INCENDIE Note technique NT-INC-0002

SPRINKLEURS Version 2006-03

TITRE : Comparaison des exigences des normes NF EN 12845, NF S 62-210 et de

celles de la règle R1 de l’APSAD
Résumé :
Document(s) de APSAD - Règle R1
référence : CNPP – Compte-rendu de vérification semestrielle d’un système sprinkleurs « Q1 »
Extinction automatique à eau – Nov. 2004

Normes NF EN 12845 de décembre 2004 et NF S 62-210 de décembre 1985

Modalités particulières Applicable dès réception
d’application :
Annexe(s) :
Document(s)
associé(s) :

Objet
Identifier et commenter les écarts entre les normes NF EN 12845, NF S 62-210 et de ceux de la règle R1 de l’APSAD

NF S 62-210 EN 12-845 R1 de 2002

Sources Source A PAS DE SOURCE A Source A
d’eau (5 têtes pendant 30 minutes) (5 têtes pendant 30 minutes)
Introduction de la notion de : sauf pour les systèmes ESFR
+ Source d’eau unique supérieure qui
Source B est définie au § 9.6.2 (page 49 de la
+
(dite « source inépuisable ») norme) Source B
(dite source inépuisable)

! LE BAC DE PRESSION EST ! LE BAC DE PRESSION

ADMIS COMME TYPE DE EST INTERDIT EN TANT
SOURCE QUE SOURCE « B »

PROBLEME :
Au a) deuxième tiret, il semble qu’il y
ait une erreur de traduction et qu’en
fait le réseau public doit être alimenté
par 2 châteaux d’eau ou plus
(sources). Le texte en anglais précise
« … it shall be fed by two or more
source…”
En effet, au a) troisième tiret, il est
précisé que le réseau ne doit
dépendre en aucun point d’une seule
canalisation commune de transport.
Ceci s’applique bien au réseau d’eau
publique !
Par ailleurs, le titre du a) est bien
« réseau d’eau public alimenté par les
2 extrémités… »

Le projet de modification du règlement de sécurité, qui n’a pas encore été publié au JO mais a été adressé à
Brüxelles le 06 mars 2006, considère que l’utilisation de sources d’eau de type A + B est une possibilité
équivalente à une source d’eau de type unique supérieure.
Dans l’attente de la publication officielle de cette modification, il est essentiel de consulter la commission
de sécurité dans le cas de travaux neufs MAIS aussi dans le cas de travaux de modification ou d’extension
du système sprinkleurs pour faire accepter cette équivallence.
La même démarche est souhaitable pour mettre en exergue l’erreur au deuxième tiret du a) (§9.6.2.)

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NF S 62-210 EN 12845 R1 de 2002

Désenfumage RIEN DE PREVU Il n’est pas question de Désenfumage Le Désenfumage est traité au
dans la norme européenne. chapitre 13 « Le réseau de
protection ».
Cependant le règlement de sécurité est
précis à ce sujet depuis l’arrêté du 22 Les conditions de
er
mars 2004 paru au JO du 1 avril 2004 déclenchement des exutoires
qui modifie le règlement de sécurité des de fumée et du désenfumage
ERP. sont explicitées au tableau
T13.3.5.5.
L’article DF3 précise au §2 que
Globalement il est précisé
pendant la présence du public et dans
que l’efficacité du système
le cas de la mise en place d’un SSI de
sprinkleurs est susceptible
catégorie « A », le désenfumage doit
d’être compromise si
être commandé AVANT le
l’ouverture des exutoires est
déclenchement de l’extinction
déclenchée automatiquement
automatique à eau dans les bâtiments
par un DAD ou un SDI
protégés par une telle installation.
ATTENTION, au § 14.5.2 de la norme
EN, il est précisé qu’il est nécessaire de
tenir compte de l’interaction possible
entre des systèmes d’extinction de type
sprinkleurs et d’autres mesures de
protection. La sensibilité des systèmes de
type sprinkleurs ne doit donc pas en être
diminuée.

Grosse contradiction entre la règle R1 et la réglementation des ERP. Ceci est logique compte tenu des
objectifs recherchés qui ne sont pas les mêmes !
Il est rappelé, ce qui peut aider à trouver des solutions, que le règlement des ERP s’applique PENDANT la
présence du public.

