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GENERALITES SUR LES PONTS

I.1. DEFINITION

Un pont est un ouvrage permettant de franchir un obstacle naturel


ou une voie de circulation terrestre, fluviale ou maritime. Il s’agit d’un ouvrage
d’art qui permet à une voie de communication (route, voie ferrée, canal) de
franchir un obstacle naturel (vallée, rivière, fleuve) ou artificiel (autres voies
de communication).

On appelle ouvrages d’art routier, les constructions grâce auxquelles


il est possible de donner à la route des formes géométriques que l’on ne
pourrait obtenir par le seul emploi de terrassement. Ces ouvrages ont en
général pour rôle, soit de permettre le franchissement des cours d’eau, des
voies diverses ou éventuellement des thalwegs profonds, soit d’assurer le
soutien des terres qui en leur absence, ne seraient pas stables.

I.2. TERMINOLOGIE

- Le pont : est un ouvrage de franchissement dont l’ouverture est


supérieure à 5m
- Le thalweg : est une ligne joignant les points les plus bas d’une vallée
- L’ouverture : c’est la distance entre les appuis extrêmes de l’ouvrage
- Le débouché linéaire : c’est l’ouverture d’un ouvrage franchissant un
cours d’eau.
- Le débouché superficiel (correspondant à un niveau donné) : est la
superficie du profil en travers sous l’ouvrage en-dessous du niveau
considéré. C’est la surface libre au passage de l’eau
- L’aqueduc : c’est un petit ouvrage généralement voûte et inférieur à 2m.
- Le dalot : c’est un aqueduc dont la voûte est remplacée par la dalle
- La buse : c’est une canalisation en béton généralement circulaire, en
poterie ou métallique d’un diamètre inférieur à 1,50m.
- Le ponceau : c’est un petit pont dont l’ouverture est comprise entre 2 et
5m.
- La passerelle : c’est un ponceau réservé aux piétons.
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- Les culées : sont des appuis extrêmes d’un pont généralement


constituées par des murs épais en maçonnerie ou en béton armé.
- La pile : est un point d’appui intermédiaire d’un pont, situé entre les
culées.

Pour les ponts biais, on parle palée.

- Une arche : c’est une partie d’un ouvrage comprise entre deux appuis
d’un pont-voûte
- Un pont-radier : c’est un dalot avec chaussé submersible
- La berge : c’est le bord d’une rivière, d’un canal. C’est la rive
- Le parapet : est un mur à hauteur d’appui pour servir de garde-fou qui
repose sur le tympan
- Le tympan : c’est le mur de tête d’un pont en maçonnerie qui retient le
remblai servant d’appui à la voie de communication
- Les murs en aile : il s’agit des murs qui retiennent le remblai en bordure
de la brèche franchie (ouverture faite à un mur) qui prolonge les culées.
Ils sont parallèles à la voie franche.
- La rampe d’accès : c’est la partie qui raccorde le pont à la route.
- Les murs en retour : il s’agit des murs qui retiennent le remblai de la
rampe d’accès. Ils sont généralement perpendiculaires aux culées, et
sont parallèles à la voie portée.
- Le tablier : c’est la partie sensiblement horizontale du pont située sous
la voie portée.
- Le platelage ou la couverture : c’est la partie supérieure du tablier qui
comprend l’ensemble des éléments destinés à supporter les efforts dûs à
la circulation et le transmettre à l’ossature
- Les garde-corps : sont des éléments qui servent à la protection des
piétons
- Les trottoirs : sont des espaces plus élevés que la chaussée, ménagée de
part et d’autre de celles-ci pour la circulation des piétons
- La chaussée : c’est la partie réservé au passage des véhicules
- Le radier : c’est une maçonnerie sur laquelle sont établi les piles, les
culées,…généralement en béton ou en béton armé.
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C’est une maçonnerie (construction) en forme de voûte ou de


plancher renversé servant à la stabilisation du talweg ou de la rivière.

- La largeur utile c’est la distance entre les gardes corps


- La portée : c’est la distance entre deux appuis successifs
- La longueur du pont : c’est la distance entre les appuis extrêmes ; c’est
la largeur de la rivière.

I.3. CLASSIFICATION

Les ponts sont classés de diverses manières :

1°) Suivant les matériaux, on parle de pont en bois, en maçonnerie, en fonte,


en fer, en acier, en BA ou en béton précontraint, suivant la nature du
matériau constituant les éléments porteurs principaux. Les ponts
comprennent les ponts en fonte, en fer et en acier et aussi quelques pont
en alliage d’aluminium. Pour les ponts en maçonnerie, on a les ponts en
pierre et les ponts en briques.

2°) Suivant la longueur :

- Les petits ponts (jusque 25m)


- Les ponts moyens (100m)
- Les grands ponts (supérieur à 100m)

3°) Du point de vue genre de charge (nature de la voie portée)

- Les ponts routes


- Les ponts rails
- Les ponts canaux (pour le canal de navigation ou d’irrigation)
- Pont pour piéton

4°) Du point de vue niveau de circulation :

- Pont à tablier supérieur : le tablier est au-dessus


- Pont à tablier inférieur
- Pont suspendu
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5°) Du point de vue mobilité

Suivant que leur tablier est fixe ou mobile, la plupart des ponts sont
fixes, mais il existe aussi des ponts mobiles utilisés essentiellement pour
franchir une passe navigable lorsque la voie ne peut pas être surélevée
suffisamment pour permettre le passage des bateaux. Parmi les ponts mobiles
citons :

- Les ponts levant : le tablier est équilibré par des contre-poids auxquels
il est relié par des câbles, passant au sommet de deux pilonnes placées
sur les rives.
- Les ponts tournants : le tablier pivote autour d’un axe vertical
- Le pont basculant : le tablier muni d’un contre poids bascule soit en
pivotant autour d’un axe horizontal soit en roulant sur une plate-forme
- Le pont transbordeur : les véhicules sont placés sur une plate-forme
suspendue à une traverse pour passer d’un bord à l’autre de la brèche.
- Les ponts flottants : le tablier est appuyé sur des bateaux.

6°) Du point de vue de l’orientation des voies : (disposition en plan)

Les ponts sont classés en ponts droits, ponts biais, ponts courbes.
Conventionnellement l’angle du biais est l’angle exprimé en grades compris
entre l’axe longitudinal de l’ouvrage et les lignes d’appui transversales.

7°) Du point de vue résistance des matériaux, on a :

- Les ponts isostatiques et les ponts hyperstatiques


 Ponts isostatiques :
 Arc à trois articulations
 Pont à travées indépendantes
 Ponts cantilever ou ponts GERBER
 Les consoles
 Les Ponts hyperstatiques
 Les ponts cadres
 Ponts à travées continues
 Les ponts à béquilles
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8°) Du point de la structure en général

- Pont voûte
- Pont à poutres
 Pont à poutres latérales
 Pont à poutres sous-chaussé
 Pont à poutres droites de section constante ou variable

9°) Du point de vue de la durée de vie : on distingue les ponts définitifs et


les ponts provisoires. On emploie le terme semi-définitif sans qu’il soit
possible de préciser à quelle durée correspondent ces qualificatifs.

I.4. ELEMENTS CONSTITUTIFS DES PONTS

I.4.1. Ponts en béton arme

Ils sont constitués des poutres principales, des longerons


d’entretoises (ou pièces de pont), de dalle (hourdis), de trottoirs, de la
chaussée, des garde-corps, des canalisations et éventuellement des
contreventements.

I.4.1.1. Le tablier

C’est la partie de l’ouvrage supportant la chaussée (ou la voie ferrée)


au-dessus de la brèche à franchir. Il est constitué des poutres, des longerons,
d’entretoise, de la dalle et des trottoirs.
Contreventement

Longeron

Entretoise
d’about

Entretoise intermédiaire ou
Poutre de rive Entretoise courante
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a) La dalle

Elle sert de couverture ; c’est elle qui reçoit la couche de roulement


de la chaussée et les surcharges. Elle reporte les charges permanentes et
surcharges sur les entretoises les longerons et les poutres.

b) Les entretoises

Il s’agit des poutrelles en BA qui relient les poutres et longerons


entre-eux et qui transmettent les charges de la dalle sur les poutres
longerons. Elles servent en même temps d’appuis extrêmes et intermédiaires
limitant ainsi la portée de la dalle.

Elles doivent être assez nombreuses pour assurer la solidarité


effective des poutres. Néanmoins leur nombre ne doit pas être exagéré. Il est
demandé de placer une entretoise au droit de la section médiane, puis
répartir les autres également espacées jusqu’à l’about. Elles sont espacées de
5 à 8m.

c) Les longerons

Ils sont disposés parallèlement à l’axe longitudinal de l’ouvrage et


relient entre-deux les différentes entretoises.

d) Les poutres principales

Elles constituent l’élément porteur du pont. Elles supportent les


efforts de la dalle, des longerons, des entretoises et les transmettent aux
appuis. Elles peuvent être latérales ou multiples.

- Poutres latérales

On les appelle encore poutres de rive ou poutres maîtresses. Les


charges sont supportées par deux poutres parallèles à l’axe longitudinal de la
chaussée et situées aux bords extrêmes du tablier.
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- Les poutres sous-chaussées

Il s’agit des poutres multiples égales et également espacées, placées


sous la chaussée.

I.4.1.2. La superstructure

Elle est constituée de tous les éléments du tablier qui


n’interviennent pas dans la résistance mécanique de l’ouvrage. C’est le poids
mort à apporter en permanence. Il s’agit de la chaussée, des trottoirs, des
garde-corps, des corniches, des joints de chaussée, des gargouilles, des
lampadaires, des canalisations,…

a) La chaussée

Elle reçoit les surcharges et peut être en béton ou en d’autres


matériaux. Le drainage des eaux de pluie est assuré par deux pentes
opposées dirigées vers les trottoirs et par les canalisations d’évacuation des
eaux à travers les trottoirs.

- Profil en travers

Pour les ponts droits, ce profil normal est celui qui comprend deux
pentes de sens contraire de 2 à 3% raccordées par un arc parabolique sur une
largeur de 0,5 à 1,5m de part et d’autre de l’axe. Pour les ponts courbes, il
faut prévoir un devers de 2%.

- Profil à long

Sa pente ne dépassera pas 4% et ne sera pas inférieure à 1% afin de


permettre un écoulement normal des eaux.

- Le revêtement

Le revêtement d’un en dalle de couverture en BA à une épaisseur de


4 à 5cm. Si on n’a pas prévu de bombement ou un dévers lors du coulage de
la dalle, un renformis de béton maigre doit être coulé avant la couche de
roulement.
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𝐶ℎ𝑎𝑝𝑒 𝑑′𝑎𝑠𝑝ℎ𝑎𝑙𝑡𝑒
𝐶ℎ𝑎𝑢𝑠𝑠é𝑒
𝑅𝑎𝑐𝑐𝑜𝑟𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑎𝑏𝑜𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒

𝑅𝑒𝑛𝑓𝑒𝑟𝑚𝑖𝑠 𝑒𝑛 𝑏é𝑡𝑜𝑛 𝑚𝑎𝑖𝑔𝑟𝑒 𝑑′ 𝑢𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑝𝑒

Comme le montre de dessin ci-haut, le revêtement comprend


essentiellement une couche d’étanchéité et une couche de roulement.

 Couche d’étanchéité en béton

Le béton étant un matériau poreux, même bien comprimé, il n’est


jamais parfaitement étanche.

Pour protéger les armatures il est nécessaire de disposer d’une


chape d’étanchéité sur toute la couverture en béton de pont. L’étanchéité peut
être :

 A base d’asphalte coulée naturel ou synthétique utilisant des résines


synthétiques
 Par feuilles préfabriquées revêtues d’asphalte
 Par moyens à haute cadence (MHC)
 Couche de roulement

La couche de roulement doit, sur un ouvrage d’art comme en section


courante, présenter un bon uni (confort) et offrir des bonnes caractéristiques
antidérapantes. Les couches de roulement classiques ne sont pas étanches, il
faut alors étudier les dispositions constructives pour éviter la stagnation de
l’eau entre la couche de roulement et l’étanchéité proprement dite (drains,
pentes,...).
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b) Les trottoirs

Ils servent au passage des piétons et sont placés de part et d’autre


de la chaussée. Ils sont surélevés et servent en même temps de chasse-roue.
La valeur de 1m adoptée comme minimum de largeur à donner au trottoir
peut être augmentée selon les besoins : par exemple en site urbain il faut leur
donner une valeur plus large (1,40m).

Il y a les trottoirs sur caniveaux et les trottoirs pleins. Les trottoirs


sur caniveau sont les plus intéressant car ils sont légers et permettent de
disposer, sous les dallettes, des canalisations ou des câbles (électriques,
téléphoniques). Ils comprennent de la chaussée vers l’extérieur : une bordure,
une contre-bordure, une contre-corniche et une corniche. Les trottoirs pleins
sont remplis de béton maigre dosé à 150kg/m3 de ciment ou de gros béton,
on peut alors se dispenser de la contre bordure.

- Profil transversal

Enfin de permettre l’écoulement des eaux des trottoirs dans les


caniveaux, il faut donner à leur profil transversal une pente de 1 à 2% dirigée
vers l’intérieur. Elle peut être réduite lorsque l’ouvrage présente une pente
longitudinale plus importante.

- Le revêtement

Il dépend de l’utilisation et du type de l’ouvrage. Dans le cas où le


trottoir ne comporte pas l’alvéole, on peut le constituer par le béton maigre
recouvert d’asphalte (en ville) ou non revêtu (en rase campagne) ou
simplement comblé du sable.

Pour les trottoirs à dalot (dallette) préfabriqué, il n’y a pas de


revêtements.
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Béton maigre Sable


Chape

Dallette Contre bordure

Bordure

- Les bordures des trottoirs


Les bordures des trottoirs utilisés sont en grès, en calcaire pur ou en
granit. On utilise aussi les bordures en BA préfabriquées. Pour lutter
contre le déversement de la bordure vers les alvéoles, il faut prévoir une
contre-bordure. La bordure est en saillie de 16 à 20cm de la chaussée.
Son parement est incliné de 1/20.
- Les canalisations :
Les compagnies de gaz, de l’eau, de l’électricité peuvent solliciter de
faire franchir leur conduite et leur câble par le pont. On ménage ainsi
des galeries visitables sous les trottoirs pour les recevoir. Il faut alors
prévoir d’alvéoles en créant des compartiments sous la dallette car
certaines canalisations ne peuvent pas être mise côté à côté telles que
les conduites des gaz et les câbles électriques.
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c) Les corniches

La corniche a essentiellement un rôle esthétique. En plus de ce rôle


elle doit également servir de larmier afin d’éviter le ruissellement de l’eau de
pluie sur le parement. La corniche en béton peut être coulée en place ou
préfabriquée.

d) Les gardes corps

Ils ont essentiellement pour objet la protection des piétons. Ils


doivent être constitués des matériaux non fragiles ; on utilise souvent l’acier
doux ou les alliages légers. La hauteur minimale est égale à :

ℎ * +

Avec H= la hauteur en m du trottoir au-dessus du sol ou de l’eau.

Jusqu’à une hauteur de 0,60m au-dessus du trottoir les vides


doivent être suffisamment réduits pour qu’on ne puisse pas y faire pénétrer
un cylindre de plus 15cm de diamètre afin d’assurer la sécurité des jeunes
enfants.

