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Chapitre IV

Dimensionnement des Installations


Electriques

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I) Introduction

En conformité avec les recommandations de la norme NF C 15-100, le choix de la


section des canalisations et du dispositif de protection doit satisfaire plusieurs
conditions nécessaires à la sécurité de l'installation. La canalisation doit :

• Véhiculer le courant maximal d'emploi et ses pointes transitoires normales,


• Ne pas générer des chutes de tension supérieures aux valeurs admissibles.

Le dispositif de protection doit :

• Protéger la canalisation contre toutes les surintensités jusqu'au courant de court-


circuit,
• Assurer la protection des personnes contre les contacts indirects.

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Pour se faire, on doit suivre les étapes suivantes :

❑ Etape 1 : Partant des puissance, détermination du courant maximal d'emploi Ib


permettant de déduire le courant assigné In du dispositif de protection. Par suite,
calcul du courant de court-circuit maximal Icc à l'origine du circuit et déduction du
pouvoir de coupure PdC du dispositif de protection.

❑ Etape 2 : Les conditions d'installation (mode de pose, température ambiante, ...),


donnent le facteur global de correction f. En fonction de In et f, on choisit la section
adéquate du conducteur.

❑ Etape 3 : Vérification de la chute de tension maximale et Vérification de la tenue


des conducteurs à la contrainte thermique en cas de court-circuit. Dans le cas des
schémas TN et IT, vérification de la longueur maximale assurant la protection.

La section du conducteur satisfaisant toutes ces conditions est alors retenue.

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II) Bilan de puissance
Etablir ce bilan permet de dimensionner la source, calculer le courant circulant dans
les circuits de distribution et initialiser les données nécessaires au choix de la batterie
de condensateurs.

Avec :
• Pu : la puissance active utile unitaire d’une charge
• Ptot : la puissance active totale des charges de même type
• Cos: facteur de puissance
• In : courant nominal d’une charge
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• Ks : coefficient de simultanéité : caractérise les conditions d'exploitation de
l'installation notamment pour les moteurs et les prises de courant. Il nécessite donc
une connaissance détaillée de cette installation. Il est utilisé pour le choix du jeu de
barres ou de la CEP auquel il est affecté, pour déterminer le courant circulant dans les
circuits amonts, et pour dimensionner la source.
• Ku : coefficient d’utilisation : caractérise le taux d'utilisation de la charge en fonction
du temps. Il est utilisé pour déterminer le courant circulant dans les circuits amonts et
dimensionner la source. Par contre il n'est pas pris en compte dans le choix de la
protection du circuit.
Ke : facteur tenant compte des prévisions d'extension qui permet de prendre en
compte les évolutions prévisibles de l'installation.
• Ppart : puissance active partielle pour un type de récepteur où

• Qpart : puissance réactive partielle pour un type de récepteur où

• Spart : puissance réactive partielle pour un type de récepteur où


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III) Carnet de câble
III-1) Courant admissible
On appelle courant admissible Iz le courant maximal que peut supporter
un conducteur. Au delà de cette valeur, l’isolant se détériore et peut
entraîner des risques d’incendie : Iz = K In Avec K = K1 . K2 . K3
•K1 : modes de pose (faut plafond, sous fourreau, apparent ou enterré..).

•K2 : nombre de conducteurs (nombre de couches de câbles, nombre de


circuit, nature du câble unipolaire ou multipolaire, l’encastrement du
système de pose).

•K3 : températures : une échelle de température de 10° à 60° permet de


définir la valeur de ce coefficient, une deuxième échelle d’humidité de
0.6 à 1.3 influx aussi dans le choix de K3. Finalement la nature de
l’isolant (PVC, PRC ou en VBG).

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III-2) Impédance du câble
L’impédance du câble est égale à ( ) , où :
: est la résistance d’une portion de câble de langueur l de section S et de
résistivité ρ de la lame conductrice,
: est la réactance d’une portion d’un câble de langueur l où k est le coefficient
d’inductivité du câble.

III-3) Types de câbles


Utilisation domestique :
Leurs tensions nominales de fonctionnement est en général entre 500 et 700 V (AC),
leur lame est en cuivre, la couche isolante est en PVC, leur référence commence par
la lettre « H » et peuvent être rigide ou souple. Les couleurs des conducteurs ont
une fonction déterminée : Rouge : phase ; Bleu, conducteur neutre ; Vert-jaune :
conducteur de protection et de terre. Noir, marron, violet et orange : sont les
couleurs utilisées pour les conducteurs retours et navettes pour les « va et vient ».
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Utilisation industrielle :

❑Câbles BT : la tension d’isolement est de 0.6 à 1KV. Les plus connus sont :
• U1000RO2V : lame de cuivre, isolement en PR. Utilisé pour distribution d’énergie à
l’intérieur (Tu ≤ 90°C).

• U1000RVfV : même composition que le U1000RO2V mais il a une double armature


en acier. Utilisé enterré au sol ou là où il y a de forts risques de choc mécanique.

• NYY : lame de cuivre à isolement en PVC. Résistant au rayonnement solaire et


utilisé à l’intérieure et à l’extérieure (Tu ≤ 70°C).

• NYBY : même composition que le NYY mais avec une double armature en acier.

• U1000SVO : Souple, lame de cuivre, isolement en PVC (Tu=70°). Il est utilisé dans
les branchements moteur, armoire et surtout dans la transmission des signaux.
• NYCY ou CNOMO : lame de cuivre, isolement en PVC et tresse en cuivre pour
déviation des champs magnétiques. Utilisé pour : transmission des signaux
analogiques, alimentation des moteurs fonctionnant avec variateur de vitesse.
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•Câble torsadé : isolement en PVC. Utilisé dans la transmission d’énergie aérienne à
une hauteur minimale de 3métres.
• Câble ADF (antidéflagrant) ou câble Cr : lame de cuivre à isolement extérieur en
matière inflammable. Utilisés dans les zones classé EX.

❑Câbles MT : supportent
des tensions allant jusqu’à
36KV. Ils doivent contenir :
lame en Cu ou Al, écran sur
la lame, semi-conducteur,
isolement en PRC, écran
sur isolant, matelas en PVC,
armature métallique et
gaine en PVC.

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IV) Chute de tension
❑ Selon la norme NFC15100 cette chute de tension ne doit pas dépasser en régime
établi (BT) : 5% pour les circuits force motrice et 3% pour l’éclairage. Pour un
abonné ayant un poste transformateur privé cette chute ne doit pas dépasser 8%
pour les circuits forces et 5% pour l’éclairage.
❑La chute de tension sur une canalisation est calculée par :

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V) Calcul des courant de court-circuit et de défaut
Le choix de la méthode de calcul dépend : des courants dont la connaissance est
nécessaire (courts-circuits maximaux, courts-circuits minimaux, courants de défaut),
du degré de précision recherché, des caractéristiques connues (ou non) de
l'alimentation et des différents paramètres, de l'importance de l'installation et des
moyens de calcul dont le concepteur ou l'installateur peut disposer.

Dans le cas de la Méthode des impédances , le courant de court-circuit est égal à :

Avec :

c : facteur de tension égal à 1.05 (courants maximaux) et 0.95 (courants minimaux)

m : facteur de charge égal à 1.05, quelle que soit la source (transformateur ou générateur)

U0 : tension nominale de l’installation entre phase et neutre

Z : impédance de la boucle
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