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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Université Mohamed Kheider Biskra
Filière Electrotechnique
Réseaux Electrique.
Thème:
Réalisée par :
-Djeblahi zahia
INTRODUCTION
Le domaine de la commande des machines à courant alternatif est toujours en évolution, cela est
dû aux exigences des cahiers de charge des opérations industrielles.
La commande directe du couple (DTC : direct torque control) vient pour pallier les
inconvénients inhérents de la commande vectorielle.
CHAPITREI : GENERALITE SUR LA MACHINE
ASYNCHRONE
La machine asynchrone comporte une partie fixe constituée d’une carcasse à L’intérieure de
laquelle ont logés le circuit magnétique et le bobinage du stator d’une part, et une partie mobile
appelée rotor d’autre part. La carcasse nervurée à ailettes longitudinales est un monobloc en
fonte ou en acier.
Le principe de fonctionnement du moteur asynchrone est basé sur l’induction des courants dans
le bobinage du rotor par un champ tournant dans l’entrefer dû à la circulation des courants
polyphasés dans le stator. Ce champ tournant va créer un couple moteur qui s’exerce sur les
conducteurs des courants induits, Il provoque ainsi le démarrage et la rotation du rotor dans le
même sens que le champ tournant.
Ωs−Ω
g=1+
Ωs
Le moteur asynchrone est le moteur électrique le plus utilisé dans l’industrie ; il est peu coûteux,
on le fabrique en grande sérier, il est robuste, fiable et économique.
Les courants qui circulent dans le stator, constituent l’unique source externe du champ
magnétique.
Sa vitesse varie un peu quand on le charge, on dit qu’il glisse, mais ce glissement est en générale
ne dépasse pas quelques centièmes de la vitesse à vide, il est négligeable le plus souvent. Le
démarrage des moteurs asynchrones ne pose pas de problèmes pour les unités de petite
puissance. Par contre, pour les moteurs de forte puissance, il faut démarrer sous tension réduite
pour éviter un appel de courant trop élevé.
Par contre dans le moteur asynchrone les courants statoriques sont à la fois à générer le flux et le
couple. Le découplage naturel de la machine à courant continu n’existe pas. D’autre part on ne
peut connaître les variables internes du rotor à cage qu’à travers le stator.
L’inaccessibilité du rotor nous amènera à modifier l’équation vectorielle rotorique pour exprimer
les grandeurs rotoriques à travers leurs actions sur le stator. La simplicité structurelle cache donc
une grande complexité fonctionnelle due aux caractéristiques qui viennent d’être évoquées mais
également aux non linéarités, à la difficulté d’identification de taux variations des paramètres (Rr
en particulier)
CHAPITREII : COMMANDE DIRECT DU COUPLE D’UN MAS :
Les méthodes de contrôle direct du couple (DTC/DSC) des machines asynchrones sont
apparues dans la deuxième moitié des années 1980 comme concurrentielles des méthodes
classiques. Elles sont basées sur une alimentation par modulation de largeur d'impulsion (MLI)
et sur un découplage du flux et du couple moteur par orientation des champs magnétiques.
Par opposition aux lois de commande en durée (MLI), ces stratégies de commande directe
appartiennent à la catégorie des lois de commande en amplitude et ont été initialement conçues
pour un onduleur à deux niveaux.
Elle présente des avantages déjà bien connus par rapport aux techniques conventionnelles,
notamment en ce qui concerne la réduction du temps de réponse du couple, la robustesse par
rapport aux variations des paramètres de la machine et de l'alimentation, l'absence des
transformations de Park. De par leur nature, elles peuvent être fonctionnelles sans capteur de
vitesse.
Beaucoup de travaux ont vu le jour sur ce sujet depuis que les principes furent énoncés par
Takahashi, ce qui a donné lieu à emploi de diverses stratégies.
AVANTAGES DE LA COMMANDE DTC :
- Une excellente dynamique du couple,
- Une bonne robustesse vis-à-vis des variations des paramètres du rotor de la machine,
- Absence de nécessité de connaître l’angle de position rotorique. Seul le secteur dans lequel se
trouve le flux statorique est nécessaire,
Sur un intervalle période de contrôle [0, Te], correspondant à une période d'échantillonnage
Te, l'expression suivante peut s'écrire comme suit :
On constate que sur l'intervalle de temps [0, Te], l'extrémité du vecteur Φs se déplace sur une
droite dont la direction est donnée par Vs.
Dans la DTC, il s'agit de contrôler le flux statorique pour ces deux raisons :
1) Il est plus rapide que le flux rotorique, le flux rotorique s’exprime par :
2) Son estimation semble simple à partir des grandeurs électriques mesurables du stator qui sont
la tension et le courant. Cependant l'intégration en boucle ouverte du flux et l'estimation temps
réel de la résistance du stator posent des problèmes qui affectent la robustesse de l'estimation du
flux.
D'où l'intégration de :
Figure II.3 : Evolution de flux stator dans le plan 𝜶𝜷
D'après la figure ci- dessous on voit aisément que l'on peut augmenter le flux en appliquant la
séquence V1, ou le garder constant en appliquent la séquence V3, ou encore le faire diminuer en
appliquant la séquence V4.
