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Machine Synchrone
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1. Introduction
Le terme de machine synchrone regroupe toutes les machines dont la vitesse de rotation de l’arbre
mécanique est égale à la vitesse de rotation du champ tournant.
Une machine synchrone est une machine électrique tournante réversible
En fonctionnement moteur, elle est alimentée par une source de tension alternative le plus souvent triphasée
pour entraîner une charge mécanique à une vitesse de rotation constante.
En fonctionnement générateur, elle est entraînée par un dispositif mécanique pour produire de l’énergie
électrique alternative dont la fréquence est proportionnelle à la vitesse de rotation.
La machine synchrone classique est le plus souvent utilisée en générateur. C’est elle qui équipe actuellement la
majorité des centrales de production de l’électricité, Sous le nom d’Alternateur.
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2. Constitution
2.1 stator (Induit):
La partie fixe de la machine. Il est formé par un empilage de disques de tôles ferromagnétique isolées entre elles pour
minimiser les pertes par courants de FOUCAULT.
Il porte des encoches dans lesquelles sont logées un bobinage généralement triphasé à 2p pôles
3
Stator d’un alternateur
2. Constitution
2.1 Rotor (Inducteur):
C’est la partie tournante de la machine (appelé aussi roue polaire) ayant pour rôle de générer le champ d’induction
(inducteur).
Le rotor est composé d'un empilement de disques ferromagnétiques.
A l’extérieur du rotor, on trouve des enroulements qui doit être alimentés par une source de tension continue.
- Le flux inducteur peut être aussi créé par des aimants permanents.
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On distingue donc trois grandes familles de machine synchrone :
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Les rotors bobinés à pôles lisses
Les machines à grande vitesse, le rotor est formé d’une seule pièce d’acier forgé (entrefer constant).
Les enroulements sont logés dans des encoches pratiquées sur le rotor.
L'alimentation en courant continu s'effectue via l'ensemble bagues-balais.
Par la disposition des encoches et leur remplissage, on essaie d’approximer une onde d’induction dans l’entrefer qui soit
proche d’une sinusoïdale.
Les aimants permanents sont disposés directement sur la périphérie du rotor. Les machines à aimant
permanent sont disponibles depuis une vingtaine d’années, mais ce n’est que récemment que le faible prix des
composants et une meilleure technologie les ont rendus accessibles à une large gamme d’applications.
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3. Types d’excitations des machines synchrone :
Pour fournir le courant continu d’excitation d’une machine synchrone, il est nécessaire de disposer d’une source
de tension continue, variable dans d’assez larges proportions, puisque, entre le fonctionnement à vide et le
fonctionnement en régime nominal, le courant d’excitation d’une machine à pôles saillants varie du simple au
double et, dans le cas d’une machine à pôles lisses, il peut varier du simple au triple.
Redresseur alimenté directement à partir des bornes de la machine synchrone principale (auto-alimentation).
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3.1 Excitatrice à courant continu :
Pour les machines de puissance moyenne, le dispositif le plus fréquemment utilisé est une génératrice à courant continu,
appelée excitatrice, montée sur l'arbre de la machine synchrone.
L’excitatrice doit être à excitation séparée. Elle permet ainsi une variation de flux sur une grande plage.
L'induit tournant de l’excitatrice est relié directement aux bornes de l’inducteur au rotor de la machine synchrone. Le
courant d'excitation est réglé par le rhéostat d'excitation de l'excitatrice.
Il faut noter que le courant d’excitation débité par l’induit de l’excitatrice est transféré au rotor de la machine
synchrone par l’intermédiaire d’un contact glissant constitué de bagues et balais.
L’excitatrice est généralement accouplée sur le même arbre que le rotor de la machine principale.
On utilise un petit alternateur d’excitation dont l’inducteur est fixe et l’induit triphasé tournant et il alimente
l’inducteur de la machine synchrone via un redresseur à thyristors fixé lui aussi à la partie tournante
Cette méthode est utilisée actuellement pour l’excitation des très gros turboalternateurs
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3.3 Auto-alimentation
Le pont à thyristors alimentant l’enroulement inducteur est lui-même alimenté par un système de tensions alternatives par le
secondaire d’un transformateur triphasé dont le primaire est connecté aux bornes de la machine synchrone principale
Il est important que les redresseurs soient à thyristors, et non à diodes, de façon à pouvoir varier la tension Vf, en fonction de la
charge, de telle sorte que la tension aux bornes de la machine synchrone reste constante.
