 2
I 22cc
L'équation de fonctionnement: − mV1 = V2 + Z t2 I 2 , en court-circuit devient:
− mV1cc = Zt 2 I 2 cc ; (V2 = 0)
V1cc tension de court-circuit correspondant au courant nominal.

Z t2 =
mV1cc
I 2 cc
; Zt = ( rt + xt ) ; On retrouve: xt2 =
2
2
2
2 2
2
(Z 2
t2 − rt22 )
9- AUTOTRANSFORMATEUR
L’autotransformateur est constitué d’un enroulement primaire et secondaire bobinés sur le même
circuit magnétique. Les deux enroulements ont une partie commune, et il n’y a pas d’isolation
galvanique entre les deux enroulements

32
Chapitre 5 : TRANSFORMATEUR TRIPHASE

1- CONSTITUTION
Le circuit magnétique d'un transformateur triphasé est de forme identique à celui d'un
transformateur monophasé, mais reçoit une paire d'enroulements primaire/secondaire sur chaque
"colonne ou barre" du "E".

Deux tensions sont en phase lorsqu'elles sont dirigées vers les points.

Symbole : Dy

2- GRANDEURS NOMINALES

- La tension nominale est la tension entre phases au primaire U1n (ou au secondaire U2n);
- Le courant nominal est le courant dans un fil de ligne I1n (I2n)
- La puissance apparente nominale est S n = 3U 1n I1n = 3U 2 n I 2 n
Les grandeurs nominales sont indiquées sur la plaque signalétique
1500
Exemple : Sn = 1,5KVA U1n = 380 V; U2n = 220 V; I1n = = 2.27 A ;
3 × 380
1500
I2n = = 4A
3 × 220
Rapport de transformation :

U 20
m= (U20 et U1 tensions composées)
U1

3- COUPLAGE DES ENROULEMENTS

33
Le rapport de transformation par colonne mc = N2/N1

On obtient ainsi 6 couplages possibles entre primaire et secondaire :


1. Y-y : étoile – étoile
2. Y-d : étoile – triangle
3. Y-z : étoile – zigzag
4. D-y : triangle – étoile
5. D-d : triangle – triangle
6. D-z : triangle – zigzag

Remarques :

- La présence du neutre dans les installations basse tension permet d’obtenir 2 types de
tension : simple pour les usages domestiques usuels ou composée pour l’alimentation des
petits moteurs.
- Il est intéressant en haute tension d’avoir un couplage qui fait apparaître le neutre. Le neutre,
les parties métalliques et magnétiques sont mises au potentiel de la terre ce qui réduit
l’isolement des bobines haute tension.
34
- On évite d’avoir le même couplage au primaire et au secondaire pour ne pas transmettre
intégralement le déséquilibre éventuel des courants. Sin le neutre est nécessaire des deux
côtés alors le montage Yz ou Zy est alors communément employé.

4- INDICE HORAIRE

Il est défini a priori pour un transformateur ayant même ordre des phases direct au primaire et au
secondaire et caractérise le déphasage à vide entre les tensions composées ou simples homologues (
par exemple UAB et Uab ou VA et Va).
θ°
L'indice horaire h se calcule par h = , où θ est le déphasage en degrés entre les tensions
30°
homologues:
- compté dans le sens horaire
- en prenant comme origine des phases la tension au primaire

Exemples :

5- SCHEMA MONOPHASE EQUIVALENT D’UN TRANSFORMATEUR TRIPHASE

5-1 Modèle équivalent par colonne

On modélise le transformateur monophasé bobiné sur une colonne. Le modèle dépend du couplage
du primaire et de celui du secondaire. Ce modèle donne la relation entre la fem et le courant du
bobinage HT et la fem et le courant du bobinage bt. Il fait intervenir le rapport de transformation
par colonne mC

Transformateur Yd11

35
5-2 Modèle équivalent par phase

Quelque soit le couplage des enroulements. On ne tient pas compte de l’indice horaire. On
considère les donnés par phase (tension simple, courant de ligne et puissances et pertes par phase).

U1 U2
Avec V1 = ; V2 =
3 3

36
Chute de tension ∆U 2 = 3∆V2 = 3(rt2 Cosϕ2 + xt2 Sinϕ2 ) I 2
Avec rt2 = Rsp et xt2 = Xsp

6- ESSAIS DE CARACTERISATION

6-1 Essai à vide

U 20
m=
U 10
6-2 Essai en court circuit

7- RENDEMENT
η=
P2
=
P2 P2 = 3U 2 I 2 Cosϕ 2
P1 P2 + ∑ Pertes

∑ Pertes = Pj + Pfer = 3rt2 I 22 + Pfer


(schéma équivalent par phase)
3U 2 I 2 C o sϕ 2
d'où η =
3U 2 I 2 C o sϕ 2 + 3 rt 2 I 22 + P fer

FIN

37

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