Le module de la vitesse de déplacement du flux est donné par la norme de sa dérivée telle
que
Cela implique que le vecteur de la vitesse de déplacement doit être perpendiculaire au flux et
donc tangent au cercle réalisé par le flux dans le plan𝛼𝛽. A noter que l'application d'une
séquence de tension perpendiculairement au flux fait varier brutalement la phase et elle est
considérée comme un déplacement maximal et peut avoir un effet notable. La diminution ou
l'augmentation du flux revient à orienter son déplacement selon les séquences de tension.
Dans cette relation on constate que le flux rotorique décrit le comportement du flux
statorique mais avec un retard d'une constante de temps égale à σTr.
En supposant que par son réglage, l'amplitude de Φ s est maintenue limite dans la bande
d'hystérésis autour de sa valeur de référence, l'amplitude de Φ r sera aussi approximativement
constante, lorsque le flux est établi dans la machine. L'équation permet donc de conclure que le
réglage du couple peut être assuré par celui de l'ongle θsr.
Figure II.4: Schéma de contrôle direct du couple pour un onduleur à deux niveaux
II.2.3.1. Choix Du Vecteur Tension :
Le choix du vecteur tension statorique Vs dépend de la position du vecteur flux statorique
dans le plan complexe αβ, de la variation souhaitée pour le module du flux ϕ s, de la variation
souhaitée pour le couple, et du sens de rotation du flux.
L’espace d’évolution du flux est divisé en six zone appelées secteurs, telle que représentées
sur la Figure II.5.
Il s'agit des vecteurs Vi+1, Vi+2, Vi+4, Vi+5 représentés sur la figure II.3. Sur toute la zone N=i
parcourue par le vecteur flux statorique, le rôle du vecteur tension V s sélectionné reste le même,
soit :
1.Si Vi+1 (pour i ≤ 5 sinon Vi-5) est sélectionné alors ϕs croit et Te croît.
2.Si Vi+5 (pour i ≤ 1 sinon Vi-1) est sélectionné alors ϕs croit et Te décroît.
3.Si Vi+2 (pour i ≤ 4 sinon Vi-4) est sélectionné alors ϕs décroît et Te croît.
4.Si Vi+4 (pour i ≤ 2 sinon Vi-2) est sélectionné alors ϕs décroît et Te décroît.
Quel que soit le sens d'évolution du couple ou du flux, dans une zone de position N=i, les
deux vecteurs tension Vi et Vi+3 ne sont jamais utilisés puisque ils peuvent augmenter ou diminuer
le couple selon la position du flux ϕs dans le secteur i
On obtient les tensions Vsα etVsβ, à partir des commandes ( Sa, Sb, Sc) de mesure de la tension
U0 et en appliquant la transformation de Concordia :
De même des courants isα et isβ , sont obtenir à partir de la mesure des courants réel isa, isb
Avec :
Φsref la consigne de flux,
∆Φsla largeur d'hystérésis du correcteur.
Figure II.6. Correcteur de flux à hystérésis et sélection des vecteurs tensions correspondantes.
Le correcteur à trois niveaux permet de fonctionner dans les quatre quadrants sans
intervention sur la structure.
II.2.4.2.2 Le correcteur à deux niveaux :
Ce correcteur est identique à celui utilisé pour le contrôle du module de fluxφs . Il n'autorise
le contrôle du couple que dans un seul sens de rotation.
Ainsi seuls les vecteurs Vi+1 et Vi+2 peuvent être sélectionnés pour faire évoluer le flux. Par
conséquent, la diminution du couple est uniquement réalisée par la sélection des vecteur nuls.
Avec ce correcteur, pour inverser le sens de rotation de la machine, il est nécessaire de
croiser deux phases de la machine.
Cependant ce correcteur est plus simple à implanter. De plus, en sélectionnant correctement
les vecteurs nuls suivant les zones Ni, on s'aperçoit que pour chaque zone i il y a un bras de
l'onduleur qui ne commute jamais. Ceci permet ainsi de diminuer la fréquence de commutation
des interrupteurs, dominant ainsi les pertes par commutation au niveau de l'onduleur.
II.2.5. Table De Vérité Et Schéma D'implantation De La DTC :
La table de commande est construite en fonction de l'état des variables cfx, ccpl et de la zone
Ni de la position deφs . Elle se présente donc sous la forme suivante :
Table de commande.
N 1 2 3 4 5 6 Comparateur
Ccpl=1
V2 V3 V4 V5 V6 V1
2
Cfx=1 Ccpl=0 V7 V0 V7 V0 V7 V0 Niveaux
Ccpl=- 1
V6 V1 V2 V3 V4 V5 3 Niveaux
Ccpl=1
V3 V4 V5 V6 V1 V2
2
Cfx=0 Ccpl=0 V0 V7 V0 V7 V0 V7 Niveaux
Ccpl=- 1
V5 V6 V1 V2 V3 V4 3 Niveaux
Figure II.8: Table de commande tenant compte des deux cas du contrôleur de couple.
On sélectionne l'un des vecteurs nuls V0 ou V7. La rotation du flux est arrêtée et cela entraîne
une décroissance du couple Te. On choisit alternativement V0 ou V7 de manière à minimiser le
nombre de commutations de l'onduleur.
La structure du contrôle direct de couple est résumée ci-dessous :