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Université de Biskra

Département de Génie Electrique


Filière : Electrotechnique
Option : Réseaux Electriques
Master 2

TP 1 :

Réalisé par : Bouhanik Anes, Mchounchi Elaldja, Ghenaoui Taha, Bouchlaghem Fouad
TP1 : Section des Conducteurs & Protection des Installations .

Introduction
Dans les installations industrielles, la continuité de la distribution de l’énergie électrique
aux différents récepteurs exige un dimensionnement correct de chaque partie de
l’installation : transformateurs, câbles, lignes, moteurs et organes de commande et de
protection. Dans ce TP nous illustrerons les différentes étapes à suivre pour
dimensionner une installation électrique basse tension (BT), qui nécessite une
détermination précise des canalisations et leurs protections électriques, En outre
l’installation doit assurer la protection des biens et des personnes sans nuire au bon
fonctionnement.

1. But du TP
Le but de ce TP est de calculer et de dimensionner les appareils de protections ainsi
que les sections des câbles des différents compartiments de l’installation en basse
tension.

2. Partie théorique
2.1. Définition des termes relatifs aux canalisations BT
Câble (isolé) : Ensemble constitué par : un ou plusieurs conducteurs isolés, leur
revêtement individuel éventuel, la protection d'assemblage éventuelle, le ou les
revêtements de protection éventuels, Il peut comporter en plus un ou plusieurs
conducteurs non isolés.

Câble multiconducteur / Câble multipolaire : Câble comprenant plus d'une âme, il


est plus particulièrement utilisé pour désigner le câble constituant les phases d'un
système triphasé (câble tripolaire).

Câble unipolaire / Câble à un conducteur : Câble comprenant un seul conducteur


isolé. Il est plus particulièrement utilisé pour désigner le câble constituant l'une des
phases d'un système triphasé.

Canalisation : Ensemble constitué par un ou plusieurs conducteurs électriques et les


éléments assurant leur fixation et, le cas échéant, leur protection mécanique.

Conducteur (isolé) : Ensemble comprenant l'âme, son enveloppe isolante et ses


écrans éventuels

Courant d'emploi d'un circuit : Courant destiné à être transporté dans un circuit en
service normal.

Courant (permanent) admissible d'un conducteur : Valeur maximale du courant qui


peut parcourir en permanence, dans des conditions données, un conducteur, sans que
sa température de régime permanent soit supérieure à la valeur spécifiée. Au-delà de
cette valeur, l’isolant se détériore et cela peut entraîner des risques d’incendie, de
contacts avec l’âme conductrice

Chemin de câbles (ou tablette) : Support constitué d'une base continue, munie de
rebords et ne comportant pas de couvercle. Un chemin de câbles (ou tablette) peut
être perforé ou non perforé.

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Constitution d’un câble


2.2. Conditions générales

En conformité avec les recommandations de la norme NF C 15-100, le choix de la


section des canalisations et du dispositif de protection doit satisfaire plusieurs
conditions nécessaires à la sécurité de l'installation.

La canalisation doit :
 véhiculer le courant maximal d'emploi et ses pointes transitoires normales
 ne pas générer des chutes de tension supérieures aux valeurs admissibles.

Le dispositif de protection doit :


 protéger la canalisation contre toutes les surintensités jusqu'au courant de court-
circuit
 assurer la protection des personnes contre les contacts indirects.

Les installations électriques Basse Tension (B.T.) sont soumises à un ensemble de


textes qui peuvent être classés en 3 catégories :
 Les textes réglementaires (décrets, arrêtés ou circulaires d’application, notes et
fiches techniques, avis) relatif à la protection des travailleurs (décret du 14
novembre 1988),
 Les textes normatifs (règles de conception) et guides pratiques (norme NF C 15-
100, recueil UTE 18-510),
 Les cahiers des charges ou recommandations (Promotelec).

Si pour concevoir une installation, les réglementations sont nécessaires il faut aussi
avoir toutes les informations sur les récepteurs à alimenter :
 Leur mode de fonctionnement (normal, démarrages fréquents),
 Leur localisation dans le plan et le bâtiment,
 Leurs puissances installées, utilisées et à prévoir (𝐾𝑢 , 𝐾𝑠 , 𝐾𝑒 ).

Tous ces éléments permettent de déduire la puissance et le nombre de sources


nécessaires en fonction de l'installation et le type de tarification adaptée (tarifs E.J.P.,
Jour/Nuit, Bleu, Tempo, Vert, Jaune).
Le type de canalisation, son mode de pose, la nature de l’âme et de l’isolant des
conducteurs, la nature des appareils de protection, le type de schéma de liaison à la

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terre étant connus on peut réaliser les choix des éléments de l’installation. Tous les
calculs se font pour une phase.
Certains logiciels (Ecodial,...), détermine la section des canalisations et leurs
protections à partir des caractéristiques (type de câble, mode de pose, ...) En
conformité avec la norme NF C 15-100 et suivant le diagramme ci-dessous.

