Vous êtes sur la page 1sur 22

République Algérienne Démocratique Et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur ‫وزارةالتعليــــمالعالــــــي‬


et de la Recherche Scientifique ‫والبحثالعلمــــــي‬
Ecole Nationale Polytechnique
‫المدرسةالوطنيةالمتعددةالتقنيات‬

DEPARTEMENT D’ELECTROTECHNIQUE

LABORATOIRE DE RECHERCHE EN ELECTROTECHNIQUE

2 ème année second cycle

Comptes rendus des Travaux


Pratiques (essais et mesures)

Machines électriques 4

Groupe 04 :

- LAHMAR Sara.
- DAFRI Aissa Aymene Rachid.
- OUKRIF Ssad Eddine.
- AMAR AbdelMoumen.

Année : 2019-2020
Semestre 2
1
Compte Rendu M1
Déterminer, à partir d’essais, des
paramètres des machines
synchrones.

2
INTRODUCTION :
Une machine synchrone (MS) est un convertisseur électromécanique réversible,
elle peut fonctionner soit en moteur, soit en génératrice. On la nomme alors
génératrice.

L’induit est porté par le stator. Il est constitué d’un, deux ou trois enroulements
(machine monophasée, biphasée ou triphasée) parcourus par des courants
alternatifs. L’inducteur est porté par le rotor. On le désigne aussi par « la roue
polaire ». Il est constitué soit, d’électroaimants parcourus par un courant continu ou
d’aimants permanents.

Dans sa version à rotor bobiné, la machine synchrone est le convertisseur attiré


pour la production d’électricité, ceci grâce à la possibilité de fournir de l’énergie
réactive en modulant le courant d’excitation.

Pour des puissances inférieures à environ 50 kW, les moteurs synchrones à aimants
permanents présentent des avantages certains à savoir :

 Une inertie plus faible qu’avec un rotor bobiné, et donc une puissance massique
plus importante que celle des autres moteurs électriques.
 Un rendement amélioré grâce à l’absence de consommation dans le rotor.
 Un entretien réduit grâce à l’absence des balais.
Cependant, on observe quelques limitations par exemple le cout élevé des aimants,
l’induction non réglable…..

La commande relativement complexe de ces moteurs qui était autrefois un frein,


ne pose plus actuellement de problème grâce à l’augmentation des performances de
l’électronique de puissance et de contrôle.

3
I- But de la manipulation :

Il s’agit d’identifier les paramètres d’une machine synchrone selon l’axe direct et
l’axe de quadrature du référentiel de R.H de Park. Les paramètres d’axe direct
(polaire ou longitudinal) sont obtenus par des tests classiques sur la machine
synchrone fonctionnant en alternateur. Ce fonctionnement en génératrice ne permet
pas la détermination des paramètres d’axe quadrature (inter-polaire ou
transversal). Le fonctionnement reste donc sans réponse sur les circuits d’axe
quadrature. Pour déterminer les paramètres d’axe quadrature, la machine
synchrone doit fonctionner en moteur.

II- Etude théorique :


II-1 Fonctionnement en moteur :
Le moteur synchrone est utilisé dans les applications a vitesse constante, et a
vitesse variable lorsque la source d'alimentation est en interface avec un
convertisseur variateur de fréquence.
L’enroulement statorique, parcouru par un système triphasé équilibré de
courants de pulsation ωs, crée une tension magnétique tournante d’entrefer à la
vitesse synchrone Ωs, soit avec p paires de pôles :
ωs
Ωs =
𝑝
Le champ magnétique engendré par l’enroulement inducteur ou les aimants
est fixe par rapport au rotor. L’interaction entre le champ tournant du stator et le
champ fixe du rotor crée un couple dont le moment a une valeur moyenne nulle. Le
moteur synchrone ne démarre pas spontanément. Par contre, si le rotor est entrainé
à la vitesse synchrone, l’interaction entre les champs tournants du stator et celui du
rotor crée un couple dont le moment a une valeur moyenne non nulle. La vitesse
d’un moteur synchrone est imposée par la fréquence de son alimentation, elle est
indépendante de la charge mécanique.

Si au moment de l'excitation, les pôles du rotor et du stator sont en regard,


une force d'attraction les maintient vis-à-vis et on dit que le moteur est accroche. La
force d'attraction très forte entre deux pôles opposés du rotor et du stator fait que le
rotor s'accroche au champ tournant pour tourner en synchronisme avec lui. Même si
le glissement est faible au démarrage, il peut arriver qu'un moteur synchrone cale si
l'alimentation continue du rotor est branchée au moment où les deux pôles identiques
sont vis-à-vis de part et d'autre de l'entrefer entrainant des forces répulsives très
fortes.