En général, la tension, due au flux rémanent de la machine principale, est trop faible pour permettre l’amorçage compte tenu
de la chute de tension dans les thyristors. Pour y remédier, il faut prévoir une source auxiliaire.
Les symboles électriques utilisés pour représenter une machine synchrone triphasée et monophasée à rotor
bobiné sont reportés sur la figure suivante:
13
.
III. Principe de fonctionnement de la machine synchrone (machine à pôles lisses)
A
Flux statoriques:
B C
Flux rotoriques:
14
.
III. Principe de fonctionnement de la machine synchrone (machine à pôles lisses)
E
- Seul l’enroulement de l’inducteur est alimenté
B C
Avec:
position initiale du rotor par rapport au stator
Représentation d’une machine synchrone position initiale du rotor par rapport au stator
Vitesse d’entrainemnet
P Nombre de paire de pôles
15
.
III.1 Fonctionnement générateur
- Flux à travers les enroulements statoriques
A
B C
Fréquence:
16
.
III.2 Fonctionnement moteur
Les trois phases statoriques reliées à un récepteur, débitent dans celui-ci un système triphasé de courants
Ce un système triphasé de courants créent au niveau de l’entrefer un champ tournant à la même vitesse de champ
créé par les pôles du rotor.
17
.
III.2 Fonctionnement moteur
Le courant continu de l’enroulement rotorique crée un champ qui tourne à la vitesse du rotor:
Le couple électromagnétique:
18
.
III.2 Fonctionnement moteur
Le couple électromagnétique développé par la machine doit avoir une valeur moyenne non nulle
La vitesse de rotation de la machine doit être proportionnelle à la fréquence de ses courants induits
Hypothèses:
Entrefer supposé constant
Fonctionnement en régime permanent
Les courants statoriques, les forces électromotrices et les tensions des phases sont à variations
sinusoïdales
20
.
IV. Modèles d’une machine synchrone à pôles lisses
21
.
IV. Modèles d’une machine synchrone à pôles lisses
22
.
Ecriture en notation complexe
Expressions des flux statorique
23
(aussi au déphasage entre la tension et la fem)
.
24
Diagramme des tensions d’une machine synchrone à
Diagramme des tensions d’une machine synchrone à pôles lisses (fonctionnement moteur)
pôles lisses (fonctionnement générateur) 25
.
I1
Jex
I2
I3
Inducteur Induit
Charge
A vide les courant dans l’induit sont nuls Le flux ϕex (champs Hex ) est crée seulement par le courant d’excitation Jex
En charge pour un fonctionnement générateur et en fonctionnement moteur, l’induit parcouru par un système
triphasé de courants crée le flux de réaction d’induit ϕi (champs Hi) .
Le flux de réaction d’induit ϕi se superpose avec le flux d’excitation ϕex pour donner le flux résultant en charge
ϕr qui crée la fem en charge Er.
Ce phénomène est dit la réaction magnétique de l’induit 26
.
I1
Jex
Charge Hi Hex
I2
Purement
inductive Hr
I3
Inducteur Induit
I1
Jex
Charge
I2 Hi Hex
Purement
capacitive Hr
I3
Inducteur Induit
H Hi Hr
Hex
Charge purement résistive
Les pôles magnétiques de l’induit sont régulièrement intercalés entre les pôles résultants ; on dit que la réaction
magnétique de l’induit est transversale.
Dans ce cas les lignes de champ du flux de l’induit coupent perpendiculairement les axes des pôles inducteurs.
Les déphasages intermédiaires des courants et des fem correspondent à des décalages
intermédiaires entre pôles d’induits et pôles résultants. 29
.
V.2. Coefficient d’équivalence entre Jex et I
I1
Jex + αI
Jex
Les courants des trois phases créent une fmm tournante
I2
dont l’amplitude vaut: Inducteur
I3
Induit
Le courant passant dans l’inducteur crée une onde de fmm, tournant à la vitesse du rotor, Charge
dont le fondamental a une amplitude constante égale à :
Le coefficient d’équivalence α est tel que I ampères alternatifs passant dans l’induit produise la même fmm
que αI ampères continus passant dans l’inducteur.