Le logigramme ci-dessus résume le principe de la méthode de détermination de la


section de la canalisation ainsi que de sa protection électrique qui peut être décrite par
les étapes suivantes :
Etape 1 :
 Connaissant la puissance d'utilisation, on détermine le courant maximal d'emploi
IB et on en déduit le courant assigné 𝐼𝑛 du dispositif de protection,
 On calcule le courant de court-circuit maximal 𝐼𝐶𝐶 à l'origine du circuit et on en
déduit le pouvoir de coupure PdC du dispositif de protection.

Etape 2 :
 Selon les conditions d'installation (mode de pose, température ambiante, ...), on
détermine le facteur global de correction 𝑓.
 En fonction de 𝐼𝑛 et 𝑓 , on choisit la section adéquate du conducteur.
Etape 3 :
 Vérification de la chute de tension maximale,
 Vérification de la tenue des conducteurs à la contrainte thermique en cas de court-
circuit

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 Pour les schémas TN et IT, vérification de la longueur maximale relative à la


protection des personnes contre les contacts indirects.

La section du conducteur satisfaisant toutes ces conditions est alors retenue.

2.3. Calcul du courant d’emploi 𝑰𝑩 :

On calcule le courant d’emploi 𝑰𝑩 à partir de la puissance à véhiculer dans le câble. Le


guide UTE C 15-105 décrit une méthode de détermination du courant maximal
d’emploi qui s’appuie sur la connaissance de la puissance de chaque circuit
d’utilisation pour lequel sont attribués différents coefficients.

Coefficients minorants :
 Facteur de simultanéité c lié au foisonnement des circuits (prises de courant
par exemple). Dans une installation industrielle, les récepteurs (d'un atelier par
exemple) alimentés par une même canalisation, ne fonctionnent pas
simultanément dans tous les cas. Pour tenir compte de ce phénomène, qui reste
lié aux conditions d'exploitation de l'installation, dans le dimensionnement des
liaisons, on applique à la somme des puissances des récepteurs le facteur de
simultanéité.

 Facteur d’utilisation des appareils b. Dans une installation industrielle, on suppose


que les récepteurs ne seront jamais utilisés à pleine puissance. On introduit alors un
facteur d'utilisation b qui varie généralement entre 0.7 et 0.8.

Coefficients majorants :
 Facteur lié au rendement ou au facteur de puissance : 𝒂

La puissance apparente d’un récepteur est :

𝑃𝑢
𝑆= 𝑒𝑛 𝐾𝑉𝐴
𝑟𝑥𝐹𝑝
Avec 𝑃𝑢 : Puissance utile,
𝑟 : Rendement,
𝐹𝑝 : Facteur de puissance

On définit le coefficient
1
𝑎=
𝑟𝑥𝐹𝑝

Lorsque le conducteur est parcouru par un courant dépourvu d'harmoniques :

𝐹𝑝 = 𝑐𝑜𝑠𝜑

 Facteur de prévision d’extension de l’installation d.


La valeur du facteur d doit être estimée selon les conditions prévisibles d'évolution de
l'installation ; il est au moins égal à 1. A défaut de précision, la valeur 1,2 est souvent
utilisée.

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Le courant maximal d'emploi 𝐼𝐵 est défini selon la nature de l'installation alimentée par
la canalisation.

Dans le cas de l'alimentation individuelle d'un appareil, le courant 𝐼𝐵 sera égal au


courant assigné de l'appareil alimenté. Par contre, si la canalisation alimente plusieurs
appareils, le courant 𝐼𝐵 sera égal à la somme des courants absorbés, en tenant compte
des facteurs d'utilisation et de simultanéité de l'installation.

Dans le cas de démarrages de moteurs, il faut tenir compte des appels de courant
lorsque leurs effets thermiques se cumulent.

Certaines installations sont sujettes à des extensions dans le temps. Le courant


correspondant à cette extension sera ajouté à l'existant.