Les différentes parties d’un garde-corps sont :

- La main courante ou lisse (elle est dépourvue de souillée)


- Une ou plusieurs sous-lisses (facultatives suivant le type de garde-
corps)
- Les montants principaux scellés dans le tablier
- Les barreaux ou montants secondaires (facultatifs).
Sous-lisse
Lisse

Barreaux

Montants principaux
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e) Canalisation d’eau

Les eaux de pluie sont évacuées hors du pont par des drains
(ouvertures, orifice, tuyaux, conduite) à travers les trottoirs (conduites à
plastique, en métal, en amiante ciment).

f) Les joints de chaussée

La répartition des variations linéaires des tabliers des ponts dépend


de la conception du système d’appui. Des joints doivent être ménagé à chaque
coupure entre eux parties ainsi qu’à une ou aux deux extrémités. Les joints
sont regroupés en quatre familles :

- Les joints à pont souples


- Les joints à pont à peigne en porte-à-faux
- Les joints à lèvres et remplissage du vide par un matériau assurant
l’étanchéité.
- Les joints non apparents sous revêtement normal amélioré.

Le choix d’un joint pour un ouvrage donné dépend de plusieurs


facteurs, le premier étant la capacité de souffle. Le souffle est le déplacement
maximal entre les positions extrêmes (ouvertes et fermées) du joint. Les effets
de la température

Avec = longueur dilatable

=coefficient de dilatation

Pour les ouvrages en béton et pour les ouvrages


entièrement métalliques.

= variation uniforme de la température.

- Les effets des déformations différées du béton (retrait et fluage). Ils


concernent pratiquement est compris entre et
- Action due aux charges d’exploitation.
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g) Les appareils d’appui

Le tablier de pont repose sur en général sur les appuis (pile et


culées) par l’intermédiaire des appareils d’appui conçus pour transmettre des
efforts essentiellement verticaux, ou, à la fois, des efforts verticaux et des
efforts horizontaux et de permettre les mouvements de rotation (dus aux
charges d’exploitation ou aux déformations imposées). On a les articulations
en béton, les appareils d’appui en élastomère fretté (en général le Néoprène),
les appareils d’appui à pot.

h) Le sommier

Il s’agit de la maçonnerie au-dessus des appuis sur laquelle repose


une voûte ou des poutres et servant à transmettre et à répartir les charges
des tabliers sur les piles et culées. Il joue le rôle d’une poutre ceinture ou
chaînage dans la construction des ponts.

i) La dalle de transition

Il s’agit d’une dalle en béton armé placée sous la chaussée à l’entrée


du pont, elle est appuyé sur l’arrière de la culée et sur le remblai. Elle a pour
rôle d’éviter la dénivellation qui risque de se produire entre la chaussée
courante et le pont en cas de terrassement du remblai. Si ce tassement se
produit elle remplace une différence brutale de niveau par une légère
augmentation de la pente.
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Dalle de transition
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I.4.2. Ponts métalliques

Presque tous les éléments cités pour les ponts en BA se retrouvent


sur les ponts métalliques, mais en matériaux et technologie différents.

I.4.2.1. Pont à poutres latérales

- Le tablier

Il est constitué par un quadrillage des pièces de pont et des


longerons sur lequel repose la couverture. Les poutres latérales ou poutres
maîtresses ou encore poutres principales transmettent les efforts dus à la
charge permanente et aux surcharges sur les appuis.

Poutre principale

Pièce de pont

Longerons

Entretoises
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- Les poutres latérales

Elles sont au nombre de 2 et sont le plus souvent triangulées.

 Poutres latérales à hauteur constante


 Travées indépendantes

On a souvent les poutres triangulées Pratt et Wanen. Les poutres


Pratt sont symétriques avec un nombre impair des panneaux, les diagonales
du panneau central cont en croix de Saint André. Les poutres Wanen ont
toujours un nombre pour de panneau et peuvent être réalisées avec ou sans
montant.
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Poutre Pratt

Poutre
Warren

Avec montant Sans montant

 Travée continue

On réalise des ponts symétriques pour lesquels les travées centrales


de portée L égales et les travées de rive de portée égales entre-elles.

Pour qu’il ait économie, il faut avoir . Quant à la forme, on a les

mêmes formes que pour les travées indépendantes.

 Poutres latérales triangulées de hauteur variable


 Travées indépendantes

Tablier
supérieur
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Tablier inférieur

Tablier
intermédiaire

La hauteur de la poutre sur


l’appui n’est pas nulle. La
membrure supérieure est un arc
de cercle de grand rayon

Travée continue
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Membrure
inférieure en
arc

- Contreventement

Il y a deux sortes de contreventement :

 Le contreventement transversal qui empêche les déformations des


poutres principales par torsion.
 Le contreventement longitudinal qui empêche les déformations par
flexion latérale.
- Les pièces de pont

Elles sont perpendiculaires à l’axe longitudinal du pont et sont


reliées directement aux poutres principales.

- Les longerons

Ils sont parallèles à l’axe de l’ouvrage et reportent les efforts sur les
pièces de pont. Ils peuvent être en treillis ou à âme pleine.

I.4.2.2. Pont à poutres sous-chaussée

Il s’agit des ponts dont les poutres principales sont le plus souvent
supérieur à deux et sont disposées uniformément sous le tablier.

- Les poutres

Il s’agit de l’organe essentiel porteur de l’ouvrage. Les poutres


transmettent aux appuis les efforts des charges permanentes et des
surcharges. Elles sont parallèles à l’axe longitudinal du pont. On a souvent
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les poutres en double Té (I) à âme pleine faite de quatre cornières et des
semelles. Elles sont préférables aux poutres triangulées. Néanmoins si la
hauteur disponible est très faible, on réalise les poutres caissons. On peut
avoir un caisson unique de section rectangulaire ou trapézoïdale et deux
caissons (si le tablier est très large).

Pour les ponts continus il faut des poutres à section variable

𝐻 ℎ

𝑙 𝐿 𝑙


𝐻
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- Les entretoises

Les entretoises intermédiaires ont pour but de solidariser les


poutres entre-elles ; elles reportent l’effet des charges sur les différentes
poutres. Elles doivent être rigides et avoir une hauteur sensiblement identique
à celle des poutres (rigidité). Elles sont à âme pleine mais le plus souvent elles
sont triangulées car les efforts qui les sollicitent sont faibles et la couverture
repose sur les poutres à faible écartement. Entre les entretoises d’appuis et
du milieu on place les autres uniformément à une distance de 7 à 10m. Les
entreprises d’appuis répartissent les réactions d’appui entre les différentes
poutres et transmettent aux appareils d’appuis les efforts dûs au vent.

I.4.3. Ponts en maçonnerie

- La voûte : elle peut être en plein cintre (demi-circonférence) ou en arc.


Elle comprend : les têtes ou bandeaux, les naissances, la clef, les reins, la
flèche, l’intrados, l’extrados.
- Les bandeaux constituent le corps de la voûte.
- Les naissances sont l’intersection de la ligne de l’intrados avec les
verticales délimitant les surfaces internes des culées.
- La clef est l’intersection de la ligne de l’intrados avec la verticale passant
par le milieu de l’ouverture. C’est le sommet de la voûte.
- La flèche est la distance verticale séparant la ligne d’intrados de la ligne
des naissances, mesurée au milieu de celle-ci. C’est la hauteur de la clef
au-dessus de naissances.
- Les reins sont des zones d’une voûte voisine de la section inclinée à 60°
sur la verticale, pour les voûtes peu surbaissées ; pour les autres, la zone
voisine du milieu de la montée c’est-à-dire à mi-hauteur entre les
naissances et la clef.
-
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PROJET DUR LE PONT

II.1. INTRODUCTION

Le projet des ponts comporte trois étapes à savoir :

- La reconnaissance de la rivière et du terrain qui consiste à déterminer la


nature du sol, sa résistance ainsi que le mode et la profondeur des
fondations, l’évaluation de débouchés linéaires et superficiel afin de
choisir les types des ponts et dimensionner ses éléments.
- L’établissement de l’avant-projet qui consiste, grâce à l’étape précédente
de procéder au dimensionnement et au calcul des éléments de ponts, de
procéder à leur vérification et d’établir le plan d’ensemble, le métré et le
devis estimatif.
- L’exécution du projet, dans lequel aussitôt que l’avant-projet est
approuvé pour le financement, on établit le plan d’exécution à plus
grande échelle et le plan détaillée de certains éléments en particulier le
dessin de ferraillage (pour le BA) ou de câblage (pour le BP) ou
d’assemblage (métallique), joints, les appareils d’appuis,…

A partir de la climatologie, la provenance des matériaux des


équipements et du mode d’exécution, on établit le planning du travail et
l’organisation du chantier.

II.2. RECONNAISSANCE DE LA RIVIERE ET DU TERRAIN

II.2.1. Reconnaissance de la rivière

Elle concerne la largeur, la profondeur, la vitesse et le débit de la


rivière, le débouché, la hauteur des plus hautes eaux, ou crues,…Le niveau
d’un cours d’eau est variable dans le temps et son étude coïncide avec celle de
crue dont les causes peuvent être diverses (crues d’averse, crue de fonte de
neige, crue d’embâcle et de débâcle des glaces). Néanmoins au niveau
élémentaire on s’appuie sur le modèle de l’écoulement à surface libre.
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a) Largeur de la rivière

C’est l’ouverture d’un ouvrage franchissant la rivière, c’est la


distance entre les appuis extrêmes.

b) Le débouché linéaire

Linéaire c’est la somme des largeurs offertes à la rivière au niveau


de l’eau. Il s’agit de la longueur obtenue par déduction des largeurs des culées
et des piles de la largeur de la rivière.

c) Le débouché superficiel

C’est la somme des surfaces offertes à l’écoulement de l’eau. On


appelle coefficient d’obstruction le rapport entre la surface obstuée par le pont
et celle qui serait disponible si le pont n’existent pas. On peut encore due que
le débouché superficiel est la sommes des surfaces mouillées ; la surface
mouillée étant l’aire de la partie de la section droite du cours d’eau limité par
les parois et la surface libre.

d) Le périmètre mouillé

C’est le périmètre de la partie de la section mouillée en contact avec


les parois.

e) Rayon hydraulique

Il est défini par le rapport

f) Vitesse de la rivière

Il existe plusieurs façons de déterminer la vitesse d’un cours d’eau


parmi lesquels la vitesse d’un corps flottant et la relation de Manning-
Strickler.

- Vitesse d’un corps flottant

Elle consiste à mesurer plusieurs fois les vitesses d’un flotteur entre
plusieurs repères à l’endroit où sera érigé l’ouvrage. Il s’agit des vitesses
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superficielles . Pour déterminer la vitesse , l’hydrologie a préconisé


quelques relations. Selon Prony :

Bazin : √ avec I la pente


Koechlin :

Prendre : à suivant la rugosité des


parois

- Relation de Manning-Strickler

Selon Manning-Strickler :

Avec le rayon hydraulique

I= la pente

Est le coefficient de rugosité global

g) Le débit

Le débit étant la quantité d’eau qui s’écoule en une section à une


unité de temps, il en existe plusieurs méthodes pour sa détermination. La
plus simple est le produit de la section mouillé par la vitesse moyenne.

h) Crue du projet

Il s’agit de l’optimum de crue défini par ses caractéristiques


multiples servant de base au choix des paramètres du projet et dont l’étude
hydrologique permet d’apprécier la fréquence. Comme la démarche se heurte
à beaucoup de problèmes on adopte que :
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- Sur une route à grande circulation, la crue adoptée pour les ponts de
plus de 100m est celle de fréquence centennale tandis que pour les
ouvrages de moins de 20m la fréquence de 20 à 25ans est admise.
- Pour une route ou piste de desserte permanente, les petits ouvrages de
moins de vingt mètres sont dimensionnés par la crue décennale tandis
que pour les ouvrages de moins de 20m la fréquence de 20 à 25ans est
admise.
- Pour une route ou piste de desserte permanente, les petits ouvrages de
moins de vingt mètres sont dimensionnés par la crue décennale tandis
que pour les ouvrages de grandes importances, on considère la crue de
fréquence 20 à 50ans.
i) La côte naturelle

Le pont apporte une sur élévation de la côte naturelle de l’eau, sur


élévation qui est souvent grande selon les perturbations que ce pont apporte à
l’écoulement de la crue. La connaissance de la cote de plus hautes eaux (PHE)
demande celle de la cote naturelle de l’eau au droit et pour la crue du projet.
Cette cote peut se déterminer par les enquêtes sur le terrain auprès des
riverains car certains notent les niveaux des crues, année par année, les
autres marquent les niveaux atteints par des crues remarquables ainsi que
les dates de ces crues. Connaissant le débit Q de la crue, pour estimer le
niveau d’une crue, on peut utiliser la formule de Manning-Strickler.

j) Surélévation du niveau de l’eau

Le pont provoque un étranglement de la section d’écoulement d’un


cours d’eau. Les pertes de charge résultant entrainent pour un débit donné,
une surélévation du niveau de l’eau. Il faut la calculer afin de fixer les
dispositions de protection.

k) Les transports solides

Les écoulements dans les rivières sont des écoulements d’un


mélange diphasique qui comporte une phase liquide et une phase solide. Il
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faut évaluer le phénomène de déplacement des sédiments afin de déterminer


le débit solide. La plus part des cas le transport solide s’effectue par
charriage. Il entraine une érosion du lit qui se traduit pendant les crues par
un abaissement de son niveau.

En cas de fort débit et de grandes vitesses d’écoulement, il peut se


produire une érosion avec entraînement de la végétation qui sont susceptibles
de produire des chocs violents. On constate une accumulation massive sur les
piles augmentant ainsi les surfaces que celles-ci opposent au courant. Le cas
le plus pire est celui des piles rapprochées pour lequel l’accumulation de
débris végétaux transforme le pont en barrage. Une autre conséquence est
que le plan de l’eau est relevé à l’amont tandis que la vitesse sous l’ouvrage
augmente.

l) Le tirant d’air

Nous avons vu qu’un cours d’eau traîne détritus, corps


flottants,…qui peuvent s’accrocher et boucher les sections d’écoulement. C’est
pourquoi il est obligatoire de prévoir un tirant d’air pour diminuer les risques
d’obstructions partielles ou totales du pont. On adopte pour les ponts de
longueur inférieur à 50m, un tirant d’air d’au moins :

- 1m en zone désertique
- 1,50m en zone désertique
- 2m en zone de savane
- 2,50m en zone forestière

Pour les ponts de plus de 50m, on ajoute 0,50m au tirant ci-dessus.

NB : Le tirant d’air est seulement un moyen de défense contre le charriage de


surface.

m) Les affouillements

L’affouillement est le résultat de l’entrainement des matériaux


solides composant le lit de la rivière. Il est lié à la vitesse de l’écoulement des
eaux. Lorsque le courant d’eau rencontre un obstacle, il développe à cet
26

obstacle un système complexe des forces dépendant de la vitesse de ce


courant. L’élément nécessaire dans l’étude de l’affouillement est la
détermination de la profondeur normale de l’affouillement. Elle dépend de la
nature des sédiments (fins ou grossiers), de la largeur du cours d’eau
(réduction de la section du cours d’eau par le pont), de la présence d’une pile
(de sa forme). Pour ce dernier on parle de l’affouillement local (dû à la
pression de la pile).

Quant à la forme de la pile, les affouillements sont d’autant plus


réduit que les piles sont plus effilées ; la forme pointue de l’avant bec en
triangle est donc bien meilleure que la forme demi circulaire puisque l’angle
de déviation horizontale est plus faible. En conclusion la profondeur totale
d’affouillement est la somme de la profondeur générale et de la profondeur
locale.