4
II-2 Fonctionnement en alternateur :

Le rotor est entrainé par une turbine ou un moteur diesel à une fréquence de
rotation n. L’enroulement inducteur qu’il porte, parcouru par un courant continu if
appelé courant d’excitation, crée une tension magnétique tournante d’entrefer à la
fréquence de rotation n. Le champ tournant qui en résulte induit dans les
enroulements d stator un système triphasé équilibré de forces électromotrices dont
la fréquence est, pour une machine à p paires de pôles :

fs = p.n

Le rotor et le champ tournant ont la même vitesse de rotation Ω s, qualifiée de ce


fait de vitesse synchrone. La valeur efficace des forces électromotrices à vide, est
proportionnelle au flux utile par pole ϕ, à la fréquence fs (ou à la fréquence de rotation
n) et au nombre de conducteurs actifs N d’une phase :

Ev = K.Nf. ϕ

La constante K, fixée pour un alternateur donné, est appelée coefficient de Kapp. La


relation entre le flux et le courant d’excitation n’est pas linéaire du fait de la saturation
du circuit magnétique. La courbe qui représente la valeur efficace E v, des forces
électromotrices à vide en fonction de l’intensité if du courant d’excitation est appelée
caractéristique interne de la machine. Elle n’est linéaire que dans un domaine limité.

Quand l’alternateur est chargé, le système triphasé de courant qui circule dans l’induit
crée une tension magnétique tournante d’entrefer ayant la même vitesse que la
tension magnétique créée par l’inducteur : c’est le phénomène de réaction d’induit.
La tension magnétique tournante résultante induit dans l’enroulement statorique un
système équilibré triphasé de forces électromotrices différent de celui obtenu à vide.
Pour les machines à pôles saillants, le problème se complique du fait que la reluctance
du circuit magnétique dépend du décalage entre la tension magnétique tournante
d’entrefer créée par l’induit et celle créée par l’inducteur. Il faut alors décomposer la
réaction magnétique d’induit en une composante longitudinale et une composante
transversale.

5
II-3 Transformation de Park :

Le modèle synchrone dans le référentiel (a, b, c), étant fort complexe, et aboutit à des
équations différentielles à coefficients variables, le but des transformations
matricielles est de les simplifier. Cette simplification réduit l’ordre du système.

→ Principe de la transformation de Park :

La transformation de Park est un outil mathématique consiste à transformer le


système triphasé (a, b, c) en un système diphasé (d, q). Ce passage mathématique,
transforme les trois bobines statoriques fixes déphasées de 2n/3 en deux bobines
fictives équivalentes déphasées de n/2 et situées sur le rotor, l’aimant se situe sur
l’axe d.

Les variables et les paramètres sont alors représentés dans un référentiel à deux axes:

 l'axe direct (d)


 l'axe de quadrature (q), perpendiculaires à l'axe direct.

Fig.1 : Modèle d'une machine synchrone dans le référentiel de Park.

6
→ Modèle équivalent :

7
III- Manipulation :
III-1 Tests de court-circuit triphasé permanent et brusque (machine
synchrone fonctionnant en alternateur) :

Afin de réaliser ces essais, la machine synchrone est entrainée par un moteur à
courant continu à excitation séparée.

Deux tests ont été effectués, à savoir :

III.1.1 Tests à vide et en court-circuit triphasé permanent :

Pour déterminer la caractéristique interne E=f(Jexc), nous avons effectué un test


à vide de sur la machine synchrone triphasée. Un autre test de court-circuit a été
réalisé pour avoir la caractéristique Icc=f(Jexc).

→ Essais à vide :
→ Schéma du montage :

Fig.2 : Machine synchrone fonctionnant en alternateur.

8
→ Mode opératoire:
La machine étant entrainée a vitesse nominale a la vitesse de synchronisme, on fait varier
le courant d'excitation Jext d'une manière croissante depuis le zeros jusqu'à ce que la
tension délivrée par I ‘alternateur soit égale a 1,3 sa valeur nominale et on prélève la fem
a vide. Ainsi, on trace la caractéristique à vide Ev=f (Jext).

→ Essais en court-circuit triphasé permanent :


→Schéma du montage:

Fig.3 : Montage essai en court-circuit.