En toute rigueur il faut appliquer la méthode de Boucherot :

En courant continu :

𝑃 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒 (𝑒𝑛 𝑊)


𝐼𝐵 = ( )
𝑈 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑣𝑖𝑐𝑒 (𝑒𝑛 𝑉)

En courant alternatif :
𝑆 𝑆
𝐼𝐵 = (𝑒𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑜𝑝ℎ𝑎𝑠é) 𝑒𝑡 𝐼𝐵 = (𝑒𝑛 𝑡𝑟𝑖𝑝ℎ𝑎𝑠é)
𝑈 𝑈 √3

Avec
𝑆: Puissance apparente, 𝑆 = √∑ 𝑃2 + ∑ 𝑄 2
𝑈: Tension entre les deux conducteurs pour une alimentation monophasée
. Tension entre phases pour une alimentation triphasée

2.4. Choix du calibre de l’appareil de protection

En conformité avec la NF C 15-100, un dispositif de protection (disjoncteur ou fusible)


assure correctement sa fonction si les conditions indiquées ci-après sont satisfaites.

L’intensité assignée 𝑰𝒏 du dispositif de protection, coupe-circuit à fusible ou disjoncteur


doit être prise juste supérieure à l’intensité d’emploi 𝐼𝐵 calculée.

𝑰𝒏 ≥ 𝑰𝑩

On réglera le disjoncteur de calibre 𝐼𝑛 pour obtenir une intensité de réglage 𝑰𝒓 ≈ 𝑰𝑩

Le choix du pouvoir de coupure de l’appareil PdC de protection se fera après calcul du


courant de court-circuit présumé à l’endroit où l’appareil de protection est installé.

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2.5. Détermination de la section de la canalisation

La section de la canalisation qui va véhiculer le courant d’emploi 𝑰𝑩 doit être choisie


de sorte que le courant admissible 𝑰𝒁 de celle-ci soit supérieur au calibre de l’appareil
𝑰𝒏 qui le protège.

Il convient donc de respecter : 𝐼𝐵 ≤ 𝐼𝑛 ≤ 𝐼𝑍

Pour les disjoncteurs réglables, il est conseillé de choisir 𝑰𝒁 égal ou juste supérieur au
calibre 𝑰𝒏 nominal de l’appareil de protection. Les conséquences d’un réglage
thermique 𝑰𝒓 inadapté ou d’une évolution du courant d’emploi 𝑰𝑩 seront sans risque.

En cas de protection de la canalisation par coupe-circuit à fusibles il convient


d’appliquer un coefficient majorant l’intensité 𝑰𝒁 .

Pour prendre en compte les conditions dans lesquelles est installée la canalisation des
facteurs de correction sont appliqués. Ils tiennent compte du mode de pose, du type
de câble mono ou multiconducteur, de la nature de l’isolant et de l’âme des
conducteurs, du regroupement des circuits, et de la température ambiante.

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a) Méthode de référence et facteur de correction lié au mode de pose 𝑲𝟏 :

Des tableaux permettent de déterminer une lettre de sélection ou méthode de


référence correspondant au type de conducteurs utilisés (mono ou multiconducteurs)
et un coefficient d’influence 𝑲𝟏 .

b) Facteur de correction lié au groupement de circuits 𝑲𝟐 :

Ce facteur tient compte de l’influence thermique mutuelle des circuits placés côte à
côte. Les câbles sont considérés comme jointifs si la distance les séparant n’excède
pas 2 fois le diamètre du plus gros des câbles.
Si les câbles sont disposés en plusieurs couches il faut appliquer à 𝑲𝟐 un facteur
multiplicatif du tableau T2.
En triphasé, le nombre de circuits à considérer est le nombre total de lignes triphasées
placées dans la canalisation.

T2 Facteurs de correction pour pose en plusieurs couches


Nombre de
2 3 4 ou 5 6à8 9 et plus
couches
Coefficient 0.80 0.73 0.70 0.68 0.66

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c) Facteur de correction lié à la température ambiante K3 :


La température ambiante et la nature de l’isolant ont une influence directe sur le
dimensionnement des conducteurs. La température à prendre en compte est celle de
l’air autour des câbles (pose à l’air libre), et celle du sol pour les câbles enterrés.

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d) Choix de la section des conducteurs :

Quand tous les facteurs spécifiques de correction sont connus, on calcule le coefficient
global K de correction égal au produit de tous les facteurs spécifiques. On en déduit le
courant fictif 𝐼′𝑍 admissible par la canalisation :
𝐼𝑍
𝐼′𝑍 =
𝐾

La connaissance de 𝐼′𝑍 permet alors de se reporter aux tableaux de détermination des


courants admissibles (ci-après) qui permet de déterminer la section nécessaire (en
mm²). La lecture s’effectue dans la colonne qui correspond au type de conducteur et
à la ligne de la méthode de référence.

Pour trouver la section il suffit alors de choisir dans le tableau correspondant à la


nature de l’âme la valeur de courant admissible immédiatement supérieure à la valeur
𝐼′𝑍 .