II.2.2. Reconnaissance du terrain

La connaissance de la nature du sol est très souvent rive pour le


choix entre plusieurs types d’ouvrages. Pour ce il faut procéder comme suit :

- Examen de carte du sol existant aux alentours proc…(carte géologique,


carte topographique)
- Sondage avec prélèvement d’échantillon : à effectuer aux berges (aux
abords et aux alentours) et sous l’eau (sous le lit de la rivière) par puits
sonde au forage.
- Essai des charges au laboratoire : densité, teneur en eau, cohésion,
compressibilité. On peut effectuer des essais « in situ » mais ne sont pas
efficaces en pont.
- Etude spécifique de la nature du sol (alluvionnaire, argileux,…) et des ces
stratifications (disposition des couches,…). Bref pour plus de détails se
référer au cours de la fondation.
27

II.3. ETABLISSEMENT DE L’AVANT-PROJET

L’avant-projet est subdivisé en trois parties : l’avant-projet


sommaire (APS), l’avant-projet détaillé (APD) et l’avant-projet sommaire
d’opération (APSO).

- L’APS permet d’arrêter une estimation ; son approbation autorise


l’ouverture des consultations et des enquêtes.
- L’APD comporte une étude technique plus approfondie et plus complète
des ouvrages ainsi qu’une estimation plus précise.
- L’APSO qui fera l’objet de l’exécution du projet est toujours préservé
sous forme de dossier séparé. Il doit comprendre le plan et dessins
principaux de l’ouvrage un dossier des études géologiques et
géotechnique une estimation, le mode de passation de marché.
a) Nature du pont

Le tablier choisi dépend de la portée de l’ouvrage, de l’état de lieu,


des matériaux disponibles et du trafic envisagé.

b) Les matériaux disponibles

Déterminent le genre de pont et des fondations plus économiques à


adopter.

c) Les charges et surcharges

Elles jouent un grand rôle dans le dimensionnement des éléments et


sur la quantité et la qualité des matériaux à utiliser.

d) Eléments constitutifs du tablier y compris les échafaudages,


coffrages et centres

Ils dépendent de la nature du pont, de la partie, des charges et


surcharges et au mode de construction.
28

e) Les appareils d’appui et sommiers

Ils doivent être résistants pour supporter les charges et surcharges


du tablier et pour faciliter le déplacement de tablier dû aux différences de
température.

f) Les piles et les culées

Leur conception doit tenir compte de la résistance mécanique, de la


stabilité et de l’aspect. Du fait que les culées soutiennent les terres des
ouvrages d’accès, elles sont conçues comme des murs de soutènement

g) Les fondations

Elles sont choisies en fonction des charges et de la nature du sol.


On a les semelles, radier, puits, pieux, grillage, havage,…

h) Les murs en retour et en aile

Ils sont calculés comme les murs de soutènement.

i) Les remblais d’accès

Il faut choisir un sol adopté ou d’autres matériaux pour faciliter


l’accès du pont.

II.4. EXECUTION DU PROJET

A ce stade, il faut disposer des dessins et des plans taillés de


différentes parties. Il faut aussi avoir la note de calcul. C’est pourquoi
l’exécution du projet pour être définie comme l’avant-projet sommaire
d’opération plus la note de calcul.

II.4.1. Dessins et plans

Ils permettent de comprendre l’ouvrage avant de procéder à


l’implantation.
29

a) Plan de situation

Il s’agit de la situation de l’ouvrage dans la contre en fonction des


voies de circulation.

b) Plan du lieu

Il représente les zones d’accès qui peuvent présenter la construction


de l’ouvrage. Les axes du pont à étranger doivent être reportés sur le plan
avec le tracé des accès. On utilise les échelles et .

c) Plan des abords

Il représente avec précision l’état du terrain. Le terrain peut être


représenté par les courbes du niveau. On peut y adjoindre le profil à longueur
partiel à l’échelle admissible de et et profil à long de la voie à la

quelle appartient l’ouvrage et profil à travers de la rivière au niveau (dans


l’axe) du pont.

d) Photos des abords

II.4.2. Notes de calcul

Dans la note de calcul, on justifie les sections adoptées par les


équations d’équarrissage. La dalle, les poutres, les entretoises sont donc
calculées dans les notes de calcul. Après adoption de toutes les sections, on
établit le métré exact et le prix de revient de l’ouvrage. Enfin, le planning du
travail et organisation du chantier complète le projet par le détail d’exécution.

II.4.2.1. Indication sur le calcul des ponts

Le calcul n’est qu’un outil

Selon J.R. ROBINSON : « C’est par un abus de langage qu’on dit que
l’on calcul un pont ; jamais un pont n’est sorti d’un système d’équation, tel
Pallas casquée du cerveau Zeus. On ne calcule jamais ce qu’on a projeté
auparavant. Le calcul indique si ce que l’on a conçu tient ou ne tient pas, si la
matière est bien utilisée ou si elle est gaspillée ». Avant tout calcul, il est
30

indispensable de faire appel au sens à l’expérience et à l’intuition pour


contrôler en examinent le dessin que l’équilibre statique est assurée. Le calcul
n’intervient qu’à suite pour préciser le dimensionnement par approximation
successive. On passe ainsi alternativement du dessin au calcul jusqu’au
moment où chaque élément satisfait strictement aux conditions de résistance
imposée. Selon Freyssinet : « Nous ne devons jamais oublier que les
mathématiques ne nous fournissent que des moyens de changer la forme des
données que nous possédons déjà et, quels que puissent être l’intérêt et
l’utilité telle transformation, nous ne trouvons jamais à la fin d’un calcul
qu’est ce que nous y avons mis à l’original.

La sécurité des constructions

Il y a plusieurs méthodes de calcul dont la méthode classique et la


méthode aux états limite. Dans ce présent cours nous allons exploiter la
méthode classique qui est celle basée sur les contraintes admissibles ainsi
que la méthode des états limites.
31

EVALUATION DES ACTIONS

Dans cette partie nous allons parler des charges et surcharges de


pont route. On peut exploiter la norme belge ou la norme française.

III.1. CHARGE PERMANENTE

Les actions permanentes sont faites du poids propre des


constructions et du poids des équipements.

a. Poids propre des constructions

Le poids propre des structures en béton traditionnelle, armée ou


précontraint, est évalué à partir de leurs dimensions nominales et d’une
valeur nominale du poids volumique de 25KN/m3.

Pour les constructions en acier, on adopte le poids volumique de 77


à 78,5KN/m3.

b. Poids des équipements

En ce qui concerne le poids des équipements, des fourchettes


destinées à l’évaluation des valeurs caractéristiques des équipements sont
fournies pour le revêtement de tablier (étanchéité et couche de roulement).

- Chaussée par cm d’épaisseur :


 0,23 à 0,26KN/m² de pavage (en grès, granit, ou basalte)
 0,20KN/m² de revêtement en base de bitume ou goudron
 0,18KN/m² de sable
 0,24KN/m² de béton de ciment non armé
 0,22KN/m² de béton de profilage (enduit)
- Trottoirs cm d’épaisseur
 0,23KN/m² de carrelage en béton de ciment
 0,20KN/m² de mortier de ciment
 0,22KN/m² d’asphalte
32

III.2. ACTIONS D’ORIGINE CLIMATIQUE

III.2.1. Actions dues au vent

L’effort du vent p tient compte de la forme d’un élément au vent, de


son effet sur les éléments sous le vent et un site

Avec C : coefficient de trainée ou de forces ou de pression

: Coefficient du site

: Coefficient qui tient compte l’écartement des poutres

: Pression dynamique du site

1. Pression dynamique
a. Pression dynamique de base

Elle s’exerce à 10m au-dessus du sol pour un site normal à une


altitude inférieure ou en moyenne 1000m. Le Congo Kinshasa est divisé en
trois parties (régions) du vent :

Régions du Congo Pression dynamique Pression dynamique


de base normale de base extrême
Région I (Kinshasa, 0,50KN/m² 0,875KN/m²
Bandundu, Bas-Congo)
Région II (les deux Kasaï 0,70KN/m² 1,225KN/m²
et l’équateur)
Région III (L’ex Kivu, le 0,90KN/m² 1,575KN/m²
Katanga et la province
Orientale)
33

b. Effet de la hauteur

Si est la pression dynamique agissant à la hauteur ℎ au-dessus du


sol exprimé en mètre, on a : pour ℎ


La hauteur ℎ est comptée à partir du sol environnant supposé


horizontal au tour de la construction. Si non il faut considérer l’effet du site.

c. Effet du site

Il tient compte de la nature du site d’implantation de la construction


en multipliant la pression dynamique par un coefficient de site qui est égal à :

Types de site Région I Région II Région III


Site protégé (ville) 0,8 0,8 0,8
Site normal 1 1 1
Site exposé (Montagne ou mer) 1,35 1,30 1,25

d. Exemples
a. En ce qui concerne le convoi ; pour les ponts route, ; pour
les ponts rails et voir tableau ci-haut.
b. Pour le pont en poutre à âme pleine :
- Poutres exposées au vent voir ci-dessus.
- Poutres sous le vent : (pour l’espacement courant de 2 à
4m), et voir ci-haut.

III.2.2. Actions thermiques

Les effets de la température sont pris en compte dans les calculs des
constructions. Pour le pont on ne procède pas sauf cas exceptionnel à
recueillir des données car les principales dispositions à prendre sont fixées
par le code. On adopte un coefficient de dilatation thermique de
pour le béton armé et l’acier. Pour les parties d’ouvrages affectées par les
variations de température telles que les points de chaussé, on admet que les
34

valeurs caractéristiques de la température qui vent être prises sont égales à


celles qui correspondent à une augmentation de 30°C et à une diminution de
40°C, rapport à la température d’origine de la construction, condition :

- Que le climat ne diffère pas trop du climat moyen la France


métropolitaine
- Que la température à l’origine de la construction soit comprise entre 8°
et 14°C.

Concernant les piles, l’Euro-code prescrit de prendre en concept les


effets d’un gradient de température entre surface posée des piles.

Quand il n’y a pas d’exigence particulière, on considère un gradient


thermique de 5°C pour les piles en béton. On considère une différence de
température entre les faces internes et externes d’une paroi dans le cas des
piles (creuses) dont la valeur est égale à 15°C.

III.2.3. Actions dues à la neige

On tient compte de l’effet de la neige seulement pour des ponts


couvert et pour les ponts mobiles.

III.3. ACTIONS DUES A EAU ET A LA GLACE

III.3.1. Action due à l’eau

Elle se manifeste de plusieurs manières. Les phénomènes les plus


rencontrés sont :

- La pression hydrostatique
- La poussée hydrodynamique du courant
- L’action abrasive du courant
- L’affouillement général de rivière et local autour des piles de pont.

Par sa vitesse, l’eau développe une action hydrodynamique si les


obstacles mais cette action est négligeable et n’intervient pas dans le calcul de
stabilité des appuis de pont sauf dans un cas de certains batardeaux et
lorsque le mouvement de l’eau est dû à la houle. S’il n y a pas des houles, on
35

admet que le diagramme de vitesse de l’eau est triangulaire entre le lit et la


surface libre.

III.3.2. Action de la glace sur les piles de pont

Dans les régions froidis, le cours d’eau et les estuaires gèlent en


certaines périodes de l’année. Au moment de débâcle, la couche de glace se
brise et entrainée par le courant, vient s’écraser contre es obstacles fixes
implantés dans le cours d’eau. Ils se développent des efforts dont il faut tenir
compte dans le dimensionnement et la conception de tels ouvrages. Ceci
concerne les piles. La plupart de codes actuels propose de calculer la force
horizontale maximale due à la glace par la formule

Où = largeur de la pile

ℎ= épaisseur de la couche de glace

= résistance moyenne de la glace en compression

= coefficient de forme

La norme polonaise conseille d’adopter faute de


mieux les valeurs suivantes :

- Pour :
1) 750KPa au moment où la glace se met en mouvement
2) 450KPa en concomitance avec le niveau le plus élevé que l’on
peut prévoir pendant la période de débâcle
- Pour :
1) 1 pour un avant-bec rectangulaire en plan
2) 0,9 pour un avant-bec des formes demi-cylindriques
3) 0,6 à 0,81 pour un avant-bec en forme de dièdre vertical d’angle
d’ouverture allant de 45° à 120°.
36

III.4. ACTIONS NON ACCIDENTELLE DUES AU TRAFIC SUR LES


PONTS ROUTIERS

- Il s’agit des effets dus aux surcharges. Nous allons exploiter le système
français. L’historique renseigne que le système français a débuté à 1869
par le décret du 15 Juin 1869. Dès 1869 à 1971 il a été révolutionné
8lois

III.4.1. Norme de 160

Cette norme considère deux systèmes de surcharges : A et B à


disposer sur les chaussées des ouvrages d’art.

III.4.1.1. Système de surcharge A

Exprimé en kgf/m², il est donné par l’expression :

()

La longueur et les longueurs des zones surchargées sont choisies de


manière à produire les effets maxima.

III.4.1.2. Système de surcharges B

Il comprend trois sous-systèmes distincts :


- Le sous-système Bc qui se compose de camions types ;
- Le sous-système Be qui se compose d’un essieu isolé;
- Le sous-système Br qui se compose d’une roue isolée.
Pour plus d’informations concernant les dispositions, les effets…il
faut exploiter le fascicule 61, Titre II du cahier de prescriptions
communes de 1960.

III.4.2. Norme de 1971

Nous allons considérer les surcharges définies par le circulaire du


29/Déc/1971 fascicule définit un ensemble des surcharges comprenant, de
façon non cumulative :
37

- Une surcharge uniformément répartie ou surcharge dont l’intensité


variable avec la longueur d’application, va de 18,66KN/m² pour 10m à
4KN/m² pour 200m.
- Différente surcharge localisée ou surcharge B. Dans le présent cours,
nous allons considérer l’application de cette norme dans les états
limites c’est-à-dire nous allons y insérer quelques coefficients
correcteurs.
a) Quelques définitions
- Largeur roulable . C’est là largeur mesurée entre les bordures ou les
dispositifs de retenu.
- Largeur chargeable s’il y a des bordures de bien le
long de chaque dispositif de retenu lorsqu’il existe.

- Nombre des voies : . / avec int : partie entière

b) Classe de pont

On distingue trois classes de pont en fonction de leur largeur


roulable.

Classe Largeur roulable

III.4.2.1. Système A

Son intensité varie avec la longueur suivant la loi

() , - =longueur chargée

Cette densité de charge est multipliée par un coefficient ,


assimilable à un coefficient de dégressivité transversale, qui dépend de la
classe du pont et du nombre de voies chargées.
38

 Coefficient de dégressivité transversale de la charge ( )

Classe du pont Nombre de voies chargées


1 2 3 4 5
I 1 1 0,9 0,75 0,75
II 1 0,9 - - -
II 0,9 0,8 - - -

On définit alors la densité effective ( ) par

()
() { }, -

La charge de calcul sur ′ voies ( ′ ) est :


()

Avec

par les ponts de classe I

par les ponts de classe II

par les ponts de classe III

D’où ′
()

III.4.2.2. système B

C’est la surcharge mobile localisée. Il est subdivisé à trois sous


système Bc, Bt et Br.

a. Sous-système

Il se compose des camions, des poids individuels égals à 300KN. On


dispose autant des files de deux camions au maximum que des voies de
circulation. Il est affecté d’un coefficient (dégressivité transversale
dépendant de la classe du pont et des nombre voies.
39

 Coefficient de dégressivité transversale de la charge Bc

Classe du pont Nombre de voies chargées


1 2 3 4 5
I 1,2 1,1 0,9 0,80 0,70
II 1 1 - - -
III 1 0,8 - - -

Le sous-système pour ce cas est le même que celui de a norme


1960. Voici quelques caractéristiques :

P P P P
𝑃 𝑃

Avec

 Distance d’axe en axe de deux roues d’un même essieu :


 Surface d’impact d’une roue arrière : carré de de côté
 Surface d’impact d’une roue avant : carré de de côté
b. Sous-système

Il se compose de deux tandems à deux essieux de quatre roues


chacun, le poids de chaque essieu étant de 160KN.