αI Est le courant de l’induit ramené à l’inducteur.
ns et nc , Le nombre de spires en série par phase statorique et le nombre de spires
dans l’’inducteur respectivement .
K1 et Kc Les coefficient de bobinage de l’induit et de l’inducteur 30
.
V.3. Equation électrique et diagramme de la machine synchrone en charge
I1
Jex
I2
Inducteur
I3
Induit
Charge
Lorsque la machine est en charge, les enroulements de l’induit sont traversés par deux champs:
Le champ inducteur crée par Jex Le flux à vide ϕex La FEM à vide E
Le champ de la réaction d’induit I Le flux de RMA ϕi La FEM de RMA Ei
I1
Jex
I2
Inducteur
I3
Induit
Charge
Lorsque la machine est en charge, les enroulements de l’induit sont traversés par deux champs:
Le champ inducteur crée par Jex Le flux à vide ϕex La FEM à vide E
Le champ de la réaction d’induit I Le flux de RMA ϕi La FEM de RMA Ei
Si on néglige la saturation, les FEM sont donc proportionnelles aux courants d’excitation qui les créent, et on
peut résonner sur les flux de l’inducteur et de l’induit d’une façon séparée:
33
.
V.3.1 Diagramme à une seule réactance (Diagramme Behn-Eshenburg)
Puisque:
Et: Charge
Et:
: Angle de charge
: Angle interne
35
.
V.3.2 Diagramme à une seule réactance (Diagramme Behn-Eshenburg)
Pour déterminer les éléments du diagramme:
On mesure en courant continu la résistance du stator.
On relève la caractéristique d’excitation à vide
On relève la caractéristique en court circuit
E=K J
J
E Icc
E=K J C
Icc (Jex)
Le rapport k correspondant à la pente
de la partie linéaire de la courbe de
magnétisation
E(Jex)
B
E=K J
A
J Jex
37
.
V.3.3 Diagramme de Potier (prise en compte de la saturation)
Ce diagramme est utilisé pour la MS à pôle lisse en tenant compte de la saturation du circuit magnétique.
Donc les FEM ne sont plus proportionnelles aux courants qui les créent.
1_ On trace d’abord le diagramme donnant la f.é.m résultante.
5_Le sens du vecteur 𝐸 est le même que le vecteur 𝐽 et le module sera déduit de la caractéristique à vide.
E
Er
Jr Jex
39
.
V.3.3 Diagramme de Potier (prise en compte de la saturation)
Détermination de α et λ (Principe de la détermination graphique)
α : Coefficient d'équivalence
Afin de déterminer les paramètres de diagramme Potier:
λ : La réactance de fuit (lw)
Un point en déwatté, c’est à dire qu’on fait débiter l’alternateur sur un récepteur très inductif, On
mesure Idw, Jdw et Vdw. Vdw doit être suffisant pour qu’on soit dans la zone de saturation (Vdw supérieur à
Emax au coude de saturation)
.
Principe de la détermination graphique de α et λ
Sa fréquence f
Donc: On a aussi:
Donc:
Si I et en retard sur V on dit que l’alternateur et surexcité et on a : {P>0 et Q>0}. L’alternateur fournit au réseau
à la fois la puissance active et la puissance réactive.
Si I est en avance sur V, l’alternateur est sous-excité (cas rare dans la pratique) {P>0 et Q<0}. Il fournit la
puissance active mais il consomme de la puissance réactive.
.
VI. 3 Couplage d’un alternateur sur le réseau
L’énergie absorbée par un réseau est fournie par un ensemble d’alternateurs débitant en parallèle sur le réseau par
l’intermédiaire de transformateurs.
Condition de couplage:
L’égalité de la fréquence
L’excitation J reste constante. Donc E reste constant. Le point de fonctionnement M se déplace sur un cercle
de centre O et de rayon E.
On note que:
Fonctionnement alternateur
Fonctionnement moteur
Dans ce cas deux cas peuvent se présenter:
En surexcitation la machine fournit de l’énergie réactive (Q>0) (le moteur peut fonctionner en compensateur
d’énergie réactive)
Quant la machine est sous excitée, elle aura tendance à consommer de l’énergie réactive (Q<0)
.
