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Vouloir commander les moteurs électriques suppose non seulement une bonne connaissance de
leurs caractéristiques, mais aussi une étude approfondie de la théorie expliquant leur
fonctionnement, [01].
Par ailleurs, pour étudier une machine électrique, le but de l’électrotechnicien est d’élaborer un
modèle aussi fin que possible qui puisse rendre compte de la réalité. On sait bien que le
dimensionnement d’une motorisation se fait en prenant compte des régimes transitoires (mise
en vitesse) qui sont plus contraignants que les régimes établis. Il importe donc que les
modèles soient utilisables aussi bien en régime statique que dynamique, [02].
I .2. 1 Définition :
La machine asynchrone (MAS) , connue également sous le terme «anglo-saxon» machine à
induction, est une machine alimentée en courant alternatif sans connexion mécanique entre le
stator et le rotor. Le terme asynchrone provient du fait que la vitesse de ces machines n'est pas
forcément proportionnelle à la fréquence des courants qui les traversent, ce qui aboutit à une
vitesse différente à celle du réseau d’alimentation.
Le stator :
Le stator comporte une carcasse en acier renfermant un empilage de tôles minces identiques en
forme de couronne qui constituent un cylindre vide ; ces tôles sont percées de trous à leur
périphérie intérieure. L’alignement de ces trous forme des encoches dans lesquelles on loge
un bobinage triphasé. Cette couronne est serrée dans une carcasse en fonte. [3]
Le stator d’une MAS est constitué de trois enroulements couplés en étoile ou en triangle.
L’alimentation de ces enroulements par un système de tensions équilibrées permet la création
d’un champ magnétique tournant dans l’entrefer de la machine. La vitesse de rotation de ce
w
champ par rapport au stator est : Ωs = s (I.1)
p
Le rotor:
le Rotor est constitué d’un assemblage de tôles ferromagnétiques rainurées. Dans les petits
moteurs, les tôles sont découpées dans une seule pièce et assemblées sur un arbre. Dans
les plus gros moteurs, chaque lamination est constituée de plusieurs sections montées sur
un noyau. On trouve deux types de rotor : bobiné ou à cage d’écureuil.
a. Rotor Bobiné : Les enroulements rotoriques sont localisés dans les encoches
situées à la périphérie du rotor. Ces enroulements sont bobinés de manière à obtenir
un enroulement triphasé à « p » paires de pôle. Les bobinages rotoriques sont toujours
couplés en étoile, et les trois bornes accessibles sont reliées à la carcasse du stator à
l’aide d’un système constitué de trois bagues tournants et de trois balais fixes.
Figure I.3 :
Rotor bobinée
b. Le rotor à cage
d’écureuil:
Avec :
Rs : résistance statorique
Rr : résistance rotorique
g : glissement
Le principe de fonctionnement du moteur asynchrone est basé sur l’induction des courants dans
le bobinage du rotor par un champ tournant dans l’entrefer dû à la circulation des courants
polyphasés dans le stator. Ce champ tournant va créer un couple moteur qui s’exerce sur les
conducteurs des courants induits, Il provoque ainsi le démarrage et la rotation du rotor dans le
même sens que le champ tournant [05].
Le champ tournant statorique induit un système de f.é.m au rotor où les enroulements sont en
court-circuit. Les courants induits au rotor créent une force magnétomotrice er qui interagit
avec la force magnétomotrice es provenant des courants du stator. C’est ainsi que le couple
électromagnétique existe à condition que :
Le glissement g soit non nul, pour que les grandeurs induites au rotor soient non
nulles.
Les conducteurs du rotor soient fermés.
Il est logique de dire que toute commande de ce moteur ne peut se faire qu’à travers la variation
des paramètres de l’onde tension (alimentation en tension) ou de l’onde courant (alimentation
en courant).