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3. Partie pratique

3.1. Le schéma synoptique de l’installation complète

Données :
Mode de pose C, Température ambiante 40°, Protection par disjoncteur >20A

3.2. Travail demandé


3.2.1. Conducteurs isolés au PVC
Le programme réalisé est le suivant :

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Les résultats sont reportés sur le tableau suivant :


Désignation

Section (PVC) U%


L (m) Mode de pose K 𝑰′𝒁 (A)
Al Cu
Al Cu
(mm2) (mm2)
Dep1 65 C (2 Couches) 0.696 31.10 6 4 1.5104 3.2545
Dep2 70 C (3 couches) 0.6351 22.27 4 2.5 1.272 4.298
Dep3 70 E (2 couches) 0.696 43.54 10 6 2.540 3.9154
Dep4 75 E (3 couches) 0.6351 65.89 25 16 2.4953 2.2344

3.2.2. Conducteurs isolés au PR


Le programme réalisé est le suivant :

Les résultats sont reportés sur le tableau ci-dessous :

Section (PR) U%


Désignation

L (m) Mode de pose K 𝑰′𝒁


Al Cu
Al Cu
(mm2) (mm2)

Dep1 65 C (2 Couches) 0.728 29.73 4 2.5 1.3105 5.565


Dep2 70 C (3 couches) 0.6643 21.29 2.5 1.5 1.2720 4.2890
Dep3 70 E (2 couches) 0.728 41.63 6 4 2.5460 3.9154
Dep4 75 E (3 couches) 0.6643 62.99 16 10 3.9252 5.6109

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On constate que pour une même longueur isolée et le même mode de pose, les
sections obtenues sont différentes selon que l’isolant est le PVC ou le PR. En
particulier la section dans le cas du PVC est supérieure à celle correspondant au PR.
En effet, l’isolant est la matière qui entoure l’âme (cuivre (Cu) ou aluminium (Al)), elle
permet d'isoler les conducteurs et de protéger contre les contacts directs et les défauts
d'isolement.
Les conducteurs sont caractérisés par leur résistivité et conductibilité pour réduire les
pertes par effet Joule, par leur résistance mécanique, leur souplesse, leur tenue à la
corrosion et leur fiabilité. Raisons pour lesquelles le cuivre et l’aluminium sont choisis.

L’aluminium est autorisé à partir d’une section de 2.5 mm2. La section d’un conducteur
en aluminium est supérieure à celle d’un conducteur en cuivre pour une même
résistance électrique. Les chutes de tension sont réduites pour l’aluminium, c’est
pourquoi on a tendance à privilégier l’aluminium pour les grandes longueurs pour son
poids (plus léger par rapport au cuivre) et pour les chutes de tension qui sont moindres
ainsi que son coût qui est bon marché.

L’isolant assurant l’isolement entre les conducteurs à des potentiels différents et avec
la terre ou les masses, il doit présenter une très forte résistivité (ρ) et une bonne tenue
en température :
 Le PVC est employé pour ses bonnes caractéristiques électriques, mécaniques, sa
tenue au froid et au vieillissement thermique, de résistance à l’eau et aux produits
chimiques. Cependant sa combustion s’accompagne de dégagements nocifs et
corrosifs. Température maximale de fonctionnement est de 70°.
 Le PR est utilisé dans la perspective des surcharges temporaires, et d’un
environnement thermique défavorable, il a une bonne tenue au froid et ne dégage
pas de gaz nocifs lors de sa combustion. Température maximale de
fonctionnement est de 90°.

3.2.3. Effet de la température sur le choix de la section

En conformité avec les recommandations de la norme NF C 15-100, le choix de la


section des canalisations et du dispositif de protection doit satisfaire aux conditions
suivantes :
 La section doit supporter, durant le temps de fonctionnement, l’échauffement
admissible qui se produit en régime normal (les conducteurs chauffent).
 Elle doit supporter, en cas de court-circuit, et durant le temps qui précède la
réaction des protections, l’échauffement imposé par ce régime.
 La chute de tension provoquée par le passage du courant dans les conducteurs
doit être compatible avec la tension existante au départ et celle souhaitée à
l’arrivée.

La température de l’âme en fonctionnement normal est permanente et ne doit pas


dépasser la température maximale acceptable par les matériaux constituant le câble
retenu.
Lorsque des canalisations électriques sont encastrées dans des parois comportant
des éléments chauffants, il est généralement nécessaire de réduire les courants
admissibles en appliquant les facteurs de réduction appropriés. Ceci suppose la

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connaissance de la répartition des températures à l'intérieur des parois chauffantes en


contact avec les canalisations électriques.

