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1- Introduction
Les montages redresseurs, souvent appelés simplement redresseurs, sont les convertisseurs de
l'électronique de puissance qui assurent directement la conversion alternatif-continu. Alimentés par
une source de tension alternative monophasée ou polyphasée, ils permettent d'alimenter en courant
continu le récepteur branché à leur sortie. On utilise un redresseur chaque fois que l’on a besoin de
continu alors que l'énergie électrique est disponible en alternatif. Comme c'est sous cette seconde
forme que l'énergie électrique est presque toujours générée et distribuée, les redresseurs ont un très
vaste domaine d'applications. Les redresseurs à diodes, ou redresseurs non contrôlés, ne permettent pas
de faire varier le rapport entre la ou les tensions alternatives d'entrée et la tension continue de sortie.
De plus, ils sont irréversibles, c'est-àdire que la puissance ne peut aller que du côté alternatif vers le
côté continu. Les redresseurs à thyristors, ou redresseurs contrôlés, permettent, pour une tension
alternative d'entrée fixée, de faire varier la tension continue de sortie. Ils sont de plus réversibles ;
lorsqu'ils assurent le transfert de puissance du côté continu vers le côté alternatif, on dit qu'ils
fonctionnent en onduleurs non autonomes.
Ce type de redresseur est réalisé en mettant simplement une diode en série avec la charge comme le
montre le schéma suivant :
Les redresseurs monophasés simple alternance non commandés conservent la partie positive du signal
d'entrée et coupent la partie négative. Leur comportement dépend cependant du type de charge.
Une diode en série avec une résistance pure peut jouer le rôle de redresseur.
v ( t ) √ 2 v sin (ωt)
i ( t )= =
R R
2π
La diode est passante jusqu'à ce que le courant qui la traverse s'annule. Or i(t) s'annule pour T= .
ω
T v ( t ) √ 2 v sin ( ωt)
Pour 0< t < i ( t )= =
2 R R
T
Pour <t<T i ( t )=0
2
donc
¿ i ( t ) >¿
√2 v
πR
La présence de la diode impose que le courant ait un signe constant. La valeur moyenne de ce courant
est imposé par les paramètres de la source et de la charge résistive.
T
pour 0< t < Vs ( t )=v ( t )= √ 2 v sin ( ωt)
2
T
pour <t <T Vs ( t ) =0
2
donc
<Vs(t)>=
√2 v
π
La valeur moyenne de la tension de sortie est positive. On peut également remarquer que cette valeur
moyenne dépend uniquement des paramètres de la tension d'entrée.
√
T
√
T 2
1 2
S=vI=v ∫ i ( t ) dt =v T1 ∫ 2Rv²² sin ( ωt ) dt= Rv√²2
T 0 0
2-2-Charge inductive
Si la charge est de type inductif, la tension de sortie n’est pas correctement redressée si l’on utilise une
seule diode.
2π
On suppose que v(t)=√ 2 v sin (ωt ) et T= est la période de v(t).
ω
Lorsque la diode est passante, on a Vd=0 . L'équation régissant le comportement du courant dans la
charge est alors :
di(t)
Vs(t)=v(t)=√ 2 v sin ( ωt )=L + Ri(t )
dt
Rv √ 2 Lωv √ 2
i(t)= sin ( ωt )+ (
R ²+( Lω) ² R ²+(Lω)²
− Rt
L
e −cos (ωt )¿
i(t)=0
T Lωv √ 2 − RT
i( ¿= (e L 2 +1¿
2 R ²+(Lω)²
T T
i( ¿ est positif, la diode ne se bloque donc pas en t= . L'introduction de la bobine induit un retard
2 2
au blocage de la diode.
T T
t0= +tr avec 0< tr <
2 2
Donc
¿ Vs ( t )≥ √
2v
¿
π
T
Comme t0 < , <Vs(t)> est positif.
2
Dans le cas où l’on a une charge de type inductif, la tension redressée est négative pendant une partie
de la période. Ce problème est résolu en ajoutant une diode de roue libre.
Lorsque la charge est de type inductif, la tension à ses bornes peut être négative en sortie du
redresseur. Pour corriger ce problème, on ajoute une diode de roue libre en parallèle de la charge. Les
deux diodes sont en cathode commune.
2π
On suppose que v(t)=√ 2 v sin ( ωt )et T= est la période de v(t) .
ω
D'après les résultats de la fonction Max, une seule des deux diodes peut conduire à la fois, celle qui a
le potentiel anodique le plus élevé.
La loi des mailles donne v(t)=Vs(t)+Vd(t).
T T
Jusqu'à t= , c’est donc la diode D qui conduit. En t= , la diode de roue libre devient passante et
2 2
bloque la diode D.
Rv √ 2 Lωv √ 2 − Rt
.i(t)= sin ( ωt )+ (e L −cos (ωt )¿
R ²+(Lω)² R ²+( Lω)²
T
Lorsque ❑ <t <T , l'équation différentielle régissant le comportement du courant dans la charge est
❑2
di(t )
L + Ri ( t )=0
dt
T Lωv √ 2 − RT
Le courant étant continu dans une bobine, on a i( ¿= (e L 2 +1¿ La solution est donc
2 R ²+(Lω)²
T Lωv √ 2 − RT −R T
i( ¿= (e L 2 +1¿ e L (t − 2 )
2 R ²+(Lω)²
T
Pour 0 < t < ,
2
Rv √ 2 Lωv √ 2
.i(t)= sin ( ωt )+ (
R ²+(Lω)² R ²+( Lω)²
− Rt
L
e −cos (ωt )¿
T
Pour <t<T ,
2
Lωv √2
i(t ¿= (
R ²+( Lω) ²
− RT −R T
(t − )
L2 L 2
e +1¿ e
La bobine impose la continuité du courant dans la charge.
Le courant efficace est inférieur à celui du montage sans diode de roue libre.
T
Pour 0 < t < ,
2
Vs(t)=v(t)=√
2 v sin ( ωt )
T
Pour <t<T ,
2
Donc
¿ Vs ( t )≥
√2 v
π
La valeur moyenne de la tension redressée est supérieure à celle du montage sans diode de roue libre.
On obtient alors la sortie suivante :
Ce montage a permis de corriger le problème survenant avec une charge de type inductif. De plus, la
valeur moyenne de la tension de sortie est supérieure. Cependant, la valeur efficace du courant
traversant la charge est inférieure au cas sans diode de roue libre.
Une diode peut redresser la tension aux bornes d’une charge composée d’une résistance et d’une force
électromotrice.
2π
On suppose que v(t)=√ 2 v sin ( ωt ) et T= est la période de v(t) .
ω
Lorsque la diode est bloquée , la tension à ses bornes est v(t) -E.
Pendant que la diode conduit, le courant la traversant est régit par l'équation différentielle :
Donc
v (t)−E
i(t)=
R
La diode se bloque dès que ce courant s'annule donc dès que v(t) repasse en dessous de E.
v (t)−E
i(t)=
R
i (t )=0
Tension aux bornes de la charge :
La tension de sortie aux bornes de la charge est :
Vs(t)=v(t)=√ 2 v sin ( ωt )
Vs(t)=E
Une diode en série avec la charge permet de redresser la tension aux bornes de la charge. Si la charge
est de type inductif, il est nécessaire d'ajouter une diode de roue libre pour éviter que la tension de
sortie soit négative.