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1. Présentation :
L’acheminement de l’énergie électrique à partir des lieux de production jusqu’aux consommateurs doit être
établi d’une manière sûre, efficace et sans interruption. Cette vocation est réalisée grâce à un ensemble de
matériels qu’on appellera : appareillage électrique.
L’appareillage électrique désigne donc tous les dispositifs en rapport avec la protection du réseau
électrique. Par conséquent, cela inclut aussi tous les dispositifs associés, comme le contrôle, le mesurage et
la régulation du système électrique.
L’appareillage électrique doit assurer en autres les fonctions suivantes :
Sectionnement : il permet d’isoler tout ou une partie d’un circuit électrique de son alimentation afin
de pouvoir y intervenir tout en étant hors tension. Le travail peut ainsi se faire en toute sécurité en
évitant les dangers liés au courant électrique : on parle de séparation du circuit électrique.
Protection contre les courts-circuits : suite à un incident d’origine électrique ou mécanique, une
élévation brutale et excessive du courant (ID > 5IN), due à un contact entre deux conducteurs actifs
(ou plus), va apparaitre dans le circuit électrique et engendrera sa détérioration totale ou partielle.
Afin d'éviter une telle situation, il est indispensable de détecter ces courts-circuits et d'interrompre
rapidement le circuit concerné.
Protection contre les surcharges : c’est une élévation du courant par rapport au courant nominal
(IN < ID < 5IN). Il s’agit d’une surconsommation du récepteur (moteurs électriques par exemple).
Les surcharges provoquent une augmentation importante du courant absorbé, conduisant à un
échauffement excessif du récepteur, ce qui réduit fortement sa durée de vie et peut aller jusqu'à sa
destruction.
Commutation : elle a pour rôle d'établir ou d’interrompre le circuit d'alimentation du récepteur.
2. Sectionneur :
2.1. Rôle :
Le sectionneur est le composant qui permet d'isoler électriquement le circuit de façon sécuritaire afin
d'effectuer des travaux sans risquer de subir un choc électrique.
Le sectionneur sert donc à ouvrir ou fermer un circuit électrique si celui-ci est à vide, c'est-à-dire à courant
nul, car il n’a pas le pouvoir de coupure. Il est impératif d'arrêter l'équipement en aval pour éviter une
ouverture en charge. Dans le cas contraire de graves brûlures pourraient être provoquées, liées à un arc
électrique provoqué par l'ouverture des pôles.
Le sectionneur permet la consignation de l'installation afin d'effectuer les travaux ou interventions
d’entretien, il peut être cadenassé en position ouverte.
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2.2. Symbole :
NB : Les sectionneurs équipés de DPMM possèdent des contacts de fusion fusible. Les cartouches
fusibles installées doivent être équipées de percuteurs. Lors de la fusion de l’une d’elles, un contact
normalement fermé "NF" isole le circuit à partir du circuit de commande et évitant ainsi la marche en
monophasé.
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3. Interrupteur :
3.1. Rôle :
Un interrupteur est un appareil mécanique qui permet d’interrompre le passage du courant dans des
conditions normales de fonctionnement. L’interrupteur est utilisé le plus souvent comme une commande,
pour piloter un récepteur qui est alimenté.
3.2. Symbole :
4. Interrupteur sectionneur :
4.1. Fonction :
L’interrupteur sectionneur c’est la combinaison entre un interrupteur et un sectionneur : il possède les deux
capacités: séparation d’un circuit avec capacité de manœuvrer en charge.
4.2. Symbole :
5. Contacteur :
5.1. Fonction :
Le contacteur est un organe de commutation, il permet d’établir ou interrompre le courant dans un circuit
électrique. Contrairement au sectionneur, le contacteur possède un pouvoir de coupure encore plus important
grâce à des dispositifs d'extinction de l'arc électrique. Le pouvoir de coupure est particulièrement important pour
la commande de charges fortement selfiques (comme les moteurs), mais aussi de résistances de puissance
(chauffage).
5.2. Constitution :
Un contacteur est constitué par :
Des pôles principaux de puissance,
Un ressort de rappel (13),
Un circuit magnétique feuilleté de manière à réduire les pertes par courant de Foucault (dû à la présence
d’un flux d’induction magnétique alternatif),
Une bobine (12) (insérée dans le circuit de commande),
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Une « spire de frager » (11) ou « bague de déphasage » qui évite les vibrations dues à l’alimentation en
courant alternatif de la bobine du contacteur,
Des contacts auxiliaires (3) (possibilité d’additionner au contacteur un bloc de contacts auxiliaires
instantanés ou temporisés)
Une armature fixe (10) et une armature mobile (14).
a) Catégorie d’emploi :
Les catégories d’emploi normalisées fixent les valeurs de courant que le contacteur doit établir et
interrompre. Elles dépendent de la nature du récepteur et des conditions dans lesquelles s’effectuent les
fermetures et les ouvertures.