Lorsque la température de l'air diffère de 30 °C, le coefficient de correction à appliquer


est donné par la formule :

𝜃𝑝 − 𝜃0
𝑓1 = √
𝜃𝑝 − 30°
𝜃𝑝 : Température maximale admise par l'isolant en régime permanent, °C
𝜃0 : Température de l'air, °C

La valeur de 𝑓1 est indiquée dans le tableau ci-dessous pour différentes valeurs de 𝜃𝑝


et 𝜃0 .

Isolation
Elastomères
Température PVC PR et EPR
(Caoutchouc)
ambiante 𝜃0 (°C) 𝜃𝑝 = 70°𝐶 𝜃𝑝 = 90°𝐶
𝜃𝑝 = 60°𝐶
10 1.29 1.22 1.15
15 1.22 1.17 1.12
20 1.15 1.12 1.08
25 1.07 1.06 1.04
35 0.93 0.94 0.96
40 0.82 0.87 0.91
45 0.71 0.79 0.87
50 0.58 0.71 0.82
55 - 0.61 0.76
60 - 0.50 0.71
65 - - 0.65
70 - - 0.58
75 - - 0.50
80 - - 0.41
85 - - -
90 - - -
95 - - -
Facteurs de correction pour des températures ambiantes différentes de 30 °C
(canalisations non enterrées)

Lorsque la température du sol est différente de 20°C (canalisation enterrée), le


coefficient de correction à appliquer est donné par la formule :

𝜃𝑝 − 𝜃0
𝑓2 = √
𝜃𝑝 − 20°
𝜃𝑝 : Température maximale admise par l'isolant en régime permanent, °C
𝜃0 : Température du sol, °C

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La valeur de 𝑓2 est indiquée dans le tableau ci-dessous pour différentes valeurs de 𝜃𝑝


et 𝜃0 .

Isolation
Température PVC PR et EPR
ambiante 𝜃0 (°C) 𝜃𝑝 = 70°𝐶 𝜃𝑝 = 90°𝐶
10 1.10 1.07
15 1.05 1.04
25 0.95 0.96
30 0.89 0.93
35 0.84 0.89
40 0.77 0.85
45 0.71 0.80
50 0.63 0.76
55 0.55 0.71
60 0.45 0.65
65 - 0.60
70 - 0.53
75 - 0.46
80 - 0.38
Facteurs de correction pour des températures du sol différentes de 20 °C
(Canalisations enterrées)

La température est un des paramètres les plus importants à considérer pour le


choix de section. La température ambiante et la nature de l’isolant ont une influence
directe sur le dimensionnement des conducteurs. La température à prendre en compte
est celle de l’air autour des câbles (pose à l’air libre), et celle du sol pour les câbles
enterrés.

Dans les canalisations la température joue un rôle majeur lors du dimensionnement.


Les isolations des fils ont tous une température :

 minimum d'emploi (température ambiante)


 minimum lors de la pose
 maximum lors de la pose
 maximum en service permanent
 maximum sur une courte durée (1 heure de surchauffe)
 maximum sur une très courte durée. (moins de 5 seconde généralement) - en cas
de court-circuit

Par effet Joule, les conducteurs chauffent. Leur température dépend des déperditions
de chaleur liées à la nature de leur isolation, leur modes de pose, la température
ambiante et du courant qui les traverse. Leur température de fonctionnement fait
également varier leur résistivité.

Pour cela la norme propose d'appliquer des facteurs de correction du courant


admissible en fonction des températures ambiantes et de la nature des isolants

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3.2.4. Effet du mode de pose sur le choix des sections

La méthode de référence ou le mode de pose est définie par une lettre B, C, E, F


indiquant la manière dont les conducteurs et les câbles sont disposés entre eux et par
rapport à l’installation, il influence directement le choix de la section en ce sens qu’il
intervient dans la chaleur dissipée, la variation de la température dans la canalisation
et le courant admissible. La raison pour laquelle un coefficient de correction est défini
selon le mode de pose.

Conclusion
Au cours de ce travail pratique, nous avons appris que le calcul de la section d’un
conducteur, est fonction des différents paramètres de l’installation :

 Le mode de pose
 Le type d’éléments conducteurs
 L’influence mutuelle des autres circuits
 La température ambiante
 La nature de l’isolant
 L’intensité nominale du courant d’emploi 𝐼𝐵

Des coefficients de correction ont été définis pour tenir compte de tous ces facteurs
lors du choix du conducteur ainsi que de sa protection lors dans les installations
électriques BT.

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