→ Mode opératoire:

Il s'agit d'un essai à puissance réduite. La machine étant entrainée à vitesse


nominale et I’ induit mis en court-circuit, on relève le courant de ligne débite Icc en
fonction du courant d'excitation Jext.

9
III.1.2Tests de court-circuit triphasé brusque :

→ Mode opératoire:

On effectue un test à court-circuit triphasé brusque pour la détermination des


réactances transitoire et subtransitoire d'axe longitudinal. Les enveloppes tracées
pour le courant de court-circuit visualisées à l'aide de l'oscilloscope, permettent de
déterminer les constantes de temps transitoires et subtransitoire.

10
III.1.3 Tests a excitation négative (machine synchrone
fonctionnant en moteur) :
→Schéma du montage

Montage de la machine synchrone fonctionnant en moteur.

→ Mode opératoire:On effectue un test à excitation négative pour déterminer la f.é.m.


et la tension au moment où la machine glisse d'un pôle afin de calculer la réactance
synchrone transversal saturée et non saturée.

III.1.4 Réactance homopolaire :


→ Schéma du montage

11
Montage de puissance.
III.1.4 Réactance homopolaire :
→ Schéma du montage

→ Mode opératoire
On applique une tension monophasée aux trois phases mises en parallèle et
on détermine la puissance active et le courant afin de calculer la réactance
homopolaire.

12
VI .Résultats

IV.1 Test à vide et en court-circuit triphasé permanent :

a) A vide :

E(V 9.5 33. 58. 74 83 94 11 12 135. 140. 146 152. 159


) 8 7 2 7 5 1 7

J(A) 0.0 0.4 0.7 0.9 1.0 1.2 1.5 1.8 2 2.12 2.2 2.5 2.7
2 2 2 5 1 9 6

b) Test en court-circuit triphasé permanent :

Icc(A) 0.6 1.5 3 4.3 6.3 7.8

J(A) 0.03 0.23 0.56 0.84 1.19 1.47

VI.2 Test en court-circuit triphasé brusque :

Les résultats observés à l’aide de l’oscilloscope sont comme suit :

13
Résultat du court-circuit triphasé brusque.

Les résultats sont donnés dans le tableau suivant :


Les 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
PIC

Temps 31 58.87 85.87 208.75 233.12 111.37 137.50 162.12 185.62 363.62
(ms)

IV.3 Excitation négative :


J(A) 0.49 1.2

Ia(A) 4.8 4

V(V) 249 248

IV.4 Mesure de Z et X :
P(W) 20 12

I(A) 4.4 3

U(V) 6.8 5.7

14
V. Exploitation des résultats :
V.1 Tests de court-circuit triphasé permanent et brusque (machine
synchrone fonctionnant en alternateur) :

→ Essai A vide :

En utilisant le logiciel Matlab pour tracer la caractéristique à vide :

La caractéristique à vide de la machine synchrone fonctionnant en


alternateur.

→ Interprétation :

La caractéristique à vide E=f(Jext) de la machine synchrone fonctionnant


en alternateur est analogue à la caractéristique d’hystérésis. Elle ne
démarre pas du 0 à cause de la présence d’une f.é.m. rémanente due au
champ rémanent de la machine.
9
Pour J=0 A, Ev=9V, d’où Erem%= 100. = 4.091%
220

15
→ Essai en court-circuit triphasé permanent :

Caractéristique de court-circuit triphasé permanent de la machine synchrone


fonctionnant en alternateur Icc= f(Jext).

→ Interprétation :

La caractéristique de court-circuit est linéaire. En négligeant R devant X :


E
Icc= , et comme la f.é.m. est proportionnelle au courant d’excitation, le
X
courant Icc est proportionnel au courant d’excitation et est indépendant de
la vitesse.

→ Combinaison des 2 caractéristiques (à vide et en court-


circuit) dans le même graphe pour déterminer la réactance
synchrone longitudinale :

16
Caractéristiques à vide et en court-circuit de la machine synchrone.

→ Détermination de la réactance longitudinale :

Pour un courant d’excitation Jext=1.74 [A], nous avons une tension à vide
de Ev =120 [V].En utilisant la caractéristique à vide et en court-circuit, on
obtient :

17
D’où :

𝑈𝑛 𝐴𝐶 𝑂𝐻 120
𝑋𝑑 = = = = = 14.28Ω
√3𝐼𝑏𝑐 𝐵𝐶 𝑂𝐶 8.403

AC : Tension à vide à courant d’excitation donné.