1.3.1 La commande scalaire :
La commande scalaire est la plus simple et la plus répandue dans la majorité des
applications industrielles. Le contrôle scalaire ne permet pas d’avoir une bonne précision
dans la réponse de la vitesse et du couple suite à la simplicité de sa structure qui tient
compte uniquement du régime permanent. Le flux statorique et le couple ne sont pas
Le contrôle scalaire de la machine asynchrone consiste à imposer aux bornes de son induit, le
module de la tension ou du courant ainsi que la pulsation. Ce mode de contrôle s’avère le plus
simple quant à sa réalisation, mais également le moins performant, surtout pour les basses
vitesses de fonctionnement. Cependant, au niveau des puissances installées, la plupart des
variateurs ne justifient pas un contrôle très performant. Pour des variateurs dans la plage de
vitesse ne dépasse pas un rapport de 3 ou 4 entre les vitesses extrêmes (ventilation,
climatisation, centrifugeuse…..) et pour lesquels il n’y a pas de fonctionnement à vitesse très
faible et à fort couple de charge, le contrôle scalaire donne des performances satisfaisantes. Il
est donc important de donner certain nombre d’informations sur les variateurs asynchrones
avec contrôle scalaire. Son principe donc est de maintenir (V/f )Constant ce qui signifie
garder le flux constant. Le contrôle du couple se fait par l'action sur le glissement.
La Commande vectorielle dite « commande par orientation de flux »assure un découplage entre
les variables de commande : couple et flux. L’ idée de sa mise en existence revient à BLASCHKE
en 1971 sous le nom « commande vectorielle ».
Le but de la commande vectorielle est d’arriver une machine à courant continu à excitation
indépendante où il y a un découplage naturel entre la grandeur commandant le flux (courant
d’excitation) et celle liée au couple (courant d’induit).
Figure (1.7) Schéma de principe du découplage de la MAS par analogie du MCC
ce découplage permet d’obtenir une réponse plus rapide du couple. [09], [10]
Cette commande est basée sur l’orientation de l’un des flux, rotorique, statorique ocelle
d’entrefer. En parlant d’orientation du flux, c’est plutôt le système d’axe d-q que l’on oriente
de manière à ce que l’axe d soit en phase avec le flux.
La commande vectorielle à orientation du flux rotorique est la plus utilisée car elle élimine
l’influence des réactances de fuite rotorique et statorique et donnent de meilleurs résultats que
les méthodes basées sur l’orientation du flux statorique ou d’entrefer.
La positon et la norme du flux sont obtenues grâce aux capteurs à effet HALL placés sur les
dents de stator (moteur spéciaux). Ceci rend la MAS fragile mécaniquement et de ne pas être
adaptée aux vibrations et aux échauffements excessifs.
b.
La technique de commande directe du couple (Direct torque control ou DTC) a été apparue
dans la deuxième moitié des années 1980 comme concurrentielle des méthodes classiques,
basées sur une alimentation à modulation de largeur d’impulsion (MLI) et sur un découplage
de flux et de couple par orientation du flux magnétique. [09].
La DTC est une technique de commande qui assure un découplage du flux et du couple et
simple à mettre en œuvre.
Elle présente des avantages déjà bien connus par rapport aux techniques classiques,
notamment en ce qui concerne la réduction du temps de réponse du couple ; l’amélioration de
sa robustesse par rapport aux variations des paramètres rotoriques ; l’imposition directe de
l’amplitude des ondulations du couple et du flux statorique ; l’absence de transformations de
Park. D’autre part, cette loi de commande en couple s’adapte par nature à l’absence de capteur
mécanique (vitesse, position).
Beaucoup de travaux ont été faits par les chercheurs dans ce domaine dont le but d’améliorer
la technique de base énoncé par Takahashi.
Figure (1.8): Structure de base de la commande directe du couple
L’état de ces grandeurs nous permet de définir le vecteur tension statorique à appliquer à la
machine asynchrone pour maintenir au mieux le couple te le flux dans leurs bandes
d’hystérésis. Une variable intervenant également dans le choix des tensions est la position du
vecteur statorique dans le plan complexe. Pour cela, le plan est divisé en six secteurs et
quelquefois en douze.
Le schéma de principe de cette technique est indiqué sur la figure suivante (Fig.1.8). Sur cette
figure sont représentés les estimateurs de flux et de couple, ainsi que les régulateurs par
hystérésis du couple et du flux. La position du vecteur flux est calculée à partir de leurs
composantes dans le plan complexe αβ. Le régulateur de flux est à deux niveau et celui du
couple à trois niveaux initialement proposés par Takahashi.[11].