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La figure 1-14 donne le circuit électrique d’un redresseur triphasé simple voie P3 à diodes
(nommé encore le commutateur le plus positif) débitant sur une charge RLE ou nous l’allons
supposer que la conduction est continue.
Il est composé de trois diodes regroupées à cathodes commune ; l’anode de chaque diode est
connectée à une phase du réseau triphasé, la charge est branchée entre le point de la cathode
commune et le neutre du secondaire du transformateur triphasé.
VD1
D1
D2
D2 ic
Uc
Les tensions de la source forment un système triphasé équilibré, donc nous avons :
v1 (t ) Vmax sin t
v2 (t ) Vmax sin( t 2
3 )
v3 (t ) Vmax sin( t 4
3 )
Les équations de mailles régissant dans le circuit sont :
v1(t) – VD1(t) – Uc(t) =0
v2(t) – VD2(t) – Uc(t) =0
v3(t) – VD3(t) – Uc(t) =0
La loi de nœuds : ic(t)=i1(t)+i2(t)+i3(t)
Le courant dans la charge est déterminé en intégrant l’équation différentielle suivante :
dic
L Ri c E U c (t )
dt
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L3-ELT-ELN/A Electronique de Puissance - Les convertisseurs AC/DC
Les trois diodes D1, D2 et D3 sont connectées à cathodes commune donc la diode polarisée en
positif est celle qui possède le potentiel de son anode le plus positif. En traçons les trois tensions
alternatives v 1(t), v 2(t) et v3(t) on trouve que :
D1 est polarisée en positif lorsque la tension de phase v 1(t) est la plus positive donc
VD1(t)=0
Uc(t)= v 1(t)
- de [T/12 à 5T/12] D1 est passante VD2(t) = v 2(t)- v 1(t)
VD3(t) = v3(t)- v 1(t)
i 2(t) = i 3(t) = 0
i1(t) = Ic
D2 est polarisée en positif lorsque la tension de phase v 2(t) est la plus positive donc :
VD2(t)=0
Uc(t)= v 2(t)
- de [5T/12 à 9T/12] D2 est passante VD1(t) = v 1(t)- v 2(t)
VD3(t) = v3(t)- v 2(t)
i 1(t) = i 3(t) = 0
i2(t) = Ic
D3 est polarisée en positif lorsque la tension de phase v 3(t) est la plus positive donc
VD3(t)=0
Uc(t)= v 3(t)
- de [0 à T/12] et de [9T/12 à T D1 est passante VD2(t) = v 2(t)- v 3(t)
VD1(t) = v1(t)- v 3(t)
i 2(t) = i 1(t) = 0
i3(t) = Ic
A- Etudes des tensions
La figure 1.15 représente les allures de la tension redressée Uc et la tension inverse aux bornes
de la diode D1 obtenue en utilisant un redresseur triphasé P3 à diodes. On observe que ;
La tension redressée est toujours positive et de période T/3. D’où on peut écrire :
U c (t ) max( v1 , v2 , v3 ) pour t 0 T
La valeur moyenne de la tension redressée U c est donnée par :
5T
T 3 12
3 3
U c (t ) U cmoy
T
0
U c (t )dt
T V
T
max sin( t ) dt
12
5T
3Vmax T
cos(t ) 12
T
3 3Vmax
T 2 12 2
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3 3Vmax 3U max
U c (t ) U cmoy
2 2
Avec Umax est la valeur max de la tension entre phase (tension Composée)
Uc(V)
Vmax
t(ms)
T/12 5 T /12 9 T/12 T
3Vmax
VD1(V)
D3 D1 D2 D3
i1(A)
Ic
t(ms)
i2(A)
Ic
t(ms)
i3(A)
Ic
t(ms)
Fig .1-15 Chronogrammes des tensions et des courants pour un redresseur triphasé P3 à diodes
Nous notons que les valeurs moyenne et efficace de la tension redressée est positive et dépend
uniquement de l’amplitude de la tension d’entrée.
Afin d’éviter le claquage de la diode, la tension inverse maximale doit être supérieure à la
tension maximale de ligne.