- Il ne s’applique aux ponts de I et IIème classes. Le nombre des camions


est limité en deux dans le sens transversal.
- Il est affecté d’un coefficient égal à 1 pour le pont de Ie classe, 0,9
pour le pont de IIème classe. Pour les sous-systèmes et la charge de
calcul est donnée par

Avec selon le cas

Coefficient de majoration dynamique


40

c. Sous-système Br.

Il se compose d’une roue isolée transmettant un effort de 100kN à


travers une surface d’impact rectangulaire de , la dimension
0,60m étant perpendiculaire à l’axe du déplacement des véhicules, représente
la surface au sol des roues jumelées. Il est affecté du même coefficient de
majoration dynamique que Bc et Bt.

NB :

- Le système A et le sous-système Bc sont destinés à l’étude de la flexion


générale des tabliers, le système A étant déterminant pour les portées
supérieures à 20 ou 25m.
- Les sous-systèmes Bt et Br sont réservés à l’étude d’effets locaux
(notamment la roue Br, pour le poinçonnement des dalles).
- Ces charges routières de caractère normal, provoquent des efforts de
freinage voire même des forces centrifuges. C’est le freinage d’un
véhicule qui est défavorable. Ainsi l’effort de freinage est un effort
horizontal de 300kN.
- Sur les remblais d’accès des ponts on dispose une charge de densité
uniforme de 10kN/m² ; elle intervient dans le calcul des culées.

III.4.3. Coefficient de majoration dynamique

Le système B est affecté du coefficient de majoration dynamique, qui


est le même pour les trois sous-système selon chaque norme. Son expression
est la suivante :

III.4.3.1. Norme de 1960

- Quand il s’agira de fermes maîtresses, pour chaque arche ou travée, la


longueur l sera la portée de l’arche ou travée considérée, G le poids total de
l’ouvrage dans cette arche ou travée, et S le poids total le plus élevé des
41

essieux du système ( ) qu’il sera possible de placer sur le tablier de


cette arche ou travée.
- Quand il s’agira du tablier d’un pont à fermes latérales, métalliques ou en
BA ou précontraint, et que la couverture de ce tablier sera formée d’une
dalle continue (telle qu’une dalle en BA), la longueur sera la distance
entre axes des appuis sur les fermes, ou la portée de ces dernières si elle
est inférieure à la dite distance, G sera le poids total d’une section de
tablier de longueur et de toute largeur, tous les éléments compris,
chaussée, trottoirs, chapes, couverture longerons, pièces de pont mais à
l’exclusion des éléments des fermes principales, et S le nombre d’essieux
relatif à la longueur . Le coefficient de majoration ainsi calculé
s’appliquera à tous les éléments du tablier.

Quand il s’agira de la couverture d’un pont à poutres multiples sous


chaussée et que cette couverture sera formée d’une dalle continue, sera
prise égale à la distance entre plan moyens de poutres de rive, ou à la portée
de ces dernières si elle est inférieure à la dite distance. G le poids total d’une
section de couverture de longueur et comprise entre plans moyens des
poutres ou nervures de rive, limitée à la seule dalle de couverture et aux
éléments reposant sur elle. S sera calculé comme précédemment. Le
coefficient obtenu s’appliquera au calcul de toutes les dalles élémentaires.

III.4.3.2. Norme de 1971

- Pour le calcul des poutres ou fermes maîtresses : =longueur de la


travée étudiée.

G= poids total de cette travée

S= poids total maximal des essieux du système ( ) disposés


sur cette travée.

- Pour le calcul des dalles de couvertures : ( é é )


G= poids total d’une section de couverture de longueur l et de toute la
largeur relative à cette couverture et aux éléments reposant sue elle.
42

S= poids total maximal des essieux du système ( ) qu’il est


possible placer sur la longueur .

- Le coefficient { } pour toutes les charges du système B.


43

CONCEPTION DE L’OUVRAGE

IV.1. INTRODUCTION

Nous avons vu dans le troisième chapitre les préalables pour


concevoir un pont. Nous en avons côté-là en plan de la route à desservir, ces
profils à et à travers, les gabarits, l’étude du sol…parlons maintenant de la
conception proprement dit.

IV.2. CHOIX DES DIMENSIONS PRINCIPALES

IV.2.1. Portée et implantation

1ère règle : Le prix de la superstructure d’un pont au m² augmente avec la


portée

2ème règle : la solution la plus économique est celle dont le prix de la travée est
égal à celui de la pile plus sa fondation.

En effet, si :

= prix d’une culée

= prix d’une pile

= prix d’une travée

= longueur d’une travée

= longueur totale du pont

= nombre des travées

= le prix d’un pont à plusieurs travées

( )

Or . /
44

( )

NB: Il n’y a pas que les données économiques qui déterminent l’économie. Les
relations ci-dessus ne sont valables que quand toutes autres sont
constantes.

IV.2.2. Largeur du pont

Elle est déterminée par le profil à travers à la route car la route à


priorité sur le pont.

Elle effet, dans le passé c’était un souvent l’emplacement optimal du


pont qui déterminait le tracé.

Plus récemment du fait du développement de la circulation


automobile on est passé à l’extrême inverse : le tracé est déterminé en tenant
compte de ces avantages pour la circulation et le pont devait s’y adapter :

- Parfois on peut la réduire pour le long viaduc


- La largeur d’un pont de circulation (une bande) peut varier entre 3 à
3,5m.

IV.3. CHOIX DES MATERIAUX

IV.3.1. Facteurs déterminants

a) Le site

- En ville : la préfabrication (BA, BP ou métallique)


- A la campagne : le BA, la maçonnerie voire le bois si la portée est faible
- Dans la zone industrielle : le métal
- Au bord de la mer : le béton
45

b) Le but de la construction

- Pont définitif : maçonnerie, BA, BP, métal


- Pont provisoire : bois ou métal
c) La durée de construction

- Délai court : le béton précontraint


- Délai normal : n’importe quel type de matériaux
d) Etat du sous-sol

- Lorsque le sol est mauvais c’est-à-dire lorsque , il faut


choisir l’acier, éventuellement le bois
- Lorsque le sol est bon, on prend n’importe quel type de matériaux.

IV.3.2. L’acier

a) Avantage

- L’acier est homogène et travaille en traction ainsi qu’en compression


- Légèreté : les éléments en acier sont légers.
D’où l’utilisation de l’acier pour des grandes portée avec des
fondations petites.
- La hauteur de la superstructure h est faible est faible
- Les ouvrages en acier sont démontables.
b) Désavantages

- La corrosion
- L’entretien permanent : coûteux
- La déformabilité : danger de flambement.

IV.3.3. Le béton armé

a) Avantages

- Pas d’entretien
- Exécution facile
46

b) Inconvénients

- Poids, d’où il est utilisé pour les portées faibles mais avec des
fondations massives.
- Fissuration fréquente
- Utilisation obligatoire des échafaudages, des coffrages voire même des
cintres.

IV.3.4. Le béton précontraint

a) Avantages

- Plus légère que le béton armé mais moins que l’acier


- Pas d’entretien
- Pas de fissuration
b) Désavantage

L’exécution est délicate.

IV.3.5. Domaine économique d’application des matériaux (ponts


dalles ou à poutres)

Soit la portée isostatique c’est-à-dire la portée d’un pont posé sur


deux appuis simples.

0 10 20 30 40 50 𝑙

𝑃𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑏é𝑡𝑜𝑛 𝐵𝐴
𝑝𝑟é𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡

𝐴𝑐𝑖𝑒𝑟

𝑃𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝐵𝐴
𝑏é𝑡𝑜𝑛
𝑝𝑟é𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡 𝐵𝑃

𝐴𝑐𝑖𝑒𝑟
47

NB :
- Lorsque le pont est continu c’est-à-dire hyperstatique, les portées
hyperstatiques économiques sont égales aux portées isostatiques
correspondantes majorées de 50%.
- Pour le pont en bois la portée isostatique est telle que :
 pour les ponts à poutres
 pour les ponts en treillis.

IV.4. CHOIX DE LA FORME

IV.4.1. Forme transversale

a) Généralité
- Faible portée : dalle pleine en béton armé car la charge permanente
n’est pas à craindre.
- Portée moyenne : la charge permanente commence à augmenter, il faut
alors une dalle avec trou (BP) ou poutre (BA, BP, acier).
- Grande portée : Poutre en acier, cuissons (BP ou acier) car la charge
permanente devient importante.
b) Béton armé

Dalle pleine, dalle avec trous exclus, poutres, caissons exclus,


poutres en I exclus.
c) Béton précontraint

Dalle pleine exclus, dalle avec trous surtout si la fabrication en


usine, poutre préfabriquée : la portée sera limitée par les engins de
manutention et de transport.
Poutre préfabriquée aux chantiers : pas de restriction particulière
Caisson : fabrication ou montage aux chantiers
d) Métal (acier)

A exclure quand la portée est trop faible cas le métal est trop cher.
Portée moyenne : poutrelle plus dalle en BA
Grande portée : caissons
48

e) Hauteur économique (h)

La hauteur économique du tablier (poutre plus dalle) est donnée en


fonction de la portée isostatique par le tableau ci-dessous :

Type de section du pont


Dalle -
Poutre
Caisson -
Hauteur Moyenne

IV.2.3. Forme longitudinale (avec la portée)

a. Portée faible

: Pont isostatique, alors les poutres sont en hauteur


constante.

b. Portée moyenne : pont continu pour réduire le


moment, on a recourt au pont continu
- à hauteur constante
49

- A hauteur variable si l’on veut diminuer davantage le moment en


travée. On peut aussi faire recourt au pont cantilever.

- Pont cantilever
 A hauteur constante
50

 A hauteur variable

c. Grande portée :

Comme le poids mort devient prépondérant, on a recourt au pont « à


efforts normaux », qui ont l’avantage de faire solliciter leur section seulement
en compression où en traction avec peu de flexion. Ces ponts seront alors en
treillis. La hauteur

- Les ponts VIRENDUEL

- Les ponts en Arc

Par exemple le pont Bow-string


51

Câble
(suspent)
Arc
(comprimé)

Tirant (tiré)

d. Très grande portée :

Il faut des ponts à efforts normaux type spécial appelé pont


haubané ou pont à hauban.

e.

C’était autrefois le domaine de ponts suspendus. On y trouve


maintenant les ponts suspendu et le pont haubanés. La frontière entre les
deux n’est pas nette. Le grand intérêt des ponts haubanés est qu’il ne
nécessite pas le massif d’encrage, mais lorsqu’il est possible de fixer les câbles
dont les rochers, le pont suspendu peut reprendre l’avantage.
52

Néanmoins, pour les portées de l’ordre de 1000m, le pont suspendu


est jusqu’à présent le seul type à envisager

Câbles porteurs Câbles ou suspend

Pylône Poutre maîtresse Béton


d’encrage
53

CALCUL DES POUTRES

V.1. CALCUL DES POUTRES PRINCIPALES DE PART ET D’AUTRE


DU TABLIER

On a souvent des poutres latérales sur le pont sur le pont


métallique. On examine successivement les effets produits par :

- Le poids propre
- Le passage du convoi
- La surcharge uniformément repartie fixe
- La surcharge uniformément reparties mobiles

La surcharge uniformément repartie fixe est égale à la moitié du


poids du tablier. Quant au poids propre il est inconnu.

On pré dimensionne, on calcule les efforts et des sections. Ceci


permet de connaître le poids propre avec une plus grande précision.

 Efforts dû aux surcharges locales

Pour le cas des surcharges centrées (exemple pour une bande de


roulement) chaque poutre reprend la moitié de la surcharge.

Pour le cas des surcharges excentrées (Ponts de plus d’une bande de


roulement), il faut tenir compte de la plus grande réaction. Les réactions sont
déterminées en considérant la position du convoi selon les normes, le tablier
étant considéré comme une poutre sans poids posée sur deux appuis simples
qui sont les deux poutres latérales.

𝑃
𝑒

𝑅 𝑅
54

( ) ( )

Dans le cas des poutres continues, on utilisera les lignes


d’influence.

V.2. SECTION DANGEREUSE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE


POSEE SUR DEUX APPUIS ET PARCOURU PAR UN CONVOI

Un convoi est un système de charges concentrées pouvant se


déplacer de leur ensemble, les distances entre diverses charges restant
invariables au cours du déplacement. Les valeurs maximales des efforts
tranchants sont obtenues au droit des appuis, leur rechercher ne présente
pas de difficultés. Par contre c’est celle du moment maximum qui est
problématique. Les lignes d’influence ne permettant pas de déterminer avec
précision la position de la position de la section au moment maximum, le
théorème de Barré donne solution à ce problème. En effet, selon ce théorème,
le moment fléchissant est maximal au droit d’une charge (essieux) lorsque
cette charge et la résultante générale des charges du convoi se trouvent dans
les sections symétriques par rapport au milieu de la poutre (résultante des
charges du convoi se trouvant effectivement sur la poutre). L’application de ce
théorème pour le cas de deux charges égales distances de « a » donne :

. /

Si toutes ‘’a’’ est plus grande que ( √ ) c’est-à-dire , le


moment maximal est obtenu en disposant une des charges au milieu de la
poutre, l’autre se trouvant au-delà de l’appui ; on a alors
55

V.3. CALCUL DES POUTRES SOUS-CHAUSSEE SOLIDARISEES


PAR LES ENTRETOISES

V.3.1. Répartition transversale des charges

V.3.1.1. Méthode ancienne

2 3

1. Dalle
2. Longeron
3. Entretoise
4. Poutre principale

Pour le calcul, on considère que la dalle est posée sur les longerons
et les longerons sur les entretoises, celles-ci sur les poutres et les poutres sur
les appuis ; les différents éléments étant considérés comme isostatiques.

V.1.2. Méthode moderne

Tout travaille et les longrines sont supprimées dans les ponts


routes. Deux hypothèses de calcul sont possibles selon le rapport des
moments d’inertie entre l’entretoise et la poutre.

- Première hypothèse

I entretoise
O
I poutre principale
56

Il n’y a pas de lien entre les poutres principales, ainsi, si une force
concentrée P de 2KN est appliquée à la poutre n°3, les flèches et les charges
en 1,2 et 4 sont nulles. Par contre la flèche en 3 n’est pas nulle et sa charge
vaut P=1KN.

- Deuxième hypothèse

I entretoise
O
I poutre principale

Les efforts se répartissent entre les poutres proportionnellement à


leur coefficient de répartition transversale.

V.1.3. Calcul des coefficients de répartition

Pour l’établissement des formules pratiques, pour les ponts à


poutres multiples, on se réfère à l’étude de Monsieur J. COURBON dans les
annales de ponts et chaussées intitulées « Calcul des ponts à poutres
multiples solidarisées par les entretoises.

Selon COURBON, l’effet d’une charge appliquée à la poutre j


dépend du nombre des poutres, de leur numéro , de la distance d’axe en
axe des poutres et de l’excentricité de la charge par rapport au centre. La
part de chaque poutre ou réaction d’appui est donnée par

[ ( ) ]

est compté positivement à gauche par rapport à l’axe longitudinal


du pont. Concernant la numérotation, si le nombre des poutres est impair, la
poutre médiane portera le numéro .