NF S 62-210 EN 12845 R1 de 2002

Remise en RIEN DE PREVU Annexe K (informative) § 3.5
conformité
Contrôle à effectuer après 25 ans de Un système sprinkleur doit être
trentenaire
service remis en conformité tous les 30
ans avec la dernière règle en
Au bout de 25 ans de service, il est
vigueur (date de référence :
recommandé de contrôler les
mise sous eau)
canalisations et les sprinkleurs.

Avec cet article 3.5 la règle R1 a de gros soucis à se faire…

Beaucoup de maîtres d’ouvrage et d’utilisateurs abandonnent le référentiel APSAD à cause de cette
contrainte très coûteuse !

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NF S 62-210 EN 12845 R1 de 2002

Découpage en Chaque poste de contrôle Annexe F (normative) Chaque poste de contrôle
zones d’une installation sous eau Exigences spécifiques aux d’une installation sous eau
peut commander jusqu’à systèmes de protection des peut commander jusqu’à 1000
1000 têtes sans vannes personnes têtes sans vannes d’arrêt
d’arrêt secondaires de secondaires de zones…
zones…
F1 : Les installations doivent être
subdivisées en zones
conformément à l’annexe D
avec un maximum de 200
(deux cent) sprinkleurs par
zone…

Très importante inadéquation entre R1 et EN 12845 !

Il est intéressant de préciser le contexte d’élaboration de cette annexe par le groupe de travail européen.
Celui-ci pensait notamment aux hôtels, hôpitaux et autres bâtiments avec plusieurs étages pour lesquels
on comprend aisément l’intérêt d’une subdivision en zones (par étage par exemple).
Effectivement l’application en zones de 200 sprinkleurs dans le cadre de bâtiments tels que les centres
commerciaux sur un seul niveau ne relève plus de la même logique.
Le GIS veut déroger à cette règle. Seule la commission de sécurité compétente a ce pouvoir administratif !
Il est regrettable que la FFMI (dont fait partie le GIS) qui participait aux travaux d’élaboration de la norme
européenne n’ait pas à cette occasion évoqué les difficultés d’application de cette annexe F qui est
normative…

NF S 62-210 EN 12845 R1 de 2002

Choix du § 4.2 page 12 (§ 14.2.1) Page 94 Tableau 37 Le choix du type de sprinkleurs
type de est extrêmement détaillé en
Dans la majorité des cas on Les sprinkleurs doivent être
sprinkleurs fonction du type de stockage de
utilise des sprinkleurs utilisés pour les différentes
S1 à S8
« conventionnels » ou à classes de risque
« pulvérisation moyenne » (dits conformément au Tableau 37
« spray »). et comme spécifié aux §
14.2.2 à 14.2.4.
COQUILLE :
ème
Deuxième colonne, 4 ligne du
tableau 37, il faut lire > 10 au
lieu de > 1
Il s’agit d’une erreur de frappe
dans la version française de la
EN !

Il est important de constater que le mot « spray » dans la EN 12845 a été traduit par « pulvérisation
moyenne » de façon à avoir un texte véritablement français. Donc les sprinkleurs « sprays » sont
parfaitement admis (Cf. version anglaise de la norme EN).
Précisons que les sprinkleurs à diffusion plate connus sous le nom de « flat spray sprinkleur » sont des
sprinkleurs de type spray développés spécifiquement pour répondre notamment à une problématique de
distance libre réduite dans les racks.

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NF S 62-210 EN 12845 R1 de 2002

Techniques RIEN DE PREVU Annexe L (informative) Les chapitres 16 et 17 de la
spéciales règle traitent des protections
Techniques spéciales
par :
Il est précisé que les applications très
- ESFR,
spécialisées suivantes sont à l’étude.
Elles seront inclues dans des éditions - Sprinkleurs grosses gouttes.
ultérieures de la norme :
- ESFR,
- Sprinkleurs grosses gouttes,
- Sprinkleurs pour habitations,
- Sprinkleurs à couverture étendue,
- Sprinkleurs en racks spéciaux.

Ce sont peut-être ces spécificités de la R1 qui vont permettre à cette règle de subsister !
Certaines industries, non visées par le règlement de sécurité des ERP, seront très heureuses de bénéficier
de la protection de techniques spéciales qui pourront ainsi être prises en compte par les assureurs.

