Université de Sousse Département Génie mécanique

Institut Supérieur des Sciences

Appliquées et de Technologie AU : 2021/2022.
de Sousse

FONCTIONS ELECTRONIQUES NUMERIQUES

Série 2.
Licence Appliquée en Électromécanique : 2ème année.

EXERCICE 1 : ALARME POUR LA DÉTECTION D’UN NIVEAU D’EAU.

Le circuit de cette alarme utilise un temporisateur de type NE 555, câblé comme le montre la figure 1 et alimenté par
le courant d'émetteur d’un transistor de référence BC109C. Ce transistor fonctionne en mode bloqué ou saturé
(passant). Le circuit est alimenté par une batterie de 9V à travers un bouton ON/OFF (marche-arrêt) global. On
suppose dans la suite de l’exercice que ce dernier est actionné.
Les « contacts » sur le schéma du circuit représentent deux sondes identiques en cuivre qui seront fixées, dans une
bassine ou un réservoir, à une hauteur h. On désire que le niveau de l’eau, pendant le remplissage, ne dépasse pas
cette hauteur. Elles constituent en fait un capteur résistif du niveau h de l’eau.
LS1 est un simple haut-parleur. Le condensateur C2 permet de faire la liaison entre LS1 et le NE 555 pour un bon
fonctionnement. On donne : R1 = 100 kΩ, R2 = 4,7 kΩ.

0v ..

Figure 1.

1.1. Dans le cas où le niveau de l’eau dans la bassine serait inférieur au niveau h des sondes, quel serait l’état du
transistor ? Expliquer brièvement comment réagirait le système d’alarme dans ce cas.

1.2. Maintenant, on suppose que le niveau de l’eau dans la bassine est légèrement supérieur au niveau h des sondes
(sondes mouillées). Comment réagira le circuit d’alarme dans un tel cas ?

1.3. S’agit-il d’un montage monostable ou d’un montage astable ? Justifier votre réponse

1.4. Déterminer les caractéristiques du signal de sortie (borne 3) de ce circuit : durée à l’état haut, durée à l’état bas,
période et fréquence.

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Exercice 2 : commande d’un Tunnel de désinfection (version CD 4538).

Avec la recrudescence de la pandémie de coronavirus et pour renforcer les gestes barrières de lutte contre le virus
Covid-19, on revient à la solution du tunnel de désinfection. Ce dispositif (figure 2) pourra devenir un élément
d’accompagnement majeur pour déconfiner les hôpitaux, les administrations et les industries.

Figure 2 : un exemple d’un tunnel désinfectant installé à l’entrée d’une administration (source marocaine).

Le tunnel de désinfection est un dispositif spécial composé d'une structure en aluminium, d'un toit et de parois
latérales. Il s’agit d’un tunnel de désinfection d’une dimension optimisée de 1,5m de largeur x 2,6m de hauteur x 4m
de longueur Le tunnel est équipé d'un système de 20 buses de brumisation réparties sur deux plateaux circulaires
fixés au toit et espacés de 3m. Chaque plateau, représenté par un cercle noir sur la figure 2, contient 6 buses.

Le premier plateau de buses, celui placé à l’entrée, est orienté d’une telle façon pour que sa pulvérisation du
désinfectant en fine bruine couvre la totalité de la face dorsale de la personne traversant le tunnel (la tête, le dos, les
mollets, …). La zone de pulvérisation de ce plateau est estimée par une forme ovale représentée en pointillés sur la
figure 3. Le deuxième plateau de buses, placé avant la sortie, est orienté d’une telle façon pour que sa pulvérisation
du désinfectant en fine bruine couvre la totalité de sa face frontale de la personne traversant le tunnel (le visage, les
épaules, le ventre, les bras, les mains, les genoux, les tibias, …). Au niveau de chaque plateau, on a ajouté 4 buses
latérales, deux fixées sur la paroi droite et deux fixées sur la paroi gauche. Les buses de désinfection produisent des
gouttelettes très petites et une brumisation très fine. Cette brumisation diffuse un produit virucide homologué aux
normes, complètement inoffensif et qui tue 99% des virus et bactéries en surface. Techniquement, le désinfectant est
pulvérisé sous la forme de microparticules, qui s’évaporent rapidement sans mouiller la personne ou abîmer les habits.
Les buses sont en acier inoxydable et sont reliées à une station de pompage externe. Deux pompes acheminent le
désinfectant dans les buses. La première pompe alimente le premier plateau avec son groupe de 4 buses latérales.
De même, la deuxième pompe alimente le deuxième plateau avec son groupe de 4 buses latérales. Ces deux pompes
à haute pression (70 bar), sont beaucoup plus puissantes que les pompes moyenne pression (3 bar) que l'on trouve
sur le marché. Un bac de récupération du produit, conforme aux normes, est inclus dans ce tunnel.