Considérons le pont à quatre poutres identiques


57

𝑑 𝑑 𝑑

a) Charge unité appliquée à la poutre n°1

[ ( )]

Preuve

a) Charge unité appliqué à la poutre N°2

( )
58

b) Charge unité appliquée à la poutre n°3


= =

c) Charge appliquée à la poutre 4

Comme le moment d’inertie de l’entretoise tend vers l’infini,


les lignes d’influences sont des droites .La connaissance de deux, pour
chacune, suffit pour le tracer. L’un de deux points est le milieu (point où
excentricité vaut 0. Par conséquent toutes les poutres ont le même coefficient
de répartition égal à l’inverse du nombre des poutres ; soit pour notre

cas
NB: Au lieu d’appliquer la charge au droit des différentes
poutres, on peut l’appliquer à n’importe quelle section de l’axe de l’entretoise.
Le diagramme des lignes d’influences des réactions d’appuis de notre exemple
est le suivant:
59

On définit un nouveau concept appelé coefficient

d’excentrement ou coefficient d’excentricité défini par =1+6

Avec e=l’excentricité de la résultante des charges concentrées

V.3.1.4. Détermination des valeurs de sollicitations

En pratique, on commence à déterminer à déterminer l’excentricité et de la


résultante en disposant le convoi selon les normes, puis le coefficient
d’excentricité et enfin les sollicitations.

a) Moment fléchissant

On calcul le moment fléchissant total à l’abscisse en


considérant le tablier comme une poutre sans dimension transversale. On
réparti le moment M(x) dans les différentes poutres transversales selon la loi.

Le moment maximum s’obtient pour la poutre de rive se trouvant du même


côté que la résultante des forces.
-Si le pont comporte un nombre impair des poutres dans la poutre médiane,
on a : car

D’où: pour la poutre médiane, la valeur du moment est indépendance de


l’excentricité.
-Si les charges sont symétriques par rapport au plan axial de symétrie,
e =0 et M
Le moment fléchissant sera réparti également entre les poutres

b) Effort tranchent
L’effort tranchant

c) Réaction des entretoises sur les poutres


La réaction =
60

V.3.1.5. Répartition transversale de la surcharge uniforme


mobile (foule ou surcharge A)

A partir du diagramme des lignes d’influence des réactions


d’appui on détermine la surface d’influence de chaque poutre .Les surfaces
d’influence peuvent être négatives ou positives. Pour déterminer la part de la
poutre, on multiplie la charge par unité de surface par la surface positive.
Considérons le cas précédant pour lequel on a tracé le
diagramme des réactions d’appui.
-Pour la poutre n°1 : on détermine les surfaces d’influence de la manière
suivante:

𝑑 𝑑 𝑑

𝑑 𝑑

Pour la poutre n°2

+ 0,1
+
+

0,4
61

NB: En pratique, pour simplifier le travail on suppose que la charge mobile


uniforme se répartie équitablement sur toute les poutres.
VI. CALCUL DES ENTRETOISES

VI.1. PRINCIPE

Il faut exploiter la théorie de J.COURBON qui considère les


entretoises comme des poutres continues posées sur les appuis sur les appuis
élastiques (qui sont les poutres principales).
Pour déterminer les efforts dans une entretoise, il faut
commencer à déterminer les valeurs des réactions au droit de chacune des
poutres. A partir de ces réactions on détermine les lignes d’influence des
moments fléchissant et des efforts tranchants pour différentes sections.

VI.2. LIGNE D’INFLUENCE DES REACTIONS D’APPUI

Cfr les poutres

VI.3 LIGNE D’INFLUENCE DES MOMENTS FLECHISSANT OU


REPARTITION TRANSVERSALE DES MOMENTS
FLECHISSANTS

On applique une charge unitaire non seulement sur les poutres


mais aussi au milieu de l’entretoise. On calcule pour chaque cas le moment
fléchissant. La ligne d’influence des moments est obtenue en reliant les
ordonnés des moments ci-dessus appliqués à chaque poutre.
-pour la ligne d’influence du moment :
 On applique la charge unité à la poutre N°1,
 On calcule les réactions sur toutes les poutres ( )
 On calcule le moment au niveau de la poutre n°2 et on place cette
valeur en ordonné au niveau de la poutre N°1
62

 La charge unité étant appliquée à la poutre N°2 par la même méthode,


on détermine l’ordonnée au niveau de la poutre N°2.
 Après avoir procédé de la même manière pour toutes les poutres, on
relie les ordonnés successives pour constituer la ligne d’influence du
moment :
 Pour la ligne d’influence du moment , on applique la charge unité à la
poutre N°1, on détermine les réactions et on calcul les moments au
niveau de la poutre N°3 On place les différentes ordonnées au niveau
des poutres i.

 pour la ligne d’influence du moment M0 avec 0 le milieu de l’entretoise


on applique la charge unité au droit de chaque poutre qu’à la section
médiane 0.
Pour chaque diagramme, il faut aussi calculer les surfaces d’influence
qui permettront de calculer le moment fléchissant dû à la foule.

VI.4. LIGNE D’INFLUENCE DES EFFORTS TRANCHANTS

Pour déterminer le diagramme des lignes d’influence de l’effort


T à une section quelconque, on procède de la manière suivante :
- On applique la charge unité au 1e appui, on détermine les sections
d’appui au droit de toutes les poutres, on calcule l’effort T à la section
considérée et on place cette valeur en ordonnée au droit de la poutre où
on a appliqué la force unité.
- On applique la force unité à la deuxième poutre et on calcul l’effort T à
la section considérée puis on place cette valeur en ordonner à deuxième
poutre.
- Après avoir procédé de la même manière pour toutes les poutres, on
trace (relie) le digramme.

NB:
1) Pour la section considérée on doit déterminer l’effort T à gauche et
l’effort T à droite.
63

2) On peut partir facilement du diagramme de la ligne d’influence des


réactions d’appui pour déterminer le diagramme de la ligne d’influence
des efforts tranchants.

VI.5. DETERMINATION DES CHARGES

On considère la partie de la dalle comprise entre deux entretoises


comme simplement appuyé et sans poids et l’on admet que l’effet d’une charge
appliquée se répercute sur deux entretoises qu’ils encadrent. On détermine la
réaction R de cette entretoise en étude en considérant les charges situées sur
les deux panneaux de part et d’autre de cette entretoise. C’est cette réaction R
qui sera prise comme charge pour la détermination des éléments de
réduction.
On peut procéder par la statique appliquée ou par la méthode de ligne
d’influence. Pour la méthode de la ligne d’effluence, on exploite le théorème
des triangles semblables. La ligne d’influence de la réaction R à l’entretoise
considérée est donnée par :

𝑎𝑖 𝑎𝑖
𝐸𝑖 𝐸𝑖 𝐸𝑖

Exercices
Soit un pont de quatre poutres identiques distantes de 2,9m
d’axe en axe. Les entretoises sont distantes de 4,2m. Il a deux bandes de
roulement. Déterminer les efforts de la foule et du convoi sur une entretoise
intermédiaire.
Résolution
64

Détermination des charges

𝑚 𝑚
𝐸 𝐸
𝐸

Convoi
Sous système

Première position

𝑃 𝑃

𝑚 𝑚

Ou encore

𝑃 𝑃

Chaque partie de chaque travée étant considérée comme isostatique, la


réaction à l’entretoise en étude vaut :
65

Deuxième position

𝑃 𝑃

Compte tenu de nombre des bandes de roulement et du coefficient de


majoration dynamique, la réaction vaut :

En considérant la réaction de chaque fil de roue, on a

Convoi

Considérons le poids d’une roue


66

𝑃 𝑃

Nous adoptons le deuxième cas c’est-à-dire le cas du sous système

b) Foule

Normalement on doit commencer à calculer la surcharge.

A. Considérons qu’elle est donnée et qu’elle est égale à 4KN/m²

𝑚 𝑚

2. Moment fléchissant

2.1. Sur appui

Nous allons déterminer le moment à la poutre n°2 à partir du diagramme de

2,9 2,9 2,9

1 2 3 4
67

Charge appliquée à la poutre n°1

0,7 2,9

Charge unité appliqué à la poutre n°2

0,4 0,3

( ) ( )
²

( )

Quand P est appliqué en 1

𝑑 𝑑
𝑑
𝑑
68

Calcul des surfaces

( )

 Moment dû à la surcharge A

{
69

 Moment dû au convoi

𝑥 𝑥

𝑥
𝑥

2.2. Moment au milieu


70

- Charge unité en 1

( )( )

- Charge unité en 2

( )

- Charge unité en 3

- Charge unité en 3

- Charge unité en 0

( )
71

2.3. Moment en avec le milieu de la distance entre la


poutre n°1 et la poutre n°2

- Charge unité en 1

( )

- Charge unité en 2

- Charge unité en 3

- Charge unité en 4

- Charge unité en O’

( ) ( )
²
72

3. L’effort tranchant

3.1. Effort tranchant au niveau de la poutre 1 charge unité


appliquée à la poutre n°1

- Charge unité en 1

- Charge unité en 2

- Charge unité en 3

- Charge unité en 4

𝑑
𝑑
73

( )

𝑅 𝑅 𝑅 𝑅

𝑥
𝑥
𝑥
𝑥
74

VII. LES APPAREILS D’APPUI

A. Rôle
Les tablier des ponts reposent en général sur les appuis (pile et
culées) par l’intermédiaire d’appareils d’appui, conçus pour transmettre des
efforts essentiellement verticaux, ou, à la fois des efforts verticaux et des
efforts horizontaux, et de permettre le mouvement de rotation (dû aux charges
d’exploitations ou aux déformations imposées) les appareils d’appui reposent
sur les culées des travées indépendantes, sur les culée et les piles des ponts
continus et leur transmettent les charges supportées par les poutres On
distingue deux sortes d’appareils d’appuis :
-les appareils d’appui fixes qui assurent l’immobilité de la section
qui repose sur aux mais permettent les rotations
-les appareils d’appui mobiles qui permettent à la poutre une
libre dilatation. Ces appareils doivent être simples et tels que la réaction
d’appui mutuelle passe dans l’axe de la section d’appui.

B. APPAREILS D’APPUI POUR PONTS DE FAIBLE PORTEE

B.1. Appareils d’appui à friction

Ils sont constitués par deux plaques en acier moulé l’une fixée à
la culée, l’autre à la poutre et qui devaient glisser l’une sur l’autre .Ce genre
d’appareil n’existent plus car ils fonctionnent mal:
-Si les plaques en contact ont une grande surface, elles ne
transmettent pas les rotations.
-Si les surfaces sont faibles, les forces de frottement sont élevés et
les déplacements se font avec grippage des plaques
-la rouille qui augmente le coefficient de frottement et peut même
empêcher le fonctionnement.

B.2. Appareil d’Appui moulé

On en trouve celui qui est constitué de deux sabots en contact


par une surface cylindrique, la fixité est obtenue par les ergots qui pénètrent
dans les logements prévus à cet effet .Le sabot supérieur est boulonné sur les
75

semelles de la poutre et le sabot inférieur est scellé sur la pile ou la culée en


bain de mortier.

POUTRE

SABOT
SUPERIEUR

ERGOT DE
trou pour boulon SOLIDARISATION
de fixation

sabot inférieur

B.3. Appareils d’appui en caoutchouc

Les appareils d’appui en acier moulé qui tendent de plus en plus


à être remplacés dans les ponts à faible portée par des plaques de caoutchouc
synthétiques appelés plaque de néoprène. Ces plaques sont couramment
employées pour le pont en béton armé et en Béton précontraint voire les ponts
métalliques. Elles font partie des appareils d’appui en élastomère (en général,
un polychloropène, tels que le néoprène et des tôles d’acier jouant le rôle de
fret (mon apparente, la liaison entre les tôles et l’élastomère étant obtenue par
vulcanisation l’épaisseur des frettes est comprise entre 1 et 3mm et
l’épaisseur des feuilles d’élastomère est en général, de 8,10,12 et 16mm.
Leurs dimensions en plan sont 100x100mm².
On peut dire donc qu’un appareil d’appui à néoprène est formé de
plusieurs plaques constituées, chacune par une feuille de caoutchouc colée à
une plaque de tôle d’acier dont le rôle est de fretter le néoprène.
Des tels appareils d’appui sont vérifiés à la compression et à la
distorsion .Pour les contraintes de compression on :
 bars à vide
76

 bars pour l’ouvrage chargé

Pour la distorsion on a :
 Distorsion d1 dû à la variation de longueur des poutres
est égal à et doit être inférieur à 0,5 e avec e=l’épaisseur
du néoprène.
 La distorsion d2 dû au freinage est donnée par l’expression.
d2=

Avec F=l’effort de freinage et G=le module d’élasticité transversal du néoprène


qui est généralement pris égal à 10 bars.
 La distorsion totale d=d1+d2 ne dépassera pas 0,7.e.
Pour des nouvelles méthodes basées sur les aux Etas –limites,
l’appareil d’appui en néoprène est vérifié à la distorsion, au flambement et au
glissement (cisaillement)/
Pour un appareil d’appui rectangulaire en plan de petit côté a, de
grand côté b et d’épaisseur t ; les différentes contraintes de cisaillement sont
les suivantes :
- contrainte de contrainte de cisaillement due à l’effort vertical :

avec la contrainte de compression et ( )

-Contrainte de cisaillement dûe à la rotation :


. /²

. /

Avec = ou =angle de rotation totale

N=nombre de feuilles
-contrainte de cisaillement dû à l’effort horizontal

Avec =l’angle de distorsion.


Les principes de justification des appareils d’appui en élastomère
frette sont les suivants:
 Aux ELS, la distorsion totale (somme des distorsions dûes à l’effort
verticale, à l’effort horizontal et à la rotation) doit être inférieure à 5
77

 Aux ELS, la distorsion due aux seuls déplacements horizontaux ne peut


pas dépasser 0,7
 Aux ELU, la stabilité au flambement doit être vérifiée.
 Aux ELS et Aux ELU, la stabilité au glissement doit être ê assurée.
 Soit un appareil à néoprène de 30x40x3, 6 cm d’un pont métallique de
40,00m, de portée à trois poutres sous chaussé dont la semelle inférieure
de chacune est un plat de 450mm.
 Réaction d’appui par poutre: due à la charge permanente ; 90.000 daN
due aux surcharges 70000dN
Vérifier ses dimensions.
Résolution
La plaque entière sera considérée car sa grande dimension (40cm)
est inférieure à la largeur de la semelle de la poutre (45cm).
-Surface : 5=40x30=1200cm²
-Contrainte de compression

 A vide : = ²
( )
 En charge ²

=133,3 bars
Distorsion due à la variation de la température:
 Voir verre
 La température peut varier entre-20°C
 Le coefficient de dilatation thermique vaut 1,2.

l= avec L=la portée de la poutre. On divise par deux la portée de la poutre

car la poutre étant posée sur deux appuis, chaque appareil d’appui est
influencé par la moitié de la portée.
D1=12.106.2000.40=0,96cm.
0,5. e=0,5.3, 6=1,8cm.
D1=0,96cm
-Distorsion due au freinage
Un seul véhicule est considéré au freinage (selon la norme) Alors
Fl=3000daN. Cet effort se répartit équitablement aux appareils d’appui: il sera
donc divisé par 6 pour cet exemple car on a 3 poutres et deux appuis qui
78

donnent un total de 6 appareils d’appui. Alors F= 5000daN par appareil

d’appui :.

d2

-Distorsion totale : D=d1+d2=0,96+1,5=2,46cm


0,7e=0,7.3, 6=2,52cm.

