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KHEMILI Imed, 2023 119

Résistance des Matériaux


Flexion simple
KHEMILI Imed, 2023 120

Flexion simple
1. Définition
Une poutre est sollicitée à la flexion simple si le torseur associé aux efforts de
cohésion de la partie droite (II) sur la partie gauche (I) de la poutre peut se
réduire en G à une résultante dans le plan de symétrie et à un moment
perpendiculaire à ce dernier appelé moment de flexion.

0 0 
 R   
 
coh G
   T y 0 
M G G  Mf Gz G
0
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Flexion simple
2. Moment quadratique d’une section
Le moment quadratique d’une section par
rapport à l’axe O , z  , contenu dans son
plan est donné par :

I Oz   y 2 . dS
S

Le moment quadratique d’une section par


rapport à l’axe O , ,yy, est donné par :
I Oy   z 2 . dS
S

Le moment quadratique polaire d’une section est donné par :

I O    2 . dS    y 2  z 2  . dS  I O  I Oy  I Oz
S S
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Flexion simple
3. Contraintes normales
Lorsque la poutre fléchie suivant un effort
F donné, la section droite et plane (S2)
pivote d’un angle D autour de G , z
l’axe
2

perpendiculaire au plan de symétrie. On


constate que :

 Les fibres contenues dans le plan passant


par les centre G des sections (S1) ne changent
pas de longueur, les contraintes  M sont donc
nulles en ces points.
 Les autres fibres s’allongent ou se
raccourcissent. Les contraintes normales
engendrées sont proportionnelles à l’ordonnée y,
qui les sépare des fibres neutres.
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Flexion simple
3. Contraintes normales
On considère un élément de longueur Dx, délimité par les
sections (S1) et (S2). M0M est une fibre de cet élément située à
une distance y de la ligne moyenne.

Si on soumet la section (S2) à la flexion, elle tourne d’un angle


D autour de G , z  . On appelle (S2’) la section déformée et M’
représente la position de M après déformation.
D
D’après la loi de Hooke, on a :   E.  E.

D
Or on a :  Dx et 
MM'
  tg D  D
y y
D’où : D   y.D
D
Finalement, la loi de Hooke s’écrit :    E . y .
Dx
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Flexion simple
3. Contraintes normales
Si on prolonge toutes les sections déformées, elles
concourent toutes en un point O, appelé centre de
courbure. La distance OG est appelée , rayon de
courbure.

Dx
On a :  tg D  D

 E.y
d’où : 

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Flexion simple
3. Contraintes normales
En un point quelconque M, de la section droite (S), on a :

0 

 R         ds 
 
0

       T y 0 
M G G  GM      ds  
coh G

G
0 Mf Gz G

  x
ds   x
ds
 xz
. y ds
(S ) 0 (S ) (S )

R  xy
ds ; MG  y   xy
ds  0
   x . y ds
(S ) (S )
0
 xz
ds 
(S )
xz
ds (S )

(S )

T y   xy ds Mf Gz     x . y ds
(S ) (S )
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Flexion simple
D
Loi de Hooke :  x  E .  E .
D D
Or est proportionnelle à y   k .y D’où :  x  k .E .y

x
Mf Gz  k .E  ds  k .E . I Gz  
2
y . I Gz
(S ) y

Mf Gz
En un point quelconque M, de la section droite (S) on a : x  
 I Gz 
 y 
 

x : contrainte normale due à la flexion (MPa).


MfGz : moment de flexion selon G , z  (N.mm).
IGz : moment quadratique de la section droite (S) / G , z  (mm4).
y : ordonnée du point M (mm).
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Flexion simple
Mf Gz Mf Gz
En un point M, le plus éloigné, on écrit que :   .y 
max
I Gz max
 I Gz 
 
 y max 

||max : contrainte maximale due à la


flexion (MPa).
MfGz : moment de flexion selon G , z  .
(N.mm).
IGz : moment quadratique de la section
droite (S) / G , z  (mm4).
|y |max : ordonnée du point le plus éloigné
(mm).

I Gz I
 Gz : module de flexion
y max v
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4. Concentrations de contraintes
Les poutres présentent souvent des variations brusques de section. Dans les zones
proches de ces variations, les formules précédentes ne s’appliquent plus. La
répartition des contraintes n’est plus linéaire. Il y a concentration de
contraintes.
 eff max
 K f .  théorique
Exemple :
Déterminer Kf pour un arbre épaulé tel que : D = 45 mm, d = 30 mm, rayon du
congé r = 3 mm.

D r
 1,5 ;  0,1  l’abaque page 187, donne Kf = 1,7.
d d

eff max : contrainte maximale effective (MPa).


Kf : coefficient de concentration de contrainte.
théorique : contrainte théorique sans concentration de contraintes (MPa).
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5. Condition de résistance
Pour des raisons de sécurité, la contrainte normale due à la flexion doit rester
inférieure à la résistance pratique à l’extension Rpe. La condition de résistance
s’écrit :  eff max
 R pe
Mf Gz
Pour un solide réel , la condition de résistance est :  eff  Kf .  R pe
max
 I Gz 
 
 y max 

I Gz
Si on pose : y max  v et  Gz
v
Gz : module de flexion.

Ces grandeurs sont souvent données dans les catalogues de constructeurs de


profilés.
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Flexion simple
6. Déformation en flexion
E .y
Nous avons montré que :  

Mf Gz 1 Mf Gz
Or :   .y  
I Gz  E .I Gz
6.1 Équation de la déformée

On appelle déformée la courbe de la ligne moyenne dans le plan  A , x , y , z  après

déformation. En chaque point de la déformée, la poutre présente une courbure de


1
rayon  tel que :  y''

On obtient donc l’équation différentielle de la déformée :

E .I Gz .y ''  Mf Gz
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Flexion simple
6. Déformation en flexion
6.2 Flèche en un point
À tout point C d’abscisse xc correspond une ordonnée yC qui représente la distance
du point C avant déformation au point C’ après déformation. Cette ordonnée yC
s’appelle la flèche en C.

y y

A B A C B
x x
xC C yc
y max
C’
B 3 1

On calcule généralement la flèche maximale au point B, notée ymax , à partir de son expression
donnée par un formulaire ou d’un logiciel de résistance des matériaux tel que RDM6 par
exemple.
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7. Principe de superposition
Dans le domaine élastique, les sollicitations dans une poutre chargée
simultanément par n forces extérieures sont équivalentes à la somme des
sollicitations dans n poutres indépendantes chargées par chacune des n forces
prises séparément.
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Flexion simple
Exemple de calcul
Une poutre 1 de longueur l, de moment quadratique IGz et de module d’Young E
est encastrée dans 2 et 3 aux deux extrémités. Elle est soumise à son propre poids
de coefficient linéique p en (N/mm) et à une charge concentrée verticale F dans
son milieu.
Calculer à l’aide du formulaire la flèche au point C.

Solution
Décomposons la poutre 1 en deux poutres
partielles I et II. La poutre I est soumise à son
propre poids. Le formulaire (p. 199) donne :
p 4
f I  y1 
384.E .I Gz
La poutre II est soumise à une charge
concentrée. Le formulaire (p. 198) donne :
F 3
f II  y 2 
192.E .I Gz
 3  p. 
Pour la poutre 1, on trouve : y C  y 1  y 2    F 
192.E .I Gz  2 

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