Figure 3.

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Dans cette étude, on s’intéresse à l’analyse d’un circuit de la commande des deux pompes de brumisation
pour harmoniser leur fonctionnement. Le passage dans ce tunnel prend au total quatre secondes environ.
L’appareil se déclenche par photocellule et non par détecteur de mouvement. Ceci permet d’optimiser la consommation
du virucide. On rappelle que le but de fonctionnement est de déclencher la première pompe pendant une durée précise
et qu’à la fin de cette durée la deuxième pompe sera déclenchée à son tour. Le schéma du circuit de commande est
réalisé autour du circuit CD4538 et représenté sur la figure 5. On commencera par étudier sa première partie donnée
à la figure 4. Le circuit CD4538 comporte dans un même boitier de 16 broches, deux monostables que l'on peut utiliser
de façon totalement indépendante. Aussi, il peut fonctionner avec des résistances de grandes valeurs. 3, on utilisera
son premier monostable noté U1 : A. L’ensemble est alimenté par une tension de 9V. Pour faciliter cette étude, le
capteur photocellule de l’entrée du tunnel sera remplacé par un simple micro-interrupteur SW1 avec une (ou des)
résistance(s) de rappel appelée en anglais « Rappel vers le bas ou pull-down resistor ». Lire la remarque suivante.

Remarque (figure 3.bis) : un bouton poussoir et/ou un interrupteur doivent être toujours associés à une résistance lorsqu'ils sont
raccordés à une entrée logique d'un circuit électronique. Cette résistance, appelée résistance de rappel, ou résistance de PULL
DOWN (si elle est raccordé directement au 0V) permet de fixer un potentiel stable et connu sur l'entrée logique lorsque le
bouton associé est ouvert. Elle évite que cette entrée soit "à l'air libre" et se comporte comme une antenne qui capterait tous les
signaux parasites environnants, ce qui pourrait causer des déclenchements intempestifs).

Figure 3.bis.

On donne : R1 = 100 k, R2 = 330  et C1 = 10 µF.

Figure 4.
2.1. Lire la datasheet du circuit CD4538 avant de réponde aux questions suivantes.

2.2. S’agit-il d’un montage monostable déclenchable par un front montant ou par un front descendant ? Justifier votre
réponse.

2.3. S’agit-il d’un montage monostable redéclenchable ou monocoup ? Justifier votre réponse.

2.4. Pourquoi la borne 5, notée -T, est reliée à Vcc = 12V ? Expliquer.

2.5. Que se passe-t-il lorsque quelqu'un appuie sur le bouton poussoir SW1 ? Dessiner approximativement l’allure de
l'évolution temporelle de la tension apparaissant sur l’entrée 4 et la sortie 6 (Q) du 4538 (donner l’échelle de la
représentation employée).

Pour calibrer la durée minimale de brumisation de la première pompe (premier plateau de buses), le concepteur
a utilisé un potentiomètre rotatif linéaire de type OMEG PC20BU 220K et réglable de 0 à 220 kΩ. Il est désigné sur la
figure 4 par RV1.

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2.6. Donner l’expression de la durée de temporisation de la sortie 6, notée TD, en fonction des valeurs des composants
RV1 et C1 puis calculer sa valeur pour RV1 = 200 kΩ.

On conseille ici les étudiants de se documenter sur l’utilisation des différents potentiomètres en électronique de faible
puissance (voir le lien internet suivant : https://emrecmic.wordpress.com/2017/08/02/lelectronique-de-base-3/ ).

2.7. Quel est le problème avec l’utilisation de ce genre de potentiomètre ? Comment peut-on remédier à ce problème ?
proposer une solution possible et pratique.

Maintenant, on complète le montage précédent (figure 4) avec le deuxième monostable noté U1 : B du même circuit
CD 4538, configuré comme le montre la figure 5. On désire déterminer la fonction réalisée par l’ensemble.

Figure 5.

2.8. Expliquer le fonctionnement du montage complet brièvement.

2.9. Après l’appuie sur le bouton poussoir SW1, dessiner approximativement l’allure de l'évolution temporelle de la
tension apparaissant sur la sortie 7 et l’entrée 12 du 4538 (donner l’échelle de la représentation employée). Entourer
sur ce dessin, l’instant de déclenchement du deuxième monostable U1 : B.

2.10. Sachant que RV2 = RV1 et que C1 = C2, calculer la durée de l’état haut du signal de sortie Q (borne 10).

2.11. Calculer la valeur du courant traversant la LED D2 ou la LED D1. Ces deux LEDs, sont-elles bien protégées ?
Expliquer.

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