NF S 62-210 EN 12845 R1 de 2002

Classement La nomenclature des risques
des risques bénéficie d’un classement
spécifique en chiffres romains qui
est repris dans le règlement de
sécurité des ERP.
Il existe un fascicule de
documentation AFNOR (S 62-
214) c’est-à-dire une norme non
homologuée qui dresse un
tableau de correspondance entre
les classes de risques de la
norme française et celles de la
règle R1 de l’APSAD.
Les risques sont classés au Les risques sont définis et
chapitre 6
On distingue dorénavant :
- les risques faibles LH
- les risques moyens OH
- les risques élevés HH.
Ils comportent les activités à
risques élevés HHp et les
stockages à risques élevés
HHs
explicités au chapitre 5 de la
règle R1 :
- risques à faible potentiel
calorifique RFPC
- risques courants RC
- risques très dangereux
Ils comportent 3 activités à
risques RTD A considérées
comme dangereuses en
raison des dangers de
manutention et/ou de
fabrication élevés et 4
activités à risques RTD B
considérées comme
dangereuses en raison de la
nature des marchandises
stockées et/ou des
conditions de stockage.
- risques spéciaux

Le projet de modification du règlement de sécurité est attendu avec une grande impatience car on a, avec
ce classement des risques, une incohérence dans la lecture actuelle du règlement de sécurité. Celle-ci
renvoie à l’ancienne norme française (qui est en fait un copié collé de la règle R1 de 1985) dont les classes
de risque ne sont pas adaptées à celles de la norme européenne.
Comme pour les sources d'eau, dans l’attente de la publication au JO des modifications au règlement de
sécurité des ERP, il est essentiel de consulter la commission de sécurité pour faire accepter l’utilisation
des classes de risque de la norme européenne.

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NF S 62-210 EN 12845 R1 de 2002

Classement RIEN DE PREVU
des
Rappel :
marchandises
La norme française de 1985 est
un copié collé de la règle R1 de
1984 et le classement final des
marchandises en fonction de la
nature et du volume des
emballages n’est apparu que
dans la règle R1 de 1994
Annexe B (normative) Le classement des
marchandises est présenté
Méthodologie de classification
dans les fascicules de l’annexe
des marchandises stockées
2 de la règle R1 avec les
Pour classer les marchandises, références F1, F2, F3 et F4.
on analyse tout d’abord le
Il correspond à un stockage de
matériau concerné pour obtenir
marchandises non emballées
un « facteur matériau » puis on
et le classement final de ces
modifie, si nécessaire, ce facteur
marchandises est déterminé en
selon la configuration des
fonction du volume et de la
stockages en prenant en
nature des emballages (E1 à
compte également un « facteur
E4) décrits au § 5.4. de la règle
plastique ».
R1.
Ceci permet de déterminer la
catégorie des marchandises.

Attention on touche ici à un énorme problème d’interprétation !

Le tableau de classement final des marchandises de la norme EN peut amener à classer en RTD B4 une
enclume emballée avec un film plastique !

NF S 62-210 EN 12845 R1 de 2002

Classement RIEN DE PREVU §6.3.2 (page 29) § 5.1.2.
des Les modes de stockage sont classés de 6 façons 8 différents modes de
stockages différentes : stockage classés de S1 à
- ST1 : empilage libre ou stockage en îlots, S8 sont définis
- ST2 : palettes à rehausses en rangées uniques,
avec des allées d’au moins 2,4 m de large,
- ST3 : palettes à rehausses en rangées multiples
(y compris doubles),
- ST4 : palettes sur rack (gerbage des palettes sur
rayonnage),
- ST5 : étagères pleines ou ajourées de largeur
inférieure ou égale à 1 m,
- ST6 : étagères pleines ou ajourées de largeur
supérieure à 1 m et inférieure ou égale à 6 m.

Il y a un gros travail d’analyse pour faire correspondre les différents types de stockage de la norme
européenne et ceux de la dernière règle R1 actuellement en vigueur.
Dans les travaux de modification de la R1, qui viennent de commencer, le stockage S7 de l’APSAD
disparaîtrait. Par ailleurs le classement des différents types de stockage dans cette règle prendrait
l’appellation ST1 à ST6 et ST8.