VI. 6 Marche en moteur
Démarrage en asynchrone
En court-circuite l’inducteur, le moteur démarre en asynchrone grâce aux courants d’induits dans le rotor. A la
vitesse synchrone deux cas se présentent :
- le moteur s’accroche tout seul.
- la vitesse est légèrement inférieure à la vitesse de synchronisme. On l’accroche par l’envoi d’un courant dans
l’inducteur.
Machine Asynchrone
59
.
1. Constitution
Rotor bobiné
.
1.2. Types de Rotors
1.2. 2 Rotor à cage
Il est constitué de barres conductrices très souvent en aluminium. Les extrémités de ces barres
sont réunies par deux couronnes également conductrices. Le bobinage du rotor forme ainsi une
cage d’écureuil.
Rotor à cage
.
2. Principe de fonctionnement
Le flux de ce champ balayant le bobinage rotorique y induit des f.e.m. Ce bobinage étant
en court-circuit, ces fem y produisent des courants.
C’est l’action du champ tournant sur les courants induits qui crée le couple.
Le rotor tourne à une vitesse Ω’ inférieure à Ω. elle est d’autant plus inférieure que la
charge entrainée augmente.
2. Principe de fonctionnement
Les flux tournants ψs du stator et ψr du rotor se composent pour donner le flux tournant réel
dans l’entrefer ψ.
.
3. Mise en équations
Les enroulements des trois phases statoriques et des trois phases rotoriques dans l’espace
peuvent être représentés comme indiqué sur la figure. Nous désignons par :
Sous la forme matricielle, les équations des tensions statoriques et rotoriques en fonction
des courants et des flux s’écrivent :
.
3. Mise en équations
3.1 Equations électriques dans le repère ABC
D’après la loi de faraday appliquée sur une phase statorique ou
rotorique présenté par la Figure, nous avons:
Sous la forme matricielle, les équations des tensions statoriques et rotoriques en fonction
des courants et des flux s’écrivent :
:Vecteur tensions appliquées aux trois phases statoriques.
:Vecteur tensions appliquées aux trois phases rotoriques.
:Vecteur courants qui traverse les phases statoriques.
:Vecteur courants qui traverse les phases rotoriques.
:Vecteur flux à travers les enroulements statoriques.
:Vecteur flux à travers les enroulements rotoriques.
:Matrices résistances.
. 3. Mise en équations
3.2. Equations des Flux
Les flux totalisés couplés avec les courants statoriques et rotoriques s’expriment sous la forme:
: sont respectivement les phases des courants statoriques et rotoriques par rapport aux tensions
prises comme origines des phases.
Il est possible d’exprimer les flux totaux par phase statorique et rotorique :
. 3. Mise en équations
3.3. Equations de la machine en régime permanent
Pour la suite, nous développons uniquement les expressions des flux des phases A et a du stator et du rotor
respectivement.
θ : exprime la position du rotor par rapport au stator (en angle électrique), elle est donnée par :
Pour les autres phases statoriques et rotoriques, on obtient des expressions similaires.
Il est alors possible de définir des expressions par phase pour décrire le fonctionnement de la machine en
régime permanent. A cet effet, on adopte les variables suivantes:
.
3.3. Equations de la machine en régime permanent
Pour une machine alimentée au stator par un système de tensions triphasées équilibrées de valeur efficace V1
et est en court circuit au rotor, on peut écrire :
Donc:
En divisant tous les termes par g, on ne change pas cette relation. En remplaçant les expressions des flux dans
les expressions des flux dans des tensions, on obtient:
.
4. Schémas équivalents
Les équations électriques du stator et du rotor sont celles d’un transformateur.
Schéma équivalent ramené au primaire (stator) tenant compte des pertes fer
.
4. Schémas équivalents
On peut ramener au primaire l’impédance des enroulements secondaires. A cet effet, nous posons:
Si on ne sait pas départager l’ensemble des pertes mécaniques et des pertes dans le fer, on les suppose égales.
On en déduit :
.
4. Schémas équivalents
On fait l’essai à rotor calé (bloqué). Le rotor immobile, on alimente le moteur à sa fréquence nominale,
mais sous une tension réduite de façon que le courant absorbé n’excède pas sa valeur nominale.
On mesure : U1cc ; I1cc ; P1cc
On en déduit :