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Coutant alternatif AC
Catégorie Description Exemple Commutation
Circuit résistif ou faiblement Fours à résistances.
inductif.
AC1
Coutant continu DC
Catégorie Description
DC1 Circuit résistif ou faiblement inductif.
DC2 Moteur shunt. Démarrage coupure des moteurs lancés.
DC3 Démarrage, inversion et marche par "à-coups".
DC4 Moteur série. Démarrage, coupure des moteurs lancés.
DC5 Moteur série. Démarrage, inversion et marche par "à-coups".
b) Nombre de pôles,
c) Courant d’emploi Ie :
Il est défini suivant la tension assignée d’emploi, la fréquence et le service assignés, la catégorie
d’emploi et la température de l’air au voisinage de l’appareil.
d) Tension d’emploi Ue :
Valeur de tension qui, combinée avec un courant assigné d’emploi, détermine l’emploi du contacteur.
Pour les circuits triphasés, elle s'exprime par la tension entre phases.
e) Pouvoir de coupure :
C’est la valeur efficace du courant maximal que le contacteur peut couper, sans usure exagérée des
contacts, ni émission excessive de flammes. Le pouvoir de coupure dépend de la tension du réseau.
f) Endurance électrique (durée de vie) :
C'est le nombre de manœuvres maximal que peut effectuer le contacteur. Ce nombre dépend du
service désiré.
g) Puissance normalisée :
Puissance pour laquelle le contacteur est prévu sous la tension assignée d’emploi.
h) Tension de commande Uc :
Valeur assignée de la tension du circuit de commande. Elle peut être alternative ou continue (12V à
400V).
5.6. Accessoires :
a) Contacts auxiliaires instantanés :
Ils sont destinés à assurer l’auto alimentation, les verrouillages des contacts…etc. Il existe deux types de
contacts, les contacts à fermeture et les contacts à ouverture.
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b) Contactes temporisés :
Un contact temporisé permet d’établir ou d’ouvrir un contact après certains temps préréglé.
6. Organe de protection :
6.1. Fusible :
a) Rôle :
Une cartouche fusible sert à protéger l’installation contre les très fortes surcharges et surtout contre les
courts-circuits. Le fusible est généralement associé à un coupe circuit ou sectionneur qui permet de
l'insérer dans le circuit électrique.
b) Symbole :
c) Fonctionnement :
L’élément fusible est constitué d’un fil métallique dans une enveloppe fermée. Le fusible fond si le
courant qui le traverse dépasse la valeur assignée. Il existe trois types principaux de fusibles :
ultra rapide (prosistor) : protection des semi-conducteurs (protection contre les courts-circuits),
standard (type gG): usage général, protection de câbles et tout type de récepteurs (protection
contre les surcharges et les courts-circuits),
lent (type aM accompagnement Moteur): démarrage des moteurs, accepte un fort courant de
démarrage durant quelques secondes (protection contre les courts-circuits).
d) Courbes de fusion :
Elles permettent de déterminer la durée de fonctionnement du fusible en fonction du courant qui le
traverse avant sa fusion.
e) Caractéristiques des fusibles :
Tension nominale Un: 250, 400, 500 ou 600 V,
Courant nominal In : c'est le calibre du fusible, c’est à dire l'intensité qui peut
traverser indéfiniment un fusible sans provoquer ni échauffement anormal ni
fusion.
Courant de non-fusion Inf : c’est le courant que peut supporter l'élément fusible
pendant un temps spécifié,
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Courant de fusion If : c’est le courant qui provoque la fusion avant expiration d’un temps spécifié,
Courbe de fonctionnement d'un fusible : elle permet de déterminer la durée de fonctionnement du
fusible en fonction du curant qui le traverse,
Pouvoir de coupure : c’est le courant maximal que peut couper le fusible en évitant la formation
d’un arc. Plus le pouvoir de coupure est élevé, et plus le fusible est apte à protéger l’installation. (Le
PdC est de l’ordre du kA).
Courbes de fusion
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f) Choix d'un fusible :
On choisit le cartouche fusible en fonction des caractéristiques suivantes :
La classe du fusible : gG ou aM.
Le calibre In ou intensité nominale.
La tension nominale d'emploi (Ue).
La forme et la taille.
Le Pouvoir de coupure (PdC > Icc) en kA.
Eventuellement le système déclencheur.
Avantages Inconvénients
Coût peu élevé ; Nécessite un remplacement après fonctionnement ;
Facilité d’installation ; Pas de réglage possible ;
Pas d’entretien ; Déséquilibre en cas de fusion d’un seul fusible sur
Très haut pouvoir de coupure ; une installation triphasée ;
Très bonne fiabilité ;
b) Symbole et fonctionnement :
Le relais thermique est constitué d’un bilame métallique (deux lames à coefficient de température différent).