3. APPAREIL D’APPUI POUR PONT DE MOYENNE ET GRANDE PORTEE.


On a les appareils d’appui fixes et mobiles
1. Appareils d’Appui fixes
Il s’agit d’appareils d’appui qui doivent transmettre la rotation .Ils sont
soumis à des efforts:
-verticaux
-horizontaux de sens longitudinal dû au freinage
-horizontaux de sens transversal dû au vent
2. Appareil d’appui mobile
Cfr métallique
D:les articulations en béton
On les appelle encore articulation Freyssinet. Elles sont réalisées
sous forme de sections discontinue ou linéaires, généralement traversées par
des aciers passifs (goujon).
L’inconvénient est qu’après détérioration il est difficile de le remplacer à cause
des aciers transversaux.

5. APPAREIL D’APPUI AVEC DISPOSITIF DE MESURE INCORPORE


Ce sont des appareils d’appui incorporant des dispositifs de
mesure de charge .De tels appareils entrent dans la panoplie des moyens
modernes de surveillance et de gestion des ouvrages d’art.
79

La mesure peut porter sur la pression ou sur la déformation. Pour


mesurer la pression, on peut incorporer dans un appareil en élastomère un
vérin hydraulique.
Les appareils d’appui à mesure de déformation sont équipés des
jauges de déformation sont équipés des jauges de déformation, des capteurs
de pression ponctuelles ou des fibres optiques.
F. APPAREILS D’APPUI SPECIAUX
Il s’agit des appareils d’appui à rouleaux, pendules rotules .dont
l’usage est limité à certains ouvrages métalliques. Cfr (constructions
métalliques, ponts métalliques, conception des appuis, etc).

Principe d’une Articulation simple


80

Principe d’un appareil d’appui à pendule

VII.LES CULEES
Avant de développer ce point il convient d’insister sur le fait qu’un
projet de pont ne débute pas par l’étude des détails du tablier .Dans la plus
part des cas on commence par implanter les culées afin de connaitre la
longueur totale de la brèche à franchir On peut alors élaborer une première
esquisse de solutions .Si ce n’est pas la solution. on retouche l’implantation
des appuis extrêmes et on reprend le raisonnement selon le processus itératif.
VIII.1 DEFINITION
Les culées sont des massifs extrêmes des ponts sur lesquelles
repose une arche ou une voûte d’un pont en maçonnerie ou des poutres
principales des ponts métalliques au en Béton armé par l’intermédiaire des
appareils d’appui.
VIII.2 ROLE
Les culées reprennent les efforts verticaux dû à la charge
permanente et au trait de charge et horizontaux dû au freinage, à la variation
de température et autres.
Elles retiennent le remblai des accès au pont et jouent donc le
rôle des murs de soutènement.
81

VIII.3.EXIGENCES
Les exigences dépendent de la fonction de la culée les exigences
de la fonction culée comprennent une fonction mécanique et une fonction
technique.
3.1 FONCTION MECANIQUE
Les caractéristiques de la fonction mécanique sont :
Une bonne transmission des efforts au sol de fondation.
-la limitation des déplacements horizontaux en tête, de façon à ne pas
entraver le fonctionnement des appareils d’appui.
-La limitation des déplacements verticaux (tassements)
La bonne transmission des efforts au sol de fondation est assurée par une
répartition aussi équilibrée que possible des efforts dans les diverses
essentiellement sous l’effet de la charge permanente. Les culées sont
soumises à des efforts horizontaux.
Vis –vis de ces efforts, il faut que la culée soit suffisamment rigide et bien
équilibrée pour que le déplacement en tête demeure dans les limites
acceptables.
Les tassements, après réalisation de la superstructure doivent être limités
3.2 La fonction technique
La fonction technique d’une culée se caractérise par le fait que :
-l’eau peut accéder par elle à l’intérieur de l’ouvrage
-l’on peut amener à lui associer une chambre de tirage lorsque les
conduits ou les canalisations passent par l’intérieur du tablier Dans certains
cas en site urbain, on peut prévoir une culée creuse à l’intérieur de laquelle
on peut faire des aménagements spécifiques pour entreposer divers matériels.
4. Forme
Les culées épousent les différentes des murs de soutènement
(paroi rectangulaires, paroi avec fruit ou paroi avec gradins)
5. Dimensionnement des têtes des culées.
Les têtes des culées comprennent :
-un sommier d’appui
-un mur garde –grève, doté d’un corbeau avant et d’un corbeau
arrière c’est sur cette dernière que la dalle de transition prend appui.
82

5.1 Le sommier d’appui.


C’est l’élément sur lequel repose l’about du tablier. Sa surface doit
être aménagée de façon à permettre:
-l’implantation des appareils d’appui.
-la mise en place des vérins pour changer les appareils s’il ya lieu
on pour procéder à des mesures des réactions d’appui.
-Assurer l’évacuation des eaux, du moins en phase de
construction du tablier Ainsi on donne généralement une pente d’au moins
2% à l’avance supérieure du sommier et on recueil les eaux dans une cuvette
réalisée contre les murs garde-grèves.
La dimension transversale du sommier dépend du type de culée et
de l’espace à aménager entre l’about du tablier et les murs garde –grèves,
espace d’accès pour les opérations de visite et d’entretien. Cette dimension ‘’d’’
est de l’ordre de 50 cm et peut atteindre 2,50m pour les ponts à béton
précontraint à câblage externe.

5.2. Le mur garde grève


Il a pour fonction de séparer physiquement le remblai de
l’ouvrage. Il s’agit d’une voile en BA construit après achèvement du tablier
83

(pour faciliter lancement de travées métalliques ou la mise en tension des


câbles de précontrainte) par reprise de bétonnage sur le sommier. Il doit
résister aux efforts de poussée des terres, aux efforts de freinage dûs à la
charge d’exploitation et aux efforts transmis par la dalle de transition.
Pour fermer les vides entre tablier et mur garde-grève, ces
éléments sont munis des corbeaux à partie supérieure A l’arrière du mur
garde grève, on trouve un autre corbeau : le corbeau d’appui de la dalle de
transition, le corbeau d’appui de la dalle de transition est placé à environ
50cm de supérieure du mur garde-grève. La dalle de transition présente la
même dimension transversale que le mur garde-garde, sa longueur varie de
3à 6m selon la hauteur du remblai.
Cette longueur est donnée par :
L=Inf. , ( )-
H étant la hauteur du remblai
Elle est coulée sur un béton de propretés Elle est ancrée dans le
corbeau d’appui par l’intermédiaire des gougeons (petites barres d’aciers).
Si h et e sont respectivement la hauteur et l’épaisseur du mur
garde-grève on pré dimensionnement avec

e=sup (0,30 ; )

 Pré dimensionnement

5.3 Les mures –cachés


Quelle que soit le type de culée, on dispose des murets caches
aux extrémités latérales des têtes des culées pour protéger les appareils
84

d’appui des terres Ils ont aussi un rôle mécanique, ils contribuent à la rigidité
du mur garde-grève mais on ne les considère pas dans les calculs.
6. Mur de front ou fût
C’est la partie sur laquelle repose le sommier .Elle a la forme du
mur de soutènement et elle est dimensionnée comme ce dernier.
L’épaisseur des voiles porteurs doit être suffisante pour que les

voiles soient robustes. On prend pour l’épaisseur . / avec h(en m)

la hauteur. Il est attendu que le résultat de cette formule doit être


convenablement arrondi. La largeur de voile est égale à celle du sommier à
leur partie supérieure. Cette largeur va en augmentant vers la base et elle est
souvent égale à celle de la semelle diminuée d’un débord arrière de 0,10 à
0,30 m et d’un débord avant variant de 0,5 à 1m.
Noter que l’épaisseur du sommier est de l’ordre de 0,6 à 0,7m
lorsqu’il y a des appareils d’appui qui portent directement le tablier et peut
atteindre 0,90 à 1m si les appareils d’appui sont décalés. Pour les murs de
culées types poids on peut adopter pour le pré dimensionnement les valeurs
déterminées pour les voiles. Néanmoins le plus souvent on adopte pour les
murs front et voile épais d’épaisseur courante variant entre 0,80 à 1,20m
selon la hauteur pour une culée remblayée. Cette épaisseur est surabondante
sur le plan de mécanique mais il convient de viser une certaine robustesse et
une certaine rigidité pour que la culée fonctionne dans les bonnes conditions.
6. Types de culées

a) Types de culées

Type 1

𝑚
85

1. Semelle
2. Mur de front
3. Mur garde-grève
4. Dalle flottante ou dalle de transition
5. Tablier

Type 2

Voile intermédiaire
Mur ou contrefort

Semelle

Type 3

1m
86

Culée continue

Voile intermittent (contreforts)

Semelle sur un bon sol

b) Vérification de la stabilité
87

V= réaction verticale de la superstructure

Réaction horizontale dûe au freinage

Poids de la culée

Poids de terres

Poids de terres

Poids de la surcharge

Butée de terres (souvent négligée)

Poussée de terres

Poussée due à la surcharge.

Les conditions de stabilité

- Stabilité du renversement :

Plus particulièrement

- Stabilité au glissement qui parle de glissement voit directement le contact


entre deux corps :
88


- Noyau central (tiers central)


- Contrainte au sol : ̅
- Tassement.
89

IX. LES PILES

1. DEFINITION

Les piles sont des massifs intermédiaires sur lesquels repose le


tablier.

2. ROLE

Les piles reprennent davantage les effets verticaux et horizontaux


que les culées et supportent davantage la pression de l’eau et des objets
qu’elles emportent.

3. FORME

Les piles peuvent avoir des parements amont et aval pointus


(triangulaire) arc (demi-circulaire), trapézoïdaux ou rectangulaires (à
déconseiller).

4. TYPES DES PILES

Du point de vue

Fut on a les piles avec murs plein ; caissons (voile), colonne avec ou
sans chevêtre.

a) Les piles de types voiles

Les modules de base le plus simple est le voile continu d’épaisseur


constante dont la longueur est égale à la largeur du tablier porté. Pour être
robuste, facilement exécutable, l’épaisseur doit être assez nettement
supérieure à ce qui est exigée par la seule condition de résistance mécanique.

On prend 50cm comme base de départ pour le tablier de hauteur


.
90

𝑒𝑝 𝑐𝑚

b) Pile de type poteau ou colonne

Cette famille des piles est celles dont les éléments sont de type
poteau. Les poteaux (ou colonnes) peuvent être libres à tête s’ils sont placés
au droit des poutres par l’intermédiaire des appareils d’appui ou liés par un
chevêtre dans le cas contraire.

Lorsque les poteaux sont libres à tête, on les solidarise à pied par
l’intermédiaire d’un voile émergeant du sol d’une hauteur de 1,50m environ.
Au contraire ils sont solidarise en tête par un chevêtre.

𝑐𝑚
𝑐𝑚
91

On a aussi des piles-marteaux, des piles-portiques.

Du point de vue liaison à la base

a) Piles articulées à la base

0,4(0,5)
0,6(0,5)
2 à 4m

b) Pile encastrée à la base

2 à 4m
92

Réflexions sur le choix d’un type de pile

Etant donné un ouvrage de largeur connue, pour dessiner les


différents appuis, les étapes de l’étude sont :

 Choix de la morphologie,
 Répartition à l’intérieur de l’enveloppe générale et recherche des
proportions,
 Choix d’une forme,
 Eventuellement la recherche des couleurs et de texture. Quand les
conditions mécaniques ne posent pas de problème, la morphologie peut
être choisie sur base des critères économiques ou d’aspect. Le tablier large
pose des problèmes d’aspect les plus délicats car il faut éviter l’effet de
foret produit par un grand nombre de colonnes ou de poteaux rapprochés,
ou, au contraire l’effet de produit par un allongement excessif d’un voile
unique. Concernant la forme, les épaisseurs des éléments sont choisies en
fonction de la hauteur vue de la pile, de l’épaisseur vue du tablier (y
compris la corniche) et de la portée des travées.

Le pré dimensionnement propose une formule empirique qui lit


l’épaisseur E des piles à leurs hauteurs et à la portée des travées
centrales :

( ) ( ( ) ( ))

Avec et en mètres.

Evaluation des actions

Réaction verticale due au poids propre, à la surcharge fixe et au


train de charge.

 Réaction horizontale due au freinage et éventuellement à la température


 Poids des terres et poussée des terres
 Vent (cas des piles énormes)
93

 Collision éventuelle d’éléments trainés ou des bateaux (ce n’est pas


obligatoire de la calculer)
 Poussée d’eau ou collision des véhicules.

Lutte contre l’érosion

- Solution classique : protection par palplanches des alentours de la pile,


- Dépôt de la pierraille pour renforcer les alentours de la pile
- Solution moderne : fonder la pile jusqu’au niveau ou les affouillements
sont impossibles.

Piles de ponts situés en zone sismique

On emploi des amortisseurs.

Un amortisseur n’est rien d’autre qu’un appareil composé d’un


piston se déplaçant dans un corps cylindrique rempli de fluide visqueux qu’il
sépare en deux chambres communicantes. Les amortisseurs sont
généralement fixés sur une culée et agissent sur les effets du séisme
longitudinal.

Calcul des pieux

On choisit deux à trois pieux ayant deux directions et on détermine


les efforts dans ces pieux :
94

Dans le pieux 1 :

Dans le pieux 2 :

Dans le pieux 3 :

Avec
95

X. PONT EN MAÇONNERIE

X.1. GENERALITES

La maçonnerie étant un matériau qui travaille pratiquement mal à


l’extension, le pont en maçonnerie présente toujours la forme d’une voûte afin
de satisfaire à cette condition. La stabilité d’une coûte exige que les retombées
reposent sur les appuis capables de résister sans se déplacer à l’action
mécanique de la voute appelée « poussée ». En effet, le fait que la voute exerce
sur les retombes des poussées tient au fonctionnement même de cette voûte
et ne peut pas ê supprimé .C’est pourquoi les culées doivent ê très massives
afin de redresser la résultante et pour empêcher tout déplacement sensible et
doivent aussi atteindre un bon sol de assez résistant pour supporter les
efforts qui lui sont appliqués.

a) Calcul de surbaissement d’une voûte.