BC : Courant de court-circuit au même courant d’excitation.

V.2 Test de court-circuit triphasé brusque :


Dans le graphe visualisé à l’aide de l’oscilloscope I=f(t) :
- Pique 01 : V=0.375V, I= 102A.
- Pique 02 : V=0.188V, I=51 A.
- ∆𝑡= tpic10-tpic1 = 363.62-31=332.62 ms.
- I (∞)=7.8A pour Jext=1.47A, et U0=120V.

18
Enveloppes tracées pour l’essai de court-circuit triphasé brusque.
𝑈0/√3 120/√3
Xd’= = =2.479 Ω.
𝐼(∞)+∆𝐼′𝑘(0) 7.8+20.153

𝑈0/√3 120/√3
Xd’’= = =0.823 Ω.
𝐼(∞)+∆𝐼′ 𝑘(0)+∆𝐼′′𝑘(0) 7.8+20.153+56.215

∆𝐼′𝑘(0)=51-22.5=28.5A.

∆𝐼′′𝑘(0)=102-22.5=79.5A.

En valeurs efficaces :

∆𝐼′𝑘(0) = 20.153 A.

∆𝐼′′𝑘(0)=56.215A.

Avec I (∞) la valeur du courant permanent lors du court-circuit triphasé


permanent.

V.3 Test à excitation négative (machine synchrone fonctionnant en


moteur) :
19
Les résultats obtenus sont :
𝑈𝑟
Xq=Xd
𝑈𝑟+(𝑒)

249
On a : Xq1=14.28* = 11.003Ω
249+74.17
248
Xq2=14.28* =8.574 Ω
248+165.029

D’où : Xqmoy=9.789 Ω

𝑒 ∶ La FEM à vide déterminée pour un même courant d’excitation 𝐽 au moyen


de la droite de non saturation.
𝑈𝑟
Xq=
√3𝐼𝑎
249
Xq1= =29.950 Ω
√3∗4.8

248
Xq2= =35.796 Ω
√3∗4

D’où : Xqmoy=32.873 Ω

La deuxième valeur calculée de Xq inclue la saturation. Pour trouver la


réactance non saturée, la tension appliquée doit être réduite à 0.6 de sa
valeur.
249−249∗0.6
Donc, Xq1= = 11.980Ω
√3∗4.8

248−248∗0.6
Xq2= =14.318Ω
√3∗4

D’où : Xqmoy=13.149 Ω

→ Interprétation :

D’après les deux essais en court-circuit triphasé permanent et brusque,


on constate que la saturation magnétique a une influence primordiale sur la
réactance synchrone transversale. En effet, le 1 er essai correspond à un
fonctionnement saturé en régime permanent, alors que le 2 ème est sous
tension réduite à un fonctionnement non saturé.

20
Les 2 valeurs de la réactance transversales calculées sont (non saturée et
saturée).

Donc, on aboutit aux mêmes résultats avec les deux modèles différents
(saturé et non saturé).

V.4 Réactance homopolaire :

On a : X0=√𝑍02 − 𝑅0²

Avec :
3𝑈 3∗6.8
Z01= = =4.64 Ω
𝐼 4.4

3𝑈 5.7
Z02= =3∗ =5.7 Ω
𝐼 3

Donc : Z0moy=5.17Ω.

Et
3𝑃 3∗20
R01= = =3.1
𝐼² 4.4²

3𝑃 12
R02= =3∗ =4Ω
𝐼² 3²

Donc : R0moy=3.55Ω

X0=√5.17² − 3.55²

D’où : X0=3.76Ω

VI. CONCLUSION :
Ce TP a pour but de déterminer les paramètres de la machine synchrone à
partir d’essais (à vide, des tests en court-circuit permanent et brusque (en
fonctionnement alternateur) ainsi qu’un test en excitation négative (en
fonctionnement moteur)).

Les essais de court-circuit permanent et brusque, permettent de déterminer


les réactances longitudinales subtransitoire et transitoire ; et pour ce faire,
on a observé les variations du courant à l’aide de l’oscilloscope.

Pour déterminer la réactance synchrone transversale saturée et non saturée,


on a fait fonctionner la machine en moteur (ou autrement dit un test
21
d’excitation négative), où on constate que les deux modèles donnent les
mêmes résultats.

A l’aide de ces essais, on a pu déterminer les paramètres du modèle de Park


qui est plus facile et simple à exploiter.

22

Vous aimerez peut-être aussi