Le passage du courant, s’il est supérieur à la valeur de réglage du relais, provoque l’échauffement et la
déformation du bilame. Un contact électrique associé à ce bilame, déclenche le circuit de commande. Le
relais thermique peut être réarmé après élimination de la cause de la surintensité.
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c) Choix d'un relais thermique :
On choisit le relais thermique en fonction des caractéristiques suivantes :
Le courant de réglage (Ir) : sa valeur dépend de la valeur du courant d'emploi (Ie) qui doit être
comprise dans la plage de réglage du relais thermique. Ir est réglé soit sur (Ie), soit sur (1,05xIe)
La tension nominale (Ue).
Le fonctionnement différentiel : pour protéger l'équipement contre la marche en monophasé, le relais
thermique doit être différentiel.
La compensation en température : en cas d'utilisation dans un environnement froid ou chaud, il
faudra que le relais thermique soit compensé.
La classe de fonctionnement : selon les durées de démarrage des moteurs, nous disposons de trois
classes de relais thermiques :
o Classe 10 : déclenchement normal (démarrage de 4 à 10 s),
o Classe 20 : déclenchement faiblement temporisé (de 6 à 20 s),
o Classe 30 : déclenchement fortement temporisé (jusqu'à 30 s).
d) Courbe de déclenchement :
Pour chaque classe de fonctionnement, le constructeur donne une courbe de déclenchement. Par
exemple, si une surcharge de 3xIr apparaît sur la ligne d'alimentation d'un moteur, pour un
fonctionnement équilibré à chaud, le relais thermique classe 20A déclenchera au bout de 15 s.
Nous pouvons observer, sur cette courbe, que l'intensité minimale de déclenchement est égale à
. Cela veut dire que le relais thermique ne déclenchera pas lorsque mais lorsque
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6.4. Relais magnétothermique :
C’est la combinaison de l’effet magnétique et l’effet thermique du courant. Le premier est un relais à
maximum de courant qui détecte les courts-circuits, tandis que le second assure la protection contre les
surcharges. Ce relais n’a pas le pouvoir de coupure, il agit donc au niveau du circuit de commande.
6.5. Disjoncteurs :
a) Fonction :
Organe de commande et de protection, les disjoncteurs sont pratiquement tous magnétothermiques, c’est-
à-dire composé d’un déclencheur thermique (protection contre les surcharges) et d’un déclencheur
magnétique (protection contre les courts-circuits).
Il possède un « pouvoir de coupure » et agit directement sur le circuit de puissance. S’il est différentiel, il
permet d'ouvrir le circuit en cas de détection d'un courant de défaut terre.
b) Courbe de déclenchement :
La courbe de déclenchement résulte de l'association de la courbe de déclenchement du relais thermique
et de la courbe de déclenchement du relais magnétique.
Courant de réglage : Ir ou Irth c'est le courant maximal que peut supporter le disjoncteur sans
déclenchement du dispositif thermique (de 0,7 à 1 In).
Courant magnétique : Im C'est le courant de fonctionnement du déclencheur magnétique en cas de
court-circuit (de 2,5 à 15 In).
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Les normes définissent 5 types de courbes de déclenchement :
c) Critères de choix :
Le choix d'un disjoncteur en basse tension s'effectue en
fonction du circuit à protéger et en fonction des critères
suivants :
Le calibre In ou intensité assignée : Le choix du calibre
se fait en relation avec l'intensité admissible dans la
canalisation selon les règles de la normeC15-100,
La tension nominale d'emploi (Ue),
Le Pouvoir de coupure (PdC > Icc) en kA,
Le nombre de pôles protégés,
Choix du bloc déclencheur, il dépend du circuit que l'on
doit protéger :
o Choix de la courbe de déclenchement en fonction
des récepteurs que l'on protège (pour les
disjoncteurs divisionnaires),
o Détermination de Ir et Im pour des disjoncteurs
autres que divisionnaires.
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Circuit de puissance et de commande
d) Démarrage direct semi-automatique à deux sens de marche avec butées de fin de course :
S1 : mise en marche sens 1, l’arrêt s’effectue par action sur S0 ou la butée de fin de course S4,
S2 : mise en marche sens 2, l’arrêt s’effectue par action sur S0 ou la butée de fin de course S3,
S0 : bouton poussoir d’arrêt,
KM1: contacteur sens 1,
KM2 : contacteur sens 2,
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Circuit de commande et de puissance
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Circuit de puissance et de commande
Circuit de commande en utilisant un contacteur auxiliaire (KA1) doté d’un bloc temporisateur
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Circuit de commande et de puissance
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7.2.3. Démarrage par élimination de résistances rotoriques à un seul sens de marche en 3 temps :
S1 : bouton poussoir de mise en marche
S0 : bouton poussoir d’arrêt,
KM1 : contacteur de ligne et 1er temps,
KM2 : contacteur 2ème temps,
KM3 : contacteur 3ème temps,
R1 et R2 : deux groupes de résistances,
M : moteur à rotor bobiné.
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