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Protection Le circuit doit être protégé :
contre les
- à l’origine de la canalisation
surcharges
contre les courts-circuits et les
électriques
contacts indirects par un
disjoncteur avec protection
magnétique seulement ou à la
rigueur par un interrupteur
HPC type aM
- au niveau du coffret de
démarrage du moteur contre
les surcharges par un relais
thermique réglé entre 1,15 et
1,25 fois l’intensité nominale
du moteur,
Le câble sera dimensionné pour
supporter, sans échauffement
exagéré, sans chute de tenson
excessive ni déclenchement du
dispositif de la protection placé à
l’origine :
le circuit (courant)
fonctionnement correspondant
à 1,05 fois la puissance
nécessaire pour entraîner la
pompe supposée débiter au
point S3 pendant 90 min.
- le courant de démarrage du
moteur correspondant à un
débit de la pompe au point S2
Le moteur sera de préférence à
démarrage direct, même si, en
temps normal, il est, pour des
raisons d’exploitation équipé d’un
démarreur.
Les fusibles dans le régulateur Source A
des pompes doivent présenter
La protection du circuit
une capacité de rupture élevée
d’alimentation de
et ils doivent être capables de
l’électropompe source A doit
transporter le courant de
être uniquement de type
démarrage pendant une
magnétique ou à fusible HPC
période d’au moins 20s.
type aM. Toutes les protections
Le courant utilisé pour calculer en amont du moteur sont
les dimensions correctes du concernées par cette règle.
câble doit être déterminé en
prenant 150 % du courant à
pleine charge le plus élevé
possible.
Source B
Le circuit doit être protégé au
départ de la ligne contre les
courts-circuits par un
disjoncteur avec protection
magnétique ou par un
interrupteur fusible HPC type
de
aM et au niveau du coffret de
démarrage par fusible aM, ces
protections étant calibrées pour
se déclencher au plus tôt avec
un courant du moteur à rotor
bloqué.

La règle R1 est plus précise en ce qui concerne les protections des circuits d’alimentations électriques que
la norme européenne.
Ceci est logique car un système sprinkleurs comporte des installations de sécurité et les conditions de
protection de ces dernières sont visées aux articles EL du règlement de sécurité des ERP.
Le projet de modification du règlement de sécurité (pas encore été publié au JO à la date du 20 mars 2006)
devrait apporter également une information importante en précisant que seule la source B (s’il n’y a pas de
source unique supérieure) est visée par les protections spécifiques des installations de sécurité.
La lecture du texte actuel peut, en effet, interpréter la source A comme étant également une installation de
sécurité…

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Vérifications Norme française homologuée
périodiques (décembre 1985) NF S 62-212 :
« Essais de réception –
Surveillance et entretien –
Vérification »
Rappel :
Cette norme décrit (§ 6) les
opérations de vérification des
installations qui ont pour objet de
permettre de s’assurer de la
qualité de l’entretien et de
l’adéquation de l’installation à
l’occupation des locaux en tenant
compte de la norme NF S 62-210
et de la fiche d’identité de
l’installation.
En mars 2006 un projet d’arrêté Vérifications semestrielles par
modifiant le règlement de un organisme certifié CNPP
sécurité des ERP a été adressé Cert.
à Brüxelles.
Il prend en compte l’existence de
la norme européenne.
Grande nouveauté : ATTENTION :
Il imposera, comme pour les SSI L’entretien triennal imposé
des catégories « A » et « B » une par la règle R1 est souvent
vérification triennale des improprement appelé
systèmes sprinkleurs par un Vérification triennale
organisme agréé par le ministère Il s’agit bien d’un acte de
de l’intérieur. maintenance qui ne peut pas
être effectué par un organisme
de vérification.

Les systèmes d’extinction automatique du type sprinkleur devront être vérifiés tous les trois ans par une
personne ou un organisme agréé. Le futur § 4 de l’article MS73 devrait préciser que, indépendamment des
opérations de maintenance et de vérification prévues dans la norme NF EN 12845, la vérification triennale
comprend :
- l’examen de l’adéquation du système avec les classes de risque au vu du dossier technique de
l’installation et une visite du site,
- un examen des conditions de maintenance,
- un examen des conditions d’exploitation,
- une vérification de la réalité des opérations de maintenance par des essais portant sur :
• le démarrage et le débit des pompes,
• les essais des dispositifs d’alarme dédiés au système.

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