Le surbaissement est exprimé en fonction de l’ouverture et de la
flèche, il s’agit du rapport:

L’ouverture est la distance qui sépare les culées, on la représente par « 2a »,


c’est la portée de l’ouvrage L= 2a.
La distance verticale qui sépare la ligne de l’intrados de la ligne de naissance,
mesurée au milieu de celle-ci s’appelle la flèche, elle se représente par la lettre
« f ».
96

D’où le surbaissement vaut :

Connaissant l’ouverture et le surbaissement, on peut déterminer la ligne


d’intrados.
S’il s’agit de l’arc de cercle on a :

( )

S’il s’agit d’un arc parabolique ou d’un arc elliptique on peut


construire la ligne de l’intrados soit d’une façon précise à partir de l’équation
de la courbe, soit d’une façon approchée en traçant l’arc de cercle qui s’en
approche.

b) Types de voûte
C’est la valeur du surbaissement qui donne le type de voûte.
Type de voute Plein Voûte Voûte Voûte peu Voûte très
cintre surbaissée surbaissée surbaissée surbaisse
surbaissement ½ 0,30
97

10.2 La superstructure
Il s’agit de l’ensemble des dispositifs qui assurent la liaison entre
la voûte et la voie portée –on a le tympan, le couronnement, les parapets.
a) Le tympan
C’est un mur vertical qui forme la façade d’un pont en
maçonnerie, entre le couronnement et le bandeau. Ce mur de tête retient le
remblai qui sert d’appui à la voie de communication
- Le tympan plain : pour les petits ouvrages et les grands ouvrages très
surbaissés, les tympans doivent être plein .Le matériau des remblais sera
bien compact mais aussi il sera perméable pour que l’eau s’écoule jusqu’à
la chape d’étanchéité de la voûte.
L’épaisseur du tympan varie entre 0,8et 1,20m
- Le tympan évidé : pour des grands ouvrages en voûte moyennement
surbaisser, suite aux inconvénients qu’entrainent les remblais, on prévoit
des murs élégis ou murs évidé .Les élargissements diminuent le volume de
la maçonnerie.

b) Le couronnement
C’est la partie supérieure du tympan, il se compose d’une assise
appelée plinthe reposant sur le tympan qui supporte le parapet ou garde-
corps. Elle est en pierre de taille, en béton ou en béton armé .Sa hauteur varie
de 0,20 à 0,60 m et sa largeur de 0,80 à 0,60m et sa largeur de 0,80 à 150m
.La partie en vue saillie le long de l’extrades joue le rôle des corniches.

c) Les parapets
Il s’agit des murs à hauteur d’appui servant de garde-corps qui reposent sur
le tympan. Leur utilisation est conteuse car elle oblige une augmentation de la
largeur de l’ouvrage.
1. Dimensionnement des voûtes
Jusqu’au 19ème siècle, les ponts routes n’étaient pas calculés on
fait une route d’après les routes faites».
Ecrivait SEJOURNEE en 1914 dans les grandes routes. Le
dimensionnement de la route consiste à déterminer les épaisseurs aux
98

différentes sections remarquables de la route à savoir, la clef, le rein et les


naissances.

a) Epaisseur à la clef.
Formule de CROISETIE-DESNOYERS.
Surbaissement Pont-voutes Pont rail
a) Voutes en plein cintre (est le rayon de
l’intrados)
½ √ √
b) Voûte en arc de cercle (R est le rayon de
l’intrados
N/4 √ √
N/6 √ √
N/8
√ √
N/10
√ √
1/12
√ √
C) voute en arc d’ellipse
LR est le rayon de l’arc d’ellipse la même ouverture
et le même surbaissement que l’arc d’ellipse

√ √
Λ M Séjourné conseille de prendre la formule
Avec :- Voûte plein autre =

- Voûte en arc d’ellipse =1+3 ( le surbaissement)


- Voûte en arc de cercle λ=2pour λ=1+12 λ

Pour Dans ce cas l’ep au rein est sensiblement le même qu’aux

naissances.

Si la voûte est biaise, M. RESAL conseille de prendre


99


Avec l’épaisseur de la voûte droite et l’angle aigu du biais.

b) Epaisseur aux reins :

M. SEJOURNE conseille la formule : avec égal à :

 2 pour les voûtes en plein cintre


 1+25 pour les voûtes en arc d’ellipse, où 5 est le surbaissement. Pour
les voûtes en arc de cercle on prend :
 quand et

 quand . Pour ce dernier cas, l’épaisseur aux reins est

sensiblement la même qu’aux naissances.


c) Epaisseurs aux naissances :

 Pour les voûtes peu surbaissées . /

 Pour les voûtes surbaissées . / séjournée donne : ( )

X.4. DIMENSIONNEMENT DES CULEES ET PILES

a) Culées

La stabilité des culées se vérifie également après coup à partir de


dimensions fixées à priori.

Les formules ci-après dues à LEVEILLE donnent l’épaisseur E de la


culée à sa base.

1°) Plein cintre (fig. 9)

, ( )- ( )
, ( )-√
, ( ) -

2°) Arcs de cercle (fig.10)

( )
, ( )-√
( )
100

b) Piles

Pour déterminer les caractéristiques des piles on pourra prendre les


formules suivantes dues à séjourné, qui donnent l’épaisseur E’ de la pile sur
la ligne des naissances.

Il impose tout d’abord de préciser, qu’ici, la forme des piles est


étudiée de manière à satisfaire à la fois aux règles de l’esthétique et aux règles
de la résistance des matériaux.

On fera une distinction entre les piles basses et les piles hautes.

Les ponts et les souterrains

1°) Piles basses

La hauteur totale « H » de l’ouvrage est, ici généralement comprise

entre . / et . /

Les arches sont généralement en arc de cercle ou en arc d’ellipse.


L’épaisseur E’ dépend uniquement de la portée ( ) des arches.

′ ( )

2°) Piles bautes (fig. 12)


101

La hauteur totale « H » de l’ouvrage est, ici, généralement comprise


entre ( ) ( )

Les arches sont en plein cintre et leur épaisseur E’ dépend à la fois


de la portée ( ) des arches et de la hauteur « H » de l’ouvrage.

Si ( )


( )

Si ( )


( )

Toutefois si la portée ( ) des arches est faible, ,( ) -, il sera


préférable de prendre pour E’, la formule suivante, quelle que soit la hauteur
H de l’ouvrage.


( )
102

PONT EN BETON ARME

XI.1. MORPHOLOGIE

Le tablier de ces ouvrages et des poutres en BA espace de 3 à 4m,


solidarisée par un hourdis supérieur et par des entretoises sur appuis et
éventuellement en travée.
Dans la conception ancienne les âmes des poutres sont
dimensionnées au minimum pour résister à l’effort tranchant, les armatures
étant concentrées, pour la flexion, dans les talons assez volumineux. Cette
façon de concevoir est très onéreuse en main d’œuvre et en coffrage.

Dans la conception récente, les poutres n’ont pas des talons, le


coffrage est simplifié, moyennant une augmentation sensible de quantité mis
en œuvre.

L’ouvrage peut être continu ou constitué des travées


indépendantes.
103

2. CALCUL DES DIFFERENTS ELEMENTS

2.1. LA DALLE DE COUVERTURE

C’est une dalle le plus souvent participative c’est-à-dire elle


intervient dans la résistance du pont.

1. Epaisseur

L’épaisseur de la dalle est supérieure ou égale à 16cm, en fonction


de la distance entre les poutres (d’axe en axe) on a :
Pour :

3m

2. Dimension du panneau

La dalle est supportée par un réseau des poutres et des


entretoises qui la découpent en panneaux de côte lx et ly avec lx le petit côté
et Ly le grand coté.
Distance entre-nus des poutres et Ly= distance entre-nus d’entretoises.

𝑃𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒

𝑙𝑥

𝑙𝑦

𝐸𝑛𝑡𝑟𝑒𝑡𝑜𝑖𝑠𝑒
104

3. Elancement du panneau

L’élancement d’un panneau est le rapport ( ). Il permet de

savoir si la dalle sera simplement ou doublement armée.

4. Détermination des efforts

Après avoir déterminé les actions (charges et surcharges) il faut


alors évaluer les efforts qui sont les moments fléchissant et les efforts
tranchants car les hourdis doit être l’objet de justification à la flexion et au
poinçonnement.
En tant que plaque, le calcul est effectué en supposant le hourdis
simplement appuyé sur les poutres principales et éventuellement les
entretoises intermédiaires. Les moments peuvent alors être déterminés à
l’aide des abaques de PIGEAUD, de PÜCHER ou encore de THENOZ. Puis on
corrige le moment Mo ainsi obtenu en substituant:
-le moment 0,8Mo en travée
-le moment à aux appuis
Le plus souvent les moments dûs à la charge uniformément
répartis sont déterminés par la méthode de constructeurs tandis que les
moments des charges locales demandent les abaques les évoquées ci-haut.
Vis-à-vis des charges locales, on vérifie que le hourdis est apte de résister aux
efforts de poinçonnement.

4.1. Moment fléchissant

4.1.1. Moment dû à la charge permanent

a) Méthode des constructeurs

Au centre du panneau, pour une bande de largeur unité, les


moments sont:
 dans le sens de
 dans le sens de
Les coefficients et sont fonction de l’élancement comme
l’indique le tableau ci-dessous.
105

0,40 0,112 0,293


0,45 0,105 0,333
0,50 0,098 0,373
0,55 0,092 0,420
0,60 0,080 0,476
0,65 0,074 0,530
0,70 0,074 0,585
0,75 0,0685 0,643
0,80 0,063 0,710
0,85 0,058 0,778
0,90 0,053 0,846
0,95 0,048 0,923
1 0,044 1,00

b) Par les abaques de PIGEAUD

Les moments fléchissant développés au centre du panneau ont


pour valeurs:
 Dans le sens de la petite portée lx: =( )
 Dans le sens du grade portée Ly: =( + ).P
Avec : le coefficient de poisson qui est égal à 0,15 pour le béton armé et
0,30 pour l’acier.
 P la valeur de la charge totale recouvrant complètement ou
incomplètement la plaque.
 é é ′
é
é
 le moment fléchissant analogue relatif à
Les moments sont donnés par les abaques à partir
respectivement de l’élancement de son inverse .
106

En effet, on porte les valeurs de en abscisse et on lit

directement la valeur de en ordonnée. Est obtenue en ordonnée sur le

même abaque à partir des valeurs de lues en abscisse. Il s’agit donc

d’extrapoler une courbe

c) Moments dû au système B

C.1. Rectangle d’impact au niveau du feuillet moyen

Selon les pratiques actuelles, on admet de diffuser la surface


d’impact de la charge au niveau du feuillet moyen de la dalle. La diffusion se

fait à . / dans l’épaisseur de la chaussée si celle-ci est faite d’un

matériau de même résistance que l’asphalte ou à 45° si la chaussée et la


chape sont faites d’un matériau de résistance voisine que le béton, et à 45°
dans le béton.
Néanmoins, l’Euro code 1 adopte 45°comme angle de diffusion
dans le revêtement et la dalle.
107



Pour le revêtement de même résistance que le béton
Pour le revêtement mais résistant que le béton

C.2. Principes de la détermination des moments

Nous allons exploiter les abaques de PIGEAUD et de THENOZ.

- Par les abaques de PIGEAUD

Si on désigne par a de dimension du rectangle chargé parallèle à

lx et par b la dimension parallèle à Ly, la valeur permet immédiatement

de choisir les deux abaques auxquels il faut se reporter. Il suffit ensuite de


déterminer sur les abaques correspond à ou respectivement, les cotes

des courbes passant les points d’abscisse et d’ordonnée la valeur

numérique de et de , est égale à la côte trouvée, multipliée par


représente le moment fléchissant rapporté à l’unité de longueur de la plaque,
dans le sens de la petite portée est la quantité analogue, relative au
sens de la grande portée .
Les moments fléchissant développées au centre de la plaque sont
donnés par :
 sens de la petite portée lx : Mox= (M1+ .M2).P
 sens de la grande portée : Moy = ( )
108

La charge P dépend des différents cas de charges (Bc, Be et Br


pour la norme de 1960) ou (Bc, Bt et Br pour la norme de 1971) et de leurs
différentes positions.
Le maximum de ce moment est obtenu en plaçant le rectangle d’impact plus
près du centre de la dalle :
 dans les cas des sous-systèmes Bc et Br les rectangles d’impact
admettront pour axes les mêmes axes que la dalle.
 dans le cas de convoi Bc et Bt, il y a plusieurs cas parmi lesquels on
peut envisager :
 L’essieu arrière tombe dans l’axe transversal de la dalle
 Les essieux arrière du sous–système Bc ou les essieux du sous-système Bt
sont situés dans les sections symétriques par rapport à l’axe de la dalle.
NB : Pour le cas des convois, on ne considère que le rectangle d’impact qui est
près de la dalle
 Les moments dû au système B doivent être affectés du coefficient de
majoration dynamique, du coefficient de pondération égal à 1,2 et des
coefficients réducteurs qui tiennent compte de l’encastrement partiel.
 Pour le rectangle d’impact non centré, on applique la méthode de
RESAL qui consiste à opérer par différence de rectangles centrés de
même densité de charge que les rectangles considérés.
Exemple

𝐴 𝐴 𝐵 𝐵
𝑏

𝐴 𝐴 𝐵 𝐵

𝐴𝑇 -
𝑏
𝑏

𝐷 𝐷 𝐶 𝐶
𝑎

𝐷 𝐷 𝐶 𝐶
𝑎 𝑎 𝑎
𝑎

𝐴𝐿
109

L’effet des rectangles A1


Est égal à la somme des effets des rectangles
A1 moins la somme des rectangles A2B1C4D3+et A4B3C2D1.

Effet de A1 ( )
′ ′ ′
(


( )

Effet de ( )
′′ ′′

Effet de ( )
′′′ ′′′

Effet de ( )
′′′′ ′′′′

D’où les effets recherchés sont :


′ ′′ ′′′ ′′′′

′ ′′ ′′′ ′′′′

Avec est la densité de charge d’un rectangle d’impact.

-Par les abaques de Thenoz

Pour éviter toutes les démarches fastidieuses Marc THENOZ a mis


au point des abaques à partir des abaques de PIGEAUD qui permettent de
trouver directement les moments Mox et Moy pour le sous -système Bc, Be et
Br de la norme de 1960.
A l’entrée des abaques de THENOZ il faut connaitre (pour
chaque page) ainsi que en abscisse, la longueur « a » du rectangle d’impact
pour laquelle le terme
E= é ( ) ′ ′
110

𝑎𝑜

ℎ𝑜

E E
a=𝑎 𝐸

On procède de la manière suivante.


-on choisit l’abaque à partir de la longueur du panneau Ly.

-on calcul la hauteur de répartition E=

(Avec e=épaisseur du revêtement de la chaussée,ℎ la hauteur de


la dalle, cette hauteur de répartition donne la courbe pour laquelle il faut se
référer.
- De la valeur du panneau portée en abscisse, on lit directement le
moment soit en ordonnée à partir de l’extrapolation sur la
courbe E.
- Le moment ou sont à affecter du coefficient de majoration
dynamique, le coefficient de pondération (1,2) et du coefficient de
réduction.
NB : Les abaques de THENOZ que nous allons exploiter dans ce cours
concernent les dalles pour lesquelles le revêtement est moins résistant
que le béton.

4.2. Effort tranchant.

-Charges uniformément réparties (charge permanente et


surcharge A
Les valeurs maximales de l’effort tranchant sont égales à:

 Au milieu grand côté : par unité de longueur


111

 Au Milieu du petit côté : par unité de longueur.

Avec p la charge par unité de surface


-Surcharge B
L’effort tranchant par unité de longueur, si a

 Au milieu de a:

 Au milieu de b :

5. Détermination des armatures


Il faut déterminer les armatures en travée et sur appuis. Les
méthodes étant très nombreuses, utilisons celle qui est rapide.
112

5.1. Sens de la petite portée


- Section de l’armature tendue en travée
̅
ℎ ℎ ℎ ̅
̅

Le bras de livrer Z du couple élastique est

La section d’armatures est

̅
Le plus souvent, on prend

- Section de l’armature tendue sur appui


Les armatures à l’appui sont appelées armatures en
chapeau ou simplement les chapeaux.

Pour le pont on ne calcule pas ces armatures car les règles de


bonnes constructions exigent de disposer en chapeau le même nombre de
barres, de même diamètre et de même écartement qu’en nappe inférieure.

5.2. Sens de la grande portée


𝑑
113

5.3. Dispositions constructives


5.3.1.Ferraillage
- Sens transversal
𝑙

𝑙𝑥

- Sens longitudinal

𝑙𝑦

- Espacement inférieur au bras de levier Z du couple élastique.


- Armatures de diamètre aussi faible que possible
- Armatures nécessaires au centre, conservées sur toute la longueur
- Armatures inférieures transversales disposées en premier lit (sens des
plus grands efforts).
- Les chapeaux de même diamètre, de même écartement et placés dans le
même écartement et placés dans le même plan vertical que les armatures
inférieures ; leurs longueurs doivent être respectées (cfr dessins ci-haut).
114

- Les barres transversales inférieures doivent avoir le diamètre respectant la

relation suivante :

6) Vérification des sections

Le hourdis doit être l’objet de justifications, d’une part, en tant que


plaque fléchie et, d’autre part, vis-à-vis du poinçonnement par des charges
locales.