Comme nous nous sommes placés dans le cadre d’une conduction continue (ic(t) =< ic(t) > = I c),
le courant traverse une diode pendant un tiers de période, et sera nul le reste du temps Comme il
est bien montré sur la figure 1.15, donc nous pouvons écrire ;
T T
I ieff i ² i (t )dt c i 1, 2, 3
1 I 1 I
I c max I c , I imoy ii (t )dt c ,
T0 3 T0 3
La figure 1-16 présente le circuit électrique d’un redresseur triphasé double voie PD3 à diodes
(nommé encore le pont de Graetz triphasé) débitant sur une charge RLE. Il est composé de six
diodes, trois diodes connectées à cathodes commune (formant le P3 positif) et trois autres diodes
branchées à anodes commune (formant aussi le P3 négatif), la charge est branchée entre le point
de la cathode commune et le point de l’anode commune.
Lors de cette étude, nous nous mettons dans le cas de la conduction continue.
ic
VD1
D1 D2 D3
L1 i1 iD1
Uc
L2 i2
L3 i3
D4 D5 D6
Les tensions v 1(t), v 2(t) et v3(t ) sont des tensions entre phase et neutre (tensions simples) de
valeur efficace Veff. Si les enroulements sont montés en étoile, en utilisant le neutre ce sont alors
les tensions simples qui sont utilisées, ce qui fait perdre l’intérêt du triphasé. Quand les
enroulements sont en triangle on ne dispose que des tensions composées.
Sachant que :
Parmi les diodes D1, D2 et D3, celle qui a la tension sur son anode la plus positive
conduit
Parmi les diodes D4, D5 et D6 , celle qui a la tension sur sa cathode la plus négative
conduit
En traçons les trois tensions alternatives v 1(t), v 2(t) et v3(t) on trouve que :
De [0 à T/12] la tension v 3 est la plus positif (maximale) et la tension v2 est la plus
négatif (minimale) donc D3 et D5 qui sont passante d’où :
De [T/4 à 5T/12] la tension v 1 est la plus positif (maximale) et la tension v3 est la plus
négatif (minimale) donc D1 et D6 qui sont passante d’où :
D3D5 = v3 - v2
0≤ t ≤T/12 v1 - v3 0 -Ic Ic
= U32
11T/12≤ t ≤ T D3D5 = v3 - v2
v1 - v3 -Ic Ic
= U32 0
t(ms)
3 Vmax VD1
D3D5
D1D5
D1D6
D2D6
D2D4
D3D4 D3D5
i1(A)
Ic
t(ms)
-Ic
i2(A)
t(ms)
i3(A)
t(ms)
Fig .1-17 Chronogrammes des tensions et des courants pour un redresseur triphasé PD3 à diodes
La figure 1.17 représente les allures de la tension redressée Uc et la tension inverse aux bornes
de la diode D1 obtenue en utilisant un redresseur triphasé double voie PD3 à diodes. On observe
que ;
U max 3 Vmax
La tension de sortie est périodique de période T/6, elle oscille entre 1,5Vmax et
1,71Vmax
T T
Donc :
6 4
6 4
U c (t ) U cmoy
T U12 (t )dt
T T T
3Vmax sin( t
6
)dt
12 12
6 3Vmax T T
3 3Vmax 3U max
cos(t ) 4
2
T
T 6 12
3 3Vmax 3U max
U c (t ) U cmoy
La valeur moyenne de la tension redressée est deux fois supérieure par rapport à celle
obtenue dans le cas un redresseur P3
6 6 4
6 6 4
T 0 T T T T
c (t ) dt 12 (t ) dt max sin ( t
2 2 2 2 2
U ceff U U V )dt
6
12 12
Puisque chaque diode conduit pendant T/3 , la forme de la tension inverse aux bornes d’une
diode (par exemple D1) est la même que celle obtenu avec le redresseur P3, d’où la valeur
maximale imposée aux diodes est :
La figure 1.17 montre que le courant Ic traverse une diode pendant un tiers de période, et sera
nul le reste du temps, donc nous pouvons écrire ;
T T
I Dieff i ² Di (t )dt c i 1, 2, 3, 4,5 et 6
1 I 1 I
I c max I c , I Dimoy iDi (t )dt , c
T 0 3 T0 3
Alors que les trois courants de lignes i1(t) , i2(t) et i3(t) traversant le bobinage de la source
triphasé sont alternatifs mais pas de formes sinusoïdales, en pratique en insère de filtres LC
entre la source triphasé et pont redresseur PD3