6.1. Vérification à la flexion

 Contrainte de fissuration

𝑑
𝑑
𝑏

On calcule les contraintes normales :

̅
√ ̅′
̅

Avec où A= section des armatures transversales tendues

 pour l’acier à haute adhérence


 diamètre de barres
 pour la fissuration peu nuisible et
 ̅ contrainte

Il faut comparer la plus grande contrainte entre et à la


contrainte admissible de l’acier. Si ( ) ̅ , alors il n’y aura pas de
fissuration. Dans le cas contraire, il n’y en aura, il faut alors prendre des
précautions.
115

 Contraintes dans l’acier et dans le béton


 Position de l’axe neutre

On résout l’équation (ℎ )

ℎ qui a pour racine y.

 Contrainte dans le béton

′ , qu’il faut comparer à ̅ ′

 Contrainte dans l’acier

, qu’il faut comparer à ̅

NB : A l’appui, on opère de la même manière en inversant le dessin ci-dessus.

6.2. Vérification à l’effort tranchant

On calcule et on vérifie la condition

̅
{ ̅ ℎ ℎé
̅

Avec : T= effort tranchant

= périmètre total des armatures

= bras de levier du couple


116

XI.2.2. L’ENTRETOISE

1) Rôle

Traditionnellement, les ponts à poutres en béton-armé sont dotés


d’entretoises sur appui et en travée pour assurer une meilleure répartition des
charges entre les poutres dans le sens transversal.

Habituellement, le calcul de répartition transversale des efforts


s’effectue par la méthode dite des entretoises rigides, les poutres du tablier
étant supposées de raideur nulle à la torsion. Il faut limiter leur nombre pour
diminuer le coût.

2) Emplacement et entre distance

La distance d’axe en axe de deux entretoises successives varie entre


5 et 8m. Il faut placer une entretoise au milieu et deux aux extrémités. L’ajout
d’autres entretoises partira du principe ci-haut en fonction de l’entre distance.
S’il y a une pile, il faut prévoir une entretoise à cet endroit.

Sur les appuis, la hauteur des entretoises sera réduite pour


visualiser les appareils d’appuis afin de permettre leur répartition.

3) Predimensionnement

La largeur de l’entretoise varie entre 25 et 40cm.

4) Détermination des charges


a) Charge permanente

Il s’agit de la surcharge uniforme fixe et du poids de la nervure. Pour


cette surcharge fixe, il faut considérer une largeur égale à la largeur de la
nervure. Le plus souvent, quand la surcharge fixe est répartie sur une partie
de la longueur de l’entretoise, on la répartit sur toute la longueur en divisant
la charge ponctuelle équivalente par la longueur de l’entretoise.

b) Surcharges mobiles

Il faut se référer au point de ce cours.


117

5) Détermination des efforts intérieurs


a) Effets de la charge permanente

Il faut appliquer les théories de la statique appliquée ou de la


résistance des matériaux selon que l’entretoise est isostatique ou
hyperstatique.

b) Effets des surcharges mobiles

Il faut se référer au point relatif à la répartition transversale de


moments fléchissant et des efforts tranchants.

6) Détermination des armatures et vérification de sections

Cfr cours de Béton armé et de calcul des structures en Béton armé.

XI.2.3. La POUTRE

1) Pré dimensionnement
- Largeur : 30 à 40cm voire même 50cm
- Hauteur (y compris la hauteur ho de la dalle) :

Où l=portée isostatique.

2) Entre distance

Elle varie entre 2 et 4m

3) Emplacement des poutres de rive

Pour des raisons mécaniques, il faut rapprocher au maximum les


poutres de rive en laissant les trottoirs éventuels en encorbellement.
Cependant, pour des raisons esthétiques, on a tendance à placer les poutres
de rive près des bords. Les poutres de rive ne seront pas traversées par les
gargouilles d’évacuation des eaux.
118

4) Détermination des charges


a) Charge permanente
- Effet de la nervure : charge uniformément répartie.
- Surcharge uniforme fixe : elle se répartit équitablement à toutes les
poutres.
- Effet des entretoises.
 Hypothèse des charges concentrées :

Les entretoises engendrent sur les poutres des charges concentrées


de même valeur pour toutes les poutres.

 Hypothèse des charges uniformément réparties :

Toutes les entretoises intermédiaires créent des charges uniformes


sur toute la longueur de poutres.
NB :
- Dans le calcul de poutres, on ne tient pas compte de l’effet des
entretoises d’appui.
- Par contre, pour le calcul des appareils d’appui et des appuis, il faut
aussi considérer l’effet des entretoises d’appui (charge concentrée).
b) Surcharges mobiles
- Surcharges uniformes : Cfr répartition transversale de la surcharge
mobile uniforme. Dans la pratique, comme on l’a dit, la surcharge
mobile uniforme se répartit équitablement sur toutes les poutres.
- Convoi : Cfr coefficient de répartition transversale des charges mobiles
concentrées.
5) Détermination des sollicitations
a) Charge permanente et surcharge mobile uniforme

Cfr la statique appliquée et la mariaux Résistance de


b) Surcharge mobile localisée
Cfr coefficient d’excentricité trouvé en fonction de l’excentricité
« e » de la résultante.
6) Calcul et vérification des sections

Cfr le béton armé et le calcul de structures en béton armé.


119

PONTS METALLIQUES

GENERALITES

L’acier résiste bien à la traction et à la compression, mais c’est un


matériau cher. C’est pourquoi il n’est employé que par faibles quantités en
utilisant les épaisseurs minimales compatibles avec les contraintes
admissibles. Les pièces métalliques sont susceptibles de périr par flambement
avant que la limite de résistance ne soit atteinte : il faut prendre garde aux
efforts de compression en construction métallique.

Comme le poids de la charge permanente augmente avec la


portée, on conçoit de façon à chercher à diminuer au maximum cette charge
lorsque la portée croît en employant l’acier en quantités minimales afin de
rendre les ouvrages métalliques légers. On utilisera donc économiquement
l’acier pour les ouvrages de grande portée.

L’acier est utilisé dans les trois cas particuliers suivants :

- La hauteur imposée aux poutres par le profil en long et le gabarit est


très faible ; il est nécessaire d’employer un matériau de haute
résistance.
- La force portante du terrain est médiocre, les fondations des appuis
sont très coûteuses ; il est nécessaire de projeter le tablier : l’excès de
dépense sur le tablier est compensé par l’économie réalisée sur les
appuis.
- La nécessité de pré fabriquer les poutres en usine pour une des raisons
suivantes :
 Grand nombre de poutres identiques
 Impossibilité pratique d’établir des charges
 On des échafaudages
 Rapidité de mise en œuvre.

Néanmoins, il faut noter que les ponts métalliques nécessitent


l’entretien permanent.
120

MATERIAUX UTILISES

Les matériaux employés différent d’un pays à l’autre. On peut


utiliser le fer, le plomb, le zinc, le bronze et l’acier.

a) Le fer

Il n’est plus utilisé car sa résistance est moindre et moins


constante que celle de l’acier ; son prix de revient est également plus élevé que
celui de l’acier. On ne l’utilise que pour la réparation des anciens ponts en fer.

b) Le plomb

Il est utilisé en feuilles minces d’environ 5mm d’épaisseur pour la


réalisation des appareils d’appui dits de friction.

c) Le zinc

Il est utilisé de façon très particulière pour le culottage des câbles


des ponts suspendus et des ponts à haubans.

d) Bronze

Son emploi est restreint et particulier. On le retrouve dans les


ponts mobiles : dans les pièces destinées à frotter les unes contre les autres
tels que les coussinets, les pivots, les coins de calage,…

e) L’acier

L’acier est le métal le plus utilisé pour la réalisation des ponts


métalliques. On l’utilise sous forme d’acier moule, forgé ou laminé en profils
normalisés. On emploie les aciers et .

- Acier

On a l’acier qui est l’acier pour les constructions rivées


et l’acier qui est l’acier de qualité soudable.
121

- Acier

Il a remplacé l’ancien acier A54 qui contenait de cuivre jugé


indésirable et du chrome trop coûteux qui, de plus, nuit à la soudabilité.

PONTS A POUTRES LATERALES

Ce sont des ponts pour lesquels l’organe porteur essentiel : les


poutres maîtresses sont situées départ et d’autre du tablier et à l’extérieur de
celui-ci.

Condition de réalisation des ponts à poutres latérales


triangulaires

- Nécessité de construire un ouvrage économique


- Fondations difficiles, coûteuses, pour lesquelles un ouvrage léger
s’impose.
- Cas des grandes portées (au-dessus de 80m) sans possibilité des piles,
on a alors recours à la travée indépendante ou, à partir de centaine de
mètres, pour les ouvrages continus.
- Le gabarit sur la brèche franchie et le profil en long de la voie portée
laissent une faible hauteur disponible, on est alors conduit à choisir la
solution du tablier inférieur.

Il faut que la largeur du tablier ne soit pas trop importante pour


ne pas avoir des poutres de trop grande hauteur.

Calcul des ponts à poutres latérales

Ces différentes étapes à connaitre sont :

- Garde-corps
- Lampadaires
- Trottoirs
- Chaussée (couche de roulement et couche constituant la dalle).
- Bordure et contre bordure, gargouille, corniche et contre-corniche
- Entretoise et pièce de pont
- Longeron et poutre
122

- Appareil d’appui
- Appuis (pile et culée)
- Fondation
- Semelle.

Les différents éléments du tablier doivent être étudiés dans l’ordre


suivant :

- La couverture
- Le longeron
- Les pièces de pont
- Les poutres principales.

Le longeron

𝐿𝑜𝑛𝑔𝑒𝑟𝑜𝑛 𝑃𝑖 𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑛𝑡

𝑑 𝑑

a) Détermination de la charge
- Charge permanente

Nous avons le poids propre du longeron et le poids de tout ce qui


est supporté par le longeron. Pour ce dernier cas, on considère la charge

située sur une distance , départ et d’autre du longeron égale à la moitié de

l’espacement « d » de deux longerons successifs.


123

- Surcharges mobiles
 Surcharges mobiles uniformes

Même processus que la surcharge fixe uniforme.

 Surcharge mobile locale

On détermine la réaction R au longeron en étude en supposant la


partie entre deux longerons successives comme isostatique et que l’effet d’une
charge se trouvant dans cette partie se répercute sur les deux longerons. Il
s’agit des poids des roues d’essieux situées dans la même section transversale
du pont.

𝐿𝑖 𝑑 𝐿𝑖 𝑑 𝐿𝑖

Dans le longeron concerné, on considère la réaction maximum


comme charge pour déterminer les éléments de réduction.

b) Détermination des sollicitations


- Moment fléchissant

On suppose que les longerons sont simplement appuyés sure les


pièces de pont et on calcule le moment maximum . Compte tenu
d’encastrement partiel des longerons sur les pièces de pont on prend pour
valeur du moment :

 En travée :
 A l’appui :

NB : La détermination du moment maximum dû au convoi fait appel au


théorème de barré, au coefficient de majoration dynamique et au
coefficient de pondération.
124

- Effort tranchant

L’effort tranchant est maximum à l’appui. Pour le convoi, on


dispose l’essieu arrière au niveau de l’appui. Ici, aussi, les coefficients de
majoration dynamique et de pondération sont à considérer.

c) Caractéristique de la section

Deux cas peuvent se présenter :

- Si on a donné le poids par unité de surface, après avoir déterminé les


efforts, on peut alors adopter le profilé convenable à partir du module de
flexion.
- Si on a travaillé avec un profilé pré choisi, on exploite les équations
d’équarrissage pour s’assurer s’il convient ou non.

Les pièces de pont

La pièce de pont est calculée comme une poutre simplement


appuyée sur les fermes latérales.

a) Charge
- Charge permanente surcharge mobile uniforme. On travaille comme pour
les longerons en prenant en compte la charge située à la distance « »

départ et d’autre de la pièce de pont avec « a » l’entre distance des pièces


de pont.
- Surcharge mobile localisée. On détermine la réaction maximum comme
pour l’entretoise.
b) Efforts
- L’effort tranchant est toujours maximum à l’appui
- Le moment maximum dû au convoi exige l’intervention du théorème de
Barré, en tenant compte, bien sûr, de la présence des trottoirs.
- Il faut aussi calculer les efforts dus à la surcharge de trottoir.
125

Les poutres principales

a) Détermination de la hauteur

La hauteur h dépend de la portée . Pour les ponts à poutres


latérales et travées indépendantes on demande :

 pour les poutres Warren à montants et

 pour les poutres Warren sans montants.

b) Nœud

Les diagonales, les membrures et les montants doivent être


disposés de telle sorte que les fibres neutres de chacune de ces pièces soient
concourantes. Cette précaution doit être prise afin de ne pas introduire
d’efforts parasites secondaires au droit des nœuds d’assemblage. Cfr cour de
construction métallique.

c) Charge

On calcule chaque poutre seule en supposant qu’elle est chargée


dans son plan. Pour une poutre la charge permanente est uniformément
répartie égale à la moitié du poids du tablier. Quant au poids propre, il est
inconnu. Pour une première approximation on prend 100kN par mètre carré
de surface utile de l’ouvrage de 90 mètre. Les équations d’équarrissage nous
permettent de connaître le poids propre avec précision et donc de faire un
second calcul plus rigoureux. Pour le convoi (cfr l’étude des poutres latérales).

d) Membrures

Pour déterminer les membrures, on calcule le moment fléchissant


maximum M qui s’exerce dans chaque panneau. Les axes neutres de
membrures supérieure et inférieure étant z, elles sont alors soumises à la
force
126

Leur section est donnée par :

e) Diagonales

Après avoir déterminé l’effort tranchant T (constant) dans un


panneau, si les diagonales font un angle avec la verticale, elles sont alors
soumises à la force

La section est donnée par :

PONTS A POUTRES SOUS CHAUSSEE

Constitution

Cfr éléments constitutif des ponts

Calcul des ponts à poutres sous chaussée

On calcule les différents éléments dans cet ordre :

- Couverture
- Entretoise
- Poutres.

On exploite la méthode de Mr COURBON qui suppose les


entretoises infiniment rigides reposant sur les appuis élastiques, ces appuis
étant la jonction poutre-entretoise.

Une particularité est constatée dans l’étude de tels ponts. Elle


concerne les entretoises triangulées. Les entretoises triangulées ne portent
127

pas la dalle de couverture, on calcule d’abord les valeurs des réactions au


droit des poutres pour une charge P disposée au droit de chacune des
poutres.

A partir de ces réactions, on détermine les lignes d’influence du


moment fléchissant et de l’effort tranchant pour différentes sections de
l’entretoise.
128

BIBLIOGRAPHIE

1. Guy GRATTESAT : ‘’Conception des ponts’’, Edition Eyrolles, 1984

2. Jean GOULET, Jean Pierre BOUTIN : « Aide-Mémoire de résistance des

matériaux », Edition Dunod,

1998

3. Jean-Armand CALGARO : ‘’Projet et construction de ponts’’ Presses de

l’école nationale des ponts et chaussées,

2007

4. Jean-Armand CALGARO, Michel VIRLOGEUX : ‘’Projet et construction

des ponts’’ presses de l’école nationale des

Ponts et chaussée, 1989.

5. Nguyen VAN TUU, Bernard LEMOINE, Jacques POUPLARD :

‘’Hydraulique routière’’, BCEOM, 1981.

6. MUTONDO WA MUTONDO : Cours de Pont à l’INBTP-NGALIEMA.

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